- Il va quand même vachement vite ce con. - J'suis pas sûr que le mot con peut être employé pour... ce truc. - OUAIS, VA TE FAIRE FO - Super, on en arrive au point où l'auteur trouve rien de mieux que réutiliser pour la énième fois un running-gag pourri. Faites gaffe, les blagues "toc-toc" vont bientôt arriver. - N'empêche, elle file drôlement vite la bestiole - C'EST NAZE IL VA GAGNER ! SORS LES CANONS BRIH ON VA LUI TIRER DESSUS ! - Ah non, pas de canons dans ce foyer les enfants ! Vous risquiez de vous faire mal, je les ai jetés à la mer. Ca peut sembler sévère aujourd'hui mais vous me remercierez quand vous serez plus vieux. - ROOOOH L'AUTRE ! ON VA PERDRE A CAUSE DE TOI ! - Un domaine sans capacité de combat n'est pas digne d'un souverain tel que moi. - Pas d'prob', je peux assembler de nouveaux canons avec les frigos ! *TOC TOC* Le bruit résonna et les L.I.O.N.'s se retournèrent, ignorant tous les marmonnements de Munster. Après avoir marqué une courte pause à contempler l'absence d'événement, Rockfor brisa le silence. - ... Qui est là ? - Étonnant ça... - VOUS CHALLEZ ME LÉCHEZ CHORTIR DÈ CHÉ FRIGO OUI OU MÈRDE ?! Pendant plusieurs secondes nos héros observèrent les six frigos, personne ne sachant vraiment dans lequel ils avaient enfermé Georges Onzola. - ... vous challez me léchez chortir dè ché frigo oui ou mèrde qui ? *BAM* Fit le bruit de la porte vers la salle principale du Cheese Tray quand Fonduslip la claqua violemment en quittant l'assemblée.
Si l'on avait casé de force le nouveau membre de l'équipage dans un frigo en guise de vengeance -pour avoir préféré les pompes plutôt qu'expliquer à ses compagnons que s'enfermer dans un réfrigérateur c'est définitivement con- il fut décidé que la leçon était retenu et on le délivra. Bien sûr le fait que Brih avait besoin de tout le matériel disponible -incluant le meuble dans lequel Onzola continuait ses squat- joua, mais afin de laisser à nos héros un minimum de valeurs morales, nous allons ignorer cette seconde raison. Très vite les six pirates possédèrent chacun leur catapulte. Munster compris, revenu sur le pont en prétextant que s'il n'était pas présent, personne ne pourrait remarquer à quel point la situation serait stupide. Et évidemment, elle allait l'être. Aussitôt les forbans commencèrent à projeter tous les débris qu'ils trouvèrent sur le navire. Lorsqu'on en manqua, il fut décidé de directement arracher des morceaux du véhicule pour les balancer sur l'objectif. Seulement, toucher un canard en plein vole s’avéra plus difficile que prévu. Viser alors que l'on traverse soit mêmes les cieux à une vitesse vertigineuse fut directement casé dans la colonne "impossible".
Le canard se propulsait en avant, jetant de rapides coups d’œils de temps en temps en arrière afin d'observer ses adversaires, puis souriait, fier de l'avance qu'il avait réussit à gagner. L'animal ne faisait pas attention aux nombreux morceaux de bois qui passaient à ses côtés avant d'être rattrapés par le Cheese Tray et de se recoller ainsi à sa charpente. Notre protagoniste était bien trop concentré. Quelqu'un demanda qui était le plus rapide, le bateau dans les airs ou le palmipède et aussitôt les événements s'enchaînèrent. Une course fut lancée, l'honneur du criminel mis en jeu. S'il avait été quoi ce que soit d'autre qu'une volaille légèrement crétine, le fait que l'énorme masse formant un navire se tenait à moins de dix mètres derrière lui et ne semblait pas être découragée par les lois de la physique l'aurait inquiété. Ce qui l'aurait affolé c'est de remarquer que, si l'hypothétique créature volait à sa vitesse maximum, le navire se trouvait toujours à l'exact même distance de son corps. La peur, elle, serait apparu en tournant la tête vers l'avant et en voyant le mur.
- HE REGARDEZ, LE NAIN IL ESSAIE DE FAIRE UN TRUC ! - Mais chut ducon ! Ca veut dire chut le doigt devant la bouche ! Répondit Brih Demau tout en continuant de grimper vers le toit du navire. Et si ce dernier flottant à travers le ciel rendait les choses difficiles, le bras de Robb qui lui agrippa soudainement la jambe était un sérieux obstacle. - Il ne faut pas être cachottier avec ses camarades voyons ! Qu'est-ce que tu faisais là haut ? A contre cœur l'ingénieur pointa du doigt le mur -penché- du véhicule, non sans oublier de ronchonner. Aussitôt la distraction de la course s'échappa de l'esprit de nos héros, remplacée par un rappel de l'estomac qui en avait certainement marre de se faire ignorer. Des dizaines d'oiseaux écrasés contre l'embarcation, c'est ce qui poussa les L.I.O.N à se précipiter -en dépit de tout danger et sens de la logique- vers le haut. Le barbecue improvisé fut cependant interrompu lorsque Georges se demanda. - Le canard né pluch avèc nouch ? - Tiens c'est vrai ça, il est où ce sale suje... Hé y aurait pas un truc là bas ? - Bien vu Rock' ! Ca m'a tout l'air d'être un mur ! - Hm. Et y aurait pas une espèce de trou en forme de canard dedans ? - Ah si, c'est sans doute ça - Hum.
On avait souvent dit au canard que, plus que savoir lire, apprendre à mesurer les distances serait certainement une bonne idée. L'animal a choisi le premier porté par l'envie de connaître de nouvelles chansons. Finalement ça lui permet essentiellement de lire des panneaux et ainsi savoir où il est et où il va. Ainsi la mesure des distances lui semble bien inutile maintenant. C'est pourtant cette lacune qui entraîne un problème persistent : sa tendance à se rapprocher du sol sans s'en rendre compte. Le fait que le navire non plus ne remarquait pas ce détail n'arrangeait pas les choses. C'est ainsi avec surprise que le volaille percuta avec puissance la charpente d'un vieux galion. C'est avec douleur que le Cheese Tray percuta notre protagoniste.
La situation économico-politique d'Armada ne faisait pas rire Octave Bertor. Après deux ans à se dire que ce Greed ne ferait pas long-feu, il avait finalement acheté des bannières à ses couleurs et arborant des messages d'encouragement tels que "Vive les corsaires" ou encore "Hourra pour Drake". Accrochées à l'entrée de sa taverne, il comptait attirer une nouvelle clientèle plutôt que continuer à se baser sur un nombre d'habitués. Une semaine plus tard, les Sea Wolfs arrivèrent et le pirate fut chassé. Tant pis, cette fois Octave refusait de se fait avoir et se procura immédiatement des affiches scandant "Pour Arashibourei, hip, hip hip !" -le commerçant pouvait de plus réutiliser sa bannière en remplaçant le "pour Drake" en un dessin de Toji-. Seulement Red ne laissa pas le temps s'échapper avant de revenir et changer l'ordre des choses une nouvelle fois. Les bannières "La liberté c'est la vie !" furent achetées, puis jetés deux jours plus tard lorsque l'ancien Marine décida de transformer l'île en son navire pirate. Au moins maintenant Bertor était certain que ça ne bougerait plus. Il repeint son établissement en rouge, se procura un bon nombre de flyer publicitaire ventant les qualités du capitaine forban. L'ordre des choses n'allait plus changer. C'était sans compter sur le trou qui remplaçait désormais son mur gauche, et plus précisément la bande d'excentriques ayant jugé bon de s'approcher.
________________________________________________ Voir la fin de Under The Fridge
Le canard, avec son attitude -sincère- d'incompréhension habituelle, s'échappa des débris pour rejoindre le reste de ses compagnons. Ces derniers étaient désormais bien trop occupés par l'aventure pour s'occuper de sa soudaine réapparition et, en sortant de la taverne, on préféra s'émerveiller devant Armada. Si le Cheese Tray est un assemblement de navires impressionnant par le simple fait qu'il existe -et surtout continu d'exister-, c'est bien la taille de l'ancienne Tortuga qui importe. Ce n'est cependant pas un beau paysage qui va intéresser les Odacieux Nouveaux bien longtemps et très vite ils se concentrèrent sur le problème important : la nourriture. Soudainement la recherche de frigo doubla d'importance, si Georges Onzolo était un début de motivation, manger fut le moteur principal.
Dernière édition par Un canard le Sam 8 Aoû 2015 - 20:49, édité 1 fois
Posté Ven 21 Fév 2014 - 2:07 par Robb Lochon
AVANT TOUT ; Il y aura deux sortes de musiques, celles juste mentionnées (sous la forme suivante :"Écris sur et inspiré par") et les musiques que je jugerais plus importantes (qui seront sous la forme du lecteur Youtube). Si je ne force personne à bien entendu les écouter, je demanderai aux éventuels correcteurs d'essayer de le faire pour les musiques jugées importantes, car j'essaie de les choisir minutieusement et cela peut permettre parfois de faire comprendre des choses seulement effleurés dans le texte ou au contraire, les démultiplier. Bref, je vous enjoins à le faire, mais vous êtes seuls maîtres à bord.
J'suis pas bonhomme à râler généralement. Même quand la vie est pas d'mon côté et qu'elle m'fout des taquets dans les côtes, j'me dis, mon p'tit Octave ! T'es tavernier sur c't'île depuis une blinde ! Même avant qu'elle change de blase, même avant qu'y'est toutes ses conneries d'allégeance, t'étais pas une demi-merde ; t'as essayé d'faire ton pain et t'as acquis une sacrée maîtrise des étendards. Mortecouilles, tu t'es même fait chier à trouver des slogans. Moi j'dis : t'es un sacré gonzague... t'as fait ton beurre malgré les merdes, t'as même lancé la mode des p'tites barquettes de frites de minuit, fait redécouvrir le pole-dancing, t'as du mérite. Aussi, si tu t'demandes quelle vacherie t'as fait pour qu'on t'encule comme ça, t'as l'droit. T'as l'droit de gueuler putain ! Et t'as le droit de te demander pourquoi putain de bordel de merde de crénom de fils de chiennes, pourquoi mon gagne-pain se prend un ba- un patchwork géant sur la margoulette hein ?! Pourquoi ma journée est aussi pourrie ?! C'est qui ces connards là ?! En plus mon fournisseur me fait la gueule, il est pas venu aujourd'hui, donc i'manque du cognac et du brandy et ceux qui veulent commencer par du cognac et du brandy avant d'entamer l'rhum vont m' faire chier encore.... géniale la journée. J'suis sûr que c'est à cause d'Auguste ça. Il a acheté l'provideur, i' veut que j'mette la clé sous la porte. Le fumier. En même temps quand tu t'appelles Auguste Le Fourbe, faut s'attendre à un sacré connard ou des entourloupettes.
« HEY LES CHIENNASSES ! PAYEZ LES DÉGÂTS ! »
Ah ! Y en a un qui s'retourne. Bizarre ça, il est bico... bica... bicarbonate le type. Voilà, approche-toi ducon. Attends, non, pas si près. Attends, qu'est-ce que tu fous, poses ma bouilloire cramoisie porc-épic. Poses-la putain, elle m'a été dédicacée et tout ! MAIS LA CASSE PAS. Mais quel connard ! Et y repars. 'Ttendez nan i' revient.
Alestorm~~You Are A Pirate
« Je peux avoir un petit verre de rhum ? - Tu peux avoir mon coup d'pied au cul. - C'est quelle saveur ? - Quoi ?! - Bah ouais vot' cocktail là, Kudpiéocu, j'connais pas, 'sans doute d'ici j'imagine, mais du coup, c'quelle saveur ? - Mais putain t'es qui !? - Mais enfin, tu m'reconnais pas j'suis ton Papa ! Souviens-toi, tous les mercredis après-midi, on allait pêcher et- - J'vais t'en coller une ouais, c'est ce qui va arriver si tu- - JE PEUX AVOIR UN GROS STEAK DE LION ! - Oh putain mais vous êtes qui vous ?! - BAH JE SUIS LE CAPITAINE CA SE VOIT NAN ? - 'Faut dire qu'avec les règles foireuses de l'auteur, c'est souvent le type le plus grand qu'est l'plus fort. Si ça c'pas la preuve qu'il compense un truc. Une bière pour moi. - Moi, j'prendrais la même chose et un trois-mètres. - Un quoi ? - Un trois-mètres. On va dehors et vous m'lancez. Minimum trois mètres, parce que sinon vous êtes une grosse tarlouze. Après, si vous pouvez plus, ça m'arrangerait, j'vais pas vous mentir. - Oooh bordel... et toi tu veux quoi ? - Déjà, que tu m'donnes du vous manant, parce qu'on a pas élevé les... - ...cochons dans l'même abattoir ! Et une pinte ! Et le Bon Truc, pas la vinasse pour les noirauds. - Comme il dit, mais avec moins de noirauds et plus de bière. »
Malgré la combinaison des deux sens du mot bière via l'atterrissage de Cheesy, de ses soiffards et la calanche des p'tits buveurs du coin, la plupart des poivrots continuaient à lever leurs verres en une cacophonie joyeuse. L'ivresse et le sang se mêlaient souvent sur l'île en une bouillie que chaque boucanier mangeait avec fierté ! L'un deux cependant se leva plus haut que les autres, titubant vers l'équipage. Son nom était Josette "José" Reagan et il était le petit frère d'un dur à cuire qui passait parfois dans l'coin. Toujours à vivre dans son ombre et sur ses basques depuis qu'il l'avait élevé plutôt qu'l'abandonner dans un coin, le José était connu pour être une terreur moindre et chaque exploit que le cadet faisait sembler être aussitôt éclipsé par le soleil qu'était Juliette. Si Copernic avait donné l'idée de l'héliocentrisme, Juliette Reagan l'avait personnifié et magnifié si bien que chacune de ses actions étaient portés aux nues par un Josette tournoyant d'amour et d'admiration pour la classe fraternelle. Tant et si bien qu'il s'apparentait à une plante en manque de lumière quand son frère n'était pas là et que chaque action la plus simple requérait l'aval expert de l'œil ainé. Mais pas cette fois-ci, cette fois-ci, Josette était arrivé à boire tout seul à la paille son rhum et il comptait bien ne pas être dérangé par personne.
« C'est vous qu'êtes super méga chiants avec le vieux Bertor ici présent ? - J'crois bien ouais bwo ho ho ! - Oh nooooon. Putain on a déjà des emmeeeeerdes. Je savais que j'aurais dû rester sur l'bateau... même si ça ressemble plus au vomi d'un chat dans l'immobilier. - J'ai eu une longue journée coco, alors tu f'rais bien d'pas l'réveiller l'Roi des mers ! - Le Roi fait en effet comme il lui plait, péon. Mais si plus de gentillesse, veut dire plus de bières... * regard à Octave qui lui fait un doigt*Ouais, nan, allez vous faire foutre enfaite. - 'Tendez une seconde ! Il peut pas aller s'faire foutre ! - ET POURQUOI ? - Mais vous avez vu ces biscotos putain ?! J'peux pas l'laisser se barrer comme ça. - Est-ce que... tu m'dragues ? - Que... bah non putain de bordel de merde ! - Bwo ho ho, ah bah moi j'croyais que tu étais... - C'est l'reblochon qui dit au brie qu'il est goûtu. - Quoi ?! Que j'étais quoi ?! - Ton Roi le pensait aussi d'ailleurs. - BWAHAHA COMME LE FENOUILLE ! - 'Faut dire y a toujours eu une ambiance crypto-gay avec vous. Entre l'autre qui s'tremousse, l'gonzague en collants et toi qu'est obsédé par les bras bien musclés... - Moué, c'sont des vieilles pédales, faut les remplacer sinon tu pourras plus rouler avec ton vélo. - C'est un intérêt tout à fait sain les enfants ! Surveiller la musculature de ces p'tits camarades, c'est montrer un intérêt et un amour pour autrui ! C'est très bien, j'encourage ! - ... (tout le monde) - Et pourquoi vous lui dites rien à lui ! - Parce que Robb... c'est Robb. - Ouais. - Il est juste douteux, c'est dans sa nature. - Bwo ho ho. - Putain mais c'trop injuste ! J'suis pas okay avec ça ! - Moi cha n'est mé dérranche pas. Dé glands bodybuildeurs sont gais comme des fhôques. - Sans déconnner... - Chan décônner. - Alors comment j'peux vous prouver que j'le suis pas ? - Hmmm... - Les coqs i s'battent jusqu'à la mort. - Il a raison l'canard. Vous pouvez faire un bras d'fer tous les deux. On sait bien qu'les homos sont des grosses fiottes. - Merci Octave. - De r- putain, pourquoi j'les ..? Et merde ! - Bienvenue au club. - Ouais, les homos i' mangent que des saucisses hihihi. - Putain Robb, c'était dégueulasse même venant d'toi. - Non mais chez moi quand ils ou elles veulent se marier -et i' sont obligés sinon c'est dégueu' et on leur bousille leur gueule à ces bambins dégénérés hihihi. S'ils sont mariés par cont', c'est légal et donc on peut rien y faire, c'toujours bizarre, mais c'est okay. Pour pouvoir se marier l'un avec l'autre, les amants (si c'est entre bonhommes) doivent faire un concours de mangeage de saucisses contre leurs parents, puis supporter les insultes grav'leuses inhérentes -et ouais les mioches Papa a du voc' !- à cette situation par la suite. Les coups dans les baloches sont néanmoins autorisés pour se défendre des injures. Si ce sont des amantes, elles devront faire un match de boue devant tout le village -ce qui implique un voyage pour trouver un endroit où il y a de la boue- et vaincre un champion désigné dans la famille la moins emballée pour le mariage. - J'comprends mieux pourquoi t'es aussi spécial. - CA A L'AIR MARRANT CHEZ TOI ! - Amène-toi mec. - Si j'gagne tu m'lances ! - ET TU NOUS DIS OU TROUVER DES STEACKS DE LION ! - Et tu gardes et tu nettoies l'bateau à ma place bwo ho ho ! - Euh... mais nan... j'ai l'impression de me faire un peu couillonner là. - Mais nan, fais-nous confiance, tiens, prends mon rhum en guise de bonne volonté mon bichon. - Haha merci gars ! Allez, ça marche ! Si j'gagne... euh... merde... Vous m'faites un sandwich. Moi j'suis nul pour les sandwiches, d'habitude c'mon frère qui s'en occupe. Et comme il est pas là, ça fait un peu trois jours que j'ai rien bouffé. - Euh... Okay. - Go ! »
***
« Moi j'aime bien me baladeeeer, parce que ça fait bien les mollets ! J'aime bien les p'tites balades dans d'nouvelles bourrrrgaaaades ! Bientôt on s'raaa tousss côpains et des bisous, j'pourrais en faire pleins ! Lalaliii, lalalalaaaa ! Lililiii, lalaalali !~~♫ Allez les fils, chantez avec moi ! Faites pas vos steaks trop cuits, on va en trouver un de frigo ! - Moi j'aime bien me faire jeteeeer ! Mais ce serait encôrrre mieux, SI TU POUVAIS LA FERMER !~~♫ - OU JE TE CA-A-ASSE EN DEUX ! BWA-HA-HA-HA-HA-HAHA !~~♪ - Jolis les mecs ! J'pensais que vous seriez juste mes sujets les plus fidèles, mais j'apprécie que vous pensiez à m'être utiles en devenant troubadours. - Bwo ho ho, vous feriez un bon duo. Un peu comme notre show père-fils à Canard et bibi. Pas vrai Caneton ? - Hé-ho, c'pas pas'qu'on s'est trémoussé au bal musette qu'on va gâlder les vaches ensembles, hé ! - Putain... - Il est si timide bwo ho ho ! - N'empêche ce con m'a bien lancé. - En pluche i' nous a aidé avec nos frigos. - Ouaip, direction l'marché mes canaillous ! »
One Piece OST~~The Very Very Strongest
Quand l'aventure commence, le voyage suit. La marche des nouveaux venus qui avaient rendus hommage à leur nom par leur entrée audacieuse n'était que bouteille de rhum au milieu des tonneaux. Partout des pirates braillaient et s'échinaient, déchargeant et chargeant ce qui les accompagnait au gré des flots et un ressac ininterrompu de lignes de barbes, de cache-oeils, de peaux tannées par le soleil parcouraient l'étrange terre d'accueil qu'était Armada. Épées et caisses bringuebalaient ; et luisaient carabines et mousquets pendus aux ceintures aussi brillantes et argentées que les bordels parsemant l'îlot. Le petit groupe hétéroclite s'effaçait presque dans cette écume bouillonnante de marins aguerris, de déserteurs venus gouter à la saveur du stupre et des rires percés d'noirs, perclés d'or. Des (demi-)regards bien vite lorgnèrent dans leur direction telle l'étincelle vive d'une arme à feu lors d'un abordage : ça sentait la nouveauté, l'âge encore tendre de la piraterie rêveuse qui n'avait pas encore gagné ses galons. ça sentait comme le lait tiède et ça n'avait normalement strictement rien à foutre ici...
Un regard plus profond pourtant éclairait des cicatrices fort belles, forbanes et une fureur brûlante prête à rugir jusqu'au ciel. Leur nom tenait en quatre lettres et milles autres en secret, et le seul être qui avait semblable blaze s'appelait Rossignol, Edouard, Desiré !
Le désir des L.I.O.N's ne connaissait aucune limites et ce n'était pas sur cette île de tous les possibles que quoique ce soit aller changer. Lentement une fois encore, le paysage du coin de tous les Pirates se déroula devant eux : si Armada tenait son nom du symbole qu'elle incarnait pour les ennemis du taulier, elle se l'était aussi fait attribuée pour la véritable intestin grêle qu'était son port parcourant et faisant la ville à loisirs. Un chaos ordonné régnait et les rouages rougis de rouille de cette grande machine avait été aspergé d'une nouvelle huile incongrue qui donnait à la vieille Tortuga un lifting écarlate et nouveau, telle une grande trainée fardée qui ne cachait qu'avec grand peine ses anciennes cicatrices et œuvrait dans l'ombre de l'onde. Le marché, véritable micro-motif de cette île-refuge, se dessinait un peu partout, rasoirs découpant l'Araignée De Mer et offrant sous des lampions de toutes les couleurs et des lampes à huiles à moitiés fêlées un réseau blafard de becquetance et autres chelouseries boucanières. Robb n'aimait pas. On aurait dit un cimetière des épaves en plus grand et moins rigolo et où les clodos étaient bannis parce qu'ils ne pouvaient pas payer ou ne savaient rien faire. Bateaux et planches de bois s’amoncelaient dans une logique surnaturelle et avisée, marrons clairs et bruns trop parfaits et il n'y avait point d'endroit où se coucher pour piquer un somme.
Néanmoins bien vite le mécontentement de Robb se mua en ravissement quand il vit l'île pour ce qu'elle était : un repère de fesses bien potelées de bambin-furoncles qui n'attendait que lui. A côté de lui, chacun réagissait à sa façon, on avait un Munster qui marmonnait dans sa barbe des insanités au vu du nombre de choses extravagantes qui se voyaient devant lui, un Ging qui riait aux éclats et foutait des tapes dans le dos à décoincer un équilibriste d'un chameau et un Canard qui donnait tantôt sur le vide sidéral de notre existence, tantôt poussait la chansonnette auprès de chanteurs de tavernes. Mais surtout, il y en avait trois : Rockfor et ses rêves de grandeur, Brih et son amour de bras bravaches et le Papa en mode foudre de nuit.
***
« Mais c'est qui ces types ? - J'sais pas, ça m'étonne qu'ils soient pas connus, j'ai beau chercher, leur drapeau m'dit vraiment rien . - Mais c'est des grands oufs malades, i' z'ont défoncé la taverne d'Octave et ils sont encore vivants ! - 'Parait même que y en a un il a battu Josette Reagan ! - Noooon ! - Si ! Puisqu'j't'le dis ! ça doit être le Capitaine. - 'Tain, ça doit être un sacré bougre, c't'une brute le José. Bon, pas autant qu'son frère, mais... - J'vous emmerde !
- Oh merde i' m'a entendu ! - 'Azy, demande-lui. - Il était comment l'type ? - Déjà, on a fait match nul. I'm'a pas battu. Et ensuite, c'était un nain. - Un nain ? Fouah, la honte hé ! - Un nain peut créer une ombre très grande. - Oh putain ! Il a surgi d'nul part ! - Vous êtes qui vous ? - Juste une petite araignée... hinhinhin... *recule et disparait dans une ruelle sombre* - Okay, ça, c'était vraiment pas banal. - Et du coup, pourquoi tu leur as pas marravé la face ? - Bah, parce que je garde leur bateau. Mon frère m'a toujours dit d'être aimable avec les gens qui m'donnent des trucs. - ... - Putain, j'sais pas pourquoi j'ai l'impression de m'être fait royalement niqué. Pourtant j'ai rien laissé passer ! J'étais super ric-rac sur la négociation je vous jure ! Enfin bon... c'pas tout ça, mais le pont va pas s'laver tout seul. »
Généralement quand on traverse Reverse, on monte, puis on tombe.
Nous, on est jamais redescendus.
Cette île ressemblait à une version plus grande et moins chaotique du Cimetière des épaves... à ce que cette îlot aurait pu être s'il n'avait pas été un cimetière enfaite, mais une terre d'accueil. Une pensée sourde et douloureuse remonta à la surface de ses souvenirs, mais Robb la repoussa doucement tandis qu'il marchait. Le nouveau poids qui pesait sur son coeur depuis qu'il avait perdu Rhyne ne s'enleverait jamais tout à fait, cependant il avait déjà surmonté cette épreuve que les Citadins appelaient Deuil. Selon les croyances Montagnardes, l'histoire de Rhyne était parvenue à sa fin dans les flammes et chaque guerrier mort devenait une étoile pour ceux qui restaient. Comme un but à atteindre. Une lumière à dépasser. Et selon ses croyances à lui, elle fut pendant un bref instant sa fille. Aussi, il avait prévenu ses Dieux et ses Ancêtres : Rhyne méritait une constellation tout entière.
Plus d'hésitation ; le bateau est derrière... l'aventure sur Armada est devant !
Pour elle. Il les regarda - pour eux. Pour moi.
Les L.I.O.N's avancèrent vers le vendeur le plus proche qui leur indiqua les cinq formalités à faire avant de pouvoir acheter sur l'île lorsqu'on était un nouveau venu. Grommelant, l'équipage se mit en route vers la plus proche institution administrative. [/color]
***
J'suis pas bonhomme à râler généralement. Là aujourd'hui, c'tait exceptionnel parce que j'ai croisé des gars quand même assez chelous. Mais parfois, mon p'tit Octave, la chance te sourit.
Parfois, un des lieutenants du Cadran du Kraken vient t'voir.
« Salutations mon brave ! Je viens pour... notre petit souci. Dit-il avec un regard vers le trou dans l'mur et le bout du bateau qui dépassait. - Génial ! J'peux tout vous dire, m'sieur Bigoudi, y a pas d'pro- - Vous allez me laisser la gorge sèche, Octavio ? Vous ? - Oh non, bien sûr - la même chose que d'habitude ? - Sí. - V'là vot' Ruffo, m'sieur Bigoudi. Donc, j'disais... Une main avec l'index tendu en l'air arrêta net la scène pendant un instant, l'instant nécessaire que prenait Ragondin le Beau, alias Ragondin la Pute, aka Ragondin El Bastardo pour boire sa première gorgée de bière. Puis le temps reprit son cours quand les lèvres du Pirate s'écartèrent en un sourire satisfait. - Oui, donc, j'disais, c'pas des gens d'ici et j'sais pas le nom d'leur équipage, mais j'peux vous dire à quoi ils ressemblent, quelques uns de leurs noms et qui est l'capitaine. - J'espère bien.
***
Eh bien merci de votre témoignage señor Bernier. Vous m'avez été très utile. - Content d'l'apprendre m'sieur Bigoudi. Euh... 'moyen que j'ai un p'tit que'que chose pour me dédommager ? - Mais bien sûr, Octavio. Vous me tenez mon sabre une seconde que je prends ma bourse ? - Bien sû
Le fer pointait hors du dos de Octave Bernier à l'instant même où un dernier râle expectorait son dernier r. Ragondin savait joindre geste comme mot. Aussi, lorsqu'Auguste le Fourbe apparut triomphant dans le bar, la bourse qu'il tenait s'ouvrit pour laisser entrer le fruit d'une transaction enrichissante.
Puis il récupéra sa lame.
- C'est fait. Vous êtes vraiment une sacrée pute Auguste, vous faites honneur à vot' nom. - Ah bah merci ça fait plaiz' ! - De rien. - Vous allez faire quelque chose de leur bateau là ou j'peux m'en servir ? - N'y touchez pas mon cher, d'autres viendront plus tard. - Nan mais si j'étais vous, je le ferai désosser, voyez.
Ragondin Bigoudi avait déjà fait volte-face et était en chemin vers la sortie quand Auguste dit cela. Cependant, il fit l'effort de se stopper et de saluer son partenaire financier du moment.
- Primo, vous n'êtes pas moi infâme borborygme de foutre de vieille pute aigrie qui s'est échappé on-ne-sait-comment pour être fécondé et naître et dont toute l'engeance -si une grognasse assez folle pour baiser avec vous existait- bâtarde et dégénérée se noieront dans le jus périmé de leurs rêves brisées. - ... - Deuzio, je cale votre avis dans mon échelle des valeurs avec les pruneaux. - J'vous... j'vous avais jamais connu aussi ordurier. - Eh bien, je suis un Pirate et en tant que Pirate, je m'aventure en bonne et due forme là où je veux après tout. Au revoir Fourbassa. »
Journée peu banale décidément pour Armada.
Dernière édition par Robb Lochon le Lun 23 Fév 2015 - 1:07, édité 1 fois (Raison : edit des images des PNJ pour en mettre des vrais)
Posté Sam 21 Juin 2014 - 2:37 par Rockfor Egry
Parier, c'est se mettre en jeu. Poser son honneur, ses croyances et éventuellement ses couilles sur une table afin de prouver que son paquet est plus imposant que celui du gonze à plumer. Plus on gagne, plus on joue. C'est une fatalité. Mais corollairement, la défaite signifie gros. Et par gros, entendez bien évidemment ce qu'il y a sur la table en face de vous. Et ce n'est ni au porte-monnaie, ni à quelconque autre mise que ça fait le plus mal, mais bel et bien à l'orgueil. Vaste et cruel pêché de son état, l'orgueil, car s'il est souvent désagréable pour autrui, il l'est d'autant plus à son propriétaire quand il est blessé. Fort heureusement pour lui, moins pour ses comparses, Rockfor Egry n'avait pas spécialement l'habitude de perdre. Et, plein de confiance envers ses propres talents et son instinct certain à tomber dans les bons coups, comme tout gagnant chronique, il aimait à parier. Mais, conformément à ce que lui soufflaient parfois ses talents de navigateur, le vent tourne. Manque de chance pour notre roi, il lui arrive de tourner sacrément fort.
"C'EST BIZARRE QU'IL SOIT PAS ENCORE LA !" "Puisque j'te dis qu'il viendra pas cette fois !" "Ouch ! Mais ch'est qui chelui là ecgeactement?" "Bah, c'est plus ou moins un type qu'a deux occupations dans la vie : apparaître dans les conversations de groupe, et refourguer des chats. Mais j'ai beau regarder devant, derrière ou sur les côté, je l'ai pas aperçu, donc j'pense qu'il y a pas de risque." "T'as considéré le fait que le ventre de l'aut' con bouchait l'essentiel de la vue?" "L'aut' con tient à dire que ses oreilles ne le sont pas." "Hein?" "Bouchées." "Ah." "Certes non. Mais ne blâmons pas Fonduslip pour ses qualités : c'est quand même grâce à lui qu'on arrive encore à s'rassembler quand on est paumé. On aura l'air con si on l'voit plus." "C'est déjà l'cas." "Ooooh, c'est beau l'amitié ♥" "L'amitié? Qu'est-ce que c'est donc que ça, encore? Un truc pervers?" "Mais noooon, mon mignon ! L'amitié, c'est vouloir toujours rester ensemble, hihihi !" "CA A L'AIR COOL L'AMITIÉ !" "Hé, c'pas 'vec vous qu'on a él'vé les porcs !" "Ouais, allez vous faire voir ! J'suis pas votre copain moi !" "Mais siiiii, la preuve, si on se perd on sait qu'on peut tous se retrouver à côté de Mr Bidou !" "Bah, oui, parce que c'est pratique, pas parce qu'on est... euh... comment on appelle les gens qui font de l'amitié? Des gays?" "Oh, et puis zut, hein, vous êtes méchants les enfants. Ce soir, y aura fessée." "NAN, PAS LA FESSÉE ! CA FAIT MAL, BWAHAHA !" "Ouch ! Et chi on revenait au chuchet inichial?" "Y a eu un sujet initial?" "Une vague histoire de discrétion, de frigo et 'élevage." "Bah merde alors. Comment on en est arrivé au vendeur de chats?" "On a parlé de révolution, j'crois." "LEVEZ LES FOURCHES ! RENDEZ LES VACHES ! YAGAAAAAAA !" "Mais quel est le ra... oh et puis merde." "Pas besoin ! Puisque j'vous dis que personne ne s'est aperçu de notre arrivée, qu'on trouvera un frigo, qu'aucun d'entre nous ne rejoindra la révolution, qu'on est pas des copains, qu'on croisera pas le vendeur de chats et qu'on perdra jamais Fonduslip, vous pouvez me croire ! J'suis prêt à offrir mes vêtements à qui les veut si jamais un de ces trucs arrivent." "Psst. Psst. J'veux bien ta veste."
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Jean-René Apollon de Belvédère n'avait pas été présenté. Encore heureux, vu le nom qui lui était attribué diront les mauvaises langues. Il n'était ni Octave Bernier, ni Octave Berthus (qui s'avérait être la même personne, alias le barman mort, souffrant simplement du symptôme du "Narrateur Branquignolle"). Il ne s'agissait pas non plus de Josette Reagan, le garde-bateau, et encore moins de son grand frère Juliette, dur à cuire du patelin dont l'apparition était encore attendue. Et évidemment, Apollon ne s'avérait pas être le véritable nom de Ragondin Bigoudi, lieutenant du Cadran, cartel dominant d'Armada. Non, en réalité, Jean-René Apollon demeurait simple inconnu, dont la seule vocation résidait finalement en ses talents d'homme-résumé : la personne inutile qui n'est là que pour aider le lecteur à clarifier la situation et dont le triste destin consiste à se retrouver étalé contre un mur. Et comme le destin n'arrive jamais seul, il était cette fois-ci accompagné d'un certain Ging "BAM" Dong, capitaine et brute de son état, dont l'occupation favorite, a l'exception de rire fort, était de taper tout ce qui n'était pas son équipage lorsqu'on l'embêtait. Et à la réflexion, son équipage aussi, en fait.
"BWA..."
"La chemise, mon bichon, j'ai dis ! ♥ Je suis sur qu'elle m'irait bien et ça me permettra de voir tes muscles saillants qui se cachent dessous, hihihi ! N'aies pas honte de ton corps, petit d'homme !" "Tu m'enlèveras pas de la tête qu'il est quand même plus simple d'être discret en ayant un capitaine qui fait moins de trois mètres, tout de même. MOI, par ex..." "... HA ..." "Ouch !" "ET QUI ÉVITE DE TAPER SON PUTAIN DE ROI, MERCI !" "Si ça peut t'aider Rock, je dirais que... Oh, et puis, pas envie d'aider en fait, hein. Salut." "Z'avaient vu not' troupeau b'en avant qu'le loup il boulotte l'gigot." "A la réflexion, rappelle-moi de terminer la prochaine fois Rock. Sinon, ce con de piaf risque encore d'expliquer la situation à ma place et autant dire que voir un putain de bestiau qui parle être le membre intelligent du groupe, CA ME REMUE DÉSAGRÉABLEMENT LE FONDEMENT.
"... HA !"
Le pauvre Apollon, le corps meurtri, avachi contre le mur, ne pouvait que constater l'étrangeté de cette troupe débarquée quelques courtes deux heures plus tôt, dont Armada ne cessait de parler. Le bruit qu'avait provoqué le fracas de leur... embarcation, quoi qu'elle fut, dans le bar d'Octave n'avait finalement eu pour effet que d'en entraîner davantage. Vous savez comment sont les gens : curieux, amoureux du risque et inconscient. Les LION's, comme les reconnurent les amateurs de journaux, eurent tôt fait d'attirer sur eux foules et tracas dans cette ville flottante, où aborder tranquillement n'est pourtant pas bien compliqué. Un restaurateur parmi eux avait eu la mauvaise idée de se balader fenouil sans mayonnaise en main : il n'en fallait pas plus pour s'attirer les foudres du plus massif (musculairement) des pirates fraîchement écrasés et essuyer définitivement à coup de rideaux les envies de discrétion d'un Robb, naïvement désireux de faire passer ses gosses pour des biens élevés. Fort heureusement, lorsque Ging eut fini de se débarrasser des nombreux gonzes sur son chemin, il revint finalement vers ses compagnons, alors pour la plupart, en arborant fièrement un objet des plus curieux.
"HÉ LES COPAINS !" "J'suis pas ton copain !" "JE SUIS TON CAPITAINE MON GAILLARD ! VOUS ETES MES COPAINS ! PAPA ROBB IL A DIT QUE C'ÉTAIT BIEN LES COPAINS !" "Okay, mais j'veux les chaussures de Rock et que tu me jettes alors. Dans l'ordre que tu veux." "HEY MAIS !" "YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA..." "... je suppose que j'lui donnerai après du coup." "J'AI TROUVÉ UN FRIGO !" "Ça r'froi..." "C'EST PAS UN FRIGO ! HAHA, CON DE PIAF ! J'AI EXPLIQUÉ AVANT TOI !" "L'berger y crie pas sur ses bêtes." "... tu s'rais définitivement plus agréable à vivre en magret." "C'EST PAS UN FRIGO ?" "De toute évidence." "POURQUOI ?" "Bah euh... parce que euh... c'est juste un truc froid." "AH OK, BWAHAHA !" "Donc pour les chaussures..." "T'AS MENTI ROCK ! ON A PAS TROUVÉ DE FRIGO !" "... et galèèèèère."
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"MA RÉVOLUTIOOOOOON !" "C'est bas, ça." "PORTE TON NOOOOM !" "Et t'infliges ça aux lecteurs aussi." "Surtout aux lecteurs en fait." "MA RÉVOLUTIOOOOON !" "Raaaah, ok, j'ai compris. Tu veux quoi?" "N'A QU'UNE SEULE FAÇOOOOOON !" "Tiens ! V'là mon truc pour attacher les ch'veux ! Ça devrait te suffire !" "DE TOURNER LE MOOOOONDE !" "OK, OK, la cravate aussi." "Couac." "Saleté de piaf."
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"C'EST TROP PETIT." "C'est à ma taille." "ÇA GRATTE !" "C'est l'principe." "IL EST DECHIRÉ !" "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !" "Raaaah, bon sang, qui m'a donné l'idée de lui filer mon caleçon aussi?" "Ch'est churement moi !" "C'était trop cool !" "J'savais bien que t'étais pas d'bon conseil." "Ooooh, mais t'es allé super loin mon choupinou !" "Chertes." "Maintenant faudra me dire par où t'es passé pour revenir sur nous en restant en l'air pendant vingt minutes." "Va falloir t'y faire, Ging, c'est toi qu'en a voulu ! Le capitaine doit montrer l'exemple !" "J'vais pas non plus t'expliquer à quoi ressemble Grand Line." "SEULEMENT SI TU DONNES TON CHAPEAU A GEORGES !" "Le narrateur aurait pas poussé à ce point là quand même?" "MAIS POURQUOI ? J'AI PERDU AUCUN PARI LA !" "Si, et entre nous, le One Piece, ça l'air plutôt fendard comme truc." "DONNE-LE LUI !" "NAN !" BAM "DONNE-LE LUI !" "NAN !" BAM "DONNE-LE LUI !" "Tiens le voilà."
Rockfor se considéra rapidement alors qu'il remettait avec difficultés à Georges Onzola. Mal habillé, il ne l'avait pas été depuis ses 17 ans. Alors il savait se passer de certains conforts, autant perdre son chapeau lui était particulièrement cruel. Marchant à même le sol et seulement vêtu de son pantalon blanc, nu de torse et de tête, cheveux libres de flotter dans le vent, il se consolait par la cocasserie que lui offrait sa mésaventure. S'il avait perdu trace de sa veste en même temps que celle du vendeur de chat, il ne pouvait que rire du palmier de plume qu'avait réussi à se confectionner le canard après avoir enfilé une cravate dans laquelle il ne cessait de se prendre les pieds. La chemise blanche laissait transparaître la pilosité de Robb, suintant, tandis que Ging tentait de conserver une démarche normale après avoir enfilé et déchiré son premier caleçon. Et tandis que Brih nageait dans ses chaussures, Georges tentait de trouver une nouvelle pose plus ou moins virile pour laisser briller ses muscles autant que son nouveau chapeau. Le roi laissa s'échapper un rire amusé avant de finalement poser les yeux sur Munster, conforté par le fait qu'au moins un morceau de sa dignité était encore en place au détriment du râleur numéro un. Jusqu'à constater qu'il n'y avait bien que Munster.
"Crois bien que ça me fait plus de mal qu'à toi." "Étrangement, j'ose en douter." "Si y a une personne à blâmer, il est fort improbable que nous la connaissions." "La belle affaire." "Et ouais. C'est le principe : il écrit, tu en chies."
Rockfor attrapa une toile de tente dressée par là sans se soucier de l'avis de son propriétaire et se l'attacha autour des épaules avant d'ôter son pantalon pour l'offrir à un Munster tout juste toqué. Que voulez-vous, c'était à Fonduslip de porter la toge. Or ce dernier avait eu la mauvaise idée de s'être fait kidnapper.
"Et qu'est-ce qu'on dit à un grand monsieur presque tout nu, mes chéris ? ♥" "Dans" "Ta" "Tronche" Rock !' "BWAHAHA !"
Posté Dim 22 Juin 2014 - 21:40 par Brih Demau
Le ventre est une partie du corps de première importance, véritable siège de vie au cœur des préoccupations de nombreux individus, a fortiori dans les moments qui précèdent midi, le soir, ou un passage urgent sur le trône. Il est donc tout à fait compréhensible que sa place centrale, tant dans la vie de l'être humain que dans son anatomie, lui ait accordé le privilège de toute une flopée d'expressions dans le langage courant, telles que ''ventre affamé n'a point d'oreille'', ''en avoir dans le ventre'' ou encore ''avoir le ventre noué''. Ainsi, l'on est plus ou moins assuré dans n'importe quelle situation de pouvoir la commenter en se référant à sa bedaine.
Le cas de Munster Fonduslip, néanmoins, était particulier. Son propre ventre était d'une masse si imposante qu'il occupait proportionnellement une place sensiblement plus importante dans le corps de son propriétaire, si bien qu'il avait une fâcheuse tendance à s'inviter dans des locutions où il n'était guère le bienvenu. Lors de ses précédentes aventures, le gourou pyromane Flamme-illustre-de-sagesse-ancestrale avait ainsi tenté de faire feu de tout ventre ; ses camarades d'équipage, eux, avaient fini par conclure en le fréquentant qu'il avait le cœur sur le ventre. Mais s'il avait fallu choisir une expression, au moment exact de ce récit où l'on se rendait compte que 75% de son anatomie venait de s'éclipser, elle aurait sans nul doute été ''faire ventre à part''.
Un peu plus loin, un homme mystérieux tout de rouge vêtu était en train d'appliquer à la lettre l'expression ''fuir ventre à terre''. À ceci près que le ventre en question n'était pas le sien.
- … Je sens que je devrais m'énerver, mais pour être franc je commence surtout à être très fatigué. - Eh Munster, si je te ramène ton ventre, tu me rends mon pantalon ? - Va te faire f... - Okmercic'estcool ! fit la voix de Rockfor déjà parti à fond de train. - EH ATTENDS, ON VIENT AVEC TOI !
Un curieux spectacle mobilisait l'attention des passants sur l'île-navire d'Armada. À la poursuite d'un énigmatique énergumène courant comme un dératé, le dénommé Rockfor Egry filait nu comme un ver à toute vitesse, les mains crispées sur son entrejambe que la toile de tente sur ses épaules ne cachait plus, flottant dans son dos à la manière d'une cape. Tel un justicier nudiste, il ne laissait rien le détourner de son chemin, pas même les rires gras des badauds et les cris choqués des badaudes.
Derrière lui se massait un assemblage hétéroclite de héros à la petite semaine, tâchant de le rattraper, ou d'intercepter le voleur, ou plus simplement de réussir à mettre un pied devant l'autre dans des vêtements qui ne leur allaient pas du tout. Ging, en tête, ne cessait de tirer sur l'élastique du caleçon qui lui comprimait les noix, faisant alterner son visage tous les trois pas entre rire tonitruant et grimace gênée. Robb s'élançait à sa suite, les bras gesticulant dans tous les sens, essayant d'assouplir la chemise trop étroite pour sa carrure de papa robuste. Suivaient Brih et le canard, l'un trébuchant régulièrement sur ses chaussures trop grandes et l'autre volant en zigzag à cause de la cravate qui se rabattait sans arrêt sur ses yeux. Munster, lui, suivait le pas sans grand enthousiasme, maugréant en un flot continu qu'il était seul à entendre.
Quant à Georges, il avait entamé une série de squats.
- EH, TOI LÀ-BAS ! ARRÊTE-TOI ! J'AI VRAIMENT BESOIN QU'IL ME RENDE MON PANTALON ! - Comme je disais tout à l'heure : va te faire f... - IL VA TOTALEMENT ME LE RENDRE ! - Ging, lance-moi ! Je pourrai le rattraper comme ça ! - BWAHAHAHA – AÏE – J'AI PAS LES – AÏE – MAINS LIBRES ! – AÏE – BWAHAHAHA !
Georges était désormais passé à des étirements du quadriceps.
- Bon, ben Robb alors, tu peux me lancer toi ! - Je ne peux pas mon bichon, je risquerais de déchirer la chemise de ce pauvre Rock ! - Rhoo, alleeeeeez ! - Tut-tut-tut, il faut prendre soin des affaires des autres mon petit ! Et je ne veux plus t'entendre ronchonner comme ça, fais-moi donc un grand sourire !
Georges effectuait quelques torsions du buste en respirant profondément.
- Munster ? - Alors, au risque de paraître un poil répétitif : va te faire f... - ALLEZ ARRÊTE-TOI BORDEL À CUL, FAIS PAS TA PUTE BORGNE ! - Faudra quand même m'expliquer pourquoi c'est moi qui me fais censurer alors qu'il est bien plus grossier que moi...
Georges se livrait à une série de trottinements sur place en montée de genoux.
- … Canard ? Non ? - L'a pas l'temps d's'occuper des clapiers ! - Vous êtes vraiment chiants hein !
Georges se mit en position de starting-blocks, étirant une dernière fois ses mollets, et réajusta le chapeau de Rockfor sur son crâne.
- Chi vous voulez fère la jouchtiche...
Il se ramassa sur lui-même, les muscles gonflés à bloc...
- IL VOUS FAUT OUN ÉCHAUFFÉMENT DIGNE DÉ CHÉ NOM !
Son départ fut si rapide qu'il laissa un trou dans le sol à l'endroit où son pied avait pris appui. Filant tel une fusée au goût vestimentaire discutable, une main fermement plaquée sur le chapeau de Rock que sa vitesse prodigieuse menaçait de faire envoler, il rattrapa le petit groupe avec une aisance déconcertante et le dépassa sans laisser paraître le moindre signe de fatigue. Aussi implacable qu'un boulet de canon, véritable symbole de la justice en survêtement moulant, il engloutissait à grandes enjambées puissantes la distance qui le séparait de l'homme qui traînait avec lui la bedaine de Munster. Il ne lui fallut que quelques secondes supplémentaires pour rattraper le bonhomme et le percuter à pleine vitesse avec la conviction d'un rhinocéros amateur de rugby, l'envoyant voler dans le décor avec son larcin.
Georges s'arrêta sur place et se retourna vers le reste de l'équipage qui arrivait derrière lui, affichant une pose triomphante, les poings sur les hanches, les muscles saillants et la moustache au vent.
- Voilà ché qué j'appelle la jouchtiche à la Georges Onjola ! - Moi j'appelle ça le Deus ex machina le plus flashy et perturbant du monde, mais admettons.
Un mouvement se fit entendre dans les décombres du bâtiment pulvérisé par la démonstration de justice de Georges. Les L.I.O.N's, après avoir soufflé un peu, s'approchèrent du trou dans le mur, où une épaisse poussière les empêchait de voir ce qu'il s'y tramait. Au fur et à mesure qu'elle se dissipait, ils pouvaient deviner une silhouette affublée d'un large chapeau, à côté d'une ombre volumineuse que Munster reconnaissait comme étant son ventre. La poussière finit par disparaître tout à fait, et ils découvrirent...
EDOUARDO MALATESTA Chef de la Guilde des Usuriers et membre des Libres Pirates d'Armada [2000 DORIKI]
L'homme affichait un sourire mauvais en époussetant son grand manteau rouge, et s'il avait été affecté par la charge colossale qu'il venait de subir, il n'en laissait rien paraître. Il tentait d'impressionner ses adversaires en posant le pied sur le ventre de Munster dans une pose conquérante, mais il s'avérait que la sphère massive lui arrivait quasiment à l'épaule, l'obligeant à lever la jambe très haut, dans une position que n'aurait pas reniée une grue férue de gymnastique. La performance physique avait beau être admirable, elle gâchait quelque peu sa volonté de paraître menaçant.
- Eh bien eh bien, on dirait que vous m'avez rattrapé... Vous n'auriez pas dû... Savez-vous seulement à qui vous avez à faire ? - Un danseur de cabaret ? - Exactement ! … Euh, non, attendez, quoi ? Mais pas du tout ! Je suis Edouardo Malatesta, le plus grand pirate communiste que ce monde ait jamais porté ! - LE PLUS GRAND PIRATE QUOI ? - HA ! Je le savais, vous ne connaissez pas le communisme ! Vous êtes à la solde du capitalisme et du patronat ! Ils me disaient que j'étais fou, chez les Libres Pirates, mais j'avais raison, comme toujours ! Un jour je leur ferai payer tout ça, à ces vendus indignes de porter notre drapeau !
Là-dessus, Edouardo sortit des recoins de son manteau un grand drapeau rouge, l'attacha à une hampe qu'il gardait dans son dos et commença à l'agiter dans tous les sens en chantant avec une passion fiévreuse.
- C'est la lutte finale, groupons-nous et demain... ♫ - Euh, dis-moi bonhomme, je voudrais pas interrompre, mais quel est le rapport entre tes conneries et mon ventre, exactement ? - HA ! Pauvres fous ! Vous ne savez donc pas que la propriété, c'est le vol ? Ici sur Armada, nous proscrivons la propriété privée, et tous nos visiteurs doivent nous confier leurs ressources pour qu'elles soient mises en commun et profitent à toute la population ! Enfin, on est surtout au point sur la partie ''confiez-nous vos ressources'', sur le reste on se cherche encore un peuuuuaaAAAAARGHHHH ! AAAH ! UNE CRAMPE ! J'AI UNE CRAAAAMPE ! - Ah bah forchément, prendre oune pogichionne auchi exjigeante phyjiquement chans ch'être échauffé au préalable, ch'est totalement irrechponchable ! - AAAAH ÇA FAIT UN MAL DE CHIEN ! - Né vous en faites pas, détendez-vous, rechpirez profondément ! Oune, deux... Oune, deux... Oune, deux... Vous avez penché à bien vous hydrater réchemment ? - Fiooou... Fiooou... Non, c'est vrai, j'ai un peu oublié, j'avais d'autres trucs en tête... - Ah, mais ch'est primordial pour éviter les crampes, chourtout en période dé groche chaleur comme aujourd'houi ! Vous y penchérez la prochaine fois, hein ? - Fiooou... Oui oui, c'est promis. Merci beaucoup. - Jé vous en prich. - Où en étais-je ? Ah oui, la propriété privée. Eh bien, pour répondre à votre question, je ne sais pas ce qu'il y a dans cette espèce de gros sac que vous cachiez sous votre bure, mais j'ai bien l'impression que ça profitera amplement à la communauté. - Honnêtement, à moins que vous soyez amateurs des restes de poulet au curry à moitié digérés, j'en doute. - Oh... Bon, ben c'est pas grave, on a votre bateau de toute manière. - QUOI ? COMMENT ÇA NOTRE BATEAU ? - Ah oui, j'aurais peut-être dû vous le mentionner plus tôt. Dès votre arrivée, j'ai envoyé mon lieutenant Ragondin Bigoudi réquisitionner votre navire au nom de la communauté. Je ne sais pas encore très bien ce qu'on va faire avec, mais ce qui est sûr, c'est que ces chiens de capitalistes ne l'auront pas ! - … - … - … - … - … - … - J'crois bien qu't'as marché dans l'crottin, l'ami.
Le capitaine Edouardo Malatesta, dans les secondes qui suivirent, réalisa deux choses. La première, c'est qu'un canard venait de lui parler. La deuxième, c'est qu'une gigantesque mandale dans la gueule, une fessée à la pelle, un coup de marteau de guerre, un genou dans les parties intimes, un bougeoir dans le ventre, un coup d'épaule excessivement musclée et une palme de canard à pleine vitesse dans la gorge, tout cela en même temps...
Ça fait super mal.
Le pirate communiste perdit connaissance et s'écrasa sur le sol, où un Robb prévenant ne put s'empêcher de le border avec son drapeau rouge en guise de couverture. Munster, de son côté, récupéra le ballon hypertrophié qui lui servait de ventre, fourrageant dans son habit de cardinal pour le remettre en place, avant que ses doigts ne rencontrent un objet inconnu dans une de ses poches.
- Oh, merde... lâcha-t-il. - Qu'est-ce qu'il y a ? - Je viens de trouver des lunettes de soleil dans ma poche, et elles n'ont rien à faire là. - Et alors ? - Et alors ça ne peut vouloir dire qu'une chose... Je vais devoir me livrer à un gros cliché. Il soupira. Bon allez, autant en finir tout de suite.
Munster s'avança vers le pirate inconscient, le surplombant de toute sa hauteur, les lunettes de soleil à la main.
- On dirait qu'il a eu...
Il enfila les lunettes de soleil en relevant la tête.
- … les yeux plus gros que le ventre.
Posté Lun 9 Fév 2015 - 19:01 par Ging "BAM" Dong
Les L.I.O.N's n'étaient pas faits pour passer inaperçu. On repérait déjà le capitaine à deux cents mètres, cette masse de muscles surmontée d'une crinière flamboyante semblait scintiller en tout temps, que ce soit en plein air ou dans une cave. Ainsi, cet ersatz de halo lumineux qui ceinturait le capitaine était souvent assimilé à du charisme, voire à l'allégorie des faveurs que le destin lui réservait. Il y'avait de ça, c'est sûr. Y suffisait de scruter un peu le personnage pour deviner qu'il mourrait en grandes pompes et après avoir emmerdé suffisamment de monde pour laisser son nom dans l'histoire. Mais le phénomène physique s'expliquait de manière moins épique et qui avait pas tant affaire avec la destiné que l'hygiène. En effet la couche de gras -environ cinq bons centimètres- qui enveloppait le colosse entrait en réaction avec sa transpiration coutumière, elle même résultant du fort métabolisme octroyé par la nature. Ceci entraînait une réaction chimique fort peu connue du grand public et pourtant d'une efficacité qu'on ne trouve que dans les histoires improvisées racontées aux gosses pour les endormir. Car non contente de produire cette fine lueur divine, elle annulait aussi les odeurs corporelles de l'homme qui en était responsable. Ce fut donc sans surprises que la poignée de chimistes connaisseurs vinrent à mentionner la réaction comme "le déodorant des dieux".
Tout le monde ne pouvait s'offrir ce désodorisant. C'était l'apanage des grands. De ceux qui avaient mené vingt ans de lutte acharnée contre toutes étendues d'eau assez grande pour engloutir un tiers du corps et à fortiori si elle sentait bon et contenait de drôles de bulles. Pour un pirate, cela impliquait de partir en guerre contre les océans, mers, lacs, rivières, et autres baignoires ; mais c'était à son nombre d'ennemis qu'on reconnaissait la valeur d'un homme. Et les chacun des Lions en avait à revendre. Que ce soit Munster et sa gravité, le canard et ses évaluations des distances ou encore Robb et l'insolence des adolescents. Mais peu importait leur nombre, on n'hésitait jamais -pas même une seule seconde- à s'en faire un nouveau.
▬ Alors, écoute moi bien, sale petite merde. Tu es mille fois trop jeune pour essayer de tricher aux cartes avec moi. Alors maintenant tu vas gentiment me ranger cet as en trop ou jte fais empalé par le fondement.
Rock avait prononcé sa menace de ces voix parfaitement calmes, sans un mot plus haut que l'autre, mais qui étrangement vous mettaient encore plus mal à l'aise que si l'on s'était mis à vous crier dessus. L'homme qui lui faisait face et qui reprenait doucement son as répondait au nom d'Achille Batalon. Il était un de ces phénomènes qu'on ne trouve qu'à Armada, puisque Achille était un astucieux mélange d'indic et de saltimbanque. Et il s'avérait qu'à ses heures perdues, il était également grand amateur de poker. Aussi le bonhomme, réputé pour être force de propositions originales, avait entrepris de créer un nouveau commerce. Il avait simplement installé une caisse en guise de table, quelques chaises branlantes et avait étendu une bâche trouée au dessus de leurs têtes pour donner un coté plus authentique à son "stand", comme il l'appelait, mais pas plus étanche.
Achille était un petit gars réglo. Mais il avait deux gros défauts. Tout d'abord, le bonhomme avec sa gueule buriné et son sourire édenté était d'une honnêteté mortelle pour le milieu. Il avait une fois passé une semaine à errer dans les cadrans d'armada à la recherche de celui qui avait laissé une pièce de cuivre sur son stand. Le pire est qu'il avait fini par le retrouver même s'il s'était ensuite avéré que finalement l'homme en question lui avait en fait pris une chaise d'une valeur de trois pièces de cuivres quand il dormait et qu'Achille était reparti sans chemise, ni pantalon mais avec le cœur léger de celui qui sait son travail accompli.
▬ Euh...
▬ Allez, magne toi de balancer cet as et de piocher une autre carte. Menace calme. Regard froid. Gorge potentiellement tranchée.
Son deuxième gros défaut, vous l'aurez compris, c'était de toujours tombé sur des personnes peu fréquentables. Bien sûr Achille n'avait pas triché mais ça n'arrangeait pas franchement le jeu, assez pauvre, de Rock.
Achille scruta les yeux de son adversaire. Il essayait de le jauger, de dépasser cette froideur de surface pour voir la parcelle d'humanité et de clémence qui sommeillaient en chacun. C'était la vingt quatrième fois qu'il tentait l'opération, à chaque fois avec des hommes différents mais un résultat identique. Aussi tira t-il une nouvelle carte. Un quatre de pique. Il n'avait rien.
Rock sourit d'un air triomphale et abattit ses cartes.
▬ Paire de deux. Je gagne.
▬ Effectivement... Mais pourriez-vous dire à cet homme d'arrêter de manger mes cartes s'il vous plait ? demanda t-il à tout hasard en pointant Ging qui en était à son troisième valet et qui ouvrait de grands yeux, manifestement surpris de s'être fait prendre.
▬ Commence pas à la ramener ! Je gagne alors, d'après tes règles j'ai droit a une info. Celle que je veux.
Achille, distrait par Ging mâchant à un mètre de lui et avec une discrétion toute relative -il le faisait juste plus lentement-, réussit quand même à répondre.
▬ Très bien. Demandez n'importe quoi et je vous répondrais si je le peux. C'est plus facile si cela concerne Armada bien sûr.
▬ MARCHMA QUOI ?
▬ Ar-ma-da ! C'est "l'île" sur laquelle vous vous trouvez et qui appartient au capitaine Red.
▬ Bien. Bien. Bien.
Le sourire de Rock s'élargit. Ses yeux froids et calculateurs se posèrent sur Achille et l'homme reprouva un frisson. Quelques secondes passèrent et il demanda finalement de sa voix calme et tranchante.
▬ Alors dis nous où trouver ce qu'il a de plus précieux.
Achille blêmit. Cet homme ne mesurait pas ce qu'il demandait, mais lui comprenait très bien les répercussions que pourrait avoir sa réponse. Il déglutit avec douleur. Son regard quitta les yeux empreints d'une lueur de folie de Rock pour se poser sur le reste de l'équipage, en espérant trouver quelqu'un de sensé dans le lot.
Mais entre le nain belliqueux, l'homme à la silhouette difforme qui grommelait, l'espèce de bodybuilder en costume flashy qui faisait des squats, le géant à l'air ahuri qui bouffait les cartes, le mec qui engueulait les grosses brutes de passants parce qu'ils n'étaient pas assez couverts et risquaient de s'enrhumer et le... était-ce un canard ?!
Il eut une vague idée du genre d'hommes -et palmipèdes- à qui il avait affaire.
Et il se mit à parler.
Posté Mar 11 Aoû 2015 - 0:54 par Robb Lochon
[Et voici un post qui bat mon record personnel, parce que le post concis, ce coup-ci, je n'avais pas envie ♥ ! Et que c'était chaud à mettre en place vu toutes mes idées. Du coup patchwork funkydébile. Oh, et c'est dédié à ces braves Pratchett et Lee. ]
La légende dit que le combat et la danse sont liés, que les mouvements du guerrier viennent des pas du danseur, que le rythme des coups du premier dérivent du mouvement d'fessier du second. Mais les gens oublièrent : demandez à un dur à cuire ce qu'il pense de cette petite fiotte en collants qui secoue son attirail près de lui ou à ce danseur étoile ses pensées sur cette brute sans cervelle frustrée sexuellement. Tous étaient voués à une haine multi-séculaire jusqu'à l'apparition de la Comédie Musicale. Réunissant durs et doux dingues sur une musique endiablée, possédant les poings et les hanches en chœur, le monde commença à se souvenir que danse et combat était un ensemble et non pas deux disciplines distinctes. Ce curieux mélange résonna partout avec la même passion et atteignit un petit bonhomme aux cheveux poivre et sel. Il décida de poser l'étendard de cet amour de castors lubriques sur le barrage bourrin et bordélique qu'était son cœur. Partout où il irait, il balancerait des gnons et des genoux ; il était désormais une chanson et c'est le rythme entraînant d'un sourire aux lèvres qui l'accompagna lors de son départ de chez lui. Partir le cœur gros et dansant, palpitant du riff Aventure, embrasant les joues et irriguant les rêves, ça c'était un homme, un vrai pour lui ! Robb s'était départi tant bien qu'mal de son passé pour mieux avancer. Et aujourd'hui encore, au milieu d'Armada, le voilà qui dansait et courait, père aux jambes de Slheipnirr, avide d'échapper à l'appel du Destin au profit de l'aventure Léonine. Mais tôt ou tard - et ce n'était pas Munster ni Fonduslip qui le contredirait - quand vient l'heure de l'Appel du Héros, quelque soit la forme qu'il prend (le jambon tendu par un géant de trois mètres chez vous, un pédophile supposé en soubrette chantant du Queen, une cuisson excessivement longue de navets) telle la plus grande blague toc-toc de tous les temps, nul ne peut résister bien longtemps à l'envie de demander "qui est-ce ?"
Pulupulupulupulupulupulupulupulupulupulu.
La légende raconte que si les L.I.O.N étaient une troupe de danseurs émérites, ce n'était pas parce qu'ils avaient une synchronisation à faire pâlir les Fred Austère et autres Anaha Douri, mais bel et bien parce que sans se consulter, ils étaient capables de marcher de concert vers un objectif assez flou, mais qui finissait par devenir commun. De peccadilles en paris en parties de poker, l'équipage pourvu d'une info marchait donc côte à côte dans les rues, irradiant d'une force qui ouvrait en deux la masse de va-et-vient constant de brutes, ça ou la largeur que prenait les carrures combinées de Ging, Munster, Robb, Georges et les autres diront les mauvaises langues. Attifés comme des princes clodos, chacun avec des petits morceaux de Rockfor, sortes d'émissaires charismatiques venus du Royaume se trouvant dans le Cimetière d’Épaves, les bons diplomates avançaient d'un pas enchanté vers leur possible mort. Le Papounet, comme tous les bons pères, lisait parfois le journal et, si avant que le Canard ait lu la pancarte et Achille ravivait leurs souvenirs, Robb ne connaissait pas Armada ni son principe, il connaissait en revanche de réputation Rossignol Edouard (ou comme l'appelaient bizarrement les autres "Red") et sa trahison. ('Fallait dire aussi qu'avec un tel acronyme, il était étonnant que personne dans la Marine n'ait présagé sa défection. Si ça ça prouve pas que le Gouvernement Mondial c'est que des couillons, lancez-nous la première bière.) Le père ressentait grand'pitié pour le jouvenceau aux milliers de dorikis qui avait dû quitter un emploi jeune rassurant, avec des perspectives d'avenir et peut être un C.D.I. pour embrasser la voie des fonds d'tonneaux précaires. Oh oui, la vie de Pirate était magnifique et Robb l'avait choisi, lui. Seulement, lorsque le job que vous faites implique de danser toujours sur le fil entre vie et trépas, que le sigle de votre boîte sont des crânes sur un fond noir, votre cravate une corde de chanvre et que votre meilleure chance de promotion semble celle de monter au Paradis jouer aux osselets avec vos ancêtres, on s'accorde à dire que la profession de pirate, de base, est un peu incertaine.
Néanmoins toutes ces conditions de travail peu reluisantes étaient toutes contrebalancées par une liberté totale de manœuvre - une sorte de carte blanche ultime - et la capacité incroyable qu'a un Pirate de trouver et d'enterrer des Trésors. Seuls les plus professionnels et les plus expérimentés du milieu arrivaient à engranger fortunes et à les garder, car, ce monde-ci était peuplé de requins et de putes et Rossignol, lui, quoiqu'il en dise, n'était encore qu'un corbeau ayant oublié son maillot de bain. Ainsi, face à la Route de tous les périls, il avait transformé le refuge Tortuga pour poissons bourrins en un havre sécurisé et les pirates de passage étaient devenus forbans de résidence. Il avait oublié la première règle de la Piraterie : ni camp ni grand groupe hiérarchisé, censément Anarchistes ; Red qui remplace Greed, c'est que deux lettres barrées. De là à dire deux fémurs comme autrefois... Où était l'aventure, le goût du risque ? Impel Down et les Amiraux l'avait-il à ce point réduit à la prudence ? Les forbans ne l'étaient pas, prudents. Sous l'parfum frelaté et ses grands airs, ça sentait l'odeur tiède de pisse du Cipher Pol et la peur de perdre plus qu'un bras la prochaine fois. ça calculait pour ambitionner des grands trucs, mais ça n'était pas pirate. Pas encore. C'était à cause de ce genre de changements amenés par le Temps que des types comme les Usuriers prospéraient et que des vieux de loups de mers comme lui ne trouvaient plus leur place...
L'Ancêtre soupira, puis expira une bouffée de fumée grisâtre de sa pipe.
« Crénom de monde de merde. »
Bientôt les soupirs de l'Ancien s'évanouiront. Il rencontrerait un équipage d'inconnus adeptes sans le savoir du Code et n'espérant rien de lui, qui taperaient dans les valseuses du patron et lui redonnerait espoir. Des pirates aux trésors plein la tête et qui avaient fait face à la mort et l'incertitude plus de fois que de nombreux vétérans. Ging, Canard, Munster, Robb, Rockfor, Brih et Georges allaient montrer au taulier avec une charmante insouciance que même lui n'était pas à l'abri des L.I.O.N. et que face aux Travolta de l'engueulade et aux Swayze de l'épique, son petit pas de danse était déjà has been.
Pulupulupulupulupulupulupulupulupulupulu.
La légende narre que Ragondin Bigoudi venait des bas-quartiers de Dressrosa et qu'il avait tenté d'y conquérir chaque pierre, chaque rue dans sa jeunesse. Avec les autres Ritañoliens - une peuplade aussi vive que flemmarde, à la langue gestuelle, flamboyants la nuit et flegmatiques le jour - qu'il avait rassemblé sous sa botte de cuir, les jours brûlants de l'île semblaient retrouver la marque des grands en un nouveau sourire. D'abord les cafés, puis les commerçants virent de plus en plus souvent ces zazous attifés à la pirate, à l'accent poivré, serpentant dans les allées écarlates de soleil, la fumée de leurs cigares les suivant telles des cordes de pendus éphémères. L'argent coulait à flot et en rouvrant les yeux, même maintenant, le lieutenant du Cadran du Kraken pouvait toujours entendre au sein du brouhaha flibuste le souvenir du bruit des Berry. Battant la mesure sur la table où il les comptait. Battant la mesure dans ses poches. Dansant de main en main, de sourires aux dents d'or et de diamant à d'autres. L'bon temps. Bordel de puta de madre de dios ! Grande Rita, c'est Ragondin, si vous pouviez vous effeuiller d'vos châles rouges pour me montrer le chemin que je puisse retrouver ces emmerdeurs de tourner en rond, ça s'rait pas piqué des tacos. Les voilà bien beaux les pirates d'Armada, les hijo de putas les plus ceci, celà de GrandLine ! Ridiculisé par une bande de fenocchio avec un bateau pourri et un drapeau incognito ! Malatesta va pas me savonner la verge, ça c'est sûr ! Oubliées les promotions, oubliées les mama bonitas du Quartier des Preciose ! Que de la mierda por Ragondin... Andiamo, mon bon ! Tu es encore joven et beau comme un dieu. Que Davy Jones m'emporte si je ne trouve pas ces petits pédés ! Ah, Coño, un des indics les plus fiables que nous avons... Merci Grande Rita !
« Hey, Coño, tu aurais vu ces gars-là ?
Spoiler:
- Ah monsieur Ragondin ! J'pensais pas que vous saviez dessiner vu la tronche des premiers chicos mais finalement, vous vous tarpin gavez sur le canard. Comment ça s'fait ? - Tarpin... bordel de mierd'. J'ai pas le temps d'vous raconter ma vie. Je suis un peu occupé là. - Oh allez, dites moi, la différence de niveau est flagrante quoi, ça m'turlupine ! - Après, tu me réponds ? - Oui-oui, promis, surtout que là je pourrais vous aider.
Ragondin laissa échapper un soupir compréhensible, il se souvenait à présent que le Coño était réputé tant pour sa discrétion que sa curiosité et que, détail intriguant, il avait choisi d'être indic' et pas forcé à l'être comme la plupart des gens.
- Hmmpf. Eh bien, au départ, mon brave, j'étais censé devenir ornithologue, mais j'ai préféré la criminalité, puis la piraterie voyez-vous. C'était après tout l'affaire familiale. - Oh bah ça c'est dommage mazette parce que vous maîtrisez en tout cas la partie dessin. - La partie tantouze. - Quoi ? - Les vrais ornithologues n'ont pas besoin de dessins, ils ont une mémoire de mammouth d'Erbaf, ce ne sont pas des putains d'étudiants en Arts. - Pourquoi vous les aimez pas les étudiants en Arts ?
Le vague souvenir d'étudiants de Dressrosa massacrant ses chansons préférés dans une reprise au djembé ignoble traversa l'esprit de Raul Ragodian Biguddi Del'Tacos, plus connu aujourd'hui sous le nom de Ragondin Bigoudi.
- Je n'aime pas deux choses cher ami : les pruneaux et les "artistes" : ils ont tous les deux pour point commun de me filer des coliques monumentales. Oh et ceux qui me font perdre mon temps, aussi. - ça fait donc trois, Monsieur Ragondin. - Je n'aime pas non plus qu'on me reprenne et qu'on se foute de ma gueule, Coño. - ça fait cin- euh... j'veux dire... - Vous avez raison, Coño. ça fait cinq. Et comme vous avez eu la bonté de le faire pour moi, je le fais pour vous. - Quoi ? Non, attendez, je - Un. Ma lame dans votre cuisse. Je suis pratiquement sûr que vous n'aimez pas. - AAAAAAH ! - Vous voyez, j'avais raison ! Bon, on est enfin coopératif ? Parce que j'ai reçu une éducation sachez-le Coño et comptez jusqu'à mille ne m'effraie pas. - C'est bon, c'est bon, je crois m'souvenir, j'les ai vu, ils parlaient de frigo et semblaient se diriger par là ! - Ah, grazie. La traque peut enfin commencer. Vous devriez appeler la Marée-chaussée pour vous secourir. - Je... vous êtes sûr, ils sont carrément chiants, non ? - Pulupulupulu, allô, oh c'est vous ? Oui, je vais faire passer le message. Mr. Sarcass Moe me dit de vous dire que vous êtes con comme une planche. - Ah... d'accord... pas besoin d'être méchant, hein. Je peux quand même être secouru ? - Bien sûr, je vais vous donner mon escargophone personnel. - ... - ... - Vous... vous allez pas m'le donner c'est ça hein ? - Non. - Ah... ah d'accord. Bonne ambiance quoi. 'Fait plaisir de bosser avec vous. - Je sais jajajajaja. -Attendez c'est ça votre rire ? Hahaha putain ! - Deux pour vous et... - Qu-HAAAAAA ! - ... Six pour moi. Espèce d'égoïste, pensez à ma lame ! Vous croyez que j'aime la nettoyer tout le temps ? J'ai une gueule de loufiat ? Non. Tout comme personne n'aime abandonner les goûters une fois adulte. Ou manger des pruneaux. En tout cas personne sain d'esprit. - Haaa... ha... hahaha... ça valait... pourtant tellement l'coup haha ! - Bah putana, vous portez bien votre nom vous. Allez, assez de digressions, j'me casse, j'suis un type très occupé moi, j'ai pas que ça à foutre que d'glander dans mon sang comme vous. »
Et le lieutenant lui mit un p'tit coup dans les côtes pour la route.
Pulupulupulupulupulupulupulupulupulupulu.
La légende voudrait que la Marée-chaussée soit une initiative datant des premiers âges de Tortuga, quand l'île était encore île et pas oeuvre gothique flottante. Certains Pirates se rassemblèrent sous l'égide du Code détenu par le prédécesseur de l'Ancêtre pour que l'île ait une certaine stabilité et que les quelques délits sanctionnés soient traités en réponse avec la justice qui leur était dû. Justice pirate, certes, mais justice tout de même. Au fur et à mesure des années cependant la Marée-chaussée perdit son influence et, à l'époque de la domination de Greed déjà n'était plus qu'un ramassis d'emmerdeurs qui narraient à haute voix tout ce qu'ils faisaient. A présent, sous le règne de Rossignol, il n'y avait plus que deux durs à cuire qui jactaient...
« Je regarde Hercule Poivrot, ce vieux mentor à la veste de capitaine élimée et je me dis que tout n'est pas perdu, qu'on a encore une chance de faire du bien ici. Oui, nous ne sommes pas morts.
Malheureusement pensaient les Pirates qu'ils croisaient.
- Malgré ce que pense le passant, je sais que nous sommes dans notre bon droit et que nous sommes toujours utiles. Nous n'avons peut être que quatre poings, mais ils sont solides. Et puis on a des pieds aussi. Quatre pieds, quatre mains, quatre-vingt doigt en tout qu'on peut enfoncer dans les côtes de nos adversaires. Je sais pas vous, mais me faire tripoter par des inconnus, moi, ça m'ferait cracher le morceau.
La Marée-Chaussée n'avait plus reçu de financements depuis 1430. Personne ne se souvenait plus d'eux qu'une poignée d'irréductibles historiens et les rares qui les rencontraient parfois : indics et plus ou moins responsables de l'île.
- Je regarde mon complice Barnabé Barrabas et je lui déclare, mon chapeau mettant une ombre sur mon visage de vieux détective : La ville nous hait, hein ? Vieilles rancœurs. Je l'ai connu jeune et sous un autre nom, quand sa façade n'était pas ravalée. Maintenant, elle est grasse et fait un peu pitié comme une cinquentenaire mettant des mini-jupes. Personne ne veut voir tes jambes dégueulasses méga morue ! Néanmoins, beauté d'outre-tombe, nous sommes ta Justice, et toi pute borgne mais pas conne et, toujours exigeante, tu auras des résultats.
Hercule avait oublié de mentionner qu'il parlait surtout des prostituées cracras qu'il se tapait étant jeune pirate-enquêteur. L'île-ville, qui n'en était pas une à son époque, avait plus tenté de le tuer que quiconque ici, puisqu'il avait réchappé à la mort par trois fois. Les clous rouillés d'un Jeudi pluvieux, cette pénurie de caleçons longs et cette idée saugrenue de se raser les parties génitales avec son sabre d'abordage pour une nuit de délices avec une certaine Glory Hall avait bien failli lui coûter la vie.
- Ah, belle Armada, quand à nos pieds tu donnes les pavés et les connards, je jouis enfin. Une violente joie me submerge, me noie, m'engloutit tout entier et je peux enfin voir pourquoi je me lève tous les matins, dis-je en me grattant les parties. - Je regarde Barnabé, ce salaud et je dis : par ma couille, ne serait-ce point là un cadavre ?!
Pulupulupulupulupulupulupulupulupulupulu.
La légende susurre que Dieu des Rimes enrhumé, lui aussi penché sur le havre / Qu'était Armada /Passa dire bonjour aux Autres Dieux et / ATCHI-ATCHÔ-ATCHA / Eternua sur tous les primés de ce pirate état. / Dieux rigolèrent des forbans enrimés, / Dieu des Rimes s'en alla se moucher / Et pendant une heure tout Armada sans s'en rendre compte / Laissa échapper quelques vers qui, s'ils l'avaient su, leur feraient bien honte. / Ainsi, chers amis, nul peur si vous aussi, de temps à autre, vous laissez votre cœur de rimailleur parler / Pour quelques vers alambiqués, quelques rondos tronqués : / Vous n'êtes certes pas ribaude inspirée par Rimbau / Ou la kyrielle qu'est Kiril, / Mais si emmerdez les autres est votre passion et que des verres de vers se renversent sur vous, / Laisser donc la tâche s'imprégnait et votre langue faire coucou ! / Enfin revoilou vos virils sur les eaux / Ces débiles cherchant leur frigo / Les Lions pour leur quête dingo.
Pulupulupulupulupulupulupulupulupulupu.
Devant les deux couillons, se tenait un Edouardo qui en avait pris plein le fion. Bordé, après s'être fait débordé par l'abordage d'une bande de troufions, Il se faisait observer par deux serfs, tandis qu'un père, bien encadré Déambulant avec seulement deux gros bébés, Songeait à trouver et le boire et le manger.
Seulement, cela n'était pas là sa seule mission ! Retrouver le navire avec ses avirons - Ici, bons amis, point de rames, seulement des Lions : Ginggy, Munsty, Brih, Rocky , Caneton et Georgie - Revenir avec la certitude que le bateau n'aurait point été livré à l'abandon Et que, Fitness et Grognon, l'un flexant, l'autre grognant des abrutis Tous des abrutis ! Auraient dans les pognes, tout à l'heure, rhums et saucissons.
Devant les deux couillons, se tenait un Edouardo qui en avait pris plein le fion. Levé, après s'être épousseté et avoir remis sur le nez, son chapeau Bien vénère, furibond, Il trouvait là deux cons qui lui tint à peu près cette chanson : "Tiens, je suis étonné, quand je vis le mort simuler la vie, Je tonnais à mon ami : Ne voilà point un zombie, mon cher Barnabé ? Dis-je en montrant mon vis-à-vis Certes, Hercule, répondis-je, le gus devrait être cané !
Je suis pas mort putain mais mal en point, enculés ! Vous dites tous les deux de grosses conneries, Mort je ne suis, bien vivant, ça oui ! Mon coup de pied au cul je vais vous donner Car chez les Usuriers, chacun sait partager Et les thunes des uns et la douleur des autres Et après mon score en vautre, Pas question que deux 'chaussées Viennent me les briser !
Ah beh, s'il est vivant, Dit Barnabé, Autant donc le recruter, Un troisième gendarmant - héhé Ce serait mieux que deux condés ! Vrai s'exclama Hercule ravi On pourra avec lui Ensemble, étancher nos vices Ah que cela fait du bien d'avoir un novice ! Oh putain ! Qu'est-ce que j'ai envie, là, tout de suite, de vous enserrer de mes mains... Oh, un câlin ! Putain vous n'êtes pas malins !
Toi, Hercule, tu n'es qu'une fistule ! Et toi Barnabé, qu'un handicapé ! La marée-chaussée, vraiment, les rumeurs sont vrais Deux cons causant conneries, m'espérant, moi, apprenti ! Sachez, messieurs les enculés Que se tient devant vous le Chef des Usuriers J'ai filouté plus que vous n'avez travaillé Récupéré de la thune pour la communauté Et bien que j'ai été tabassé Pendant ce temps, moult fripouilles, j'ai envoyé ! Rira bien qui rira le premier ! Ces connards vont trinquer et comprendre enfin ce que veut dire partager.
Quant à vous, raclures de fonds d’égouts, Quatre bras, quatre pieds et leurs quatre-vingts doigts Voilà bien ce que je voudrais Que vous vous mettiez dans le bas ! Maintenant, fermez vos gueules, vous venez avec moi Sait-on jamais, vous pourriez faire de bons boucliers, Aha, pas de fuites, tandis que j'appelle l'envoyé J'ai ma lame sur vos cous.
Pulupulupulu ; Katcha ! Oui, allô c'est Ragondin, le lieutenant quatre carras ! Oui, c'est Edouardo Malatesta J'ai rencontré des fiers à bras... Attendez, ne me dites pas... Ils étaient sept contre moi ! Oh, rassurez-vous, chef, je ne me permettrais pas... Jajajajaja Hmm, qu'est-ce que c'était que ça ? Oh nada ! Dites moi , ces sept-là, ne serait-ce pas eux qui ont fait tout ce fatras : Un Canard qui parle ? Un gros silencieux, un autre qui râle ? Un homme pâle faisant des flexions jusqu'à ce qu'un autre musclé lui donne son aval ? N'oubliez pas le capitaine Sur qui nous devrions porter toute notre haine ! Et le nain porté sur les insultes portant sur l'anal ? Ah je crois bien qu'en effet, cet idiot m'arrivait au poitra'l Enfin, il y a bien ce gueux à la prestance de roi, ce prince des énergumènes ? Oui, il m'a taclé sous l'abdomen !
Mais comment savez-vous tout cela, on les vit ? Si ! La chance nous sourit ! Coño m'a tout dit ! Alors comment fait-on, hein ? Filature mon bon, je les aurais bientôt sous la main !
Ah, retrouvons-nous alors, subordonné adoré ! A moi ces petits pédés qui seront bientôt passés au fil de l'épée : L'honneur vengé, les bobos envolés, le sourire retrouvé ; Où vont-ils, camarade goupil ? Au Cadran de la Fortune Carré Ah, c'est le quartier du vieux sénile Ne vous inquiétez pas, Je m'y connais en spadassinat Je saurais les retrouver. Et muet comme une carpe Je tuerais sans qu'on m'attrarrpe.
Pendant cette conversation Trois Lions après un quiproquo Arrivaient sur un autre bateau, Derrière eux l’échanson Du lieu où hommes et femmes perdent leurs pantalons. Le bordel était beau ! Et plus magnifique encore, à l'intérieur, une odeur de gigot ! Ils entrèrent - Robb pensa que les filles n'avaient que la peau sur les os. Georges que des muscles sur elles ne seraient pas de trop Munster quant à lui exerçait son droit de veto Et disait que tout cela était vraiment trop beau ! Comme de par hasard L'auteur - ce vieux connard ! Arrivait à faire jaillir de rien Un bordel où outre les seins On trouvait bière et lard ! Robb lui dit que chez les siens Existait bière AU lard et que les Citadins, vraiment, n'étaient pas malins Pour ne pas déjà en avoir.
Un vieux majeur fut sorti Un jeune majordome jaillit Robb et Georges complimentèrent sa musculature Car l'employé ne portait au travail aucune bure ! Munster les regarda tous de travers et leur espéraient d'être bouffé par les vers ! Le serveur, seulement noeud-papé, regarda étonné Ses propres verres de gommé Ronchonnant, Munster avança sa main et se remplit Ne laissant rien pour ses "amis". Cette île il voulait quitter Et si possible ces empaffés, Mais il savait bien que leur destin A jamais, seraient liés au sien. Gommé-ex-machina Se dit-il tout bas. Oui, fictifs certes, Mais délicieux, Et Georges de dire chertes, Les boichons ch'était oune joli vœu, Mais oune hômme a bejoin D'oune plus grande chaveur Dans la - L'autre lui présenta sa petite sœur. Munster l'insulta de bon cœur ! Le père menaça de lui péter le bras ! Et Georges lui expliqua : Qu'il voulech che remplir de protèines Non che vider la pine. La petite sœur regarda l'aîné Qui demanda la main posé sur l'aine Était-ce à cause de l'hymen ? Robb lui répondit qu'il préférait à toute relation précipitée Le doux hyménée. Et qu'aucun velours de côtelette elle n'avait - Il dût lui expliquer - Qu'une femme avec un peu de gras Ne ressemble pas forcément à un rat Georgie d'enchaîner : Qu'une femme avec un peu de muscles n'a pas moins de musc Et Munster d'exploser : Putain, virez cette nana, nous on veut du gras ! Des bonnes chipolatas, Des merguez qu'avec aise On mangera ! D'une assiette de saucissons, Que l'on fera nôtre Car notre plaisir est tout autre, Et ni le vôtre, Ni un de ces thons ne bougeront nos pantalons !
Aussitôt le serveur comprend, mais a le droit de s'indigner - ah, il le fait Qui donc sont ces tarés qui vont dans un bordel pour ne pas troncher ?! Il fait un aller-et-retour en cuisine, Passe près de coquines, Propose des canapés, Remarque l'expression de Robb Et l'entend, choqué, Demander comment les Citadins les gobent ? N'ayant pas envie d'y rester jusqu'à l'aube, Et ne voulant passer pour une daube, Léo -c'est le nom du serveur- Leur amène de la charcuterie Il leur détaille les saveurs Mais ventre affamé n'a point d'esprit. Les ventres grognent Les pirates lorgnent Léo enfin comprend Que ces gens-là ne sont nuls clients Forbans de passage Forbans de bas-étage, Ils n'ont rien pour payer, Ces putains d'enculés !
Il leur dit - hé, posez donc ces canapés ! Il leur dit - hé, lâchez donc ces merguez ! A moins bien sûr, héhé, que vous n'ayez quelque pèze... A cela, leurs ventres en cœur grondent Et Robb, Georges, Munster, enfin, tout le monde Répondent dans un silence gêné Avant de déclarer, le visage fermé : Non. Non ? Non. Messieurs... Garçon... Laissez-donc à mes enfants un peu de graillon Je sais qu'ils ne vous rendent pas très heureux, Mais il vaut mieux ça que deux poings dans les yeux.
La sonnerie retentit à nouveau Tous le regardent, l'escargot Et à la question : ne réponds-tu donc pas ? Robb dit : Non. Ce n'est rien, je ne veux pas.
Zyeutant tour à tour Le rouge balourd, Le masqué aux muscles lourds Et le papa qui lui avait fait tantôt la cour, Léo n'est pas vraiment pour Mais n'a pas envie de se prendre un four.
Aussitôt il acquiesce Et à son plus grand désarroi on lui vole toutes ses caisses. Léo espère qu'il n'y aura nul pataquès Les L.I.O.N, eux, sont en liesse !
L'enrimage disparaît doucement... Les dieux, mêmement, se plaisent à évoquer le Big Bang, la danse des événements, le tango des batailles à venir et le bal musette des prises de becs. Une heure a passé, les dés sont jetés, il faut donc s'atteler, à présent, la suite à raconter !
Pulupulupulupulupulupulupulupulu.
George Thorogood~~Bad To The Bone ou toute autre musique épique de votre choix.
La légende parle de Petit Rotor, qui, seulement mousse, se rêvait un jour à devenir "Rotor le Retord". Simple garçon de taverne, maître de la plonge, il avait quitté Tortuga à la première occasion pour rejoindre la nouvelle chance qu'était Armada. Engagé après avoir prouvé sa valeur (en prenant, à l'aide d'une habile stratégie un navire marchand) Rotor le mousse profitait de son premier salaire sous la forme d'une glace deux boules rhum-fraise ; jusqu'à ce qu'il trébuche et patratra le cornetto. Les larmes bordèrent ses yeux, mais il n'y avait ici nul papa albinos - bien qu'il sentit la détresse enfantine à l'autre bout d'Armada - pour lui venir en aide. Non, tout ce qu'il y avait pour lui, c'était cette sensation d'écrasement et de malaise que l'on peut ressentir face à certaines personnes qu'on sait intimement meilleur que nous dans les domaines qui nous tiennent aux couilles. ça et la gigantesque ombre que projetait Juliette "Sensass'" Reagan.
Rotor abandonna tout quand il le vit. Ces rêves dérisoires, sa glace, sa vie. Tout était futile face à lui. Lui qui avait déjà mangé les glaces pilées des Montagnards de Drum, lui qui avait survécu à tant d'aventures et qui marchait toujours avec le même sourire.
ça et un énorme sac contenant une semaine de sandwichs pour son frère.
Il darda ses yeux verts sur le gosse comme on transperce un ennemi ; et l'enfant sentit qu'il lisait toute son existence de ce simple regard. Puis, toujours avec cette risette effroyablement sincère, il ramassa la glace sale, la mangea et alla parler au glacier-boucanier auquel s'était rendu plus tôt Rotor.
Celui-ci ne bougea pas. Il savait qu'il ne le devait pas.
L'ombre se retrouva à nouveau sur lui et l'invita à se lever. Quand il se retourna, il fut frappé par le fait que l'ombre cette fois-ci ne venait pas essentiellement de Juliette, mais de ce qu'il avait dans la pogne.
Le Cornetto Empereur, ultime commande de légende des glaciers de GrandLine, seulement demandé par les plus grands égos du monde les Dragons Célestes, capable de ruiner un marchand de crèmes glacées pour une année et attirer sur le fou qui avait osé faire comme les Tenryuubitos, les foudres jalouses des autres clients délaissés. Cette glace était réputée pour son assemblage complexe de saveurs et son architecture oblique qui, par un miracle seulement possible par la volonté divine et celle du commanditaire, tenait et ne tombait pas. C'est cette glace que tenait Juliette et c'est cette glace à 1 milliard de Berry qu'il tendit nonchalamment à Rotor qui se mit à pleurer, de joie et de peur.
« J'pourrais jamais la manger m'sieur ! J'pourrais jamais ! - ON DOIT TOUJOURS SE DONNER A FOND, PETIT ! DANS TOUTES LES CIRCONSTANCES ! DANS LA MALADIE ET LA MORT ! ALLER TOUJOURS AU BOUT DES CHOSES ! »
Juliette était aussi le seul homme qui parlait quotidiennement en majuscules, outre le Capitaine Ging "BAM" Dong, le Dieu-Père-Fondateur des Montagnards Hoddin Borddelson, le Marine CAPSLOCK et la MORT. Les lettres en petits caractères avaient justement trop peu de caractère pour retranscrire la pleine mesure de leurs voix.
L'enfant se rembrunit tellement d'admiration qu'il devint tout noir, puis, les yeux en cœur, s'évanouit aussitôt accompagné de tous ceux qui avaient assisté à la scène. DÉCIDÉMENT, J'AI ENCORE DU MAL A CONTRÔLER MON HAKI DES ROIS. s'explensa - car aucun mot de parole ou de pensée ne méritait d'être collé à côté d'une phrase du Capitaine des Pirates Sensass' sans qu'ils contiennent une ou plusieurs syllabes du terme explosion - l'aîné Reagan. Regardant le Cornetto Empereur, il agrandit sa tête, ouvrit une gargantuesque bouche et l'engloutit d'une bouchée.
« SAVOUREUX ! »
Le marchand de glace s'évanouit lui aussi face au prodige. Le Capitaine de trois mètres regagna ses mensurations inconventionnelles en désactivant son Retour à la Vie et lentement, recommença son gonzague d'chemin vers ce qu'il savait être son frère.
Il avait l'habitude de l'effet que son over-the-top attitude avait sur les gens, CHARISME qui se retrouvait dans tous les aîné(e)s des Reagan. Leur père, par exemple, qui avait réussi à faire un match nul (à mort) avec un roi des mers, armé d'une seule cuillère en bois ou leur grand-père, homme qui avait réussi à survivre à une balle grâce à un autographe de Monkey D. Garp judicieusement posé sur son cœur ! Autographe que toutes les générations des Reagan s'était passé depuis le siècle dernier. Tout cela finalement pour aboutir à sa propre badassitude qui se retrouvait dans son crédo inamovible : "TA VIE N'A PAS A ÊTRE UNE VOITURETTE DE GOLF QUAND ELLE PEUT ÊTRE UN MONSTER TRUCK."
Peu de gens étaient capables de réellement l'égaler hormis les véritables Grands de ce monde - et grand il le deviendrait, mais cela est une autre histoire qui n'est pas encore arrivé. Pour l'instant, ce qui est important de savoir c'est qu'il n'était jamais, ô grand jamais, ignoré par personne et
il tomba par terre. Le temps suspendit son vol. Il releva les yeux, éberlués et...
Tomba nez à nez avec une bande de pirates inconnus qui venaient de débarquer. Un grand homme - aussi grand et large que lui - aux rouflaquettes royales, à la crinière d'or et aux yeux impérieux se pencha sur lui et lui offrit sa main pantagruélique.
« BWAHAHAHA, DÉSOLÉ, JE T'AVAIS PAS VU. »
Il accepta la main, frémissant d'un sentiment qu'il n'avait jamais connu jusqu'alors, un sentiment qui grandissait telle une incandescence nouvelle en lui, de seconde en seconde ! Lorsqu'ils furent face à face, les deux se jaugèrent -cela ne dura qu'un bref instant - et les Pirates, avant de partir poursuivre leur propre chemin, montrèrent leur sourire le plus carnassier.
Ils avaient enfin trouvé quelqu'un à leur mesure.
Pulupulupulupulupulupulupulupulu.
La légende chante le Cheese Tray et sa cale inondée, ses flancs percés de part en part, ses peaux d'ornithorynques clouées inutilement à certains endroits et son service à thé piquant autant par sa couleur cramoisie que par ses nombreuses pointes. Sa proue, un lion de bois rugissant, gueule ouverte face au soleil couchant, baillait silencieusement en revoyant les parasi-certains de ses occupants revenir vers lui. Feulant de plaisir (bien que peu de personnes puissent l'entendre à l'heure actuelle) grâce aux skritchi-skritcha du balai brosse de Josette Reagan, le L.I.O.B (L'Incandescent Odacieux Bateau) contemplait dans l'ombre de son envergure les petits-hommes-ennemis qui telles des feuilles mortes avaient craqués sous les coups de son nettoyeur. Au loin, Cheese Tray ou comme il aimait le rapper aux autres navires, C.T -ça fait plus sea cred'- voyait arriver Celui-qui-pleure-et-rit-beaucoup accompagné de Gros-Pieds-Lourds et Sue-partout-pour-ses-flexions. Toutes ces vermi-ses occupants qui l'habitaient depuis peu, Le-Lion-de-Chair, Touche-Barre, Chante-Plumes, Petit-Kronk-Klong et les autres le remplissaient d'échos de confiance, comme si eux aussi, avec leurs bois et leurs matières premières toutes disparates mais uniques, une fois assemblés, étaient capable de fendre l'écume et briser les tempêtes.
Car après tout lui aussi était un membre de leur équipage. Lui aussi avait ressenti la perte de Rhyne comme une écharde dans le cœur. Lui aussi était fou et lui aussi pouvait briller envers et contre tous pour protéger ce qui lui importait. Au loin, là bas, il le voyait leur véritable ennemi, un gros bateau au centre de l'île que ses crétins n'arrivaient pas à atteindre facilement malgré toute leur bonne volonté. L'Usage Modéré de la Force. C'était normal se disait naïvement C.T, seul un bateau peut mener à bon port son équipage. Touche-barre, avec son sourire et son costume lunaire le dirigeait certes, mais lui aussi avait ses rêves. Lui aussi avait son caractère.
Et foi de navire, dusse-t-il couler et affronter Davy Jones lui-même pour protéger les siens, il les mènerait au port de leur destin !
Josette souffla et s'éventa un instant, redressant sa musculature Reaganienne après son lustrage du bâtiment et son détartrage des malfrats de Malatesta. Son ventre grognait et il se languissait de son grand frère. On avait pas idée de laisser un membre de sa famille avoir autant les crocs et se faire berner par des olibrius en tous genres. Ah, que n'aurait-il pas donné pour un autre bon sandwich dans lequel passer ses dents et sa faim ; et justement, à travers ses lunettes de soleil comme le clochard voit à travers le cul d'une bouteille, il apercevait à l'horizon l'espoir d'une autre goutte dans son désert de souffrance : les L.I.O.N revenaient denrées et tonneaux avec eux et loin, bien loin derrière, un autre individu avec un sac immense et un sourire éclatant comme mille fèves.
Le bateau grinça légèrement. Le vent se levait et sur les muscles saillants de Juliette ondulait les mots "the answer is in the wind", référence à une vieille chanson de Bob-Bob Dylan. Libéré des gravats du bar d'Octave qui gisait dans son sang, propre à présent et bientôt son ventre rempli, le Plateau se sentait prêt à accueillir ses fromages pour de nouvelles aventures. Ses voiles se gonflaient d'impatience et Robb sourit devant cet accueil, pensant à Vi, Dieu des tempêtes et de la mer de son peuple. Il était temps de partir, de courir une dernière fois sur cette île pour obtenir ce qu'ils voulaient, puis de danser autour de leur premier grand festin. Ils virent Josette descendre, tout sourire et, à leur plus grande consternation, les dépasser pour se retrouver projeté en l'air par deux bras vigoureux. La scène aurait pu être touchante si les wiiiiiiii de José n'étaient pas provoqués par une version plus massive, plus épique et plus rousse de lui qui ne cessaient de les épingler du regard. Les trois L.I.O.N déglutirent en harmonie : Robb était content que Brih ne soit pas là pour voir la magnificence sculpturale du grand frère, Munster maudissait l'auteur qui avait bien sûr placé un adversaire plus puissant que le précédent sur leur route pour créer de l'enjeu dramatique et Georges se demandait quel programme musculaire l'aîné Reagan avait suivi.
« ALORS, C'EST VOUS LES ENFOIRÉS QUI AVAIENT OSE EMMERDER MA FAMILLE ? - Même pas vrai d'abord, on a juste fait un deal. - Oune promech de vrè hômme. - C'est pas notre faute si ton frère est un assisté. Et crois-moi, je connais mon affaire. - Che n'è pas la peine dé me regarder, che n'è besoin dé perchônne pour faire mes abdos. - J'ai perdu à un bras de fer. - T'AS PERDU A UN BRAS DE FER ! CONTRE QUI ? - Un... un nain... - PLUS UN BRAS DE MOUSSE OUAIS ! - Hé, Frérot ! - Fiston ! - Pilates ! - Fais chier... - ET POURQUOI TU FAISAIS UN BRAS DE FER EN PREMIER LIEU ? - C'était pour un sandwich. Tu sais combien j'aime les sandwichs. - Je peux comprendre. Oh, c'est rare qu'on soit d'accords sur quelque chose. Stop ! C'est trop cho-bizarre. - TU NE MANGES LITTÉRALEMENT QUE CA, OUAIS. ET TU N'ES PAS FOUTU DE LES FAIRE TOUT SEUL, CHAMPION. - La viande unit tous les peuples. Enfin... les Montagnards et... vous... là... le reste. - Hé ça va on est pas des végétariens non plus. - Les Citadins, c'est presque pareil. - Pareil que de la bière de North Blue et d'Alabasta ouais. Que je boirais toutes les deux puisqu'on en a maintenant. - Il cheraich bon d'attendre les autres pour- - Déjà ouvertes. - Nonononon mon bonhomme, prends ça, j'viens d'aller l'chercher dans mon coin. - Qu'esche-que c'est ? - Bwo ho, c'est un cocktail maison que j'ai fais, j'le gardais pour les grandes occaz'. - Est-ce que c'est du sirop pour la toux ? Parce que ça sent comme du sirop pour la toux. - Nooon... cocktail. Délicieux. Papa t'autorise à goûter. - Les boichon alcoolijés ne chont pas très bônnes pour lè foie. Il vaudrait mieux - Déjà bu. - Alors hein, c'est bon hein ? - Alors je vais aller vomir sur le type là-bas. - Hé, Georges. - Oui, Robb ? - C'était du sirop pour la toux enfaite. Avec une vieille bouteille d'alcool désinfectante pour le goût bwo ho ho. Je l'utilise généralement pour enlever les verrues. - Che ne penche pas què chè très d- - BLAGUE DE DOC-PAPA BWOHO- - BLAAAARREEEUG - Oh, c'est à la fois dégueulasse et magnifique. Mais surtout dégueulasse. - Oune corps d'athlète ne doit chamais ètre noyé dans l'alcool. Echpechialement quand ch'en est pas. - Georgie, nous savons tous les deux que Munsty ne gagnera jamais le marathon de la vie. C'est pour ça qu't'es né. - Che n'ès pas tr - Va te faire foutre Robb. Toi et ton putain de cocktail. - Tu vois Georgie ? Paroles de gros, pleines de méchanceté gratuite. Ces gens ne sont pas comme toi et moi mon garçon. Ils sont maléfiques. - Tu sais aussi ce qu'est maléfique ? Devoir me coltiner vos sales tronches. Et ne pas pouvoir boire alors qu'on a des bières et du rhum maintenant. - Ah-ah-ah, c'est pour quand tout le monde sera là, je les ai mis dans l'bateau, on y touche pas avant la fin. Et tu sais que je t'aime gros filou. Personne ne râle comme toi. - ... je vais prendre ça comme un compliment. - C'en est un bwo ho ho ! - BON, TU AS COMPRIS MAINTENANT ? - Oui grand frère... - ET ON DIT QUOI POUR LES SANDWICHS ? - Merci grand frère. - QUANT A VOUS. - Quant à nous ! - JE VAIS VOUS FOUTRE UNE RACLÉE POUR AVOIR OSÉ BERNER MON FRÈRE. MAIS COMME VOUS AVEZ ÉTÉ ASSEZ GENTILS POUR LUI OFFRIR UN SANDWICH ET QUE LE DEAL ÉTAIT HONNÊTE... JE VOUS OFFRE UNE BIÈRE AVANT DE VOUS PETER LA GUEULE. Il regarda le bateau un instant. BON DEUX BIÈRES. PARCE QUE VIVRE DANS CE TRUC, CA DOIT PAS ÊTRE LA JOIE TOUS LES JOURS. SURTOUT AVEC LES VOILES SUR LE... CÔTE... QUI... NE DEVRAIT PAS RENDRE POSSIBLE LA NAVIGATION. - Et t'as même pas encore vu la cale inondée mon p'tit ! - Putain... - ÊTES-VOUS... ÊTES-VOUS LES ELUS D'UNE PROPHÉTIE ? - La Prophétie des Cons ouais. - Roooh Munsty, on va bientôt s'en aller, t'inquiètes. - QUELLE PROPHÉTIE ? - Le truc habituel. Les cons se sont rassemblés sur le Grand Mont des Cons, ont sorti des trucs mal traduits écrits sur des papyrus nazes, puis ont interprétés des signes foireux par rapport à leur contexte politique du moment et cinq cents ans plus tard, cet équipage était né. Encore un fils de pute d'écrivain amateur qui s'touche la nouille en ruinant des vies. - EUH... OKAY. IL EST TOUJOURS COMME CA ? - Même quand il dort, il insulte des gens. Sa persévérance, c'est ce que j'aime chez lui. - Bon, on y va ? - Oh grand frère je peux venir ? - NON. UN VRAI HOMME NE FUIT PAS QUAND IL A PERDU. IL RESPECTE SES DEALS JUSQU’À LA FIN. MOI JE LES DÉFONCE, TOI TU NETTOIES. - Mais j'ai fi- - NON. JE VIENS DE ME RENDRE COMPTE QUE J'AI PLUS D'ARGENT... »
Il repensa au million dépensé pour la glace et posa à côté de son frère le sac rempli de sandwichs. Les L.I.O.N se raidirent d'instinct. Comprirent. Fit craquer les muscles de son cou massif. Sorti son couteau kukri.
« POUR LE DIRE A LA FAÇON REAGAN : "JE SUIS VENU VOUS DÉFONCER ET VOUS PAYEZ DES COUPS... ET J'AI PLUS DE QUOI PAYER." »
Les voiles du Cheese Tray claquaient de plus belle au vent et lentement les trois L.I.O.N se mirent en position de combat alors que le benjamin des Reagan, lui, reculait vers le navire pour tenir son engagement. Sûrement, le Second, le Quartier-maître et le Vendeur de slips de l'équipage se mirent à sourire après une œillade commune devant un Juliette qui leur renvoya un sourire confiant.
Et alors que chacun des camps attendait qui attaquerait le premier, le L.I.O.B fit le premier mouvement.
L'eau savonneuse et les gravats ne font pas bon ménage. Encore moins quand le sol est du bois, facilement glissant. Les voiles quant à elles, seulement d'un côté, gorgés de vent et de bonne énergie LIONesque montrèrent que, comme le reste de l'équipage, Cheese Tray alliait son côté tordu à sa badassitude.
Juliette "Sensass'" Reagan vit le bateau tombait sur lui. Et juste avant, d'un élan commun, trois L.I.O.N en fuite vers le Quartier de la Fortune Carrée.
PulupuluONAPASLETEMPSPOURCAPUTEBORGNE!!!
« Je sais pas il avait combien de dorikis celui-là, mais ça devait être beaucoup ! J'aurais dû lui demander de me lancer. - DORIQUOI ? - Doritos. - HA, IL ME SEMBLAIT PAS SI CROUSTILLANT. - Si tu ne veux pas de ta peau de poulet, je la veux bien. - En parlant de ça, espérons que Red a de la bouffe dans son frigo en plus des fruits. J'sais pas vous, mais moi j'ai la dalle. - En parlant de dalle, j'espère que les autres vont nous retrouver facilement, parce que c'est eux qu'ont Munster. - EN PARLANT DE VIEUX TRUCS, Z'AVEZ REMARQUES QUE Y A DES PAPIS PIRATES PARTOUT ICI ?! - En parlant de ça, les huîtres ça marche pas. - Mais si les huîtres ça marche, 'faut juste les manger avec des fraises. »
La légende retranscrit le Quartier de la Fortune Carrée comme un bal où les conflits sont réglés par le ressac du marteau du Conseil des Flibustiers, où ceux qui s'embarquent vers le hasard sont les bienvenus, où les réputations se font et se défont, où les équipages viennent s'échouer ou prospérer. Un constant flux et reflux de vagues qui se brisaient sur le récif qu'était le plus vieux des pirates : l'Ancêtre. Son nom oublié, sa personnalité mystérieuse, ses aventures, tout avait été emporté dans les brumes de l'histoire ; seul restait sa mission et sa réputation. Posé avec respect sur ses genoux était un grand livre usé où reposait les rares règles que les hors-la-lois reconnaissaient, le Code. De son seul œil valide il regardait les choses et les rares L.I.O.N avec gravité et même Rockfor devait admettre la prestance de l'illustre inconnu.
Et lentement, alors que le temps avait suspendu son vol, les nuages leur course et la mer sa valse, une longue bouffée blanchâtre sortit d'une pipe ouvragée faite main et tout sembla reprendre son ineffable danse. Puis, l'Ancêtre continua sur ses conseils sur les aphrodisiaques naturels.
« Par contre, 'faut prendre des bonnes fraises hein, de saison. 'Faut pas être pingres sur ce genre de choses. - Euh, vous êtes qui ? - Moi ? - Oui, vous. - Vous savez pas qui je suis ? - Non, on devrait ? - ...attendez, je profite deux minutes là. C'est rafraîchissant. - C'EST UN VIEUX MYSTÉRIEUX ROCK, IL VA NOUS FILER DES ANCHOIS ! - Moi j'fais pas tellement dans la bouffe, j'suis plus pipes vous voyez. - Merci, mais non merci. - Ha ! J'ai compris la blague ! - MOI PAS ! ET C'EST DOMMAGE POUR LES ANCHOIS, J'AI FAIM. JE PEUX AU MOINS BOUFFER VOTRE LIVRE, LA ? - Tu voudrais pas le lire plutôt ? - JE SAIS PAS ENCORE BIEN LIRE, MAIS ROBB M'APPREND.
Et Robb, accompagné des deux autres L.I.O.N lisaient justement un panneau tombé dans une poubelle recouvert de cadavres miroitants de bières pour trouver leur chemin.
- Les gamins y lisent, y lisent, y lisent et i' sont encore puceaux à dix ans. - Votre canard a mangé un fruit du démon ? - Ah non-non, il a toujours été plutôt causant. - I' chante même vachement bien. Sauf tout à l'heure. Tout à l'heure c'était horrible. - Ce qui était horrible, c'était ton ragoût d'hier soir. - C'est pas banal. Et pourtant j'en ai vu des trucs dans ma chienne de vie. Quoique je me souviens d'un chien-fusil j'crois justement. - On est pas banal, on est L'Incandescence des Odacieux Nouveaux. Ou les L.I.O.N. - Ah, chouette nom d'équipage ça. Un acronyme, c'est rare. Par contre, si vous survivez jusqu'à devenir des vétérans, vous aurez l'air un peu cons. - POURQUOI ? - Bah, vous serez plus nouveaux. Du coup la vraie signification du nom ce sera tout pourri. - C'EST TOI QU'EST TOUT POURRI ! TU NOUS FILES MÊME PAS DES ANCHOIS ET TU CRITIQUES NOTRE NOM !
Lentement, dans la ruelle adjacente, une personne avec un nom ridicule -Ragondin Bigoudi- était rejoint par deux couillons dont le métier était un jeu de mots à peine passable - la Marée-Chaussée. Malatesta, lui, ruminait sa vengeance. Tous frémirent face au haussement de voix.
- Ah mais vous déconnez pas quand vous dites que vous savez même pas que je suis. Pas un pète de respect, rien. J'pensais que vous me faisiez une farce ou que vous veniez juste d'arriver sur l'île en m'ayant pas reconnu. - On est bien arrivé tout à l'heure en volant. - En... volant ? - Ouais, notre bateau, le Cheese Tray, il peut voler grâce à moi et du coup on s'est crashés dans un bar à cause du canard.
Le navire, tout excité à l'idée d'avoir accompli sa première action d'envergure connut également sa première déconvenue sur son parcours : couché sur le côté, pensant que la prochaine étape serait de voyager dans le Temps et l'Espace ou au moins d'aller sur une Île Céleste, il se fit soulever doucement par une ombre, puis s'envola un mètre avant de retourner se crasher au bar où José aka Josette avait péniblement réussi à l'extirper. Les deux Reagan échangèrent un regard, puis, soupirant, le cadet se remit à balayer, tandis que son frangin fonçait déjà de toit en toit comme un Batman boucanier et rouquin.
- La course en sac, c'est toujours bibi qui la gagne. - Che souis pourtant chelui qui fait les meilleurs étiréments du groupe ! - Aaaah.... haaa... ha... Papa... papa confirme. Putain. - Tiens, salut. - TOUT LE MONDE EST LA ! - Non, nous sommes juste des hologrammes. - Est-ce que c'est une réplique par rapport à Ging ou c'est encore cette histoire qu'on est fictifs ? - Et... haaa... comment ça se fait... que t'es pas fatigué punaise ?! Fiuuu, papa s'fait vieux. - A part le Canard, t'es le plus jeune d'entre nous. - M'enfin, j'suis toujours votre pater. - Les deux. Et j'ai des grandes jambes. - Vrai qu'elles chont étonnément fines. - Tu sais aussi ce qu'est fin ? Ma patience. On se barre d'ici, ça y est ? - LE BATEAU DE RED IL EST PAS LOIN ! - Vous cherchez son bateau ? Pourquoi faire ? - Oh, cette pipe, haaa... vous seriez... - On a déjà fait cette blague Robb. - Je suis bien celui qu'on appelle l'Ancêtre oui. Capitaine du Quartier de la Fortune Carrée, Chef des Neuf Flibustiers, Gardien du Code et formidable artisan de pipes. - Et après on dit que c'est moi la pédale. - OH J'AI COMPRIS MAINTENANT BWAHAHA ! - Monsieur, j'ai actuellement une faveur à vous demander. - Et pourquoi je ferais quelque chose pour un pirate totalement débutant et son équipage de malpolis, gamin ? - Attendez une seconde, j'ai bien entendu Robb l'appeler "monsieur" ? - Non, t'as dû mal entendre. - Pas possible. T'as pas encore tondu les moutons ? - BWAHAHA CE SERAIT BIZARRE ! - Che chuis shoûr que chi, ch'ai d'ekchellentes d'oreilles. - Me dis pas que tu les muscles aussi ? - Tout est un muschkle pour le vrai athlète. - Parce que je connais votre nom monsieur et je sais que c'est vous qui avez crée la pipe-dragon, mais surtout, je connais votre autre hobby. - Crénom de fils de chiennes, oldododododo, je dois avouer que c'est impressionnant. C'est rare que la piétaille sache ce genre de trucs. - Il l'a vraiment appelé monsieur. - Il a dit qu'il était le chef de ce quartier aussi. - C'EST PAS N'IMPORTE QUEL VIEUX TOUT MOISI ! - Le moisi, ça prouve que le fromage est bon. - Le reste d'entre vous mes lardons, vous pouvez partir devant, je vous rattrape dans... une heure ? - Quinze minutes. - Quinze ? Attends, c'pas possible ça. - Ecoute gamin. Vous m'avez plu toi et votre équipage. ça fait longtemps que j'ai pas passé un aussi bon moment. Alors vous allez prendre ces pipes faites mains et en plus toi tu vas avoir ce pourquoi t'es venu. Et oui je suis capable de faire ça en quinze minutes. Tu vas douiller, mais après tu vas trinquer, alors t'assumes jusqu'au bout. Je suis un vieux pirate badass qui fabrique des pipes pendant son temps libre et qui a vu plus de guerres et de conflits avec la Marine que n'importe quel boucanier sorti tout droit de sa Blue. Quand je claquerais et c'pas encore avant longtemps, Barbe Blanche, Kaidou, Gol D. Roger me feront une place. - ... - ... - ... - ... - ... - Attends, Rocky, je t'rends ta veste, j'risque de l'abîmer. - Bon bah c'est au moins ça, même si je comprends rien à ce qui se passe. - Tout est faux de toute façon. - Et faut que j'me trouve un pantalon. Bon, à tout à l'heure les loupiots, pour l'Usage Modéré de la Force, c'est droit devant ! - A TOUTE ! - A plus Auguste. - Ne chois pas trop en retard. - Bye. Tu m'lances plus tard. - A tout à l'heure à la chasse, Bernard. Et n'oublies pas la binouze. - Ouais, ouais, ça sent le trope bien huileux tout ça. - Bon. - On commence ? - Ouais. »
Pulupulupulupulupulupulupulu. One Piece OST~~The Fight Continues
Jean-René Apollon Belvédère venait d'une longue lignée de personne-résumés, mais comme tout à chacun, il aspirait à plus. Ainsi, pour la marque au fer rouge qu'était Armada dans l'histoire, il avait décidé de devenir chroniqueur. Aujourd'hui, après que Rockfor ait remporté une partie de poker face à un certain Achille, l'équipage s'était mis en quête d'un frigo rouge, des trésors qu'il enfermait et s'était séparé en deux groupes. Réveillé par la Marée-Chaussée, une organisation sur le déclin composé de deux individus visant à faire respecter les rares lois désuètes de l'île et narrant tout et surtout n'importe quoi, Edouard Malatesta et son acolyte Ragondin Bigoudi, Chef et membre des Usuriers respectivement s'étaient mis en chasse des Odacieux Nouveaux pour leur faire payer leur outrecuidance. Tandis que le groupe 1 composé de Robb, Munster et Georges finissait par tomber sur un bordel où les plaisirs de la table aussi étaient respectés et emportait vivres et rimes dans leur sillage, le reste de l'équipage rencontrait par hasard Juliette "Sensass'" Reagan, acheteur de glace colossale, CAPSLOCKEUR invétéré et grand frère de Josette "José" Reagan, le garde-bateau. Quelques dizaines de minutes plus tard, le groupe 1 et les frères Reagan se retrouvaient au bateau où victuailles étaient déposés, engueulades hurlés et bateau sur la trogne balancé. Le groupe 2 quant à lui approchait enfin de leur objectif et passait dans le Quartier de la Fortune Carrée, rencontrant son taulier, l'Ancêtre. Bientôt rejoint par les autres L.I.O.N et leurs divers ennemis au compte-goutte, l'équipage moins Robb qui semblait attendre quelque chose du Garant du Code des Pirates, atteignait enfin le Quartier de l'Usage Modéré de la Force, terrible galion de Rossignol Edouard Désiré aka Red. La plume de Belvédère s'imprégna d'encre de nouveau avant de repartir sur le parchemin que le chroniqueur contemplait tout sourire. La légende dit, la légende raconte, la légende narre, la légende voudrait, la légende susurre, la légende parle, la légende chante, la légende retranscrit. Les légendes restent, car des hommes les écrivent. Et la danse que se livra ces douze pirates ce jour-là resterait à jamais dans les annales.
Posté Mar 11 Aoû 2015 - 0:58 par Robb Lochon
Robb les avait rejoint peu de temps après que Juliette s'était joint aux Usuriers et à leurs deux otages. Lentement, sans rien dire, un t-shirt et un pantalon -de la délicieuse marque JUICY- empruntés à une piratesse sur le corps, le Médecin de l'équipage s'était sorti la dernière cigarette d'un vieux paquet de clopes qu'il traînait depuis le début de l'année 1624 et avait trouvé sa place parmi les siens les yeux fermés. La flamme du briquet s'alluma une dernière fois pour embraser la clope que le Papa s'offrait à chaque combat sérieux. Comme une danse avec la Faucheuse. Comme un défi lancé à sa propre légende. Et lentement, le regard déterminé, il ouvrit les yeux. Onze hommes. Onze hommes et lui. Et Paulo II qui vibrait dans sa poche.
Pulupulupulupulupulupulupulu.
« L'heure de payer l'addition a sonné bande de petits fenocchio ! - L'addition, c'moi qui l'encaisse. ça fera 1000 Berrys. - UN BATEAU SUR LA TROGNE CONTRE MA POMPE DANS VOTRE CUL, C'EST UN BON DEAL JE TROUVE ! - V'nez prendre vot' raclée les morveux. - Je vais vous prendre tout ce que vous avez, jusqu'à votre drapeau ! - Des clous ! Ce drapeau, c'est moi qui l'ait fait et foi de Roi, je laisserai pas des gueux dans votre genre le toucher. - Malheureusement pour vous, j'suis juste à la hauteur de vos couilles. - Je subodore qu'il va falloir nous enfuir si l'on ne veut pas se faire défoncer, dis-je à mon camarade terrifié. - Tu devines bien, répondis-je à mon illustre lâche de collègue. - Ch'aurais mon frigo par les bicheps de Barbè Blanchè ! - BWAHAHAHA ! - Plus vite on vous défonce, plus vite on récupère le frigo, plus vite on s'taille. CA ME VA. »
Most Wondrous Battle Music Ever (Mattia Turzo)~~Young Pirate (violez le bouton repeat)
Et d'un même élan, onze hommes et Robb se lancèrent dans la bataille.
Légendaires dans leur catégories, solidaires, mais pourtant différents, les L.I.O.N hissèrent ce jour-là le drapeau pour les nouvelles générations. Eux n'avaient jamais eu besoin de défigurer Reverse Mountain pour prouver leur existence et si leur lenteur d'esprit laissait penser qu'ils ne marqueraient jamais l'histoire autant que les autres, à chaque fois qu'ils le jugeaient bon, ils étaient capables de prouver au monde entier que le doux fumet de la gloire émanait de leurs noms fromagers. Pas besoin d'attaquer des Marines en masse pour dire qu'on aimait pas le Gouvernement Mondial, pas besoin de razzier de pauvres gens pour se sentir supérieurs, pas besoin de tout dévaster sur leur passage pour montrer leur force ; eux n'avaient besoin que d'une motivation. D'un moment. D'un objectif. Et soudain les L.I.O.N partaient en quête de triomphes.
Dans le crépitement des œillades meurtrières, le premier véritablement à entrer dans la danse fut Ging. Juliette et lui, contents de se retrouver et riants du Destin s'éloignèrent tranquillement du reste du groupe. Après une bonne choppe de bière dégoulinant sur leurs deux mentons, ils sourirent comme la bête qui vient de trouver sa proie. Lançant par terre les récipients, ils se ruèrent l'un sur l'autre au milieu des explosions de verres et d'un même mouvement bandèrent leurs muscles. Les poings jaillirent comme des lances, s'évitèrent et percèrent le sourire de l'adversaire. La rue s'emplit d'un BAM surpuissant, faisant éclater les vitres adjacentes. Ils ne reculèrent pas. Rapidement, leurs genoux se rencontrèrent, puis leurs coudes et à chaque contre, un nouveau BAM tonnait dans l'air ; électriques. Le sol se pavait des morceaux des échoppes, le bois se craquelait partout et les gens sortaient de leurs discussions ou de chez eux pour contempler l'orage. BAM ! leurs poings avaient fusés tel l'éclair à nouveau, BAM ! un coup de pied inouï s'était vu arrêté net par un bras massif.
BAM ! ; les cailloux volaient. BAM !! ; leurs sourires s'élargissaient. BAM !!! ; leurs corps s'arrêtaient pour laisser parler leurs cous titanesques.
Brutalement, Ging et Juliette échangèrent un coup de boule qui résonna dans tout le quartier.
BAAAM
L'assistance retint son souffle, tandis que sur le crâne des deux fous gouttait du rouge. Front à front, les deux hommes échangèrent une poignée de mots, montrant toutes leurs dents en une risette carnassière.
« T'ES PAS UNE MAUVIETTE. - TOI NON PLUS ! JE M'AMUSE BIEN. - ROUKHINKHINKHIN ! - BWAHAHAHAHAHA ! »
Et lentement, mais durement, leurs têtes reculèrent pour recommencer.
Secoué par les ondes de chocs déployés par les deux durs se trouvaient être Rockfor Egry et Ragondin Bigoudi. Le premier les mains pleines de bouteilles vides tentant vainement de parer et le deuxième son sabre essayant vainement de tuer le premier tel un burrito mal fait dans un estomac d'bonhomme.
« Mais tu vas morir bordel ! - Pas dans cette tenue, non. - Oh ne t'inquiètes pas, j'ai déjà tué des clodos ! - Clo... parce que tu crois que tu pètes la classe, toi ? - Je ne pète pas la classe, je suis la classe, hombre ! - Ecoute, ici, le roi c'est moi, alors tu vas commencer déjà par me donner du vous. Puis ensuite, tu vas me filer tes fringues. - Jajaja, tu vois bien que je suis le plus classe, tu baves sur mes effets ! - Le seul moment où je baverais dans ma vie c'est devant une reine digne de moi. Oh et je te donne le trophée du second meilleur rire du monde. - Va en enfer ! - Oh s'il te plait, sois mon invité. Puis, reste là-bas enfaite, je déménage à Mariejoa. Yep, je suis classe à ce point. - Et comment ça second rire ? - Toi, t'as jamais entendu Munster se taper une barre. ça vaut honnêtement le détour. - INVENTHÉTHÉTHÉ ! Je dois avouer que vous êtes les deux larbins les plus nazes de la décennie, on dirait des fonctionnaires du Gouvernement Mondial. - Tu vois ? - C'était. L'une. Des pires choses. Que j'ai jamais entendu. Et j'ai entendu Malatesta chanter de l'opéra. - T'as visiblement jamais entendu Robb te décrire à quoi sert pour lui les cintres. D'ailleurs en parlant de ça, tu voudrais pas me filer tes vêtements ? Ils m'iront mieux de toute façon. - Va mourir ! - Non, toi tu vas mourir. - NON, TOI ! - Hého. C'pas parce que je suis roi que j'vais accepter n'importe quelle doléance, hein. Et puis, c'pas moi qui ait marché sur la nouvelle cravate du Canard. »
Lentement, l'Usurier tourna la tête pour rencontrer le regard volatile du Premier et Demi des Odacieux Nouveaux. Puis il constata en effet qu'il écrasait une espèce de tissu violet. Goguenard, il s'apprêtait à lancer une réplique acerbe à Rockfor lorsqu'il se sentit tournoyer en l'air. Celui qu'il avait cru le plus inoffensif, celui qu'il avait pris pour une mascotte venait de s'envoler et d'arriver à sa hauteur. Et alors qu'il réalisait qu'il venait de faire l'une des plus grandes erreurs de sa vie, il sentit le son caractéristique que font des bouteilles de verres ouvertes lorsqu'elles sont envoyées à grande vitesse.
Un sifflement strident. Et deux voix froides.
« BIER CRUSH / NINJA STYLE ! »
Pris en tenaille par les deux attaques, ayant perdu l'équilibre dû au saut surpuissant du Canard, Ragondin se laissa vriller pour absorber la violence des coups et se fracassa dans un étal de légumes. Doucement sonné, le Pirate se redressa juste à temps pour tomber nez à dos avec la grande carcasse qui était entrain de lui foncer dessus. Un craquement sinistre plus tard et le Ritañolien se retrouvait face au Capitaine, mi-figue mi-raisin, mais surtout figue et constipé.
« C'EST... TROP... PETIT PUTAIN. - Hein, quoi ? - J'ARRIVE PAS BIEN... A M'BATTRE AVEC CA !
Sur ses mots, s'étant relevé, il arracha (et détruisit) le slip de Rockfor et debout dans toute sa glorieuse nudité remarqua enfin l'Usurier horrifié.
- TROP PUTANA DE PRÊT ! ET C'PAS POCO DU TOUT ! - T'ES UN ENNEMI ! MERDE EUH.... PRENDS... Ging paniqué s'empara d'un sac de légumes posé juste à côté lui. CA ! - Pas si rapido mon bonhomme, ayaaaaaa ! » Ragondi balança de toutes ses forces ce sur quoi il avait atterri précédemment.
Les deux ennemis devinrent verts de peur quand ils reconnurent les projectiles adverses, tandis que Rockfor, un Canard et Juliette courraient vers eux pour les aider ou en finir. Pruneaux et fenouils sans mayonnaises dans leurs bouches et verts cette fois-ci pour une autre raison, les adversaires partagèrent un regard de connivence alors qu'ils tentaient avec effort l'un de brandir son sabre et l'autre son poing.
Puis ils se détournèrent et vomirent.
« Ch'est che qui arrive si on a pas une alimentachion équilibrée. disait-il en faisant des flexions. - Pourquoi tu me regardes en disant ça ? Ah putain, pas encore ! - Vous j'ètes un peu gros. Vous fètes du chport de temps en temps ? demandait-il en attaquant une série de cinquante pompes. - Mais... je n'te permets pas sale super héros de mes deux ! hurla le grassouillet en faisant tournoyer lame et sombrero vers le sportif. - J'vais pas m'mettre à manger moins de jambons pour ta pomme. Si y a bien une bonne chose dans ce monde fictif c'est la bouffe. Et puis ça m'aide à vous supporter. Munster arrêta l'attaque avec son bougeoir. - Le schport ch'est bien mieux pour che défouler. - ... j'écoute. - Tsss, la seule sueur qui ait de l'importance c'est celle de l'honnête travailleur ! dit-il en essayant de donner un coup à Munster. Georges, lui, s'était mis aux étirements. - Ah parce que les Usuriers, c'est honnête maintenant ? Groin à groin, bedaines à bedaines, bougeoir contre fer, les deux types en rouge se regardaient en monstres marins de faïence. Est-ce que je dois appuyer encore plus sur les mots ou tu comprends que chez des types qui pillent et violent, gueuler "partageons-tout", c'est un peu du gros foutage de gueule ? Et là dessus, de combiner pique et coup de bougeoir dans le pif pour maximiser l'effet. Moi si y a bien un truc qui m'chiffonne, c'est les types qui croient à leurs conneries quand c'est évidemment moi qu'est raison. Et un bon croc-en-jambe, un ! Mais de toute façon je gaspille ma salive, t'es clairement un personnage secondaire persuadé d'avoir des objectifs plus ou moins nobles que tu ne comprends qu'à moitié de toute façon. Tu fais honte aux Marx et autres Proudhon.
Spoiler:
Vas-y dis-lui à c't'enfoiré qui ose reprendre mes citations, ce sale fils de patron !
Déjà au sol, voilà que Malatesta était six pieds sous terre. Ragondin trop loin et entrain de vomir, la Marée-Chaussée déjà battue et ligotée dans un coin comme les deux lâches et faibles qu'ils étaient, il n'avait nul autre allié que lui-même. Là où les LION pouvaient se targuer de se tirer dans les pattes en temps normal et d'être efficaces en temps de crise, les Pirates d'Armada n'avaient pas cette unité. Cependant, contrairement aux jeunes forbans à qui il faisait face, eux avaient voyagé et enduré pour arriver jusqu'ici ; il se releva et s'épousseta. Leurs aventures innombrables derrière eux les poussaient toujours vers de nouveaux sommets ; Ragondin cessa de vomir. Et leur expérience de l'île et de la piraterie les feraient triompher ; Juliette envoya voler Ging.
Malatesta cracha sur les deux condés et siffla, brandissant son drapeau de l'île aussi haut qu'il le pouvait, tandis qu'enfin certains pirates de l'assistance se sentaient grandir un patriotisme. ça et le sac de Berry qu'il venait de jeter négligemment au sol.
De part et d'autre de Rockfor et d'un Canard se tenaient l'aîné Reagan et Ragondin requinqué.
Et au milieu de tout ça, oubliés, Robb et Brih se tenaient immobiles.
« Tu as fini de faire ce que je t'ai demandé bichon ? - Ouais, et même si j'aime autant qu'toi les bonnes catapultes, t'aurais pu attendre qu'j'aille tâter du lancer dans la baston. - Bwo ho, tu peux maintenant, j'pense que Ging aura besoin d'toi pour ce grand gaillard. J't'ai dis, c'ton paiement. 'Fallait bien voir s'il méritait le coup. - Tu m'connais bien. - C'est parce que je t'ai fait, fiston ! »
La moustache de l'homme en costume moulant flottait au vent. Sa première bataille avec l'équipage. Il devait se montrer digne de son frigo. Tout le temps et par tous les temps, les muscles d'Onzola se devaient d'être pleinement échauffés pour être opérationnel. A l'instar du légendaire Roi-Combattant de Prodence, Elizarobeth II, le grand pouvoir qui sommeillait en lui avait besoin de plus qu'un timide réveil-matin pour sortir du lit à baldaquins qu'était sa musculature. Les différentes pièces bourrines du puzzle épique qu'était son corps venait de trouver leur place et grinçant, claquant, vibrant, lorsqu'il se releva, ses yeux se fixèrent non pas sur Malatesta, mais sur son Capitaine. A ses côtés, Munster venait d'essuyer une série de coups aux noms célébrant la puissance Communiste.
« Che reviens dans oune pètite checonde, occoupe-toi dè lui. - Pas de problèmes. Comme t'as dit, j'ai besoin d'exercices. Et de me défouler. Même si tout ça fais vraiment bien cliché, hein, qu'on s'le dise. »
Georges sourit et franchit en une fraction de secondes flashy l'espace qui le séparait de Ging, ses collants crissant doucement sous la puissance de ses gambettes. Une empreinte fumante se tenait là d'où il était parti une seconde plus tôt et devant Ging, ce n'était pas son point d'arrivée qui fumait, mais ce qu'il avait dans sa pogne.
Un caleçon sur mesures, tricoté main à la vitesse du fitness.
« Capitaine, ch'est pour vous. - BWAHAHA, JE SAVAIS BIEN QUE TU MÉRITAIS D'ÊTRE DES NÔTRES. - Che l'ai toujours dit Capitaine, pas bejoin de charpentiè, ni de cuijiniè, che qu'il faut à chette equipaje, ch'est un vendeur de chou-vêtements. - ROUKHINKHIN, TU CROIS QUE CA VA FAIRE UNE SEULE DIFFÉRENCE ? - SI UN GARS D'MON EQUIPAGE DIT QUE CA VA M'AIDER A TE BATTRE, CA VA M'AIDER A TE BATTRE. - Ah, il comprend enfin comment ça marche. - Et où est mon slip ? - IL EST MORT ROCK. - Comment ça il est mort ? - TU VOIS LE PETIT TAS DE CHIFFONS QUI GRATTE LA ? - Oui... je. Oh. Ooooooh fais chier. - Ch'en est un pour toi auchi. - Oh ? Cool. - J'aimerais bien aussi aller faire les magasins. - Ch'avais prévu le coup. - EUH... JE VOUS DÉRANGE PAS LA ? - Non-non. - Che faijais qué paché, che retourne à mon combat. - MERCI. »
Et aussitôt dit, aussitôt reparti. Rockfor quant à lui, évitait astucieusement un coup d'estoc du Ritañolien, Canard parait un coup de poing dantesque avec sa propre patte et RRROOOOOAAAAR et sourire barbu rugissaient soudainement derrière eux.
« T'inquiètes pas, j'te couperais que les jambes. »
Les attaques de Malatesta et de ses sbires, bizarrement parfaitement synchronisés menaient à mal Munster et Georges.
« Vous êtes cuits ! Vous ne pouvez rien contre la puissance du Stakhanovisme ! - Cuits comme les navets ? - Oui... comme... comme les navets. De bons gros navets ayant poussé grâce aux efforts de notre ami l'agriculteur ! »
Les deux LION ricanèrent devant l'incompréhension gauchiste de l'Usurier et le sportif recula derrière le gros qui -rappelons-le, grâce à ses (très) longues jambes fines ressemblait plus à une cigogne mutante qu'à un obèse lambda- sauta à plein ventre. En plein dans leur mouille. Le Belly Belly Splash, arcane spécial du style du combat de l'Ecole du Bidou écrasa les sbires et ébranla le sol. Malatesta sauta en arrière, pestant, juste à temps pour se rendre compte que nul vendeur de dessous badass ne se trouvait dans son champ de vision.
Deux gros bras musclés et violets enserrèrent ses épaules, doucement dans sa tête sembla retentir une musique remixée horriblement pimpante et il fut brutalement jeté au sol. Un bougeoir bien connu vint le maintenir à ce moment-là et il ne put que relever péniblement la tête pour croiser celle de Munster ricanant avant de subir ce qui allait être la plus humiliante défaite de sa vie.
Georges allait s'en servir comme step.
« STEP MAMBO ! OUNE, DEUX, TROIS ! - Aïaïaïe - IL FAUT CHOUFFRIR POUR MAIGRIR ! - Waaaaa ! - TAPE UP TAPE UP TAPE UP TAPE UP ! TALON FECHES, TALON FECHES ! - Mon dos ! Mon sublime dos de travailleur ! - V-STEP ! V-STEP ! ET OUNE, DEUX, TROIS, V-STEP ! V-STEP ! On fait partir la graiche ! - Non, ma graisse de chef du parti ! - Ah, il est où le corps de l'honnête ouvrier là ? - Urrg... Haaa... m'fais pas croire que t'as un job honnête toi hein ! - ... déjà drôle de question d'un Pirate à un autre Pirate... et j'te ferais savoir que je suis Cuisonomancien. - Et moi vendeur dè chlip ! OUNE, DEUX, TROIS, QUATRE ! OUNE, DEUX, TROIS, QUATRE ! »
D'autres piétinements plus loin signalaient aussi l'inéluctable fin des hostilités. Les deux camps se battaient de toutes leurs forces, faisant sans cesse chavirer la balance métaphorique de la Baston, explosant, contrant, esquivant, fendant de toutes leur puissance une ultime fois. Chacun savait que toute bonne chose a une fin cependant. Que tout finit. Et Robb, sombre, remettant l'escargophone dans sa poche le savait mieux que quiconque. Sur le côté du chaos qu'ils avaient provoqué, tous, il était resté et alors que l'aventure Léonine l'appelait, que le charivari l'appelait, qu'il voyait tous ses visages rayonnants de férocité, il s'était tenu, seul. Il sourit. Et lentement, se mit à faire quelques pas pour rejoindre leur dernière danse.
Ragondin et Rockfor dansaient. Attaquant, se dégageant, feintant, sa veste ouverte par de multiples fentes ruisselantes de sang, le Roi des LION, maître de l'esquive, venait de perdre sa dernière bouteille. Roulant sur le côté, ses longs cheveux tombant sur son front, ramassant une vieille bière à moitié vide, il relevait la tête pour faire face. Peu d'hommes peuvent se targuer de détester autant l'alcool que Rockfor Egry et peu de Pirates peuvent clamer sans honte qu'ils n'apprécient pas la boisson, mais un Roi n'est pas homme à complaire, mais à imposer. Il savait pertinemment qu'il n'y avait pas assez d'alcool pour en finir avec l'Usurier... néanmoins, lorsque celui-ci se précipita sur lui, arrogant, le Roi ne ploya pas le genou.
Il se leva et sourit.
Le même sourire que portait le visage de Brih et de Ging, un peu plus loin, amochés, face à leur adversaire ahanant lui aussi. Juliette cracha un mollard ensanglanté et, la bouche sanguinolente, réajusta son couteau kukri entre ses dents, ses poings brandis. Le Capitaine lança deux poubelles vers le combattant qui les stoppa net d'un double coup de poing. Tordus, un des projectiles laissa échapper à ce moment-là de furieux grésillements d'acier et seul le mouvement puissant de tête de Juliette -qui projeta la boîte d'acier au sol- et son coup de pied fulgurant -qui dégagea le piège- le sauva.
Malheureusement pour lui, les pères savent toujours rattraper leur petit.
Comme au moment de leur rencontre, c'était à Robb d'envoyer son fiston dans les étoiles.
Ses deux jambes musculeuses ancrées au sol, sa stature inflexible, le Montagnard recula son poing et l'envoya rencontrer la poubelle-Brih pile au moment de l'impact. Le Nain, heureux comme jamais, avait rétracté ses lames et sorti son marteau de guerre et il fusait telle une météorite. Vite, plus vite que ce à quoi pouvait faire face le dernier des Reagan... du moins le pensaient-ils. Croisant ses bras sur son torse, penchant la tête sur le côté pour que sa lame touche son objectif, laissant parler le tranchant de ses mains plutôt que les pognes.
Il allait tout trancher et obtenir la victoire. Et alors qu'il savourait son triomphe sur celui qui avait réussi à battre son petit frère, il la vit. L'immense ombre que projetait son rival, le poing tendu. Robb, déjà parti, sa clope et son briquet filant vers son roi.
Parfois le cœur lui-même se versifie et le corps est parcouru de calligrammes, veines d'étoffes. Pas besoin de rimes pour ce poème. Ce coup de poing vaut bien mille mots et il ne faut en retenir qu'un.
JE SUIS GING "BAM" DONG ! - GING "BAM" DONG HEIN ? QU'EST-CE QUE TU PEUX BIEN FAIRE ?
Et il arqua son cou et son sabre et délivra la puissance de ses poings sur la poubelle, tandis que le fauve frappait de toute son âme.
- GAGNER.
Tous ceux qui assistèrent à ce combat vous le diront, les noms peuvent s'oublier et même les légendes peuvent mourir dans l'oubli.
Un équipage inconnu, un nom qu'on ne retient pas et des gueules qui s'effacent dans les esprits.
Sauf un son qui résonna dans les cœurs pendant une semaine encore.
BAAAAAAAAAAAAAAMSHBLOOOOONGTOOOOMB.
Georges aida Munster à se redresser pour retomber tout de suite face à l'onde de choc.
Souriants, les deux hommes blessés se relevèrent avec quelque chose de nouveau dans les yeux... fiers ! Comme si la flamme d'une bougie venait de devenir un brasier intense. Et ce n'est pas un chapeau filant à tout allure qui allait dire le contraire.
Rockfor en entendant le son voulut sourire, mais il se fit cueillir d'un coup de pied par Ragondin. Il faiblissait. Pas de plans en tête bizarrement, pas de bluffs ou de piques à lancer. Le Roi et Canard (qui avait lutté contre Bigoudi et Juliette) étaient exténués, à bouts. Le sbire de Malatesta, déjà vaincu par le duo sportif-et-gros, lui, était toujours debout, une sérieuse blessure sur le côté et des empreintes de pattes un peu partout. Cela allait être la dernière attaque. La bière qu'il gardait, Rockfor la serra plus fort encore.
Puis il vit Robb, foncer, le bras tendu. Alors il fit ce qu'il détestait, courant lui aussi vers Ragondin, il but la bière. Grimaça face au goût... et recracha tout sur le visage du dernier adversaire.
Rockfor attrapa son chapeau au vol et le remit sur son crâne d'un même mouvement ; conquérant.
The wings of a dove !
Un Canard volait au-dessus des L.I.O.N., invitant au rassemblement.
The heart of a lion !
« Pas besoin d'tes vêtements pour être l'homme le plus classe du monde. J'avais juste froid. Et t'étais le seul à faire ma taille. Mais j'ai changé d'avis. »
It’s pumping with love !
Le bras de Robb rencontra la blessure de Ragondin avec perte et fracas. Le Pirate hurla, tenta de porter un dernier coup, déchirant le merveilleux t-shirt de péripatéticienne qu'il avait subtilisé. Roula sur le côté sur plusieurs mètres. Lentement, il entendit des pas venir vers lui et un cliquetis métallique qu'il connaissait bien.
Son sabre à ses côtés était brisé. Il ne pouvait plus bouger. Il était seul. L'Usurier se mit à trembler.
« Un Roi n'a besoin que d'une couronne. »
Il jeta le briquet qui tomba, inerte, à leurs pieds et les yeux exorbités, Ragondin Bigoudi finit par sombrer dans l'inconscience, se répandant doucement sur le sol.
« T'aurais pu me filer ta clope. - Les mômes devraient jamais fumer. - Tsss. »
Robb alla vite aider Ging et surtout Brih, bien tuméfié et rayonnant. En marchant, Rockfor constata ce qu'il avait dans le dos. Et sans rien dire, rejoignit les autres, qui bras dessus, bras dessous, marchaient tous enfin sur le bateau de Rossignol. Blessés, mais triomphants. Galvanisés d'une énergie plus grande encore qu'avant.
Là haut, dans un bureau constitué de bois nobles, un homme renfrogné venait de se réveiller. Boucans et boucaniers avaient brisé son sommeil, ondes de chocs ébranlaient son lit et gueulantes et rires piquaient sa curiosité.
Wilson se secoua, alla prendre un verre d'eau, pisser, puis saisit ses deux fidèles pistolets.
Wilson, Second de Red, 4000 Dorikis, maîtrise du Rokushiki (notamment Tekkai). Voir ici pour plus de détails. « Ils ont intérêt à valoir le coup, ceux-là.»
Au grand bal des bourrins, ils s'étaient montrés excellents danseurs. A la page des légendes, ils avaient encore marqué les esprits. Des Cœurs de Lion, brave envers et contre tous. Bons, toujours. Mais qu'en était-il de leur drapeau, du nom de leur équipage, de leur bateau, de leurs gueules ?
Robb ralentit l'allure, à mesure qu'ils progressaient vers le frigo et la fin de leur quête.
Il se souvenait de sa conversation avec son père.
Quelques minutes auparavant. Pulupulupulupulupulupulupulu. KATCHA !
Marvin Gaye & Tammi Terrell~~Ain't no mountain high enough (violez le bouton repeat bis ; EDIT : ils ont virés la vidéo sur youtube, j'ai dû en retrouver une autre, désolé pour les pubs / le petit commentaire à la fin =/) www.dailymotion.com/embed/video/xwwgsj
« Allô, qui est là ? - C'est ton père, fiston. Le Montagnard sentit son sang se glacer.
Listen baby !
- Pa... papa... ça fait... - Sept ans. Ecoutes-moi, fils, je...
Ain't no mountain high
Et le Père de frémir face au sien. A l'autre bout du monde, celui qu'il n'a pas vu, celui qu'il essayait de surpasser sans savoir s'il le reverrait un jour.
Ain't no valley low
Et là, sa voix. Douce et puissante. Ce que sera la sienne dans quelques années. Sans doute ?
Ain't no river wiiiide enough baaaaby
- Sept ans. Sept sans nouvelles. Sept ans sans rien. - ...pas sûr que m'excuser changerait grand chose. J'ai toujours fait ce que je voulais, Robb. Et je ne changerai pas pour personne. - ... je sais. Maman a quand même dû t'éborgner pour que tu daignes la regarder. - BWA HA HA ! Sacrée femme ta mère. - Elle ne te manque pas ? - Si. Drum me manque aussi. Et tout l'reste. Mais... - Mais... tu ne reviendras pas. Parce que tu es toujours un révolutionnaire. - Bwa ha. Tout le monde n'a pas de maison, fils. C'est pour ça que moi et mes gars on s'bat. Et c'est pour ça que je t'appelle.
if you need me call me
Voilà pourquoi il l'avait appelé. Il l'avait senti tout ce temps. Robb déglutit.
- Drum est toujours occupé depuis 1624. ça doit changer. - V tchazié Voynié. Temps de guerre. Kritztaïm. - V tchazié Voynié, Robb. Ton peuple se rassemble. Ta Baraque revêt ses peintures de guerre et forge ses armes. Es-tu Montagnard ou lâche ? - Et toi ? Tu ne reviens pas ? - Non. J'envoie Mandall. En espérant qu'il se trompe pas ce coup-ci et qu'il arrive à temps. Alors ? Gornaroud ? Ou T'r'oujlivé ?
Sa langue. Leur langue. Gorrum. La Langue des Montagnes. Si longtemps...
no matter where you are
Il attend une réponse. Le Docteur pense à tout ce qu'il a refusé. Son héritage. Sa place chez les siens. Partant à l'aventure, découvrant le monde et les autres, trouvant sa place. Et son passé qui le rattrape enfin ici. Avec eux. Non... il ne veut pas partir. Pas maintenant, pas juste après qu'il...
L'escargophone revêt, des deux côtés de la ligne, le même sourire paternel. Il se souvient de leurs aventures. De St-Urea avec Rockfor, de la biture et du mal de crâne avec Munster, de leur épopée.
just call my name
Et il se souvient de ce qu'il a laissé derrière lui. Les autres Docteur-Montagnards, qu'il ne laissait pas son âme mentionner. Des morts rouillant son Sertsé Stal, Cœur d'Acier. Tout cela... tout cela va être détruit. Le cairn de sa sœur. Sa maison. Drum... et il... ne serait pas là ?
Robb le Pirate a-t-il vraiment tué Robb le Lochon ?
Et ses maîtres, Gin et Riley ? Et sa famille ? Et Zapazima, Winterfell ? Et Biawo-Nosh, White-Knife ?
i'll be there in a hurry
Et tous les enfants de l'île ? De son orphelinat ?
you don't have to worry
Il sait ce qu'il doit faire. Non pas à contrecœur, non pas totalement.
Il ferme les yeux, repense à eux.
Et souffrant en silence alors que la bataille fait rage autour de lui, il accepte.
'Cause baby there
Là, maintenant, il rouvre les yeux et eux le regardent. Blessés et énergiques.
ain't no mountain high enough
- Robb ? - Je... je dois faire un truc les gars. J'en ai pour... longtemps. Je dois partir, mais je reviens mes boutchous. Je reviens dès que j'peux, j'vous retrouve e- - HEY. C'EST POUR LA FAMILLE ? - Oui... comment tu ..? - Y A QUE LA FAMILLE QUI NOUS FAIT QUITTER LES COPAINS.
ain't no valley low enough
ain't no river wide enough
to keep me from getting to you babe
Robb sourit tristement.
- ça c'est mon gos... non... ça c'est mon Ging ! Bwo ho ho. - Ah, c'pour ça la catapulte que tu m'as fait construire. Mais t'es sûr que ça va marcher ? C'loin chez toi nan ? 'Vaudrait pas mieux que Ging te lance ? - Comme c'toi qui l'a faite et que t'es le meilleur ingénieur que je connaisse, ça marchera. Je reviendrais vers vous. Quoiqu'il en coûte. Quoiqu'il me reste comme morceau, j'en fais la promesse. - ... - ... - ... - ... - Un homme ça tient toujours ses promesses. Juré-craché.
remember the day
i set you free
i told you you could always count on me darling !
Les sept avancèrent leur main (ou leurs plumes) de concert et crachèrent dedans. Et, tour à tour, le Papa vint sceller de la manière la plus pirate et dégueulasse son vœu le plus cher. Repensant à leur évasion de prison, (re)commençant à sourire.
from that day on
i made a vow
i'll be there when you want me
some way somehow !
Son premier lancer de Brih, la première fois qu'il avait vu Ging et qu'il avait su qu'il ferait tout, tout pour eux.
Ils se détournèrent.
'Cause baby there
ain't no mountain high enough
ain't no valley low enough
ain't no river wide enough
to keep me from getting to you babe
Reverse Moutain est trop petite pour m'empêcher de vous rejoindre. Les lois capricieuses de la Mer, le besoin de Log ou d'Eternal Pose je m'en contrefous.
L'Eternal Pose, la Vivre Card, il est dans nos cœurs ! Et j'm'en fous si c'est niais à en crever ! C'est c'que j'pense !
oh no darling !
(no wiiind, no raaaiiin)
all winter's coooold can't stop me baby
no no baby !
Je survivrais à Drum. Je survivrais à la guerre, je survivrais à tout.
if you'll ever in trouble
i'll be there on the double
just sing for me !
Oooooh baby !
Car j'ai un endroit à revoir et des gens à retrouver. Alors, que les difficultés aillent se faire foutre ! Canard chante pour moi ! Munster râle sur la continuité ou tes histoires de mur ! Rockfor, ne changes pas, Ging ne pleures pas, Georges assures-toi qu'ils mangent bien leurs légumes et toi Brih... toi mon tout petit, ne lésines pas sur la sieste !
My love is alive
way down in my heart
although we are miles apart
Il atteint enfin la grande catapulte que le Nain d'Erbaf lui avait construite, déposa doucement ses affaires et à sa pelle à ses côtés.
if you ever neeed a helping haaand
i'll be there on the double
just as fast as i can !
Rendez-moi fier ! Faites du grabuge que je vous retrouve ! J'en ferais aussi, on est d'la même famille après tout, nan ?!
don't you know there's
ain't no mountain high enough
ain't no valley low enough
ain't no river wide enough
to keep me from getting to you babe
Bien que les copains c'est gay, que Robb se barre ça fait un peu mal au cul, surtout maintenant, pensèrent-t-ils.
don't you know there's
ain't no mountain high enough
ain't no valley low enough
ain't no river wide enough
Nous n'avons pas besoin d'adieux. Pas besoin de larmes. Nous ne sommes pas amis tous les sept. Nous sommes un équipage.
Les six, côte à côte, dos à leur médecin s'arrêtèrent un instant. Ils avaient tous vus ce qu'il y avait sur son dos.
« Frimeur. - Drama queen. - Y a que les pédés qui se maquillent comme ça. - J'AIME BIEN ! - Ch'a ch'est un dos qui chied aux braves. - 'Tain, comme Laurent ! »
Il y avait encore des légendes à écrire. A ceux qui se demanderaient à quoi rimait ce drapeau pirate, on répondrait : "Toutes les épées n'appartiennent pas à des hommes. Ces deux sabres que tu vois, ce sont ceux de la plus grande guerrière que cette terre ait porté. Plus forte que l'Amirale Makuen, plus redoutable que Sloth. Son nom était Rhyne. Et tu te souviendras d'elle." "Le fromage, c'est nous. L'équipage. De multiples formes, de multiples goûts, de multiples odeurs. Toujours indispensables. Y en a certains qui mettent des sabliers ailés pour dire que le temps de leur ennemi est compté, nous, on a une cloche pour vous dire que si vous nous laissez en paix, ça ira. Mais si on s'approche et qu'on est pas jouasse, on déferle. Vous vous souviendrez." "Vous vous souviendrez des L.I.O.N, de Ging "BAM" Dong, Un Canard, Munster Fonduslip, Rockfor Egry, Brih Demau, Georges Onzola et de Robb Lochon. Car eux ne vous oublieront pas."
Et finalement de partir le cœur triste, mais chantant, le dos zébré de promesses. Dans les airs, Robb, seul.