Je suis là, j'rouille. Je cuis sous le soleil cuisant. Je suis au beau milieu d'une arène. J'sais pas comment j'suis arrivé là. Le sol en gore soulève des fins nuages de poussière lorsque le vent souffle trop fort. Les cris des spectateurs m'avaient mis la cervelle en compote. Mais j'étais vite redevenu lucide. En un instant, j'étais concentré. J'avais laissé tomber ma veste pour rester en chemise, col ouvert, les boutons fermés jusqu'en-dessous du plexus solaire pour ne pas être restreint au niveau des mouvements. Étonnamment, je n'ai pas trop chaud. J'ai le front qui perle. Mais j'ai aussi des frissons. Ce n'est pas la température qui parle, mais mon subconscient. J'ai beau avoir l'air fier j'suis tout de même stressé. Dans l'enceinte de cette arène circulaire, la tension est à son comble. Plus personne ne parle, ou presque. Nous sommes prêts. Des cloches tintent.
À la taille, mon sabre, dans son fourreau. Je le dégaine rapidement, brisant le silence dans un crissement métallique. La vue de l'arme fait jubiler le public qui hurle de plus belle. Mais je suis imperméable à leur brouhaha. J'ai bien mieux à foutre que de leur accorder un minimum d'attention. Je pointe mon arme vers le bas, orientant la lame vers la gauche. J'entreprends une course rapide en direction de ce qui allait être mon adversaire, et d'un geste en diagonale, similaire à un revers au tennis, je tranche l'air ainsi que tout ce qui se trouve à ma portée face à moi. Peu de chance que je touche mon adversaire avec un geste si simplet, mais je veille à ne pas laisser d'ouverture et à frapper dès qu'il se trouve à ma portée. Ma grande envergure lui empêche d'avoir l'avantage en me grattant de quelques centimètres. Suspectant le moindre de ses geste, je ne crains certainement aucune feinte et le mieux à faire doit être de parer mon coup.
Dernière édition par Flagweed G. Bazuu le Ven 21 Mar 2014 - 0:04, édité 2 fois