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Moi vs Moi-du-futur

Je suis là, j'rouille. Je cuis sous le soleil cuisant. Je suis au beau milieu d'une arène. J'sais pas comment j'suis arrivé là. Le sol en gore soulève des fins nuages de poussière lorsque le vent souffle trop fort. Les cris des spectateurs m'avaient mis la cervelle en compote. Mais j'étais vite redevenu lucide. En un instant, j'étais concentré. J'avais laissé tomber ma veste pour rester en chemise, col ouvert, les boutons fermés jusqu'en-dessous du plexus solaire pour ne pas être restreint au niveau des mouvements. Étonnamment, je n'ai pas trop chaud. J'ai le front qui perle. Mais j'ai aussi des frissons. Ce n'est pas la température qui parle, mais mon subconscient. J'ai beau avoir l'air fier j'suis tout de même stressé. Dans l'enceinte de cette arène circulaire, la tension est à son comble. Plus personne ne parle, ou presque. Nous sommes prêts. Des cloches tintent.

À la taille, mon sabre, dans son fourreau. Je le dégaine rapidement, brisant le silence dans un crissement métallique. La vue de l'arme fait jubiler le public qui hurle de plus belle. Mais je suis imperméable à leur brouhaha. J'ai bien mieux à foutre que de leur accorder un minimum d'attention. Je pointe mon arme vers le bas, orientant la lame vers la gauche. J'entreprends une course rapide en direction de ce qui allait être mon adversaire, et d'un geste en diagonale, similaire à un revers au tennis, je tranche l'air ainsi que tout ce qui se trouve à ma portée face à moi. Peu de chance que je touche mon adversaire avec un geste si simplet, mais je veille à ne pas laisser d'ouverture et à frapper dès qu'il se trouve à ma portée. Ma grande envergure lui empêche d'avoir l'avantage en me grattant de quelques centimètres. Suspectant le moindre de ses geste, je ne crains certainement aucune feinte et le mieux à faire doit être de parer mon coup.


Dernière édition par Flagweed G. Bazuu le Ven 21 Mar 2014 - 0:04, édité 2 fois
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Aucun coup à parer pour un simplet. Tu dois encore plus te compliquer la vie. Mais pourquoi je m'obstine à ne plus t'écouter, tu crois que c'est simple d'être un miroir ? Je me brise à chaque question. Y'a rien à dire sur le fait que j'en pose autant.

Ta simplicité caresse mon ambition et je m'éclate de rire. J'évite de t'en dire plus, j'essaie de te mener. Et je réalise très bien que je suis plongé dans mes souvenirs. Je ressasse le passé au présent. Bien normal que je ne montre aucun signe d'évolution. Je ne suis pas un pokémon. Mais voyons, quelle est la raison de ma venue ?

C'est bien la question à 1 million. Même que ça peut-être la réponse qu'on attend. Tu vois, je viens d'effleurer ton visage avec mon katana.

Je suis face à l'éclat des sourires.
Ton sang rougira,
à l'extérieur, à l'intérieur.
A l'intérieur, à l'extérieur.

Inspire à fond et expire,
t'en as besoin.
    Qu'est-ce qu'il se passe ? Un flot de sentiments me parcoure. Le temps semble paralysé une fraction de seconde, qui me paraît une heure. Tant de la déception que de la reconnaissance. Voilà ce qui me parcourt. Et du soulagement. Comme si j'avais cherché la réponse à une question pendant des années.

    Et qu'est ce qui m'attend désormais ? Finies les questions. Maintenant j'avance, quitte à glisser. Et d'ailleurs, j'avance tellement, que je n'ai pas encore réalisé que mon coup a manqué, mais seulement que j'ai failli y passer. Mais ça me plaît. Prêt à dépasser mon propre avenir, je profite de mon avancée pour effectuer un spin et te contourner de près. Nous sommes dos contre dos, et j'imite un Seppuku en passant la lame le long de mon flanc afin de t'atteindre depuis l'arrière.

    Est-ce ton sang qui me réchauffe les reins ou mon manque de bol qui me fait froid dans le dos ?


    Dernière édition par Flagweed G. Bazuu le Ven 21 Mar 2014 - 0:05, édité 1 fois
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    Ma terre n'a pas de lait à t'offrir. Je suis las d'être labouré par tant de compassion. Je mène mon troupeau en dehors des près et je construis des déserts avec ma pensée. Il suffit d'une seule pour que le monde ne soit plus qu'un.

    D'une vague d'air sensible à la moindre crispation de ton être. J'éprouve le mal qui se consume dans un feu illusoire. Je ne peux plus regarder autour de moi, je suis aveuglé par tant de chagrin. J'en appelle au désespoir et je crie pour que les mouettes puissent m'entendre.

    Je rêvais liberté, j'étais emmené par un tremblement, au delà des maux, je saisissais ma plume. Impuissante face au présent, elle puisa donc sa force du temps passé. Voilà le secret d'une lame maîtrisée.

    D'une langue civilisée.

    Voudrais-je polir ton panache ?
    Ma plume trancha l'air pour ta fatalité.
    Homme où étais-tu ?


    Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Jeu 20 Mar 2014 - 17:32, édité 1 fois
      Je dois donc tracer mon propre chemin. Ne laisser aucune trace, même dans l'imaginaire d'autrui.

      Mais pour l'heure, le repli s'impose. Ne jamais reculer, je devais. Sauf s'il s'agit de l'élan qui me permet de me sauver de toutes représailles avant d'avancer de plus belle, l'estoc visant au niveau des hanches.

      Tu rêves éveillé, tandis que je rêve de me réveiller. Je semble froisser mon propre futur. Est-ce le fruit de la réussite, ce qu'on appelle percer dans l'jargon ?

      Où étais-je ? Au mauvais endroit.
      Là où changer mon destin, je suis en droit.
      Crois-tu au destin ?


      Dernière édition par Flagweed G. Bazuu le Ven 21 Mar 2014 - 0:05, édité 1 fois
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      T'as beau tracer n'importe quel chemin, même s'il t'appartient. J'accepte de marcher dessus et de te blesser au son de mes lames. Et pourtant, le grand frère que tu vois en toi est bien trop clair pour que tu puisses cerner son visage.

      Je souris à mon imaginaire qui transforme ta réalité. Je suis incomparable et c'est dans l'accompagnement de tes actes manqués, dans l'espoir de mon moment. J'écarte le passé, je viens à toi au présent.

      Il n'y a pas d'heure, je respire tranquillement et sauvagement. Je suis dans mon propre désert et t'as soif d'apprendre. Tu me considères comme un chaman, mais je n'ai pas le pouvoir d'entendre les morts. Je ne veux pas briser mes barrières, elles me permettent de sauter haut.

      J'entretiens le secret de ma force. Mes jambes cultivent la sérénité et je suis en pause. Je profite de la récrée pour interrompre ta routine. Je frôle l'immuable des constellations pour mieux agir. Chaque pierre précieuse envie son âge.

      Je suis continuellement éveillé, je me suis jamais senti aussi vivant dans mon silence. En tranchant ton égo pour mieux servir le mien. Je me nourris du papier blanc que je fais mijoter avec quelques lettres parfumées.

      Je sens l'odeur de ma plume étincelante.
      Elle sent le charbon des âmes,
      privées d'oxygène, elles respirent sans réfléchir.
        De quel chemin je parle ? Nous sommes cernés. S'il y a bien une trajectoire à prendre, c'est en direction de tes entrailles. Tu peux toujours courir pour marcher dessus. Mais protège-toi bien, la route est glissante.

        Mes actes manqués ont pour habitude de me trahir. Je suis toi. Tu es moi. Lequel de nous deux seras trahi ? Ben viens, je t'attends.

        Je scrute chaque détail. Mon unique avantage est ma confiance. Je me croirai capable de revenir depuis le Royaume des morts, mais te crois-tu capable de m'y emmener ?

        Le chemin vers tes tripes est bloqué. C'était comme forcer dans une impasse. La réciprocité rend l'instant sans issue. Pourtant il en faudra une.

        Je ne ravalerai pas ma fierté. Et si l'air est mon ego, alors oui il est tranché. Mais le sol immaculé restera immaculé. Je me refuse de l'entacher.

        Quelles belles odeurs, mais dis-moi, d'où viennent-elles ?
        Tu n'auras pas la mienne.


        Dernière édition par Flagweed G. Bazuu le Jeu 20 Mar 2014 - 23:40, édité 1 fois
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        On est déjà demain. Tu ne vois pas que le temps ne se prosterne pas. Je resterai debout, couvert de cicatrices en avant. Je ne recule jamais devant rien. Même si t'en as l'impression, je reste toujours dans ce chemin qui est là. J'essaie juste de te faire comprendre que ma route peut croiser la tienne. Ma lame peut écorcher tes peines. Elle peut vider tes veines, mais je ne m'éloigne jamais du sentier.

        Je pourrais te tuer en une technique... Hanataou Sancho.

        Mais je ne fais rien.

        Je ne bouge plus. Je respire et j'apprends de mon erreur. Je range mon katana dans son fourreau et je te laisse approcher. Viens vieux frère...

        Sous mes pieds, il y a là quelques épines, des cailloux bleus et une araignée. Sur ma jambe, une mouche qui boit mon sang. Sur mes habits, des motifs que j'ai choisis de colorier. J'ai pas la tête sur les épaules et c'est bien pour ça que tu ne peux me tuer. Au fond, je suis déjà mort. Je meurs continuellement, le futur n'est pas stable. Plus tu t'acharneras à vouloir me modifier, plus tu souffriras.

        Je suis las.
        Ta fierté me fait rire.
        La mienne me fait vivre.

        Le vent souffle et il attend que je le décrive pour devenir tempête. Et je te péterai les rotules. Je prendrai soin de moi. Je te rejoindrai et nous ne ferons plus qu'un. J'écrirai avec toi la défaite que tu liras de tes propres yeux.

        Il est où le texte ?
        Y'a bien trop d'images,
        Encore un enfant...


          Dans l'insouciance la plus totale je progresse. J'avance à grandes foulées vers un futur incertain. Et bien que tu puisses me bloquer le chemin, je suis passé.

          Le cœur emballé, les sens en alerte, je ne réfléchis plus. Seuls mes instincts régissent mon corps. Mais je te vois rengainer. Je ne saurais quoi faire. Quoi en conclure.

          Puis je réalise. Je n'y crois pas. Puis j'accepte. Je me suis dépasser. Je suis comme ça : je considère mes limites comme une ligne de départ. Mon souffle chaud et régulier rythme ce dénouement inattendu.  J'ai pas les épaules pour supporter la pression. Les larmes se mettent à couler. Et plus je me retiendrai, plus elles couleront.

          NOUS sommes las.
          Ma fierté te fait rire.
          La tienne te fait vivre.

          Et c'est réciproque. Tu es plus à même que quiconque de comprendre mon instant. Écrivons donc cette défaite tant inévitable qu'imprévisible et allons-nous en.
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          Direction la page blanche, là où l'on pourra écrire des énormités pendant que les adultes s'entêteront à lire des blagues sur un papier de bonbon. Je dévoile mon apprenti sage et il n'est pas en mesure de te répondre. Il est bien trop occupé à m'écouter.

          Une fois, j'ai rencontré la réponse et j'ai partagé une saveur exotique dans un champ de noisettes. Là serait cachée, l'odeur de ta plume. Sûrement un écureuil qui l'a maintenant. Et y'en a des écureuils qui montent aux arbres pour se nourrir, dans cette forêt presque ''déplumée'.

          Puis, j'observe, je ne souris plus, j'ai déjà assez ri à l'entracte. Je te ridiculise, je n'ai qu'une arme et pourtant t'es bien déboussolé. T'as peur de tout donner ? De supplier le pardon et d'implorer avec le foie en sous-régime ? Tu peux rien contre la défaite, c'est la bonne vieille loi du cowboy. T'es qu'une vache à lait, je te le répète ? Vache à lait, lait, lait.

          Lait de coco, je sens une petite gousse de vanille dans cette arène désertique. Le tranchant de mon sabre frole ton estime et c'est ton bras qui manque de se faire couper. Rebranche les transmetteurs, on va te perdre et ça sera complexe pour la trame invisible.

          J'ai pas dit compliqué. C'est comme une chemise plissée, on oublie souvent le col rayé. Blanc et noir, comme le paysage vu d'en haut, un grand bleu qui ouvre sur une grande porte. Nulle serrure pour entrer, nul courage pour en sortir.

          Je t'ai laissé commencer ce jeu, car je sais panser la minable cicatrice. Il suffit de la rendre invisible et l'on pensera que je suis un faible paysan. Ah, Eh. J'en ai effacé des images. Je suis le souvenir marquant le verbe. Je t'écrase par la pensée et t'oublies un peu de gratter ma surface cachée sous les grains de beauté. Heho ! Je suis un bateau et t'embarques vers le royaume des enfoirés le petiot. Y'a déjà trop de people avec le grand. C'est bien douloureux de se prendre des savates à la machette.

          Je peux atterrir et te tuer.
          Est-ce vraiment ton dernier souhait ?
          Je regrette, tu ne connais pas le mot.