Moi aussi j'ai mon texte bien à moi, il relate un rêve que j'ai fait voici :
Le rêve, d’un regard & d’un cœur noyer d’espoir.
Mes yeux sont clos dans l’obscurité la plus totale. Seul le rythme constant de mon cœur me maintient dans cet étrange état de confiance alors que pourtant, rien n’est rassurant, tout est effrayant dans cette noirceur.
Le contrôle, je l’ai perdu, je ne le maitrise plus, la folie s’empare de moi. Il s’efface avec force au gré de ce que je perçois d’abord comme le vent sur mon visage. Il s’estompe dans la masse de pensé qui me tracasse, il s’évanouit avec mes espoirs dans cet océan qui m’entoure.
Tout est réel, si parfait que je m’en retrouve troublé, je m’en abreuve alors que je découvre ce monde qui n’est pas le mien, j’avance, je recule, je n’en suis pas sur. Seul le temps me le dira. Une certitude s’échappe de mes lèvres tel mon dernier souffle, c’est le début d’un rêve, d’une quête.
J’étais là, dans un océan. Seul à me laisser porter par les vagues sans fin. Je me sens couler vers les abysses, mais je suis bien, je n’y peux rien. Ni trop chaud, ni trop froid, mon cœur s’apaise sous ce liquide qui englobe ma vie.
Je comprends que je suis à la bonne place, au bon moment.
Il n’y a pas de lumière, tout est tellement sombre, sans mouvement pour me guider dans ce chemin que je ne contrôle pas. J’ai l’impression d’être dans le vide absolu, dans ce qu’on appelle le néant, perdu dans cette immense inconnue.
Quand soudain, dans raison, je pense à elle, à nos longues discutions à n’en plus finir, à cette façon que j’ai de t’imaginer me sourire, de ses petits grognements que tu poses lorsque j’ai raison, à ses soupirs de consternation. Elle me ressemble, c’est énigmatique, mais tout est toujours sombre, trop sombre autour de moi. Puis sans te voir, je sais que tu es là, juste devant moi et que tu me touches de ton regard perçant. Il stagne sur le mien, ensemble nous savons que nous sommes dans la même situation.
Enfin, tu poses ta petite main sur mon bras, tu l’effleures doté d’une assurance et d’une crainte incroyable. Saillait, je m’en rends compte, j’ai les yeux fermés, cette obscurité est la mienne. Pourtant je le sens ce résonnement propre à ton toucher, à un mouvement qui dans cette infinie me permet de te voir, cette onde qui parcourt mon épiderme dans un frisson de lumière. Se toucher décharge dans mon corps ses petites vagues de sensations qui elles moulent chaque forme, chaque relief, chaque chose et leurs textures, mais je suis seul avec toi. Les deux on continue notre descente, mais je ne peux toujours pas bouger, parler ou même ouvrir les yeux et à ce moment je me rends compte que je perds le contrôle, une fois de plus. Ensuite tu parles comme pour me torturer, je n’entends rien, mais je sens le mouvement de tes lèvres et de chacune de tes syllabes comme le ferait un aveugle, je les sens se répercuter contre ma peau, contre mes lèvres, j’aimerais goûter tes paroles, mais j’en suis incapable.
Grâce à ce geste, je peux mouler ton visage, ton corps et le résonnement du mien. J’aimerais t’écouter, mais je me rends compte que cette maudite eau empêche le tout et je me retrouve encore paralysé, encore… Je développe pourtant mes autres sens, ton corps m’apparaît, dans ton plus simple appareil je t’analyse, te désir sans exagérer, je voie même se petit anneau qui à ta lèvre te rend si unique et attirante à la fois, je sais ton nom, mais je ne peux le prononcer. Tu m’es révélé dans l’obscurité.
Je te reconnais, je sais que c’est toi et comme si c’était la clé de ma prison, tu me libères, enfin j’ouvre mes yeux, c’est bien toi, mais mon corps ne répond toujours pas, je ne peux rien faire de plus que d’admirer ton infinie beauté. D’un coup je comprends le contrôle est à toi, je suis ton pantin, depuis le début tu tirais les ficelles qui m’empêche d’évoluer. Par contre ses ficelles ne sont pas là pour me nuire, je voie bien que tu les utilises pour te rapprocher, je te laisse venir à moi.
Ma perception change, mon jugement s’altère avec cette nouvelle épreuve, je ne te regarde plus de la même manière, nous ne sommes plus deux humains faits d’os et de chair, nous sommes plus, bien plus que cela. Nous sommes magnifiques. Je sens ta présence et tu poses ta main sur ma joue dans un étrange élan de compassion qui m’emplit de bonheur, tu comprends ma douleur, mon impossibilité à réagir. Yeux dans les yeux je comprends de plus en plus. Tu me fais réaliser la tristesse de la réalité.
Noyer, submerger depuis une éternité, je n’ai toujours pas l’impression de manquer d’air. C’est étrange, je m’en rends compte, mais la panique me laisse en paix, je prends conscience sans pourtant pouvoir changer mon destin. Voilà le début de la vérité, le début de mon rêve. Je suis sans mots, car tout est trop beau, je n’ai jamais rien vu de tel malgré cette sombre marée de désespoir, tu es l’unique bouée qui me maintient en vie. Étrangement, c’est apaisant et rassurent de te savoir près de moi, se mélange de désir et d’envie dans le respect le plus absolu se déverse dans mon corps dans un torrent de volonté propre à moi même.
Mes yeux maintenant ouverts ne se décrochent pas des tiens, ils sont tout se que je voie, mais pourtant j’ai cette conviction que nous somme nue, je sais que nous ne somme que l’essentiel, que nous n’avons même pas besoin de ce parler pour comprendre notre maturité. Qu’un corps reste un corps, qu’il n’est pas la priorité. Aucun jugement, aucun désir sexuel, que nos deux êtres face à face dans un éternel regard qui s’amplifie au rythme de nos impressions. Dans ce même regard nous apercevrons le parcours de l’autre, nous savons ce qu’il a enduré alors qu’aucun n’a encore parlé, nous comprenons et de ce fait il est inutile de parler. Nous devons agir. Dans cette obscurité, tu es là, toi qui représentes tout, autant ma force que la tienne, car tu tires ses ficelles qui désormais nous unissent.
C’est comme si avant ton arrivée j’étais seul, abandonner dans cette obscurité, mais dans ma chute je te rencontre et tu t’accroches pour m’accorder un moment de bonheur, toi qui changes la donnes toi qui donnes un sens à ma vie.
Finalement, je reprends le contrôle, je sais que je peux, mais ne bouge pas, je ne veux pas en abuser, je profite de tout le temps dont je dispose. Je le sais aussi bien que je sais qu’une autre éternité c’est écouler sans que je n’aille bouger à nouveau et j’en attendrais une de plus avant de me déplacer, car ton regard m’hypnotise, m’attire, me charme, il est tout. Seuls mes yeux analyse les formes les traits et les émotions de se visage qui est le tien. Un visage de perle dans l’océan infinie.
C’est comme une drogue, je n’en avais et n’en aurait jamais assez, pourtant je profite de chaque instant, je les savoure, je te regarde chaque fois comme la première fois. J’en veux plus, dans une minutie qui m’épate, qui me surprend, qui me complète, tu es parfaite.
Et quand enfin, je prends mon courage et la force de bouger, je sens la résistance de l’eau diminuer peu à peu, plus je me rapproche de toi et plus je sens la victoire m’atteindre. J’ai porté ma main dans ton ombre avec tant de facilité et d’effort que je n’y crois pas encore, je dois t’atteindre pour m’en assurer, pour enfin y trouver la base de ton dos, j’en effleure ta colonne vertébrale en espérant te faire frissonner de surprise pour finalement déposer un main pleine de confiance qui te rassure un peu plus encore, le tout sans jamais quitter ton regard, sans que tu ne quittes le mien. Le geste est si fort que sans le pouvoir je sens ton souffle couper de toute réalité. Tu me fixes toujours dans un désespoir qui bientôt sera une lueur d’espoir.
Je continue cette lancée et te rapproche de moi, ton corps parcours la distance et je t’approche encore un peu, jusqu’à se qu’il ne reste qu’un cheveu entre nos deux corps, seul ta main sur mon bras et la mienne sur le bas de ton dos constitue le pont qui nous unie, ça et nos yeux qui encore sont perdue dans le regard de l’autre, encore et à jamais. Un souffle nous sépare, une éternité de plus. En t’avançant, j’ai remarquer que tu étais si légère qu’au contraire de t’approcher, j’ai due, te retenir, t’approcher avec tant de délicatesse pour éviter de te briser, comme si je ne voulais que te retenir, puis enfin tout s’arête encore, se simples cheveux nous sépare, nous réchauffe et nous emplie de tentation. Il est la barrière entre l’extase de nos deux corps.
Je le savais, comment ? Je n’en ai aucune idée, mais j’avais fait la moitié du chemin et c’était rendue une question de confiance, s’était désormais ton tour de t’approcher, de coller nos deux corps dans un malaise passager à toi de me prouver que mes espoirs n’étaient pas portés en vain, prouve-moi ta valeur, prouve-moi que se regard est vrai. Qu’il est vivant.
D’un regard de plus, ont sait, ont comprend que se n’est plus simplement deux corps, mais bien plus, nos échanges visuels deviennent de réelles conversations, s’est tous se qu’on a, se qu’on peut utiliser pour communiquer. Chaque reflet dans ses grands yeux représentante une partie de ton âme que j’apprenais à découvrir. Alors que je m’en rends compte, je constate qu’il en est de même pour toi. Découvre-moi, savoure-moi, délivre-moi.
Tout en s’approchant, on découvre notre plus grande peur, la seule chose qui puisse désormais nous inquiéter, s’éloigner est désormais devenue notre plus grande crainte.
On, car le je n’existais plus, c’est désormais une penser pour deux, une symbiose, l’envie partager unissant nos esprits, nos corps et nos âmes. Les mêmes mots, les mêmes gestes, nous aurions tout fait comme le reflet d’un miroir, mais nous n’avons pas le temps, cette éternité sera toujours trop courte.
Alors on reste là, sans rien dire, car il est désormais inutile de parler.
Puis encore une fois, tout débloque à nouveau, en un mouvement brusque que tu prévoies en même temps que moi, je te rapproche, encore, je resserre mon emprise sur toi et la tienne sur moi, je te tient maintenant de toutes mes forces alors que tes ongles pourraient d’une seconde à l’autre s’enfoncer dans ma chair, chaque fibre de mon corps, je les utilise pour amplifier mon geste et d’un air naïf, je sors ma langue. Je te montre fièrement mon tentacule troué de cette tige de métal qui me rend si fier, si unique, je lève ensuite les yeux vers les cieux désormais emplis de bonheur. Tu en es la cause et de ton côté je te sens, je te vois retrousser ton nez avec cet air taquin qui te caractérise si bien. Et voilà une autre étape, au rythme de se qui se retrouve être ton septum, nos cœurs s’unissent un peu plus.
Je sens tes mains se resserrer sur mon dos, je sens que tu m’appartiens, que tu ne cherches rien de plus ou rien de moi que se que je peux t’offrit. Tu me veux moi. Je te veux toi. Notre désir s’enflamme dans l’obscurité de cette ronde sans fin. Dans cette complicité grandissante, je pose un dernier regard sur toi et nous savons tous les deux qu’il est malheureusement le dernier d’une infinité. Ce moment est venu, nous le savons et l’acceptons. Nous nous retrouverons dans la prochaine vie et l’autre ensuite s’il le faut.
Je voie cette larme de sang si cruelle et perce cœur qui coule sur ta joue de perle et m’empresse de l’essuyer, de la tuer avec tout se chagrin, je l’élimine et retrouve ton sourire. Je m’approche encore, je fusionne nos deux fronts, dans ce petit rire cristallin qui est le tien, tu viens de comprendre que malgré la distance, nous serons toujours unis. Heureuse, j’en ai la certitude moi aussi.
Dans un ultime effort, nos lèvres se croisent et on s’échange enfin ce langoureux baiser. Comme la plus douce des surfaces, tes lèvres expriment la perfection. On s’embrasse enfin, mais c’est bien plus qu’un simple baiser, par se toucher qui ne finit jamais on communique enfin, on s’échange nos plus profondes émotions, on s’échange tout, on se met à nue. Ma main s’englobe sous tes cheveux, je retiens ton crâne comme s’il était la raison de mon existence, nos lèvres se crispent sous la fin si tragique de se baiser parfait, moi qui éprouvait la plus grande des joies en se monde se verra bientôt séparer de se qui deviens source de ma survie.
On s’accepte, le passer est le passé, profitons du moment présent. Il est toujours le plus court alors, n’y pensons plus, il est déjà derrière nous. Dans une milliseconde, de bonheur, je sais que tu me regardes malgré nos yeux de nouveau clos, je ne veux cependant pas les ouvrir, tu me dis soudain à l’oreille que c’est malgré moi, le temps. Il est temps…
Je t’écoute toi aux infinies sagesses, je ne me questionne pas, je t’obéis, je suis tien. Je te retrouverai. Dans cette vie ou la prochaine, l’autre d’après s’il le faut.
J’ouvre mes yeux et me réveille. Je suis seul dans ce lit qui est le mien, un sursaut m’étouffe et je m’écroule vaincu par la réalité. J’ai déjà hâte de me rendormir, de te reconquérir. Tu es mienne.
Dernière édition par Tahar Tahgel le Ven 21 Mar 2014 - 12:56, édité 1 fois (Raison : Divisé because pas grand-chose de commun avec les textes de Jack et assez de place pour un sujet/personne...)