>> Mizuno Louise
Pseudonyme : The Queen Age: 22 ans Sexe : Femme Race : humaine Rang : M Métier : Groupe : Chasseuse de prime Déjà un équipage : Les SM (à créer avec Waka) But : Retrouver son frère et potentiellement lui péter sa face. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite :Le fruit de l'échiquier (à créer, je posterais la demande après validation =)). Et potentiellement une prédisposition au haki, mais c'est à voir. Équipements : Des échiquiers de toute sorte qu’elle trimballe dans un sac avec des pièces, deux poings américains et des gants renforcés, spécialement pour la bagarre, un pistolet dont elle se sert peu, un poignard dont elle se sert tout aussi peu, des vêtements de rechange et quelques berries. Codes du règlement (2) : Parrain : / |
>> Physique « Miroir, mon beau miroir, qui est la plus belle ? » Si c’était Louise qui avait posé cette question, l’histoire de Blanche-Neige aurait sans doute été bien différente… Imaginez un peu si le miroir avait répondu ça : « La plus belle, je sais pas, mais une sacré bonasse, y’a pas de doute. » Oui, évidemment, ça démystifie le mythe. Et pourtant, c’est un fait avéré. Louise est une bonasse. Pourquoi ? Quels sont les attributs qui lui confèrent ce charmant statut ? Et si nous laissions le miroir vous l’expliquer ? « Non, vraiment, je ne dirais pas qu’elle est belle. Oh, elle est pas moche non plus, loin de là, mais le truc avec elle, c’est qu’elle dégage autre chose. Quelque chose de plus… sauvage. Ouais, on va dire sauvage. Bon, après c’est pas la peine de l’imaginer en train de gambader nue dans la forêt. Non, ce que je veux dire, c’est qu’elle est plus du genre rebelle, elle se laisse pas faire quoi. Enfin, après c’est juste l’impression qu’elle donne, parce qu’en vérité, on peut pas dire qu’elle soit bien difficile. Vous savez, quand on est un miroir, on en voit des trucs, et moi je vous dis que, depuis le temps que je suis là, ce que j’ai pu voir, ce n’était pas bien catholique. J’en ai eu des occasions de détailler à loisir les moindres détails de l’anatomie de Louise. Je vous l’ai dit, elle est pas difficile, et vu son côté bonasse, c’est pas dur à deviner. Une bonasse, et blonde en plus. On se demande après d’où viennent les stéréotypes. Croyez-moi, si la réputation de fille facile des blondes devait prendre sa source quelque part, ce serait chez Louise. Faut dire aussi, elle est bien roulée l’air de rien. Bon, le seul souci c’est qu’elle est franchement maigrichonne. J’ai même cru qu’elle était anorexique, mais non, je l’ai déjà vu manger. Manger, mais surtout boire. Comme un trou. Elle a beau tenir l’alcool mieux que certains hommes, quand elle s’y met, elle y va jusqu’à rouler par terre ou finir avec trois mecs au pieu. Cela dit, ça n’a pas l’air de la déranger lorsque son beau corps se trouve nez à nez (nez ou autre chose d'ailleurs) face à un magnifique spécimen masculin (ou féminin d’ailleurs, elle n’est pas regardante sur les détails quand il faut s’envoyer en l’air). Dans ces moments là, il est assez fascinant d’observer ses muscles rouler sous la peau fine et légèrement tannée par le soleil. Parfois c’est aussi un peu effrayant, on a l’impression que les os vont sortir si elle fait un geste trop brusque. C’est que, non seulement elle est maigre, mais en plus elle est tout en os. J’ai jamais vu des coudes aussi pointus, des épaules aussi saillantes. Après, il n’y a rien de réellement monstrueux, mais ça renforce cette impression qu’elle pèse trente kilos plutôt que cinquante. Cela dit, elle a des rondeurs appréciables qui font oublier ces détails. Elle a de ces seins… Je vous dis pas le truc, un vrai bonheur ! Bon, tout le monde a dû passer dessus un jour, mais laissons ces détails de côté. Bref, si vous voulez, elle n’a pas une poitrine énorme, mais elle a de beaux seins qui font rêver, même pour un miroir. A vue de nez, je dirais qu’elle fait un 80b. Pas plus. Mais bon, vu qu’ils sont généralement plutôt exposés, même lorsqu’elle est habillée, ils font envie et ne laissent pas indifférents. Si le bonheur doit être quelque part, je pense que c’est du côté de la poitrine de Louise Mizuno. Quoique, vu le monde qui passe aussi plus bas, le paradis doit se trouver par là aussi. Mais je vous laisse imaginer. Sinon, à part ça, il faut que je vous parle de ses mains. Elles procurent pas mal de plaisir si j’en crois ce que je vois régulièrement. Mais à mon avis, vu le caractère de la demoiselle, elles ne doivent pas faire que du bien. En tout cas, elle a des mains qui ne sont pas forcément belles au premier abord, mais elles ont une souplesse et une finesse qui laissent deviner ce qu’elles peuvent faire. Les ongles sont rongés et le mot manucure leur est étranger, mais les doigts sont longs et fins, ils bougent avec une facilité qui donnent l’impression qu’ils sont parfaitement indépendants du reste du corps. Fascinant. Les pieds par contre, rien à voir, et rien de particulier à dire dessus. Comme ça, je dirais qu’elle chausse du 39 ou du 40. Et oui, elle est grande. Aussi grande que beaucoup d’hommes normaux. Certainement entre 1 mètre 70 et 1m75. Rien de transcendant dans cette taille, mais pour une femme, c’est pas mal. Joli score. Et puisqu’on parle de score, j’ai oublié de vous dire que sur le bras gauche elle a un tatouage. Un tatouage d’un jeu qu’elle affectionne particulièrement : les échecs. Ce tatouage représente une pièce d’échec renversée sur laquelle trône, de dos, une fille blonde. Motif sympathique et plutôt original. Il parait qu’elle compte se faire tatouer un « fuck me » sur les reins. Sympa non ? Elle ne manque pas de culot. Mais je parle, je parle, et je m’aperçois que je ne vous ai parlé que de son corps. J’en ai complètement oublié son visage. Et pourtant, sur son visage, il y a des choses à dire, croyez-moi ! Ce visage, c’est ce que je vois le mieux et le plus souvent chez elle. Normal vous me direz… Bref, elle a donc un visage encadré de longs cheveux blonds guère soignés. On ne peut pas dire que Louise prenne grand soin de son apparence malgré les charmantes qualités énoncées plus haut. En fait, ses cheveux sont un peu en autogestion. Ils sont parfois lisses, parfois ondulés, un jour soyeux, un autre terne… Ils ont leur vie propre et subissent les aléas des conditions climatiques maritimes. Le sel et le soleil, c’est pas toujours bon pour eux. Mais je crois que Louise s’en tape. Du moment qu’ils ne l’embêtent pas au quotidien, elle les laisse faire. Quoique, vous me direz, je l’ai déjà vu se les attacher ou même se les brosser. Mais ça, c’est uniquement lorsqu’elle a besoin de s’infiltrer quelque part pour aller capturer un pirate ou hors-la-loi quelconque. Sinon, à part ses cheveux, elle a un visage fin et anguleux qui affiche bien sa maigreur. Pour un peu, avec son look je m’en foutiste, on lui donnerait une pièce pour qu’elle puisse se nourrir. Mais elle n’a pas l’air affamée ou en si mauvaise santé que ça. Non, bien au contraire, elle porte sur le visage qu’elle est toujours alerte et attentive (un peu paranoïaque ? Ca se tient…). Et puis en plus, sa maigreur, une fois qu’on a croisé son regard, on n’y fait plus attention. Cette fille a les yeux les plus envoutants que je connaisse. Les plus envoûtants et les plus étranges. Ils sont vairons (enfin, elle, elle préfère dire qu’ils sont à l’arrache). Un bleu et un brun. Ciel contre terre. Dualité surprenante. Lorsqu’on les observe, on finit par avoir l’impression que l’un veut prendre le dessus sur l’autre. L’effet est… indescriptible. Combien se sont perdus dans ce regard ? Combien se sont ridiculisés en se laissant avoir, en s’oubliant en les observant sous l’expression franchement moqueuse de la blonde ? Je me le demande bien, mais moi, je suis content de pouvoir les contempler sans problème. Et oui, non seulement c’est une bonasse, mais en plus, Louise est une garce et elle le porte aussi sur le visage. Il suffit de voir ses sourcils haussés régulièrement dans une expression cynique, le sourire goguenard qu’elle affiche fréquemment. De toute façon, ce type de sourire, c’est le seul que je connaisse sur elle. Elle est incapable de sourire de manière juste naturelle car elle est heureuse de vivre. Non, ses lèvres fines se contentent simplement de se soulever pour montrer un souverain mépris. Je suis sûr qu’elle est insupportable à vivre lorsqu’elle ne s’envoie pas en l’air. D’ailleurs, je ne vous ai pas non plus parlé de sa garde robe. Déjà, contrairement à ce que le nom indique, il n’y a pas de robe. Juste des jupes. Des jupes si courtes qu’on se dit franchement que le fabriquant a été radin sur le tissu. Honnêtement, je crois qu’on peut dire qu’elle a réinventé le concept de la mini-jupe… La même chose d’ailleurs avec tout ce qui est pantalon taille-basse. Taille basse… Quel euphémisme ! Je suis même pas sûr qu’on puisse encore dire ça à ce niveau là. Cela dit, ça laisse le loisir de contempler ses fesses. C’est pas les plus irrésistibles qui soient, mais elles se défendent et elles sont bien mises en valeur. Comme ses jambes lorsqu’elle privilégie les jupes ou les shorts. Quoique, j’ai vu mieux niveau jambes. Mais bon, je m’en contente très bien. Quant à ce qui concerne les autres vêtements, je pense pouvoir affirmer qu’elle n’est pas frileuse. Elle a toujours les seins à moitié à l’air, elle met des décolletés dont même une prostituée serait jalouse lorsqu’elle ne se balade pas carrément avec un haut de bikini. Une vraie trainée. Mais tout ça, c’est la Louise Mizuno telle que je la vois. Pour en savoir plus sur le reste de sa personnalité, ce n’est pas à moi qu’il faut s’adresser. » >> Psychologie Noir : « On m’appelle fou, mais je crois qu’on se trompe de cible lorsqu’on utilise cet adjectif. Le fou dans l’histoire, ou plutôt la folle, c’est Louise. J’ai toujours pensé qu’elle n’était pas claire comme fille. Franchement, vous avez vu son regard ? Il y a quelque chose d’instable dedans. On a toujours l’impression qu’elle va éclater ou qu’elle a quelque mauvaise pensée derrière la tête. Elle n’est pas nette, c’est un fait. Et le pire, c’est que je crois qu’elle le sait. Vous avez déjà vu des jeunes femmes de 22 ans à moitié dépressives alors qu’elles ont tout pour elle ? On dirait une adolescente qui n’a toujours pas finit sa crise. Elle ne supporte rien, elle refuse de se lier à quiconque et vit dans le passé. Et c’est moi le fou ? Non, croyez-moi, Louise Mizuno n’a rien de bon à vous apporter. Le pire dans cette histoire, c’est que je ne suis même pas certain que cette espèce de folie sous-jacente soit réelle. Elle a clairement des tares psychologiques, mais si vous voulez mon avis, elle est tellement manipulatrice qu’elle est capable de les exagérer juste pour vous déstabiliser et mieux vous éjecter. Elle mène sa vie comme une partie d’échecs, et généralement, la pièce sacrifiée, ce n’est pas elle… » « Je dirais que Louise est un peu comme moi. Solide, elle avance sans se retourner, droite et fière, gardant ses sentiments pour elle. Son cœur est bien à l’abri derrière une tour de garde. On peut croire qu’elle agit de manière complètement irréfléchie, mais non. Lorsqu’elle fonce droit devant, c’est qu’elle a une ouverture et qu’elle est parfaitement consciente de ce qu’elle fait. La tour n’est pas une pièce qu’on sacrifie à la légère vous savez. Nous sommes un atout majeure durant une partie, tout comme Louise. On donne l’illusion d’être faciles à prendre, mais en réalité, cette illusion nous sert simplement à piéger l’adversaire. C’est une belle métaphore pour définir le côté dépravé de la jeune femme. Les hommes et les femmes qu’elle attire dans son lit ne sont pas toujours sûrs d’en sortir indemne. Elle vous approche pour mieux vous repousser. Le tout en ayant bien évidemment pris vos biens les plus précieux. S’il s’agit d’un criminel, elle l’expulse simplement du plateau en le livrant aux autorités. Oui, la tour est une pièce bien dangereuse, tout comme Louise. » « Faire cavalier seul est une expression qui définirait bien Louise. Elle a toujours été du genre indépendante et débrouillarde. Elle agit en solo dans son propre intérêt. Sans être toujours active, elle se déplace de manière plutôt imprévisible. Elle peut aussi bien foncer tout droit sans le moindre scrupule que faire des détours tordus pour attraper une proie, tout dépend des atouts dont elle dispose. Mais ce n’est pas parce qu’elle agit comme moi, le cavalier, qu’elle est aussi loyale et droite qu’on pourrait le penser. Oh non, Louise Mizuno n’est loyale envers personne sinon elle-même. Je vous l’ai dit, elle est parfaitement indépendante, j’irais même jusqu’à dire qu’elle est solitaire. Elle refuse de se lier à quiconque pour ne pas se faire trahir et n’accordera par conséquent sa confiance à personne. On aura beau dire, elle n’est pas complètement folle. Elle est même excessivement prudente lorsqu’il s’agit de son cœur. Certains disent qu’il est de glace et ils n’ont sans doute pas tort. En tout cas, si elle le protège jalousement, on ne peut pas dire qu’elle en fait autant avec le reste de son corps. Alcool, drogue si on lui propose ou qu’elle en a sous la main, rythme de vie clairement malsain, elle se laisse vivre. Je crois même qu’elle est plutôt masochiste même si elle n’est pas capable de l’admettre clairement. » « Manipulatrice, solitaire, trainée… Tout ça sont des termes qui conviennent à Louise, je ne dirais pas le contraire. Pourtant, malgré mon champ d’action réduit et le point faible que je représente dans une partie, je pense que Louise et moi, on se ressemble plus qu’elle ne voudrait l’admettre. Je suis le roi qu’elle protège comme elle protège ses sentiments, mais je suis aussi la personnification de son évolution. Même si elle est bien plus mature que la plupart des gens, Louise reste fragile d’une certaine manière. Il suffit de la coincer pour la faire flancher. Oh évidemment, pour y parvenir, il vous faudra une solide stratégie et des bons atouts. Toutefois, si vous parvenez à la prendre en fourchette, c’est finit pour elle. Mais je parlais de son évolution psychologique. En vérité, malgré son âge et son expérience de la vie, elle avance lentement. Une case à la fois, préférant parfois reculer, incapable de faire face aux autres pièces, incapable de faire face à ses démons. Elle n’est pas vraiment honnête avec elle-même et préfère se voiler la face que d’affronter ses véritables défauts. Bien sûr, elle assume le fait d’être une trainée asociale et comme elle assume tous ses autres travers, mais lorsqu’il s’agit d’une véritable remise en question, la partie est terminée avant même d’avoir commencée. » « Une reine. Aucun doute, Louise est une reine sur un vaste échiquier qu’elle maîtrise comme personne. Fière et libre, elle avance libre de toute contrainte, écrasant ceux qui sont sur son chemin. Impitoyable, elle n’éprouvera aucun remord devant ceux qu’elle aura piétiné. Depuis quand peut-on faire confiance aux autres ? Depuis quand laisse-t-elle quiconque avoir confiance en elle ? « Ne dépendre de personne et ne jamais laisser personne dépendre d’elle ». Pour elle, cette maxime est le secret de la tranquillité, et elle l’applique à la lettre. Pas question de laisser un autre mener la partie à sa place. Elle est la reine, la pièce la plus mobile, la plus indépendante et la plus redoutable. A condition de savoir l’utiliser. Mais Louise n’est pas naïve, bien que guère érudite, elle comprend pourtant les hommes et sait comment agir avec eux. Elle est une sale garce manipulatrice, il faut le dire, mais qui oserait s’en prendre à cette reine à l’allure si altière ? Elle est fascinante d’une certaine manière. Peu importe que vous l’aimiez ou vous la détestiez, elle reste un personnage que jamais vous n’oublierez, dont jamais vous ne pourrez percer tous les secrets. Et, pour peu qu’elle laisse échapper malgré elle quelques informations, elle n’hésitera pas à vous liquider. Peut-être s’agira-t-il d’un geste non prémédité, d’un accès de colère de sa part, mais le résultat sera le même. Ne cherchez pas à l’approcher, vous n’en sortiriez pas indemne. » « Louise ? Elle est effrayante. Dans le genre impitoyable, elle gère bien. C’est vraiment flippant. Elle n’hésite jamais à sacrifier un pion pour parvenir à son objectif final. En fait, elle est même capable de sacrifier n’importe quelle pièce, même la reine. Elle sacrifie déjà son corps à longueur de temps. Je ne sais même pas si elle prend plaisir à toutes ces coucheries, à cette débauche perpétuelle. Elle est sans doute masochiste comme l’a dit le cavalier, mais ce qui est sûr, c’est que sa manière d’agir est malsaine pour elle. Elle s’enfonce toute seule dans une spirale dont elle risque de ne pas pouvoir sortir. D’ailleurs, il est peut-être déjà trop tard. Et tout ça à cause de quoi ? D’un frère qui s’est tiré quand elle avait treize ans. Et puisqu’on parle de trucs malsains… Vous trouvez pas que cette fixation qu’elle fait sur lui c’est un peu bizarre ? Je suis sûr qu’elle a un complexe ou un truc comme ça. Ou alors c’est juste qu’elle renvoie sur lui toutes ses erreurs pour ne pas avoir à affronter ses propres angoisses. Elle n’est pas honnête avec elle-même et ça l’a poussé dans des extrémités qui me font sérieusement flipper. Mais essayez d’aller lui faire entendre raison, ça risque de pas être triste. » Blanc : « On juge une personne sur ce qu’elle est mais aussi sur ce qu’elle aime. Et je crois que le plus évident chez Louise, c’est qu’elle aime les échecs. Sans doute parce qu’il s’agit d’un jeu qui lui ressemble. Manipulation et stratégie y sont de rigueur et ces compétences, elle en a fait un art de vivre. Elle n’est pas comme un simple pion insignifiant sur un vaste échiquier dont, contrairement à moi, elle ne voit que rarement le bout. Non, elle est une sorte d’être omniprésent et angoissant. Faut la voir jouer aussi. Avant elle, je ne savais pas qu’une partie pouvait être aussi stressante, et pourtant, vous pouvez me croire, je suis pas un novice en matière d’échecs. Elle joue autant sur la technique que sur la psychologie de l’adversaire. En face d’elle, impossible d’être tranquille. Seins moitié à l’air, regard envoûtant et insistant… Sans des nerfs d’acier, il est inutile d’espérer pouvoir rivaliser. Mais ne croyez pas qu’elle serait perdue face à un adversaire calme. Elle sait jouer, n’en doutez pas une seconde. D’ailleurs, je ne suis même pas certain qu’elle ait jamais perdu plus d’une dizaine de parties. Les échecs, c’est son domaine, et si elle n’avait pas choisit la voie de chasseuse de prime, nul doute qu’elle aurait consacré sa vie au jeu.» « Louise et moi on a au moins une chose en commun : notre liberté, notre mobilité. Et ça, croyez-moi, c’est quelque chose qu’elle refusera de se faire enlever. Si elle venait à ne plus pouvoir bouger, prendre le large, sillonner terres et mers, elle deviendrait sans doute folle. Ne plus bouger veut dire ne plus s’enfuir et ça, ce n’est même pas concevable pour elle. Je ne sais même pas si elle en est vraiment consciente, elle ne veut sans doute pas admettre qu’elle fuit, mais le fait est là. La reine est une pièce puissante, mais également difficile à manipuler. Si vous voulez la conserver, il faut la tenir éloignée des autres pièces, il faut la déplacer régulièrement. Elle se considère comme une reine, elle s’identifie à moi et me garde toujours dans sa poche, mais en vérité, ce n’est pas si flatteur que ça pour elle. Même si elle se ment continuellement, même si elle refuse de faire face à ce qu’elle est réellement, je crois qu’une part d’elle a conscience de tout ça. Pourquoi agirait-elle comme elle le fait si ce n’était pas le cas ? Oui, elle est reine, mais reine de quoi ? Reine de qui ? Voilà les véritables questions, le reste, on s’en moque bien. » « Ouais, Louise aime les échecs, ouais, Louise aime bouger, elle aime aussi le jaune et les brocolis, mais ça, on s’en tape, non ? Ce qui est vraiment digne d’intérêt, c’est ce qu’elle n’aime pas. Déjà, mon alter ego vous l’a dit, Louise est folle. Pas au sens d’hystérique ou d’allumée qui fait n’importe quoi, non, elle est folle d’un point de vue plus dangereux, je crois qu’on pourrait aller jusqu’à dire qu’elle est une véritable sociopathe. Ce qu’elle déteste, c’est les autres. Ils sont insupportables, toujours à se mettre sur son chemin. Les autres ? Que des pions insignifiants, tout juste bons à être sacrifiés devant elle. Elle se considère comme un élément indépendant au milieu d’une foule contrainte aux mêmes déplacements, encore et encore, inlassablement, inconscients de leur condition. Les autres ? Détestables. Les seuls qu’elle tolère un tant soit peu sont ses adversaires, le temps d’une partie seulement. Le seul problème, c’est que eux ne la supportent pas. Son jeu est trop déstabilisant, elle respecte les règles mais s’écarte des sentiers battus et ça, quand on n’a pas l’habitude, on n’aime pas. Mais ce qui compte, c’est de gagner. Juste participer ? Où est l’intérêt ? Si elle vous fait l’illustre honneur de vous affronter, c’est pour vous écraser. Aucune pitié. La pitié, à quoi ça sert ? Elle a eu sa dose, et voyez ce que ça a causé. Elle n’aime pas les autres. Foule vide de sens et hypocrite qui vous lâche comme une vieille chaussette dès que l’occasion se présente. Elle, elle est là pour gagner. Seule. » « Louise et moi on aime les chemins tortueux. Se déplacer de manière imprévisible pour surprendre l’adversaire. Un joueur novice ne sait jamais vraiment ce que fait le cavalier, alors autant l’utiliser. Et pourquoi pas même l’utiliser à l’outrance ? Louise est une salope, il faut dire les choses telles qu’elles sont. L’un de ses plaisirs est de se sentir supérieure face à une foule de pions incompétents, stupides et lâches. Ouais, lâches. C’est juste l’hôpital qui se fout de la charité, mais pour l’avoir entendu de la part de mes camarades, vous l’avez certainement compris. Maintenant, la seule chose qu’il vous faut intégrer c’est que Louise Mizuno a le dessus sur vous. Toujours. Toujours un coup d’avance, voire deux, trois ou plus. En un rien de temps vous voilà éjecté du plateau, pauvre pièce sacrifiée pour la délectation personnelle d’une reine impitoyable à l’égo sans doute surdimensionné. Si c’est pas triste à cet âge. Mais tant qu’elle reste maîtresse de son corps et de son destin, ça me va. Je déteste la voir se perdre seule, alors moi, tant qu’elle ne se sent pas trop mal, ça me va. Je crois. De toute manière, malgré son assurance et sa superbe naturelle, jamais elle ne peut être sûre de gagner. L’essentiel c’est de prévoir toutes les possibilités pour ne pas se faire écraser. » « En avant ou en arrière, d’un côté ou de l’autre, on ne sait jamais vraiment avec Louise. D’une certaine manière, on peut dire qu’elle est contradictoire. Fière comme pas deux, implacable face à ses adversaires, s’assumant parfaitement en tant que garce manipulatrice, et pourtant, derrière ça, une fois qu’on est parvenu à détruire toutes ses défenses, à passer outre les murailles, on se rend compte qu’elle est aussi pitoyable, faible et lâche. Elle s’aime et elle se déteste. Elle aime le sentiment d’oubli de soi. Elle déteste sa fuite désespérée pour oublier son passé, pour oublier ce qu’elle dissimule à la face du monde. Elle hait le passé plus que tout et pour l’évincer, elle est prête à n’importe quoi. Elle se plait donc à agir comme la dernière des salopes, et faut avouer, elle le fait bien. On ne peut pas vraiment dire qu’elle est pudique. Elle ne prend pas soin de son corps mais elle l’exhibe. Quand un homme fixe ses seins, il n’est pas occupé à chercher à la percer à jour, ou tout du moins pas dans le sens auquel on pourrait penser. Quand un homme fixe ses seins, elle n’a pas à se préoccuper outre mesure de dissimuler son passé. Oublier en s’oubliant dans le plaisir charnel, c’est un moyen comme un autre de s’en sortir. Ou tout du moins, c’est ce qu’elle croit. Mais, entre nous, je sais pertinemment que ce n’est pas de cette manière qu’elle évoluera. Elle reste juste figée dans un état où maturité et comportement infantile luttent sans parvenir à prendre le dessus sur l’autre. Oui, Louise est une accumulation de contradictions qu’il vous faudra étudier un moment avant de toutes les saisir. » « Jeunesse décadente. A quoi bon être roi si c’est pour observer vos sujets se perdre dans l’ivresse de l’alcool, des drogues et de la chair. Car oui, c’est ce que fait Louise. Elle aime les beuveries et les divertissements du même type. Ce n’est certainement pas très glorieux, mais d’un autre côté, je crois que vous avez pu comprendre quel genre de personne elle est. Et puis de toute manière, je ne suis qu’un roi presque immobile sur un échiquier, que voulez-vous que je fasse pour elle sinon la contempler ? Mais de toute manière, je ne pense pas que l’alcool ou la drogue soient réellement un danger pour elle. Elle a une telle maîtrise d’elle-même qu’elle résiste plutôt bien aux effets de ces substances. D’ailleurs, dans un bar, ce sera loin d’être la seule activité qu’elle trouvera à faire. Evidemment elle trouvera toujours quelqu’un pour finir la nuit, mais ce n’est pas non plus de ça que je veux parler. Comme vous avez pu le constater, Louise est habile aux échecs, mais en général, elle aime les jeux. Paris, jeux de plateau, jeux de carte, peu importe tant qu’il ne s’agit pas d’un Monopoly. Où alors un Monopoly avec de véritables enjeux et non pas de vulgaires cartes fictives. Disons simplement que la jeune femme n’a pas froid aux yeux. Elle sait prendre des risques et en assumer les conséquences. Mais de toute manière, elle est une telle manipulatrice qu’elle trouve toujours un moyen de s’en sortir et, généralement, quand elle met quelque chose d’important sur la table, c’est qu’elle a de fortes chances de repartir avec. » >> Biographie « J’avais quatre ans quand Louise est née. Je ne m’attendais pas à avoir une petite sœur. En fait, quand j’ai appris que ma mère attendait un autre bébé, j’ai voulu un petit frère pour pouvoir jouer à des tas de jeux de garçons. Donc sur le coup, j’ai un peu snobé ma petite sœur. Pas grand-chose, évidemment, mais j’ai été jaloux, comme tout gosse de quatre ans qui voit l’attention qui lui était exclusivement portée changer de destinataire. Après, faut pas tout déformer non plus, mes parents ont continué à très bien s’occuper de moi, mais avec un enfant en plus, un bébé qui plus est, certaines choses ont changé. Déjà, lors de l’accouchement, ça a été un peu la panique à cause des yeux de Louise. Sur le coup, les parents ont cru qu’elle avait un problème aux yeux, mais non, c’était un simple défaut de concentration de mélanine. Quelque chose dans ce goût là. En tout cas, une fois la frayeur passé, cette particularité donnait à Louise un certain charme, pour peu qu’un bébé puisse être charmant. Bref, ma sœur est née comme moi sur une île tranquille de South Blue. Qu’est-ce que je peux vous dire d’autre sur elle ? C’était un bébé. Elle dormait, mangeait, pleurait, redormait, remangeait, repleurait et ainsi de suite. On a une vie palpitante entre 0 et 12 mois. En fait, le plus agaçant, c’était pour nous. Parce que si elle ne faisait pas ses nuits, je peux vous assurer que nos parents et moi, on les faisait pas non plus. En fait, pour tout dire, les premières années, je l’ai trouvée plutôt chiante ma petite sœur. Certes elle était mignonne avec ses cheveux blonds et ses caprices, mais bon, une morveuse qui sait à peine parler mais qui sait brailler, ça lasse assez rapidement. Et puis quand elle a commencé à parler vraiment, à commencer à comprendre les choses et les gens, ça a été différent. Je ne peux pas vous dire si ça a été en pire ou en bien, elle reste ma sœur et elle a beau être chiante, je l’aime. Mais quand même. Donc vers ses trois quatre ans, elle a décrété que j’étais un modèle de perfection et a voulu imiter tout ce que je faisais. Quand j’étais dans la maison, elle me suivait un peu partout, essayant de parler et d’agir comme moi. C’était mignon, mais à un moment, être obligé d’aller voir ses copains tout le temps pour avoir la paix, c’était un peu embêtant. Pourtant j’ai bien essayé de lui trouver des occupations pour la distraire. Je lui donnais tous mes vieux jouets un peu cassés – j’avais sept ou huit ans, pas la peine de me regarder comme un frère indigne – et lui organisait des chasses au trésor de trucs complètement improbables, mais non, elle était plutôt du genre obstinée pour son âge. En fait, le seul moment où j’ai vraiment réussi à m’en débarrasser, et sans le faire exprès, c’est quand en l’emmenant se balader avec ma mère, elle est tombée sur deux vieux qui jouaient aux échecs sur la terrasse d’un bar. J’ai jamais su ce qui avait pu l’attirer dans ce jeu chiant à mourir, mais elle a foncé directement sur les deux hommes pour les regarder jouer. Et elle n’a pas voulu décoller de là tant qu’elle n’avait pas appris tout ce qu’elle voulait savoir. Elle avait aux alentours de cinq ou six ans à ce moment là. Elle qui était si dissipée dans tout ce qui était apprentissage… Je crois que mes parents hallucinent toujours. Mais ça, depuis le temps que je ne les ai pas vu, j’en n’ai pas la moindre idée. En tout cas, à partir du moment où Louise a commencé les échecs, j’ai eu la paix et on a pu commencer à s’entendre véritablement. Peut-être aussi grâce au fait que, bien qu’on reste des enfants, on grandissait. J’ai d’ailleurs finit par comprendre que finalement, c’était pas si mal une petite sœur, et que c’était vachement pratique quand on voulait avoir son esclave personnelle. J’étais pas un tyran non plus, mais à un moment donné, j’ai rentabilisé l’admiration qu’elle avait pour moi. Du moins le temps que j’ai pu. Elle était vive d’esprit pour une morveuse, et avec le foutu caractère qu’on a dans la famille, j’ai rapidement déchanté. » William Mizuno, frère ainé de Louise, 26 ans. « Lorsque William est né, je pensais qu’avoir un garçon allait vraiment être difficile à gérer, mais finalement, comparé à la personnalité de Louise, ce n’était pas si terrible. Les deux sont dotés d’un fort caractère, mais je crois que ma fille est la plus têtue de la famille. Il a toujours été très difficile de lui faire entendre raison, de lui faire admettre ses torts ou ce genre de chose. Mais lorsqu’elle était encore une enfant, c’était plutôt mignon. Elle n’a pas vraiment été une petite fille plus difficile que ça, mais il fallait savoir comment la prendre pour qu’elle vous écoute. D’ailleurs, sur le plan caractériel, je pense qu’elle tient beaucoup de moi… Mais là n’est pas la question. Louise n’a donc pas été plus facile ou plus difficile qu’une autre. L’île sur laquelle nous vivons n’a jamais été très agitée et les problèmes se faisaient rares. Evidemment, il arrivait que des pirates cherchent à y semer le chaos, mais bien heureusement, rien de grave n’est jamais arrivé. Même si je dois avouer que ce n’est pas passé loin il y a quelques années. Louise devait avoir dix ans. Elle a toujours été un peu tête brûlée et vive. Aussi, un jour, alors que venions de faire quelques courses, nous marchions tranquillement dans la grande rue de la ville. Il y avait des rumeurs qui circulaient comme quoi des pirates auraient amarrés quelques jours plus tôt, mais comme il n’y avait eu aucun incident en ville, je pensais qu’il n’agissait de rien d’autre que des rumeurs. Il s’est avéré que mes présomptions étaient fausses. Je m’en suis aperçue lorsque Louise, distraite par je ne sais trop quoi, a bousculé un homme qui n’avait rien de spécialement engageant. Comme le laissait présager son allure, il s’est immédiatement emporté contre ma fille et a exigé des excuses. Je m’apprêtais à les lui offrir, mais Louise a été bien plus rapide que moi et elle l’a fixé dans les yeux en le traitant de « gros plat de soupe pas attentif ». Si elle n’a pas eu peur, croyez bien que moi, j’étais terrifiée pour deux. J’ai dû prendre énormément sur moi-même pour réussir à prendre la parole et essayer de calmer le jeu. En vain. Louise refusait de céder face à ce brutal inconnu, même lorsqu’il lui a dit qu’il était un pirate et qu’il a menacé de l’emmener avec lui pour la jeter par-dessus bord. Elle a continué de le fixer en lui disant qu’elle savait parfaitement nager. Et puis d’un coup, sans que j’ai vraiment pu comprendre ce qui s’était passé, la pirate a éclaté de rire. Je me souviendrais toujours de ses paroles à cet instant : « tu as du cran petite. Des hommes bien plus vieux que toi n’ont jamais été capables de me tenir tête. T’as de l’avenir. » Ces paroles m’ont autant soulagé qu’effrayé. J’étais heureuse que le dénouement de cet incident soit si heureux, mais j’ai réellement craint que Louise ne se mette en tête de devenir pirate. C’était tout à fait son genre, mais curieusement, elle refusa d’envisager cette possibilité. Je n’ai jamais vraiment su pourquoi, mais par la suite, d’autres raisons sont venus s’ajouter à ce choix. » Kae Mizuno, mère de Louise, fleuriste, 48 ans « Il n’y a rien d’autre à ajouter à l’enfance de Louise. Je pense que l’essentiel vous a été expliqué précédemment. C’est donc à moi que reviens la partie la plus délicate. Celle de l’adolescence. Evidemment, vous aurez compris que Louise n’était pas une enfant qui se laissait faire, alors forcément, en grandissant, son besoin de rébellion s’est affirmé et, croyez-moi, Kae et moi en avons vu des vertes et des pas mûres. En vérité, si, entre ses quatorze et dix-huit ans, notre fille a été si difficile à gérer, ce fut pour une raison bien précise. C’est toujours délicat pour moi d’aborder ce sujet mais puisqu’il le faut… Louise et son frère sont nés avec quatre ans d’écart, un frère et une sœur qui se ressemblaient plus ou moins, ils ont toujours été proche et Louise a toujours admiré Will. Mais aussi proches qu’ils étaient, il y avait certaines choses qu’ils ne partageaient pas, des choses, des fréquentations, que William préférait dissimuler pour protéger sa sœur. En fait, notre fils a toujours eu du mal avec la politique de la marine. Il estimait que leur manière de chasser les pirates n’était bonne qu’à semer encore plus le chaos, il désapprouvait la présence des Shichibukai, tout ce genre de chose. Pour lui le gouvernement n’était qu’un vaste réseau où n’importe qui pouvait avoir sa place du moment qu’il avait de quoi payer. Ce faisant, il côtoyait des jeunes qui avaient les mêmes idées que lui et Kae et moi l’avons vu trop tard s’orienter vers la voie de la révolution. Bien sûr, nous évitions le sujet devant Louise, aussi bien son frère que nous, ses parents, mais ça n’a pas empêché la situation de dégénérer. Un matin, Louise avait donc quatorze ans, Will nous a annoncé qu’il quittait la maison. Il n’en pouvait plus de nous voir nous complaire dans la passivité alors que dehors le monde était tiraillé par des conflits incessants. Ses propos trop virulents pour un jeune homme de dix-huit ans déclenchèrent une énième altercation dans la maison. Louise dormait à ce moment là et n’avait donc aucune idée de ce qui se passait. Enfin, elle n’en savait rien jusqu’à ce qu’elle finisse par descendre, réveillée par nos éclats de voix, pour découvrir son frère sur le pas de la porte, sac sur le dos, près à partir. Cette scène reste gravée dans nos mémoires à tous et je m’en veux encore de n’avoir pas su retenir mon fils. Mais on ne peut changer le passé et je n’ai pu qu’insister au départ de William, impuissant. Cet événement a changé Louise en profondeur. Kae et moi l’avons vu s’enfermer petit à petit dans une spirale autodestructrice. Nous avons bien sûr tenté de l’aider, de lui expliquer qu’elle n’était pas seule et pouvait compter sur nous, mais elle refusait d’écouter quiconque. Petit à petit, à force de repousser plus ou moins consciemment toute forme de réconfort et de soutien, elle s’est convaincue qu’il était inutile d’accorder sa confiance à quiconque, qu’on finissait toujours par être trahis. Peu importe ce que nous lui disions, ce que nous lui apportions, elle s’est éloignée de nous pour devenir quelqu’un de complètement étranger. » Tony Mizuno, père de Louise, barman, 51 ans « Louise, elle n’aime pas le rose. Je trouve ça dommage parce que je suis sûre que ça lui irait bien. Et puis peut-être qu’elle serait un peu moins triste comme ça. Mais je m’en fiche, moi je l’aime bien, elle est gentille, elle m’appelait tout le temps Face de Bonbon. Mais je sais pas si c’est vraiment sympa parce qu’elle aime pas les trucs sucrés. Elle est bizarre et avec ses yeux, elle s’amusait à me faire peur quand j’étais petite. Vu que j’habite à côté de chez elle, je la voyais souvent et j’aimais bien jouer avec elle. Même si ça fait longtemps. C’était quand j’étais encore plus petite. C’était aussi quand elle était l’amoureuse de Akira, même si ça a pas duré longtemps. Louise elle a eu plein d’amoureux dans le village, je me souviens pas de tous. Et puis en plus, elle me disputait à chaque fois que je disais le mot « amoureux », parce qu’elle disait qu’elle était pas amoureuse d’eux du tout et qu’elle était avec eux juste pour tirer un coup. Mais je sais pas ce que ça veut dire. Le seul truc sûr, c’est qu’elle était quand même super triste. Je la voyais presque jamais sourire et puis elle s’énervait souvent pour rien. Surtout quand j’essayais de parler de son frère. Et comme elle me faisait peur, j’ai arrêté d’essayer de savoir où il était. Tout ce que je sais, c’est qu’il est partit. Mais je sais pas où. Mais de toute façon, William, je m’en rappelle presque pas, j’étais encore presque un bébé quant il a quitté sa maison. J’espère que mes frères et ma sœur feront jamais la même chose ! Ca fait un peu peur de penser ça. Mais bon, ils sont gentils, alors je pense pas qu’ils feront ça. En tout cas, y’a des jours où je préférais éviter Louise parce qu’elle était super énervée, c’était même assez souvent, et ça marchait pas quand j’essayais de la réconforter. Mais je continuais d’essayer parce que un jour, j’ai entendu Kae et Mamie Sakura dire que c’était bizarre que Louise acceptait de me voir et que c’était pas plus mal pour elle, ça lui permettait sans doute de se rouvrir un peu au monde. Bon, je savais pas ce que tout ça voulait dire, mais j’ai compris que Louise elle avait besoin de moi, alors je l’invitais à jouer très souvent. Et quand elle est partie, je m’ennuyais un peu. Ca doit faire… un, deux, trois… quatre ! Quatre ans qu’elle est partie. J’espère qu’elle reviendra me voir quand même. Et puis aussi Kae et Tony, parce qu’ils sont tristes eux aussi, ils sont tous seuls dans leur maison. Mais bon, je les invite souvent à venir goûter à la maison avec moi. Ils sont gentils aussi, et je les aime bien. » Ailis Kay, civile, 10 ans « J’ai rencontré Louise sur South Blue, j’avais à peine dix-huit ans, je venais de me faire engager et on m’avait collé à la paperasse. Remplir des formulaires pour des supérieurs encore plus flemmards que moi (et croyez-moi, faut le faire !), tout ça quoi. Un jour, alors que j’étais officiellement en train de bosser (et officieusement en train de roupiller), elle a débarqué. J’ai vu un peu de tout défiler chez nous, mais une fille comme Louise, jamais. Elle fait partit de ces gens naturellement charismatiques qui vous en foutes plein les yeux dès qu’ils rentrent quelque part. Elle était pas spécialement jolie, encore moins aimable ou quoi, mais putain, elle était waouh. J’ai mis un peu de temps à réagir lorsqu’elle m’a parlé, et je suis passé pour un demeuré avec deux de tens’, mais ça, c’était le cas n’importe quand en fait. Bref, elle s’est ramenée, du haut de ses dix-sept ou dix-huit ans, un pirate primé derrière elle, en réclamant sa récompense. Mon cerveau, bien qu’une grande partie de son attention soit dirigée vers le décolleté de Louise, a compris qu’elle était une chasseuse de prime, et visiblement douée pour son âge. Je lui ai donné son argent et je lui ai fait remplir un faux formulaire pour avoir plus d’infos sur elle. Une nana pareille, je voulais la revoir ! Manque de bol, elle m’a sourit, m’a fixée dans les yeux (mon dieu ce regard qu’elle avait…) et m’a dit (je cite mot pour mot) « va te faire foutre ». Du coup je l’ai invité à boire un verre. Elle m’a jaugé, j’ai souris comme un crétin, et elle a accepté un rendez-vous le soir même dans un bar de la ville. J’en étais tellement ravi que j’ai failli ne pas réussir à me rendormir (ouais bon, j’ai mis cinq minutes de plus que d’hab’ pour trouver le sommeil). Le soir je l’ai retrouvée, on a bu, discuté(surtout moi en fait qui discutait), j’étais plutôt content. Ce que j’ai appris sur elle ? Elle s’appelait Louise Mizuno, elle était chasseuse de prime depuis peu, elle s’arrangeait pour garder un contrôle absolu de la situation et elle était passionnée d’échecs. Quand je l’interrogeais sur sa famille ou son passé, elle m’envoyait bouler. Du coup, je suis repartit sur le sujet de son boulot qui, dans le fond, n’est pas très éloigné du mien, le salaire et la paperasse en moins. Je lui ai demandé comment elle était parvenue à capturer ce pirate et je dois avouer que la réponse, j’en n’ai pas été déçu… Elle m’a sourit avec un air de prédatrice et m’a demandé de la suivre dehors. J’ai accepté et dès qu’on a été à l’abri des regards, elle m’a sauté dessus. Mais dans le bon sens du terme. J’ai rapidement compris qu’elle n’était pas du genre farouche et j’ai trouvé ça plaisant. Très plaisant. Une partie de jambe en l’air avec une fille comme Louise, ça ne s’oublie pas ! Et lorsqu’elle en a eu finit avec moi, elle m’a simplement dit « c’est comme ça que je l’ai eu ». Et elle s’est tirée. Je l’ai jamais revue. Mon portefeuille non plus d’ailleurs… » Emon Satô, marine, 22 ans, South Blue « Faut vraiment parler d’elle ? Je suis pas du genre à me prendre la tête sérieusement, mais cette Louise Mizuno, j’ai vraiment eu du mal. J’aime bien quand il y a de l’animation, emmerder mon monde, mais cette blondasse, non. Aucun plaisir à s’en prendre à une fille comme elle. Elle a débarqué à l’hôtel avec ses airs prétentieux, comme si elle se croyait au-dessus de tout le monde. J’ai agis comme je le fais toujours, j’ai pris ses réservations en prenant soin de l’exaspérer, juste pour m’amuser. Elle m’a toisé avec ses yeux bizarres et a complètement retourné la situation à son avantage. Une manipulatrice née cette fille, je n’ai pas été la seule à m’en apercevoir. Elle faisait faire ce qu’elle voulait aux autres employés, plus particulièrement les hommes, et je crois qu’ils sont tous passés par sa chambre. A la base, l’hôtel est pas regardant sur les antécédents judiciaires des clients, donc on attire beaucoup de monde, les pirates y restent parfois, à l’abri des marines, les révolutionnaires et les autres criminels aussi. Parfois on a des marines ou des chasseurs de primes, mais vu la population, ils leur arrivent souvent des bricoles et ils sortent pas indemnes, quand ils sortent vivants. Je crois que Mizuno a battu tous les records. Elle est restée quelques semaines, à établit son terrain, tranquillement, comme si elle préparait une partie d’échecs, personne ne savait vraiment ce qu’elle était. Et puis un jour, certains criminels primés de l’hôtel ont commencé à disparaitre et on apprenait dans le journal qu’ils avaient été arrêtés. Ca a commencé à se soupçonner mutuellement, une vraie paranoïa collective. Puis, un révolutionnaire un peu observateur a remarqué que chaque homme ou femme arrêté passait par la chambre de Louise Mizuno la veille. Ca n’a pas mis longtemps pour que tous lui tombent dessus. Je ne sais pas exactement comment elle a réussi de se tirer de là, mais elle s’est enfuie, et avec un sacré paquet de fric ! Je suis bien contente qu’elle ne soit plus là et je suis sûre de ne pas la recroiser dans le quartier de si tôt. Mais bon, cette histoire a eu du bon. Maintenant, il me suffit de prononcer son nom pour énerver les autres. C’est plutôt amusant… » Taka Murakami, employée d’un restaurant/hôtel d’East Blue, 22 ans « Si je me rappelle d’elle ? Merde, pour l’oublier, faut le vouloir ! J’étais sur East Blue à ce moment là bordel. Ca fait quoi ? Six putains de mois ? Ouais, un truc comme ça. Juste avant que je retourne sur North Blue. Bah bordel, ma dernière nuit à East Blue, elle restera gravée dans ma tête jusqu’à ma putain de mort. C’était le soir, je me caillais le cul à cause d’un temps de merde et, en passant par une ruelle pour rejoindre un putain de bar, je l’ai vu. Elle était en train de se taper un mec dans un coin, derrière des poubelles. Ou plutôt, elle finissait de se le taper. J’ai ralenti un peu, parce que bordel, on se prive pas d’une pareille vue quand on en a une. Elle m’a remarqué et après m’avoir jaugé, elle m’a proposé « le même service » que le con qui était en train de se barrer. J’ai pas refusé, évidemment. Qui aurait refusé, putain ? Elle m’a tiré derrière cette même poubelle et…» Pour des raisons que je vous laisse deviner, la suite sera passée sous silence. « Putain, c’était pas un moment désagréable. Du coup, elle m’a dit que si je lui payais le dîner, on pourrait continuer dans sa chambre d’hôtel. Et bah merde, c’est le genre de proposition qui se refuse pas non plus. On a rejoint un coin mal famé mais où ils filaient de la bonne bouffe. De quoi on a discuté ? De pas grand-chose. Bordel, elle était pas spécialement expansive sur sa vie privée. Mais bon, j’en n’avais rien à foutre. J’ai juste appris qu’elle était de South Blue (putain de climat infernal là-bas) et qu’elle naviguait à la recherche de quelqu’un. Je sais pas qui, elle ne l’a pas dit, et j’ai pas insisté. Bref, après tout ça, on est monté dans sa chambre. Bah bordel, les hôtels, c’est plus ce que c’était… C’était glauque, mais pour ce qu’on avait à y faire. La nuit a été putain de torride. Le matin un peu moins. Faut dire aussi, je me suis réveillé attaché avec l’annonce que j’allais finir en taule pendant qu’elle irait boire à ma santé avec ma prime. Je crois que j’ai jamais été autant soulagé de pas avoir de prime à la con. Cela dit, ça l’a pas empêché de se tirer avec mon fric en compensation et de me laisser attaché en attendant qu’on me trouve. » Unwin Vail, pirate, 42 ans, North Blue >> Test RP
Ces dalles noires et blanches qui s’étendaient sous elle, Louise les connaissait par cœur. Nombre, emplacements, combinaisons… Pas un détail ne lui était inconnu. Normal pour la joueuse d’échec chevronnée qu’elle était. Pourtant, aujourd’hui, tout était différent. Non pas que l’échiquier familier soit modifié : chaque chose y était à sa place. Mais une place démesurée. Comme si soudainement, quelqu’un s’était amusé à tordre la réalité, à y agrandir certains objets ou à en rétrécir d’autres. A la rétrécir elle. La blonde s’était toujours prise pour une reine, elle était alors loin de se douter qu’un jour, la métaphore deviendrait réalité. Elle était sur un échiquier géant. Un vaste plateau où d’autres personnes semblaient tout aussi perdus qu’elle. Comment étaient-ils arrivés là ? Pourquoi ? Personne n’en avait la moindre idée. Certains se pinçaient même afin de vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Le geste dérisoire tira un sourire méprisant à la blonde. Qui serait assez stupide pour faire un rêve pareil ? Ils étaient tous dans le même bateau et visiblement, tant que la partie ne serait pas jouée, personne n’apprendrait rien de plus sur la situation. Malgré le côté déconcertant de cette dernière, Louise se sentait étrangement calme. Elle était la reine après tout. Une reine noire. Une reine qui ne tomberait pas avant d’avoir écrasé une à une toutes les autres pièces. Ou toutes les autres personnes. C’était du pareil au même. Egoïste notoire, elle n’avait toujours vu ses semblables comme de vulgaires pions qu’elle utilisait pour atteindre ses objectifs. A quoi bon leur accorder une conscience maintenant ? Êtres vivants ou objets insignifiants, pour elle, ça ne faisait pas grande différence. La blonde remarqua toutefois que les tenues vestimentaires avaient été adaptés à chacun. Les pions étaient en simple costume uni, tandis que les pièces plus importantes étaient reconnaissables par des accessoires divers. Ici les cavaliers portaient une épée, là les fous portaient des chapeaux à grelots. Tous des hommes, sauf la reine d’en face. D’une blancheur immaculée, elle portait une longue robe à volants, ses cheveux bruns étaient remontés en une coiffure élégante et elle tenait un long sceptre entre les mains. Pourtant, même si elle ne la distinguait pas complètement, Louise percevait l’aura glaciale qui l’enveloppait. Altière et même hautaine, elle incarnait parfaitement son rôle. Une adversaire parfaite, la blonde n’en doutait pas une seconde. Mais cette reine immaculée ne savait pas à qui elle avait à faire. Elle-même était vêtue de noir, portant les mêmes atours ridicules. La jeune femme posa son sceptre par terre, déchira la robe afin de la rendre bien plus courte, se débarrassa le bustier qui constituait le haut de la robe et jeta le tout en dehors de l’échiquier avant de récupérer le sceptre et de se relever, en soutien-gorge noir et jupe courte. Elle ferait de son adversaire une reine de tragédie. Autour d’elle, les autres hommes l’avaient regardé faire avec étonnement. Un étonnement qui se muait parfois en désir et les regards lubriques sur le corps de la jeune femme n’étaient pas rares. Même chez le camp adverse. La partie pouvait commencer. Seulement, comment devait-elle commencer ? Qui dirigeait ? C’était à ceux d’en face de jouer les premiers. De quelle manière bougeraient-ils ? Un moment s’écoula sans que personne ne fasse un geste, puis, avec hésitation, un pion blanc avança de deux cases. Les autres s’observèrent. Etaient-ils donc tous indépendants ? Chacun pouvait bouger comme il le suivait à condition d’être le plus rapide ? La déduction s’imposa d’elle-même à l’esprit de Louise. Une déduction qui lui fit prendre conscience d’un autre problème : si chacun agissait à sa guise, la partie était perdue d’avance. Il était nécessaire que quelqu’un dirige. Il était nécessaire qu’elle dirige. Elle ne savait pas qui savait jouer ou non ici, mais si elle avait été choisie comme reine, ce n’était pas pour rien. Alors qu’un pion amorçait un pas en avant, la voix de la blonde retentit sur l’échiquier. Implacable. « Reste où tu es ! » Le ton était si péremptoire que l’homme obéit malgré lui, se retournant vers celle qui avait parlé. « Que ce soit clair, personne ne bouge. Je dirige cette partie. » Les paroles proférées ne semblèrent pas plaire à tout le monde. Rapidement, des protestations montèrent, chacun voulant diriger, s’affirmant plus capable qu’un autre. Puis la voix du roi s’éleva, plus forte, plus puissante, comme si son rôle prenait le dessus sur son être. « Je suis le roi, c’est à moi de mener la partie. » Alors que la réplique se ponctuait d’un silence, le rire méprisant de Louise se fit entendre. Lui, un roi ? Il était certes physiquement imposant et la couronne lui allait bien, mais il n’avait rien de plus. Il n’était qu’un beau parleur comme tant d’autres qu’elle avait croisé au cours de ses voyages. La blonde plongea son regard dans celui de ce roi des tocards. Les yeux vairons firent leur effet et, pendant un instant, l’homme fut désarçonné. Cet instant fut assez pour que Louise reprenne le contrôle de la situation. Elle était une manipulatrice née, il était hors de question qu’elle laisse quiconque lui marcher dessus. Avec un sourire enjôleur, un sourire de prédatrice, elle reprit en maintenant son regard dans celui du roi. « Cette partie, si tu ne me laisses pas la jouer, tu la perdras. Et en la perdant, c’est tous les autres que tu perds, et toutes tes chances de retourner à la réalité. Tu crois vraiment que tu veux prendre ce risque ? » Ces quelques mots firent planer le doute dans l’esprit de l’homme. Perturbé par les yeux de la blonde, perturbé par son attitude et sa plastique, il ne savait plus où se mettre. Le doute généré se répercuta sur l’ensemble des hommes présents. La peur de la défaite s’empara d’eux, le manque de confiance soudain de ce roi les effraya. Avec un plaisir certain, Louise les observa baisser les armes, se remettre à elle. En quelques instants, elle avait tissé sa toile et maintenant, chaque pièce lui obéirait. Elle devenait une marionnettiste qui, en tirant sur certains fils, pouvait contrôler le moindre mouvement de ses poupées. Et la satisfaction qu’elle en ressentait était intense. C’était un plaisir malsain dont elle jouissait toujours aussi intensément. Alors seulement, certaine de tous les contrôler, elle reprit la parole et envoya son premier pion au front. Elle allait devoir mettre en place une stratégie en prenant en compte des facteurs auxquels elle n’avait jamais eu à faire. La peur des hommes, sa place sur l’échiquier en tant que reine, les enjeux de la partie. Tout cela formait un tout qui ne rendait la partie que plus intéressante. La mise en place d’une stratégie occupa la blonde pendant les premières minutes. Elle observait attentivement le jeu adverse, les réactions des pièces. Elle cherchait également le meneur, car il était évident que pour gagner, c’était lui qu’elle devrait renverser. De loin, ce n’était pas facile. Mais, petit à petit, elle observait les blancs se tourner toujours dans la même direction et finalement, elle comprit. Le couple royal dirigeait. Du deux contre un. Ce n’était pas loyal. Mais Louise s’en tapait. Au contraire, il était même probable que cette collaboration l’arrangerait au final. Elle allait leur prouver que la confiance n’était qu’un vulgaire idéal qui était aussi aisé à briser que du verre. Avec un regard mauvais, la jeune femme entreprit de jouer de manière plus expéditive. Il n’était plus question d’analyser le jeu de l’adversaire. Maintenant, il fallait lancer les hostilités. La blonde envoya un fou renverser un cavalier placé imprudemment. Les pions étaient déjà à moitié décimés. La partie s’accélérait et prenait un nouveau tournant. Une certaine agitation s’était emparée des pièces, le crainte reprenait le dessus et les déplacements se faisaient hésitants, saccadés. Implacables, les meneurs de jeu continuaient à livrer leurs instructions. Ils bougeaient avec assurance, certains que rien ne pourrait leur arriver. Louise cherchait les failles chez ses adversaires, s’attaquait aux pièces les plus assurées, créait la déroute chez les blancs. La stratégie impliquait la psychologie et dès l’instant où elle parviendrait à réduire à néant la confiance de ses adversaires, elle aurait gagné. Il y avait de moins en moins de pièces sur le plateau et le dénouement approchait. A côté d’elle, un cavalier vint prendre le dernier fou des noirs. Louise aurait pu le prendre comme elle voulait, mais positionné ainsi par rapport à elle, il ne présentait aucun danger. Le regard froid de la blonde se baladait sur les cases, allant d’une pièce à une autre. Les actions précédentes avaient mis sa stratégie en déroute et elle devait s’adapter à nouveau. Après quelques minutes de réflexions, elle trouva. La partie était terminée. Elle avait subit de lourdes pertes de son côté, mais en trois coups, elle ferait échec et mat. Même si cela impliquait un sacrifice conséquent. Son sacrifice à elle. Mais elle s’en moquait. Depuis quand avait-elle peur des conséquences de ses actes ? Depuis quand le souci de sa propre santé, de son propre corps, lui importait-il réellement ? Tout cela n’était que considérations ridicules. Avec assurance, elle avança pour s’emparer d’une tour adverse qui bloquait le passage. La suite se déroula très rapidement. La reine adverse repéra l’occasion pour prendre cette noire et dangereuse reine. Le roi blanc également la vit également. Ce roi blanc qu’elle pouvait presque toucher. Ce roi blanc qu’elle pouvait presque mettre en échec. Elle se contenta de lui adresser un sourire aguicheur, de l’allumer d’un simple regard, de lui faire perdre ses moyens pour ne pas le laisser réfléchir et voir le piège dans lequel il était tombé. Tout fonctionna parfaitement. La reine blanche se précipita sur Louise qui avait eu le temps de montrer à un pion la stratégie à adopter. Un pion qui savait jouer et qui, voyant Louise se sacrifier en le regardant dans les yeux, avait compris ce qu’elle attendait de lui. Discret et insignifiant, la blonde, par son charisme, lui avait offert le salut et la victoire. Une victoire que Louise n’eut pas le loisir de contempler. La reine adverse était devant elle. Sourire aux lèvres, elles se réjouissait d’avance d’éjecter la blonde du plateau. Mais son sourire se fana très rapidement devant l’assurance de Louise. Une assurance que le coup violent de sceptre ne fit pas flancher. Une assurance qui effraya la souveraine blanche. Un assurance et trois petits mots qui achevèrent de renverser ce calme et cette satisfaction dans cette majesté immaculée. « Echec et mat. » Expulsée avec violence du plateau, Louise, inconsciente, ne vit pas le pion se transformer en reine. Elle ne le vit pas s’emparer du roi blanc. Elle n’assista pas à la victoire. Toutefois, lorsqu’elle se réveilla dans une chambre d’hôtel, un curieux sentiment de satisfaction planait sur elle. Toute la partie n’était qu’un vague songe, un souvenir qui planait dans les brumes du sommeil, quelque chose qu’elle oublierait dès qu’elle serait pleinement éveillée. Mais, inconsciemment, elle savait qu’elle avait gagné. |
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Informations IRL
- Prénom : Hélène (toujours)
Age : 19 ans (ça n'a pas encore changé)
Aime : le rose et le reste faut voir chez Unwin
N'aime pas : le vert et idem
Personnage préféré de One Piece : Ben Beckman *_______*
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Cinglée, feignasse et pis toussa quoi.
Fais du RP depuis : 22 février 2008 ! Soit un tout petit peu plus de 3 ans.
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) 7/7 (nolife inside)
Comment avez vous connu le forum ? Top-site.
Sinon, je suis le DC d'Unwin et j'ai bien demandé la permission =)
Dernière édition par Louise Mizuno le Mer 16 Mar 2011 - 0:03, édité 5 fois