Je ne sais même pas comment on a fait pour arriver jusqu’en haut de cette montagne sans mourir. Je crois bien que le bon Dieu était avec nous, sans ça on serait tous pulvérisés. À moins que ça soit dû à la chance ? Peut-être, avec Adell tout est possible de toute façon. Tout ça pour dire que Reverse Mountain c’est une sacrée montagne, tout y est fait pour que l’on sombre. Mais maintenant on est à son sommet. Pour en arriver jusque-là on a tremblé, le bateau en lui-même allant de gauche à droite. Nous aussi on a tremblé de peur, de surprise, les deux quand on voyait d’énormes rochers s’écraser juste devant le navire. Tout ça accompagné de bruits indescriptibles, aussi assourdissants les uns que les autres. Un vrai bordel quoi. C’était la montée de notre vie.
Quand le navire se stoppe enfin on relève tous la tête pour observer où l’on est enfin. L’endroit grouille d’hommes en tout genre. Pirates, marine, c’est à peine si j’arrive à tout distinguer. Ah non je suis bête, je suis aveugle. Pour moi tout le monde se ressemble. Donc oui, y a pas mal de monde sur la base ou du moins ce qui y ressemble. Je ne cherche pas à savoir si mes compagnons se ruent au combat. On est là pour empêcher la marine de faire la plus grosse erreur depuis sa création. Les mers au-delà de cette montagne doivent à tout jamais rester un endroit de liberté. Que tous puissent y périrent comme bon lui semble. Puis je suis un révolutionnaire, contrer les plans du gouvernement c’est mon job comme le diraient certains. Alors à l’attaque, Papy aveugle est là.
Tetsu ▬ Doku, reste sur le bateau s’il te plait. Doku ▬ Mais bien-sûr Papy, pour une fois qu’il y a un peu d’action. Arrêtes de faire ton ancêtre.
Je n’ai même pas le temps de le retenir que le voilà hors du pont. Je le suis un instant du regard. Je connais sa carrure, je la reconnaitrais entre milles. Je vois son pied décoller et venir fracasser les noisettes d’un type. De douleur il vient s’écraser au sol. Je ne peux que sourire à ça. A la la … la jeunesse de nos jours ne respecte plus rien.
Tetsu ▬ Quel sale gamin.
C’est sans attendre que je fais-moi aussi mon entrée. Je ne vais pas laisser un seul gamin gagner la bataille. Pour la peine je dégaine mon sabre de piètre qualité. Une lame plutôt bien aiguisé qui sert encore pour son âge. Ça fait un long moment que je n’ai plus combattu, j’espère que je ne suis pas aussi rouillé que je ce que je crois. Allons y que l’heure de la déculotté commence.
Posté Jeu 10 Juil 2014 - 23:42 par PNJ Requiem
Voilà son heure ! Cette bataille sera celle du sergent-chef Baluid, alias le futur grand nom de la marine ! C’est que depuis un bon paquet d’années, le bonhomme ne rêvait que d’une seule chose : monter en grade. Hélas, la marine est souvent lente à décerner les justes récompenses aux hommes d’Élite que contiennent ses rangs. Et c’est ainsi que le valeureux Baluid a rongé son frein, servant avec une ferveur sans cesse implacable le colonel Chouchou de Suna Land, bien connu pour ses extravagances vestimentaires. Un sacré bout de femmes dirait certains. Pas vraiment le meilleur poste sur le plan hiérarchique avec cette colonel envahissante, mais une affectation plutôt prometteuse avec tous les pirates qui passaient dans son coin. Le coin de Suna Land. Baluid avait pensé que c’était le bon endroit. Avec le temps, sa conviction s’est un peu effritée.
Du coup, il a rejoint le projet N pour essayer de changer d’air. Peut-être que ce coin du monde lui sera plus bénéfique pour son ascension hiérarchique. Un bon point, déjà, c’est qu’il a été choisi dans l’escadron d’élite anti-pirate. Faut dire que pour un sergent-chef, Baluid se défend plutôt bien. Ses mandales sont puissantes ; avec le colonel Chouchou expert en la matière, il ne pouvait que progresser. Même s’il est le moins gradé de l’escouade, il est déjà sous le feu des projecteurs. Et ça, Baluid aime ça. Il laura sa promotion, il l’aura ! Il s’agit maintenant d’affronter un adversaire de renom. Il y’en a certains qui se bousculent au portillon. Malheureusement, les gros bourrins de l’escouade se les accaparent, laissant les larbins se faire rentrer dedans par un Baluid bougon.
Et c’est dans ces moments où on baisse sa garde et qu’on n’aperçoit pas le détail surprenant. Une touffe de cheveux vient se poser devant ses yeux et l’instant d’après, c’est Doku maitrisant de mieux en mieux sa technique vile et lâche qui vient plier le prometteur marine.
Saloperie ! Tu vas payer sale chien !
Et c’est là que le marine découvre qu’il dit ça à un gosse. Baluid est plutôt un chic type. Alors, affronter un gosse, c’est pas trop dans ses principes. Son regard balaye l’endroit et tombe sur l’aveugle. C’est clair, ils sont ensemble. Ce type a emmené un gosse sur un champ de bataille. Et ça, Baluid ne peut pas le tolérer.
Espèce d’inconscient ! ça vous amuse de faire du mal aux innocents, faut en plus que vous embrigadiez des mômes dans vos rangs ! Z’êtes pas humains ! Reste loin de lui gamin ! Je vais te libérer de ses chaines !
Un vrai protecteur ce Baluid. Constatant que son adversaire est armé d’un sabre, le sergent-chef dégaine un tonfa d’acier. Parce que les épées, ça coupe quand même. Il bondit vers son adversaire, assénant de puissants coups de tonfa, visant le cou, avant d’utiliser son arme pour contrer le sabre. De son autre main, c’est une pogne puissante qui cherche les ouvertures pour briser les côtes de l’irresponsable.
Posté Lun 14 Juil 2014 - 17:27 par Tetsu Jolly
♪ EVENT - Encore ? Aie ! ♪
De la garde mon sabre j’assomme quelqu’un. Un simple coup dans la nuque le met à terre. C’est le troisième que je mets hors-jeu de la sorte. Mais à vrai dire je ne sais pas si je fais les choses bien. J’ai beau savoir me battre et tout le tralalala, sans mes véritables yeux, je ne vois si je mets à terre des marines ou de pauvres pirates. Vu l’odeur, je suis presque certains que ce sont de vils canards qui ont dû oublier la douche depuis un moment. Ma vision reste tout de même confuse. Il y a bien trop de mouvements, bien trop de choses à reliefs, j’ai du mal à distinguer quoi que ce soit. Sans point sur lequel me concentrer je suis légèrement désorienté. Être aveugle est une chose, combattre avec un tel handicap en est une autre.
Doku ▬ Fais gaffe Papy !
J’entends à peine le son de mon protégé mais digne des plus grands guerriers mon sabre vient parer un coup de matraque en acier. Qui vient donc me prendre ainsi par surprise ? En plus de ça il me croit esclavagiste d’enfants. Il ne connait pas Doku, ça se voit. Au vu de son élan de justice, je présume que c’est un marine. Sympa, je vais enfin pouvoir (peut-être) me concentrer sur un véritable adversaire. Il semble bien puissant, plus que moi certainement. Mais ne m’enterrez pas trop vite. Après sa première tentative, il en arrive d’autres. Toutes aussi précises et puissantes. Je pare chacune d’elles, certaines facilement d’autres moins. Sa force est telle que je me dois de tenir ma garde de mes deux mains. Je suis bien trop lent pourtant, mon manque de pratique dans ce genre d’exercice se fait vite sentir. Je commence à me faire vieux …
Ce qui devait arriver, arrive. Alors que sur mon flanc gauche son tonfa vient presque écraser ma glotte, complètement dégager mon côté droit laisse place à un coup violent de son poing gauche. Il semble que sa férocité soit aussi impressionnante avec son arme qu’à mains nues. La torgnole m’envoie balader quelques mètres plus loin et sans m’en rendre compte mon sabre m’échappe des mains. Je me retrouve le souffle coupé durant quelques secondes. Bien joué marine, je ne peux le voir mais je suis sûr que tu es en train de sourire … ou pas (tu es peut-être un coincé du cul super-stoïque). Cela commence à peine et je suis déjà en mauvaise posture. Mais j’ai toujours des atouts dans mes manches.
Doku ▬ Touches pas au vieux toi. Tu n’as pas honte de taper sur les personnes âgées ?
Bim ! Rebelote. Pour la seconde fois aujourd’hui mon acolyte vient de briser les noix de quelqu’un. Ou plutôt du même gars. Je sais bien que je peux compter sur lui, c’est juste que des fois ma confiance faillit légèrement. Mon souffle retrouve son état normal, je me relève. Je distingue les deux êtres non loin de moi. J’arrive à voir que le marine est déstabilisé une nouvelle fois par la même attaque. Ça doit faire mal … encore. Et ce n’est pas fini. Je vous ai dit que Doku est un vilain garnement et il aime être comme ça. C’est pour ça que sans attendre son reste, tel un capucin il monte sur la tête de notre adversaire et de ses petites mains il lui coupe son sens de la vue. Tu sauras comme ça l’effet que produit la cécité.
Doku ▬ Vas y Papy il est tout à toi !
Pour le coup je ne cherche pas vraiment à réfléchir à une quelconque stratégie. Armé seulement de mes bras et de mes jambes, je bondis sur la personne à deux têtes. Ma rage et ma détermination se renferment dans mon poing. Je suis peut-être vieux et fébrile, mais sois certain que tu vas la sentir passer mon petit gars. Le gamin saute juste avant mon arrivée, qui elle se traduit par l’enfoncement de mes phalanges dans le faciès du marine. J’espère te faire tomber quelques dents. Je vois le corps l’éviter quelques instants avant qu’il disparaisse dans un léger nuage de poussière. Pas très propre par ici. Le déplacement non désiré de l’agent de l’ordre, a coupé la trajectoire de certains qui ont été malheureusement entrainé dans le mouvement. Désolé les gars.
Doku ▬ Strike. Tu vois qu’on fait une belle équipe Papy.
Je lui mets une petite taloche derrière la tête.
Tetsu ▬ Je t’avais dit de rester sur le bateau. Tu pourrais m’écouter pour une fois avorton ! Doku ▬ Causes toujours.
Restons sur nos gardes. J’ai beau avoir mis la mandale de ma vie à cette armoire à glace, ce n’est pas ça qui va l’avoir mis KO. Prépares-toi Doku, je sens que ça ne pas être de la tarte. Tarte ? Ça me fait penser qu’Adell voulait faire une tarte aux pommes. Hors-sujet …
Posté Mar 15 Juil 2014 - 19:47 par PNJ Requiem
Impensable ! Ce type est sans cœur ! Alors que le garnement s’était mis sur ses épaules pour l’empêcher de voir, le pirate l’avait attaqué. Peu surprenant, mais il y avait quand même le gosse sur lui ! Il a pris le risque de blesser un enfant dans l’opération. Oui, il n’a pas de cœur. C’est ce que se disait le sergent-chef Baluild en volant dans les airs avant de s’écraser durement sur le sol, manquant de peu de se faire embrocher par un sabre faucheur d’un pirate. Pour le dos, ça fait pas trop mal. Pour le visage non plus. Pas que ce n’était pas très fort comme impact, non, mais c’est qu’il faut savoir relativiser. Sa souffrance sans nom à son entrejambe transformait toute autre douleur en douce sensation de bien être. Et c’est difficilement qu’il se relève après ce que lui a fait subir le gosse.
À moi ! Mes hommes !
Il fracasse trois pirates, libérant autant de marines auxquels s’ajoute une demi-douzaine répondant à l’appel du sergent-chef. Quelques mots sont échangés et ils se mettent en demi-cercle derrière le sergent-chef, prêt à assurer ses arrières. Deux caporaux se placent de part et d’autre de lui avec une instruction claire tandis qu’ils s’approchent du duo incongru. Occupez-vous du gosse. Euh … on le tue ? Bien sûr que non ! Bougre d’idiot ! La marine ne blesse pas les enfants ! Ils sont l’avenir de notre monde ! Nous devons les protégés. C’est sûr qu’avec ce qu’il vous a fait, on aura pas à protéger vos enfants …
Baluild ne relève pas. S’il réchappe de cet enfer, il pourra toujours lui coller une corvée de patates à la place de sa permission bien méritée. De nouveau face au vieil homme, le trio de marines s’apprête à frapper ; trancher pour les deux autres, plutôt. C’est à peu près à ce moment-là que Nakajima se met à faire son petit discours non loin. Dans leur relative tranquillité, ils ont le loisir de faire attention à elle. Baluild la connait. Qui ne la connait pas après les crimes qu’elle a faits ? Son sang commence à s’échauffer, prenant à partie son adversaire. C’est pour ce genre de personne que vous combattez ? C’est ça ? C’est pour que des criminels tels que Aoi D. Nakajima puissent continuer à tuer, à piller, à détruire les vies des honnêtes gens et le bonheur des enfants que toi, tu combats ?! Nakajima est un monstre sanguinaire ! Elle a tué des tas d’innocents ! En vous acoquinant avec elle, vous devenez complice de ces meurtres ! Ça vous plait tellement de tuer des gens sans défense ?
Raaaah !
Baluild charge son adversaire tandis qu’un caporal s’approche du gamin. Sa lame fouette l’air, bien maitrisé, pour séparer l’enfant du vieil homme. Trois pas avant sa destination, Baluild bondit dans les airs tandis que l’autre caporal engage le vieil homme, sabre contre sabre. Une fois à l’apogée de son saut, Baluild plonge vers sa cible, Tonfa en avant, visant la tête.
Pour les innocents !
Posté Mar 15 Juil 2014 - 21:56 par Tetsu Jolly
♪ EVENT - Lâche le ! ♪
Le fer s’entrechoque de nouveau. Mais cette fois-ci l’adversaire a changé. J’ai beau ne pas y voir, je remarque très clairement que sa carrure n’est plus la même. Sa voix aussi a changé. Qui êtes-vous très cher inconnu ? C’est là que je me rends compte que je ne sais même pas comment s’appelle mon tout premier agresseur. Je ne me suis même pas présenté non plus. Ce genre d’affront n’est pas à chose à tolérer. Les temps ont beau changer, les traditions doivent être ce qu’elles sont. On m’a toujours appris à décliner mon identité quand on combat. C’est une marque de respect, n’est-ce pas Doku ? C’est bien ce que je t’ai appris ?
Alors même que les métaux de nos lames forment des étincelles dans leur frottement, je remarque au loin mon acolyte. Mon pseudo regard se pose sur lui ou du moins sur la scène. Une autre personne s’approche de lui. Le garçon a peur, je le remarque dans sa façon de réagir. À ce moment précis, mon esprit s’envole ailleurs. Trois ans en arrière pour être précis. Je me rappelle de ce jour où je l’avais trouvé étendu par terre, blessé totalement désorienté. C’est ce jour-là que je lui ai fait la promesse de tout faire pour retrouver les parents qu’il n’a jamais eu. Je me suis juré de la protéger au péril de ma vie, que même si la situation était dangereuse je serai là pour m’oppose à quelconques menaces. Mais je sens ici que la situation m’échappe.
Le temps lui semble s’être arrêté. Mon sabre est toujours en compétition avec son semblable. J’ai l’impression de vivre la chose au ralenti. Mon souffle se fait plus fort, je le ressens. Surement une conséquence de mon égarement lors de cette pensée vers le passé. J’ai pris à cœur ce jeune garçon, j’ai pris à cœur la cause qui le lie à lui. Je sais ce pour quoi nous sommes là, je sais très bien ce que nous risquons, mais ce n’est surement pas aujourd’hui que ce garçon-là me verra faillir. Pendant que je lute, la rage m’emporte, toute ma frustration d’être si faible disparaît, qu’importent les sacrifices tu ne souffriras plus … Doku.
Sans réellement comprendre comment mon bras s’écarte laissant mon adversaire du moment déverser toute sa puissance sur moi. Il faut savoir retourner la force de son opposant contre lui-même. Entrainé par son mouvement, il me dépasse sur mon flanc droit. Ma déviation est peut-être efficace mais bien trop faible surtout contre deux ennemis. Elle me laisse totalement à découvert sur le bord gauche. Vu la chute du sergent il est certain que je ne peux pas esquiver. Je ne peux malheureusement qu’atténuer la puissance de sa frappe de mon bras gauche. On vient alors s’écraser contre le sol, tous deux ou plutôt nous trois. L’impact est tel que le sol se fissure laissant s’échapper un épais nuage de poussière. C’est le moment.
Je sens le corps du colosse sur moi comme s’il avait voulu se rattraper sur moi après une mauvaise chute. Je pourrais essayer de le transpercer de ma lame mais j’ai d’autres préoccupations en tête et cela serait surement peine perdu. De mon genou gauche je me dégage de ce poids, je ne cherche pas à savoir si essai de me donner un coup dans le dos qu’importe la raclée qu’il me donnera, je me relèverais pour aider mon protégé. J’arrive Doku, sois patient. Mes pas s’enchainent, les uns après les autres, tous plus rapides que le précédent. Je file au vent. Ma rage s’intensifie un peu plus quand je vois l’agresseur du gamin, tenant sa proie d’un simple bras faisant décoller le petit garçon du sol. Je suis maintenant à quelques centimètres de lui. Je reconnais sa surprise à la vue de ma personne. Il devait penser que le coup du sergent m’avait anéanti. Ne soyez pas si prétentieux. Je ne réfléchis même pas, armé de mon sabre j’essaie de trancher dans le vif. Faire des morts n’est pas dans ma façon de faire mais quand on s’attaque à la famille tout vole en éclat. C’est dans un spectaculaire réflexe qu’il évite mais son mouvement l’oblige à lâcher le gamin. Mon pied vient alors se fracasser dans son estomac, l’envoyant par la même occasion voir ailleurs si on y est.
Tetsu ▬ Tu parlais de Nakajima tout à l’heure. Tu crois vraiment que je suis du même bord qu’elle ? Je lui planterais cette lame si l’occasion m’en était donnée. Tu veux savoir pourquoi je combats ? Je suis là aujourd’hui pour combattre l’absurdité de la justice que représente le gouvernement. Vouloir couper l’accès à Grand Line, quelle idée stupide.
Je prends quelques instants pour reprendre mon souffle.
Tetsu ▬ Nous les révolutionnaires avons peut-être des convictions qui dépassent les possibilités de ce monde mais c’est ce pourquoi nous combattons. Mais n’est-ce pas de la persécution que de vouloir anéantir la liberté dans ce monde ?
Je pose un vif regard vers la silhouette de Doku.
Tetsu ▬ Et si jamais un autre abrutis pose la main sur ce garçon, quoi qu’il m’en coute, je le ferai passer à trépas.
J’ai beau avoir les iris aussi vident que peuvent l’être les ténèbres, là maintenant elles respirent, elles dégagent, elles déferlent à n’en plus finir toute cette détermination qui m’anime. Cette sensation supprime totalement toutes les autres, comme la douleur insupportable à mon bras gauche. Il est très certainement cassé mais un seul bras me suffira pour réduire au silence ces incompétents qui ne peuvent s’empêcher de mettre tout le monde sur le même navire.
Posté Mer 16 Juil 2014 - 17:35 par PNJ Requiem
Baluid jette un œil à ses hommes. Ils sont plutôt d'accord sur tous les points. Le premier, c’est que le vieux semble un poil remonter contre eux comme s’ils avaient fait quelque chose de monstrueux. Ça a un rapport avec l’enfant. Baluid fait les gros yeux au caporal qui devait s’occuper du gosse et celui-ci fait un pas en arrière, agitant une main vers son supérieur tandis que l’autre masse la peau frappée par le pirate. Ou plutôt, le révolutionnaire comme il le disait.
J’ai rien fait sergent ! J’vous jure ! J’l’ai juste éloigné pour qu’il ne vous empêche pas de faire des enfants !
Baluid frappe et le caporal s’effondre. Une fois, ça va. Deux fois, c’est de la provocation gratuite. Qu’on le laisse en paix avec son matériel, c’est intime ! Le sergent-chef tourne la tête vers le caporal qui se met à regarder dans une autre direction.
Des enfants ? Mais de quoi parlait-il ? Il divaguait, Sergent. C’est certains, vous avez bien fait.
Baluid grommelle, pas vraiment satisfait, mais calmé. Un calme assez fragile puisque sa cervelle tourne à plein régime pour assimiler les énormités prononcer par le révolutionnaire. Le marine a rarement eu affaire aux révolutionnaires, mais les rares cas qu’il a croisés avaient tous un point commun : ils étaient complètement à côté de la plaque. Baluid passe deux doigts sur ses yeux comme pour dissiper une légère fatigue, puis il fixe à nouveau le révolutionnaire.
Les révolutionnaires parlent toujours beaucoup, mais ils réfléchissent rarement beaucoup. Pour l’heure, ceux qui tentent d’arrêter Nakajima, c’est les marines ! C’est nous qui prenons les risques d’être tuer pour contrer des gens comme elle ! Vous, vous restez cachés comme des couards !
Il secoue la tête, partant d’un petit rire moqueur.
Couper l’accès à Grandline, c’est bien une réflexion de révolutionnaire ! Grandline n’est pas coupé du monde ! Il y a les réseaux de galeries maritimes sous Redline qui permettent à des milliers de navires de passer d’une mer à l’autre chaque jour ! Les honnêtes gens ont et auront toujours la liberté de naviguer où ils veulent !
Baluid tend son tonfa en direction de Tetsu comme pour le menacer solennellement. Mais Reverse Mountain, c’est la seule voie d’accès à Grandline pour les hors la loi. Les pirates. Les révolutionnaires. La seule qui n’est pas contrôlée. On prive la liberté des pirates ? On les prive de tuer, piller et détruire des vies à loisir ? Et bien soit ! Je suis heureux de pouvoir les priver de ses libertés et de leurs rêves. Eux qui détruisent les rêves des innocents !
Même si vous étiez à la place du Gouvernement Mondial, vous feriez la même chose …
Son regard passe sur l’enfant. Un être qui n’a pas sa place ici. D’un signe de main, il indique à son autre caporal de s’éloigner. Baluid se fait plus solennel. Blesser des enfants est impardonnable. Alors, fais en sorte de tenir cet enfant éloigné de notre duel. Combats d’homme à homme. Mes hommes ne l’attaqueront plus. Et si je parviens à te vaincre, je te fais le serment que mes hommes le protégeront de cet ... boucherie. Sur mon honneur, moi, le sergent-chef Tomve Baluid de Suna Land, je le promets !
Un regard sur le côté du révolutionnaire et son visage se fait dur. D’une main, il se saisit violemment du sabre de son caporal et le lance en direction du gosse. On pourrait le croire, mais l’arme vient finalement se planter dans le corps d’un pirate qui s’apprêter à faucher le gamin en même temps qu’un marine. Ledit marine se retourne vers Baluid pour le remercier et celui-ci lui indique de prendre position pour défendre le garçon. Il s’exécute sans faillir en tirant l’épée du corps sans vie du pirate.
Je t’attends, révolutionnaire. Personne ne nous dérangera. Euh … moi… j’ai plus d’armes maintenant … Démerde-toi … Mais euuuh.