Sphène
"C'est surtout en prison qu'on croit à ce qu'on espère !"
Fiche Technique
Pseudonyme : The Swirler (La Vrille)
Age: 19 ans
Sexe : Femme
Race : Cornue, humaine
Morpho : 1M72, maigre
Métier : Navigatrice, cartographe et orfèvre à ses heures perdues
Groupe : Pirate
But : S'éclater dans un monde chaotique. Faire ce qu'elle veut sans limites...
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Pas spécialement d'idée. Elle n'aura pas de fruit, mais peut-être des aptitudes liées aux arts martiaux ou combat rapproché. Je pense qu'elle récupérera un hameçon en granit marin au cours de ses péripéties...
Équipement : Ses vêtements, un sac de plumes, quelques bijoux rafistolés sans grande valeur, des rouleaux de papier, un carnet de notes, un gros flacon d'encre, des pigments colorés naturels, une aiguille de tatoueur, du tabac, une flasque de rhum, une canne à pêche pliable bricolée et une grosse bobine de fil de pêche...Le tout dans un gros sac à bandoulière.
Codes du règlement :
Parrain : Aucun.
Ce compte n'est pas un DC
Pseudonyme : The Swirler (La Vrille)
Age: 19 ans
Sexe : Femme
Race : Cornue, humaine
Morpho : 1M72, maigre
Métier : Navigatrice, cartographe et orfèvre à ses heures perdues
Groupe : Pirate
But : S'éclater dans un monde chaotique. Faire ce qu'elle veut sans limites...
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Pas spécialement d'idée. Elle n'aura pas de fruit, mais peut-être des aptitudes liées aux arts martiaux ou combat rapproché. Je pense qu'elle récupérera un hameçon en granit marin au cours de ses péripéties...
Équipement : Ses vêtements, un sac de plumes, quelques bijoux rafistolés sans grande valeur, des rouleaux de papier, un carnet de notes, un gros flacon d'encre, des pigments colorés naturels, une aiguille de tatoueur, du tabac, une flasque de rhum, une canne à pêche pliable bricolée et une grosse bobine de fil de pêche...Le tout dans un gros sac à bandoulière.
Codes du règlement :
Parrain : Aucun.
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Physique
Sphène, c'est la gamine de la crasse et des coups tordus. Elle a un pas sautillant, mi joyeux mi moqueur, une grande gueule et un sale sourire effronté greffé sur son visage de vieille ado. Si si, vous savez, ce genre de tronche d'ange tordu, à moitié dans les vapes mais prêt à vous arracher le visage si vous détournez trop tôt les yeux. Et la nuit, elle fait flipper : deux yeux jaune acide qui vous scrutent, vous sondent, des yeux de loup dangereux et à l’affût de votre stupide inattention. 'Faut dire que vivre dans une prison ne l'a pas vraiment arrangée. Vivre entourée de mec plus que brutaux et vulgaire n'a pas laissé la gosse indemne. Et elle aurait en plus attrapé leurs sales manies et leur vocabulaire de charretier, à en faire saigner les oreilles des précepteurs. Débridée, sauvage, elle ne s'interdit rien, s'autorise toutes les folies du monde et ne se comporte que rarement bien. Elle garde toujours ces allures de fauve en cage, qui déteste qu'on l'approche mais vient quand même vous lécher les pompes pour en tirer avantage. Son rire de chaînes rouillées agace, irrite, glace parfois le sang. Ses doigts de frottent constamment, craquant au rythme de ses pas, et ses poignets suivent parfois la cadence. Ses bracelets scintillent, ses ornements, ses perles cliquettent, elle ne cherche pas à être discrète, ce serait trop simple. Oui, Sphène a beau avoir un prénom de pierre précieuse...Elle est bien loin de valoir le valoir. Enfin, tout dépend du point de vue. Pour le plus hystérique et barré des forbans, elle pourrait être la meilleure des compagnes...Et aussi la plus traître...
Pourtant, elle n'a pas une si mauvaise trogne. Ces cheveux bruns-noirs parsemés de dreadlocks colorées encadrent son visage de gosse rebelle peinturluré et poussiéreux. Sa peau mate bleuissant les éternelles cernes qu'elle arbore nuit et jour, elle n'a trouvé comme alternative que de dessiner à l'aide de pigments deux grosses traces oranges sous ses prunelles jaune acide, presque vert électrique. Ses bras, ses cuisses et son dos, tous recouverts de tatouages bariolés et agressifs, sont toujours laissé le plus visible possible. Pour compléter la bizarrerie du tableau, une belle paire de cornes de belier brunes saille de ses tempes, lui valant quelques surnoms désagréables, mais qui pourtant lui plaisent plutôt bien. Elle va même se vanter de son statut de cornue : des semblants de bijoux bidouillés à l'aide de pierres un peu plus brillantes que les autres, de plumes et de quelques morceaux de métal travaillé vont orner la base de ces appendices osseux ainsi que ses poignets et ses doigts décharnés, une sorte d'armure de métal de mauvaise qualité. De grosses dents de bête pendouillent à son cou tels les tophets de ses nombreuses victoires, des ossements sculptés lui servent de boutonnière, un morceau de vêtement de prisonnier enserre sa taille. Sa tenue vestimentaire est plus tirée de la récupération que de la haute couture, cela va sans dire. Hormis ses nombreuses décorations, Sphène porte généralement des choses très simples : Un débardeur ample et un pantalon en toile à moitié déchiré au niveau des cuisses qui ne mettent pas spécialement en valeur sa carrure de cracotte-planche-à-pain. Valorisant la souplesse et la fluidité de ses mouvement, elle ne trouve pas spécialement d'intérêt à supporter des poumons plus gros que sa tête. Son regard sévère défie en permanence quiconque aurait l'audace de critiquer son apparence de guerrière sauvage, de pirate délabrée, de gosse échouée.
Pourtant, elle n'a pas une si mauvaise trogne. Ces cheveux bruns-noirs parsemés de dreadlocks colorées encadrent son visage de gosse rebelle peinturluré et poussiéreux. Sa peau mate bleuissant les éternelles cernes qu'elle arbore nuit et jour, elle n'a trouvé comme alternative que de dessiner à l'aide de pigments deux grosses traces oranges sous ses prunelles jaune acide, presque vert électrique. Ses bras, ses cuisses et son dos, tous recouverts de tatouages bariolés et agressifs, sont toujours laissé le plus visible possible. Pour compléter la bizarrerie du tableau, une belle paire de cornes de belier brunes saille de ses tempes, lui valant quelques surnoms désagréables, mais qui pourtant lui plaisent plutôt bien. Elle va même se vanter de son statut de cornue : des semblants de bijoux bidouillés à l'aide de pierres un peu plus brillantes que les autres, de plumes et de quelques morceaux de métal travaillé vont orner la base de ces appendices osseux ainsi que ses poignets et ses doigts décharnés, une sorte d'armure de métal de mauvaise qualité. De grosses dents de bête pendouillent à son cou tels les tophets de ses nombreuses victoires, des ossements sculptés lui servent de boutonnière, un morceau de vêtement de prisonnier enserre sa taille. Sa tenue vestimentaire est plus tirée de la récupération que de la haute couture, cela va sans dire. Hormis ses nombreuses décorations, Sphène porte généralement des choses très simples : Un débardeur ample et un pantalon en toile à moitié déchiré au niveau des cuisses qui ne mettent pas spécialement en valeur sa carrure de cracotte-planche-à-pain. Valorisant la souplesse et la fluidité de ses mouvement, elle ne trouve pas spécialement d'intérêt à supporter des poumons plus gros que sa tête. Son regard sévère défie en permanence quiconque aurait l'audace de critiquer son apparence de guerrière sauvage, de pirate délabrée, de gosse échouée.
Psychologie
On pourrait résumer sa petite vie et son caractère à ceux d'un reptile dans son vivarium. Vous savez, celui qui regarde ces foutus singes roses passer devant lui, qui les observe sans bouger, qui supporte leurs railleries en se dorant mollement la couenne, mais qui dépassera tous les records de vitesse à la moindre échappatoire.
Sphène n'a jamais confiance, c'est indéniable. Naturellement méfiante, elle remet sans cesse tout ce que dit son entourage sans réellement se poser de question, et avance souvent des théories fumeuses lorsqu'elle ne comprend pas une situation. Et pourtant elle déteste se tromper, alors qu'elle fonce généralement droit dans le mur. La mauvaise foi est donc un de ses meilleurs atouts.
Totalement immature, on l'a lancée dans un monde qu'elle n'a jamais connu autrement qu'au travers de légendes, de rumeurs et de récits embellis par ses compagnons de cellule. Donc elle tâtonne, elle questionne, mais elle ne sait toujours rien. Elle a beau savoir plutôt bien se défendre, bidouiller deux trois trucs avec ses mains et être incollable sur l'Histoire de ce monde, savoir se débrouiller seule sans se faire plumer, voir même tuer est une autre paire de manches qu'elle n'a pas tout a fait acquis.
Alors elle se bricole une armure, un alliage de répliques cinglantes et de regards carnassier par dessus son âme de gamine endurcie élevée dans un trou à rat. On lui a rapidement appris que la meilleure défense restera toujours l'attaque, mais sans lui préciser qu'il faut quand même être plus balèze que son adversaire. Alors elle se prend des raclées, beaucoup de raclées qu'elle perd en se marrant, et retourne se poser dans son coin avec son sourire grinçant et ses remarques à deux balles, se recousant les morceaux, mi râlante mi riante. Elle est fair-play la demoiselle, mais juste en extérieur. Elle n'aime pas faire des erreurs, ça la soûle, en particulier lorsqu'elle ne comprend pas pourquoi. Les bêtes sont simple à berner, elle n'en a pas peur, pas plus que des hommes. Et les hommes sont bien des sortes de bêtes, non ?
C'est exactement ça. Elle considère ses pairs comme des bêtes, et son monde comme une immense et inconnue aire de jeu. Elle survit, plus qu'elle ne vit, se servant de ce qui pourrait l'avantager pour avancer et progresser. Elle n'a pas d'amis, et ça ne la dérange pas plus que ça, même si dans le fond elle aurait bien besoin de quelqu'un pour lui prêter main forte lorsqu'elle est paumée. C'est à dire toute le temps.
Mentalement bien sûr, pas physiquement, parce que son sens de l'orientation hors pair et son don pour prévoir les dangers lui permettent de plus ou moins rester en vie. Sphène en est d’ailleurs sacrément fière, et ne manque pas de s'en vanter. Il faut bien s’enorgueillir de quelque chose...
Elle coud ses aventures sur ses bras et ses cuisses, par dessus ses cicatrices. C'est bien plus beau, et pas moins douloureux. Elle a toujours eu cette âme d'artiste qui faisait rire et rêver les taulards. Ses tatouages racontent sa pauvre histoire, ils sont encore petits pour le moment, mais elle espère les faire grandir avec le temps. Celui dans son dos n'a pas été réalisé de sa main, mais par un artiste de l'île du Karaté qui aurait dessiné son animal Totem de combat, le Poisson-chèvre (ou Capricorne). Dans le Dojo de l'Ordre Animal, on ne lui fait pas de cadeaux. Elle n'en voudrait d'ailleurs pas, même si l'on le lui proposait. Sphène ne veux pas de l'aide, mais qu'on l'enseigne, même si pour ça elle doit se couvrir de cicatrices et de tatouages. Ça lui va, et c'est bien comme ça. Personne ne brisera sa volonté de fer. Elle veut juste s'éclater, savoir se battre, prendre sa première cuite, rejoindre un équipage... rattraper ces dix-neuf années...
Cette gosse, c'est un être fourbe, une infidèle charmante. Au final, on adore la détester, cette sale bête attachante.
Sphène n'a jamais confiance, c'est indéniable. Naturellement méfiante, elle remet sans cesse tout ce que dit son entourage sans réellement se poser de question, et avance souvent des théories fumeuses lorsqu'elle ne comprend pas une situation. Et pourtant elle déteste se tromper, alors qu'elle fonce généralement droit dans le mur. La mauvaise foi est donc un de ses meilleurs atouts.
Totalement immature, on l'a lancée dans un monde qu'elle n'a jamais connu autrement qu'au travers de légendes, de rumeurs et de récits embellis par ses compagnons de cellule. Donc elle tâtonne, elle questionne, mais elle ne sait toujours rien. Elle a beau savoir plutôt bien se défendre, bidouiller deux trois trucs avec ses mains et être incollable sur l'Histoire de ce monde, savoir se débrouiller seule sans se faire plumer, voir même tuer est une autre paire de manches qu'elle n'a pas tout a fait acquis.
Alors elle se bricole une armure, un alliage de répliques cinglantes et de regards carnassier par dessus son âme de gamine endurcie élevée dans un trou à rat. On lui a rapidement appris que la meilleure défense restera toujours l'attaque, mais sans lui préciser qu'il faut quand même être plus balèze que son adversaire. Alors elle se prend des raclées, beaucoup de raclées qu'elle perd en se marrant, et retourne se poser dans son coin avec son sourire grinçant et ses remarques à deux balles, se recousant les morceaux, mi râlante mi riante. Elle est fair-play la demoiselle, mais juste en extérieur. Elle n'aime pas faire des erreurs, ça la soûle, en particulier lorsqu'elle ne comprend pas pourquoi. Les bêtes sont simple à berner, elle n'en a pas peur, pas plus que des hommes. Et les hommes sont bien des sortes de bêtes, non ?
C'est exactement ça. Elle considère ses pairs comme des bêtes, et son monde comme une immense et inconnue aire de jeu. Elle survit, plus qu'elle ne vit, se servant de ce qui pourrait l'avantager pour avancer et progresser. Elle n'a pas d'amis, et ça ne la dérange pas plus que ça, même si dans le fond elle aurait bien besoin de quelqu'un pour lui prêter main forte lorsqu'elle est paumée. C'est à dire toute le temps.
Mentalement bien sûr, pas physiquement, parce que son sens de l'orientation hors pair et son don pour prévoir les dangers lui permettent de plus ou moins rester en vie. Sphène en est d’ailleurs sacrément fière, et ne manque pas de s'en vanter. Il faut bien s’enorgueillir de quelque chose...
Elle coud ses aventures sur ses bras et ses cuisses, par dessus ses cicatrices. C'est bien plus beau, et pas moins douloureux. Elle a toujours eu cette âme d'artiste qui faisait rire et rêver les taulards. Ses tatouages racontent sa pauvre histoire, ils sont encore petits pour le moment, mais elle espère les faire grandir avec le temps. Celui dans son dos n'a pas été réalisé de sa main, mais par un artiste de l'île du Karaté qui aurait dessiné son animal Totem de combat, le Poisson-chèvre (ou Capricorne). Dans le Dojo de l'Ordre Animal, on ne lui fait pas de cadeaux. Elle n'en voudrait d'ailleurs pas, même si l'on le lui proposait. Sphène ne veux pas de l'aide, mais qu'on l'enseigne, même si pour ça elle doit se couvrir de cicatrices et de tatouages. Ça lui va, et c'est bien comme ça. Personne ne brisera sa volonté de fer. Elle veut juste s'éclater, savoir se battre, prendre sa première cuite, rejoindre un équipage... rattraper ces dix-neuf années...
Cette gosse, c'est un être fourbe, une infidèle charmante. Au final, on adore la détester, cette sale bête attachante.
Biographie
Cette histoire commence il y a dix-neuf petites années, derrière les barreaux d'une prison miteuse et pourtant effroyablement bien gardée. Impel Down, la plus grande prison du monde, la plus sécurisée. Derrière d'énormes barreaux, on peut entendre grognements et plaintes des détenus, étouffés par des raclements de griffes et des craquements d'os. Il ne fait pas vraiment bon vivre au second étage de la prisons sous-marine, mais disons qu'il reste le moins pire des cinq autres. Et demi.
Au fond du dit étage, une cellule un peu à l'écart semble abriter un amas de cadavres. Puants, bougeant à peine, ils sont plus silencieux que des morts. Quelques rongeurs carnassiers s'intéressent de temps en temps à leurs orteils, provoquant le soubresaut du grignoté pour chasser le nuisible. Il aurait pu continuer, tous les huit, à purger leur peine en silence, si on effroyable hurlement ne les avait pas tiré de leur torpeur. Si tous se lançaient des regards de tueur pour savoir qui s'égosillait de la sorte, seul un eu l'idée de remonter à la source de l'alarme horripilante : un bébé. Un machin rose qui gueulait de toutes ses petites forces de nourrisson, enveloppé dans un tissu pire que crasseux. Sous la surprise, le type qui s'était saisit du truc pour mieux l'observer le lâcha subitement, éberlué.
On entendit les taulards râler pendant une paire d'heure pour savoir ce qu'ils allaient en faire. Hors de question de s'en occuper, ils avaient d'autres trucs à faire. Comme purger une peine longue et fatiguant, sans avoir rien à faire...Au final, les huit se mirent d'accord. La garde d'Impel Down refusant de s'en occuper, ils allaient devoir s'en charger, à tour de rôle...Garde qui fit pendant longtemps objet de convoitise.
Personne ne sut jamais comme ce gosse était arrivé là, qui était la mère. Les gardes avaient été vite alertés par les bruit du nourrisson affamé, compatissaient plus ou moins et leur fournissaient des bases alimentaires, mais pas un seul ne leva le petit doigt pour le faire sortir de cet enfer. Pas mal de rumeurs coururent sur elle, sur ses origines. Fille d'un des détenus, d'un garde ou même du directeur. Personne ici de lui ressemblait. Elle était trop...étrange. Sa peau avait foncé en quelques semaines, et de minuscules cornes commençaient à percer ses tempes.
Des prisonniers qui élèvent un bébé...C'était du jamais-vu dans Impel Down. Et pourtant la gosse s'en sortit. Elle cessa rapidement de pleurer, ouvrant juste ses yeux jaunes et immenses pour sonder l'espace, comprendre les sons et les odeurs. Vivre dans l'obscurité modifia sa perception, la rendant plus sensible au soleil mais bien plus mobile dans le noir total.
Elle n'eut pas de réel nom durant la première année de sa vie, qui oscillait entre le classique « bébé », « truc », « Le démon », à cause de ses cornes qui croissaient extrêmement vite, ou « la chieuse ». On finit par la nommer Sphène, référence à ces étranges pierres précieuses jaunes exotiques découvertes dans les roches magmatiques. Elle, du haut de ses deux ans, s'en foutait. Elle évoluait dans un environnement crasseux de 3mètres carré, alors s'appeler Anne-Sophie de Fontainebleau, Josiane ou Max lui allait parfaitement.
Sphène appris tout très rapidement. Comment parler, marcher, s'habiller. Elle n'avait pas vraiment le choix, et n'avait pas de si mauvais « parents ». Un peux cons, mais sympathiques. Ils n'auraient pas fait les meilleurs parents du monde, mais ne la laissait pas démunie. L'un d'eux en particulier, la pris rapidement sous son aile. Il la muscla, lui appris à se mouvoir sans bruit, à se visualiser dans l'espace et à utiliser ses cornes à son avantage. Trop maigre, trop petite, elle se glissait aisément à travers les gros barreaux de métal. Pendant sept ans, le vieux pirate la harcela d'entraînements, la soumettant aux plus durs exercices. Il lui arriva même, lorsqu'elle en avait les tripes, d'aller provoquer les gardes qui la corrigeaient aussi sec avec un rire amer.
Elle apprit aussi à se tenir tranquille, à ne pas faire de vague, à provoquer sans s'attirer les foudres du directeur. Purger sa peine imaginaire de manière irréprochable. Elle bottait les fesses des bêtes sauvages sous les ordres aboyés par son mentors, des acclamations et des hurlements de rire des taulards. Les gardes avaient fini par laisser couler, sachant que la gosse retournait toujours dans sa cellule une fois l'exercice fini. Et le soir, elle harcelait de questions ses compagnons de cellules, les forçant à lui raconter le monde. Bien sûr, tout était idéalisé par les anciens marins, qui rêvassait à moitié en contant leurs splendides aventures. Mais ça suffisait à l'enfant, qui s'endormait avec un sourire satisfait pendu aux lèvres sur les dalles glacées et crasseuses.
Les années s'écoulèrent donc d'après un même schéma : entraînement, survie, rêves, durant dix-neuf ans.
Le jour de la libération des huit sonna enfin, ainsi que celle d'autres détenus des différents étages. Ne sachant que faire de la jeune adulte qui traînassait avec eux, les gardes l'ajoutèrent au lot, trop contents de se débarrasser enfin de ce trouble-fête qui amusait des détenus sensés souffrir de leur séjour. Beaucoup des ex prisonniers abandonnèrent la pirateries, et retournèrent dans les Blues terminer leur vie. Vingt ans, voir plus, c'était énorme pour un simple homme.
Le mentor de Sphène repartit en mer, refusant d'emmener la jeune fille qu'il renvoya avec d'anciens compagnons sur South Blue.
Sphène releva brusquement la tête, fermant du même coup le carnet qu'elle tenait précautionneusement dans les mains. Assise sur un muret, une cigarette pendue aux lèvres, elle caressa machinalement les plumes accrochées dans ses cheveux. Depuis maintenant deux mois, le Dojo de l'Ordre Animal, un nouveaux foyer situé sur l'île du Karaté, l'aidait à prendre un cours de vie normal. Le tatouage dans son dos, en cours de réalisation, lui cuisait atrocement. Pourtant, elle affichait toujours ce sourire léger, presque moqueur. Elle sauta le plus souplement possible du mur, maudissant ses réflexes félins au passage, et sautilla vers son tatoueur.
Cette histoire commence il y a dix-neuf petites années, derrière les barreaux d'une prison miteuse et pourtant effroyablement bien gardée. Impel Down, la plus grande prison du monde, la plus sécurisée. Derrière d'énormes barreaux, on peut entendre grognements et plaintes des détenus, étouffés par des raclements de griffes et des craquements d'os. Il ne fait pas vraiment bon vivre au second étage de la prisons sous-marine, mais disons qu'il reste le moins pire des cinq autres. Et demi.
Au fond du dit étage, une cellule un peu à l'écart semble abriter un amas de cadavres. Puants, bougeant à peine, ils sont plus silencieux que des morts. Quelques rongeurs carnassiers s'intéressent de temps en temps à leurs orteils, provoquant le soubresaut du grignoté pour chasser le nuisible. Il aurait pu continuer, tous les huit, à purger leur peine en silence, si on effroyable hurlement ne les avait pas tiré de leur torpeur. Si tous se lançaient des regards de tueur pour savoir qui s'égosillait de la sorte, seul un eu l'idée de remonter à la source de l'alarme horripilante : un bébé. Un machin rose qui gueulait de toutes ses petites forces de nourrisson, enveloppé dans un tissu pire que crasseux. Sous la surprise, le type qui s'était saisit du truc pour mieux l'observer le lâcha subitement, éberlué.
On entendit les taulards râler pendant une paire d'heure pour savoir ce qu'ils allaient en faire. Hors de question de s'en occuper, ils avaient d'autres trucs à faire. Comme purger une peine longue et fatiguant, sans avoir rien à faire...Au final, les huit se mirent d'accord. La garde d'Impel Down refusant de s'en occuper, ils allaient devoir s'en charger, à tour de rôle...Garde qui fit pendant longtemps objet de convoitise.
Personne ne sut jamais comme ce gosse était arrivé là, qui était la mère. Les gardes avaient été vite alertés par les bruit du nourrisson affamé, compatissaient plus ou moins et leur fournissaient des bases alimentaires, mais pas un seul ne leva le petit doigt pour le faire sortir de cet enfer. Pas mal de rumeurs coururent sur elle, sur ses origines. Fille d'un des détenus, d'un garde ou même du directeur. Personne ici de lui ressemblait. Elle était trop...étrange. Sa peau avait foncé en quelques semaines, et de minuscules cornes commençaient à percer ses tempes.
Des prisonniers qui élèvent un bébé...C'était du jamais-vu dans Impel Down. Et pourtant la gosse s'en sortit. Elle cessa rapidement de pleurer, ouvrant juste ses yeux jaunes et immenses pour sonder l'espace, comprendre les sons et les odeurs. Vivre dans l'obscurité modifia sa perception, la rendant plus sensible au soleil mais bien plus mobile dans le noir total.
Elle n'eut pas de réel nom durant la première année de sa vie, qui oscillait entre le classique « bébé », « truc », « Le démon », à cause de ses cornes qui croissaient extrêmement vite, ou « la chieuse ». On finit par la nommer Sphène, référence à ces étranges pierres précieuses jaunes exotiques découvertes dans les roches magmatiques. Elle, du haut de ses deux ans, s'en foutait. Elle évoluait dans un environnement crasseux de 3mètres carré, alors s'appeler Anne-Sophie de Fontainebleau, Josiane ou Max lui allait parfaitement.
Sphène appris tout très rapidement. Comment parler, marcher, s'habiller. Elle n'avait pas vraiment le choix, et n'avait pas de si mauvais « parents ». Un peux cons, mais sympathiques. Ils n'auraient pas fait les meilleurs parents du monde, mais ne la laissait pas démunie. L'un d'eux en particulier, la pris rapidement sous son aile. Il la muscla, lui appris à se mouvoir sans bruit, à se visualiser dans l'espace et à utiliser ses cornes à son avantage. Trop maigre, trop petite, elle se glissait aisément à travers les gros barreaux de métal. Pendant sept ans, le vieux pirate la harcela d'entraînements, la soumettant aux plus durs exercices. Il lui arriva même, lorsqu'elle en avait les tripes, d'aller provoquer les gardes qui la corrigeaient aussi sec avec un rire amer.
Elle apprit aussi à se tenir tranquille, à ne pas faire de vague, à provoquer sans s'attirer les foudres du directeur. Purger sa peine imaginaire de manière irréprochable. Elle bottait les fesses des bêtes sauvages sous les ordres aboyés par son mentors, des acclamations et des hurlements de rire des taulards. Les gardes avaient fini par laisser couler, sachant que la gosse retournait toujours dans sa cellule une fois l'exercice fini. Et le soir, elle harcelait de questions ses compagnons de cellules, les forçant à lui raconter le monde. Bien sûr, tout était idéalisé par les anciens marins, qui rêvassait à moitié en contant leurs splendides aventures. Mais ça suffisait à l'enfant, qui s'endormait avec un sourire satisfait pendu aux lèvres sur les dalles glacées et crasseuses.
Les années s'écoulèrent donc d'après un même schéma : entraînement, survie, rêves, durant dix-neuf ans.
Le jour de la libération des huit sonna enfin, ainsi que celle d'autres détenus des différents étages. Ne sachant que faire de la jeune adulte qui traînassait avec eux, les gardes l'ajoutèrent au lot, trop contents de se débarrasser enfin de ce trouble-fête qui amusait des détenus sensés souffrir de leur séjour. Beaucoup des ex prisonniers abandonnèrent la pirateries, et retournèrent dans les Blues terminer leur vie. Vingt ans, voir plus, c'était énorme pour un simple homme.
Le mentor de Sphène repartit en mer, refusant d'emmener la jeune fille qu'il renvoya avec d'anciens compagnons sur South Blue.
-Hey, gamine, arrête de rêvasser. On y retourne !
Sphène releva brusquement la tête, fermant du même coup le carnet qu'elle tenait précautionneusement dans les mains. Assise sur un muret, une cigarette pendue aux lèvres, elle caressa machinalement les plumes accrochées dans ses cheveux. Depuis maintenant deux mois, le Dojo de l'Ordre Animal, un nouveaux foyer situé sur l'île du Karaté, l'aidait à prendre un cours de vie normal. Le tatouage dans son dos, en cours de réalisation, lui cuisait atrocement. Pourtant, elle affichait toujours ce sourire léger, presque moqueur. Elle sauta le plus souplement possible du mur, maudissant ses réflexes félins au passage, et sautilla vers son tatoueur.
Test RP
« Le temps passait trop lentement, c'est que ce se répétait Sphène en boucle depuis presque un quart d'heure. Elle n'avait débarqué sur l'île du Karaté que depuis trois jours et sa vie tournait déjà au cauchemar. Toutes les idées qu'elle s'était faite sur ces petites villes des Blues s'évaporèrent lorsqu'elle descendit du bateau qui l'avait acheminée de Grand Line jusqu'aux quatre grandes mers, son gros sac sur le dos, la mine défaite. Le poids des regards des villageois sur ses guenilles de prisonnier avait été insupportable. Encore à ce moment même, elle les sentait la juger, l’œil mauvais, une vilaine grimace sur le visage. Non, les anciens taulards n'étaient pas bien vu sur ce petit îlot sans histoires. On lui claqua la porte au nez lorsqu'elle demandait gentiment asile, et la jeune fille du se résoudre à dormir dans une grange qu'une vieille femme, par pur bonté de cœur pour une fois, avait accepté de lui céder en plus d'une pile de vieux vêtements. Les quelques outils qu'elle avait réussi à chiper sur le cargo des Marines lui servirent beaucoup. Quelques tatouages faits à la va-vite luisaient sur ses bras maigres retournant les morceaux de tissu dans tous les sens.
Elle passa sa première nuit et matinée à se confectionner de quoi s'habiller, trop dégoûtée pour pouvoir fermer les yeux. L’accueil de la veille lui restait sur l'estomac, et elle conserva la même mine sombre et fatiguée les deux jours suivants.
Adossée à la balustrade de la jetée du port, elle mâchouillait un morceau de viande volée à l'étalage en réfléchissant à sa situation. Les vagues se fracassaient sur les rochers, faisant écho à son moral qui s'étiolait peu à peu.
Tenter de fuir par la mer à bord d'un bateau quelconque avait été une idée idiote. Demander innocemment, sans un Berry, si on pouvait l'emmener dans une grande ville proche ou même Grand Line ne lui avait rapporté que rires et mépris. Les pirates la prenaient pour une lâche, et les marines pour une hors la loi, la dernière des raclures qui n'aurait pas du être libérée. Sphène n'avait même pas envie de se défendre, de se justifier. « Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, j'compte pas rester » se disait intérieurement la brune en grognant. Mais tous savaient que c'était faux. Sans un sou en poche, elle allait devoir crécher sur l'île un petit bout de temps...Une durée qu'elle ne pouvait même pas déterminer.
La jeune fille soupira, l'air profondément agacé. Bouche entrouverte, yeux mi-clos, elle poussa une sorte de râle bestial menaçant avant de renverser sa tête en arrière, quitte à basculer par dessus la barrière. Elle resta dans cette étrange position pendant plusieurs minutes avant de se redresser...Et tomber nez à nez avec un grand type furibond, qui en la saisissant par la gorge la fit à nouveau basculer dans le vide.
Bras tendus, Sphène se retint du mieux qu'elle put à la grosse barre de métal qui lui brisait le dos en deux, se servant d'une jambe comme appuis et l'autre comme d'une arme, pas spécialement efficace cela dit. L'homme saisit son autre jambe et souleva la maigrelette sans aucun effort, faisant mine de la balancer à la mer. Elle, se mit à hurler autant après lui que sur l'attroupement de passants qui assistaient à la scène sans esquisser le moindre mouvement d'aide. Mais ce qu'elle remarqua ensuite lui fit grincer les canines: Ils n'avaient aucune envie de l'aider. Ils avaient tous ce mauvais regard plein de reproches et de préjugés. La brune, voyant que personne ne la soutenait, se calma, respira une grande goulée d'air salé et toisa l'assemblée d'un œil glacial et déterminé. Si la main du grand blond ne l'en avait pas empêché, elle aurait certainement craché dans leur direction. Tout en finesse oui. C'était son second prénom.
-Je savais que l'on aurait pas du te laisser, toi et tes sales copains débarquer ici.
Le type la secouait comme un prunier tout en la tenant désormais par les deux pieds, et lui débitait un flot de reproches qui n'avaient décidément aucun sens pour l'intéressée.
-Woooooow O.K. Qu'est ce que j'ai soi-disant fait c'coup ci ? On me reproche quoi ? D'avoir bousculé un cailloux ?
Ce n'était en effet pas la premier fois que des villageois se montraient agressifs envers elle. En fait, dès qu'un problème survenait, c'était Sphène la fautive, Sphène la voleuse, Sphène la hors la loi qui avait fait le sale coup. Une boucle d'oreille disparue ? Un panier de course envolé ? Il ne fallait plus chercher très loin. Mais jusqu'alors, elle avait toujours réussit à prouver son innocence, souvent en cherchant sous les yeux mécontents des habitants où est-ce que ces bordels de séniles avaient encore oublié leurs affaires. Mais la tâche risquait d'être légèrement plus compliqué cette fois ci.
-La relique ? Où est-ce que tu l'as mise ? Voyant qu'elle arrondissait les yeux, l'homme la secoua à nouveau, bien plus fort cette fois. LA RE-LIQUE ! Tu sais, le truc TRES précieux en or et pierreries que tu as volé dans notre Dojo ?
Sphène se balança mollement dans le vide, croisant les bras. Des fois, elle se demandait si tous les Hommes étaient aussi cons. Du peux qu'elle avait vu à l’Extérieur, c'est à dire durant son trajet jusqu'à South Blue en l'espace de quatre mois, les trois quarts étaient des imbéciles irrécupérables. Si elle avait volé cette relique, cela ferait déjà longtemps qu'elle se serait barrée de ce caillou. Elle se garda quand même de faire la réflexion à la foule avide de chaire fraîche, et se contenta de hausser les épaules en ajoutant un « ché pas » las. Le sang commençait à lui monter à la tête, faisant pression sur ses orbites, ses cornes et ses canaux naseaux. L'homme qui la tenait était incroyablement grand, pas baraqué mais tout de même assez musclé pour la briser en deux s'il le voulait. Il la remonta vivement et posa sans ménagement son paquet sur les pavés de pierre. Au contact du sol glacé, Sphène se ressaisit et roula sur le ventre pour se poster sur quatre appuis, position défensive, telle une sorte de félin prêt à bondir hors de portée de ses assaillants. Si elle avait pu grogner, elle l'aurait fait, au risque de passer pour une dingue. Mais sa gorge la brûlait affreusement et ses tempes jouaient des castagnettes avec son cerveau. Le collier de dents de bête était toujours à sa place, heureusement. Elle sera la breloque dans ses doigts osseux avant de reculer méticuleusement, utilisant sa main libre et ses pieds pour se déplacer, sous les regards étonnés voir amusés de ses « ennemis ». Le blond ne chercha pourtant pas à l'empêcher de partir, se contentant d'observer le manège de la gosse en arquant son sourcil gauche. Puis, agacé par la scène, il fit un petit signe de la main en direction de la foule qui se scinda en deux, laissant place à trois hommes du même uniforme que leur compagnon.
-Ces deux hommes ont trouvé deux de tes plumes dans la salle ou était exposée la relique et une autre sur le rebord de la fenêtre, grogna ce dernier en désignant du pouce la coiffe étrange de son interlocutrice. Pourrais-tu nous expliquer ?
Sphène resta silencieuse et s'assit sur les dalles, pensant le danger écarté. Ils voulaient juste discuter, tant mieux. La jeune fille décrocha l'un des médaillons de ses cheveux et en inspecta les plumes. Les cinq plumes de pies-cendrées y étaient bien fixées. Pies... ?
Elle éclata de rire au milieux des villageois incrédules. Mieux valait en rire qu'en pleurer...
-Mais vous êtes vraiment stupides vous ! Elle fait quelle taille vot'babiole ?
Le blond ne releva pas, agacé. Il mima de ses mains la hauteur d'une petite choppe de bière, geste qui accentua le sourire de la brune. Elle se releva sans rien dire et marcha d'un bon pas vers le dojo des pauvres victimes, suivit par une troupe de villageois curieux. Se postant sous un arbre assez haut situé juste à côté du bâtiment, elle se retourna vers la foule en ricanant tout en montrant du doigt une sorte de grosse boule grisâtre nichée dans un amas de branchages.
-Le voilà, votre voleur. Les pies-cendrées adorent tout ce qui brille, comme la plupart des membres de leur espèce. Elle a du apercevoir la relique par la fenêtre ouverte et s'est barrée avec jusqu'à son nid.
Plusieurs hommes se regardèrent, avant que l'un deux ne se décide à escalader le tronc. Sphène avait eu la chance de naître aux côtés d'un passionné des oiseaux, qui lui rabâchaient sans cesse toutes ses connaissances sur les volatiles. Elle connaissait leurs apparences avant même d'en avoir croisé un seul. Les plumes qu'elle gardait précieusement dans son gros sac avaient été durement récoltées durant son trajet en bateau sur divers oiseaux qu'elle avait su appâter sans aucun soucis, dont plusieurs pies attirée par le métal dans ses cheveux. La brune lissa un de ses tophets contre sa joue, satisfaite de son petit effet, jusqu'à ce que le grimpeur redescende, une poignée de bijoux dans une main, et dans l'autre une sorte d'affreuse assiette à dessert dorée sertie de pierres précieuses. Même elle aurait eu honte de la voler.
Un brouhaha vrombissant commença alors à s'élever de la troupe petite troupe grossissante. Sphène, pas très à l'aise dans ce genre de troupeau s’éclipsa silencieusement pour retourner réfléchir au bord de l'eau. C'était l'heure de manger, et elle n'avait pas encore attrapé de poisson.
Ses bracelets cliquetèrent, ses tongs claquaient le sol tandis qu'elle chantonnait un vieil air pirate. Son attention se posa alors un grand bâtiment, et elle peina à y lire l'inscription « Dojo de l'Ordre Animal ». La jeune fille sourit. Peut-être y tenterait-elle sa chance un jour, le ventre un peu plus plein. »
Une enfance derrière les barreaux.
Ça forge un caractère familier du silence et des singeries. Ça attire des questions, des inquiétudes, des suspicions.
Cela fait très peu de temps que tu as intégré ton nouveau foyer sur l'île du karaté. On te connaît peu, voire mal. Et lorsqu'une relique sertie de pierres précieuses se volatilise dans un dojo voisin, c'est aussitôt sur toi que la méfiance se pose.
Pas d'avocat en vue... On dirait que tu es seule face à cette armée de regards sévères et accusateurs.
« Le temps passait trop lentement, c'est que ce se répétait Sphène en boucle depuis presque un quart d'heure. Elle n'avait débarqué sur l'île du Karaté que depuis trois jours et sa vie tournait déjà au cauchemar. Toutes les idées qu'elle s'était faite sur ces petites villes des Blues s'évaporèrent lorsqu'elle descendit du bateau qui l'avait acheminée de Grand Line jusqu'aux quatre grandes mers, son gros sac sur le dos, la mine défaite. Le poids des regards des villageois sur ses guenilles de prisonnier avait été insupportable. Encore à ce moment même, elle les sentait la juger, l’œil mauvais, une vilaine grimace sur le visage. Non, les anciens taulards n'étaient pas bien vu sur ce petit îlot sans histoires. On lui claqua la porte au nez lorsqu'elle demandait gentiment asile, et la jeune fille du se résoudre à dormir dans une grange qu'une vieille femme, par pur bonté de cœur pour une fois, avait accepté de lui céder en plus d'une pile de vieux vêtements. Les quelques outils qu'elle avait réussi à chiper sur le cargo des Marines lui servirent beaucoup. Quelques tatouages faits à la va-vite luisaient sur ses bras maigres retournant les morceaux de tissu dans tous les sens.
Elle passa sa première nuit et matinée à se confectionner de quoi s'habiller, trop dégoûtée pour pouvoir fermer les yeux. L’accueil de la veille lui restait sur l'estomac, et elle conserva la même mine sombre et fatiguée les deux jours suivants.
Adossée à la balustrade de la jetée du port, elle mâchouillait un morceau de viande volée à l'étalage en réfléchissant à sa situation. Les vagues se fracassaient sur les rochers, faisant écho à son moral qui s'étiolait peu à peu.
Tenter de fuir par la mer à bord d'un bateau quelconque avait été une idée idiote. Demander innocemment, sans un Berry, si on pouvait l'emmener dans une grande ville proche ou même Grand Line ne lui avait rapporté que rires et mépris. Les pirates la prenaient pour une lâche, et les marines pour une hors la loi, la dernière des raclures qui n'aurait pas du être libérée. Sphène n'avait même pas envie de se défendre, de se justifier. « Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, j'compte pas rester » se disait intérieurement la brune en grognant. Mais tous savaient que c'était faux. Sans un sou en poche, elle allait devoir crécher sur l'île un petit bout de temps...Une durée qu'elle ne pouvait même pas déterminer.
La jeune fille soupira, l'air profondément agacé. Bouche entrouverte, yeux mi-clos, elle poussa une sorte de râle bestial menaçant avant de renverser sa tête en arrière, quitte à basculer par dessus la barrière. Elle resta dans cette étrange position pendant plusieurs minutes avant de se redresser...Et tomber nez à nez avec un grand type furibond, qui en la saisissant par la gorge la fit à nouveau basculer dans le vide.
Bras tendus, Sphène se retint du mieux qu'elle put à la grosse barre de métal qui lui brisait le dos en deux, se servant d'une jambe comme appuis et l'autre comme d'une arme, pas spécialement efficace cela dit. L'homme saisit son autre jambe et souleva la maigrelette sans aucun effort, faisant mine de la balancer à la mer. Elle, se mit à hurler autant après lui que sur l'attroupement de passants qui assistaient à la scène sans esquisser le moindre mouvement d'aide. Mais ce qu'elle remarqua ensuite lui fit grincer les canines: Ils n'avaient aucune envie de l'aider. Ils avaient tous ce mauvais regard plein de reproches et de préjugés. La brune, voyant que personne ne la soutenait, se calma, respira une grande goulée d'air salé et toisa l'assemblée d'un œil glacial et déterminé. Si la main du grand blond ne l'en avait pas empêché, elle aurait certainement craché dans leur direction. Tout en finesse oui. C'était son second prénom.
-Je savais que l'on aurait pas du te laisser, toi et tes sales copains débarquer ici.
Le type la secouait comme un prunier tout en la tenant désormais par les deux pieds, et lui débitait un flot de reproches qui n'avaient décidément aucun sens pour l'intéressée.
-Woooooow O.K. Qu'est ce que j'ai soi-disant fait c'coup ci ? On me reproche quoi ? D'avoir bousculé un cailloux ?
Ce n'était en effet pas la premier fois que des villageois se montraient agressifs envers elle. En fait, dès qu'un problème survenait, c'était Sphène la fautive, Sphène la voleuse, Sphène la hors la loi qui avait fait le sale coup. Une boucle d'oreille disparue ? Un panier de course envolé ? Il ne fallait plus chercher très loin. Mais jusqu'alors, elle avait toujours réussit à prouver son innocence, souvent en cherchant sous les yeux mécontents des habitants où est-ce que ces bordels de séniles avaient encore oublié leurs affaires. Mais la tâche risquait d'être légèrement plus compliqué cette fois ci.
-La relique ? Où est-ce que tu l'as mise ? Voyant qu'elle arrondissait les yeux, l'homme la secoua à nouveau, bien plus fort cette fois. LA RE-LIQUE ! Tu sais, le truc TRES précieux en or et pierreries que tu as volé dans notre Dojo ?
Sphène se balança mollement dans le vide, croisant les bras. Des fois, elle se demandait si tous les Hommes étaient aussi cons. Du peux qu'elle avait vu à l’Extérieur, c'est à dire durant son trajet jusqu'à South Blue en l'espace de quatre mois, les trois quarts étaient des imbéciles irrécupérables. Si elle avait volé cette relique, cela ferait déjà longtemps qu'elle se serait barrée de ce caillou. Elle se garda quand même de faire la réflexion à la foule avide de chaire fraîche, et se contenta de hausser les épaules en ajoutant un « ché pas » las. Le sang commençait à lui monter à la tête, faisant pression sur ses orbites, ses cornes et ses canaux naseaux. L'homme qui la tenait était incroyablement grand, pas baraqué mais tout de même assez musclé pour la briser en deux s'il le voulait. Il la remonta vivement et posa sans ménagement son paquet sur les pavés de pierre. Au contact du sol glacé, Sphène se ressaisit et roula sur le ventre pour se poster sur quatre appuis, position défensive, telle une sorte de félin prêt à bondir hors de portée de ses assaillants. Si elle avait pu grogner, elle l'aurait fait, au risque de passer pour une dingue. Mais sa gorge la brûlait affreusement et ses tempes jouaient des castagnettes avec son cerveau. Le collier de dents de bête était toujours à sa place, heureusement. Elle sera la breloque dans ses doigts osseux avant de reculer méticuleusement, utilisant sa main libre et ses pieds pour se déplacer, sous les regards étonnés voir amusés de ses « ennemis ». Le blond ne chercha pourtant pas à l'empêcher de partir, se contentant d'observer le manège de la gosse en arquant son sourcil gauche. Puis, agacé par la scène, il fit un petit signe de la main en direction de la foule qui se scinda en deux, laissant place à trois hommes du même uniforme que leur compagnon.
-Ces deux hommes ont trouvé deux de tes plumes dans la salle ou était exposée la relique et une autre sur le rebord de la fenêtre, grogna ce dernier en désignant du pouce la coiffe étrange de son interlocutrice. Pourrais-tu nous expliquer ?
Sphène resta silencieuse et s'assit sur les dalles, pensant le danger écarté. Ils voulaient juste discuter, tant mieux. La jeune fille décrocha l'un des médaillons de ses cheveux et en inspecta les plumes. Les cinq plumes de pies-cendrées y étaient bien fixées. Pies... ?
Elle éclata de rire au milieux des villageois incrédules. Mieux valait en rire qu'en pleurer...
-Mais vous êtes vraiment stupides vous ! Elle fait quelle taille vot'babiole ?
Le blond ne releva pas, agacé. Il mima de ses mains la hauteur d'une petite choppe de bière, geste qui accentua le sourire de la brune. Elle se releva sans rien dire et marcha d'un bon pas vers le dojo des pauvres victimes, suivit par une troupe de villageois curieux. Se postant sous un arbre assez haut situé juste à côté du bâtiment, elle se retourna vers la foule en ricanant tout en montrant du doigt une sorte de grosse boule grisâtre nichée dans un amas de branchages.
-Le voilà, votre voleur. Les pies-cendrées adorent tout ce qui brille, comme la plupart des membres de leur espèce. Elle a du apercevoir la relique par la fenêtre ouverte et s'est barrée avec jusqu'à son nid.
Plusieurs hommes se regardèrent, avant que l'un deux ne se décide à escalader le tronc. Sphène avait eu la chance de naître aux côtés d'un passionné des oiseaux, qui lui rabâchaient sans cesse toutes ses connaissances sur les volatiles. Elle connaissait leurs apparences avant même d'en avoir croisé un seul. Les plumes qu'elle gardait précieusement dans son gros sac avaient été durement récoltées durant son trajet en bateau sur divers oiseaux qu'elle avait su appâter sans aucun soucis, dont plusieurs pies attirée par le métal dans ses cheveux. La brune lissa un de ses tophets contre sa joue, satisfaite de son petit effet, jusqu'à ce que le grimpeur redescende, une poignée de bijoux dans une main, et dans l'autre une sorte d'affreuse assiette à dessert dorée sertie de pierres précieuses. Même elle aurait eu honte de la voler.
Un brouhaha vrombissant commença alors à s'élever de la troupe petite troupe grossissante. Sphène, pas très à l'aise dans ce genre de troupeau s’éclipsa silencieusement pour retourner réfléchir au bord de l'eau. C'était l'heure de manger, et elle n'avait pas encore attrapé de poisson.
Ses bracelets cliquetèrent, ses tongs claquaient le sol tandis qu'elle chantonnait un vieil air pirate. Son attention se posa alors un grand bâtiment, et elle peina à y lire l'inscription « Dojo de l'Ordre Animal ». La jeune fille sourit. Peut-être y tenterait-elle sa chance un jour, le ventre un peu plus plein. »
Informations IRL
Oooh le joli bouton rouge... ♥
Prénom : Naxas
Age : 17 ans et beaucoup de patates
Aime : Pleins de choses
N'aime pas : Les menteurs
Personnage préféré de One Piece : Hésitation entre Shanks et Marco...Doflamingo aussi.
Caractère : Hm...fêtarde, impatiente, folle, artiste...Et certainement trop lunatique au goût du commun des mortels.
Fait du RP depuis : Un peu plus de deux ans maintenant
Disponibilité approximative : Toute la semaine, pas en non-stop mais pas loin
Comment avez-vous connu le forum ? Bonne question, je ne me rappelle plus...certainement grâce à mon super ami Google.
Dernière édition par Sphène le Sam 26 Juil 2014 - 19:37, édité 9 fois