Humanité avant Devoir.

Des fresques chaudes et orientales se dessinaient dans un ciel mitigé de saveurs douces et poétiques. La bohémienne qu’était le soleil se couchait lentement laissant quelques unes de ses sœurs s’échapper de ses bras. Le ciel était un pays inatteignable par l’homme. Bienheureusement, on avait son illusion, la mer était miroir de ses couleurs. Etait-ce assez ? Peut-être sentait-il quelque chose ? Peut-être avait-il un goût ? Comme les océans. J’étais assis sur un rocher blanc, en plein milieu de la baie. Je les écoutais cracher de violentes vagues sur le sable, parfois, je recevais plus que des gouttes. Mais je restais imperturbable… en attendant que l’eau remonte…

Le processus était long, mais une fois arrivé au pied du rocher, ça signifiait souvent que la bohémienne s’en était allée affoler les yeux d’autres hommes, ceux qui se trouvaient en bas, très loin. En bas mais à la surface… La planète était incroyable. J’étais fasciné par le temps aussi, le climat. C’était un coup à attraper froid d’être exposé au brusque changement de température sans jamais bouger. Il faut croire que j’étais robuste, fils de l’univers. S’il voulait bien de moi. Je le saurai bien assez tôt.

« Sergent ! » ils crient tous. Pourtant la consigne est claire : ne me dérangez pas quand je regarde l’horizon ou vous finirez par l’embrasser. Si, si, c’est possible.

Ah… Je vois. L’eau est bien montée…

J’enlevais mes bottes, remontait mon bas. Elle m’arrivait jusqu’aux chevilles. Mes pieds s’enfonçaient un peu plus à chaque pas. Mais je finis par m’en débarrasser, au sec, les deux palmes sur le bois chaud du pont à côté duquel tous les bateaux étaient amarrés.

Le ourlet…, non, pas encore, ça va être mouillé.

C’était déjà le soir. J’aimais aussi le soir. Les hommes rentraient chez eux, ils dinaient, racontaient une histoire à leurs enfants puis allaient se coucher. Peuplaient la nuit seulement quelques oiseaux rebelles et insomniaques. Où allaient-ils ? Peut-être profitaient-ils des sombres couleurs, bleues, vertes, pour chasser ? Des provisions pour leurs pairs. Peut-être. Peut-être étaient-ils tout simplement comme moi ? Qu’ils aimaient le paysage de nuit débarrassés de toutes ses teintes. Les odeurs, les bruits, la vie nocturne. Fils de Nyx, si elle voulait bien de moi… Je le saurai bien assez tôt.

« Sergent ?
- Oui.
- Vous y retournez encore ?
- Je crois bien. Je te laisse encore la Caravelle, Niko. Je reviens plus tard. »
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Le fameux endroit était dans les gouffres de la ville. Ville quelconque d’ailleurs, des maisons en bois pour les pauvres, des maisons en pierre pour les riches, des maisons faites d’air pour les futurs-presque-morts. C’était comme ça partout et malheureusement, ce n’était pas près de changer. J’en rencontrais sur ma route, ces gens là ne dormaient pas conscients que fermer l’œil signifiait leur fin. Ils étaient maigres… c’était trop tard maintenant. Chaque repas gracieusement offert se soldait par une énorme flaque de vomis. Que faire à part les laisser mourir et boire ?

On rencontrait aussi des bestioles, des bandes de chats errants qui ressemblaient étrangement à ceux que je décrivais au dessus. Les chats étaient incroyables, figures parfois de liberté, parfois de mal. Quoi de plus normal dans un monde où être libre est condamné par le Gouvernement ? Les chats représentaient la révolution. Révolution sur qui on crache, mais Révolution qui fait bien plus pour les civils que nous quand on tue des hommes sous les yeux d’enfants…

Des enfants, c’est ça… C’était l’endroit. Une vieille bicoque en bois remplis d’enfants. Des grands, des petits, des fins, des larges… non, pas des larges. Ils étaient tous minces, et pas dans le bon sens. On l’appelait la Maison des Orphelins. Leurs parents ? Décédés pour Grand Greech. La mère de la petite Emily a sombré dans la folie et puis a été portée disparue. En ce qui concerne le Teigneux Rob il dit qu’il n’en a jamais eus. Grande case pleines d’histoires tristes, en somme.

Je toquais. Une, deux. Une, deux, trois. Une. Ça signifiait que c’était moi. Les gens de nos jours sont tellement bizarres qu’ils seraient prêts à voler un enfant pour le mettre à travailler avec lui. De force et non rémunéré bien sûr. Et d’autres le sont encore plus… des enfants disparaissaient et ne revenaient jamais. Lugubre.

« Ah, t’es là Jäak ! » que s’exclamait le Grand Greech. C’était comme le chef, déjà, parce qu’il avait dix sept ans. C’était le plus vieux. Le plus fort aussi bien que Rob le Teigneux se défendent. Mais ce qui lui a valu sa place de leader c’est l’intelligence de ses plans. Ceux-ci consistaient à voler les riches qui ne leur donnaient rien, défendre la base ou aller sauver un ami qui s’était fait enlever pour devenir esclave d’un vieux. Greech était un grand tacticien. Grand presque en tout d’ailleurs, d’où son surnom.

« Qu’est-ce que vous avez ramené, monsieur Jäak, cette fois-ci ? » demandait timidement la petite Emily. Malgré ses vêtements déplorables, Emily avait la classe d’une grande dame. J’étais convaincu qu’elle descendait d’une noble lignée d’aristocrate. Elle était polie, silencieuse et parfois même souriante bien qu’elle vivait dans la plus immonde des poussières. Elle n’articulait jamais un mot en trop, jamais un mot blessant à l’inverse de Rob qui avait glissé après celle-ci « Pff, sûrement rien… », lui était le plus rebelle de la bande. Toujours dans les bagarres, il était notamment respecté pour ses faits d’armes. Victoire contre le boulanger qui l’avait pris entrain de voler du pain, victoire contre le vendeur de gazette qui l’avait pris entrain de dérober ses réserves de café, humiliation des ivrognes qui ont fini sans slip après qu’il leur a fait faire le tour de la ville en « empruntant » leur rhum. Pas pour boire, mais pour les blessures, le poisson…

J’avais fait ma compagnie pêcher aujourd’hui, on avait commencé au moins vers 5h du matin. Le poisson pourrissait vite, en espérant qu’on en attrape assez pour nourrir toutes les bouches.

Je préparais le feu, grillés, c’est mieux et attention aux arrêtes ! J’avais mangé ça pendant presque six mois dans l’île du BAN, j’étais devenu un expert. Ils me regardaient tous avec attention, conscients que je ne serai pas toujours là.

« Vous, vous mangez quoi, les marines ? »

Des légumes.

« Des légumes… comme le schnock vend en bas de l’allée ? ça à quel goût ? »

C’est moins bon que le poisson. Ça dépend des goûts des gens.

« Ah bon… Moi, en tout cas, j’aime tout ce qui mange ! Comme Luffy ! » évidemment, tout le monde rétorquait « moi aussi » même les filles.

Ils ne connaissaient pas le goût des aliments de base mais l’histoire des Pirates du Chapeau de Paille était légendaire.
N’empêche, plus le temps passait, moins j’en accordais à ce qui m’avait mené là.
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Deux semaines en avant, mon bataillon avait été contacté pour anéantir un camp révolutionnaire qui se cachait dans cette ville-ci. Les marines offraient de l’argent à ceux qui dénonçaient ce genre d’endroit. Une misère, mais ça équivalait à un trésor gigantesque quand on mangeait de la terre. Il nous a fallu un peu moins de trois jours pour que nos semelles embrassent le sol. Evidemment, les caravelles de la marine sont reconnaissables et ils nous ont vus arrivés de loin. On a trouvé des traces de l’ancien camp, mais ensuite, ils ont filés. J’ai décidé d’utiliser les mêmes méthodes que la marine pour forcer les habitants à dénoncer toutes activités suspectes, ce qui permettait à mes hommes d’être relativement peinards au niveau des rondes.

Mais j’ai rencontré Rob. Notre premier contact n’a pas été des plus agréables puisqu’il m’a jeté un sac de fumier à la tronche en criant qu’il m’empêcherait de les trouver. Deux mètres plus tard, je l’avais attrapé, deux mètres plus tard encore, on me renseignait son adresse. J’ai toqué et j’ai été accueilli avec des pierres. Rob a eu le temps de s’échapper et en moins de deux, on avait refermé la porte.

Je me suis empressé de me renseigner sur ces avortons, leur réputation n’était plus à faire pour la majorité des gens peuplant le quartier : c’étaient des racailles sans savoir-vivre. Mais j’avais distingué dans leur regard une détresse étouffée. Tous les jours alors, j’ai apporté des vivres, de la viande, des tomates, du poisson. Tous les jours jusqu’à ce que le Grand Greech décide de m’ouvrir la porte, m’enseigne ma manière de toquer, me donne les noms des enfants de sa bande. Mais Rob lui me boudait toujours.

J’ai appris que depuis notre arrivée, leurs amis ne venaient plus les nourrir, j’ai directement pensé aux révolutionnaires. C’était ça. C’était eux… eux qui leur avait appris à voler les plus riches, à faire du feu, à cuisiner, à se soigner. J’étais face à un dilemme. J’ai découvert la plage et ai mis mes hommes en stand-by. Pêchez, que j’ai dit. Laissez-moi tranquille quand je regarde l’horizon. Et pêchez.
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Maintenant l’heure avait dépassé le raisonnable. Je sortais pour regagner le port. Comme je l’exigeais, cinq marines restaient éveillés et ça tournait, en fonction.

« Sergent ! Vous avez reçu un appel du QG. Comme vous l’avez demandé, Niko a dit que vous patrouilliez longuement dans la ville et ses alentours et que pour l’instant, aucune trace de camps n’avaient été découvertes. »

Très bien. Niko est dans mon bureau ?

« Oui, Sergent ! »

Je m’y rendais la tête pleine d’idées contraires. C’était un sentiment désagréable.

« Pulu pulu ! Pulu pulu ! »

Sergent d’élite Hadži à l’appareil.

« Ah enfin ! Vous pour vous avoir… »

Abrégez.


« Apparemment, rien de neuf au niveau du camp révolutionnaire qu’on nous a signalé ? »

Oui, c’est bien ce qu’un de mes hommes vous a dit il me semble ?

« Exact. »

Alors quel est le motif de l’appel ? C’est qu’il est tard…

« Trois heures de patrouille en solo pour ne rien trouver, ça c’est bizarre Hadži. »

Qui sait, les révolutionnaires de nos jours bougent énormément. Bonne soirée à vous, sinon. Mes saluts au QG.

Gotciao.
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Dites, les gars, vous savez pourquoi on se bat contre les pirates ?

« Bah, parce que ce sont des criminels. On ne peut pas les laisser nuire à la vie d’autrui, ils pillent, ils tuent, ils violent et tant d’autres choses. On doit les arrêter pour protéger les civils innocents qui n’ont rien demandé. »

Tu as tout à fait raison. C’est pour les arrêter que je me suis engagé dans la marine d’élite. Mais, les gars… Vous savez pourquoi on se bat contre les révolutionnaires ?

« … »

Est-ce qu’ils pillent ?

« … »

Est-ce qu’ils violent ?

« … »

A part à celle du gouvernement, est-ce qu’ils nuisent à la vie d’autrui ? Ne sont-ils pas bons avec ceux qui ont besoin d’aide ?

« Hm… Si ? plus ou moins. »

Oui ou non ?

« …Ouais. »

Je me suis engagé dans la marine pour servir le peuple. Pas pour être un tueur à gages. Et tous ces marines qui pensent faire le bon choix en suivant aveuglément les ordres qui viennent de là haut. Ceux-là après avoir tué et tué, croyez moi, ils se demandent « Mais pourquoi ? ». Il n’y a absolument aucune raison pour tuer ces gens là. Autant qu’il y en a de mépriser les hommes poissons. Je suis un marine, je le resterai mais je ne veux pas être payé pour avoir dit oui sans broncher, sans m’être posé de questions, comme une pute à son mac. Et vous ?

« Hm… moi non plus…
Moi non plus !!
Et moi aussi ! »

Sous mon commandement, vous n’aurez pas à tuer des gens qui ne font de mal à personne. On protège les civils, pas le gouvernement. Il y a le CP pour ça.

« Hou… HOURRA ! ET VIVE LE SERGENT !
VIVE HADŽI ! »

Criaient certains.

« Qu’est-ce qu’il cache encore, cette pute d’Hadži ? »

Murmuraient les autres.
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L’océan était anormalement agité, aujourd’hui. La bohémienne était cachée par les épais nuages sombres qui annonçaient l’orage qui se préparait. L’eau monterait certainement plus vite, du coup…

Je serai là plus tôt.

Toujours planté sur le rocher, je trouvais au paysage brumeux un charme irrésistible, voire plus que quand le temps était sec. La mer exprimait sa colère, et elle l’exprimait fort. Aussi, elle déchargeait des kilos de sels (et de selles, d’ailleurs) sur moi, robuste ou pas, j’allais réellement finir par attraper froid. Mes pieds gelaient dans mes bottes, j’entendais l’étendue bleue me murmurer « Casse toi ! »

Un peu plus et je vais finir par croire à Poséidon, aussi…

Mais alors que je réfléchissais à l’idée de partir, un grand voile blanc au loin venait ternir l’horizon jusqu’à lors bien gris. Je gloussais et la minute d’après, j’étais énervé.

Apportez-moi une longue vue !

Exaucé quelques secondes après. Comme je le pensais… Un autre type de menace voguait paisiblement vers moi et mes hommes. A bord,-

« Sergent ! Ce serait pas un patrouilleur ?! »

L’appel d’hier n’a pas dû leur faire plaisir… Bien ! Puisque tu es là, préviens tes copains. Il y a sûrement un lieutenant à bord, à défaut d’envoyer quelqu’un d’autre…

A bord, à peu près une cinquantaine de péquenauds dépêchés par la fierté du gars qui avait demandé à son secrétaire de me téléphoner. Mais j’étais quand même surpris des mesures qu’il allait prendre pour effectuer sa petite revanche. Et ça me faisait pas mal chier. Mais au moins, il y aurait un peu d’action désormais.

Je sautais de mon rocher, grimpait sur le pont et pour aller enfiler une tenue descente. Ces gens-là, il faut qu’ils aient l’impression qu’on les respecte sinon ils se mettent dans tous leurs états.

« Sergent ! Vous connaissez la raison de leur venue ? Un rapport avec le coup de téléphone ? »

Un peu. Mais ce n’est pas réellement important. Ecoute bien, ce que je vais te demander va te paraitre anormal mais…
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Niko avait saisi, compris, entendu le message. Il était convaincu que son Sergent était quelqu’un de bien après qu’il lui ait donné l’ordre. Il y avait des missions bien plus importantes à accomplir que celles que te donneront des types dont tu connais que le nom, avait-il dit, puis il avait poursuit en ajoutant que ton cœur, ta tête, tes sentiments, tu les connaissais bien plus que des voix au téléphone, es lettres sur un papier. Niko en était maintenant persuadé, en restant avec cet homme, il allait devenir un marine respecté de tous.

En attendant il courait vers la maison des Orphelins… Il fallait qu’eux agissent avant que les choses deviennent mauvaises pour tout le monde.

Un, deux. Un, deux, trois. Un.
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Un grand homme maigrichon, une grosse paire de lunettes, une moustache mal faite, des cheveux frisés et un air de « Je sais tout c’est moi le meilleur t’es qu’une larve retourne jouer au légo » qui sortait du patrouilleur de la Marine.

« Sergent d’élite Hadži… Lieutenant Mathers Tomas, et ses hommes. »

Je dois vous appeler Lieutenant Mathers Tomas, Tomas, Lieutenant Mathers, Lieutenant Tom-

« Lieutenant suffira… »

Tommy peut-être ?

« Lieutenant suffira ! »

Très bien Lieutenant. Une coïncidence que vous vous retrouviez ici ? Ici où mes hommes et moi sommes en mission ?

« Vous savez très bien que non… C’est que la conversation téléphonique que vous avez eu avec… bref ce n’est pas important, a éveillé quelques soupçons aux yeux de nos supérieurs communs. »

Ah, et en quoi ?

« Vos sarcasmes, votre ironie et puis il y a aussi que vous avez raccroché soudainement. »

J’étais dans une forme étincelante, dites donc. Aha…

« Est-ce drôle ? »

Non. Vous êtes donc venu vérifier qu’il n’y avait aucun révolutionnaire ici parce que je n’en suis pas apte moi-même ? C’est vrai qu’en tant que simple SERGENT D’ELITE ce genre de mission ne devrait pas m’être attribué alors qu’à un ridicule PETIT LIEUTENANT qui n’arrive certainement pas à évoluer, qui se voit obligé de sucer ses supérieurs pour au moins obtenir une prime pour acheter des couches culottes à ses enfants idiots comme lui, OUI.

« Est-ce une attaque ? »

Non. Je parie que vous n’êtes pas dans ce cas là.

« … Enfin. Je vais envoyer mes hommes faire le tour de l’île, questionner les habitants sur des activités suspectes ou sur le travail acharné de monsieur Hadži et ses marines d’élite dans la recherche d’éventuels fauteurs de troubles gouvernementaux ici. »

Faites-vous plaisir, Lieutenant Tommy. Votre maman vous appelait Tommy ?

Il tournait les talons tandis que j’espérais que l’information était passée…pour tout le monde.
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Rob guettait ces fumiers, comme ils les appelaient. Ces fumiers bien sapés, blancs bleus, rayures, mouette. Pour lui ce n’était pas en s’habillant en Blue Brother qu’on défendait des gens. Qu’est-ce qu’ils avaient fait pour eux, c’est vrai ? Les révolutionnaires, eux, étaient des personnes comme les autres ! Pas de costume, pas d’appellations ! Néanmoins, ce type de la marine d’élite avait l’air différent même s’il lui tapait quand même sur le système… Et sa demande l’avait quelque peu surpris. Tellement qu’il supplia Greech de l’envoyer en premier. Ils verront, ces abrutis.

Un arrivait ! Oh, il était bien parti pour questionner Madame Theresa, une vieille desséchée qui perdait régulièrement la boule. Sautant de toit en toit, Rob arrivait à celui de sa maison plus facile pour écouter.

« Oui, c’est ça, madame. Des hommes qui se rassemblent peut-être en dehors du village ?
- Comment, qui font du pillage ?
- Non qui se RASSEMBLENT en DEHORS du VILLAGE.
- Ahhh, oui, oui. Vous voulez parler de la distillerie ?
- Hum… Bonne journée madame.
- De quel amalgame voulez-vous parler ? »

Le marine semblait dépité. Malheureusement pour lui, ça risquerait de continuer comme ça longtemps avec tous les paumés qui peuplent les lieux. Malheureusement pour lui, Rob n’avait en aucun cas l’intention de l’aider, lui et sa bande de potes en blancs. Mais justement, avec son petit groupe…

Il dévalait le toit pour atterrir sur l’allée. Des miettes de secondes plus tard, en sortait d’autres comme lui, pansements, cheveux mal coiffés, pieds sales et nus.


« C’EST NOUS, LA REVOLUTION » criaient-ils tous en cœur.

« Encore ces sales gamins ! Ce sont des voleurs ! Enfermez-les ! » répondait le peuple.
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Un peu plus tôt.

« C’est toi Jäak ?! … T’es qui toi ? T’es pas Jäak !
- Non… Baissez vos… lance pierres ? Je viens vous délivrer un message de sa part : la Marine est arrivée. Nous ne sommes absolument pas copains avec ces gens là. Eux, sont venus enfermer les révolutionnaires et s’ils découvrent que Jäak leur a menti à propos des camps, sa carrière est foutue, il pourrait même finir en prison. Vous êtes des petits voleurs intrépides. Allez camoufler les lieux, et prévenez vos amis si et seulement si vous souhaitez l’aider… »

Il n’y avait pas que Niko qui était convaincu de la bonté de Jäak. Il y avait aussi les gens en dessous.
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« Des gosses ? qui crient être des révolutionnaires ? ON NOUS … on nous aurait pas appelé pour ça tout de même ? Hm… y avait-il une fille… dans le groupe ? Non ? Non alors continuez. »

Lieutenant, vous n’allez pas sur le terrain ?

« Sergent, vous n’allez pas sur le terrain ? »

Non je préfère compter mes doigts.

« … »

Quelles sont les nouvelles ?

« Vous avez tout entendu je crois. »

Plus ou moins. C’était dur quand vous chuchotiez. Quelles sont les nouvelles ?

« Des gosses. »

Je souriais, lui crachais que c’était une petite bande d’enfants plus pauvres que son cerveau qui volaient de temps à autre. Mais je ne lui crachais que ça.

« Hmm… Vous les avez rencontrés ? »

Souvent.

« Y avait-il une fille ? Brune, yeux marrons, l’air élégante ? »

Je flairais un truc pas net…

Oui. Emily… Je sais même où elle se trouve exactement mais dites moi, vous n’auriez pas oublié de me renseigner le second motif de votre venue ici ?

« Disons que ce n’était pas utile d’en parler. »

Je vois donc ce ne sera pas utile de vous dire ou se trouve l’enfant.

« Avec ou sans vous… »

Avec ou sans moi quoi !? Pensez vous que c’est un costume, un grade ou des galons qui empêchent un homme d’en mettre un autre en pièces !? Si OUI, vous ne connaissez RIEN de la guerre, RIEN du monde, RIEN des civilisations !! Alors restez dans votre petite vie oisive d’officier de merde lécheur de fessiers poilus d’hommes qui vous mènent à la baguette mais ne me mêlez pas à celle-ci sinon je n’hésiterai pas à vous découper sur place ! Maintenant je vous donne une minute pour me renseigner les vrais motifs de votre venue. ET PAS UNE DE PLUS !

« Hmm… Emily Rose, fille d’un noble proche des…rois des Blues… enfin, il n’avait pas remarqué la folie de sa femme… elle a trimbalé Emily un peu partout jusqu’à se donner la mort une île plus loin… Revenu de Shabondy, il a promis une gracieuse récompense à celui qui retrouvera sa fille. »

Je claquais la porte. Encore un valeureux soldat de la marine luttant contre la misère et l’insécurité ! Tu parles, il pensait plus à se remplir les poches qu’aux ordres, mêmes ignobles, qui le menaient là. Bien décidé, je retournais sur ma caravelle avec les poings qui démangeaient.

« Euh… Sergent ? »

Quoi ? Rien ! Ah oui, Niko, retourne à la Maison des Orphelins et ramène la petite Emily… moi j’épluche les annuaires…

Au final j’avais du mal à saisir ce qui était bien. Ce Tomas Mathers pouvait avoir de très bonnes raisons de vouloir cet argent, il pouvait même simplement avoir l’envie d’aider cette fille ! de la rendre à son père… Ouais, non. Rien de tout ça.

Pulu pulu. Pulu pulu. Pulu pulu.

« Ernest Rose à l’appareil. »

Sergent d’élite Jäak Hadži, écoutez, je me-

« Hadži vous avez dit ? »

C’est ça ?

Gotciao.
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Tomas Mathers était un type très entreprenant, aussi, peu de choses lui faisaient peur. Finir sa vie seul ? non. Sans enfants ? aussi. Sans sexe ? ça arriverait bien un jour se disait-il. Mais du haut de ses trente cinq berges, il commençait à avoir des doutes. Comme la plupart des marines, il avait rejoins la Mouette pour ce qu’elle défendait, et comme la plupart des marines qui ont évolué en rang d’officier, il avait commencé à comprendre qu’un homme n’est rien sans argent. Pour celui-ci, il serait prêt à tout, même à courir sur le haricot d’un Sergent d’élite violent qui n’avait pas l’air très futé. Il pouffait, mon pauvre Hadži ! L’intelligence, les magouilles, le complot ! c’est ces choses là qui font les grands hommes.

Le Lieutenant Mathers, après le départ très agressif de Jäak, avait entrepris d’appeler le père de cette chère poule aux œufs d’or avant que ce ne soit un taré possédant un quelconque sens de la justice qui le fasse.

« Oui, allo monsieur Rose ? Ici Tomas Mathers, Lieutenant de la Marine. Oui, je crois que nous avons retrouvé votre fille. Mais elle est recherchée par quelqu’un d’autre apparemment… Une espèce de taré de ce Trouville qui se prend pour un gradé. Je ne sais pas où vous êtes, vaudrait-il mieux qu’on vous rejoigne ? Hmm… Hm… Hé bien, laissez moi le temps d’y réfléchir. »

Tomas Mathers était véritablement un type entreprenant, personne ne contrariait ses plans, ni ses parents, ni ses supérieurs, ni Jäak Hadži.

En parlant du loup. Tomas pouffait à la vue du Sergent. Il était exactement comme on le décrivait, mais légèrement plus drôle. Grand, des yeux verts foudroyants, des veines extrêmement visible au niveau de ses mains… Attendez non, ça on ne le disait pas ?!

BOUM. BOUM. BOUM.

Pour qui ce débile à lunettes croyait-il me prendre ?

BIM. SCHKRCHHHHH. CRACK. BIM.

Je l’attrapais par le col, retirait ses louches et sa casquette. Tu as l’air d’une si piètre personne sans ton uniforme… Il tremblait, ses tempes débordaient déjà de sueur. L’écrasant contre le meuble, je serrais un peu plus son col en me retenant de lui cracher dessus. Quand ma colère avait atteint son paroxysme, je le relâchais violemment sur le plancher, collant une de mes bottes sur sa joue. Je l’écrasais, je l’écrasais…

Je ne suis pas du genre à régler les conflits pacifiquement.

En même temps, je me servais de son Den den pour appeler le bateau à côté...

Allo ? Ici le Sergent Hadži. Levez vous les gars, nous avons un nouveau prisonnier.

Tomas Mathers n’en avait jamais eu rien à faire des choses comme la fierté, l’honneur, ces machins qui traitaient de l’apparence. Mais se retrouver en caleçon devant tout un bataillon de marines, accusé de fraudes, mensonges et autres choses tout à fait vraies en rapport avec le salaire de ses hommes, il ne fallait pas être pudique pour trouver ça horrible. Il savait désormais qu’on ne plaisantait pas avec Hadži, de près ou de loin, que ce type là était un gars qui n’hésiterait pas à buter du blanc s’il sentait qu’on essayait de le niquer par derrière…
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Les principaux concernés étaient enfin sortis de leur cachette. Quoi de mieux qu’un réseau souterrain quand on veut éviter que des Mouettes vous attrapent ? Les enfants étaient bien évidemment complices et quand le Grand Greech introduisait Daymon à Niko, ce fut étonné qu’il reçu les bras de celui-ci.

« C’est pas Jäak, Daymon, t’as pas entendu ?
- C’est pas grave ! Tu es sous les ordres de ce type ! Tu dois être aussi génial que lui. »

Niko ne savait vraiment pas où se ranger. Il savait que cacher toute une milice révolutionnaire n’était pas b…on pour eux. Mais que c’était bien pour la survie d’autres personnes. Maintenant, son regard essayait de s’attarder sur les filles de la bande. Aucune qui ressemblait à ce que le Sergent avait décrit…

« Quel est le plan ? » demande le révolutionnaire. Daymon avait une tête de bon type bien qu’il semblait légèrement niais. S’il avait eu l’idée de construire un réseau souterrain c’est qu’il fallait se méfier des apparences. Il avait de beaux cheveux blonds mi longs, il lui arrivait à peu près à la mâchoire et Niko s’étonnait de leur état après avoir été si longtemps en dessous de leurs pieds. Il supposait que ce n’était pas important…

« Et bien… étonnamment il n’y en a pas. Le Sergent aimerait simplement que vous lui juriez quelque chose.
- Dites ?
- Hum, je cite : Je prends des risques pour les enfants, vous avez intérêt de bien vous occupez de cette île et de TOUS ces habitants par la suite. Sinon il se peut très fort que je vienne vous enterrer. »

Désormais ils riaient tous, même le sol. Sûrement d’autres aux cheveux propres… HEM, Daymon tendait son petit doigt à Niko. Lui souriait, il savait ce que ça voulait dire. Une partie de sa mission avait donc été mené à bien. Il pouvait demander pour la petite Emily, maintenant.

Et pendant ce temps là, un marine lambda de la garnison de Mathers…

« Ces petits voyous nous bassinent qu’ils sont révolutionnaires depuis des mois ! Ils nous volent, sautent partout, de vraies racailles.
- Oui monsieur mais ce ne sont pas des enfants que je veux parler, moi je vous demande s’il y a de véritables révolutionnaires ici ?
- Roh mais vous commencez à me les courir avec votre révolution ! La révolution, c’est mal, avec vos petites technologies vos escargots qui parlent d’un bout à un autre, vous trouvez ça normal p’tet ? Sans révolution, le monde va mieux !
- …Bonne journée Monsieur.
- Oui c’est ça, pars vivre ta vie civilisée ! »

Les recherches n’étaient pas franchement concluantes, certains commençaient à se demander si les habitants ne voulaient pas se débarrasser de la bande d’avortons, s’ils avaient vraiment vus une quelconque activité révolutionnaire… tandis que d’autre tenait de l’or dans les mains.

« LACH-mo… » mais le cri d’Emily s’étouffait dans les bras d’un sbire de Mathers. Ayant eu écho de ce qu’il se passait sur le navire, il décidait de rester là, dans ce coin jusqu’à ce que la nuit tombe. Si Tomas Mathers devait être destitué de son rôle d’officier, il pourrait toujours toucher la récompense.
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Ce que je dis c’est que le Lieutenant Tomas Mathers est venu sur l’île pour financer ces parties de golfs sur Manshon ! Mais bien sûr que c’est de l’ironie mais le fond est vrai. Vous avez entendu parler d’Emily Rose ? Et bien faites des recherches ! Appelez Monsieur Rose et qu’il me réponde la prochaine fois. Ouais, c’est ça, à vous aussi.

La nuit était tombée et toujours aucunes traces de la petite. Je commençais à perdre patience. Mes mains, mes jambes… j’allais craquer. J’avais pourtant appris de Greech qu’elle était partie avec Rob mais celui-ci était revenu sans elle. Et depuis, le groupe de révolutionnaire, mes hommes qui n’étaient pas sur le bateau de Mathers et les enfants arpentaient les rues à sa recherche.

J’étais mal. Si on ne la trouvait pas, ça signifiait qu’un opportuniste avait déjà foutu les voiles avec elle. J’en avais peur. Tout ce que j’avais à faire c’était la rapporter à sa famille ! Tout ce que j’avais à faire… c’était de les protéger, eux aussi.

Le souvenir des soirées comme ça s’entassaient, de plus en plus, au fond de ma mémoire. Au fin fond, loin, cachés. Mais je m’en souvenais. Je me souvenais de tout. De ce profond ennui, du dégoût qu’il m’inspirait, ses yeux fatigués de rester ouvert. Je ne voulais pas les fermer. Je ne voulais pas rêver d’eux, encore. Encore et encore… Et encore. Les mêmes visages, ils n’avaient pas changé, je me souvenais de chaque parcelle de leur putain de visage ! Puis j’avais envie de pleurer, puis j’avais envie d’envoyer à la mort ces putains de souvenirs… Ils voulaient que je les venge, que je retrouve cette petite. Je les vengeais ! Je les vengeais chaque jour de ma vie ! Je vous vengeais, les gars ! Un jour j’aurais ces enfoirés. Un jour j’irais voir vos femmes et je leur dirai ceci : voilà, je les ai pendu. J’ai pendu ces salauds. Je les ai piétinés, j’ai craché sur leur visage sale crasseux de mes semelles, j’ai cassé l’os de leur nez. Je les ai humiliés, voilà mesdames. Ils ont souffert.

Désolé…

Pas autant que vous. Pas autant que vos enfants.

« Soyez fières ! Vos maris sont morts au combat. » que ces enfoirés leur disaient.

Au combat ? Vous les avez envoyés à la mort ! C’était un combat voulu contre des civils innocents !

Ma mémoire me pinçait les lèvres et m’enfermait dans un cauchemar constant, épais et sombre. Plus sombre que vous ne le croyez… Ce n’était pas noir, c’était juste ce qu’on appelle l’infini, des songes, des chuchotements, des cris, des ombres et des images qui défilaient.

Combien de temps est-ce que je vais devoir supporter ça ? Je ne vous ai pas assez vengé les gars ? Toutes ces pourritures qui complotent avec les criminels pour arrondir leur fin de mois, qui imposent des taxes aux petits commerces illégaux ? Ils sont là où ils auraient dû être !

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu l’as buté ? »

Il trainait avec les mauvaises personnes. Et il a essayé de me planter.

« Et merde… Comment on va l’expliquer à ses mômes. Ils pensent être les fils d’un héros qui se bat pour les gens et pendant ce temps là le mec roucoule tranquille et nous la fout à l’envers. »

Je voulais tellement que l’Enfer existe. Qu’on leur montre leur famille, à ces gens là et qu’ils aient honte d’eux. Qu’on leur montre, qu’on leur montre, qu’on leur montre… qu’on ne fasse que ça, leur montrer.

« Putain Hadz’, qu’est-ce t’as foutu encore ? »

Ils violaient des filles. Et ils ont essayé de me planter.

« HEY HADZ, c’est quoi le problème ENCORE ? On va avoir le CP sur le dos à cause de tes conneries ! »

L’argent de la vente de champignons hallucinogènes n’est pas le salaire d’un marine. Puis il a essayé de me planter.

Je ne vous ai pas assez vengé les gars ? Disparaissez ! Disparaissez !! Disparaissez… Tout ça, je l’ai fais pour vous. Je vous ai vu, j’ai vu vos regards quand vous avez su ! Su que ce n’était en aucun putain de cas des pirates, qu’on était en tort ! J’ai pu sentir votre haine envers le commandant et son ou ses marionnettiste(s). J’ai ressenti la même colère.

« Pfiou… t’imagine ? Si on avait pas envoyé l’élite, on aurait eu beaucoup plus de morts. »



On toque. Je dis, tu peux ouvrir. La porte s’ouvre.
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« On a trouvé le type qui détient Emily. » qu’un grand type blond à côté de Greech disait. Le leader des Orphelins lui semblait être torturé par ses pensées. Je ne l’avais jamais vu aussi mal, presque au bord des larmes.

« Daymon, chef du groupe révolutionnaire de la ville. J’ai une grande estime de vous. »

Pourquoi n’avez-vous pas attrapé le coupable et rapporté Emily ?

« CE TYPE ! Il a complètement pété les plombs !! Il menace de tuer… Emily…
- Greech dit vrai. Ce marine est-

Je me levais aussitôt, passait entre les deux hommes en leur demandant de m’indiquer le lieu où se trouvait cet abruti en blanc. Serviteur du peuple… Un rien d’argent te fait devenir fou. Sale petit taré.

Cette nuit-là, le monde nocturne s’était rassemblé pour voir l’un de leur compagnon à l’action : moi. Nyx avait réellement voulu de moi, j’ai l’impression. Je parcourais l’allée, l’œil déterminé à tuer, à éventrer, à démembrer. J’avais mon fusil à la ceinture, mais il n’était pas chargé. J’allais défoncer cette ordure à coups de poings. A l’ancienne, il ne méritait pas de mourir aussi pépère qu’avec une balle dans le crane.

« BOUGEZ PLUS SERGENT ! OU ELLE EST MORTE »

Emily semblait tétanisée, le flingue de cet enfoiré sur la tempe, il avait l’index qui tremblait un peu, je le voyais d’ici. Un faux mouvement et elle était morte. Impossible de régler l’affaire par une embuscade, par la vitesse. Il me fallait l’écouter.

« DITES A TOUS VOS HOMMES AUX ALENTOURS DE SE DESARMER. ET VOUS AUSSI. »

Faites ce qu’il dit. Ensuite ?

« Je veux un bateau ! La fille sera livrée à son père, croyez moi ! Mais je veux une barque, et qu’on vous restiez encore ici deux semaines. »


Pulu pulu. Pulu pulu.

« Sergent… Votre den-den. »

Décrochez.

« Ok… A-allo ? OH ! Heu… Hé bien, je vous le passe. »

Va cherchez Mathers, ramène deux de chez nous avec lui, il est important qu’ils ne soient pas armés. Vas-y, vas-y ! … Allo ?

« Ernest Rose à l’appareil. »

Je suis un peu occupé. Presque autant que vous quand vous m’avez raccroché au nez tout à l’heure.

« Mes excuses. Je ne pouvais pas prévoir qu’un Lieutenant de la marine pouvait être un charlatan. Vous avez ma fille ? »

Où est-ce que vous êtes ?

« En mer. Je viens chercher ma fille. »

Très bien… Je dois raccrocher maintenant, vous aurez bientôt de mes nouvelles.

Gotciao.

Excuse-moi. Pour ce qui est de ta requête, elle est acceptée. Tant que la fille revient à son père… MARINES ! Préparez une barque pour…

« Matelot 1ère classe Matias Crouper. » chuchotait une voix dans mon oreille, une voix épuisée et honteuse.

Comment ça va Tommy ? que je lâchais sans me retourner. Il ne me répondit bien évidemment pas.
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Crouper marchait hésitant derrière les marines à qui j’avais ordonné de lui donner une barque. Tandis qu’il partait avec Emily au loin, Niko me rejoignait accompagné de Rob, Greech et Daymon.

« Qu’est-ce qui cloche avec vous ?! Vous allez pas le laisser s’en tirer comme ça ? » le vouvoiement que m’adressait Rob m’étonnait cependant.

Apportez-moi mon Den-den…





Allo ? Monsieur Rose ? A quel niveau êtes vous ?

« Environ… Douze cordes ? »

Parfait. Faites demi-tour.

« Vous vous fichez de moi ?! »

Faites mine d’aller vers l’ouest. Vous devriez rencontrer une barque dans 3h si vous avancez doucement. Et comme de par hasard, vous allez exactement là où cette personne veut aller. Sauf que vous, vous y allez plus vite, et que vous, vous n’êtes pas recherché par la marine. Quand vous sentirez que la situation est hors de danger, vous intercepterez la personne dangereuse à bord. Et vous reviendrez vers nous. De cette manière, tout le monde sera content. Enfin, pas tout le monde…

Gotciao.

« Et maintenant ? » ce que leur regard avait l’air de dire, à tous.

Maintenant, on attend.
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1625.

« Hadži ? T’as du courrier. »

De qui ?

« Euh… GG, ER & R ? »

Hm… Pose ça là.

« A Jäak Hadži,

Ça doit bien faire 6 ans maintenant que toi et tes hommes êtes passés sur notre île. Grâce à vous, la révolution a dans un premier temps fait d’elle un lieu prospère en construisant des habitations plus loin, près de terres plus facilement cultivables. Tout le monde mange. Mais il y a 2 ans, Emily est revenu avec son père qui a ramené des experts, trouvant le continent riche et le faisant maintenant tourner économiquement. On a gagné des milliers d’habitants, il n’y a plus aucune maison en bois sauf la Maison des Orphelins qui est devenu un lieu mythique de la ville. Cette année, Rob va rejoindre Daymon parti dans un lieu que je ne peux pas te renseigner, il va enfin entrer dans la révolution. Moi, je vais entrer dans la marine, j’espère que mes talents de tacticien feront bon effet, et que je monterais en grade pour un jour te croiser. Quant à Emily, elle reste avec son père, elle apprend les rudiments du métier de grands commerçants. Les Orphelins ont tous trouvé une voie à suivre et ça, grâce à toi.

Merci à toi Jäak.

GG, ER & R. »

J’éclatais de rire en repensant à cette histoire.

« Qu’est-ce que t’as ? » demandait Niko.

L’affaire Mathers, tu sais le con qui s’est retrouvé en prison après avoir voulu nous la mettre ? Haha, et son pote Cooper ou je sais plus quoi qui a mystérieusement disparu.

« Merde, c’est une lettre des Orphelins ? Pfouah, ce truc remonte. On avait jouer les rebelles à couvrir le groupe de révos qui s’occupaient des pauvres de la ville… »

Ouais. Au vue des témoignages des habitants, le QG s’était carrément excusé de nous avoir dérangés pour une fausse alerte de ce genre… Ça nous rajeunit pas.

« Carrément… On va se boire une bière ? »

Allez. Tu paies ?

« Ouais. »
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