Rainbase, 1625 ; disons... à peine quelques jours avant qu'Ange n'aille se perdre dans la pyramide où il fait son rp au présent.
Tout récemment Ange avait découvert l'espionnage économique, et il s'était empressé de le mettre en pratique. Concrètement, il faisait innocemment la tournée des établissements concurrents: pas seulement les casinos, mais aussi les hôtels, les restaurants, les théâtres, et plus généralement tout ce qui pouvait rapporter de l'argent. Il se comportait sur place comme un simple client, profitant de son passage pour dépenser des brassées de billets, échanger des banalités avec des gens -c'était fou le nombre de personnes qui le reconnaissaient et le saluaient avec des airs de bons vieux amis juste parce qu'il avait bavardé avec eux à propos du temps qu'il faisait et des derniers gros titres des journaux. Et une fois de retour à son bureau il dressait une liste de ce qu'il avait vu, dans le but de copier comme un cochon pour son propre compte !
Aujourd'hui, l'homme aux dents d'or découvrait l'opéra. Cela ne l'intéressait ni ne l'ennuyait pas particulièrement. De toute manière, il avait la capacité de concentration d'un poisson rouge: aussi, après avoir suivi avec un réel intérêt le spectacle pendant les cinq premières minutes, il commença à s'intéresser à ses voisins, puis au taux de confortabilité des fauteuils des spectateurs -en velours rouge, avec des boiseries-, avant de partir dans d'autres rêveries qui n'avaient pas grand-chose à voir avec le monde qui l'entouraient.
Il fut ramené à la réalité par un bruit semblable à des milliers d'ailes qui battent en même temps. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait des applaudissements qui clôturaient le dernier acte, et il s'empressa d'imiter ses voisins.
L'avantage quand on se désintéresse du présent au point de concentrer son esprit sur carrément autre chose, c'est que le temps passe vraiment plus vite, ce qui évite de s'ennuyer. Globalement, les journées d'Ange passaient assez rapidement...
A la sortie de l'opéra, alors que le sauvage s'extrayait de la foule avec insouciance, il fit pris à parti par trois hommes en uniforme de la police d'Alabasta -exceptées quelques subtiles différences, c'était le même que celui de l'armée: une vieille cuirasse à écailles démodées, un chiffon sur la tête, et en guise d'arme un genre de branche de papyrus, mais en métal. Les nouveaux venus avaient ce genre de tête caractéristique du pnj qui a toutes les chances de se faire tabasser par le premier pj qu'ils cherchent à déranger, mais c'était suffisant pour intimider le pirate aux dents pointues.
- Mr. Ange Del Flo ?
C'était plus une affirmation qu'une question. D'ailleurs, il ne devait pas y avoir d'autre gus sur toute l'île d'Alabasta à se trainer une tête pareille.
On dirait bien des genres de policiers, ou des gardes,... enfin des machins officiels.
Aaargh ! Je file !!
Hé, attends un peu de savoir ce qu'ils te veulent !
Trop tard. Avant même que les trois agents de l'ordre n'aient pu comprendre ce qui se passait, le pirate avait pivoté sur lui-même, puis avait disparu à travers une porte d'air pour réapparaitre quelques centaines de mètres plus loin, à l'abri dans son bureau.
Crétin !! Tu aurais au moins pu les écouter !
Ce n'était pas difficile à deviner ce qu'ils me voulaient: ma tête est mise à prix cinquante-cinq millions de berrys.
Et tu crois qu'on ne va dépêcher que trois hommes pour arrêter un criminel pareil ?
Euh... c'étaient peut être des gardes d'élite ?
Tsss,... ou alors ils savent que tu es une quiche en combat ! Et les autorités auraient justement décidé de t'arrêter maintenant, alors que ça fait des mois que tu habites chez eux ?!
Peut-être qu'ils viennent juste de comprendre que je ne suis pas un corsaire ? Ou alors ils ont une administration super compliquée, et que ça a retardé mon autorisation d'arrestation.
Bah ! De toute manière, s'ils veulent te trouver, tout le monde sait que tu es soit ici au casino, soit dans ta chambre d'hôtel.
N'ayant rien d'autre à ajouter sur le sujet, l'incident resta provisoirement clos pour le sauvage.
Ange s'était emparé d'une des tortues qui agrémentaient les bassins de son bureau. A grand renfort d'huile, il avait entrepris de la sortir de sa carapace pour "voir a quoi elle ressemblait sans". Il fut interrompu dans sa tâche ignoble par sa secrétaire qui frappa à la porte.
- Mr. Del Flo ? Une lettre vous en recommandé, de la part des autorités de Rainbase.
- Ah ? Génial... euh, c'est gentil à vous... posez-la dans un coin. Ou alors, faites semblant de la lâcher dans le bassin des tortues par mégarde, ça m'évitera de le faire moi-même.
Avec un sourire malicieux, la secrétaire répliqua:
- Et dans ce cas, je dis quoi aux messieurs qui vous attendent en bas ?
Cette fois c'est terminé ! Je revends mon casino, et je quitte Alabasta !
Surement pas ! Lis au moins leur stupide lettre.
Et s'ils en profitaient, comme d'une diversion, pour rentrer dans mon bureau ?
Lis-la, abruti !
Le sauvage prit le papier des mains de sa secrétaire, et s'installa à son bureau avant de s'aventurer dans les méandres du monde complexe et chaotique de la lecture. Il avait fait des progrès dans ce domaine depuis qu'il jouait aux hommes du monde, et sa capacité à déchiffrer un texte valait désormais celle d'un élève moyen de CE1.
Une fois élaguées les tournures officielles et les phrases pompeuses, le message adressé à Ange lui indiquait qu'il était convoqué sans délai au palais du gouverneur, pour une "clarification de [son] statut".
Histoire de ne pas s'encombrer des gros bras des forces de l'ordre qui l'attendaient au rez-de-chaussée, le patron du Tam Tam Casino fit venir Bad et Stupid, ses meilleurs homes de main, et prit avec eux une porte qui, grâce à la magie de son fruit, les déposa directement devant le palais où il était convoqué. Ainsi, les hommes qui étaient venus le chercher chez lui risquaient de l'attendre encore longtemps, et cette idée l'amusa beaucoup !
Tout récemment Ange avait découvert l'espionnage économique, et il s'était empressé de le mettre en pratique. Concrètement, il faisait innocemment la tournée des établissements concurrents: pas seulement les casinos, mais aussi les hôtels, les restaurants, les théâtres, et plus généralement tout ce qui pouvait rapporter de l'argent. Il se comportait sur place comme un simple client, profitant de son passage pour dépenser des brassées de billets, échanger des banalités avec des gens -c'était fou le nombre de personnes qui le reconnaissaient et le saluaient avec des airs de bons vieux amis juste parce qu'il avait bavardé avec eux à propos du temps qu'il faisait et des derniers gros titres des journaux. Et une fois de retour à son bureau il dressait une liste de ce qu'il avait vu, dans le but de copier comme un cochon pour son propre compte !
Aujourd'hui, l'homme aux dents d'or découvrait l'opéra. Cela ne l'intéressait ni ne l'ennuyait pas particulièrement. De toute manière, il avait la capacité de concentration d'un poisson rouge: aussi, après avoir suivi avec un réel intérêt le spectacle pendant les cinq premières minutes, il commença à s'intéresser à ses voisins, puis au taux de confortabilité des fauteuils des spectateurs -en velours rouge, avec des boiseries-, avant de partir dans d'autres rêveries qui n'avaient pas grand-chose à voir avec le monde qui l'entouraient.
Il fut ramené à la réalité par un bruit semblable à des milliers d'ailes qui battent en même temps. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait des applaudissements qui clôturaient le dernier acte, et il s'empressa d'imiter ses voisins.
L'avantage quand on se désintéresse du présent au point de concentrer son esprit sur carrément autre chose, c'est que le temps passe vraiment plus vite, ce qui évite de s'ennuyer. Globalement, les journées d'Ange passaient assez rapidement...
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A la sortie de l'opéra, alors que le sauvage s'extrayait de la foule avec insouciance, il fit pris à parti par trois hommes en uniforme de la police d'Alabasta -exceptées quelques subtiles différences, c'était le même que celui de l'armée: une vieille cuirasse à écailles démodées, un chiffon sur la tête, et en guise d'arme un genre de branche de papyrus, mais en métal. Les nouveaux venus avaient ce genre de tête caractéristique du pnj qui a toutes les chances de se faire tabasser par le premier pj qu'ils cherchent à déranger, mais c'était suffisant pour intimider le pirate aux dents pointues.
- Mr. Ange Del Flo ?
C'était plus une affirmation qu'une question. D'ailleurs, il ne devait pas y avoir d'autre gus sur toute l'île d'Alabasta à se trainer une tête pareille.
On dirait bien des genres de policiers, ou des gardes,... enfin des machins officiels.
Aaargh ! Je file !!
Hé, attends un peu de savoir ce qu'ils te veulent !
Trop tard. Avant même que les trois agents de l'ordre n'aient pu comprendre ce qui se passait, le pirate avait pivoté sur lui-même, puis avait disparu à travers une porte d'air pour réapparaitre quelques centaines de mètres plus loin, à l'abri dans son bureau.
Crétin !! Tu aurais au moins pu les écouter !
Ce n'était pas difficile à deviner ce qu'ils me voulaient: ma tête est mise à prix cinquante-cinq millions de berrys.
Et tu crois qu'on ne va dépêcher que trois hommes pour arrêter un criminel pareil ?
Euh... c'étaient peut être des gardes d'élite ?
Tsss,... ou alors ils savent que tu es une quiche en combat ! Et les autorités auraient justement décidé de t'arrêter maintenant, alors que ça fait des mois que tu habites chez eux ?!
Peut-être qu'ils viennent juste de comprendre que je ne suis pas un corsaire ? Ou alors ils ont une administration super compliquée, et que ça a retardé mon autorisation d'arrestation.
Bah ! De toute manière, s'ils veulent te trouver, tout le monde sait que tu es soit ici au casino, soit dans ta chambre d'hôtel.
N'ayant rien d'autre à ajouter sur le sujet, l'incident resta provisoirement clos pour le sauvage.
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Ange s'était emparé d'une des tortues qui agrémentaient les bassins de son bureau. A grand renfort d'huile, il avait entrepris de la sortir de sa carapace pour "voir a quoi elle ressemblait sans". Il fut interrompu dans sa tâche ignoble par sa secrétaire qui frappa à la porte.
- Mr. Del Flo ? Une lettre vous en recommandé, de la part des autorités de Rainbase.
- Ah ? Génial... euh, c'est gentil à vous... posez-la dans un coin. Ou alors, faites semblant de la lâcher dans le bassin des tortues par mégarde, ça m'évitera de le faire moi-même.
Avec un sourire malicieux, la secrétaire répliqua:
- Et dans ce cas, je dis quoi aux messieurs qui vous attendent en bas ?
Cette fois c'est terminé ! Je revends mon casino, et je quitte Alabasta !
Surement pas ! Lis au moins leur stupide lettre.
Et s'ils en profitaient, comme d'une diversion, pour rentrer dans mon bureau ?
Lis-la, abruti !
Le sauvage prit le papier des mains de sa secrétaire, et s'installa à son bureau avant de s'aventurer dans les méandres du monde complexe et chaotique de la lecture. Il avait fait des progrès dans ce domaine depuis qu'il jouait aux hommes du monde, et sa capacité à déchiffrer un texte valait désormais celle d'un élève moyen de CE1.
Une fois élaguées les tournures officielles et les phrases pompeuses, le message adressé à Ange lui indiquait qu'il était convoqué sans délai au palais du gouverneur, pour une "clarification de [son] statut".
Histoire de ne pas s'encombrer des gros bras des forces de l'ordre qui l'attendaient au rez-de-chaussée, le patron du Tam Tam Casino fit venir Bad et Stupid, ses meilleurs homes de main, et prit avec eux une porte qui, grâce à la magie de son fruit, les déposa directement devant le palais où il était convoqué. Ainsi, les hommes qui étaient venus le chercher chez lui risquaient de l'attendre encore longtemps, et cette idée l'amusa beaucoup !
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