>> Kevan "Unchained" HELMET
Pseudonyme : "Unchained" Age: 33 ans Sexe : Homme Race : Humain Métier : Briseur de Chaînes Groupe : Révolution But : Abolir l'esclavage, faire payer ceux qui obéissent aveuglément aux ordres. Fruit du démon ou Aptitude : Reflexes accrus, rapidité ? Équipement : Grande lance de deux mètres vingt. Codes du règlement : Parrain : Mwah. Ce compte est-il un DC ? : Nah. Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ... |
>> Physique
Voulant rentrer dans ce bar si réputé pour ses soirées de débauches hebdomadaires, je pousse la porte à double bâtant de façon violente, sans concession… J’avais pris un petit coup de trop à la maison, et je m’étais dit que finir la soirée ici, avec des personnes autant dans le coltard que moi, ça ne pouvait qu’être poilant. Quoique. Je viens de marcher dans une galette. Une belle galette. Bien garnie. J’ai des morceaux encastré dans ma botte maintenant. Mais ce n’est pas ce qui est le plus important. Le plus important, et qui mérite le plus mon attention actuellement, c’est le bruit. Le bruit de verres brisés, de tables ébréchées, de vêtements déchirés et surtout de poings rencontrant des dents, suivi d’un cri strident, tendant à nous faire comprendre que mettre un pain, ça fait presque plus mal que de s’en prendre un si on ne sait pas comment s’y prendre. Celui qui se prend des pains a des cheveux longs et noirs. Très noirs. Ils lui descendent jusqu’aux épaules, à peu près. Généralement, les personnes aux cheveux aussi propres ont une gueule assortie. Une gueule de gentil, vous voyez ? Eh bien pas lui. Ce gars-là a une odeur de mesquinerie et de fourberie qui sent jusqu’ici. Il se fait casser la gueule, et pourtant il sourit sous sa moustache. Mais pas un grand sourire dans le style de celui de Roger autrefois, non non, le petit sourire en coin. Celui qui te fait t’attendre à une contre-attaque des plus viles.
Et pour cause, celui qui lui donne une leçon est beaucoup plus grand et carré que lui. Malgré que celui-qui-aime-se-faire-passer-à-tabac soit assez musclé et sec, il n’en est pas moins beaucoup moins lourd. A vu de bouche, je dirai qu’il mesure dans les un mètre quatre-vingt pour soixante-dix kilos, ce qui en théorie ne lui permet pas de renverser la tendance contre quelqu’un comme le colosse qui se tient devant lui.
Qui plus est, il n’a plus l’air tout jeune, notre bonhomme et a l’air d’en avoir vu pas mal dans sa vie déjà. Alors que fait-il ici à se battre ? Hum ? Son front laisse apparaître des rides, son sourire aussi laisse paraître des marques de vieillesse. Quel âge a-t-il ? 40 ans ? Elles ne sont pas très prononcées, mais elles marquent le début de la fin héhé. Disons qu’il encaisse bien. L’hurluberlu qui lui colle des pains, lui je lui donne vingt ans. Bien plus grand, bien plus fort, bien plu…
Il esquive. Donne un coup de pied dans la rotule de l’autre bonhomme, puis attrape une bouteille et l’éclate sur le haut de son crâne. L’autre gars tombe, il est dans les vapes. Kevan – car c’est ce nom qui résonne dans le bar actuellement – pose son derrière sur un tabouret, la tronche ensanglantée. Il porte une tunique rouge et or avec un soleil bordeaux dans le dos. Il a une épaulette que je suppose en acier et sur la table où il est assis, une lance faisant un peu plus de deux mètres. Je n’ai aucune idée de comment toute cette histoire a commencé, mais il l’avait laissé en vie, et ce même si il avait l’occasion de le finir d’une manière bien plus moche.
Et pour cause, celui qui lui donne une leçon est beaucoup plus grand et carré que lui. Malgré que celui-qui-aime-se-faire-passer-à-tabac soit assez musclé et sec, il n’en est pas moins beaucoup moins lourd. A vu de bouche, je dirai qu’il mesure dans les un mètre quatre-vingt pour soixante-dix kilos, ce qui en théorie ne lui permet pas de renverser la tendance contre quelqu’un comme le colosse qui se tient devant lui.
Qui plus est, il n’a plus l’air tout jeune, notre bonhomme et a l’air d’en avoir vu pas mal dans sa vie déjà. Alors que fait-il ici à se battre ? Hum ? Son front laisse apparaître des rides, son sourire aussi laisse paraître des marques de vieillesse. Quel âge a-t-il ? 40 ans ? Elles ne sont pas très prononcées, mais elles marquent le début de la fin héhé. Disons qu’il encaisse bien. L’hurluberlu qui lui colle des pains, lui je lui donne vingt ans. Bien plus grand, bien plus fort, bien plu…
Il esquive. Donne un coup de pied dans la rotule de l’autre bonhomme, puis attrape une bouteille et l’éclate sur le haut de son crâne. L’autre gars tombe, il est dans les vapes. Kevan – car c’est ce nom qui résonne dans le bar actuellement – pose son derrière sur un tabouret, la tronche ensanglantée. Il porte une tunique rouge et or avec un soleil bordeaux dans le dos. Il a une épaulette que je suppose en acier et sur la table où il est assis, une lance faisant un peu plus de deux mètres. Je n’ai aucune idée de comment toute cette histoire a commencé, mais il l’avait laissé en vie, et ce même si il avait l’occasion de le finir d’une manière bien plus moche.
>> Psychologie
Rusé, Kevan ne pensera jamais qu’un combat est perdu d’avance, il étudiera toujours son adversaire avant et pendant le combat, parce que le résultat d’un duel ne se décide pas en fonction du nombre de combat gagné, de l’expérience ou même de la force brute de chacun, mais il se décide en fonction de qui a été le plus intelligent, à la fois avant et après. Combattre quelqu’un dont la différence de niveau est beaucoup trop grande est stupide, mais si son niveau est un peu au-dessus, là la tendance est renversable. La victoire ne détermine pas tout au long du combat, en effet, même si l’adversaire domine, dans un combat à mort il ne suffit que d’une erreur pour que la lutte s’achève.
Vif d’esprit, ses réflexes accrus lui ont permis de se sortir de bien des situations, non seulement il sait s’adapter en fonction des réactions de ses opposants, mais il a aussi l’intelligence de ne pas se précipiter et de sentir les entourloupes, ne sautant pas sur une occasion trop lisible, trop plaisante à saisir.
Vivant, Helmet aime profiter. Il aime profiter de la vie et de ce qui lui a été donné à sa naissance. Il n’a nul peur de la mort, puisqu’il sait que tout le monde doit mourir. Pour cette raison, il se doit de faire ce dont il a envie, pour ne jamais avoir de regrets. Profitant des fêtes, des combats, des femmes et des hommes et de l’alcool, il aime se dire que si il pouvait remonter dans le temps, il ne le ferait pas, parce qu’il a vécu toutes les journées de sa vie comme il l’entendait. Néanmoins, il croit en la justice et en la vengeance. En effet, s’il vit sa vie comme il l’entend, on pourrait tendre à croire qu’il regretterait ce qui est arrivé. Mais en réalité, la seule chose qu’il regrettera c’est de ne pas avoir ôté la vie, l’honneur et la dignité de la personne qui a provoqué cette tragédie.
Loyal, Kevan est de ceux qui ont la volonté d’inscrire les faits de ceux avec qui ils marchent dans l’histoire. En effet, ses faits d’arme, son histoire sont des travaux dans le but d’allonger le récit de son aventure et de celle de ses compagnons.
Bien que ce ne soit pas le trait le plus apparent lorsqu’on ne le connait pas intimement, l’homme à la lance est humble. Ayant accepté qu’il n’est pas le meilleur et qu’il ne doit sous-estimer personne, il est devenu alors plus apte à reconnaître quelqu’un à sa juste valeur, faisant de lui un stratège hors-pair.
Concidérant les fruits du démon comme de la magie, et que la magie est une arme de faibles, il méprisera et prendra de haut tous ceux qui se basent sur le fruit du démon pour combattre. Aussi, il perdra son sang froid de façon irréversible si il aperçoit quelqu'un utiliser son fruit du démon pour s'attaquer aux faibles, aux désarmés, pour réduire des personnes en esclavage ou pour massacrer des innocents.
Vif d’esprit, ses réflexes accrus lui ont permis de se sortir de bien des situations, non seulement il sait s’adapter en fonction des réactions de ses opposants, mais il a aussi l’intelligence de ne pas se précipiter et de sentir les entourloupes, ne sautant pas sur une occasion trop lisible, trop plaisante à saisir.
Vivant, Helmet aime profiter. Il aime profiter de la vie et de ce qui lui a été donné à sa naissance. Il n’a nul peur de la mort, puisqu’il sait que tout le monde doit mourir. Pour cette raison, il se doit de faire ce dont il a envie, pour ne jamais avoir de regrets. Profitant des fêtes, des combats, des femmes et des hommes et de l’alcool, il aime se dire que si il pouvait remonter dans le temps, il ne le ferait pas, parce qu’il a vécu toutes les journées de sa vie comme il l’entendait. Néanmoins, il croit en la justice et en la vengeance. En effet, s’il vit sa vie comme il l’entend, on pourrait tendre à croire qu’il regretterait ce qui est arrivé. Mais en réalité, la seule chose qu’il regrettera c’est de ne pas avoir ôté la vie, l’honneur et la dignité de la personne qui a provoqué cette tragédie.
Loyal, Kevan est de ceux qui ont la volonté d’inscrire les faits de ceux avec qui ils marchent dans l’histoire. En effet, ses faits d’arme, son histoire sont des travaux dans le but d’allonger le récit de son aventure et de celle de ses compagnons.
Bien que ce ne soit pas le trait le plus apparent lorsqu’on ne le connait pas intimement, l’homme à la lance est humble. Ayant accepté qu’il n’est pas le meilleur et qu’il ne doit sous-estimer personne, il est devenu alors plus apte à reconnaître quelqu’un à sa juste valeur, faisant de lui un stratège hors-pair.
Concidérant les fruits du démon comme de la magie, et que la magie est une arme de faibles, il méprisera et prendra de haut tous ceux qui se basent sur le fruit du démon pour combattre. Aussi, il perdra son sang froid de façon irréversible si il aperçoit quelqu'un utiliser son fruit du démon pour s'attaquer aux faibles, aux désarmés, pour réduire des personnes en esclavage ou pour massacrer des innocents.
>> Biographie
Des cris d’enfants apeurés et de parents dévastés fendaient l’air de la petite île de Gyakusatsu, située sur South Blue. Cette petite île qui semblait tranquille, sauf lorsque celle-ci était prise entre deux feux. En effet, un puissant fruit du démon avait fait son apparition sur cette île, causant la convoitise de bien des pirates. Et si les pirates convoitent quelque chose, il est de convention que la marine ne veut pas qu’ils mettent la main sur ce « quelque chose ».
Jusqu’à ses treize ans, Kevan n’avait pas vécu d’événements bien intéressant. Il a vécu dans une famille modeste avec des idées bien précises. Vivre sur cette petite île loin de tout leur avait appris à profiter de tout sans se soucier des conventions et des normalités. Pour eux, si quelque chose existe, c’est pour être utilisé, et aucun être humain ne peut se permettre d’interdire à un autre être humain de prendre ou d’utiliser quelque chose qui n’est à personne. Un exemple parmi tant d’autre est celui de l’esclavage. Pour les Helmet, tout homme en enchaînant un autre pour en faire son chien, son esclave devrait mourir. Et Kevan a vécu avec cette mentalité. Mais… Si ça c’était arrêté là...
Le printemps de ses treize ans, un garçon de son village était tombé sur un étrange fruit rouge sang, orné de spirales étranges… Celui-ci mourrait d’envie de le manger. Ils décidèrent donc de le ramener chez eux pour déguster leur festin. Arrivé là-bas… Un étranger leur en empêcha, il les avait suivi depuis le fameux lieu où ils avaient trouvé le fruit et les menaça de mort. Evidemment, ce fruit valait une petite fortune, mais pour eux, la véritable question était autour de l’identité de l’olibrius qui se permettait de leur interdire quoi que ce soit… Dans un élan de violence inouï, habité par l’avarice, l’homme se jeta sur les garçons, poussant celui qui comptait le manger avec brutalité. De l’extérieur, on pourrait presque voir uniquement l’homme et le fruit, il n’y avait rien d’autre qui comptait. Juste le fruit, avec un chiffre inscrit dessus. Son prix.
Mais les cris de douleur des garçons avaient alerté le village, et le souci de ce voleur, de ce charognard, c’était qu’il était entré dans une maison qui n’avait qu’une sortie. Il était donc face à un dilemme impossible. Laisser les plusieurs centaines de millions de berrys sur cette table ou fuir et ne plus jamais mettre les pieds ici. Il entendait le bruit des pas affolés se rapprochant de la maison. Il avait de moins en moins de temps pour faire son choix. Et il fit le bon choix. Du moins, le bon choix pour lui. Mais pas pour les habitants de cette île.
Personne ne savait comment il était venu, personne ne savait d’où il était sorti, et personne ne s’était douté qu’il reviendrait. Il avait colporté la rumeur qu’un fruit du démon avait fait son apparition sur une île mystérieuse habité par une population mal armée et inapte à se défendre contre une attaque de grande envergure. Ce qui nous mène au jour des quatorze ans de Kevan.
Trois navires pirates faisaient voile vers la petite île où vivent les Helmet. Ils étaient supposés avide d'argent et de sang par la populace locale. Trois équipages sanguinaires qui prendront bientôt les armes non seulement contre la population de la petite île, mais en plus entre eux. L’île était en panique, mais les trois navires n’arrivaient pas vers la même côte, couvrant ainsi la totalité des possibilités de fuite des habitants de l’île. Tout semblait perdu. Et même si ils leur donnaient le fruit, ils les massacreraient quand même, pillant ainsi leurs cadavres, leurs maisons et violant leurs femmes et filles.
Kevan s’était caché dans un arbre, à quelques cents mètres du village. Il était déjà intelligent. On lui avait dit de se cacher. Mais s’il se cachait dans une maison, il allait se faire attraper lorsqu’il viendrait fouiller et piller. S’il se mettait dans un arbre appartenant au village, il allait finir brûler dans celui-ci. Il se conduisit donc intelligemment en trouvant un endroit reculé duquel il pouvait observer sans être vu et fuir lorsqu’une occasion se présenterait.
Mais les événements prirent une tournure inattendue… En effet, les pirates débarquèrent. En effet, ils se mirent en marche vers le village où le fruit se trouvait. En effet, ils arrivèrent à temps. Mais ils n’arrivèrent pas en criant à mort, ni en tirant des coups de feu, ni en balançant des coups d’épées dans chacun des hurluberlus qu’ils trouvaient sur leur chemin. Non. Ils arrivèrent en paix. Ne criant qu’une chose.
- Donnez nous le fruit du démon et rien ne vous sera fait. Le fruit vaut bien plus que toute la fortune se trouvant sur cette île réunie.
Mais si ils venaient en paix, pourquoi trois navires pour trois équipages différents ? Pourquoi venir en prenant autant de précautions ? Qu’est ce qui leur faisait si peur si ce n’était pas nous et pourquoi venir à autant pour un fruit ? Et bien… Un fruit du démon attire bien des convoitises… Mais encore une fois, là où les pirates veulent faire quelque chose, les marines sont là pour les en empêcher.
Un son sourd se fit entendre. Il se transformait petit à petit en sifflement et son intensité s’accroit à mesure que le temps passait. Tout le monde s’interrogeait sur ce que c’était. Et là… Le toit d’une maison parti en lambeau et un boulet de canon balaya cinq pirates. Sur ce boulet, un insigne. Celui de la marine.
Et ça dégénéra.
Les pirates paniquèrent. Ils commencèrent à tirer dans tous les sens, à l’affût du moindre bruit. Que ce soit des cris de bébés ou un chat renversant une poubelle. Bientôt la marine débarquait, et eux, ils crièrent aux armes. Pour eux les pirates étaient l’ennemi, c’était sûr, mais en attaquant de cette façon, ils ne réalisaient pas ce qu’ils étaient en train de générer. La panique.
Les forbans affolés, craintifs, entreprirent de saisir des civils en guise de bouclier. Criant que si la marine ne rebroussait pas tout de suite chemin, ils entameraient un massacre comme ça n’a jamais été vu sur South Blue. Mais la marine ne plia pas genou. Et c’est ainsi que Kevan vit sa famille et ses amis massacrés sous ses yeux. Non seulement à cause de la négligence et de la stupidité du combat Pirate/Marine mais aussi à cause de la faiblesse de ces dits pirates.
La marine gagna la bataille… Mais forcé de constaté les dégâts qu’ils avaient causé et les vies qu’ils avaient ôté, ils se virent obligé de demander l’avis des hauts placés. Et c’est là que ce fut le déclic. Kevan était à deux doigts de descendre de cet arbre. A deux doigts. Mais les hauts placés du Gouvernement leur ordonnèrent de prendre les survivants en esclave, pour ne pas qu’ils puissent colporter de mauvaises rumeurs. Ceux qui n’étaient pas enclin à la coopération furent tués. Tués. Devant lui. Encore. Il fallut attendre une journée entière pour que la marine lève de camp. Si la faim était insupportable, la déshydratation elle était invivable. S’accrochant à la vie, s’accrochant à son désir de vengeance, Kevan descendit de l’arbre une fois la marine partie. A la fois presque mort et presque vivant, il s’empressa de trouver de la nourriture… Mais le peu qu’il trouva ne pouvait le faire survivre que pendant quelques jours tout au plus, le reste ayant brûlé ou étant contaminé par la mort…
L’odeur de chair brûlé et de cadavre en putréfaction était insoutenable, combien de temps allait-il pouvoir tenir ?
Deux jours passèrent. Plus que la soif ou la faim, la solitude était devenue intolérable. La folie commençait à faire son apparition. Le jeune garçon était devenu paranoïaque, toujours sur ses gardes, sursautant au moindre bruit. Parfois il entendait des voix. Des cris même. Il revoyait la bataille en boucle dans son esprit. Il s'en souvenait parfaitement. Plus que le visage de ses parents. Mais alors qu'il était arrivé à sa limite, alors qu'il commença à crier de toutes ses forces, allant jusqu'à tomber dans les vapes, une ombre fit son apparition au large. Un navire. Un navire sans bannière. Ni voiles noires, ni voiles blanche avec un emblême bleu. Un navire marchand peut être ? Non... Il était bien trop gros et il y avait un équipage bien trop nombreux. Mais, avant que le navire n'ait appareillé, Kevan céda. Ses yeux se fermèrent et sa tête heurta le sol violemment alors qu'il était sur la place centrale.
Il se reveilla sur un navire, quelques jours plus tard. C'était ce navire là. Il y avait du bruit, beaucoup de bruit. L'équipage semblait en perpétuelle activité. Ils étaient prêts à fuir, ils étaient prêts à se battre. Ils étaient prêts à tout. Et Kevan vomit. C'était la première fois qu'il prenait la mer. La sensation était étrange... Il sentait un poids sur son estomac. Et une douleur à la tête. La douleur à la tête pris vite plus d'ampleur que celle qu'il ressentait à son organe de digestion. Sans qu'il ne sache pourquoi, une foule commença à s'accumuler autour de lui. "Il est reveillé !" qu'ils criaient. "C'était une véritable boucherie il parait." qu'ils murmuraient. Il savait de quoi ils parlaient. Il avait peut être l'air faible, mais il pouvait à la fois entendre et comprendre ce qu'il se passait. Il n'essaya pas de se redresser néanmoins. Il savait que ça lui ferait mal. Pourquoi les gens essayent-il toujours de se redresser lorsqu'ils sont blessés ? En quoi cela peut les faire se sentir mieux ? Enfin...
Une grande ombre traversait la foule. Une sorte de brèche se créa autour de lui. Il devait être le haut placé d'ici. Mais le haut placé de quoi ? Un pirate ? Un marine ? Quelque chose d'autre ? Kevan n'avait jamais entendu parlé de quelque chose d'autre. Quelque chose de présent, mais un mouvement étouffé par la marine et souvent assimilé à la piraterie. Mais il n'en était rien.
- Comment te sens tu, gamin ?
Kevan hocha la tête. Parler lui ferait tout autant mal que bouger son corps entier. Il fit une grimace en signe d'interrogation.
- Nous avons appris l'existence du fruit et nous savions qu'un conflit allait avoir lieu. Nous voulions trouver plusieurs survivants pour prouver que le Gouvernement n'est pas ce qu'il prétend. Malheureusement, tu es seul, et tu es un enfant, ce qui ne suffira pas. Si ils apprennent que tu as survécu, il y aura sûrement une prime mise sur ta tête. Je te conseille de faire profil bas. Très bas. Pour cela je peux te proposer mon aide. Nous pouvons te proposer notre aide. Rejoins-nous. Je t'expliquerai qui nous sommes et pour quoi nous nous battons plus tard.
Kevan se remit de ses blessures et rejoignit les rangs de la révolution. Il ne pouvait être envoyé au front qu'après une période d'entrainement longue. D'après ses supérieurs, il était un atout qu'ils ne pouvaient se permettre de perdre. Ainsi, il ne pu se battre pour sa cause qu'à partir de 1622. Où il prit part au conflit de Saint-Uréa, lors de la Guerre des Murailles. Malheureusement, les événements prirent une tournure dramatique pour Helmet.
Aujourd'hui, en 1626, Kevan parcourt East Blue, à la recherche de camarades et de contacts pour rentrer dans les rangs et se battre non plus individuellement mais avec une faction, un groupe, une section peut être. Mais pour cela, il faut se faire connaître.
***
Jusqu’à ses treize ans, Kevan n’avait pas vécu d’événements bien intéressant. Il a vécu dans une famille modeste avec des idées bien précises. Vivre sur cette petite île loin de tout leur avait appris à profiter de tout sans se soucier des conventions et des normalités. Pour eux, si quelque chose existe, c’est pour être utilisé, et aucun être humain ne peut se permettre d’interdire à un autre être humain de prendre ou d’utiliser quelque chose qui n’est à personne. Un exemple parmi tant d’autre est celui de l’esclavage. Pour les Helmet, tout homme en enchaînant un autre pour en faire son chien, son esclave devrait mourir. Et Kevan a vécu avec cette mentalité. Mais… Si ça c’était arrêté là...
Le printemps de ses treize ans, un garçon de son village était tombé sur un étrange fruit rouge sang, orné de spirales étranges… Celui-ci mourrait d’envie de le manger. Ils décidèrent donc de le ramener chez eux pour déguster leur festin. Arrivé là-bas… Un étranger leur en empêcha, il les avait suivi depuis le fameux lieu où ils avaient trouvé le fruit et les menaça de mort. Evidemment, ce fruit valait une petite fortune, mais pour eux, la véritable question était autour de l’identité de l’olibrius qui se permettait de leur interdire quoi que ce soit… Dans un élan de violence inouï, habité par l’avarice, l’homme se jeta sur les garçons, poussant celui qui comptait le manger avec brutalité. De l’extérieur, on pourrait presque voir uniquement l’homme et le fruit, il n’y avait rien d’autre qui comptait. Juste le fruit, avec un chiffre inscrit dessus. Son prix.
Mais les cris de douleur des garçons avaient alerté le village, et le souci de ce voleur, de ce charognard, c’était qu’il était entré dans une maison qui n’avait qu’une sortie. Il était donc face à un dilemme impossible. Laisser les plusieurs centaines de millions de berrys sur cette table ou fuir et ne plus jamais mettre les pieds ici. Il entendait le bruit des pas affolés se rapprochant de la maison. Il avait de moins en moins de temps pour faire son choix. Et il fit le bon choix. Du moins, le bon choix pour lui. Mais pas pour les habitants de cette île.
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Personne ne savait comment il était venu, personne ne savait d’où il était sorti, et personne ne s’était douté qu’il reviendrait. Il avait colporté la rumeur qu’un fruit du démon avait fait son apparition sur une île mystérieuse habité par une population mal armée et inapte à se défendre contre une attaque de grande envergure. Ce qui nous mène au jour des quatorze ans de Kevan.
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Trois navires pirates faisaient voile vers la petite île où vivent les Helmet. Ils étaient supposés avide d'argent et de sang par la populace locale. Trois équipages sanguinaires qui prendront bientôt les armes non seulement contre la population de la petite île, mais en plus entre eux. L’île était en panique, mais les trois navires n’arrivaient pas vers la même côte, couvrant ainsi la totalité des possibilités de fuite des habitants de l’île. Tout semblait perdu. Et même si ils leur donnaient le fruit, ils les massacreraient quand même, pillant ainsi leurs cadavres, leurs maisons et violant leurs femmes et filles.
Kevan s’était caché dans un arbre, à quelques cents mètres du village. Il était déjà intelligent. On lui avait dit de se cacher. Mais s’il se cachait dans une maison, il allait se faire attraper lorsqu’il viendrait fouiller et piller. S’il se mettait dans un arbre appartenant au village, il allait finir brûler dans celui-ci. Il se conduisit donc intelligemment en trouvant un endroit reculé duquel il pouvait observer sans être vu et fuir lorsqu’une occasion se présenterait.
Mais les événements prirent une tournure inattendue… En effet, les pirates débarquèrent. En effet, ils se mirent en marche vers le village où le fruit se trouvait. En effet, ils arrivèrent à temps. Mais ils n’arrivèrent pas en criant à mort, ni en tirant des coups de feu, ni en balançant des coups d’épées dans chacun des hurluberlus qu’ils trouvaient sur leur chemin. Non. Ils arrivèrent en paix. Ne criant qu’une chose.
- Donnez nous le fruit du démon et rien ne vous sera fait. Le fruit vaut bien plus que toute la fortune se trouvant sur cette île réunie.
Mais si ils venaient en paix, pourquoi trois navires pour trois équipages différents ? Pourquoi venir en prenant autant de précautions ? Qu’est ce qui leur faisait si peur si ce n’était pas nous et pourquoi venir à autant pour un fruit ? Et bien… Un fruit du démon attire bien des convoitises… Mais encore une fois, là où les pirates veulent faire quelque chose, les marines sont là pour les en empêcher.
Un son sourd se fit entendre. Il se transformait petit à petit en sifflement et son intensité s’accroit à mesure que le temps passait. Tout le monde s’interrogeait sur ce que c’était. Et là… Le toit d’une maison parti en lambeau et un boulet de canon balaya cinq pirates. Sur ce boulet, un insigne. Celui de la marine.
Et ça dégénéra.
Les pirates paniquèrent. Ils commencèrent à tirer dans tous les sens, à l’affût du moindre bruit. Que ce soit des cris de bébés ou un chat renversant une poubelle. Bientôt la marine débarquait, et eux, ils crièrent aux armes. Pour eux les pirates étaient l’ennemi, c’était sûr, mais en attaquant de cette façon, ils ne réalisaient pas ce qu’ils étaient en train de générer. La panique.
Les forbans affolés, craintifs, entreprirent de saisir des civils en guise de bouclier. Criant que si la marine ne rebroussait pas tout de suite chemin, ils entameraient un massacre comme ça n’a jamais été vu sur South Blue. Mais la marine ne plia pas genou. Et c’est ainsi que Kevan vit sa famille et ses amis massacrés sous ses yeux. Non seulement à cause de la négligence et de la stupidité du combat Pirate/Marine mais aussi à cause de la faiblesse de ces dits pirates.
La marine gagna la bataille… Mais forcé de constaté les dégâts qu’ils avaient causé et les vies qu’ils avaient ôté, ils se virent obligé de demander l’avis des hauts placés. Et c’est là que ce fut le déclic. Kevan était à deux doigts de descendre de cet arbre. A deux doigts. Mais les hauts placés du Gouvernement leur ordonnèrent de prendre les survivants en esclave, pour ne pas qu’ils puissent colporter de mauvaises rumeurs. Ceux qui n’étaient pas enclin à la coopération furent tués. Tués. Devant lui. Encore. Il fallut attendre une journée entière pour que la marine lève de camp. Si la faim était insupportable, la déshydratation elle était invivable. S’accrochant à la vie, s’accrochant à son désir de vengeance, Kevan descendit de l’arbre une fois la marine partie. A la fois presque mort et presque vivant, il s’empressa de trouver de la nourriture… Mais le peu qu’il trouva ne pouvait le faire survivre que pendant quelques jours tout au plus, le reste ayant brûlé ou étant contaminé par la mort…
L’odeur de chair brûlé et de cadavre en putréfaction était insoutenable, combien de temps allait-il pouvoir tenir ?
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Deux jours passèrent. Plus que la soif ou la faim, la solitude était devenue intolérable. La folie commençait à faire son apparition. Le jeune garçon était devenu paranoïaque, toujours sur ses gardes, sursautant au moindre bruit. Parfois il entendait des voix. Des cris même. Il revoyait la bataille en boucle dans son esprit. Il s'en souvenait parfaitement. Plus que le visage de ses parents. Mais alors qu'il était arrivé à sa limite, alors qu'il commença à crier de toutes ses forces, allant jusqu'à tomber dans les vapes, une ombre fit son apparition au large. Un navire. Un navire sans bannière. Ni voiles noires, ni voiles blanche avec un emblême bleu. Un navire marchand peut être ? Non... Il était bien trop gros et il y avait un équipage bien trop nombreux. Mais, avant que le navire n'ait appareillé, Kevan céda. Ses yeux se fermèrent et sa tête heurta le sol violemment alors qu'il était sur la place centrale.
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Il se reveilla sur un navire, quelques jours plus tard. C'était ce navire là. Il y avait du bruit, beaucoup de bruit. L'équipage semblait en perpétuelle activité. Ils étaient prêts à fuir, ils étaient prêts à se battre. Ils étaient prêts à tout. Et Kevan vomit. C'était la première fois qu'il prenait la mer. La sensation était étrange... Il sentait un poids sur son estomac. Et une douleur à la tête. La douleur à la tête pris vite plus d'ampleur que celle qu'il ressentait à son organe de digestion. Sans qu'il ne sache pourquoi, une foule commença à s'accumuler autour de lui. "Il est reveillé !" qu'ils criaient. "C'était une véritable boucherie il parait." qu'ils murmuraient. Il savait de quoi ils parlaient. Il avait peut être l'air faible, mais il pouvait à la fois entendre et comprendre ce qu'il se passait. Il n'essaya pas de se redresser néanmoins. Il savait que ça lui ferait mal. Pourquoi les gens essayent-il toujours de se redresser lorsqu'ils sont blessés ? En quoi cela peut les faire se sentir mieux ? Enfin...
Une grande ombre traversait la foule. Une sorte de brèche se créa autour de lui. Il devait être le haut placé d'ici. Mais le haut placé de quoi ? Un pirate ? Un marine ? Quelque chose d'autre ? Kevan n'avait jamais entendu parlé de quelque chose d'autre. Quelque chose de présent, mais un mouvement étouffé par la marine et souvent assimilé à la piraterie. Mais il n'en était rien.
- Comment te sens tu, gamin ?
Kevan hocha la tête. Parler lui ferait tout autant mal que bouger son corps entier. Il fit une grimace en signe d'interrogation.
- Nous avons appris l'existence du fruit et nous savions qu'un conflit allait avoir lieu. Nous voulions trouver plusieurs survivants pour prouver que le Gouvernement n'est pas ce qu'il prétend. Malheureusement, tu es seul, et tu es un enfant, ce qui ne suffira pas. Si ils apprennent que tu as survécu, il y aura sûrement une prime mise sur ta tête. Je te conseille de faire profil bas. Très bas. Pour cela je peux te proposer mon aide. Nous pouvons te proposer notre aide. Rejoins-nous. Je t'expliquerai qui nous sommes et pour quoi nous nous battons plus tard.
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Kevan se remit de ses blessures et rejoignit les rangs de la révolution. Il ne pouvait être envoyé au front qu'après une période d'entrainement longue. D'après ses supérieurs, il était un atout qu'ils ne pouvaient se permettre de perdre. Ainsi, il ne pu se battre pour sa cause qu'à partir de 1622. Où il prit part au conflit de Saint-Uréa, lors de la Guerre des Murailles. Malheureusement, les événements prirent une tournure dramatique pour Helmet.
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Aujourd'hui, en 1626, Kevan parcourt East Blue, à la recherche de camarades et de contacts pour rentrer dans les rangs et se battre non plus individuellement mais avec une faction, un groupe, une section peut être. Mais pour cela, il faut se faire connaître.
>> Test RP
- Vous êtes sérieux ? On va vraiment faire ça ?
- Si vous vous en tenez au plan, tout se passera bien.
- Quel plan ? C’est un plan ça ? C’est un quart de plan, ça, donnes moi un vrai plan et là on pourra parler.
- Un quart de plan ? Un quart de plan c’est déjà bien assez. Regarde-les, regarde ce qu’ils vivent, on les libère, et puis c’est tout.
- On les libère et puis après quoi, tu veux dire !
- Après, on verra. Vous verrez, on verra.
- J’veux vivre, pas voir.
- Vous verrez, on vivra.
Eclairé faiblement par la petite flamme émanant de la bougie précédemment allumée, trois hommes discutaient. L'un avait une voix grasse, qui portait et était chauve. Les deux autres semblaient frères. Ils étaient jeunes et semblait apeuré à l'idée de l'opération. Ils étaient entourés d’une dizaine d’hommes, sans doute moins important. La pression était palpable dans la petite pièce où ils se trouvaient. En effet, la ville dans laquelle ils se trouvaient employait secrètement des esclaves pour la construction d’une statue à l’effigie du Maire. Apparemment, il avait graissé la bonne pâte pour récupérer le contenu d’un navire se dirigeant vers Tequila Wolf. Ils étaient habillés en travailleur, pour ne pas insuffler un vent de révolte aux habitants du coin, mais la petite équipe dont nous parlions précédemment n’est nullement constitué d’habitants. Ils n’étaient pas dupes. Surveillant depuis un moment les navires qui se dirigeaient vers Tequila Wolf, ils avaient suivi le navire qui s’était émancipé de son chemin d’origine.
- Bon, on est parti.
Et il souffla sur la flamme, faisant disparaître dans l’ombre le petit groupe d’hommes qu’ils étaient.
Ressortant maintenant d’un bâtiment abandonné qui semblait être vieux comme le monde, notre petite équipe avance avec motivation vers la ville, que l’on pouvait voir de là où ils étaient. La ville se propageait le long d’une colline. En haut de celle-ci, un corps de pierre commençait à prendre forme.
En face de la dite statue, l’hôtel de ville arborait un magnifique drapeau. Celui de la marine. Néanmoins, ce n’était que pour éloigner les indésirables, car après avoir surveillé les allées et venues des navires sur l’île depuis plusieurs semaines, ils n’avaient pu voir aucun soldat de la marine.
Le reflet du soleil sur la lune éclairait assez la petite ville de Yoldou Hills pour permettre aux gens de mettre un pied devant l’autre sans se vautrer, mais elle ne permettait pas à ces mêmes gens de pouvoir se rendre compte qu’un petit groupement d’homme se déplaçait silencieusement, se faisant un chemin droit vers l’endroit où des esclaves étaient supposés détenus : les sous-sols de l’Hôtel de Ville.
- C'est quoi ce bordel ?
Sur l'Hôtel de Ville, là, en haut. Il y avait eu erreur, bouderie, brouille, brouillerie, désaccord, désunion, discorde, dissension, dissonance, divergence, fâcherie, mésintelligence, trouble, zizanie. Rien d'harmonique. Ils avaient confié la charge de surveiller les travaux et l'hôtel de ville au court sur pâte qui ne se ferait jamais suspecter. Jean Luc, qu'il s'appelait. Et le pauvre Jean Luc. Il était dyslexique. Et il avait rapporté que ce drapeau était un drapeau de la marine. Tout le monde l'avait cru, bien évidemment, parce qu'il était indubitable qu'il leur avait caché son problème. Mais il fallait avouer que la confusion était aisée à faire.
- Désolé...
- Pas de problème, on continue comme prévu.
Kevan était à l'arrière, de ceux qui obéissaient aux ordres. Il n'aimait pas être en charge, porter autant de responsabilité sur ses épaules ne lui permettrait pas de profiter pleinement de ce que la vie lui offre. Même si cela aiderait à inscrire dans les livres ses actions et ceux avec qui il les réalisait. Les hommes commençaient à douter, que ce soit à l'arrière ou à l'avant. Le leader de l'opération avait en effet monté ceci de la pire façon qui soit, c'est à dire en ne perdant pas de vue l'objectif, qui était de libérer les esclaves de l'île, mais en perdant de vue le fait que, oui, si ils ne les sortaient pas vivant de là, tout aura été inutile. Mais Kevan se taisait. Il avait confiance en ce gars là. Il en avait fait de belles avant.
Enfin. Ils étaient arrivés aux portes de l'Hôtel de Ville. Il n'y avait personne. Pas de gardes, pas de soldats de l'Irmane. Le responsable laissa échapper un rire fier. Pour lui, il avait un coup d'avance. Pour lui, l'effet de surprise était bel et bien là. Sur cela, il avait raison.
Le bâtiment était divisé en quatre partie. Un étage qui devait servir de bureau et de salle de réunion. Le rez-de-chaussée qui devait servir d'accueil pour les habitants et un sous-sol, dans lequel étaient séquestrés les esclaves. Une petite grille donnait un accès direct à la partie intéressante du bâtiment. Mais Kevan était curieux. Il suivait les ordres, certes, mais pas à la lettre et savait se poser des questions et remettre en question.
- Il sert à quoi, le bâtiment qu'il y a derrière la Mairie ?
- Sûrement là où ils rangent les outils des travailleurs.
- Il faudrait sûrement laisser des gens ici pour guetter, non ?
- Non, on n'est pas assez pour se permettre ça.
Mouais. Tant pis. Mais le mauvais pressentiment était bel et bien présent à l'intérieur de Helmet. Néanmoins il descendit tout de même avec eux. En bas, derrière des barreaux, ils étaient là, tous. Une quarantaine, peut être. Voire moins. C'était des barreaux en bois. Pas très lourde, la sécurité ici. Un sabreur trancha les poutres qui séparait encore les enchaînés de la liberté.
- Maintenant, faut y aller.
C'était la phase finale. Fallait se casser. Pressant tout le monde, les partisans de la révolutions commençaient à être rassuré et fier de leur exploit. Mais certains n'étaient pas convaincus. Ils avaient décidé de ne pas sortir par la grille, craignant que si ne serait ce qu'un petit groupe de personnes les attendait, ils pouvaient se faire tuer avec une aisance monstrueuse si ils passaient tous par un chemin aussi étroit. Le leader leur ordonna donc de passer par ce qu'il appelait la salle à outils. Couloirs après couloirs, les interrogations de Kevan se multipliaient. *Pourquoi n'y a-t-il personne ?*, *Lorsque l'on a des esclaves, on se doit de se protéger en cas de rébellion ou d'évasion, non ?* Il partagea tout ça avec le meneur, mais il était borné et fermé d'esprit. Arrivé dans la "salle à outils", le lieu était vide. Il n'y avait n'y outil, ni arme, ni âme qui y vivait. Pourtant, il y avait des lits, des pierres à aiguiser et de la poudre. Qu'est ce que c'était que ce lieu ? Ils n'en avaient aucune idée et décidèrent de poursuivre leur route. Enfin sorti du bâtiment, ils se dirigèrent vers la grande place, contraint de la traverser pour retourner au port. Mais... L'effet de surprise était là. Seulement, ce n'était pas eux qui l'étaient, mais bien les Révolutionnaires. Devant eux, quatre vingt hommes armés jusqu'aux dents et entraînés. Rien contre quoi ils pouvaient se battre avec quinze hommes entraînés et trente personnes fatigués et faibles.
- Forêt ?
- Forêt.
- Sérieux ?
- Sérieux.
Passer par la forêt ne les mèneraient pas jusqu'au port. Loin de là. Mais ils pourraient s'y cacher et tenter d'avoir un par un tous ces hurluberlus de mercenaires qui leur avaient tendus un piège. Xari, le leader, mena la course vers l'espace vert qui s'étendait sur cette partie de la colline.
Cette fois, Kevan était pour. Il n'y avait pas d'autres options. Quand bien même tout cela aurait pu être évité sur le meneur n'avait pas été aussi têtu, il n'était pas dans ses habitudes de regarder derrière lui si il n'y avait pas eu de dégâts, de blessés ou de morts. En effet, tout cela est arrivé très vite. Il n'a pas fallut longtemps pour que les révolutionnaires et les esclaves déchaînés ne courent dans l'autre sens. Ne laissant même pas le temps aux mercenaires de réagir. Semblerait que la peur de la mort soit un bon moteur.
Néanmoins, ce fut dans la panique la plus totale que les révolutionnaires et les esclaves apeurés se dirigeaient vers... Ils ne savaient même pas où ils allaient, en fait. Pas du tout. Rien. Cela commençait à agacer certaines personnes. Certains parlaient de se rendre, d'autres de laisser les esclaves là. Certains voulaient se battre et étaient prêts à en découdre. Mais aucun d'entre eux n'avaient la bonne solution. Mais lorsqu'ils entendirent le fleuve au loin, à travers les buissons et les arbres, leur motivation s'exclama à travers leurs cris de joie. Ils se mirent à courir plus vite. Beaucoup plus vite. Pour eux le fleuve était synonyme de océan. Mais ils ne réalisaient pas à quel point remonter un fleuve était dangereux... Le courant était fort. Beaucoup trop fort. Kevan se contentait toujours de suivre Xari pour le moment. Tout en observant ce qui l'entourait et en admirant le paysage de nuit. Il profitait de chaque instant. Bon ou mauvais. Sans commenter. En gardant tout pour lui. Il savait rester à sa place.
Arrivé au fleuve, ils commencèrent à se demander comment ils allaient s'y prendre pour rejoindre la mer, en considérant le fait que les esclaves ne pouvaient pas remonter le fleuve. Le débat commença. Deux camps commencèrent à se former. Ceux qui voulaient abandonner les personnes qu'ils venaient de libérer et ceux qui voulaient remonter le long du fleuve à pied dans l'espoir de trouver un navire ou quelque chose pour les aider. Bien évidemment, ils firent le bon choix. Mais cela atteignit le moral des troupes. Démotivés, découragés, le pas lent et lourd, ils continuaient de marmonner, de jurer et d'affirmer que ce n'était pas le bon choix.
Jusqu'à ce qu'ils aperçurent un voilier.
Ils se mirent encore à courir comme si leur vie en dépendait jusqu'au navire. Sauf que cette fois, leur joie fut de courte durée. Kevan était parmi ceux qui étaient en joie. Cette fois il s'était laissé aller, car jusque là rien n'indiquait qu'il allait pouvoir sortir la totalité des esclaves vivant de cette île. Rien. Mais. Là encore, ce fut une joie de courte durée. C'était un voilier, certes. Mais un tout petit voilier. Un TOUT petit voilier. Un voilier qui pourrait sauver la plupart des révolutionnaires - et encore - mais aucun esclaves.
- On les laisse là. Tant pis.
- Pour quoi vous battez vous ? Pour vous ou pour le peuple ?
- Si nous mourrons, en quoi pourrons nous aider le peuple ?
- Si nous mourrons, nous leur permettons de vivre.
- Et après, ils vont se faire capturer encore une fois puisqu'ils seront en mer et sans défense.
- Maintenant, arrêtez. Tous.
Là il craqua. Rester à sa place n'était bien qu'un temps. Au bout d'un moment, si le système ne marche plus...
- Cette opération a été monté de façon bancale et a été menée de façon bancale. Être le meneur d'une manœuvre ne veut pas dire qu'il ne faut pas écouter ses camarades si ils font une remarque intelligente. Vous avez sous-estimé les esclavagistes de cette île et maintenant nous en payons le prix, mais si nous les laissons se faire capturer encore une fois, ils seront battus, certains seront exécutés, ce qui ne serait sans doute pas arrivé si nous n'étions pas intervenus. Maintenant comment nous sentirons nous en nous disant ça si nous les abandonnons à leur sort ? Assumez le fait que vous avez merdés. Assumez le fait que tout cela manquait de préparation. Assumez le fait que c'était une erreur de tenter quoi que ce soit ans ces conditions, car le but de l'opération était de les sauver et de les garder vivant, non pas de les condamner à mort.
- Il a raison, il faut se rendre. La sanction sera moins lourdes pour eux et pour nous.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ce que j'ai dit c'est pourquoi ne pas réfléchir et avoir un plan qui tient la route, cette fois. Par exemple... Lâcher le navire pour faire diversion et rejoindre le port pendant qu'ils nous poursuivent en suivant le fleuve ?
- Et si il y en a encore là-haut ?
- Si il y en a encore, ils seront forcément moins nombreux, et peut être que nous pourrons les combattre.
Le meneur hocha la tête. Le plan de Kevan lui semblait réalisable. Il agissait de telle manière que l'on pourrait croire que c'était un professionnel des plans. Un génie. Un stratège. Quelqu'un d'intelligent. Mais cela devait être la première fois qu'il gérait une opération comme celle-ci. Les deux jeunes frères s’empressèrent donc de lever l'ancre du voilier, puis de redescendre sur la terre ferme. Kevan pressa le groupement qui était en train de fixer avec insistance et tristesse le voilier qui s'éloignait. La fatigue et la peur jouaient tous les deux. Mais il n'y avait pas le temps pour cela. Helmet le savait. Cette fois, il était en tête du mouvement. Il menait les hommes, femmes et enfants en ne prenant pas la même voie que pour venir. Ils divergent un peu du chemin pour converger vers la place de la Mairie et enfin prendre le chemin le plus court et le moins dangereux vers le port.
Sauf que... Les mercenaires avaient été payé cher parce qu'ils étaient compétent et, lors de leur poursuite, ils avaient dispatché des hommes dans la forêt, tout en envoyant le plus gros des troupes vers le fleuve. Eux, poursuivaient le voilier. Mais la dizaine d'homme qui les attendaient dans la forêt eux étaient toujours là. Et à la grande surprise générale, ils ouvrirent le feu sans sommation, tuant un enfant, une femme, un révolutionnaire et trois hommes esclaves... Dans une hâte jamais vu en cette journée, ils coururent. Les esclaves mirent leurs dernières ressources dans cet effort tandis que les révolutionnaires tentaient de riposter, mais les tireurs étaient cachés, et la nuit était sombre. L'esprit terrifié et fatigué, ils atteignirent enfin la place et n'avait plus qu'une ligne droite à parcourir. Mais certains esclaves décidèrent de rester. Ceux-ci préféraient ne rien tenter et rester en vie que d'avoir la chance d'être libre mais en ayant la possibilité de mourir sur le chemin.
Arrivé au port, les révolutionnaires avaient perdu quatre hommes et il ne restait plus que dix huit esclaves sur les trente trois qu'ils avaient libérés.
La Révolution manquait d'organisation, et il était temps que cela change.
- Si vous vous en tenez au plan, tout se passera bien.
- Quel plan ? C’est un plan ça ? C’est un quart de plan, ça, donnes moi un vrai plan et là on pourra parler.
- Un quart de plan ? Un quart de plan c’est déjà bien assez. Regarde-les, regarde ce qu’ils vivent, on les libère, et puis c’est tout.
- On les libère et puis après quoi, tu veux dire !
- Après, on verra. Vous verrez, on verra.
- J’veux vivre, pas voir.
- Vous verrez, on vivra.
Eclairé faiblement par la petite flamme émanant de la bougie précédemment allumée, trois hommes discutaient. L'un avait une voix grasse, qui portait et était chauve. Les deux autres semblaient frères. Ils étaient jeunes et semblait apeuré à l'idée de l'opération. Ils étaient entourés d’une dizaine d’hommes, sans doute moins important. La pression était palpable dans la petite pièce où ils se trouvaient. En effet, la ville dans laquelle ils se trouvaient employait secrètement des esclaves pour la construction d’une statue à l’effigie du Maire. Apparemment, il avait graissé la bonne pâte pour récupérer le contenu d’un navire se dirigeant vers Tequila Wolf. Ils étaient habillés en travailleur, pour ne pas insuffler un vent de révolte aux habitants du coin, mais la petite équipe dont nous parlions précédemment n’est nullement constitué d’habitants. Ils n’étaient pas dupes. Surveillant depuis un moment les navires qui se dirigeaient vers Tequila Wolf, ils avaient suivi le navire qui s’était émancipé de son chemin d’origine.
- Bon, on est parti.
Et il souffla sur la flamme, faisant disparaître dans l’ombre le petit groupe d’hommes qu’ils étaient.
Ressortant maintenant d’un bâtiment abandonné qui semblait être vieux comme le monde, notre petite équipe avance avec motivation vers la ville, que l’on pouvait voir de là où ils étaient. La ville se propageait le long d’une colline. En haut de celle-ci, un corps de pierre commençait à prendre forme.
En face de la dite statue, l’hôtel de ville arborait un magnifique drapeau. Celui de la marine. Néanmoins, ce n’était que pour éloigner les indésirables, car après avoir surveillé les allées et venues des navires sur l’île depuis plusieurs semaines, ils n’avaient pu voir aucun soldat de la marine.
Le reflet du soleil sur la lune éclairait assez la petite ville de Yoldou Hills pour permettre aux gens de mettre un pied devant l’autre sans se vautrer, mais elle ne permettait pas à ces mêmes gens de pouvoir se rendre compte qu’un petit groupement d’homme se déplaçait silencieusement, se faisant un chemin droit vers l’endroit où des esclaves étaient supposés détenus : les sous-sols de l’Hôtel de Ville.
- C'est quoi ce bordel ?
Sur l'Hôtel de Ville, là, en haut. Il y avait eu erreur, bouderie, brouille, brouillerie, désaccord, désunion, discorde, dissension, dissonance, divergence, fâcherie, mésintelligence, trouble, zizanie. Rien d'harmonique. Ils avaient confié la charge de surveiller les travaux et l'hôtel de ville au court sur pâte qui ne se ferait jamais suspecter. Jean Luc, qu'il s'appelait. Et le pauvre Jean Luc. Il était dyslexique. Et il avait rapporté que ce drapeau était un drapeau de la marine. Tout le monde l'avait cru, bien évidemment, parce qu'il était indubitable qu'il leur avait caché son problème. Mais il fallait avouer que la confusion était aisée à faire.
- Désolé...
- Pas de problème, on continue comme prévu.
Kevan était à l'arrière, de ceux qui obéissaient aux ordres. Il n'aimait pas être en charge, porter autant de responsabilité sur ses épaules ne lui permettrait pas de profiter pleinement de ce que la vie lui offre. Même si cela aiderait à inscrire dans les livres ses actions et ceux avec qui il les réalisait. Les hommes commençaient à douter, que ce soit à l'arrière ou à l'avant. Le leader de l'opération avait en effet monté ceci de la pire façon qui soit, c'est à dire en ne perdant pas de vue l'objectif, qui était de libérer les esclaves de l'île, mais en perdant de vue le fait que, oui, si ils ne les sortaient pas vivant de là, tout aura été inutile. Mais Kevan se taisait. Il avait confiance en ce gars là. Il en avait fait de belles avant.
Enfin. Ils étaient arrivés aux portes de l'Hôtel de Ville. Il n'y avait personne. Pas de gardes, pas de soldats de l'Irmane. Le responsable laissa échapper un rire fier. Pour lui, il avait un coup d'avance. Pour lui, l'effet de surprise était bel et bien là. Sur cela, il avait raison.
Le bâtiment était divisé en quatre partie. Un étage qui devait servir de bureau et de salle de réunion. Le rez-de-chaussée qui devait servir d'accueil pour les habitants et un sous-sol, dans lequel étaient séquestrés les esclaves. Une petite grille donnait un accès direct à la partie intéressante du bâtiment. Mais Kevan était curieux. Il suivait les ordres, certes, mais pas à la lettre et savait se poser des questions et remettre en question.
- Il sert à quoi, le bâtiment qu'il y a derrière la Mairie ?
- Sûrement là où ils rangent les outils des travailleurs.
- Il faudrait sûrement laisser des gens ici pour guetter, non ?
- Non, on n'est pas assez pour se permettre ça.
Mouais. Tant pis. Mais le mauvais pressentiment était bel et bien présent à l'intérieur de Helmet. Néanmoins il descendit tout de même avec eux. En bas, derrière des barreaux, ils étaient là, tous. Une quarantaine, peut être. Voire moins. C'était des barreaux en bois. Pas très lourde, la sécurité ici. Un sabreur trancha les poutres qui séparait encore les enchaînés de la liberté.
- Maintenant, faut y aller.
C'était la phase finale. Fallait se casser. Pressant tout le monde, les partisans de la révolutions commençaient à être rassuré et fier de leur exploit. Mais certains n'étaient pas convaincus. Ils avaient décidé de ne pas sortir par la grille, craignant que si ne serait ce qu'un petit groupe de personnes les attendait, ils pouvaient se faire tuer avec une aisance monstrueuse si ils passaient tous par un chemin aussi étroit. Le leader leur ordonna donc de passer par ce qu'il appelait la salle à outils. Couloirs après couloirs, les interrogations de Kevan se multipliaient. *Pourquoi n'y a-t-il personne ?*, *Lorsque l'on a des esclaves, on se doit de se protéger en cas de rébellion ou d'évasion, non ?* Il partagea tout ça avec le meneur, mais il était borné et fermé d'esprit. Arrivé dans la "salle à outils", le lieu était vide. Il n'y avait n'y outil, ni arme, ni âme qui y vivait. Pourtant, il y avait des lits, des pierres à aiguiser et de la poudre. Qu'est ce que c'était que ce lieu ? Ils n'en avaient aucune idée et décidèrent de poursuivre leur route. Enfin sorti du bâtiment, ils se dirigèrent vers la grande place, contraint de la traverser pour retourner au port. Mais... L'effet de surprise était là. Seulement, ce n'était pas eux qui l'étaient, mais bien les Révolutionnaires. Devant eux, quatre vingt hommes armés jusqu'aux dents et entraînés. Rien contre quoi ils pouvaient se battre avec quinze hommes entraînés et trente personnes fatigués et faibles.
- Forêt ?
- Forêt.
- Sérieux ?
- Sérieux.
Passer par la forêt ne les mèneraient pas jusqu'au port. Loin de là. Mais ils pourraient s'y cacher et tenter d'avoir un par un tous ces hurluberlus de mercenaires qui leur avaient tendus un piège. Xari, le leader, mena la course vers l'espace vert qui s'étendait sur cette partie de la colline.
Cette fois, Kevan était pour. Il n'y avait pas d'autres options. Quand bien même tout cela aurait pu être évité sur le meneur n'avait pas été aussi têtu, il n'était pas dans ses habitudes de regarder derrière lui si il n'y avait pas eu de dégâts, de blessés ou de morts. En effet, tout cela est arrivé très vite. Il n'a pas fallut longtemps pour que les révolutionnaires et les esclaves déchaînés ne courent dans l'autre sens. Ne laissant même pas le temps aux mercenaires de réagir. Semblerait que la peur de la mort soit un bon moteur.
Néanmoins, ce fut dans la panique la plus totale que les révolutionnaires et les esclaves apeurés se dirigeaient vers... Ils ne savaient même pas où ils allaient, en fait. Pas du tout. Rien. Cela commençait à agacer certaines personnes. Certains parlaient de se rendre, d'autres de laisser les esclaves là. Certains voulaient se battre et étaient prêts à en découdre. Mais aucun d'entre eux n'avaient la bonne solution. Mais lorsqu'ils entendirent le fleuve au loin, à travers les buissons et les arbres, leur motivation s'exclama à travers leurs cris de joie. Ils se mirent à courir plus vite. Beaucoup plus vite. Pour eux le fleuve était synonyme de océan. Mais ils ne réalisaient pas à quel point remonter un fleuve était dangereux... Le courant était fort. Beaucoup trop fort. Kevan se contentait toujours de suivre Xari pour le moment. Tout en observant ce qui l'entourait et en admirant le paysage de nuit. Il profitait de chaque instant. Bon ou mauvais. Sans commenter. En gardant tout pour lui. Il savait rester à sa place.
Arrivé au fleuve, ils commencèrent à se demander comment ils allaient s'y prendre pour rejoindre la mer, en considérant le fait que les esclaves ne pouvaient pas remonter le fleuve. Le débat commença. Deux camps commencèrent à se former. Ceux qui voulaient abandonner les personnes qu'ils venaient de libérer et ceux qui voulaient remonter le long du fleuve à pied dans l'espoir de trouver un navire ou quelque chose pour les aider. Bien évidemment, ils firent le bon choix. Mais cela atteignit le moral des troupes. Démotivés, découragés, le pas lent et lourd, ils continuaient de marmonner, de jurer et d'affirmer que ce n'était pas le bon choix.
Jusqu'à ce qu'ils aperçurent un voilier.
Ils se mirent encore à courir comme si leur vie en dépendait jusqu'au navire. Sauf que cette fois, leur joie fut de courte durée. Kevan était parmi ceux qui étaient en joie. Cette fois il s'était laissé aller, car jusque là rien n'indiquait qu'il allait pouvoir sortir la totalité des esclaves vivant de cette île. Rien. Mais. Là encore, ce fut une joie de courte durée. C'était un voilier, certes. Mais un tout petit voilier. Un TOUT petit voilier. Un voilier qui pourrait sauver la plupart des révolutionnaires - et encore - mais aucun esclaves.
- On les laisse là. Tant pis.
- Pour quoi vous battez vous ? Pour vous ou pour le peuple ?
- Si nous mourrons, en quoi pourrons nous aider le peuple ?
- Si nous mourrons, nous leur permettons de vivre.
- Et après, ils vont se faire capturer encore une fois puisqu'ils seront en mer et sans défense.
- Maintenant, arrêtez. Tous.
Là il craqua. Rester à sa place n'était bien qu'un temps. Au bout d'un moment, si le système ne marche plus...
- Cette opération a été monté de façon bancale et a été menée de façon bancale. Être le meneur d'une manœuvre ne veut pas dire qu'il ne faut pas écouter ses camarades si ils font une remarque intelligente. Vous avez sous-estimé les esclavagistes de cette île et maintenant nous en payons le prix, mais si nous les laissons se faire capturer encore une fois, ils seront battus, certains seront exécutés, ce qui ne serait sans doute pas arrivé si nous n'étions pas intervenus. Maintenant comment nous sentirons nous en nous disant ça si nous les abandonnons à leur sort ? Assumez le fait que vous avez merdés. Assumez le fait que tout cela manquait de préparation. Assumez le fait que c'était une erreur de tenter quoi que ce soit ans ces conditions, car le but de l'opération était de les sauver et de les garder vivant, non pas de les condamner à mort.
- Il a raison, il faut se rendre. La sanction sera moins lourdes pour eux et pour nous.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ce que j'ai dit c'est pourquoi ne pas réfléchir et avoir un plan qui tient la route, cette fois. Par exemple... Lâcher le navire pour faire diversion et rejoindre le port pendant qu'ils nous poursuivent en suivant le fleuve ?
- Et si il y en a encore là-haut ?
- Si il y en a encore, ils seront forcément moins nombreux, et peut être que nous pourrons les combattre.
Le meneur hocha la tête. Le plan de Kevan lui semblait réalisable. Il agissait de telle manière que l'on pourrait croire que c'était un professionnel des plans. Un génie. Un stratège. Quelqu'un d'intelligent. Mais cela devait être la première fois qu'il gérait une opération comme celle-ci. Les deux jeunes frères s’empressèrent donc de lever l'ancre du voilier, puis de redescendre sur la terre ferme. Kevan pressa le groupement qui était en train de fixer avec insistance et tristesse le voilier qui s'éloignait. La fatigue et la peur jouaient tous les deux. Mais il n'y avait pas le temps pour cela. Helmet le savait. Cette fois, il était en tête du mouvement. Il menait les hommes, femmes et enfants en ne prenant pas la même voie que pour venir. Ils divergent un peu du chemin pour converger vers la place de la Mairie et enfin prendre le chemin le plus court et le moins dangereux vers le port.
Sauf que... Les mercenaires avaient été payé cher parce qu'ils étaient compétent et, lors de leur poursuite, ils avaient dispatché des hommes dans la forêt, tout en envoyant le plus gros des troupes vers le fleuve. Eux, poursuivaient le voilier. Mais la dizaine d'homme qui les attendaient dans la forêt eux étaient toujours là. Et à la grande surprise générale, ils ouvrirent le feu sans sommation, tuant un enfant, une femme, un révolutionnaire et trois hommes esclaves... Dans une hâte jamais vu en cette journée, ils coururent. Les esclaves mirent leurs dernières ressources dans cet effort tandis que les révolutionnaires tentaient de riposter, mais les tireurs étaient cachés, et la nuit était sombre. L'esprit terrifié et fatigué, ils atteignirent enfin la place et n'avait plus qu'une ligne droite à parcourir. Mais certains esclaves décidèrent de rester. Ceux-ci préféraient ne rien tenter et rester en vie que d'avoir la chance d'être libre mais en ayant la possibilité de mourir sur le chemin.
Arrivé au port, les révolutionnaires avaient perdu quatre hommes et il ne restait plus que dix huit esclaves sur les trente trois qu'ils avaient libérés.
La Révolution manquait d'organisation, et il était temps que cela change.
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Informations IRL
Prénom : Erwin
Age : 17 Berrys
Aime :
N'aime pas :
Personnage préféré de One Piece : "Captain" Kidd
Caractère :
Fait du RP depuis : 4 ans, plus ou moins grosses pauses
Disponibilité approximative : 5/7
Comment avez-vous connu le forum ? Mwah.
Prénom : Erwin
Age : 17 Berrys
Aime :
N'aime pas :
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Dernière édition par Kevan Helmet le Mer 3 Déc 2014 - 18:24, édité 34 fois