Rappel du premier message :
*** Aujourd’hui, 21h53, Méridien d’Alubarna.
Pour Shalyne, Alabasta semblait être tout droit sortie d’un compte de fée. Sur son chameau, elle marchait dans le désert, et les milles feux de la ville d’Alubarna disparaissaient comme un mirage, comme un rêve des célèbres nuits alabastanes emplies d’encens, d’étoiles et de sentiments. Le chameau se balançait d’un côté puis d’un autre, et la jeune femme tentait de se réajuster à chaque à-coup. Elle n’était pas du tout habituée à monter sur ces animaux à bosses. Seule dans le désert, elle se sentait minuscule devant l’univers, devant son destin qu’elle venait de sceller.
Elle frissonna, mais c’était artificiel. Shalyne ne connaissait plus la peur. Elle l’a connue lorsqu’elle vit les yeux vitreux de son ancienne coéquipière se vider de toute vie. Lorsqu’elle vit l’artilleur de son ancienne unité tripes à l’air. Mais depuis, ce n’était qu’un vague instinct de survie qui lui servait d’ersatz. Et un désir de vengeance fou. Elle allait trouver l’assassin d’Ambardil. Et elle allait lui faire regretter sa maculée conception. Car si la vengeance était un plat qui se mangeait froid, c’est foutrement meilleur quand c’est chaud.
Lorsqu’ils virent les lumières, elle se dépêcha d’arriver au village d’Ain Jalout. Enfin, les portes. Elle accrocha son chameau quelque part, et avança vers le seul coin illuminé de la ville. L’auberge. Le coin n’était pas sûr, et elle devait se dépêcher de rencontrer le contact. Elle prit des raccourcis, passant par des coins étroits, mais fut bousculée par des passants qui ne lui laissèrent pas le-
Bousculée ? Dans une ruelle de patelin désertique à onze heure du soir ?
Merde. Fut la dernière pensée qu’elle eut, avant qu’un éclair blanc ne fuse dans sa pensée, et n’éteigne tout.
*** Capitale d’Alubarna, quelques jours plus tôt.
Elle resta plantée devant la porte. Un vieil homme était assis sur le bureau en bois d’ébène parfaitement ciré. Malgré cela, le Colonel Khaimenon de l’armée Royale d’Alabasta (qui ressemblait à la tête de pharaon, en costume moderne noir et à la stature massive) leva les yeux et lui fit signe d’entrer.
« Caporal d’élite Nelson au rapport, mon colonel. »
« Caporal Nelson. Asseyez-vous donc, nous vous attendions. (il se leva pour accueillir Shalyne) Je suis le bashar Hypnos Khaimenon, ou, pour faire l’équivalent avec les grades du Gouvernement Mondial, le Colonel Khaimenon. Je suppose que vous vous connaissez déjà. »
La jeune femme sourit poliment devant l’hospitalité de Khaimenon, et s’empressa de saluer le vieil homme qui commençait à jouer avec les accessoires de bureaux.
« Bonjour... ?»
L'homme se crispa pendant un moment, avant de parler.
« Bonjour. Ça veut tout dire, et rien dire, ce mot. Et surtout, c’est mal placé dans cette situation. »
Shalyne grinça des dents. C'est pas vrai.
« Parce que si tu devais me saluer en tant que contre-amiral, continua-t-il, t'aurais fait un salut règlementaire. Et si tu d'vais m' saluer en tant que grand-père, tu devrais m'sauter au cou. Par conséquent, dans c'te situation, ton bonjour est en effet déplacé. Mais tu peux encore te rattraper en venant embrasser ton grand-père chéri... »
Il se leva de toute la hauteur de son mètre soixante, et fit un salut réglementaire. Il avait le pantalon blanc de la marine, mais une chemise verte hawaïenne qui ne lui allait pas du tout. Shalyne sourit.
« T’es trop bête. »
Elle lui sauta au coup. C’était le seul membre de la famille qu’elle avait rencontré depuis maintenant 4 ans... Le seul à qui elle osait encore se montrer. Sa seule attache. Après un long câlin, Khaimenon se racla la gorge. Shalyne se rendit compte de la situation un peu gênante pour le pauvre colonel.
« Désolé, mon colonel. »
« Il faut pas, soupira-t-il, pensif. J’ai une petite-fille, également. J’aurais souhaité qu’elle me fasse le même accueil plus souvent ! Mais, peu importe. Cette petite parenthèse fermée, revenons au sujet principal.»
« Oui. (Danforth se tourna vers Shalyne) Comme j’en discutions avec Hypos ici présent, ton arrivée coïncide avec l’apparition d’un terrible pirate, qui a décidé de raider en masse villes et villages alabastan. Le problème, c’est que j’étais venu ici en touriste, du coup, j’ai pas de renforts gouvernementaux sous la main. Du coup, c’est une bonne chose que tu sois là. Je te rejoins avec l’unité Sakazuki pour expliquer les détails.»
« Euh... grand-p- »
« Mon amiral, l’interrompit-elle sèchement. N'oublies pas que t'es en service, et que Khaimenon ici présent est un colonel de la garde Royale d'Alabasta. Suis-moi, j'vais aller voir à quoi ressemble votre unité, si vous le permettez bien sûr, Khaimenon. »
« Je vous en prie. » fit Khaimenon, l’air un peu trop content.
Ils s’éloignèrent alors du bureau du colonel, quittant la zone en direction de l’unité de Shalyne.
« T’as appelé tes parents ? » fit-il.
« Non, mon amiral. » rétorqua-t-elle d’un ton cassant. Il roula les yeux, soupira et préféra ne pas creuser la discussion. Arrivés dans les baraquements, il rassembla l’unité, échangeant une poignée de main avec chacun des membres de l’unité.
« C’est lui, son grand père ? » chuchota Achab.
« Ouais, répondit Cain. Le Contre-Amiral Danforth Nelson. Héros de la faille d’Hobber. »
« C’est quoi, la faille d’Hobber ? »
« Une très longue histoire, fiston, l’interrompit l’officier d’état-major. Et vu que j’ai le temps que pour une seule longue histoire, j’vais plutôt vous expliquer votre mission.
Il sortit un papier dans une poche arrière de son pantalon.
« Dans le repère d’Ar-Rakam, y a un pirate, qui s’appelle Makaan. C’est un pirate foireux, qu’a décidé d’installer des coupes gorges sur les routes majeures, et attaquer d'front les petits villages sans protection, avec peut-être une razzia en masse d’ici la fin du mois. Pour une raison qui m’échappe, la garde royale veut pas s’en prendre à lui pour l’instant. Du coup, je veux qu'ton équipe, et toi, Shalyne, leur coupe l’herbe sous le pied, et arrête ces bandits. Je me fiche de savoir si vous êtes venus pour une autre mission ou même pour accueillir la venue du Christ parce que je vous ai donné un ordre direct. Pour trouver le repaire d’Ar-Rakam. Il vous suffira de suivre la route de Rainbase pendant deux jours, et vous trouverez une oasis du nom de Ain-Jalut. De là, il vous suffira de demander la route. Le salaud est plutôt connu, dans cette contrée... Je vous laisse donc quelques jours pour vous reposer : vos chameaux seront près pour lundi. J’espère de tout coeur que cette opération montrera une fois de plus l’efficience de nos forces d’élite. Au revoir, ma puce. Prends soin d'toi.»
L’amiral les laissa sur place. Lorsqu’il fut suffisamment éloigné, et que les autres se soient suffisament bauchés de la 'puce', Shalyne n'eut aucune vergogne à appeler directement Vanderspool, l’agent du CP9 qui l’avait envoyée sur Alabasta. Si quelqu'un pouvait régler ce problème, ça sera lui.
Sa voix grave et déguelassement séduisante répondit sans la moindre hésitation.
« Allo ? Mademoiselle Nelson, votre appel n’était pas prévu pour aujourd’hui, me trompé-je ? Même si j’admets qu’écouter le doux son de votre voix ne m’importune pas, j’ai d’autres choses un peu plus importantes à... »
« Vous inquiétez pas. C’était juste pour vous dire que Danforth Nelson m’envoie contre un pirate d’Alabasta, dans un coin près d'un patelin appelé "Ain Jalout".»
« Pardon ? » Il espérait avoir mal entendu.
« Vous m’avez bien entendu. Un certain Makaan, d’Ar-Rakam. Familier? »
« Hmm... Non. Je vais faire une petite recherche, mais ça risque de me prendre un peu de temps. Le problème, c’est que le temps nous manque.»
« Bah tiens. Vous, vous pouvez pas appeler grand père et le ramener à la raison ? »
« Inutile, et je pense que vous le savez autant que moi. Danforth est au courant pour la mission de Goa, et notre traque officielle de Rafaelo, fit-il en insistant bien sur le terme ‘officiel’. Du coup, rien de ce que je lui dirait ne changerait quelque chose. Ce que je peux faire, par contre, c’est abattre une carte de ma main. Sauf votre respect, il y a des chances pour que vous ne fassiez pas le poids contre un capitaine pirate ayant survécu jusqu’à Alabasta. Après, je pense pas que votre grand-père vous ait mis contre trop dangereux, mais j’ai cette bizarre impression que quelque chose déconne, parce que ce ‘Makaan’ me dit quelque chose... Peu importe. »
Il s’arrêta de parler une minute, pondérant les possibilités. Un agent du CP ? Non... Il incluerait l’histoire dans son dossier personnel. Vanderspool préférait tout contrôler et tout gérer seul. L’ingérence d’un autre agent, qui plus est d’une autre division, ne ferait que rajouter un grain de sel à un engrenage déjà bien instable. Il lui fallait de l’aide clandestine. Une aide clandestine qui allait coûter foutrement cher.
« Bon... Je connais quelqu’un qui va vous aider. Donnez lui quelque jours, et il vous rejoindra à Ain Jalout. Professionnel, méthodique. Mortel. Sur ce, je dois vous laisser, mais je vous rappelerai dès que j’ai plus d’information sur ce Makaan... Et Caporal ?»
« Oui ? »
« C’est une intervention au noir. Ce coup de fil n’a jamais été passé, cet homme n’est jamais venu vous aider. Vous avez tuée ce pirate seule, sans aide. »
Il raccrocha, et alluma un cigare. Au poste de Logue Town, Il y avait un fichier avec tout les primés rangés par ordre alphabétique. Quatre ou cinq jours suffiraient tout au plus. Il était quand même étonné par le comportement de Danforth Nelson. Bordel, pensa-t-il, c’est lui qui m’a dit d’aller aider Shalyne. A quoi ça sert, si ce con s’amuse à me mettre des bâtons dans les roues ? Avait-il flairé une bonne affaire ? Ou y avait-il un stratagème derrière tout cela ?
Le CP9 secoua la tête et sourit. Il avait d'autres chose à faire. Comme appeler un vieil ami.
Pour Shalyne, Alabasta semblait être tout droit sortie d’un compte de fée. Sur son chameau, elle marchait dans le désert, et les milles feux de la ville d’Alubarna disparaissaient comme un mirage, comme un rêve des célèbres nuits alabastanes emplies d’encens, d’étoiles et de sentiments. Le chameau se balançait d’un côté puis d’un autre, et la jeune femme tentait de se réajuster à chaque à-coup. Elle n’était pas du tout habituée à monter sur ces animaux à bosses. Seule dans le désert, elle se sentait minuscule devant l’univers, devant son destin qu’elle venait de sceller.
Elle frissonna, mais c’était artificiel. Shalyne ne connaissait plus la peur. Elle l’a connue lorsqu’elle vit les yeux vitreux de son ancienne coéquipière se vider de toute vie. Lorsqu’elle vit l’artilleur de son ancienne unité tripes à l’air. Mais depuis, ce n’était qu’un vague instinct de survie qui lui servait d’ersatz. Et un désir de vengeance fou. Elle allait trouver l’assassin d’Ambardil. Et elle allait lui faire regretter sa maculée conception. Car si la vengeance était un plat qui se mangeait froid, c’est foutrement meilleur quand c’est chaud.
Lorsqu’ils virent les lumières, elle se dépêcha d’arriver au village d’Ain Jalout. Enfin, les portes. Elle accrocha son chameau quelque part, et avança vers le seul coin illuminé de la ville. L’auberge. Le coin n’était pas sûr, et elle devait se dépêcher de rencontrer le contact. Elle prit des raccourcis, passant par des coins étroits, mais fut bousculée par des passants qui ne lui laissèrent pas le-
Bousculée ? Dans une ruelle de patelin désertique à onze heure du soir ?
Merde. Fut la dernière pensée qu’elle eut, avant qu’un éclair blanc ne fuse dans sa pensée, et n’éteigne tout.
*** Capitale d’Alubarna, quelques jours plus tôt.
Elle resta plantée devant la porte. Un vieil homme était assis sur le bureau en bois d’ébène parfaitement ciré. Malgré cela, le Colonel Khaimenon de l’armée Royale d’Alabasta (qui ressemblait à la tête de pharaon, en costume moderne noir et à la stature massive) leva les yeux et lui fit signe d’entrer.
« Caporal d’élite Nelson au rapport, mon colonel. »
« Caporal Nelson. Asseyez-vous donc, nous vous attendions. (il se leva pour accueillir Shalyne) Je suis le bashar Hypnos Khaimenon, ou, pour faire l’équivalent avec les grades du Gouvernement Mondial, le Colonel Khaimenon. Je suppose que vous vous connaissez déjà. »
La jeune femme sourit poliment devant l’hospitalité de Khaimenon, et s’empressa de saluer le vieil homme qui commençait à jouer avec les accessoires de bureaux.
« Bonjour... ?»
L'homme se crispa pendant un moment, avant de parler.
« Bonjour. Ça veut tout dire, et rien dire, ce mot. Et surtout, c’est mal placé dans cette situation. »
Shalyne grinça des dents. C'est pas vrai.
« Parce que si tu devais me saluer en tant que contre-amiral, continua-t-il, t'aurais fait un salut règlementaire. Et si tu d'vais m' saluer en tant que grand-père, tu devrais m'sauter au cou. Par conséquent, dans c'te situation, ton bonjour est en effet déplacé. Mais tu peux encore te rattraper en venant embrasser ton grand-père chéri... »
Il se leva de toute la hauteur de son mètre soixante, et fit un salut réglementaire. Il avait le pantalon blanc de la marine, mais une chemise verte hawaïenne qui ne lui allait pas du tout. Shalyne sourit.
« T’es trop bête. »
Elle lui sauta au coup. C’était le seul membre de la famille qu’elle avait rencontré depuis maintenant 4 ans... Le seul à qui elle osait encore se montrer. Sa seule attache. Après un long câlin, Khaimenon se racla la gorge. Shalyne se rendit compte de la situation un peu gênante pour le pauvre colonel.
« Désolé, mon colonel. »
« Il faut pas, soupira-t-il, pensif. J’ai une petite-fille, également. J’aurais souhaité qu’elle me fasse le même accueil plus souvent ! Mais, peu importe. Cette petite parenthèse fermée, revenons au sujet principal.»
« Oui. (Danforth se tourna vers Shalyne) Comme j’en discutions avec Hypos ici présent, ton arrivée coïncide avec l’apparition d’un terrible pirate, qui a décidé de raider en masse villes et villages alabastan. Le problème, c’est que j’étais venu ici en touriste, du coup, j’ai pas de renforts gouvernementaux sous la main. Du coup, c’est une bonne chose que tu sois là. Je te rejoins avec l’unité Sakazuki pour expliquer les détails.»
« Euh... grand-p- »
« Mon amiral, l’interrompit-elle sèchement. N'oublies pas que t'es en service, et que Khaimenon ici présent est un colonel de la garde Royale d'Alabasta. Suis-moi, j'vais aller voir à quoi ressemble votre unité, si vous le permettez bien sûr, Khaimenon. »
« Je vous en prie. » fit Khaimenon, l’air un peu trop content.
Ils s’éloignèrent alors du bureau du colonel, quittant la zone en direction de l’unité de Shalyne.
« T’as appelé tes parents ? » fit-il.
« Non, mon amiral. » rétorqua-t-elle d’un ton cassant. Il roula les yeux, soupira et préféra ne pas creuser la discussion. Arrivés dans les baraquements, il rassembla l’unité, échangeant une poignée de main avec chacun des membres de l’unité.
« C’est lui, son grand père ? » chuchota Achab.
« Ouais, répondit Cain. Le Contre-Amiral Danforth Nelson. Héros de la faille d’Hobber. »
« C’est quoi, la faille d’Hobber ? »
« Une très longue histoire, fiston, l’interrompit l’officier d’état-major. Et vu que j’ai le temps que pour une seule longue histoire, j’vais plutôt vous expliquer votre mission.
Il sortit un papier dans une poche arrière de son pantalon.
« Dans le repère d’Ar-Rakam, y a un pirate, qui s’appelle Makaan. C’est un pirate foireux, qu’a décidé d’installer des coupes gorges sur les routes majeures, et attaquer d'front les petits villages sans protection, avec peut-être une razzia en masse d’ici la fin du mois. Pour une raison qui m’échappe, la garde royale veut pas s’en prendre à lui pour l’instant. Du coup, je veux qu'ton équipe, et toi, Shalyne, leur coupe l’herbe sous le pied, et arrête ces bandits. Je me fiche de savoir si vous êtes venus pour une autre mission ou même pour accueillir la venue du Christ parce que je vous ai donné un ordre direct. Pour trouver le repaire d’Ar-Rakam. Il vous suffira de suivre la route de Rainbase pendant deux jours, et vous trouverez une oasis du nom de Ain-Jalut. De là, il vous suffira de demander la route. Le salaud est plutôt connu, dans cette contrée... Je vous laisse donc quelques jours pour vous reposer : vos chameaux seront près pour lundi. J’espère de tout coeur que cette opération montrera une fois de plus l’efficience de nos forces d’élite. Au revoir, ma puce. Prends soin d'toi.»
L’amiral les laissa sur place. Lorsqu’il fut suffisamment éloigné, et que les autres se soient suffisament bauchés de la 'puce', Shalyne n'eut aucune vergogne à appeler directement Vanderspool, l’agent du CP9 qui l’avait envoyée sur Alabasta. Si quelqu'un pouvait régler ce problème, ça sera lui.
Sa voix grave et déguelassement séduisante répondit sans la moindre hésitation.
« Allo ? Mademoiselle Nelson, votre appel n’était pas prévu pour aujourd’hui, me trompé-je ? Même si j’admets qu’écouter le doux son de votre voix ne m’importune pas, j’ai d’autres choses un peu plus importantes à... »
« Vous inquiétez pas. C’était juste pour vous dire que Danforth Nelson m’envoie contre un pirate d’Alabasta, dans un coin près d'un patelin appelé "Ain Jalout".»
« Pardon ? » Il espérait avoir mal entendu.
« Vous m’avez bien entendu. Un certain Makaan, d’Ar-Rakam. Familier? »
« Hmm... Non. Je vais faire une petite recherche, mais ça risque de me prendre un peu de temps. Le problème, c’est que le temps nous manque.»
« Bah tiens. Vous, vous pouvez pas appeler grand père et le ramener à la raison ? »
« Inutile, et je pense que vous le savez autant que moi. Danforth est au courant pour la mission de Goa, et notre traque officielle de Rafaelo, fit-il en insistant bien sur le terme ‘officiel’. Du coup, rien de ce que je lui dirait ne changerait quelque chose. Ce que je peux faire, par contre, c’est abattre une carte de ma main. Sauf votre respect, il y a des chances pour que vous ne fassiez pas le poids contre un capitaine pirate ayant survécu jusqu’à Alabasta. Après, je pense pas que votre grand-père vous ait mis contre trop dangereux, mais j’ai cette bizarre impression que quelque chose déconne, parce que ce ‘Makaan’ me dit quelque chose... Peu importe. »
Il s’arrêta de parler une minute, pondérant les possibilités. Un agent du CP ? Non... Il incluerait l’histoire dans son dossier personnel. Vanderspool préférait tout contrôler et tout gérer seul. L’ingérence d’un autre agent, qui plus est d’une autre division, ne ferait que rajouter un grain de sel à un engrenage déjà bien instable. Il lui fallait de l’aide clandestine. Une aide clandestine qui allait coûter foutrement cher.
« Bon... Je connais quelqu’un qui va vous aider. Donnez lui quelque jours, et il vous rejoindra à Ain Jalout. Professionnel, méthodique. Mortel. Sur ce, je dois vous laisser, mais je vous rappelerai dès que j’ai plus d’information sur ce Makaan... Et Caporal ?»
« Oui ? »
« C’est une intervention au noir. Ce coup de fil n’a jamais été passé, cet homme n’est jamais venu vous aider. Vous avez tuée ce pirate seule, sans aide. »
Il raccrocha, et alluma un cigare. Au poste de Logue Town, Il y avait un fichier avec tout les primés rangés par ordre alphabétique. Quatre ou cinq jours suffiraient tout au plus. Il était quand même étonné par le comportement de Danforth Nelson. Bordel, pensa-t-il, c’est lui qui m’a dit d’aller aider Shalyne. A quoi ça sert, si ce con s’amuse à me mettre des bâtons dans les roues ? Avait-il flairé une bonne affaire ? Ou y avait-il un stratagème derrière tout cela ?
Le CP9 secoua la tête et sourit. Il avait d'autres chose à faire. Comme appeler un vieil ami.
Dernière édition par Shalyne Nelson le Mer 25 Fév 2015 - 18:39, édité 5 fois