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- 6940 Dorikis, 572 PP, -571 PI
Chaque aventure comporte trois parties, ou actes. Le premier s'appelle La Promesse : Le héros vous présente quelque chose d'ordinaire, des objets, un but. Mais il est en réalité loin de l'être. Pour cette raison, vous ne savez pas vraiment ce qu'il peut en faire. Peut être tente-t-il de vous duper. Vous restez perplexe face à cet acte car la réussite est loin d'être assurée. Pourtant, vous voulez en voir plus, vous voulez aller plus loin.
Le temps a passé depuis l'affrontement sur le navire des Rouquemoutes. Une pierre sur la tête et une chute dans la mer glacée m'avait obligé à me retirer le plus vite possible et à trouver une planque. Et quoi de plus évident comme planque que la maison de personnes me connaissant, et m'ayant déjà accueilli – plus par crainte que par empathie – avant.
Mais maintenant que je suis ressourcé et que la météo me permet de rester dehors, on me jette, bien évidemment. Ça ne m'étonne guerre. Personne ne veut d'un pirate sous son toit. Bon ou mauvais, c'est le chiffre qui compte. Et pour les civils, ce chiffre représente le taux de cruauté et de dangerosité du bonhomme. Alors oui, on ne m'aime pas beaucoup. Et il faut dire que je suis très impopulaire.
Toutefois, tout ce qu'il m'ont offert, c'est un lit sur lequel dormir et des repas et vêtements chauds. L'eau chaude leur coûtant trop, j'ai pris l'habitude de faire ma toilette à la neige et de me torcher avec les boules de poils de lapins qui traînassent çà et là. Bien loin de mon train de vie habituel, même une barbe s'est emparée de mon visage. Mes coutumes au placard, un sentiment de rejet de moi-même constant m'habite depuis ces quelques mois. Mais cela ne fait qu'attiser ma détermination à partir de cette île de malheur.
Le vent a diminué de température de façon drastique si l'on compare à lorsque je suis arrivé chez ces braves gens. Je peux maintenant rester là, dehors, à attendre. Mais je n'attends pas au port. Je n'attends pas en ville. Non. Je ne connais que trop bien les pirates. Ils ne fonceront pas tête baissée dans Drum. Plus maintenant. La peur que des gros bras de la marine ou de la piraterie soient restés ici pour en découdre avec le premier venu est trop grande. Trop intense. Mais l'odeur de l'or m'attire. Plus que jamais. J'ai donc traversé de plaque de glace en plaque de glace la mer avoisinant l'île jusqu'à un iceberg assez conséquent. D'ici, je peux les voir arriver. D'ici, je peux les prendre par surprise. De plus, je suis méconnaissable, ils tenteront de m'attaquer ou de m'aider. Mais pour une fois, ils ne tenteront ni de fuir ni de me capturer vivant pour me revendre.
Bien sûr, j'ai pris soin d'apporter des provisions, ayant conscience que l'attente ne sera pas de quelques minutes ou de quelques heures, mais bien de quelques jours. Chaudement vêtu et le visage maintenant couvert de poil, je ne peux qu'admirer la chance que j'ai eu de ne pas céder à ma volonté de voler un couteau pour débroussailler tout ça. Finalement, les barbes, c'est pratique. Par contre, je ne vois toujours pas l'intérêt des moustaches. Peut-être que pour un riche homme comme moi n'apprécie pas ce qui est d'un riche art pour certains. Mais trêve de déblatération, car la nuit tombe, et la nuit est sombre.
Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mer 4 Fév 2015 - 14:08, édité 7 fois