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La Promesse (1)

Stats:

Chaque aventure comporte trois parties, ou actes. Le premier s'appelle La Promesse : Le héros vous présente quelque chose d'ordinaire, des objets, un but. Mais il est en réalité loin de l'être. Pour cette raison, vous ne savez pas vraiment ce qu'il peut en faire. Peut être tente-t-il de vous duper. Vous restez perplexe face à cet acte car la réussite est loin d'être assurée. Pourtant, vous voulez en voir plus, vous voulez aller plus loin.

Le temps a passé depuis l'affrontement sur le navire des Rouquemoutes. Une pierre sur la tête et une chute dans la mer glacée m'avait obligé à me retirer le plus vite possible et à trouver une planque. Et quoi de plus évident comme planque que la maison de personnes me connaissant, et m'ayant déjà accueilli – plus par crainte que par empathie – avant.

Mais maintenant que je suis ressourcé et que la météo me permet de rester dehors, on me jette, bien évidemment. Ça ne m'étonne guerre. Personne ne veut d'un pirate sous son toit. Bon ou mauvais, c'est le chiffre qui compte. Et pour les civils, ce chiffre représente le taux de cruauté et de dangerosité du bonhomme. Alors oui, on ne m'aime pas beaucoup. Et il faut dire que je suis très impopulaire.
Toutefois, tout ce qu'il m'ont offert, c'est un lit sur lequel dormir et des repas et vêtements chauds. L'eau chaude leur coûtant trop, j'ai pris l'habitude de faire ma toilette à la neige et de me torcher avec les boules de poils de lapins qui traînassent çà et là. Bien loin de mon train de vie habituel, même une barbe s'est emparée de mon visage. Mes coutumes au placard, un sentiment de rejet de moi-même constant m'habite depuis ces quelques mois. Mais cela ne fait qu'attiser ma détermination à partir de cette île de malheur.

Le vent a diminué de température de façon drastique si l'on compare à lorsque je suis arrivé chez ces braves gens. Je peux maintenant rester là, dehors, à attendre. Mais je n'attends pas au port. Je n'attends pas en ville. Non. Je ne connais que trop bien les pirates. Ils ne fonceront pas tête baissée dans Drum. Plus maintenant. La peur que des gros bras de la marine ou de la piraterie soient restés ici pour en découdre avec le premier venu est trop grande. Trop intense. Mais l'odeur de l'or m'attire. Plus que jamais. J'ai donc traversé de plaque de glace en plaque de glace la mer avoisinant l'île jusqu'à un iceberg assez conséquent. D'ici, je peux les voir arriver. D'ici, je peux les prendre par surprise. De plus, je suis méconnaissable, ils tenteront de m'attaquer ou de m'aider. Mais pour une fois, ils ne tenteront ni de fuir ni de me capturer vivant pour me revendre.

Bien sûr, j'ai pris soin d'apporter des provisions, ayant conscience que l'attente ne sera pas de quelques minutes ou de quelques heures, mais bien de quelques jours. Chaudement vêtu et le visage maintenant couvert de poil, je ne peux qu'admirer la chance que j'ai eu de ne pas céder à ma volonté de voler un couteau pour débroussailler tout ça.  Finalement, les barbes, c'est pratique. Par contre, je ne vois toujours pas l'intérêt des moustaches. Peut-être que pour un riche homme comme moi n'apprécie pas ce qui est d'un riche art pour certains. Mais trêve de déblatération, car la nuit tombe, et la nuit est sombre.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mer 4 Fév 2015 - 14:08, édité 7 fois
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Les jours passent. Toujours la même histoire. Sous ma position, la glace fond un peu. L'augmentation de la pression ajouté à la température de mon corps fait que la glace fond plus vite, et pas forcément à plus de zéro. Bientôt, c'est un bain que je pourrais prendre. Mais ce n'est pas le but. Même si ce serait agréable. Mais moins agréable que de revoir ce coffre. Ce beau coffre. Ce magnifique coffre rempli de joailleries, de pièces d'or. Et ces mallettes. Ces mallettes remplies de billet. Oh, qu'elles me manquent, ces mallettes.
Mais alors que je balaye des yeux l'horizon, un objet se profile. Un objet de grande taille. Bientôt, c'est un navire qui se dessine. Bonté divine, ma carte de sortie est arrivée. C'est ma chance. Que la pavillon soit noir, bleu, vert ou jaune, je n'en ai que faire. Je vais prendre le contrôle de ce navire et partir de cette île sur laquelle j'ai tant perdu.

"Pavillon noir..."

Je me lève avec prudence. Ouaip, glisser là-dedans ne doit pas être très recommandé. Ça a été de la torture pour rejoindre ce glaçon, alors maintenant, je vais tâcher d'y rester jusqu'à ce que ce bâtiment arrive le plus près possible de moi. D'ailleurs, qu'il est moche leur vaisseau. 'tain. Même pas un pet' d'or dessus. Ces mecs sont pauvres, merde alors, on dirait des étudiants. Le bois a l'air vieux et fatigué, les voiles sont crasseuses... Aucun soucis du détail. Rhaa, Ce que je peux détester les gens qui ne sont pas propres sur eux... Mais tant pis, actuellement il n'y a qu'à me regarder pour comprendre que je ne vaux pas mieux qu'un pecnot de Grey Terminal... Parlons en de ces pecnots. Qu'ils sont sales, qu'ils sont pauvres... Mais ils sont loin d'être con, au moins. C'est déjà ça. L'argent ne rend pas intelligent, les Tenryuubitos en sont la preuve vivante. Foutre dieu, qu'ils n'utilisent pas leur argent à bon escient ceux-là. Pathétique. Au lieu de se faire détester par le monde en optant pour des pratiques inhumaines et irrespectueuses, ils pourraient dominer le globe tout entier et faire en sorte que les habitants de toutes les mers restent dociles face à leur dictature déguisée. C'est bien dommage.

Mais trêve de blabla, car le navire est bientôt là. Enfin, là, c'est bien large, parce qu'il est à quelques minutes de nage et il ne se rapprochera pas plus de ma position. Ouaip, il compte clairement amarrer quelque part sur la côte enneigée. Au final, leur capitaine ne doit pas être si stupide, et a compris que débarquer sur un village de Drum ces temps-ci, ce n'est pas ce qu'il y a de plus intelligent. La marine veille. Et moi, je suis actuellement méconnaissable, alors ça va, ça passe. Quoique, je sais pas, j'ai jamais testé. On verra. Ouais, je ne planifie plus trop, c'est vrai, mais actuellement, la seule chose que je dois prendre en compte, c'est que plus je perds du temps et plus il y a de chance pour que le Lady Million s'éloigne encore plus de moi. Et ça, je ne le permets pas.

Clairement déterminé à quitter l'île, je plonge dans la mer gelée et commence à crawler avec tout ce que j'ai. Bon, bien sûr, ce sont surtout mes jambes qui font le boulot. Et elles le font bien. Bientôt j'atteins ma vitesse de croisière et arrive à la coque de leur navire. Ils m'ont vu arrivé. Ma barbe agresse, mais bon, on va être gentil avec eux. Je commence alors à grimper aux cordes et aux bouts de bois qui le permettent. Pas besoin qu'on m'aide, je suis loin d'être une petite frappe ! Je suis le capitaine des Truands bon dieu !

"T'és qui, tôa, qu'est queu tu nous veux, hin !?"

A bout de souffle, les vêtements totalement imbibés d'eau, je n'ai même pas la foi de lever les bras en l'air en guise de paix lorsque la totalité de l'équipage pointe ses armes sur moi. Et puis d'ailleurs, c'est qui ces mecs ? Leurs armes, elles sont loin d'être ordinaires. Là, une faux. Ici, une houe. Un mec, derrière a même un râteau ! Mais la palme du ridicule vient à celui-ci, un peu en retrait. Le jeunot qui tente de m'apeurer à l'aide de son terrifiant sécateur. Hahaha, je me marre intérieurement, mais je ne montre rien, je reste impassible, je...

"Hahahaha !"
"Quôa, qu'est c'qu'y a !? Les gars, restez sur vôs gardes hin !"
"C'est juste que... Hahah vous êtes des pirates fermiers ? Haha"
"Ouais c'est c'qu'on ést ! Nous c'qu'on veut c'ést trouver l'île qui f'ra le mieux pousser nos légumes ! T'ô un problème avec ça hin ?"
"Non non, à vrai dire je viens pour vous demander votre aide... Je suis bloqué sur cette île depuis plusieurs semaines et vous êtes les seuls à être approché aussi près du rivage. Pourriez vous me prendre avec vous jusqu'à la prochaine terre que vous foulerez ?"
"Les gôrs ?
Bon, on vô délibérer, tôa tu bouges pô, et tu touches à rien surtout hin !"

"Euh, je pourrais avoir des vêtements secs ?"
"Putain mais t'es un chiant, tôa ! Les gôrs filez lui kek'chose de chaud hin !"

L'un des hommes armé d'un râteau file dans les entrailles du navire chercher quelque chose, et ce rien que pour moi. Je suis tombé sur des gentils, des vrais. C'est rare, de nos jours. Fiou. Cela fait extrêmement longtemps qu'une rencontre entre pirate s'est passé aussi bien. J'en suis heureux. Ravis. Pas de monstrueuses personnes défigurés, pas d'équipage de pirate féminin aussi vicieux que des vipères, pas de chasseurs de pirates dégénérés.

"Bon, c'est bon, mais y a kek'chose que tu dôis savoir, avant."
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"Nous, on s'déploce sans Lôg Pôse, pour tomber sur l'maximum d'îles."
"...
M...ince, moi qui pensais être sûr d’atterrir sur la même voie après ça... J'aurais eu plus de chance de tomber sur le Lady Million... Mais tant pis, au moins, j'aurais plus de chance de trouver un navire et des hommes sur n'importe quelle île sauf celle-ci."

"Et aussi, on port de suite, paske cette île, ça s'vôit d'ici qu'elle ést pôs fertile !"
"Aucun problème avec ça, par contre."
"Bôn, ici, sur ce navire, t'es notre biatch, tu fais c'qu'on te dis quand on t'le dis. Et tu discutes pôs !"

J'hoche la tête. J'entends bien ce qu'il me dit, ouais. Je suis un inconnu au bataillon, qui a l'air un peu faiblard sur les bords, et qu'est à moitié à poil, qui plus est. Et par ce froid, les tétons qui pointent, c'est pas la classe. Sauf sur certains. Sur certains, sont assez olympiens. Mais pas sur moi. J'aime pas mes tétons. Personne n'aime mes tétons. Mais voilà donc l'homme au râteau qui revient. J'attrape les vêtements et les enfile le plus vite possible. Bien. A peine le temps de m'habiller qu'ils lèvent déjà l'ancre. En fait, j'ai eu de la chance... Un peu plus et je les ratais. Mais non, je les ai eu.

Et puis, pas le temps non plus de penser qu'on me gueule déjà dans les oreilles. Pas de binouze sur ce navire, juste de la piquette immonde et du pain de merde. Ouais ouais, leur pain, c'est de la merde. Première chose que je fais, c'est me ruer là où y a de la bouffe, et je suis vite déçu. Mh ? C'est quoi ce bruit ? Mh ? Juste en dessous de moi, un foutue brouhaha commence à retentir. Merde alors, ils ont des animaux ici ? Ce sont des vaches qui meuglent, ça, je ne rêve pas. Bon, tant pis. Toutefois, alors que j'essaie de m'éloigner un peu, histoire d'aider à la navigation, un des gars me prend par le bras. Qu'est ce qu'il me veut, lui ? Là, il me sort qu'il faut traire les vaches.

"Hein !? Mais je ne fais pas ce genre de chose, moi, vous rêvez !"
"T'ES NÔTRE BIATCH T'ÔS PÔS ENTENDU L'PATRON TANTÔT ?!"

D'accord, d'accord, pas la peine s'énerver grand. Je te suis hein, je te suis... Diantre, ses veines se sont mises à gonfler comme des foutus ballons de baudruche, j'ai cru qu'elles allaient péter. Puis ses yeux, rofl, on aurait presque pu les attraper, tellement qu'ils ressortaient. Ce mec est flippant, je vais tâcher de ne pas l'énerver.
Je le suis à travers le dédale se trouvant dans les entrailles du navire, pour enfin arriver dans cette pièce. On est descendu, monté, redescendu, remonté, des escaliers partout qu'il y a, dans ce navire, et tout ça pour arriver dans cette énorme pièce où sont entreposés vaches et moutons, poules et coqs... Ils jouent vraiment leur rôle à fond.
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