Yarost est venu se poser sur mon épaule, c'est tendu pour lui de rester bouche bée, mais je sens bien ses dents mordre sa langue qui pend. Bien la première fois que je l'autorise à me baver dessus. Y a de quoi.
Ouais, ça a de la gueule.
Le navire se dresse, fier, comme un de ces guerriers aux muscles saillants des mers les plus dangereuses du monde. Sauf que lui est encore plus charismatique, il donne envie de se foutre à ses pieds, il oblige, même, parce qu'à côté on est rien que des miettes de poussières. Plus proche du vide que de quelque chose. La couverte est rouge et mon petit doigt me dit qu'elle le restera, sauf que ce sera ni la couleur originel du bois, ni de la peinture. Ce sera du sang.
Les quatres mâts font à peu près tous la taille d'au moins un géant. Sachant que celui voisin à la tour de la vigie supporte une arbalète de cent kilos environ, ils sont résistants et beaux comme le gigantesque gant de boxe à ressort qui sert de figure de proue. Et certainement plus tard de démolisseur de grands bateaux.
La poupe n'a rien à envier à la devanture du Sans Nom, elle aussi est impressionnante. Certainement grâce à l'énorme canon qu'on y a placé... Enorme ?
Hey toi ! Qu'est-ce que ça fout là ça ? J'avais dit à l'avant ! Grouillez !
C'est le frangin du Tsar Cannon du Kultuur. Une surprise que je réserve à l'ami Joe qui a eu la chance de squatter le navire commandant des Saigneurs de Jack, et de voir un peu la taille du truc. Il allait aller à l'avant, juste au dessus du gant de boxe. Tandis que derrière la fronde est déjà mise. Une fronde ! Elle, serait la hantise des tirs au flan, punition des débiles qui en feraient un peu trop ou seraient insolent. Mais aussi, punition des tarés qui pensent pouvoir défier un Saigneur à l'abordage... Un jour, je me ferai projeter !
Sur chacun des côtés, les canons qui ont toujours été là plus deux : un énorme à fumigène rouge que j'ai prévu d'utiliser pour faire peur aux navires qu'on attaquerait et dire que c'est nous qui arrivons, et un autre à feu grégeois. En plus de les faire saigner, on cramerait tout sur notre passage. C'était ça, le Sans Nom.
Devant la tour de contrôle, il y a un drôle de machin. Memson m'a dit qu'il a eu du mal à le trouver. Mais j'ai supposé que ça serait utile au Crack, un mégaphone. A mon avis, ça suffirait pour rendre tout un équipage sourd. Je souris. Une vraie machine de guerre. Mais en plus de ça, il y a une alternative à la fronde... La catapulte. A côté, des cadeaux des Industries Faypher pour ma fidélité : des poix à bouillir, de l'huile, des canons-poivres et des canons ramés. Assez pour s'amuser un sacré bout de temps. Assez pour conquérir Grand Line.
Derrière, alors qu'on vient juste de foutre le navire au port, ça court et s'amasse. Une grosse troupe de mecs que je connais pas mais qui sont surement avec moi se ramènent et me disent qu'il faut manœuvrer.
Qu'est-ce qu'il s'trame ?
C'est Joe ! Il dit qu'on doit poursuivre un bateau qui vient de se casser !
Haha, bordel, ce Crack...
Alors, il est opérationnel ?
Héhé...
Kiril !
Disons qu'vous seriez arrivé une minute avant, ...z'auriez pas eu de chance.
J'vais m'foutre à bord.
Dernière édition par Kiril Jeliev le Mer 28 Jan 2015 - 12:38, édité 1 fois