Regarde un peu par là, la voix dans ma tête. Parfois, je me demande si j'ai pas le haki ou mieux, un ange, avec toutes les conneries que tu débites à la seconde. Comme quoi, je suis un pivé, mais un bon, un méchant, non, un bon. J'ai rien dit mais que ce soit clair : tu racontes n'importe quoi.
Je suis sur le rafiot d'un des plus grands connards du monde et je blague avec, je discute, j'échange des coups. Je suis sur le rafiot des âmes damnées, perdues : vomies par satan tellement elles lui foutaient la chiasse. Et puis, c'est presque mes potes. Presque, parce que j'aime pas le rapport humain, et machin, bon bref, ta gueule.
Laisse moi un peu d'espace, toi qui vis dans ma tête tu as du certainement voir que c'était un peu fouillis, hein ? C'est plus à cause de Lana, plus à cause de la gnôle, plus à cause de Dead End, non, c'est ta faute.
Tu me fais regretter d'avoir un jour voulu quitter mon coin paumé, d'avoir un jour commencé ma carrière de marine, d'avoir aimé, tu me fais regretter d'avoir un jour.
Parce que, quand je t'écoute, je me dis que je suis vraiment au bout du rouleau de papier cul. Un rouleau déjà utilisé, je précise.
C'est vrai que bon, entre nous deux, c'est pas ça. Mais je m'excuserai pas parce que c'est toi qui es en tort. Tu me dis que je me fais vieux à ne pas rêver, tu me dis que j'ai tout ça de vie devant moi que je gâche à truander, tu me dis aussi que j'utilise ma cervelle à la détruire, ça, tu le dis souvent, oui, mais qu'est-ce que je peux faire, moi ? Tu poses les problèmes mais pas les solutions, et quand j'ose te demander, tu me laisses tout seul.
Alors ferme-là. J'ai pas besoin de toi, voix, tu vaux pas mieux que Joe. Bon, si, tu vaux surement mieux que lui parce qu'on peut difficilement faire pire, mais tu vaux pas mieux que Micha alors.
...
En plus, maintenant, y a ce type, Nounours. C'est vrai qu'il me fait penser à toi, parce qu'il est tout pareil, à toujours dire des conneries philosophiques que je pige pas. Mais c'est marrant, il colle pas du tout aux âmes dont je parlais plus haut. Lui, c'est juste le personnage gentil du film perdu dans le château du salopard de méchant. Il me rappelle toi, je disais, tu comprends. Toi, l'ange de l'épaule droite condamné à errer dans ma caboche.
Tu nettoies un peu le bordel, tu te dis.
Mais bon, voix, foutre sur le côté, c'est pas nettoyé.
Quand je repasse, une, deux fois, j'oublie un peu, vrai. Vrai que ça me fait du bien.
Mais le bordel, il reste. J'serai jamais guéri, l'impression.
...
Heh, pars pas, voix.
Foutre sur le côté, j'suis pas capable tout seul.
Sereine et punk
Putain de sale punk. Ça te suffit pas de squatter ma tête et mon cœur les jours de grand bordel, il faut aussi que je ramasse de tes foutues bouteilles dans la mer. Dis moi que c'est pas toi. Ou alors, merde, dis rien. Pour une fois on va pas juste penser, on va écrire, balancer du papelard à la baille et regarder tout ça se faire manger par la tempête. Ah ! On verra si t'y survis, punk. Ce soir, je t'arrache de mon cerveau, tu n'y es plus qu'un jet d'encre ! Jaya a eu raison de toi ! Je me suis vue en toi et je me suis mangé mon poing !
Dis le moi quand même, que t'es pas réel.
C'est quoi, ces conneries ? Depuis quand est-ce que tu t'amuses à être autre chose que la voix à bouche vide qui me parle plus fort que toutes les autres à chaque fois que je tombe dans la dauble avec la liqueur qui sort des artères, que je montre mon doigt à un supérieur pour dire au monde que j'ai une fierté, que je regarde l'océan en ayant envie de le voir brûler ?
Nounours. Jamais il accepterait qu'un mec comme toi l'appelle comme ça. Moi, jamais personne d'autre ne m'a appelée Petite Flamme. Même pas pour se foutre de ma gueule. Ou alors, j'étais possédée par le nectar, à barboter au fond du verre puis du caniveau, sauf que là, je devais plus du tout avoir l'air d'une petite flamme. Plutôt d'un gros sac de merde à l'éthanol occupé à divaguer sur les nez arrachés et les gueules mutilées. Ta crête dans ma tête qui me fait parler de moi qu'au présent et qui me fait croire que j'ai pas de futur.
J'ai l'impression de te connaître, Punk. Je sais pas si tu n'es pas une de ces pelures de décharge du Grey T. dont je me souviendrais pas, mais qui m'aurais soufflé des folies dans mon sommeil quand j'étais pas encore en âge de tout comprendre. Je rationalise. C'est flippant de penser écrire à la fois au mec qui a retrouvé un disparu de sa famille, et à un ennemi imaginaire qui sert à évacuer la violence en-dehors de soi depuis que la mémoire trace sa route.
Le prochain qui tombera sur cette bouteille me prendra pour une tarée ; et captera rien.
Juste une petite dernière : si je suis la bonne fée qui passe le balai dans ton grenier en t'inspirant des idées justes, tu dois être un sacré salopard.
Dis le moi quand même, que t'es pas réel.
C'est quoi, ces conneries ? Depuis quand est-ce que tu t'amuses à être autre chose que la voix à bouche vide qui me parle plus fort que toutes les autres à chaque fois que je tombe dans la dauble avec la liqueur qui sort des artères, que je montre mon doigt à un supérieur pour dire au monde que j'ai une fierté, que je regarde l'océan en ayant envie de le voir brûler ?
Nounours. Jamais il accepterait qu'un mec comme toi l'appelle comme ça. Moi, jamais personne d'autre ne m'a appelée Petite Flamme. Même pas pour se foutre de ma gueule. Ou alors, j'étais possédée par le nectar, à barboter au fond du verre puis du caniveau, sauf que là, je devais plus du tout avoir l'air d'une petite flamme. Plutôt d'un gros sac de merde à l'éthanol occupé à divaguer sur les nez arrachés et les gueules mutilées. Ta crête dans ma tête qui me fait parler de moi qu'au présent et qui me fait croire que j'ai pas de futur.
J'ai l'impression de te connaître, Punk. Je sais pas si tu n'es pas une de ces pelures de décharge du Grey T. dont je me souviendrais pas, mais qui m'aurais soufflé des folies dans mon sommeil quand j'étais pas encore en âge de tout comprendre. Je rationalise. C'est flippant de penser écrire à la fois au mec qui a retrouvé un disparu de sa famille, et à un ennemi imaginaire qui sert à évacuer la violence en-dehors de soi depuis que la mémoire trace sa route.
Le prochain qui tombera sur cette bouteille me prendra pour une tarée ; et captera rien.
Juste une petite dernière : si je suis la bonne fée qui passe le balai dans ton grenier en t'inspirant des idées justes, tu dois être un sacré salopard.
