Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

Journée de merde

ROUND I
La Chasseuse Chassée

[Yamiko - 16 ans - Dorikis estimés : 400]

Dans un bâtiment marqué par le temps dans le plus vieux quartier de la ville portuaire d’Hinu Town, des bruits de bagarre se firent entendre. La fenêtre du rez-de-chaussée barricadée par deux vieilles planches en croix se brisa pour laisser apparaître une paire de jambes féminines puis un corps en entier. Une jeune fille à la longue chevelure blanche roula sur le sol pour amortir sa chute avant de se remettre sur ses pieds rapidement et courir à toute vitesse. Quatre hommes firent leur apparition à la porte du même édifice.

- Ne la laisse pas s’échapper et n’oubliez pas que le Capitaine la veut vivante !

Trois des quatre hommes partirent à la poursuite de la jeune fille qui prenait la direction du marché aux poissons où elle espérait pouvoir semer ses assaillants. Elle commençait à connaître le lieu par cœur à force d’y traîner et avec un peu de chance, on lui filera même peut-être un coup de main.

Si elle était au meilleur de sa forme, elle pourrait tenter de fausser compagnie à ses chasseurs à travers les ruelles mais les douleurs qui la laceraient l’empêchaient d’effectuer des mouvements impétueux. Elle oublia donc toute tentative d’acrobatie pour tenter de les semer par les airs et se contenta de forcer ses jambes à l’amener le plus vite possible vers sa destination malgré la douleur qui se faisait sentir au niveau de ses cuisses et de l’abdomen.

Une chasseuse de primes qui se faisait chasser; en voilà une situation bien pathétique qui pourrait faire rire plus d’un. La jeune fille était surement entrain de piétiner sa fierté de chasseuse mais qu’elle aurait perdu de toute manière si elle n’avait pas pris l’initiative de s’échapper des griffes de celui qu’elle avait tenté d’arrêter mais face à qui elle s’était vite retrouvée désavantagée. Elle n’était pas du genre à fuir l’adversité mais comprenant ce que le capitaine pirate souhaitait lui faire subir, elle avait perdu toute envie de lui tenir tête et ne désirait que de se retrouver le plus loin possible de l’être ignoble aux idées perverses. Il était hors de question pour la jeune fille de perdre son honneur et sa virginité avec ce gros porc de pirate. Elle préférerait encore mourir que de devoir subir un tel déshonneur. Ce fut donc avec la rage de vouloir sauver sa fierté plus que sa vie qu’elle avait réussi à s’échapper avec des douloureux souvenirs physiques qui mettraient surement des jours avant de disparaître. Au moins, cela lui apprendra à juger la force que l’ennemi dispose avant de se jeter dans sa gueule. Elle n’avait pas calculé la force du nombre des sous-fifres au service de la cible ce qui engendra sa capture au lieu de sa victoire. En face à face, elle aurait pu avoir sa chance mais elle avait commis l’erreur de débutante de sous-estimer le travail en équipe des subordonnés.

L’écart entre la jeune fille et ses poursuivants se réduisait petit à petit mais elle réussit à atteindre le lieu de sa destination avant qu’ils ne la rattrapèrent. Elle se fraya un passage à travers la foule qu’elle tentait tant bien que mal de ne pas bousculer. Délicatesse que ses chasseurs n’avaient point mais chose qu’elle avait espérée. Comme prévu, le bordel commença à régner sur la petite place mais contre toute attente de la jeune fille, personne n’osa lever les petits doigts contre les fouteurs de trouble. Les bousculés se contentaient de râler puis se taisaient se rendant compte qu’ils avaient à faire à des pirates. Il faut avouer que ces vermines, même ceux qui traînaient au plus bas de l’échelle, suscitaient la peur chez une grande partie des habitants qui ne voulaient pas avoir à faire à eux ... Et la Marine qui n’était jamais là quand on avait besoin d’elle.

Comprenant que la poursuite n’allait pas s’achever sur le marché des poissons comme elle l’avait espéré, la jeune fille qui ne s’était pas arrêtée mais dont la vitesse avait perdu de son ardeur s’apprêta à reprendre sa course sérieusement mais un ange se manifesta parmi les poissonniers. Un grand gaillard tout en muscle et dépassant les deux mètres attrapa un grand seau qu'il utilisait pour écailler et vider des poissons qu'il vida ensuite sur le passage derrière la jeune fille dont les poursuivants n’étaient plus qu’à trois mètres derrière. Les trois pirates, ne pouvant pas freiner leur élan, glissèrent sur les boyaux des poissons l’un après l’autre pour finir en désordre sur le sol. Une scène que la jeune fille ne prit pas la peine d’admirer car elle continua de filer après avoir offert un pouce levé en guise de remerciement à son sauveur qui lui avait fait un clin d’œil complice en retour. Il va falloir qu’elle revienne le remercier un jour plus calme.

La jeune fille ne cessa de courir que lorsqu'elle atteint le quartier où elle se sentait le plus en sécurité. L'endroit était très fréquenté et beaucoup de membres de la 4ème division de la Marine y traînaient pour assurer la sécurité. Elle fit une halte entre deux bâtiments à l’abri des regards puis souleva son haut pour inspecter son corps. Trois bleus commençaient à se former sur sa peau dont un juste en-dessous de sa poitrine gauche. C’est qu’ils n’étaient pas allés de main morte les vermines malgré l’ordre de leur capitaine de ne pas l’abîmer. Elle ne pouvait voir les marques sur les derrières de ses cuisses, là où elle avait reçu le coup de planche qui l’avait fait fléchir puis perdre l’avantage qu’elle avait eu sur ses ennemis. Comme quoi ce n’était pas les armes les plus dangereuses qui arrivaient forcément à bout des cibles. La douleur qu’elle ressentait lui donnait cependant une idée de la gravité du dégât que son œil ne pouvait inspecter. La jeune fille jurait de faire payer aux coupables cette misère qu’ils lui avaient infligée mais pour l’heure il fallait qu’elle se soigne. Une présence qui se manifesta entre les bâtiments où elle pensait pourtant être à l’abri, du moins pour un moment, ramena la jeune fille à la situation présente. Elle lâcha son haut et fit face à l’inconnu, s’apprêtant à l’intercepter à la moindre attaque même si sa raison lui dictait plutôt de partir de l'autre côté au lieu de tenter de jouer aux héroïnes mais il était seul et elle avait marre de courir.

- Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?


Dernière édition par Yamiko le Dim 29 Mar 2015 - 14:12, édité 2 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10809-fiche-de-la-danseuse-du-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed
1622, Hinu Town.

Sous. J'ai besoin de sous. J'ai toujours entendu dire que cette ville était grande et ressemblait à Alabaquelquechose. Si elle est vraiment aussi grande qu'on le dit, je devrais pouvoir en tirer quelque chose. Même quelques milliers de berrys, ça ferait vraiment du bien. J'ai donc passé ma matinée à repérer les lieux. Possibilité d'action, de fuite, les diverses cachettes qui s'offrent à moi ... Une fois avec suffisamment de données en tête, je passe à l'action. Je frôle certaines personnes, en esquive d'autres. Je rentre volontairement dans une femme, tout en faisant comme si rien de tout cela n'était voulu. Elle tombe sur le sol. Merde, les gens nous regarde. Je lui tends la main pour l'aider à se relever.

"Excusez moi. Je suis désolé.
Ce n'est rien. Mer*/ mais et ! Mon bracelet ! Au voleur !"

Sans demander mon reste, je fourre le bracelet que je viens de lui voler dans ma poche et cours. Je ne sais pas trop où je vais, je ne prends pas le temps de regarder le paysage. Je fonce droit devant. J'entends des hommes qui me poursuivent. Je jette un coup d’œil derrière. Merde, la marine. Je tourne à droite, à gauche, par-ci et par-là. Au bout d'un moment, je plonge sous une échoppe pour me cacher. J'entends les marines arriver quelques secondes plus tard.

" Où est-il ?
Je ne sais pas. On l'a perdu.
Retrouvez le ! Il faut qu'on le retrouve, sinon on va en entendre parler pendant des années. Elle nous bassine encore avec l'histoire du vol du saphir qui s'est passé il y a dix ans. "

Les pauvres soldats semblent se plaindre autant de moi que de la femme que j'ai volé. Il semblerait qu'elle ne soit pas n'importe qui en fait. J'ai bien choisis ma cible moi. Une fois qu'ils partent, que la voie est libre, je sors de ma cachette. Le commerçant me regarde. Il a des fruits. Je lui tend le bracelet. Il le prend, l'examine, puis me montre son commerce. Je tends la main et prends une dizaine de pommes. Un collier avec une pierre rouge qui brille dessus, ça doit bien valoir dix pommes. Et comme il ne fait rien pour m'en empêcher, j'en conclu que c'est bon. Je pars dans une petite ruelle et mange mon butin. Qui aurait cru que ce soit aussi facile ? Je vole un petit bracelet, et je peux enfin manger. Mon estomac est vide depuis deux jours. Depuis mon arrivée sur l'île en fait. Quand tu es clandestin, rester caché oblige à se sacrifier souvent. Mais au moins, j'ai changé d'île. Et quelque chose me dit qu'ici, je trouverai de quoi me nourrir facilement. Je mange huit des pommes et garde les deux autres pour plus tard. J'ai envie de viande. Je veux de la viande. Je sors de la ruelle et retourne sur le marché. Là, je recommence mon opération. J'heurte quelqu'un, je m'excuse, l'aide à se relever et pioche rapidement dans son sac à main. J'en sors une poignée de billets. Mais une fois de plus, je me fais prendre sur le fait. Aussi, quand il se met à hurler que je le vole, je ne demande pas mon reste. Je prends mes jambes à mon cou et cours dans n'importe quelle direction. Au coin, juste après avoir tourné, je remarque une zone sombre entre deux bâtisses. Je m'y précipite sans réfléchir. Ceux ayant soif de justice passent devant sans m'apercevoir et continuent leur route en espérant me retrouver. Je pousse un soupir. Au moins, je vais pouvoir manger ce soir. Je regarde ma main. Mais ... j'ai perdu les billets ?! J'ai pas du les tenir assez fort quand j'ai courut, et ils se sont envolés. MERDE ! Je frappe dans une caisse pour évacuer ma frustration. Une voix me tire de mes pensées. Je sursaute et me cache encore plus dans l'ombre. Une voix féminine. De jeune fille.

" J'étais là avant, dégage. " Je sors une des pommes qu'il me reste et commence à la manger. Si je dois aller en prison, je n'y irai pas le ventre vide en tout cas. Mon estomac grogne de faim. Je croque la seconde pomme, mais elle me glisse des mains et arrive aux pieds de l'inconnue. Fais chier ! Je sors de mon coin et avance en grognant, comme un chien qui protège quelque chose. " C'est à moi ça ! " Mon ton est agressif, sec, autoritaire. Je suis prêt à lui bondir dessus si elle ne me rend pas mon dû si chèrement acquis. A cette époque, je n'étais qu'un petit voleur, agressif, en guerre contre le monde entier depuis la mort de mes parents, et plein de colère.


Journée de merde Drapea11


Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 20:23, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
ROUND II
Et la Chasse Continue

Fausse alerte. L’être qui venait de débarquer n’était qu’un malheureux qui cherchait à squatter le lieu. La jeune fille baissa sa garde tout en examinant attentivement le nouvel arrivant qui s’autoproclamait être le premier arrivé sur le territoire. Il était évident qu’il était de mauvaises humeurs. Chose qui, pour la jeune fille, ne justifiait point de l’agressivité dont il faisait preuve envers elle qui ne lui avait rien fait. N’étant pas d’humeur de se prendre la tête pour de futilité, la jeune fille ne rétorqua point. Au vu des comportements du jeune homme, Yamiko conclut que celui-ci était surement une de ces nombreuses victimes de leur position sociale dans ce monde intolérable. Ceux que la douceur de la vie avait abandonnés dans le gouffre de la misère. Enfer qu’elle avait expérimenté personnellement mais qu’elle avait su surmonter.

La jeune fille se contenta de fixer la pomme qui roulait vers ses pieds, refrénant l’envie de la repousser à coup de pied vers son propriétaire qui cherchait à la récupérer tel un chien affamé protégeant ses victuailles parce qu’elle ne souhaitait pas souiller le fruit plus qu’il ne l’était déjà. Elle aurait bien ramassé celui-ci afin de le rendre à l'inconnu et ainsi lui prouver qu’elle ne voulait pas de sa misérable pomme mais la douleur l’empêchait d’effectuer cet acte de preuve de sa bonne foi. Le moindre mouvement accentuait la souffrance de son corps meurtri. Tout ce que la jeune fille désirait était de rester immobile jusqu’à ce que son corps cesse de souffrir. Souhait que le dieu ne souhaitait pas lui accorder car des hommes apparurent à l’autre bout du couloir.

- Je l’ai trouvé ! Il est là !

Ne prenant pas le temps d’examiner l’identité des nouveaux arrivants, la jeune fille attrapa la main du garçon qui se trouvait à présent à sa portée pour le tirer sans ménagement vers l’autre sortie. L’effet de surprise lui avait permis de traîner le jeune homme sans difficulté dans son sillage car elle ne lui avait pas laissé le temps de résister. Sans la moindre explication, elle l’entraînait à travers des ruelles lui tenant toujours fermement la main comme s'il n’était qu’un petit garçon dont elle tentait de sauver la peau quitte à laisser la sienne. Une fois de plus la jeune fille avait réagi sans réfléchir. Elle regretterait surement son geste mais elle a toujours été un être qui obéissait à l’instinct plutôt qu’à la raison et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer.

La jeune fille ne courait pas au hasard mais savait exactement où elle se dirigeait. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, leurs poursuivants augmentaient au nombre car ceux qui voyaient leurs camarades les poursuivre venaient leur prêter main-forte. C’était dans ce genre de situation que la jeune fille condamnait le travail en équipe. Elle n'avait pas tardé à se rendre compte que leurs assaillants étaient des agents de la Marine. Une bien mauvaise chose pour elle qui était supposée les aider à arrêter ceux qui avaient été condamnés par la Justice de ce monde. Sa raison lui dictait de rendre celui qu’elle tentait de secourir à la Marine mais son instinct lui disait le contraire. Obéissant au dernier, elle lâcha la main qu’elle tenait car courir les deux mains libres permettaient d’avancer plus vite paraît-il.

- Suis-moi si tu tiens à sauver ta peau !

Sans un mot de plus, la jeune fille accéléra les pas et elle ne tarda pas à atteindre un couloir sans issue entre deux murs où elle s’engagea sans hésitation. Elle ouvrit une porte qui n’était pas verrouillée puis s’y engouffra. Celle-ci donnait accès à la cuisine d’un restaurant dont la propriétaire n’était autre que la fille de son bailleur du moment …
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10809-fiche-de-la-danseuse-du-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed
Elle ne la ramasse pas. Elle ne me la donne pas. C'est un acte de guerre. La colère prend place dans mes yeux. Une expression de haine hante mon visage. Jusqu'à ce que je la vois essayer de se baisser et grimacer. Souffrance ? Elle souffre ? C'est pour ça qu'elle ne se baisse pas pour me donner ma pomme ? C'est parce qu'elle ne le peut pas et non parce qu'elle ne le veut pas ? Mon visage se détend un peu. Je baisse mes bras. J'avance un peu pour prendre ma pomme. J'avance prudemment. Un pas après l'autre. Un petit pas après l'autre. Après tout, on ne sait jamais. Ca pourrait être un piège pour me voler mes affaires. Ses yeux pourtant m'indiquent qu'elle est honnête. Mais les miens m'ont trahit il n'y a pas si longtemps. Alors depuis, je me méfie. Une voix retentit. Sans que je ne comprenne, elle m'attrape la main et on se met à courir. Pas le temps de ramasser ma pomme. J'attrape un petit morceau de planche que je lance vers les individus dans l'espoir de les retenir ne serait-ce qu'une seconde. Je fais volte face et me laisse entraîner par la demoiselle.

" J'espère que tu sais où tu nous fais aller. "

Je ne connais pas l'île, et je le regrette. J'ai juste repéré quelques lieux, sans plus. Là, je suis perdu. Après des tours et des tours, elle lâche enfin ma main. Je frotte mon poignet. Elle me dit de la suivre. Si c'est un piège, je fonce droit dedans. Mais est-ce que j'ai vraiment le choix ? Que puis-je faire d'autre ? Tenter ma chance de mon côté et risquer de me faire attraper pour finir en prison ? Parce que j'ai quand même volé pour plusieurs milliers de berrys au total il semblerait. Non. La marine ne doit pas me retrouver. Pas maintenant. Aussi, je continue à courir, suivant la jeune femme. J'irais plus vite tout seul, mais bon. On finit par arriver entre deux murs. Je peste. La garce ! Elle ne savait pas où ell ... Ah bah si. Elle rentre dans un couloir. Je la talonne. On arrive dans la cuisine d'un restaurant, il semblerait. Je ferme aussitôt la porte derrière nous Les cuisiniers, en plein coup de feu, pestent car ils ont senti l'air lorsque la porte a été ouverte. Mais ils continuent leur besogne. Ca crie la dedans. Ca hurle parfois. Je ne comprends pas tout. Mais je n'ai pas besoin de tout comprendre pour comprendre ça. Des voix proviennent de derrière la porte. C'est faible, mais c'est audible. Je tourne la clé dans la serrure pour fermer la porte à clef. Ils ne passeront pas par ici. Je regarde enfin ma sauveuse. Elle a des longs cheveux blancs, plus long que les miens. Puis je finis par lui lâcher un " Merci ". Je remarque un couteau qui traîne. Je le ramasse rapidement. On ne sait jamais, mieux vaut être près.

" Tu es blessée. Pourquoi tu ne vas pas à l'hôpital ? "

Juste après avoir posé ma question, je réfléchis. Y-a-t-il seulement un hôpital sur cette île ? Bien sûr. Mais où ? Ses blessures ne semblent pas très grave. Je n'arrive pas à voir si du sang coule de son corps ou pas. Mais comme j'ai du mal à voir, ça veut dire que dans le pire des cas, il n'y en a pas beaucoup. Donc que c'est pas trop grave.


Journée de merde Drapea11


Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 20:25, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
ROUND III
Réprimande

Ce n’était pas la première fois que la jeune chasseuse de primes utilisait cette porte pour sauver sa peau mais c’était la première fois qu’elle l’empruntait avec un étranger. La propriétaire n’allait pas être contente car bien que celle-ci n’était jamais verrouillée, lorsque du personnel s’activait dans la cuisine, elle détestait que la jeune fille l’utilise comme un accès pour se mettre à l’abri de ses assaillants. En plus, aujourd’hui elle avait révélé l’existence de cet issu de secours à un parfait inconnu. Les jeunes gens n’étaient qu’au seuil de la porte que les personnes présentes dans la pièce se retournèrent pour prendre connaissance de la situation puis elles se rencontrèrent aussitôt sur leur besogne alors qu'une femme d’une certaine beauté malgré son âge assez avancé vint à leur rencontre.

- Yamiko ? Qu’est-ce que tu as encore fait ? Qui est ce garçon ?
- Bonjour Madame Kirikou. La routine comme d’habitude et ce garçon bah … je ne sais pas qui sait. Le ton de la jeune fille était de ce qu’il avait de plus naturel malgré ses proposes quelque peu insensés.
- Comment ça tu ne sais pas qui c’est ?
- Disons que la situation ne nous avait pas laissé le temps de faire connaissance.
- Je sens que tu vas avoir droit à ta fessée toi ! Enfin bref … ouste ! Sortez de cette cuisine ! On est déjà assez à l’étroit comme ça ! Et toi petit, remets immédiatement ce couteau à sa place !
- Laissez-nous rester ici juste pour un petit moment s’il te plaît !

Les mains jointes comme pour une prière, la jeune fille suppliait la seule personne qui pouvait l’éviter d’avoir une confrontation avec la propriétaire. Chose dont elle n’avait aucune envie. Elle espérait pouvoir ressortir par la même porte en toute discrétion une fois que leurs poursuivants se seraient assez éloignés.

- Tu veux que je te protège ? Il n’en est pas question ! ... À force, tu finiras peut-être par abandonner cette idée stupide que tu as de vouloir jouer aux héroïnes.

Comprenant qu’il était inutile d’insister, la jeune fille se dirigea vers la salle de restauration invitant le garçon à la suivre. Ses pas étaient lents comme si elle cherchait à repousser le moment fatidique. Durant sa course effrénée, elle avait oublié la douleur de ses contusions mais ces dernières manifestaient de nouveau leur présence maintenant que son corps commençait à refroidir. L'élancement était encore plus intense comme pour lui rappeler qu'il était temps qu'elle se soigne. Le jeune homme s’inquiéta de son état.

- Non ça ira. Je déteste l’hôpital et puis je n’ai rien de bien grave. Juste quelques bleus. Au fait, je me nomme Yamiko.

À peine était-elle à porter de vue de la propriétaire du lieu, une rouquine d’une trentaine d'années, que celle-ci suspendit ce qu’elle était en train de faire pour se diriger vers la jeune borgne qui se crispa s’apprêtant à recevoir sa punition. Elle se fit tirer une oreille sans ménagement devant l'homme qu'elle avait amené et tous les clients qui cessèrent de manger pour assister à la scène humiliante.

- Puis-je savoir pourquoi la Marine te course après ? Ils ont débarqué dans MON établissement pour demander si une fille aux cheveux blancs, autrement dit TOI, et un garçon dont la description correspond à celui qui se tient à côté de TOI ne se cacheraient pas ici. Tu veux me mettre dans la merde ou quoi ? Après les bandits et les pirates maintenant la Marine ? La prochaine fois ça serait qui, hein ? Des schichibukai ? … Et puis, t’es pas censée travailler pour la Marine d'abord ?

La jeune fille qui ne savait pas quoi répondre baissa la tête tel un enfant pris en faute. Son oreille brûlait à présent autant que ses hématomes. Elle était consciente des dangers qu’elle faisait courir à son entourage et bien que là était quelque chose dont elle ne souhaitait pas, elle ne pouvait faire autrement à part celui de s’éloigner de celui-ci. Chose dont elle n’arrivait pas à se résoudre. Cela va faire sept mois qu’elle avait atterri sur cette île et six mois qu’elle fréquentait le personnel de ce restaurant qu’elle avait connu grâce à la vieille Hurano qui l’avait accueilli chez elle en échange de quelques services. Tous étaient très protecteurs envers elle et étaient contre l’idée qu’elle soit une chasseuse de primes. Métier qu’ils trouvaient bien trop dangereux pour une fille de son âge …


Dernière édition par Yamiko le Dim 29 Mar 2015 - 12:21, édité 3 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10809-fiche-de-la-danseuse-du-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed
Madame Kirikou ? C'est fou ce qu'elle a l'air ... agréable cette vieille peau. Je repose le couteau à sa place, comme demandé si gentillement. On passe dans une autre salle. Là, une rouquine apparait, tirant l'oreille de Yamiko. Elle l'engueule, lui disant que la marine vient de passer lui demander des infos. Ouf. S'ils sont passé, ça veut dire qu'ils ne repasseront pas. En principe. Étant parfaitement égoïste, je me mets à courir vers la porte de sortie sans même regarder derrière moi. La jeune fille borgne aux cheveux blancs, c'est du passé. Avant de sortir, je me colle à la porte et regarde par l'ouverture. Merde. Des uniformes devant. Des uniformes bleus et blancs. La marine est encore là. J'fais quoi ? Ils ne vont pas tarder à comprendre qu'on est ici. Je ne peux sortir ni par devant, ni par derrière. La meilleure solution : se cacher ici en attendant. Mais ça, je ne peux pas le faire sans la bénédiction de la rouquine. Si elle me balance, c'est finit pour moi. J'dois la jouer fine. J'me rapproche des filles.

" Les corsaires ne se déplacent pas pour si peu. Ils interviennent seulement pour les personnes dont la dangerosité est extrême et menacent la vie des civils comme vous. Ils ne s'occupent généralement que des pirates dont les primes dépassent les dix millions de berrys. Alors en ce qui concerne les avoir comme invités, vous pouvez oublier. " Je continue de me rapprocher d'elles. Je fixe la proprio droit dans les yeux, sans flancher, avec une flamme de défi qui brûle. Une fois assez proche des filles, je leur murmure des mots. "La marine ne recherche pas Yamiko. Ils me cherchent moi. J'ai volé pour pouvoir m'acheter de la nourriture. Mais je n'ai volé qu'à des gens qui avaient les moyens. Et jamais beaucoup pour ne pas trop attirer l'attention. C'est juste que la dernière fois, j'ai volé une femme avec des relations apparemment. Et ils me cherchent. J'ai plus de maison. Plus d'île. Plus de famille. J'suis pas fier de faire ça. Mais j'ai promis de survivre par tous les moyens. Et j'brise jamais une promesse. Maintenant, on a trente secondes avant que la marine ne revienne vous questionner. Parce qu'ils savent qu'on est passé par ici. Soit vous nous aidez à nous cacher, soit vous nous balancer. Mais je vais me battre. J'me laisserai pas attraper comme ça. Et votre restaurant aura des dégâts. Si vous voulez éviter le risque que vos clients soient blessés, aidez-nous. "

Revoilà mon ton provocateur, arrogant, sur la défensive. Je ramasse un couteau qui traine sur une table et m'approche d'un client. J'lui ferais pas de mal, bien sûr. Mais ça, elle ne le sait pas. Je fais mine j'peux lui couper la main, lui trancher la gorge ... Et d'autres trucs dans le genre. Au fond de moi, j'suis pétrifié, terrorisé. J'peux pas aller en prison. J'peux pas mourir. J'ai promis de survivre quoi qu'il arrive et quoiqu'il m'en coûte. J'peux pas arrêter ici. Pas comme ça. J'dois faire ça en grande pompe. Je ... J'dois devenir marine. Mais j'me sens pas encore prêt à revêtir l'uniforme familial. L'héritage est trop présent en moi pourtant, pour que je refuse plus longtemps.


Journée de merde Drapea11


Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 20:27, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
ROUND IV
Ingratitude

Alors que le jeune homme chercha à abandonner le lieu en se précipitant vers la porte principale, la jeune borgne le suivit des yeux sans chercher à l’arrêter. Bien qu’elle trouvait son geste fort égoïste, elle n’était pas contre l’initiative. S’il partait elle n’aurait pas à le protéger contre le courroux de la propriétaire du lieu qui n’allait pas tarder à tomber sur lui s’il continuait à trainer dans le coin. Malheureusement il fit demi-tour après avoir inspecté l’extérieur. La jeune fille supposa alors que la Marine était toujours dans le parage. Chose qui se confirma assez tôt par la bouche du jeune homme qui par la même occasion venait de signer son arrêt de mort. Il venait de faire exactement la chose à éviter : provoquer la demoiselle Hurano. Face à la maladresse du jeune homme, la jeune chasseuse de primes se tapa la tempe de déception. Elle se demanda si elle ne devrait pas laisser la propriétaire le punir comme il se doit. Non seulement il avait osé la menacer mais en plus d’un ton dédaigneux que la jeune borgne elle-même n’arrivait pas à tolérer. Si on pouvait la qualifier d’une gentille fille, il y avait cependant de limite à sa bienveillance. De plus, l’impolitesse et l'arrogance étaient des attitudes qu’elle condamnait.

Alors que l'homme alla menacer un client avec un couteau, Yamiko se précipita derrière lui et lui tira sans ménagement les cheveux dont la longueur qui rivalisait presque avec la sienne lui conférait une bonne prise. La propriétaire avait commencé à bouger en direction du dédaigneux mais Yamiko lui avait coupé l'élan en se mettant entre elle et l'homme. Une fois de plus, la jeune borgne avait obéi à son instinct au lieu de sa raison qui l’avait pourtant dicté de laisser le jeune homme recevoir la leçon qu’il méritait. Elle savait que la demoiselle Hurano ne ferait subir au fautif que des punitions qu'une mère ferait à son enfant afin de lui inculquer une bonne éducation mais c'était plus fort qu'elle. Son corps avait bougé instinctivement. À cause de son incapacité à rester indifférente face à la détresse d’autrui, elle se retrouvait une fois de plus dans une situation délicate. Tel un mur qui se dressait entre deux camps ennemis, elle s’attendait à recevoir des coups des deux côtés. Elle appréhendait surtout les assauts du camp Hurano. Si elle pourrait se défendre de la foudre du jeune homme, elle ne pourrait qu’encaisser celle de la propriétaire du lieu dont elle ne tenait pas à vexer plus qu’elle ne l’était déjà.

Plantée devant la jeune borgne, les mains sur les hanches, la propriétaire affichait à présent un visage réellement irrité et pour une fois, la jeune chasseuse de primes donnait raison à sa colère car elle-même désapprouvait les actes bien ingrats de celui qu'elle avait secouru et qu'elle tentait à présent de protéger. Les clients commençaient à paniquer face à la scène qu'ils offraient et la jeune fille tenta de les rassurer avant que l'alerte ne soit donnée et que les marines ne débarquent. Chose qui n'arrangerait aucun des trois protagonistes.

- Ne vous en faites pas ! Ce n'est pas un méchant. Il est juste un peu perturbé !

La voix de la jeune fille avait gardé son chant jovial habituel malgré l'irritation qui commençait à la gagner elle aussi. Elle était du genre patient et difficilement à asticoter mais elle venait de vivre un moment éprouvant. Elle était épuisée et souffrait physiquement et ne sollicitait que de pouvoir se reposer mais c'était bien trop demander.

- Lâche ce couteau et excuses-toi ! Chuchota la jeune fille à l’oreille du rebelle dont elle tira de nouveau les cheveux ramenant ainsi de force la tête du mauvais garçon vers la sienne. N’essaie pas d’envenimer les choses s’il te plaît !
- Pousses-toi de là Yamiko !
- Fais ce que je t’ai dit ou tu vas vraiment te retrouver dans la merde et cette fois-ci je ne pourrais rien pour toi ! Chuchota de nouveau la jeune fille avant de lâcher prise les cheveux qu’elle tenait captifs puis tout doucement elle s’écarta sur le côté …


Dernière édition par Yamiko le Sam 28 Mar 2015 - 18:21, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10809-fiche-de-la-danseuse-du-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed
" Aie ! " Je me plains lorsque Yamiko me tire les cheveux pour m'empêcher de faire une bêtise. Puis elle se met entre la rouquine et moi, comme si elle s’apprêtait à arrêter un combat. La propriétaire de l'établissement me regarde méchamment. J'aurais pas du faire ça, je le sais. Pourtant, pas le choix. JE NE PEUX PAS ALLER EN PRISON ! Mais malgré tout ça, les filles ne comprennent pas. Elles ne voient pas pourquoi je fais ça. Yamiko m'a aidé à échapper aux marines. Le rousse m'a offert un abris, même si c'est temporaire et contre sa volonté. Je suis leur débiteur. La marine va entrer ici, c'est un fait. Et si elle les trouve en train de m'aider, ça va barder pour elles. Alors que si elle les trouve en train d'essayer de m'arrêter, elles en seront récompensées. Une façon de les remercier pour leurs actions, même si elles ne s'en rendent pas compte. C'est ma façon à moi de dire merci. Maladroite, triste, mal organisée, mais c'est ma façon à moi. Yamiko m'enjoins de lâcher le couteau et de présenter mes excuses à sa patronne. Puis elle lâche enfin mes cheveux. Ce qu'elle ne comprend pas, c'est que je ne peux pas. Je ne peux ni lâcher le couteau, ni m'excuser. Les choix qui s'offrent à moi sont limité. Très limités. Trop limités. J'aime pas ça. Je réfléchis, et pourtant je ne trouve aucune solution miracle. A part, bien sûr ... mais non, je ne peux pas. Je ne dois pas en arriver là. Si je fais ça ... c'en ai finit de l'homme que je suis. Mais on m'a toujours dit d'assumer. Alors, je suppose que je n'ai pas le choix. Je regarde Yamiko. " Désolé. J'ai pas le choix. Cache toi, et vite. "

Je prends une assiette qui traîne et la fracasse contre le sol. La seconde, je l'envoie droit sur une cliente qui se met à hurler. Un cri bien strident qui alerte aussitôt la marine. Deux marins rentrent pour vérifier que tout se passe bien. Et là, j'entre dans leur champ de vision. En me voyant, ils pointent leurs armes sur moi. " C'est malin ça les gars. Vous allez me tirer dessus, devant tous ces témoins, alors que j'ai des otages à côté de moi ? Vraiment intelligent. " Sans attendre, j'attrape Yamiko. Je lui fais faire un demi tour pour qu'elle soit face aux marines, puis je la colle contre mon corps. Et mon couteau vient trouver le chemin de sa gorge. Je lui murmure quelques mots. " Désolé. Joue le jeu. " Dans le genre prise d'otage de l'année, je crois que je suis dernier ... J'ordonne aux soldats de retourner dehors et de dire aux autres que tout est clair ici, sinon je vais lui trancher la gorge. Type de menace classique, mais ça fonctionne. Ils sortent. On les entend parler, mais sans être capable de dire de quoi ils parlent. Je regarde rapidement à travers le petit trou. Ils partent. J'en entends un dire qu'ils m'aurait aperçut par là. Et en quelques secondes, l'attroupement de marine disparaît. Maintenant, je sais qu'ils vont tous être dans les parages à m'attendre. Je dois partir. Maintenant. Je maintient Yamiko contre moi. On sort prudemment. Personne. Mon couteau d'une main, j'attrape le bras de la jeune femme pour l'entraîner dans une folle course, comme elle l'a fait plus tôt avec moi. Je suis obligé de la garder. Vous savez, police d'assurance vie et tout le reste. On court, on court, on court, jusqu'à ce qu'on soit épuisé et que je sois sur qu'il n'y a personne portant l'uniforme ici. On se retrouve dans un espèce de marché bizarre.

" Encore désolé. C'était le seul moyen pour que vous n'ayez pas d'ennuis par ma faute. Merci pour ... l'aide. Tu devrais rentrer au restaurant dire que travaillais là bas quand je suis arrivé par la porte de la cuisine restée ouverte pour enlever l'odeur et que je vous ai prises en otage. " Ouep, pire kidnappeur de l'histoire. Je donne des instructions à ma proie pour qu'elle se retrouve innocente. J'suis trop fort moi ...


Journée de merde Drapea11


Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 20:30, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
ROUND V
A Bout de Force

Quelque chose que la jeune fille n'avait pas du tout anticipé se produisit. Une assiette se fracassa sur le sol puis une autre vola vers une cliente qui se mit à hurler alertant les marines qui traînaient dans le coin. L'imprévisibilité de la situation ne permit même pas à la propriétaire du lieu de réagir. La rouquine semblait être aussi paniquée que ses clients qui se précipitaient à l'extérieur de l'établissement alors que deux hommes en uniforme de la Marine pointaient à présent leurs armes en leur direction, en visant en particulier le fouteur de trouble. Désemparée la jeune borgne était comme figée sur place. Elle se disait que tout cela était de sa faute. Sa gentillesse s'était retournée contre elle. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être aussi défaitiste mais tout comme son corps, son esprit commençait à fatiguer et son moral était au plus bas.

La jeune chasseuse de primes n'eut même pas le temps de retrouver ses esprits qu'elle se retrouva le dos collé contre celui qu'elle avait tenté de sauver mais qui la menaçait à présent avec le couteau qu'il n'avait pas reposé comme elle lui avait pourtant si gentiment demandé. Prise en otage, elle se laissa faire telle une marionnette. Le jeune homme lui avait murmuré que c'était pour du faux mais elle ne l'obéissait pas parce qu'elle jouait à son jeu comme il l'avait sollicité mais parce qu'elle avait tout simplement marre. Elle ne souhaitait qu'une chose, que tout cela finisse au plus vite et ce peu importe la fin. Qu'il se fasse tuer et elle avec lui, présentement elle n'en avait cure. Elle était épuisée physiquement et mentalement et ne souhaitait que de pouvoir se reposer enfin, même si c'était dans la mort. Elle n'avait plus aucune envie d'entreprendre quoique ce soi et se laissait donc emporter par le courant des événements. Ce fut ainsi qu'elle se retrouva forcée de courir derrière son faux kidnappeur qui la tirait par le bras. Ses jambes la portaient instinctivement puisant dans le peu de force qui lui restait. Son corps se réchauffait de nouveau mais la douleur ne se dissipa pas comme précédemment. Au contraire, elle souffrait de plus en plus et sa vue commença à troubler. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises pour tenter de corriger le défaut de vision mais rien n'y fit.

Lorsqu'ils s'arrêtèrent enfin, le jeune homme lui adresse des paroles mais celles-ci parvenaient à la jeune fille comme étouffées et elle n'arrivait pas à saisir aucun sens de ses mots. La chasseuse de primes leva instinctivement la main droite pour frapper le vilain garçon sur la joue vidant toute sa barre d'énergie restante.

- Idiot !

À peine le mot prononcé qu'elle s'effondra. Son corps avait atteint ses limites. Elle avait trop tiré sur la corde qui avait fini par céder. Elle était déjà en piteux état lorsqu'elle avait rencontré le garçon et avait forcé sur son corps pour tenir jusqu'à maintenant. La voyant s'affaler, des passants s'arrêtèrent pour constater la situation. Des marines en vadrouille, alertés par le rassemblement se précipitèrent vers la foule …
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10809-fiche-de-la-danseuse-du-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed
Le but d'avoir un plan établit à l'avance, c'est d'éviter d'avoir à improviser au fur et à mesure que les choses se déroulent. Penser à ce qui risque d'arriver avant que ça n'arrive. Envisager un maximum de possibilités et savoir réagir en fonction en s'adaptant. Voilà ce qui fait un bon plan. Moi, j'ai pas de plan. Enfin, si, un basique. J'avais. J'avais pensé à tout, même à me faire accuser pour que la fille aux cheveux blancs et sa propriétaire n'aient pas de problèmes. J'ai juste oublié de prendre un compte un petit détail. La fille est blessée, fatiguée. On s'arrête quelques instants et je lui dit de partir. Mais c'est pas sa réaction. Pas tout à fait. SBAF. Je passe aussitôt ma main sur l'endroit giflé, comme si ça avait le pouvoir de faire disparaître la douleur ou de ne serait-ce que l'atténuer. Puis elle s'effondre sur le sol. Inconsciente. Ce qui ne manque pas d'attirer la curiosité des personnes autour de nous. Merde, c'est tout ce qu'il manquait. Attirer l'attention des gens. Puis celle de la marine. On entend des bruits de pas se rapprocher, des gens se pousser. Je lance alors un cri, pointant mon doigt dans une direction au hasard.

" Là bas ! Vite. Il est parti là bas, celui qui a frappé ma sœur ! Arrêtez le ! "

L'effet de foule aidant, chacun se tourne dans la direction que j'ai pointé. Y compris les marines qui ont stoppé leur progression. Ils se tournent aussitôt et foncent dans la mauvaise direction. Et on dit merci les Gens. C'est fou ce que ça peut être stupide quand même les humains ... Je ramasse Yamiko et profite de ma diversion pour m'enfuir, avec elle, une fois de plus. Ca devient une habitude décidément. On passe par des petites rues sans vraiment de place. Mais au moins, on est caché. Je repère les lieux, me souvenant des emplacements que j'ai vu depuis quelques jours. Je continue d'avancer avec une jeune fille inconsciente sur mon dos. Je rentre dans une auberge et je joue la carte habituelle.

" C'est la fille du roi de Poledance. Vite. Il faut un médecin. Vous ne voulez pas déclenchez un incident diplomatique et être responsable d'une guerre, non ? "

Et comme toujours, ça fonctionne. La stupidité humaine n'a vraiment aucune limite. C'est comme si une personne à la couleur de peau intense se fait passer pour le ministre du Blackastan, personne ne va chercher à le contre dire. C'est prouvé qu'en cas de situation stressante, une personne sans entraînement réagira de façon désordonnée. L'aubergiste ne pense même pas à nous demander nos identités. Il nous installe dans une chambre. Une dizaine de minutes plus tard, un médecin arrive. Il examine Yamiko. Le toubib conclue qu'elle est juste fatiguée. Non, sans dec' ? Putain, même moi j'ai vu ça. Il a vraiment fait des études c'con là pour aboutir à un tel diagnostique ou quoi ? Il ne m'apprend même pas qu'elle s'est battue. Ce que j'avais déduis de par son attitude évasive, sa difficulté à bouger et ses bleus qui commençaient à apparaître. Je la laisse dans le lit. La chambre est pas d'un grand luxe, juste un petit truc pour les personnes de passage. Mais ça fera l'affaire pour cette nuit. Je m'installe sur la chaise et ferme les yeux. On frappe à la porte. C'est l'aubergiste. Il vient savoir comment on va payer. Et merde. Pas de soucis, j'ai plus d'un tour dans mon sac, à force de vivre dans la rue ...

" J'peux pas vous dire. Je ne la connais pas. J'ai juste vu qu'elle fuyait des types qui ont tabassé ses gardes. J'l'ai aidé à partir, et elle s'est évanouie de fatigue. Mais soyez sûr que vous allez être grandement récompensé pour votre geste si généreux. Son père vous donnera ce que vous voulez. Plus vous l'aiderez, plus il vous remerciera. "

Il fait apporter deux plateaux repas dans la chambre quelques minutes plus tard. De la soupe, du pain, des fruits, un petit morceau de viande. C'est pas grand chose. Mais c'est clairement mieux que rien. Carrément même. Je mange ma part, et laisse le plateau de Yamiko sur la table pendant que je vais faire un petit somme sur ma chaise. J'lui laisse le lit, ce qui est logique vu son état. J'en profite pour récupérer en même temps, le ventre plein. Mais on va devoir bouger bientôt. On ne peut pas rester trop longtemps au même endroit où le risque de se faire prendre ne fait qu'augmenter. Le soleil se couche rapidement sur l'horizon quand je ferme les yeux. J'ai quand même laissé un petit mot à Yamiko sur la table de chevet, au cas où elle se réveille avant moi. Un truc simple "Princesse de Poledance, attaquée, épuisée." Comme ça, si elle se lève avant moi, elle aura quelques bases pour éviter qu'on se fasse prendre.


Journée de merde Drapea11


Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 20:33, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
ROUND VI
Un Bien Triste Au Revoir

Inconsciente, la jeune borgne fut transportée dans une auberge par le jeune homme qu’on pouvait accuser d’être en partie responsable de l’épuisement total de la jeune fille à cause de ses actes immatures. Cependant se révélant ne pas un être totalement irresponsable, le jouvenceau avait décidé de s’occuper de la jeune chasseuse de primes au lieu de l’abandonner à son triste sort et partir sauver sa propre peau dont la Marine voulait absolument. Mais ce qu’il ignorait c’est que, même laissée en pleines rues, la jeune fille aurait été prise en charge rapidement car parmi les spectateurs de la scène se trouvaient des personnes qui la connaissaient très bien. À cause de sa bonté et sa gaieté contagieuse, la jeune borgne s’était fait rapidement connaître et apprécier des nombreux habitants du quartier. Dans la foule se trouvait même un aide-cuisinier que la propriétaire du restaurant qu’ils venaient de déserter tels des voleurs avait envoyé à leur poursuite. Malgré sa grande gueule, la rouquine tenait assez à la jeune chasseuse de primes pour ne pas l’abandonner aux mains d’un garçon instable qui avait osé menacer elle et ses clients avant de prendre sa protégée en otage.

Rassasié et se croyant être en sécurité, le jeune homme s’endormit sur une chaise de la chambre, laissant le lit simple à l’inconsciente. Le soleil venait à peine de se coucher que la porte de la pièce s’ouvrit brusquement et trois marines se précipitèrent à l’intérieur, la rouquine et l’homme qu’elle avait pressé de suivre les deux jeunes gens fermant leurs pas. Alors que les hommes au service du Gouvernement Mondial se dirigèrent vers le garçon pour l’arrêter, la Demoiselle Hurano et son aide-cuisinier se précipitèrent vers la jeune fille aux cheveux blancs qui dormait toujours mais qui ne cessait de gesticuler comme si elle était en train d’agoniser dans son sommeil avant de laisser échapper une plainte à demi-étouffée.

- Maman, j’ai mal !

La femme aux cheveux de feu souleva le haut de la souffrante pour constater les bleus qui viraient à présent au noir qui ornaient son corps avant de lui toucher le front.

- Mon Dieu, elle est brûlante ! Prends-la, on va l’amener directement chez le docteur Richard. Franchement, quelle fille fatigante … Elle a intérêt à me rembourser ses dettes !

L’homme prit la jeune borgne dans ses bras dont la force lui avait permis de la soulever comme si elle ne pesait rien. Puis les deux personnages se dirigèrent vers la sortie où deux autres marines étaient postées. Avant de franchir le seuil de la porte, la rouquine se tourna en direction du jeune voyou et des hommes en uniforme qui l’encerclaient.

- Ne vous laissez pas embobiner par ces histoires cette fois-ci ! Adressa-t-elle aux agents de la Marine d’un ton qui insinuait leur négligence de tout à l'heure avant de porter son regard sur le jeune garçon aux cheveux bleus. Quant à toi, profite de ton séjour en prison pour réfléchir à tes actes et essayer de devenir quelqu’un de meilleur. Il n’est pas encore trop tard pour ça. En attendant, je te déconseille de t’approcher de Yamiko et de mon restaurant !

Ne manquant pas à son rôle de la mère éducatrice de tout le monde, la rouquine tentait de remettre à sa manière le jeune homme sur le droit chemin. Du genre observateur, elle avait remarqué que celui-ci n’était qu’une pauvre brebis en détresse dont la lueur de l’espoir n’avait pas encore totalement abandonné aux ténèbres. Ce fut donc sur une leçon de Demoiselle Hurano que s’acheva la rencontre inopinée entre le jeune homme aux longs cheveux bleus et la jeune fille à la longue chevelure blanche. Cette dernière finirait surement alitée pour plusieurs jours à force de jouer aux héroïnes alors que le jeune homme récolterait le fruit de ses mauvaises conduites. Ils se recroiseront peut-être un jour sur le chemin du destin et espérons que ce jour là la jeune fille aura enfin l’opportunité de connaître le nom de la brebis égarée qu’elle avait tenté en vain d’extirper de sa mauvaise situation malgré l’état bien délicat dans lequel elle se trouvait elle-même …
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10809-fiche-de-la-danseuse-du-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed
BAM. Bruit sourd. Je sursaute et me réveille. La porte violemment ouverte, deux personnes surgissent. Je me frotte rapidement les yeux. Une rousse et un type. Ceux du restaurant ? S'ils sont là, c'est qu'ils nous ont retrouvé. Et la marine ne doit pas être bien loin je suppose. Mes soupçons se confirment tandis que je vois deux mouettes de blanc vêtues rentrer dans la chambre. J'ai pas le temps de bouger ou de dire quoi que ce soit que la rouquine prend Yamiko avec l'autre type et qu'ils disparaissent dans les escaliers. Je ne la reverrai plus. Les deux soldats s'approchent de moi. L'un d'eux passe derrière et sort les menottes. Si vraiment je le voulais, je pourrais m'enfuir. Je trouverai un truc. Je ferais un trou dans le mur, dans le plancher, je sauterais par la fenêtre, je combattrais les soldats ... Pour sans doute me retrouver devant un bâtiment encerclé par la marine. Alors autant éviter de se fatiguer plus que nécessaire. Je me laisse faire. Et puis je n'ai pas spécialement envie, après tout, d'être un voleur. On m'a appris à assumer mes actes, à être gentil, à ne pas faire de mal autour de moi. Mais depuis que mes parents sont morts, je fais tout et n'importe quoi. Je n'ai plus de limites. Je vole. Je mens. J'escroque. J'arnaque. Je subtilise. Le pire ? Je le fais éhontément, sans avoir honte. Juste un immense regret de devoir le faire. Mais j'agis ainsi pour survivre. C'est pas comme si j'étais un voleur professionnel. Je ne fais pas ça pour le plaisir, mais par nécessité. Ma survie est la chose la plus importante au monde. Alors certes, je fais des choses que je ne devrais pas. Mais je ne peux pas simplement me laisser mourir. Ca ne serait pas juste pour le monde. On m'amène rapidement à la caserne. Je ne chercher pas à fuir sur le chemin. J'ai la tête basse, perdue dans mes pensées.

Pour avoir été fils de marin, je sais comment la marine procède sur certains points. Aussi, je sais ce qui m'attend. Une bonne remontrance, une punition pour que je ne récidive pas, peut-être une prise en charge par un quelconque habitant, une humiliation publique pour que chacun se méfie de moi. S'ils sont ingénieux, ils trouveront autre chose. Ils vont jouer sur mon ascendance, la morale, que mes parents ne voudraient pas ça ... Ils vont voir que je ne suis pas un mauvais bougre. Juste quelqu'un de perdu qui s'est fait happé par le tourbillon de la vie, rien de plus. Une âme trop faible pour survivre par lui même et qui doit emprunter aux autres pour rester en vie. Enfin, dans un semblant de vie. On me jette en prison le temps que quelqu'un soit disponible pour s'occuper de moi. Prison forcément pas individuelle. Je me retrouve donc avec Bili le simplet, Boule le crado, Jack la montagne, Ariana la psychopathe et John le taré. J'me pose dans un coin, évitant les regards, et plongeant dans mes pensées. J'vois quand même les autres m'adresser des regards. je vois même leurs lèvres bouger. Je ferme les yeux et je compte. Je compte les secondes qui passent afin de maintenir une certaine cohésion dans mon esprit. Quand on est capturé, il faut surtout garder la notion du temps. Parce que si l'on avait un plan initial, nos partenaires ne l'ont peut-être pas laissé tombé. Mais là, c'est surtout pour savoir si je suis un cas sérieux ou non. Plus l'on s'occupe de nous rapidement, et plus on est dans la merde. Un par un, mes compagnons de cellule disparaissent dans les méandres de l'administration. J'entends des cris, des conflits qui opposent deux points de vue visiblement. Puis on jette, littéralement, quelqu'un à côté de moi. Je rouvre les yeux. Tiens, Jack, comme on se retrouve. Sauf qu'il a du sang sur ses vêtements. Avec les cris provenant de l'autre côté, j'en déduis qu'il s'est battu avec les marines, qu'il en a blessé et qu'il est désormais condamné à pourrir ici. Je sens qu'il a envie de s'exprimer le brutus. Mauvaise idée. Il part frapper les barreaux de notre cage, comme s'il pouvait les tordre. Je rigole. Il se tourne vers moi et me lance un regard méchant.


" Pourquoi toi rogiler ?
Rigoler. Parce que même en t'acharnant dessus, tu ne parviendra pas à faire bouger les barreaux. Ils sont renforcés. Pour y parvenir, il faudrait que tu déploies ... la force d'une montagne environ.
Moi fort !
Toi pas savoir parler correctement aussi visiblement.
Toi pas insulter moi ! "

Fin de la conversation. Début des représailles. J'essaie de le raisonner, sans succès. Puis des bruits. Il arrête de bouger. Sourds. Métalliques. Rythmés. Et des silhouettes qui pointent à l'horizon. La garde royale. Ils discutent avec les marines. Merde. J'espère qu'ils ne viennent pas pour moi. J'ai juste volé cette hyper riche femme, c'est tout. Je suis juste tombé sur la mauvaise personne. S'ils m'embarquent, je vais pourrir dans un de leur cachot. Alors que si la marine me garde, j'ai de bonnes chances de m'en sortir. Le tout est de savoir qui a le plus d'autorité. La garde insiste. La marine refuse. Ouf. Pas sans l'accord du gouverneur ils disent. Je suis rassuré. Jamais un gouverneur ne s'emmerdera à signer des papiers pour un pauvre gamin ayant volé des trucs. Il a des trucs bien plus importants à faire. Des trucs tels que ... manger des trucs, boire des trucs, se vider des trucs. La garde repart ainsi bredouille. Deux marins viennent me chercher et m'emmènent dans une salle. Une table en bois, deux chaises en bois de chaque côté. Le coup classique. Ils ne font pas dans l'originalité à ce que je vois. A ma surprise, ils m'enlèvent les menottes. Youpi. Je parie qu'un type va arriver et me faire la morale. Quelques minutes plus tard, un soldat arrive. Un sergent je crois d'après ses galons.

" Tu peux partir.
Pas de discours ?
A quoi bon. Tu n'en a rien à faire. Je suis sûr que tu ne l'écouteras même pas. On a d'autres choses à faire que de s'occuper d'un gamin perdu qui vole pour survivre. Quoi ? Tu pensais qu'on ne remarquerait pas tes vêtements troués et trop petits ? Des vêtements que tu as probablement depuis des années. Tu es triste depuis que tu as perdu tes parents et tu fais n'importe quoi. Mais t'es pas dangereux. Tu es juste perdu.
Je ne suis pas perdu !
Oui, c'est vrai. Tu es parti de ton île. Tu as oublié tous les habitants. Tu es sans domicile fixe. Tu n'as pas d'argent. Pas d'amis. Pas de travail. Tu voles pour survivre. C'est vrai que ça ne sonne pas du tout comme un gamin perdu dans une grande ville.
Les habitants ne nous ont jamais aimé. Je fais ce qu'il faut pour survivre.
NON ! J'ai des amis qui se sont fait coupé les jambes par des pirates. Des collègues qui ont perdu la moitié du visage en affrontant des criminels. Certains ont perdu leur famille en représailles. EUX font ce qu'ils peuvent pour survivre. Toi, tu te contentes juste de la solution de facilité. Tu fuis tes problèmes. Tu refuses les opportunités. Pourquoi ? Parce que tu penses que tu ne le mérite pas. Parce que tu refuses d'affronter tes soucis.
C'est pas vrai.
Bien sûr que si. Ouvre les yeux un peu ! Tu as fais quoi après la mort de tes parents ? Tu as fuis ton île. Et tu fais quoi depuis ? Tu fuis. Encore et toujours. Tu ne vis pas. Tu ne survis pas. Tu ombres. Si tu mourrais maintenant, personne ne s'en inquiéterai. Tu ne manquerait à personne. Ca te fais pas mal, ça ? De savoir que personne ne te regretterai ? Que personne ne te pleurerai ?
Et pourquoi ? J'ai plus personne.
Parce que tu le refuses. Tu ne vois pas qu'il y a des gens qui veulent t'aider ? Des personnes qui sont prête à te soutenir ? La fille que tu as kidnappé t'as aidé. Elle t'a protégé en t'emmenant dans le restaurant. Et tu la remercie en la prenant en otage, en menaçant les clients du restaurant. Elle voulait juste aider. Mais t'es trop con pour le voir. Tes parents auraient honte de toi.
NE PARLEZ PAS DE MES PARENTS ! "

Je perds mon sang froid d'un seul coup. J'enjambe la table et abat mon poing droit dans le visage du sergent. On tombe sur sol, moi sur son corps. Je frappe. Encore. Et encore. Et encore. Pendant plusieurs minutes. Il ne se défend pas. Ce qui m'agace encore plus. Parce que je sais ce qu'il essaie de faire. Je veux m'arrêter. Je veux me stopper. Mais je ne peux pas. Chaque coup libère un truc en moi. Ca me défoule. J'extériorise. Mais je rate un coup. Vraiment ? Je rate ? Disons que mon poing touche le sol et non pas le corps ensanglanté du sergent. Je pose ma main gauche sur le sol, de l'autre côté du corps du sergent, pour me soutenir. Il a fait ça pour une raison. Dans un but. Et ce salop semble avoir réussit. A chacun de mes coups, mon regard a changé. A chacun de mes coups, un truc est apparut dans mes yeux. Une molécule d'H2O pour commencer. Puis une seconde. Des centaines. Des millions. Et elles tombent sur le sol à présent. Ainsi que sur le corps se trouvant sous le mien. Je me pousse et m'éloigne dans un coin de la salle. Le sergent se relève, saignant. Il sort un morceau de tissus de sa poche et s'essuie, comme si de rien n'était.

" Tu te sens mieux ?
La ferme ! LA FERME !
Tu extériorises enfin. C'est bien.
J'veux pas extérioriser ça. J'veux garder ça.
Parce que tu penses que si tu gardes tout ça, c'est comme si tu gardais une partie de tes parents en toi. Et si tu laisses ça partir, tu les perds vraiment. Tu perdras la dernière partie d'eux. C'est tout ce qu'ils te reste. Mais tant que tu vivras, ils seront en toi. Dans ton esprit, dans ton cœur, dans ton corps. Ils t'ont donné la vie, et c'est la plus belle chose qu'ils aient réussis. Alors arrête de ressasser le passé. Arrête de vivre le passé. Commence à vivre le présent. Fais leur honneur. Montre leur qu'ils avaient raison, et que tu es vraiment leur plus bel exploit. Cesse de te torturer comme tu le fais. Laisse les partir pour mieux les sentir. "

Il continue à me parler avec sa voix rassurante. Mais il reste éloigné de moi. Pas parce qu'il a peur de moi. Mais parce qu'il sait que je dois déclencher le processus par moi même. Que si on m'aide et qu'on me laisse après, je rechuterai. Il a donné de sa personne pour essayer de recadrer un gamin perdu. Il a utilisé son temps pour faire le bien. Le genre de truc que mon père faisait tout le temps. Il préférait aider les autres que de s'occuper des ennemis. Il préférait réparer les gens que de les briser. Je reste dans la salle pendant quelques heures, pour arrêter la fontaine qui s'est mise en marche. Une fois que j'y parviens, on est déjà le lendemain matin. Je sors timidement de la salle. Honte. Oui, j'ai honte de mon comportement. Jamais je n'aurais du faire ça. Ce n'est pas ce que mes parents auraient voulu que je fasse. Je passe devant les hommes, la tête basse. Le même type qui m'a recadré me donne un peu d'argent. Pas grand chose. Mais ce n'est pas la somme qui compte. C'est le geste. On dirait qu'il existe encore des types bien dans ce monde. Il a essayé de réparer quelqu'un. Il a donné de l'attention à quelqu'un qui en avait désespérément besoin. Il a donné un coup de pouce à un autre homme. Je le remercie d'une voix faible. Puis je sors, la tête remplie de bien trop de choses. Tandis que dans la caserne, le sergent se fait engueuler par son supérieur pour avoir laissé un criminel sorti. Mais il répond qu'en me mettant en prison, on aurait fait une erreur. Qu'en me recadrant comme il l'a fait, un jour prochain son acte portera ses fruits. Qu'il suffit parfois d'un coup de pouce pour qu'un aigle déploie ses ailes et prenne majestueusement son envol. Et qu'enfoncer un jeune en détresse ça n'aidera personne. mais que l'aider, au contraire, tout le monde peut gagner quelque chose. Malheureusement, il n'aura pas raison dans l'immédiat. Il faudra attendre encore quelques mois pour que je change. Mais il a été l'un des premiers pas pour me mettre sur le bon chemin, celui de la marine. Et pour ça, je l'en remercie.


Journée de merde Drapea11
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp