Etrange sentiment de renaître sans cendres, sans phœnix, sans gloire, sans religion derrière, sans des milliers de fidèles. Rien que Nounours le médit, rien qu’une maudite douleur en plein le cœur, rien que le bruit du ciel silencieux et des âmes mortes qui vivent là. Je respire et j’ai mal, la vie est-elle censée être si… ? La vie est-elle sensée, répond ironiquement ma tête. Elle m’a cloué le bec.
De bon matin j’ai une pensée, Armada me débecte. Mais ailleurs c’est ici, je ne me sens chez moi nulle part, alors je vais rester cloisonner jusqu’à ce que les murs pourrissent. Une fois ça fait, j’irai me chercher un autre ailleurs pour m’enfermer. J’espère que l’air étouffant y sera meilleur.
Etrange sentiment que d’être faible au point de s’incliner sous le ciel qui me regarde méchamment avec ses couleurs vives et rayonnantes. Armada est superbe avec ses couleurs vives et rayonnantes. Je la déteste, elle me rappelle à quel point je suis répugnant. Et je ne crois pas en l’histoire du vilain petit canard, parce que je ne trouve pas qu’un cygne soit plus beau qu’un pigeon. Ai-je toujours été si pessimiste ? J’ai changé. Je ne sais pas ? Il n’y a personne qui me connait assez pour me dire si c’est vrai ou pas. A part toi évidemment.
A peine éveillée je souhaite me retrouver le pays des rêves. Ici, mes os se craquent sur les figures de gens que je ne connais pas, qui ne me connaissent pas. Ici je suis terriblement stupide.
Bouge pas
On m’a dit plus jeune que tout le monde avait au moins un problème psychologique, un des miens, parce que j’en ai plusieurs, c’est de faire toujours l’inverse de ce qu’on me dit. Et je le paye plein pot puisque je sens mon dos s’émietter presque immédiatement. Nounours éclate de rire.
T’as dormi longtemps l’aminche.
Je sais.
Comment ça ?
Je dormais d’extérieur. Mais quand je dis que j’étais au pays des rêves je ne mens pas. Je bougeais sans parler, j’avais tout ce qu’il me faut, des mensonges. Des mensonges que je me suis fait, une femme et des enfants et surtout pas les Saigneurs et surtout pas cette vie-là. La piraterie et les meurtres. Je me suis repenti en pensant à ma vie, celle où je suis couché sur un sommier en bois, celle où je souffre atrocement. Pour quelle conclusion ? Je ne suis pas un pirate et je ne sais pas pourquoi j’ai voulu prétendre que j’en étais un. Mais j’aime cet équipage, pour sûr. Je suis juste différent parce que mes rêves ne se limitent pas au One Piece, aux rhums et aux prostituées. Je me suis rendu compte que tout ce qui était matériel était inutile tant qu’on ne l’avait pas fait de nos mains et dans un but précis. Non, je l’ai toujours su. Et c’est comme ça que sont nés le Kultuur ou le Poing d’Honneur.
C’est une bonne chose de l’avoir réalisé, n’est-ce pas ? Mais à quoi bon si on ne vit pas ? Si on croit vivre, endormi, dans un pays imaginaire, surtout. J’ai voulu me réveiller pour me prouver que j’avais changé. Mais je ne pouvais pas. Je voyais tout en tendant l’oreille. J’ai vu Micha, Jack, Rimbau, Tahar, Joseph, Maya, Anthrax, Reyson, Noah, Oz. Aucun d’eux ne se ressemblait, aucun. Ni physiquement, ni dans l’objectif, ni dans l’histoire, ni dans l’existence. Alors pourquoi m’apparenter à un type de personne, un groupe, aux pirates ? Pourquoi continuer à tuer sans aucun but ? Quand je me suis juré que je ne le ferai plus, j’ai ouvert les yeux. Et maintenant me voici.
De bon matin j’ai une pensée, Armada me débecte. Mais ailleurs c’est ici, je ne me sens chez moi nulle part, alors je vais rester cloisonner jusqu’à ce que les murs pourrissent. Une fois ça fait, j’irai me chercher un autre ailleurs pour m’enfermer. J’espère que l’air étouffant y sera meilleur.
Etrange sentiment que d’être faible au point de s’incliner sous le ciel qui me regarde méchamment avec ses couleurs vives et rayonnantes. Armada est superbe avec ses couleurs vives et rayonnantes. Je la déteste, elle me rappelle à quel point je suis répugnant. Et je ne crois pas en l’histoire du vilain petit canard, parce que je ne trouve pas qu’un cygne soit plus beau qu’un pigeon. Ai-je toujours été si pessimiste ? J’ai changé. Je ne sais pas ? Il n’y a personne qui me connait assez pour me dire si c’est vrai ou pas. A part toi évidemment.
A peine éveillée je souhaite me retrouver le pays des rêves. Ici, mes os se craquent sur les figures de gens que je ne connais pas, qui ne me connaissent pas. Ici je suis terriblement stupide.
Bouge pas
On m’a dit plus jeune que tout le monde avait au moins un problème psychologique, un des miens, parce que j’en ai plusieurs, c’est de faire toujours l’inverse de ce qu’on me dit. Et je le paye plein pot puisque je sens mon dos s’émietter presque immédiatement. Nounours éclate de rire.
T’as dormi longtemps l’aminche.
Je sais.
Comment ça ?
Je dormais d’extérieur. Mais quand je dis que j’étais au pays des rêves je ne mens pas. Je bougeais sans parler, j’avais tout ce qu’il me faut, des mensonges. Des mensonges que je me suis fait, une femme et des enfants et surtout pas les Saigneurs et surtout pas cette vie-là. La piraterie et les meurtres. Je me suis repenti en pensant à ma vie, celle où je suis couché sur un sommier en bois, celle où je souffre atrocement. Pour quelle conclusion ? Je ne suis pas un pirate et je ne sais pas pourquoi j’ai voulu prétendre que j’en étais un. Mais j’aime cet équipage, pour sûr. Je suis juste différent parce que mes rêves ne se limitent pas au One Piece, aux rhums et aux prostituées. Je me suis rendu compte que tout ce qui était matériel était inutile tant qu’on ne l’avait pas fait de nos mains et dans un but précis. Non, je l’ai toujours su. Et c’est comme ça que sont nés le Kultuur ou le Poing d’Honneur.
C’est une bonne chose de l’avoir réalisé, n’est-ce pas ? Mais à quoi bon si on ne vit pas ? Si on croit vivre, endormi, dans un pays imaginaire, surtout. J’ai voulu me réveiller pour me prouver que j’avais changé. Mais je ne pouvais pas. Je voyais tout en tendant l’oreille. J’ai vu Micha, Jack, Rimbau, Tahar, Joseph, Maya, Anthrax, Reyson, Noah, Oz. Aucun d’eux ne se ressemblait, aucun. Ni physiquement, ni dans l’objectif, ni dans l’histoire, ni dans l’existence. Alors pourquoi m’apparenter à un type de personne, un groupe, aux pirates ? Pourquoi continuer à tuer sans aucun but ? Quand je me suis juré que je ne le ferai plus, j’ai ouvert les yeux. Et maintenant me voici.