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[1626]Paraskevidékatriaphobie (PV Leo Johnson)

Vous avez déjà vécu ça vous, une journée qui s'annonce banale, et qui finit comme la plus sombre de votre vie ?

C'était le vendredi 13 janvier 1626, leur dernier jour de liberté, Il y avait Olly Chamb, Pete Book, Steph Spring, Andy Chevalier, et Jack, qu'ils appelaient... Le Roi, vu que c'est lui qui donnait les ordres.

Olly était le plus drôle. Il se prenait pour un tueur, mais en vrai, il aurait demandé pardon aux vieilles dames qu'il dépouillait s'il n'y avait eu le regard de la bande. Ils l'appelaient malédiction, du fait que lorsqu'il parlait de ses craintes, elles avaient tendance à se réaliser. Il détestait ça... Pete était le kéké de la bande, pas le genre de mec qu'on aime fréquenté d'habitude, mais il savait cogner. Dans les bastons, s'était un as. Steph était le voleur groupe. Vider les poches, ouvrir les coffres, dans son domaine il n'avait pas de rival. Un vrai champion. Andy était le timbré. Celui qui, quoi qu'il arrive voulait tout ravagé, et y arrivait. Même s'il attirait les ennuis, les autres l'aimaient. Quant au King... C'était un homme classe, le genre qui transgressait les loi quand il voulait s'éclater. Et qui adorait ça.

Saint Urea était leur fief, leur terrain de jeu, leur univers.

Ce jour là, il avaient prévus de braquer un apothicaire. Assez riche pour pas mal rapporter assez secondaire pour ne pas attirer la marine, l'idée semblait judicieuse.

Olly était chargé de garder en joue les otages, avec le soutient de Pete. Pour cela, ils s'étaient équipés de fusils usagés volés à un marchand d'arme pas assez précautionneux. Au cas où, il avaient quelques réserves d'un explosif fait maison par Andy. Si jamais les marines s'amenait, ils pourraient toujours saucissonner des otages avec ces bijoux. Le rôle le plus simple pour les gars les plus simples.

Andy devrait aller dans les réserves. Il s'y connaissait assez pour chopper les herbes qui permettraient de faire les meilleures concoctions. Pas de petit profit, un peu de trafic dans les bas-fond était toujours productif. Puis, il valait mieux pas le poser ailleurs, avec ses bombes, sa masse et son briquet, il était fichu de massacrer les otages avant même d'avoir eu le temps de dire « les mains en l'air ». C'est lui qui avait refuser d'avoir une arme à feu. Il préférait que les choses soient... Plus intimes.

Steph, qui avait pas mal de jugeote s'occuperait de récolter le pognon dans la caisse et auprès des otages. Ça lui permettrait de garder un œil sur Olly et Pete. Son agilité lui permettrait aussi de prévenir les deux autres si les choses tournaient mal. Au cas ou, on lui avait confié un duo de flingues, achetés proprement au marchand d'arme signaler plus tôt.

Le Roi, lui, devrait prendre un le vieil homme qui gérait la boutique et l'amener dans la maison au-dessus du magasin. Son but était simple : piller aussi la baraque, et s'amuser un peu avec la femme et la fille du marchand, si elles étaient là bien sûr. En plus de son bon vieux pistolet, il avait ses doubles lames rétractables attachées à ses avant-bras.

Après une dernière clope, il mirent leurs bandanas sur le visage et lancèrent l'assaut. Juste derrière une jolie femme bien habillée. Andy, Jack et Pete étaient devant.

La seule chose qu'entendirent la majorité des passants avant de partir en courant fut « Messieurs, Mesdames, les mains en l'air ».

Une journée banale, pour les Chiens du Réservoir, comme s'appelait le groupe...


***

J'avance au pas de courses entre les soldats du régiment. Trente membres de la garnison de Saint Urea ont été déployés pour cerner le vieux magasin de ces quartiers pauvres. Alors que je ne suis officiellement qu'en visite, afin de préparer au mieux mon intégration potentielle aux régiments de South Blue, le lieutenant en poste dans la ville a réclamé ma présence. Les hommes et femmes autour de moi semblent tendus. Ils sont positionnés de manière à faire feu, mais ne bougent pas. A l'intérieur du bâtiment, une vieille maison a poutres apparentes qui manifestement n'a pas été rénovée depuis un bon moment, on peut distinguer plusieurs formes armées, mais rien de très clair. Je ne le jurerais pas, mais je crois également percevoir du coin de l’œil une silhouette à l'étage.

J'approche, l'homme musculeux à la chevelure poivre et sel que je sais être le lieutenant se retourne vers moi. Sur une vielle caisse, il a posé un plan du bâtiment, qu'il examine en compagnie de deux sergents d'élite, si j'en juge par les galons à leurs épaules.

Je vais au plus vite. Manifestement nous sommes dans le cas d'une prise d'otage, et je crois deviner ce que l'homme à l'intention de me demander...

Soldat Nar'hateur au rapport !

Repos soldat. Nous avons une prise d'otage complexe. J'ai entendu dire que vous étiez spécialisé dans la psychologie. Est-ce que cette expertise peut s'étendre à la négociation avec des preneurs d'otage ?

Gagné...

Négocier, c'est ni plus ni moins que jouer avec l'esprit d'autrui lieutenant. C'est totalement de mon ressort. La question est bien plus qui sont les preneurs d'otages, et pourquoi la garde de Saint Urea n'est pas intervenue ? Ce n'est pas leur genre de négocier.

La fille du Condor Captain est à l'intérieur. L'alerte a été donnée par son tuteur, qui attendait à l'extérieur du bâtiment qu'elle fasse des achats nécessitant une certaine « intimité ». Il a parlé de cinq hommes armés et déterminés qui se sont engagés dans le bâtiment juste après elle. Pour l'instant ils ne se sont pas adressés à nous, et nous ne savons rien de ce qu'il se passe à l'intérieur, mais nous supposons qu'il s'agit d'une tentative de la révolution pour mettre sous tension le gouvernement. Pour éviter toute hésitation, ils ont recommandés que nous nous en occupions.

A la mention de l'hypothèse d'une attaque révolutionnaire, je crois entendre un bruit et je relève la tête.

Je ne suis pas sur, mais je crois avoir aperçu une ombre courir sur le toit d'une maison. Peu importe.

La situation est manifestement très délicate. S'il s'agit bien de révolutionnaire, une telle attaque sur la fille du dirigeant de la garde personnel du directeur des finances de l'île est soit un coup de maître, soit un coup de folie. Quelle que soit l'issue, la disparition de la fille risquerait de provoquer un nouveau ménage dans les rues de la ville. Un ménage qui risque de provoquer de très grosses bavures, si on ne sait pas qui sont les responsables.

Je regarde dans la direction du bâtiment où je suis sûr d’apercevoir deux silhouettes armées. Elles semblent tournés vers l'intérieur...

Comptez sur moi Lieutenant. Combien d'otages estimés à l'intérieur ?

Si on en crois l'adjudant Aïsiyou il y en aurait 4. Plus 3 à l'étage.

Je hoche la tête, salut comme il se doit mon supérieur et me retourne.

Je m'avance doucement entre les soldats qui nous entoure. Ma main se pose tranquillement sur la garde du Cim'Ether. Il me faudrait cerner correctement le tempérament des preneur d'otages. Pour cela, un seul moyen. Soit je rentre dans le bâtiment, soit je les fait sortir.

Je fais un pas, deux pas.

Je m’arrête. Je mettrais le reste de ma virilité à couper que deux formes ont rampé sur le toit d'un des bâtiments à côté. Serait-ils plus nombreux que ce que nous croyons ? Aucun soldat de la marine n'agirait ainsi. Peut-être que les assassins de la Dame de Fer ont finalement décidés de faire leur justice eux-même... Comment savoir ?

Je ne peux pas. Je ne sais pas. Et je reste planté là...

Je suis Nar'hateur, psychologue, ambassadeur de son Incroyable et Mystérieuse Majestée, et... aventurier. Serait-il possible que nous discutions, juste vous et moi, entre personnes civilisées ?

Je sers la garde de mon arme. Je me sens très fragile. Comme à chaque fois que je dois faire face à l'éventualité de me faire tirer dessus, je prends toute la mesure de la limite de mes capacités. Je n'aurais jamais le temps de rendre une balle pacifique avant qu'elle ne me rentre dans le crâne...
  • https://www.onepiece-requiem.net/t14346-la-difference-entre-le-ge
  • https://www.onepiece-requiem.net/t14013-lecon-numero-un-la-nar-hation