In Motion

Quand elle est tombée, la nouvelle est vite remontée du Grey Terminal du royaume aux grosses exploitations minières des piliers...

D'épais nuages gris recouvrent Juicy Berry. Masquant dans les cieux les piliers regorgeant d'or, atténuant la visibilité dans les rues de la ville... La Tour centrale dans laquelle se trouve la salle du trône est elle aussi engouffrée dans ces condensés de vapeur d'eau prêts à cracher de la foudre comme on chie un matin de diarrhée. Cela fait presque un an que Satoshi Noriyaki est monté sur le trône. Son titre de Shichibukai lui a permis d'éviter bien des conflits inutiles et d'éloigner les âmes indésirables manquant de cran. Plus personne ne doute de sa légitimité et de sa capacité à gérer les affaires importantes. Plus personne ne se demande si oui ou non c'était une bonne idée de le laisser faire, de le laisser gérer alors que ce n'est qu'un pirate, un forban. Mais ils ne doutent plus.

...En passant par ces arrière-salles où tout ce que vous voulez est à vendre...

Mais la fuite des eternal pose menant à cette destination de rêve a changé l'île. En bien, en mal, personne ne dira la même chose. Une chose est sûre : Les anciens habitants de Juicy B. ne sont plus seuls. Beaucoup sont ceux qui ont choisi de se dirigé vers l'île non pas pour y faire du grabuge ou pour contester le Truand, mais pour y vivre, paisiblement.
Bien sûr, tout cela a des conséquences. Plus il y a de gens, plus l'argent se fait rare. La population dans les Glades a bien augmenté, et c'est regrettable. Mais au-delà de ça, c'est la criminalité qui s'est aussi emparé de JB, prête à l'engloutir dans les tréfonds du marché noir et de la contrebande.

...Et ces confessionnaux où vous le payez ensuite...

Un certain malaise s'est donc installé chez les vieux de la vieille, qui hésitent parfois à sortir de chez eux, dans le doute. La peur de se faire trancher la gorge au coin de la rue est plus forte que leur envie de voir le soleil, parfois. Oui, avec la diversité vient les redondances communes à toutes les villes : des tueurs en série font leur apparition avec diverses signatures plus ou moins poétiques : On éventre, on traumatise, on oblige des témoins à regarder, on tue des familles entières. Mais ce ne sont pas les seuls. Il y a des violeurs, des pédophiles, des mafieux, même... Mais certains... certains hommes ne rêvent que de voir le monde brûler...

Ça s'est répandu comme une traînée de poudre, ou comme une épidémie.

- Faudrait que quelqu'un le trouve, Monty. Il a quand même eu du culot, l'année dernière.

- Ouais. Qui ?

Et c'est sans doute ce qu'elle est : une maladie qui a infecté Juicy Berry... et pour laquelle les remèdes sont rares...

- Si personne a les couilles, moi...

Heath regarde Monty avec un air déterminé. Un air de jeunot qui en veut, qui en a, mais qui en veut plus. A qui la vie a pas donné assez. Pour qui la vie, c'est plus important que du racket de bas étage ou du p'tit boulot illégal de merde. Lui, ce qu'il veut, c'est bien plus que ça. Heath est blond. Le visage marqué de rides. C'est le genre de type a se trimbaler en costard bon marché avec en dessous un T-shirt délavé. La vie lui a rien donné, et personne le respecte. Pour tous ceux de ce club du bord de la ville, c'est une merde qui ne mérite rien. C'est pour ça qu'il est choisi, lui. Ou parce que c'est le seul à se manifeste, aussi. Tout le monde a peur du type dont ils parlent. Personne veut avoir affaire à lui. Ils le respectent, mais quand même, ça reste un gars assez instable.

... Je le ferai.

La nouvelle s'est répandue. Heath a pas les détails. Il ignore pourquoi exactement. Mais en tout cas... Hundraåringen a été aperçu en ville, faisant des vagues. Il aurait fait péter un immeuble, pour le "fun". En tout cas, beaucoup de témoins affirment qu'un vieux semblant heurter la centaine a fuit la scène, sourire au bec. La même démarche fumeuse et irresponsable qu'on décrit dans son passif. Le même crâne dégarni qu'on décrit dans l'article du journal de l'année dernière où on voyait les "portés disparus" de l'opération sur Juicy Berry.
Heath n'a pas à aller par quatre chemins pour le trouver, le gus. Il n'avait eu qu'à chercher à la lisière de la ville un terrain désert. Quelque chose d’adéquat pour expérimenter de la dynamite. Là, il n'a qu'à chercher la fumée.

Il faut l'admettre, quand il le voit là, devant lui, en vrai et pour la première fois, il ressent quelque chose... Quelque chose d'instinctif, de mécanique. Quelque chose qu'on ne prévoit pas, qui nous surprend. Quelque chose qui vous prend au tripes. Pas parce qu'il est flippant, pas parce qu'il fait quelque chose de gênant, de perturbant. Non. Parce que l'autre, il s'en fout. Il ne le calcule pas. Tout ce qu'il voit, c'est la mèche qui se rapproche de la poudre. Centimètres après centimètres. Le dos courbé, la jambe lourde, il s'éloigne de quelques pas et se bouche les oreilles. Heath le regarde, stoïque. Il ne veut pas paraître faible ou impressionné. Ni contrarier le bonhomme. Si la rumeur est vraie, il a fait péter environ   deux cents personnes dans cette banque l'année dernière. Moitié marines, moitié mafieux. Faut avouer, ça force le respect.

L'explosion retentit. Karlsson sourit en regardant l'explosion, puis tire la gueule en observant Heath. Il tire la tronche, puis le salue de façon on ne peut plus conventionnelle. Façon bad boy, façon malpolie, façon on ne s'attend pas à ça d'un type de son âge. Un beau salut du majeur bien levé. Là, pour le coup, ça détend Heath de la tête et du reste. Ouais, il s'est presque pissé dessus, mais c'était au début, quand il a fait son grand geste pour montrer son majeur. L'a eu peur que ce soit un bâtonnet, vous voyez ?

La foudre s'abat, un peu plus loin. Heath essaye de parler une fois, mais sa voix est couverte par l'orage. Ca commence mal, niveau respect. Mais tant pis.

- Euh... Je suis venu vous récupérer.
- Me récupérer ? Et qui es tu ?
- Monty m'envoie. Un type d'un réseau montant. Apparemment, on pourrait user de vos compétences contre rémunération et liberté totale.
- Ton nom, jeunot...
- Heath, Heath Frost.
- Heah Heath Frost, je peux te poser une question ? T'as un flingue ?
- Oui...
- Détend toi mon garçon.. C'est juste pour m'assurer d'une chose.. T'es pas là pour me refroidir dit moi ?
- Non, je viens de vou-
- C'est bon, c'est bon... Je crois que je t'aime bien, mais tu vois l'arbre, là-bas ? Eh bien, les messieurs derrière aussi ont des flingues. Tu ne les as pas vu, mais moi si... Heureusement, l'arbre, là-bas, c'était mon prochain essai. Tu vois la mèche, là ? Regarde...

Une allumette, une friction, une flamme, une mèche, des étincelles, et pof, la machine est en marche. Plus que quelques secondes et...

- Booom ! Wahfafafafa ! C'était beau ! Regarde moi ça ! Des boyaux partout ! Hahahahaha.
Enfin bref, eux, ils étaient pas là pour me faire une offre, je suppose, plutôt pour t'empêcher de faire la tienne. L'avantage avec la dynamite, c'est qu'il n'y a pas besoin de les enterrer, après.

Ils ne sont pas les seuls. Tandis que Frost et Karlsson s'en vont en direction de la ville pour que Monty fasse l'offre qu'il doit faire, d'autres hommes apparaissent et suivent les deux comparses. A distance respectable, ils suivent le vieillard et le jeunot de la lisière au Grey T. de la ville : Les Glades. Là, ils ont continué à marcher et ont passé leur chemin. Le presque centenaire, ça le fait pouffer. Ou alors, il se râcle la gorge, c'est pas évident à dire. En tout cas, ils ont eu la trouille.
Heath a beau tournoyer de la langue autour du joli orifice anal d'Alex, il n'y aucun endroit où il veut s'arrêter et rien qui ne l'intéresse. Du coup, pour passer à autre chose, le jeune adulte en manque de pouvoir lui raconte des anecdotes sur les massacres qui ont eu lieu ici, les fusillades là, ou même l'embuscade du coin... Enfin, des histoires sur des gens qui s'étaient arrêtés là, quoi. Genre pour de bon.

Toc, toc.

- C'est qui ?

La tempête approche, et nul n'y échappera.

Au hauteur d'yeux de l'immense porte en métal trempé qui fait office d'entrée, une trappe s'ouvre. Et pour répondre à la question presque insolente du type qui n'est que le portier de cet endroit regroupant des criminels en tout genre, Hundraåringen trouve poétique et amusant de ne montrer que son sourire... Et un bâton de dynamite. L'expression du portier change du tout au tout. Ses yeux s'écarquillent. A un point où lui demander si ils ne vont pas lui sortir des orbites n'est plus une chose dont on peut se passer. La trappe se ferme.
Le poseur de bombe s'adosse contre le mur, toujours souriant.

- Heath, Heath, t'as l'air nerveux.
- Vraiment ? J'imaginais pas...

Il n'imagine pas, mais il est crispé. Ses muscles sont bandés au maximum et ses jambes flageolent telles des spaghettis qu'on gigote dans tous les sens.

- Tiens.

Le chauve lui tend ses bâtons de dynamites, histoire de le rassurer. On dirait pas, mais il est gentil. Malgré son rire strident et terrifiant lorsqu'il a fait péter ces types tout à l'heure, il a un cœur. A moins que tout cela ne fasse parti d'un plus grand dessein. En tout cas, si il affichait ses dents pourries derrière un gigantesque sourire depuis tout à l'heure, il décroit progressivement jusqu'à un rictus à peine discernable.

***

Ils entrent enfin. Après un couloir sombre long de quelques mètres, ils arrivent dans une grande chambre froide. Longeant les murs, on peut voir distinctement chaque morceau de viande pendant du plafond. Au milieu de la pièce, une table de poker autour de laquelle sont rassemblés divers criminels mis à pris moyennement par le Gouvernement Mondial.

- Hundraåringen.
- Billy.
- Il y a énormément de gens qui cherchent à mettre la main sur toi. Sur tes talents... Particuliers... Avec toi dans une équipe, il n'y a aucune porte qui ne peut être ouverte, aucun coffre qui ne peut être explosé... N'est ce pas ?

Le vieux ferme ses yeux et regarde dans le vide. Il n'y a pas si longtemps, il était une marine. Il suit le chemin sur lequel sa vie le mène, sans se poser de questions. Pourtant, là, il ne sait pas vraiment si il est censé les suivre ou non dans leurs idées. Après tout, ces trois types, il les connaît de son temps dans les forces gouvernementales. Il a faillit les pincer maintes fois. Et par les pincer, c'est bien sûr les faire sauter. Et à chaque fois, son supérieur mettait son nez dans le bazar et ils parvenaient à s'échapper. Mais cette fois, c'est en ami qu'il vient.
Heath ne s'était pas demandé comment ils étaient arrivés à cet endroit, ni pourquoi son nouveau partenaire calvicieux avait tant envie de s'arrêter ici, et pas ailleurs. Finalement, il se rend compte qu'ils se connaissent, et qu'il va devoir se laisser entraîner dans un sale coup. Un vrai sale coup qui lui permettra de montrer sa vraie valeur, comme il le souhaite depuis si longtemps.

- Alors, qu'est ce qui t'amène ?
- Billy, tu sais bien que j'adore te voir...
- Pourquoi ?
- Quand je te vois, je me sens beau.
- Ha !

Les types autour de la table se marrent tous. Le vieux les fait un peu tous flipper. Ils ne savent pas si il est stable mentalement ou si il peut décider d'un coup d'faire tout sauter. Alors Slayde prend la parole, le grand sourire au lèvre, en mode lèche-cul.

- Tu veux jouer avec nous ?
- Oui... mais...

Son visage se crispe, ses lèvres descendent le long de son visage aux extrémités, et ses mains retournent ses poches pour montrer qu'il est sur la paille. Autant sur la paille que dans un porno glauque façon western et chevaux. Billy, qui est celui avec qui il s'entend le mieux, reprends la parole.

- Ouais, ça aussi, fallait s'en douter. Y a plus de respect, ici, tu sais.
- Alors, qu'est ce que vous préparez ?
- J'en sais rien, faut voir. T'as faim ?
- Pas un truc à l'oseille, en tout cas.

Les trois gus autour de la table laisse s'étendre leurs bouche jusqu'à leurs oreilles jusqu'à laisser éclater le plus gros fou rire depuis la première blague sur les bars. Et pas les poissons. Derrière, adossé à un morceau de vache pendant, Heath s'allume sa clope, l'air de se foutre de tout. Mais il pense. Quand il pense à ce que Billy a dit, qu'il n'y avait plus de respect, ici, la seule chose qui lui vient à l'esprit c'est...

Amen, mon frère.

Mon nom est Heath Frost. Personne ne me connaît, pas même vous, mais j'ai toujours su que ça viendrait... Que je ferais quelque chose, que je deviendrai quelqu'un. Quelqu'un d'important, quelqu'un comme lui. Qu'alors, on me remarquerait. Un type craint, un type admiré. Un type sur qui on ne crache pas. Le bonhomme avec les places au premier rang lors des événements, le type avec sa propre table de réservée dans le meilleur restaurant de la ville. Quelqu'un, quoi.

Le terroriste à la dynamite facile et Frost quittent les lieux le sourire aux lèvres. Tout le monde sait que Hung' est intéressé par ce "coup" que prépare Billy, mais personne n'ose le dire. Personne n'ose gâcher son moment à la personne qui tient les bâtons de nitroglycérine.

Bref, maintenant, c'est l'heure. Heath doit ramener le chauve à Monty. Après tout, c'était son job, à la base. Quoique.
Après la petite conversation qu'il a eu avec Billy et les autres, ça pourrait devenir problématique pour la suite. Si Monty tente de lui proposer un job et qu'il lui laisse la moindre excuse, ça lui pétera à la gueule. Maintenant qu'il a trouvé son coup et qu'il compte s'y tenir, il n'a aucune raison de se retenir avec les autres si l'envie lui prend.

- Hé, regardez qui voilà !

Ca, c'est Monty. Toujours lui. Regardez le, il suce tellement le vieux que bientôt son haleine sentira la mort elle-même. Bordel. Et si il essayait d'enfoncer plus profond sa langue dans son cul, pour voir ?
Le bar dans lequel Hunga et Frost viennent d'entrer est à première vue tout neuf. L'éclairage permet de voir jusqu'au fond de la pièce, où l'on peut apercevoir des femmes effectuer diverses figures autour d'un poteau. Frost ne détache pas ses yeux de là-bas. Hunga s'en fout. Les femmes, c'est pas son problème. D'ailleurs, ça ne l'a jamais été. L'occasion ne s'est jamais présentée.
Dans l'établissement, on retrouve tout type de personnes. On a la fille débraillée avec une veste en cuir et rien en dessous, cigarette fumante au bec dont le filtre est imbibé du surplus de rouge à lèvre qu'elle s'est barbouillée, puis le type en costard mal ajusté qui n'est là qu'à la recherche d'opportunités.

A l'entrée du bar, pour accueillir les deux arrivants, Monty se tient debout, le visage éclatant des perles de sueurs parcourant son visage à toute vitesse, se multipliant de façon exponentielle. Il ne connaît pas Hunga, tout ce qu'il sait, c'est qu'il veut l'utiliser pour ses talents. L'u-t-i-l-i-s-e-r. Il n'a pas froid aux yeux.

- Allons, ne perdons pas plus de temps, faut faire la fête !

Ca, c'est sa façon de détendre l'atmosphère. Le vieux continue de sourire, mais ce sourire ne veut pas dire la même chose que tout à l'heure, dans l'autre bâtiment. Là, c'est un sourire qui montre l'agacement. Il ne sait pas pourquoi il est là. D'ailleurs, Frost se le demande aussi. Mais c'est au chauve que revient la parole.

- On fête quoi ?
- Bah, notre partenariat ?
- Ouais.

Aussi loin qu'il se souvienne, Karlsson n'avait jamais dis non à une bringue. Que les types étant avec lui soient chinois, bâtards, mafieux ou tout simplement esclaves, à ses yeux la seule race qui existe, c'est celle qu'on se met.
Alors il prend son shot. Et il en demande un autre, le sourire jusqu'aux oreilles. Frost sourit, la cigarette au bec, mais ne boit pas. Il veut rester lucide. C'est dans la lucidité qu'on prend les bons choix.
La fête bat donc son plein. Les filles se trémoussent, les hommes se trémoussent moins bien. C'était du lourd. Ils cassent la baraque. Mais pas que la baraque, finalement. Le quartier tout entier. Ils montent qu'ils sont là. C'est une question de respect.

Du coup, forcément, en cassant tout le quartier, les trois hurluberlus de tout à l'heure se sont ramener aussi. Et Monty est particulièrement retissant à l'idée de voir ces types. De une parce qu'il ne sait pas pour qui ils bossent, et de deux parce qu'il ne veut pas perdre son atout. Alors quand il fait la remarque à Karlsson...

- Heath, t'as un dollar ?
- Ouais.

Il lui tend. Il ne sait pas ce qu'il prépare.
Hunga monte sur la piste avec Monty sous le bras et l'emmène derrière les rideaux. Il l'assoit sur une chaise, l'attache. Puis il revient et attrape une lampe et sort un bâton de dynamite de sa poche. Il l'accroche au plafond, l'air de rien. Tout le monde se demande ce qu'il fait. La musique s'est coupée. L'ambiance n'est pas au plus bas, disons que c'est la curiosité qui est présente dans tous les esprits actuellement. Il accroche la lampe au plafond. Ca chauffe la dynamite. La dynamite, quand ça chauffe, ça devient instable, vous voyez. Ca suinte la nitroglycérine hors de l'argile. Alors il lance la lampe comme un pendule, après que la dynamite ait suffisamment chauffée à son goût.
Les gens commencent à se sentir inconfortable. Il y a un bâton de dynamite prêt à explosé sur la piste. Bordel.
Dans les coulisses, il attache Monty, le rassure en disant que c'est un jeu qu'il doit faire pour l'avoir dans son équipe. Mais Monty n'a pas vu le bâton. Ni la lampe.
Ceci-fait, ils ressortent tous les deux. Hunga le pousse jusqu'à en dessous du bâton.

- Ecoute moi bien. Y a deux choses que j'déteste. De une, c'est qu'on croit que je suis sur le marché. Bordel, j'suis pas un foutu objet, moi. Et de deux, si on m'veut quelque part, on m'veut avec mes potes. Ouais, ces trois-là sont avec moi, arrêtez de les dévisager.
Bon, sauf Billy. Il est vraiment laid, Billy.
- Ha !
- Maintenant, que ceux qui n'écoutaient pas écoute. Si notre cher Monty a de la chance, la goute de nitroglycérine tombera sur la lampe. Ca créera une petite explosion suffisante pour le dévisager, mais pas pour le tuer. Mais si il n'a pas de chance, la goute tombera lorsque la lampe arrivera à sa hauteur maximale. Vous savez, comme un pendule. Des vas et des viens. Et là... Bah, là, notre cher Monty deviendra nos chers Monty...
Du coup, vous allez passer le mot... Moi, Frost, Billy et les deux autres, on est là pour reprendre cette ville. Si vous pensiez en avoir le contrôle, il va falloir changer vos plans. Parce que vos seuls choix, là, c'est de courir, vous cacher, ou mourir.
Mais... je suis un ancien marine, alors pour avoir la conscience tranquille, je vais vous proposer une quatrième option. Qui veut bien m'aider à prendre cette ville ?

Si Billy voulait du respect, Karlsson vient de le servir.