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Un mot à n'pas dire

Bon, bah j'suppose qu j'ai rien à dire ... Il a reçu une nouvelle mission, de nouvelles directives. Qui suis-je pour m'opposer aux décisions des têtes de la révolution ? Des adieux, une accolade plus tard, et il part. Sans retour. " Bye gamin. Prends soin d'toi. " J'suis solennel, j'fais comme si ça m'touchait pas. Pourtant, c'est loin d'etre le cas. Oui, son départ me touche, comme tout un chacun. Mais j'peux pas l'montrer. J'suis capitaine. Si j'pleure chaque fois que quelqu'un part, on va avoir un nouvel océan d'ici peu ... J'suis revenu au navire juste pour ça. Apprendre le départ d'un nouveau membre d'équipage. Puisqu'on a rien à faire en attendant le retour du patron local, chacun a quartier libre. Inutile de forcer tout le monde à rester. J'vais garder le navire, au cas où un désosseur passerait dans l'coin et voudrait démonter le Révacier. Les autres partent explorer la ville. J'me sens étrangement à l'aise dans la ville pirate. Ca ne me gène pas de côtoyer des monstres. Ce qui me fait chier, c'est ma défaite contre ce Bruce. J'étais sûr de pouvoir utiliser le hasshoken. J'ai raté. Lui m'a pas raté par contre. J'ai des bleus sur le torse. C'est supportable ceci dit, et pas vraiment handicapant. A croire que j'ai du oublier de maintenir mon invulnérabilité pendant son attaque ... Faut pas r'faire ça. J'dois m'améliorer. J'partais perdant. J'ai perdu. Mais j'ai tout donné au moins. J'me suis amusé.

Oui, j'ai aimé combattre. J'suis censé être pacifiste. Diplomatique. Mais j'aime le combat. J'aime l'excitation procurée, l'adrénaline qui monte quand on est pas sûr de gagner ou de vivre. Les cris de la foule, les huées, l'odeur du sang. Alors qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourquoi je réagis au quart de tour ? Pourquoi ma première idée pour résoudre un conflit c'est la force ? J'voulais être diplomatique avant tout, il y a encore quelques semaines. Pourquoi j'ai à ce point changé ? La mort de Sergueïl ? L'affrontement avec Rufus Costa ? Avec des pirates ? Ma soif de puissance ? L'incident avec l'équipage ? J'ai évolué dans un sens qui ne me plait pas. Pourtant, c'est à sens unique. Pas moyen de revenir. C'est ce par quoi je dois passer pour protéger ceux que j'aime ? Perdre ce qui faisait de moi qui j'étais ? Devenir un monstre comme ceux que je combats ? Perdre mon humanité ? Franck me voit réfléchir et s'approche, devinant mes pensées. On lui a raconté mon combat. Il a pensé mes blessures. Il m'a pardonné mon erreur. On a plus la relation complice d'avant. Mais on a pas tout perdu quand même.


" Tu n'es pas un monstre.
Alors pourquoi j'ai autant aimé le combat ?
Tu as un esprit de compétition. Tu ne supportes pas qu'on te dépasses. Ca, c'est parce que tu veux me protéger. Nous protéger. Tu sais que tu ne peux pas le faire si tu n'es pas le type le plus puissant. La puissance vient avec les combats. Tu fais ça pour nous.
J'suis pas obligé d'apprécier le sang qui coule de ma bouche, ni le spectacle quand j'embroche un adversaire.
Ouais, bon. T'es pas parfait. Il y a des ajustements à faire. Mais t'es pas un monstre. T'as un grand cœur. Tu l'mets en pause pour pas trop souffrir, c'est tout. T'as vécu pas mal de trucs bouleversant en peu de temps. T'as mangé un logia. Tu m'as rencontré. On s'est marié. On a fuit. Tu as affronté un contre amiral. Tu as perdu des amis. Tu as ...
Merdé avec l'homme que j'aime. "

La situation est toujours un peu tendue, malgré le temps passé à essayer de réparer notre relation. Il m'a pardonné d’être encore amoureux de mon ex copain mort. Il m'a pardonné de ne pas lui avoir dit. Qu'il dit en tout cas. Mais j'en suis pas aussi sûr.

" Viendra bientôt ton heure de briller. Alors arrête de t'en faire, et apprécie ton repos.
Tu sais que je ne supporte pas de rester sans rien faire.
Alors cherche un moyen pour regagner des sous. T'en a perdu combien ?
Trente sept millions.
Comment ?
J'ai ...
Aidé un aveugle à retrouver la vue. Tout le monde en aurait pas fait autant.
...
Tu vois, t'as un cœur. Alors sers t'en de temps en temps.
C'est quoi ton objectif ?
Te garder sain et sauf.
La révolution ?
... oui, aussi.
Mais c'est pas ta priorité.
Non. J'veux juste être sûr que tu aille bien. J'veux faire ce qu'il faut pour toi.
Quitte à t'oublier en chemin ou faire des trucs qui ne te correspondent pas.
L'amour rend stupide.
Ouais, mais t'étais stupide avant d'me rencontrer. Ca aide pas. "

On rigole. La pression disparait. J'ai renoncé à tout c'que j'connais. J'me suis marié avec un type que j'connais depuis deux mois. J'ai déclaré la guerre à l'organisation la plus puissante au monde. Oui, j'dois être stupide. J'ai pas de point de chute. Rien pour me rabattre en cas d'attaque. Or, il me faut un lieu, forcément. Ne serait-ce que par sécurité ... Un raffut pas possible a lieu dehors. Il nous force à sortir. Mani est là. Il tient le journal mondial dans ses mains. Il me le tend. A une page spécifique. Machin ... guerre ... machin problème ... gouvernement a gagné ... machin ... Primes. J'tombe sur la mienne, et j'écarquille les yeux. J'comprends le bruit.

" Ce ... Cent ... millions ... Ô putain. J'y crois pas. je m'attendais pas à ça. C'est ...
Génial ! Tu vas être craint maintenant.
Tu veux rire ? On va avoir le chasseurs de prime et la marine au cul maintenant. On va devoir faire encore plus gaffe. Mais pourquoi j'ai fait ça ? Pourquoi j'ai affronté la marine ?
C'est une bonne chose. Les pirates vont moins nous faire chier quand ils vont savoir que tu vaux cent millions.
Ca craint. J'aime pas ça.
Quoi ?
Avoir l'attention sur moi. J'suis discret en général. Mais depuis que j'suis dans la révo ... C'est ptet ça l'problème.
Quoi ? Tu veux dire la révolution ?
Ouais. J'suis ptet pas fait pour être révo ...
C'est pas toi qui voulais abolir l'esclavage et changer le GM hier encore ?
Oui. Mais j'me rends compte que c'est bien plus compliqué que ce que je pensais. La révolution a ses chances de réussir. Pas moi. Un truc cloche. J'sais pas quoi, mais j'le sens, c'est tout. "

Cent millions. La vache. Je m'attendais pas à ça, franchement. C'est énorme. Beaucoup trop. J'ai juste affronté un colonel, fait un discours de révo, ai converti des marins, ai affronté un contre amiral, et ait endommagé quelques navires de la marine. ... Soit largement plus que quelqu'un lambda. Assez pour constituer une menace. Menace qui ne va faire que grandir au fur et à mesure de mon implication dans la révolution. Frank ne sera pas à l'abri avec moi. Il faut que la révo l'envoie ailleurs. Ou que j'ai l'immunité. On en revient encore à cette histoire ...


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:15, édité 2 fois
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Est-ce que j'aime Franck assez pour tourner le dos à ceux qui m'ont aidé, telle est la question qui me hante désormais. Avec une telle prime, on ne sera jamais tranquille. On devra faire attention. Attention à qui on parle, du sujet dont on parle, où l'on en parle, pourquoi. On devra surveiller de ne pas être surveiller. C'est pas la vie que je veux pour l'homme que j'aime. Je veux sa sécurité avant. S'il n'était pas là, la question ne se poserait même pas. Je donnerais ma vie à la révolution. Pas seulement pour la remercier. Mais parce que je crois en sa cause. Je sais qu'elle est juste. Qu'elle se bat pour les bonnes choses.

" J't'ai jamais vu autant penser que depuis une semaine. Dis moi ce qu'il se passe.
Je réfléchis.
A quoi ?
A moi. A toi. A nous. A eux. A la révolution. Au Gouvernement mondial. A la marine. Je ... Je pense qu'il serait peut-être mieux que ... Je passe corsaire.

Corsaire ? Non mais t'es malade ou quoi ? Tu fais quoi de tes idéaux ?
...
Tu arrives à les oublier comme ça ? A les renier ? Si c'est  le cas, tu n'es plus l'homme duquel je suis tombé amoureux. Je suis tombé amoureux d'un homme passionné, qui sait ce qu'il veut, qui se bat pour ce en quoi il croit, pour ce qu'il sait juste. Un homme qui veut que chacun soit égal à son voisin, que chaque être vivant ait les même droits.

Je ne suis plus cet homme. Tu as bien vu comment j'étais dans l'arène.
Justement, non. Je n'étais pas là.
C'était ... pas moi. Comme si un autre me remplaçait. J'aimais ça. Le combat, le sang, la sensation ...
Tu évolues, et alors ? C'est pas une mauvaise chose. Ca peut être une bonne chose.
Mais j'me reconnais pas. J'étais pacifiste. Regarde moi aujourd'hui. J'me bats pour le plaisir. J'ai presque tué la fille.
Presque.
Je ne sais pas ce qu'il se passe avec moi.
Si tu n'aimes pas, reviens à qui tu étais avant.
Je ne peux pas. J'y ai pris goût. J'ai envie de combats, de me mesurer à plus fort que moi.
Pour te faire battre encore ?
J'ai appris de ma défaite. Je dois être plus offensif. Je suis trop sur la défense. Face à un adversaire aussi rapide que moi, qui peut me toucher, je ne fais pas le poids. J'ai pas de techniques d'attaques.
Alors crées-t-en.
Plus facile à dire qu'à faire. Mais je pense déjà en avoir trouvé quelques unes. J'attends juste de pouvoir bouger.
Donc en attendant, tu penses à vendre ton âme au diable, renoncer à tes principes et à accepter une laisse. Pourquoi ?
Ca serait plus facile.
Wow ! Depuis quand tu fais dans le facile ?
...
Facile pour ... qui ? " Il voit que je ne répond pas. " Pour moi ? Pour me protéger ? Tu veux faire ça pour me protéger, c'est ça ?
Si je passe corsaire, on aura l'immunité. Il ne pourra rien nous arriver. Tant que tu restes avec moi, il ne t'arriveras rien.
Juste les pirates voulant t'affronter.
La on a la marine, les chasseurs de prime et certains civils. Mieux vaut un pt'i groupe de pirates.
Tu sais, je t'ai suivit pour tes idées. Parce que tu m'inspirais. Pas parce que tu nous as promis une meilleure vie. J'étais marin. J'aurais pu quitter mon travail et passer civil. Mais non, j'ai abandonné mon poste et suis passé révolutionnaire. Pour toi.

Je le sais.
J'ai pas finit. Je pourrais totalement être en désaccord avec les idées de la révolution. Je pourrais n’être qu'un civil sur un navire de révolutionnaires. Mais je ne le suis pas. Les idées de Freeman, les idées que tu as aussi, j'ai les mêmes en moi. Je veux me battre pour un monde meilleur. Pour une égalité réelle. Je ne suis pas un civil. Je suis un révolutionnaire désormais. Je fais parti de l'armée révolutionnaire. Si tu passes corsaire, je n'ai plus rien à faire sur le navire. Si tu passes corsaire, on sera dans des camps opposés. Si tu passes corsaire, tu devras me traquer.
Non ! Tu resteras avec moi.
Non. Je ne me cacherais pas. Je n'ai peut-être ni ta puissance, ni tes aptitudes, mais j'ai largement ta volonté. Celle que tu avais, du moins. Tu me connais assez pour savoir que je suis aussi têtu que toi. Tout comme tu sais que je ne dis pas ça en l'air. Je suis révolutionnaire désormais. C'est en moi. Ca l'a toujours été. Si tu passes corsaire ... notre relation se terminera.

Tu me mets dans une position délicate.
Non. Tu t'y mets tout seul, avec cette connerie de passer corsaire. J'te reconnais plus. Parfois, je vois l'homme engagé qui m'a fait craqué. Mais souvent, je vois un fantôme, l'ombre de celui que tu étais. Limite dépressif, sans motivation. "

Tu veux que je dise quoi ? Il m'a percé à jour. Malgré mes efforts, on dirait qu'il est parvenu à me voir tel que je suis vraiment. Un malade bipolaire incapable de garder une idée en place plus de quelques heures. La seule constance chez moi, c'est que je veux le protéger. Plus que tout au monde. Plus que ma vie. Plus que je veux abolir l'esclavage. Alors c'est ça, l'amour ? C'est ça qui me change à ce point ? J'abandonne mes convictions pour lui, en son nom. Surement par orgueil aussi. Un corsaire, c'est mondialement connu. Faire partir des trois puissances du Monde. Voilà qui clouerai le bec aux habitants de Troop erdu. Mais est-ce une raison de le faire ? Franck ne veut pas que je le fasse. Or, je veux le faire pour lui. Si j'le fais et qu'il refuse, je fais quoi ? Je le kidnappe et le garde de force à bord du navire ? Fantastique idée qui va sans aucun doute améliorer notre relation. Je sais pas quoi faire. Je suis perdu. Dois-je lui dire ?

" Si tu penses vraiment à devenir corsaire, tu devras trahir la révolution. Ils voudront surement que tu leur donne des révolutionnaires vivants, afin de pouvoir les torturer pour obtenir des informations. Tu peux trahir ceux qui t'ont aidé ? Ceux qui t'ont sauvé quand tu en avais besoin ? Tu peux planter un couteau dans le dos à ceux que tu appelle tes frères quand ça t'arranges ? Si c'est le cas, tu as déjà fait ton choix. Et on a plus rien à se dire. " Il avance pour sortir de ma chambre.
" Je suis malade. " Merde ! Pourquoi ? Pourquoi j'ai dit ça ?! Il s’arrête. Il se retourne et regarde mes yeux.
" Tu as dit quoi ?
Je ... je ... " Je baisse les yeux vers mon lit. " Avant de partir du royaume de l'absurde, j'ai consulté un médecin. " Il s'assoit sur mon lit. " Il m'a diagnostiqué un trouble bipolaire. C'est ... une maladie mentale. " Il me prend la main. " C'est incurable il m'a dit. Ca consiste en de brutaux changements d'humeur, sans explication, sans signe avant coureur. Des phases de haut et de bas, une irritabilité, accompagné d'un sentiment de culpabilité. Des épisodes de dépressions accrues, avec anxiété, hallucinations, agressivité, des épisodes maniaques avec une humeur élevée ou irritable, des épisodes hypomaniaques avec des pensées mégalomaniaques et une désinhibition sociale. " Je sens son regard compatissant sur moi. Une larme coule sur ma joue. " Je ... Heu ... Il pense que je l'ai depuis mon enfance. Il m'a dit qu'à cause de ça, je ne pourrais jamais occuper de poste à haute fonction. Mon humeur est trop variable, sujette à changement soudain pouvant être spontané. J'ai toujours voulu qu'une chose dans ma vie. " Ca y est. A présent, je pleure à chaude larme. Comme un crocodile. " Devenir amiral en chef de la marine. C'était mon rêve. Pour mon père. J'aurais pu changer la marine de l'intérieur. Ca s'est envolé en fumée avec le diagnostique. Juste après, j'ai appris qu'Ivan a trahit la révolution et a balancé mes infos. Le seul truc que je voulais, même si j'étais resté marin, jamais je n'aurais pu l'avoir.
Il n'y a pas de ... remède ?
Non. Juste des pilules pour diminuer les effets. Mais ça me mets dans le cirage. J'suis capable de rien avec. Mais si j'les prends pas ... j'suis imprévisible. J'ai peur de t'faire du mal. Mais j'peux pas les prendre tous les jours ou j'vais attirer l'attention. Donc j'les prends un jour sur deux. Mon flacon est presque vide. Le toubib m'a conseillé d'aller à Drum. Ils ont les meilleurs médecins du monde. Ils pourront peut-être quelque chose pour moi. A part ça ... j'ai aucune chance.
Je suis désolé.
C'est pas ta faute. T'y es pour rien.
Quelqu'un sait ?
Non.
Tu gardais ça pour toi ?
Pas le choix. Ragnar se doutait de quelque chose. Si j'prends mes médocs, j'peux pas diriger et on risque de mourir. Mais si j'les prends pas, j'pourrais prendre de mauvaises décisions et tous nous faire tuer. Voilà ma situation actuelle. Quoi que je fasse ... j'suis baisé. Mon seul réconfort, c'est la mort. "

Il me prend dans ses bras et me serre fort contre sa poitrine. La chaleur de son corps, l'action de me serrer, ça a aussitôt l'effet de me calmer, de m'apaiser un peu. Le drap est mouillé à cause de mes larmes. Le temps passe. On reste ainsi, sans bouger. Sans parler. Tout est dit. Il ne peut rien pour moi. Je suis condamné. Soit être fou, soit à être imprévisible, soit à me tuer, puisque j'ai 15% de plus de chances que vous autres, normaux. L'avenir est pas radieux pour moi. Oh que non. Il est merdeux. Mais j'l'emmerde. Parce que j'vais me battre contre ce truc. J'vais pas le laisser me bousiller la vie sans rien faire. J'suis un combattant depuis le premier jour. J'sais pas de quoi demain sera fait. Mais je sais que j'ai vivre encore un peu et faire ce que je peux pour aider les autres. Reste à savoir si ça sera en tant que corsaire, ou en tant que révolutionnaire.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:22, édité 1 fois
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Voilà, tout est dit. Plus de secret entre nous, de mon côté. Plus pour l'instant en tout cas. Ca me fait mal de savoir que maintenant, il va devoir partager ma souffrance, sans pouvoir le dire à quelqu'un d'autre. Pourquoi je lui ai dit ? Pourquoi je ne l'ai pas fermé ? Aucune idée. C'est trop tard maintenant pour se poser ce genre de questions. Je le regarde dormir comme un bébé, sur le lit. Je passe ma main dans ses cheveux. " Je t'aime. " Un ronflement. J'prends ça comme un "moi aussi " , et ça me fait sourire un bref instant. Avant que je me souvienne de ce que ma condition implique. C'est le jour, aujourd'hui. Le jour de prendre cette saloperie de traitement de merde. Mais j'ai pas envie. J'ai juste ... pas envie. Alors je me recouche, m'éloignant un peu de Franck.

Deux heures plus tard, après que le soleil se soit levé, Franck me réveille. Je lui répond avec une voix fatiguée, monotone.
" Tu te lèves ?
Non. Pas envie.
Tu ne vas pas rester au lit toute la journée quand même ?
Si.
Qui va protéger le bateau ?
Ca n'a pas d'importance.
Ok, allez, lèves toi.
Non. Je veux rester au lit. J'ai pas la force de bouger.
C'est des bleus, ça va passer. Fais pas ton gamin.
Je reste là aujourd'hui. Occupes toi de l'équipage.
et j'fais quoi ?
J'en sais rien. Tu trouveras.
Ok. Ca doit être la maladie qui parle. Lèves toi. " Il m'empoigne pas le bras et essaie de me soulever. "
Non.
C'est donc le genre de capitaine que tu veux être ? Celui qui abandonne à la première difficulté ? Celui sur qui les hommes ne peuvent pas compter ? Celui qui ne fait rien quand il faut agir ? C'est ça, le type de dirigeant que tu veux être ? Ca ne t'agace pas ta maladie ? T'as pas envie de te battre contre elle ? Tu veux la laisser gagner ?
...
Mais allez ! Bon sang ! Combats cette saleté ! Affronte la. T'as envie de mourir ou quoi ? Tu tiens pas assez à moi pour vouloir vivre, c'est ça ?
Mmhh. "

Je rassemble mes forces et effectue un mouvement. Je remonte la couette jusqu'au dessus de mon visage, signifiant que je n'ai pas envie de parler. Pas envie. Pas l'énergie. Pas l'intention. C'est comme si j'étais à court. Plus de sucre dans mon organisme. Plus de quoi faire fonctionner mon corps. Je fonctionne au ralenti. Il a raison. C'est la maladie. Mais je ... j'ai juste envie de ne rien faire aujourd'hui. Ou plutôt, je n'ai pas envie de faire quelque chose. Je sais qu'il essaie de me motiver. Mais ça ne fonctionnera pas aujourd'hui. Pas l'énergie. Pas la volonté.

Maladie 1, lâche 0. On se voit demain pour la revanche.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:23, édité 2 fois
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Mani:

" Puisque l'capitaine reste là, nous on va explorer.
Allez pas trop loin quand même les gars.
Ouais ouais, t'inquiète. On s'ra d'retour pour l'diner. "

Franck regarde Mani et d'autres révos quitter le bateau. Ils ont besoin de voir le monde. C'est pas parce que le capitaine est en mode larve qu'ils n'ont pas le droit de partir. Mani ne comprend pas vraiment Clotho. Un coup il est content, un coup il déprime. Sa relation avec Franck met Mani mal à l'aise. Pourtant, il essaie de faire comme si. Après tout, chacun à le droit d'aimer, se dit l'homme poisson. Il saute du bateau. Ce qui est bien, c'est qu'au moins il n'attire pas trop l'attention ici. On a de toutes les races. Si toutes les races sont humains et poiscaille. On ne le remarque pas, avec son petit gabarit. Faut dire aussi qu'avec sa taille de garçon, ça n'aide pas. Un mètre soixante les bras levés, ça fait tout petit pour un homme poisson mesurant habituellement deux mètres. A force d'avoir été enfermé dans une cage pendant des années, ça a stoppé sa croissance. Pour le reste de sa vie, il sera donc minuscule comparé aux autres de sa race. M'enfin, y'a pire quand même. Il aurait pu rester esclave toute sa vie. Sa sortie du cauchemar, il la doit à Émilie Knox. Sauvé par cette femme, il lui a confié sa vie est s'est engagé dans la révolution pour l'aider. Homme de parole, la Libératrice lui fait confiance pou surveiller Clotho et lui faire un rapport si besoin.

En attendant d'attaquer Méga Véga, faut bien s'occuper. Alors Mani découvre la ville pirate. Celle appartenant à un type qu'on dit aussi fort qu'un amiral. Celui dont l'amiral Kindachi adorerait prendre le bras restant. Mani s'en fou un peu des pirates. Tant qu'ils ne tuent pas d'innocents, ce qu'ils font ne lui importe pas. Par contre, la marine qui est resté oisive pendant tant d'années, cette même marine qui se plie à des règles stupides, qui doit obéir à des êtres méprisables aimant juste la torture et le pouvoir ... Ceux-là, Mani ne les supporte pas. Il comprend qu'ils doivent se plier aux règles pour nourrir leur famille. Mais ces règles sont stupides. Inutiles. Mal avisées. Trop vieilles. Ce qui agace l'homme poisson, c'est que le monde ne comprend pas qu'ils ont le pouvoir. Il y a quoi, cent dragons célestes à tout casser. Allez, disons mille. Combien de milliards d'habitants ? Il y a donc environ un million d'hommes pour un dragon. Sachant qu'ils ne savent pas se battre, si on lance une révolution, ils sont finit. Certes, ils sont protégés par la marine. Ok, un amiral peut tuer des milliers de personnes d'un coup. Mais des milliers de personnes peuvent aussi tuer un amiral. Il suffit d'une seule balle en granit marin ou recouverte de haki pour y arriver.

La population ne s'en rend pas compte. Ils sont effrayés, apeurés, terrorisés par les démons célestes. Ils n'ont pas de raison. Le Gouvernement en a décidé ainsi. C'est lui qui a fait les règles interdisant de tuer. Pourtant, c'est lui qui cautionne la torture, l'esclavage et la mort. Tant qu'elles sont données par un homme à bulle. Chose qui exaspère le requin. Mais que peut-on. Les humains sont cons, c'est tout. Ca résume tout. Peut-être qu'ici, c'est différent. C'est pour savoir que Mani a quitté le navire. Il voit des hommes courir partout, parler à voix basse. Des trucs s'échangent discrètement dans les coins d'ombre. Il est encore prêt de la Dépouille.


" Hey ! Tu viens d'où toi ?
Mmh. D'là bas.
C'est où ça ?
Là où l'bateau est amarré.
Tu t'es échappé, avoue !
C'est ça, ouais. " Le pirate lui attrape la main palmée.
" J'en ai un qui s'est enfui les gars ! Apportez l'encre !
L'encre ?! Tu veux écrire une lettre à ta mère ou quoi ?
Les esclaves, on les marque. "

SBAM. Uppercut envoyant le pirate au tapis. Mani a été esclave une fois. Plus jamais il ne le sera. Plus jamais quelqu'un le marquera. Le criminel se relève et brandit son sabre pendant que ses copains rappliquent avec un seau.

" J'suis pas esclave.
Laisse toi faire, ça fera moins mal. Enfin, peut-être.
On est ici pour aider Red.
T'as un équipage, toi ?
Non. J'fais parti de la révolution.
La révolution veut aider le capitaine à attaquer une base de la marine. Oui, tout à fait possible, c'est sûr.
On est dans l'même camp. Va donc vérifier là bas avant d'faire une bêtise.
Tu vas m'dire que si on s'en prend à toi, c'est comme attaquer toute la révolution ?
Non. C'est s'attaquer à Emilie Knox, puis à la révolution.
Connais pas.
Faut sortir de ta caverne de temps en temps. C'est elle qui s'occupe de libérer les esclaves de par le monde. C'est elle qui fait trembler les murs de Marie Joie, car le jour où elle s'y mettra, elle aura une armée d'anciens esclaves prêt à affronter leur anciens maîtres pour leur faire gouter les joies du fouet.
Allez, trempes ta main dans l'seau si tu veux pas qu'on t'y plonge la tête. Les poissons ont rien à faire hors de leur zone. Si tu l'sais pas, c'est que tu viens d'arriver. Si tu viens d'arriver, que t'es pas connu, alors t'es esclave ici.
J'suis venu avec ... le Révacier.
Connais pas.
Clotho. Logia d'la terre, ch'veux bleus, primé à 100 000 000. Il a affronté Bruce Lee au terminus il y a quelques jours.
Ah, l'perdant ?! Ca change rien. T'as aucune preuve.
Alors allons au bateau lui demander.
Tu t'échappera pas.
Attends ! Il a dit vrai. *halète*  J'suis allé *halète* vérifier au bateau. Ils disent qu'il appartient *halète* à l'équipage.
Rah ! T'étais obligé d'faire ça ?!
Tu connais les règles. Ils viennent pour aider l'capitaine Red. Tu vas lui dire quoi s'ils refusent de l'aider parce qu'on a kidnappé un de leur membres et qu'il est désormais esclave ?
...
On a des règles, faut les suivre. J'veux pas qu'ça nous r'tombe dessus moi. Désolé, tu peux y aller.
C'est bon. J'ai vu c'que voulais voir. "

Mani fait demi-tour, dégouté. Ces humains ... ils sont si ... stupides, agaçants, écervelés. Il ne comprend pas comment ça se fait. Emilie lui manque. Il resterai avec elle, si ça ne tenait qu'à lui. Hélas, elle lui a donné une mission. Il va la remplir. Méga Véga, Drum, Alabasta. De gros projets. Avec un capitaine pas en état. Ca promet.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:28, édité 1 fois
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" Allez, viens. On va sortir un peu.
Non. Pas envie.
Remues toi un peu. Comment tu veux que l'équipage te fasses confiance et t'accepte si tu t'accepte pas toi même ? T'es malade, alors affronte cette saloperie bordel de maquereau !
C'est pas toi qui doit vivre avec.
Si ! Parce que j'dois vivre avec toi. Sauf que j'ai pas envie d'me coltiner un pleureur, un lâche qui abandonne avant même de combattre. Quelqu'un qui n'a pas le courage de se battre pour les autres. Quelqu'un qui a une grande gueule, qui promet, mais qui n'agit pas.
Tu sais pas ce que c'est. Ce que ça fait.
T'as raison. Mais je sais que tu n'es qu'au début. Je sais que c'est le plus facile maintenant. Le plus dur viendra plus tard. Si tu abandonnes maintenant, si tu baisses les bras avant même d'essayer, alors tu as déjà perdu. Ca te coûte quoi de dire merde ? T'aimes ça, te faire contrôler par une stupide maladie à la con ? Tu vaux pas mieux qu'ça ?
T'as pas idée.
Et puis merde ! Restes das ton lit, planqué comme un lâche, MOI JE SORS ! "

Franck en a marre. Ca se voit. Ca se sent. Il a raison. Je le sens. Je le sais. Je voudrais aller dans son sens. Vraiment. Mais c'est juste trop dur. C'est comme si je n'avais plus de force. Comme si toute ma volonté était aspiré hors de mon corps. Moi qui suis si combattif d'habitude, là, je n'a plus rien. J'ai perdu mon jus, la niaque. Je suis une larve, affalée couchée dans son lit en position fœtale.


*** *** *** *** *** ***

J'comprends pas. Ca peut pas être aussi dur que ça, si ? Comment une maladie peut changer quelqu'un à ce point ? Comment on peut laisser un merde pareille nous dicter notre conduite ? Avant, c'était un homme engagé politiquement. Là, c'est un gamin qui boude. J'suis sûr qu'il n'y a pas que la maladie à l’œuvre. Il doit y avoir un truc psychologique ... Il se reproche peut-être un truc ... Ou un machin. Mais pas une chouette, il aime pas ces animaux là. J'me triture le cerveau pour essayer de comprendre et de l'aider. Mais sans succès. J'suis pas un génie. J'suis loin d’être brillant. Si j'étais le seul à pouvoir sauver le monde, autant qu'il crève de suite, on gagnera du temps. Pourtant, j'abandonne pas. Et j'abandonnerai jamais. Je veux qu'il retrouve son feu, sa passion, ses émotions, ses sentiments, toutes ces petites choses qui font qui nous sommes. Or là, rien. Il est monotone, sans expression, sans émotion. Parler à l'armoire serait plus efficace. Comment je peux faire pour le faire redevenir comme avant ? Je dois trouver un truc pour raviver qui il est.

J'ai essayé la provocation, sans succès. Les émotions, idem. Ptet que si je ... non. J'peux pas faire ça quand même. J'peux pas lui briser le cœur une fois de plus. J'suis son mari, et j'suis totalement désemparé. Ca fait quelques semaines qu'on s'connait, et on a déjà traversé plus d'épreuves que la majorité des couples dans toutes leur vie. J'm'en passerai bien, franchement. Je m'assois sur le pont supérieur, écoutant le vent qui souffle, espérant trouver des idées. Un gars arrive en courant. Il nous décrit un homme poisson ressemblant à Mani et nous demande s'il fait parti de l'équipage. Une fois sa réponse obtenue, il court en sens inverse à toute vitesse. Quelques minutes plus tard, je vois Mani qui revient. Il semble pas content. On discute un peu.


" Ils m'ont pris pour un esclave ! Tu t'rends compte ?! Apparemment, les hommes poissons ici vivent en dessous de la cité. Ils sont pas trop bien vu en haut.
Tu es ici avec nous. Si quelqu'un te cherche, il nous trouvera tous. On est là pour aider Red. Ca devrait calmer les gens. Si certains ont vu la prime de Clotho, ça les dissuadera.
Il va mieux ?
Non, toujours malade. La gastro, tu sais c'que c'est.
Heu ... non.
Bah ... disons que tu vomis. Partout et tout le temps. T'es fatigué. Donc il faut du repos. Beaucoup de repos.
Il a intérêt à aller mieux. La révolution compte sur lui. Il n'a pas le droit à l'erreur.
Parce qu'il l'a déjà eut ?
Il a nos vies entre ses mains.
Avant, il avait celle des marines.
J'ai l'impression que ça lui manque avant.
Pourquoi tu dis ça ?
Il regarde souvent au large, les yeux vides. Comme s'il regrettait quelque chose de passé. Quand on navigue, c'est pas rare de le voir avec un regard nostalgique.
Les choses ont changé. Trop rapidement peut-être pour lui. Il a du abandonner tout ce qu'il connaissait pour plonger dans l'inconnu. Il a fait plus de choix importants ces derniers mois que dans toute sa vie. Faut lui laisser le temps.
Sauf qu'on a pas de temps. On a un programme, un emploi du temps à tenir. Des gens comptent sur nous. Sur lui.

J'ai essayé de le brusquer, ça n'a pas fonctionné.
Alors que Davy Jones nous garde. ... Et toi sinon, ça va ?
Ca va. J'ai appris que mon mari aime encore son ex, décédé. La routine quoi. "

On rigole un peu pour se détendre. Mais on pense tous les deux à comment faire revenir Clotho. On a besoin de notre capitaine.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:31, édité 1 fois
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Rien ne s'est passé durant plusieurs jours. Je restais affalé dans mon lit. Amorphe. Prendre mes médocs sur la table fut aussi difficile que de flotter malgré mon logia. J'en ai marre. Mais j'ai rien pu faire. Les autres en ont profité pour sortir, découvrir la ville un peu plus chaque jour. Sauf Mani qui est resté là tout le temps. Il est tôt, dans les 4h. je suis réveillé. Alors j'me lève. J'pars prendre un pt'i dej. Une fois la porte poussée, les marins posent leur yeux sur moi. Ils ont vu un fantôme ou quoi ?

" Bah quoi les gars ?
... C'est qu'on vous a pas vu depuis longtemps.
Ca va mieux ?
Franck nous a dit que vous aviez été malade.
Heu ... oui, ça va mieux. J'avais juste besoin de repos. On a quoi c'matin ?
Morue salée avec un hachis de mouette sur lit de légumes marins.
Boite de conserve quoi.
Ouaip. On sait pas combien de temps on va rester là, alors on doit économiser les sous.
Mes sous tu veux dire.
Raison de plus, non ?
T'as pas tord. J'suis pas un dragon céleste avec un portif débordant. "

Tout le monde trouve bizarre la bouffe. Ca n'inspire confiance à personne. Puis faut dire aussi que j'ai touché le gros lot. L’œil dans l'assiette me suit partout où je suis. Je touche avec ma fourchette. J'entends un blorp. J'suis pas convaincu. Pourtant, je crève de faim. Alors je prends mon courage à deux mains. J'avale une bouchée de la mixture étrange. ... Puis une seconde. Une troisième bouchée. C'est pas mauvais du tout ce truc en fin de compte. Malgré ce que c'est, on a l'impression de manger une guimauve légèrement salée. L’œil est fait en gélatine. Miam. D'autres préfèrent un pt'i dej traditionnel, avec bacon, œufs, jus d'orange, pain ... Pff, savez pas c'que vous ratez les gars. Une fois finit, je sors dehors prendre l'air. Ca fait du bien. J'ai pas senti ça depuis longtemps. J'me sens bien. J'me sens heureux. Comme si le monde était à mes pieds. C'est étrange ce sentiment quand même. Hier, j'étais à deux doigts de me tuer par paresse. Aujourd'hui, j'ai envie de conquérir les océans du monde entier. Je croise l'homme poison-poisson qui sert de navigateur. Il me raconte ce qui s'est passé.

" Tu t'fou d'moi ?!
Si seulement.
Ils t'ont pris pour un esclave ?
Oui. enfin, non. Ils ont parlé de pirate libre mais devant payer pour j'sais plus trop quoi.
Donc y'en a d'autres.
J'suppose. Tu penses à ...
Ô que oui.
Ah ! Ca m'a manqué l'action.
Tu veux v'nir ?
Tu veux rire ? J'vais pas manquer ça. T'as pas peur de Red ?
D'après c'qu'on dit sur lui, il pourrait me tuer trois fois avant que j'm'en aperçoive. Sa prime fait sept fois la mienne. Puis on est pas obligé de foncer dans l'tas. On est pas des pirates après tout.
"

Il m'emmène là où il y a la mésentente.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:32, édité 1 fois
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Bon, on va essayer de rester civilisé. C'est le territoire de Red. J'veux pas spécialement d'ennuis avec lui. Mais il saura pas forcément que c'est moi. Puis des esclaves en plus ou en moins, ça va vraiment se remarquer avec l'attaque à venir ? Dans tous les cas, les esclaves doivent être libérés, point.

" Salut. Parait que vous avez des esclaves dans l'coin ?
Ah non. Nous on a des pirates libres m'sieur.
J'peux en voir ?
C'est qu'ils travaillent là.
Allez. Siouplait.
... Ok. " Il va chercher trois types pour nous les montrer. J'pointe leur main à Mani.
" C'est ça l'encre ?
Ouais.
Vous aimez être là, les gars ?
Pour sûr ! On est logé, nourri, on fait un travail honnête. On s'p*/
Ah non ! J'ai été arraché à ma famille, mon équipage a été décimé. J'étais un seigneur avant. Aujourd'hui, je suis un esclave.
T'es pas esclave. Suffit que tu économises assez pour qu'on te dépose à la prochaine île.
Ils ne peuvent pas partir de leur plein gré ?
On empêche personne de sauter, si c'est votre question.
Donc ils sont prisonniers. Contre leur volonté. Ils travaillent. Mais ils ont un salaire ?
Bien sûr qu'ils en ont un.
Deux berrys de l'heure ! C'est au salaire ce que la tomate est aux légumes, ce qu'un poisson est au soleil, un pécheur à la terre, une pie*/
Moi j'suis à quatre berrys et demi par heure.
Ca suffit ! Ils sont libres de sauter, ils sont payés. Ce ne sont pas des esclaves.
... J'vois trois façons de faire. La première étant la forte, là où vous n'avez aucune chance face à moi. La seconde étant un soulèvement de ceux pas content. Chose qui ne vous est pas profitable du tout. La troisième étant que vous les libériez tous.
Pas possible. Le capitaine serait pas content si son île s’arrêtait de fonctionner d'un seul coup.
Pas mon problème.
Vous le voulez comme ennemi ?
Disons que j'le veux pas spécialement comme ami.
C'est bien la première fois que j'entends ça. Pourquoi donc ?
Ses amis ont tendance à disparaître ou à être mutilés. Si j'ai pas la puissance pour lui résister, pas sûr que Mandrake ou Ombre n'aient pas le calibre pour. On fait parti de la révolution. Red est bien limité par rapport à nous.
Pas sûr qu'il fasse pas l'poids. Mais un par un ...
Là n'est pas la question. Vous les libérez ou j'le fais ?
J'vous ai dit que j'peux pas. J'ai des ordres moi.
Alors dégages de là. "

Je passe devant lui, sors le den den de mon sac à dos. J'le branche sur le haut parleur, éclaircit ma voix. Puis j'me lance.

" Salut. Heu ... Ce message est pour ceux qui n'ont pas demandé à être sur Armada, qui n'y ont pas leur place et qui veulent la quitter, mais sans le pouvoir. Retrouvez moi près de la Dépouille. " Pas un bruit. Tout le monde s'en fou. Ok. On change de méthode. J'ferme les yeux, j'essaie d'ordonner mes idées. C'est parti. " Vous en avez pas marre d’être ici ? De bosser pour des clopinettes ? De faire ça pour des types qui en ont rien à foutre de vous ? D'avoir été forcé à bosser comme esclave ? Ca fait combien de temps que vous êtes coincé là ? Combien de temps que vous n'avez pas senti la terre sous vos pieds ? Combien de temps que vous n'avez pas vu votre famille ? Combien de temps que vous n'avez pas serré vos proches dans vos bras ? Ca ne vous manque pas, cette sensation ? De savoir que vous êtes aimé, chéri, adoré ? Vous ne voulez pas retourner chez vous ?

Plusieurs types approchent pour débrancher le den den, mais Mani les intercepte.

Vous préférez vivre sur cette île pirate, à être chassés par la marine toute votre vie parce que vous avez eu la malchance de vous approcher de l'île ? Tout ça parce qu'un type a décidé qu'il en serait ainsi ? Tout ça parce qu'un être a décidé d'avoir le pouvoir sur vous ? Ca vous donne pas les boules ça ? Ces types vous exploitent. Ils disposent de vous comme d'animaux. Je connais des esclaves qui sont mieux payés et lotis que vous. Ca vous plait de rester dans la médiocrité ? Personne n'a envie de briller par lui même ? Personne n'a envie de retourner à une vie normale ? A une vie où vous n'avez pas à obéir à tout le monde, à faire les quatre volontés ? Une vie où vous arrêtez le matin de vous demander ce que deviens votre famille ? Une vie où vous pouvez voir vos enfants grandir, votre femme vous sourire, choisir ce que vous allez manger ce soir ? Non ? Ca vous fait rien d’être les chiens de quelqu'un ? "

Des types commencent à arriver. un par un. Ils restent derrière, observant ce qui va se passer. Puis un prend la parole, m'interpelant.

" Tu veux qu'on abandonne ce qu'on a passé des années à bâtir pour te suivre on ne sait où ?
J'vous demande pas de me suivre.
Alors tu veux quoi ? Qu'on te serve toi plutôt qu'eux ? C'est du pareil au même pour nous. Vous êtes tous des pirates.
Non. J'suis pas pirate. Je fais parti de la révolution. Je suis ici, à vous parler, pour vous. Parce que vous voir trimer comme des chiens, être récompensé par le droit de recommencer le lendemain, de voir que vous êtes exploités, qu'on vous force à faire des choses, qu'on vous oblige à rester ici ... Ca m'énerve. Je ne supporte pas l'esclavage. Je ne tolère pas qu'on accorde aucune importance à la vie, ni qu'on décide qu'une vie vaut plus qu'une autre. La vie, c'est ce qu'il y a de plus sacré. On en a qu'une. On ne récupère pas le temps qu'on perd. Alors savoir que vous êtes coincés ici, à vous perdre, oui, ça m'agace ! Je ne vous demande pas de me suivre. Je vous propose de partir avec moi. Si l'équipage vous plait, vous restez. Sinon, on vous débarque sur la prochaine île civilisée qu'on croise. Je ne vous demande ni de me croire, ni de me faire confiance. Mais vous en avez pas assez qu'on vous dise quoi faire ?
Et tu fais quoi là ?
... Je vous donne le choix. Si vous souhaitez rester, très bien. Mais ne venez pas vous plaindre après que ça ne vous convient pas. Je vous offre une porte de sortie sans rien attendre en échange.
Pourquoi tu fais ça ?
Parce que le peux. Parce que c'est ce que je veux faire. Parce que c'est ce qui est juste à faire. La révolution œuvre pour libérer les esclaves, pour abolir les privilèges. Les pirates ne font pas exception à la règle. Nous allons libérer tous les esclaves du monde. On va entamer une nouvelle ère. Vous pouvez être la première pierre de mon édifice. Vous avez la chance de montrer aux autres la voie. Vous avez l'opportunité d’être libre à nouveau. Si vous la gâchez, c'est de votre faute.
T'es qui ?
Mon nom est Clotho. Et je peux vous aider. " L'évocation de mon nom suscite quelques murmures. La plupart me reconnaissent. Alors j'en profite. " Si vous savez qui je suis, vous savez que je me bats pour ce en quoi je crois. Que rien ne me retient ou ne m’arrête. J'ai affronté un colonel de la marine, un contre amiral, et je suis toujours là pour en parler. Je n'ai pas peur de dire tout haut ce que vous pensez tout bas. Je n'ai pas peur d'affronter la marine pour mes idéaux. J'irai jusqu'au bout. L'esclavage est ... c'est ... une chose abominable qui DOIT être éradiquée. Alors je le répète. Si vous voulez être libre, rejoignez moi à la Dépouille. Mon navire est bleu, facile à trouver. Voilà ce que j'avais à dire. Merci de votre attention. "

Je regarde le responsable dans les yeux, avec une lueur de défi. Il soutient. Des dizaines de types arrivent. Un s'approche de moi en particulier.

" On a cru qu'on nous avait oublié. On fait parti de la division qui était à la gueule de requin. On s'est réfugié à Tortuga quand ça a senti mauvais. On a été embringué là dedans sans notre avis.
... Vous faites parti de la révolution vous aussi ?
Oui m'sieur. ... Vous saviez pas qu'on était là, c'est ça ?
Pas du tout. Désolé. Ils ont surement pensé que vous étiez morts.
Probable, vu le résultat de la bataille.
Au moins, on vous a retrouvé. Vous voulez venir ?
Oh que oui. Un pays de pirate avec un amiral aux fesses, j'suis pas fana.
Hum hum.
Quoi encore ?! " Le responsable s'approche de moi."
Ils ne peuvent pas partir.
Vous allez m’empêcher de les prendre avec moi ?
Bien sur que non. J'suis pas fou. Par contre, on peut couler un navire facilement.
Je peux protéger un navire facilement.
Pour combien de temps ? Puis là n'est pas la question. Si vous voulez les prendre, il faut payer. Ils doivent s'acquitter de leur dette envers Armada.
Combien ?
500 000 par tête.
500 000 et tu meurs. 300 000 et tu restes en vie. Au choix.
Ah, j'avais oublié la réduction spéciale, autant pour moi. 300 000 berrys donc.
A bon entendeur. Vous êtes combien à vouloir partir ?
5, 6, 10, 15, 17. On est 17.
Donc ça fait 5,1 millions. Ok pour moi. "

Après un rapide échange d'argent, il me signifie que les hommes sont libres. Ils sautent de joie. Pour la première fois depuis des années, ils peuvent choisir ce qu'ils vont faire. Ils me remercient. Mani semble fier de moi. On retourne au bateau tous ensemble. Franck m'attend sur le pont. L'homme requin s'occupe de faire un récapitulatif des hommes, ceux souhaitant juste partir mais sans but, ceux voulant être déposés, ceux voulant rester ...

" Joli discours.
Merci.
Un peu court. Ca manquait de passion ceci dit.
Tu veux que j'te dise quoi ?
J'suis content de te retrouver.
Moi aussi.
J'ai découvert un truc.
Quoi ?
Quand je t'ai entendu, ça a éveillé un truc en moi. Entendre parler de l'esclavage ... Ca m'a énervé. Tu avais raison. Les sentiments et émotions l'ont éveillé. "

De quoi il parle ? Il touche un balais qui traîne sur le pont. Aussitôt, un truc semble le parcourir. Comme un éclair. Puis il se désintègre. Non, pas tout à fait. Il tombe, se transformant en petits trucs. Je regard de plus près. Des briques ?

" C'est mon pouvoir visiblement. J'peux transformer les trucs en petites briques.
Donc c'était un paramécia le fruit que tu as mangé. Ca veut dire que ton corps est aussi vulnérable qu'avant. Ca veut aussi dire que tu ne participe pas à l'assaut sur Méga Véga.
Pourquoi ?
Aller au front avec un pouvoir qu'on ne maîtrise pas, qu'on ne connait, c'est du suicide. Tu pourrais aussi bien nous toucher sans le vouloir. Non. Je ne prendrais pas ce risque, désolé. Imagines que tu transforme l'équipage en briques. Je serais le seul à survivre, puisque je peux me reformer à volonté. Mais tous les autres mourraient. Tu ne veux pas de ça sur ta conscience. "

Je sais qu'il comprend. Je dis ça pour lui. Ca me fait chier, parce que j'aurais pu utiliser un homme aussi précieux dans l'attaque. C'est pour ça que je vais y aller en solo je pense.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:40, édité 1 fois
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" Ce sont tous ceux ayant voulu partir ?
Oui. C'est la première fois que je libère des esclaves en payant. La première fois que le sang ne coule pas. J'aime ça.
C'est pas la première que tu libères des esclaves tout court ?
Si.
J'me disais aussi. Tout le monde y a gagné. Armada a plus de sous, eux sont libres, et toi tu améliores ton karma.
On a des révos parmi eux il semblerait. J'dois contacter Sil' pour le prévenir.
De quoi ?
Qu'on a des survivants de la gueule du requin à bord. Je veux qu'il fasse passer un message à la révolution, au conseil du dragon.
Lequel ?
J'suis pas sûr de faire Drum. Ce qu'on attend de moi ... Ca me perturbe. Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'Alabasta va me détester. Il y a des milliers d'esclaves là bas. Des milliers de personnes piégés ! Je ne le tolèrerai pas plus longtemps. On va y aller, et on va changer tout ça. On va changer le monde, tu m'entends ?! Je sais que c'est la bonne chose à faire.
Pas de retour en arrière ?
Pas de retour en arrière.
Ca fait plaisir de te voir à nouveau engagé, vivant et réactif. "

J'pars faire mon rapport à la hiérarchie. La révolution, c'est comme la marine. Bientôt, j's'rais en haut. Avec c'que j'ai prévu de faire, ça devrait vite arriver. Une fois que j'ai finit, je raccroche le den den. Sil' est content de retrouver des survivants de la gueule. La bataille a été sanglante il parait. Red y a participé, comme le reste de sea wolf.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:41, édité 1 fois
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« Heu ... Clotho ?
Ouais ?
Tu devrais sortir.
Pourquoi ?
Rapport qu'y'a des types pas contents qui veulent te voir.
Hein ?
Sors. Vite. »

Je sors de ma cabine, monte sur le pont supérieur puis observe. Il doit y avoir une cinquantaine d'hommes, armés, devant mon navire.

« On peut faire quelque chose pour vous les gars ?
C'est lui ?
Oui. » Je reconnais le type à qui j'ai pris les esclaves. Il se cache derrière un bonhomme. Il paie pas de mine. Le boss fait un pas en avant.
« T'as pris un truc qui m'appartient.
J'ai payé pour.
C'est pas l'soucis. T'as ouvert ta gueule. Ca s'fait pas ici. On fait les trucs discrètement.
C'est discret de venir à cinquante près d'un navire ?
Rends les moi.
Non. J'ai payé. Ils sont libres.
Venez. Vous savez ce qui va arriver sinon. »

Sa voix est menaçante. Je vois plusieurs anciens esclaves trembler. Tous baissent les yeux. Ils ont peur. Ca se voit. Trois avancent en direction de la planche pour quitter le bateau. J'peux pas laisser faire. Ca va être l'effet mouton. Si un quitte, ils vont tous m'abandonner. Pas question. Ils ne deviendront pas esclaves à nouveau.

« Stop. N'avancez plus.
Je croyais qu'ils étaient libres ?
Ils le sont. Ils n'avancent vers toi que par peur.
Ils viennent, c'est ça qui importe.
S'ils veulent vraiment te rejoindre, je ne les en empêcherai pas. Mais s'ils ne veulent pas, alors ils resteront ici.
Ils n'ont aucun avenir avec toi.
Parce qu'ils en ont sur Armada ? Ils étaient esclaves ! Même s'il n'y en a qu'un seul qui reste et refuse de te suivre, je me battrai. Je veux qu'ils sachent que je suis prêt à me battre. Pour eux. Pour leur liberté.
Pourquoi tu ferais ça ?
Parce que c'est une pratique antique, dépassée qui va être abolie. Les maîtres vont tout perdre. Titres, propriétés, fortunes, possessions. J'y veillerai.
L'esclavage est autorisé.
Par les dragons célestes. Seulement sur certaines îles. Mais ne t'inquiète pas, tu ne seras pas le seul à perdre tes esclaves. Eux aussi, ils vont les perdre.
Tu vas attaquer les dragons célestes ? Tu es plus fou qu'on ne le dit. Tu ne sais pas qu'ils sont intouchables ?
Tu crois que j'ai peur ? Ne sous-estime par la révolution. Malgré les infiltrés, malgré la marine et le cipher pol, malgré le gouvernement qui la traque sans cesse, elle existe toujours. Elle était là bien avant ton Red. Et elle sera encore là bien après. Nous sommes une armée existant dans un seul but. Des millions de partisans dont le cœur bat à l'unisson. Tant qu'il y aura des esclaves, tant qu'il y aura des privilèges, tant que la corruption existera, la révolution vivra. La révolution combattra. Les Hommes se soulèveront contre l’oppression. Vous, pirates, vous vous levez contre le gouvernement pour satisfaire des désirs cupides et personnels, comme l'argent, le pouvoir, la gloire. Nous, on se lève contre le gouvernement pour changer les choses, pour améliorer les conditions de vie des Hommes. Nous, on croit en quelque chose. Et cette chose, ça me donne une force dont tu n'as pas idée. Avec ton accord ou pas, j'emmène ceux qui le veulent.
Un révo qui agit en dictateur. C'est pas mal ça, les gars. » Soru. Je disparais de sa vue pour apparaître mon poing dans sa face. Il décolle et s'encastre dans un mur.

« Appelle moi lâche, traître, menteur autant que tu veux. Mais ne t'avise plus jamais de me traiter de dictateur. » Le type se relève après quelques secondes. Il sort des débris. Pas de dégâts visibles. Ok, il peut encaisser. Fait chier. J'y suis pourtant pas aller de main morte. Il s’appète à me rendre la pareille quand un type intervient.
« Non mais ça va pas bien ? On voit bien que c'est pas vous qui faîtes le ménage ! Dégagez d'ici. Si vous voulez régler des comptes, l'arène est faite pour ça ! Mais pas de combats ici !
Dans deux heures. Toi. Moi. L'arène. Pas d'retard, sinon on vient t'chercher ici. »

Il fait demi tour avec sa clique et disparaît au coin d'une ruelle. Et merde. J'ai le don de me foutre dans des situations impossibles. J'voulais juste aider des esclaves, faire une bonne action. Me voilà obligé de combattre pour gagner leur liberté, alors que j'ai déjà payé. L'équipage ne sait pas quoi dire. C'est à moi que revient la tache de détendre l'ambiance. Parce que je vois plusieurs anciens esclaves qui font une tête d'enterrement.

« Faut pas vous en faire les gars. Ca va aller.
C'est de notre faute. Vous allez mourir à cause de nous.
Hey ! Personne ne va mourir.
Personne n'a jamais gagné contre lui.
Personne n'avait jamais fuit d'Impel Down avant. Personne n'avait jamais attaqué Marine Ford avant. Faut une première fois à tout. C'est juste un challenge de plus pour moi à relever.
On devrait se rendre pour évit*/
Pas question ! Vous entendez ce que je raconte ou quoi ? Vous êtes libres. Vous pouvez faire vos propres choix. Et maintenant que vous êtes libres, votre première décision c'est de retourner à l'esclavage ? Vous savez quoi ? Je suis libre, moi aussi. Et j'ai décidé de me battre. Pour vous. Si vous voulez fuir et retourner vous faire exploiter, libre à vous. Mais moi, j'irais combattre quoi qu'il arrive.
Pourquoi ?
Pourquoi ?!  Parce que vous faîtes parti de mon équipage à présent. De ma famille. Et j'abandonne pas la famille. J'la laisse pas dans la merde. J'plonge avec pour l'en sortir. Parce que ça, c'est ma vision des choses. Je ne force personne. Chacun est libre sur le navire. L'une des rares règles, hormis de n'pas tuer, c'est d'aider. Qui que ce soit. Marins, civils, chasseurs de prime, pirate, révolutionnaire. On aide tout le monde. Et pour les miens, je traverserai l'enfer, j'irai par delà le sang et l'eau, je nagerai au delà des limites que mon corps peut supporter. Rien ne pourra m’arrêter. Si je plie maintenant, si je m'incline devant eux, alors ma résolution est caduque, et je ne mérite pas d’être révolutionnaire. On fait ce métier dangereux pour aider les gens. Si lorsqu'on peut aider on refuse sous prétexte que c'est trop risqué, autant devenir pirate. Moi, je crois en ce que je dis. Et j'me bats pour ça.
Et nous, on te soutiens.
Tous ensemble.
Alors faîtes ce que vous voulez. Mais j'ai un combat à préparer, moi. »

Je tourne les talons pour aller dans ma cabine. Je laisse Mani rassurer et discuter avec les nouveaux. Franck me suit dans ma cabine. Je me laisse tomber sur mon lit. « Dis moi que j'ai raison. Dis moi que j'ai bien fait. Dis mo*/ » Il m'embrasse.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:46, édité 1 fois
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C'est tout ce dont j'avais besoin. Plus de doute. Tout d'un coup, tout est clair comme de l'eau de roche. Je sais ce que j'ai à faire. Et surtout, je sais que je vais le faire. C'est fou le pouvoir d'un simple baiser quand même. Ca te renverse la tête, te fait tourner les idées, chamboule ton monde, fait trembler tes jambes, te donne du courage, te fait oublier le monde extérieur et j'en passe. Si tu sais pas c'que c'est, bah t'as raté ta vie. Ou alors t'a pas eu de chance. C'est pas une image quand je dis que je traverserai l'enfer pour les gens que j'aime. Pour quelqu'un à qui je tiens, j'abandonne pas. Et j'suis tenace. Vindicatif. Rancunier. Tordu. Méchant. Obsédé. Patient. Oui, ça décrit aussi un psychopathe, je sais. Mais j'y peux quoi si j'partage des qualités avec eux, hein ? On se décolle.

« Merci.
T'en vais besoin.
Alors … on est bien ? Tous les deux, j'veux dire.
… J'sais pas. J'm'en fou. Je sais que j'aime être avec toi. J'aime quand on est ensemble. Quand on se regarde. Quand on s'embrasse. Mais j'ai pas oublié.
On fait avec c'qu'on peux, alors ?
Je suppose.
Bah. C'est mieux que rien.Bon, j'ai un combat à préparer. Tu m'laisse steuplait ? Faut que j'me concentre. »

Il sort. Je me retrouve seul sur mon lit. Bon, on récapitule. Je sais rien sur ce type. Par contre, lui a l'air de savoir qui je suis. Partons sur la pire hypothèse. Il m'a vu à l'arène l'autre jour. Il a vu ma façon de combattre. Il sait que je dispose d'un logia. Il sait qu'avec l'expérience, j'aurais pu battre Bruce. Il sait que je suis puissant. Il sait qu'il ne doit pas me sous-estimer. Avantage pour lui donc. Mais ça ne m'effraie pas. J'ai survécu à un affrontement avec un contre amiral plus fort que moi, maîtrisant le haki. J'ai survécu face à Bruce qui m'a dominé. Je survivrai encore. Ma quête est noble. Je ne perdrai pas. Je ne laisserai pas ce sale porc poser ses grosses paluches sur des types libres.

Que les autres veulent rester esclaves, ça les regarde. Mais que eux pensent à retourner, je dis NON ! De tout mon être. Je suis né pour ça. Me lever contre la tyrannie, pour représenter ceux qui n'ont pas la force ou qui ont perdu l'envie. Pour affronter l'oppression. Pour être la voix des faibles et sans défense. C'est ça, être un révolutionnaire. Combattre pour ce en quoi on croit. Montrer la force de nos convictions. Ou mourir en le faisant. Nous suivons un idéal créé il y a des années, par Dragon. Un homme qui a cru en l'Humanité. Un homme qui avait le pouvoir de la changer. Un modèle. Un héros. Celui que je veux devenir. Je ferme les yeux. Je visualise les dix sept visages dans ma tête. Dix sept raisons pour gagner. Puis j'imagine leur famille. Des centaines de raisons de ne pas renoncer. D'aller dans l'arène et d'éclater ce gros lard. Alors on y va. On ne perdra pas. On toque à ma porte.
« C'est l'heure. » Ok. On y va. Je sors, avec une serviette sur ma tête. Les hommes ne comprennent pas. Franck, si.

Je ne veux voir personne. Non par honte, mais parce que je dois être concentré. Je ne peux pas perdre. Je ne connais pas la défaite. Ces mots n'existent pas. Quels mots ? Exactement. On descend du navire pour aller à l'arène. Le bruit augmente rapidement. La foule en délire qui applaudit, beugle, crie, tape du pied. On ne peut pas reculer. Pourquoi voudrais reculer ? Parce que je suis faible. NON ! Je suis fort ! Et je vais battre cet enfoiré ! Je vais lui apprendre ce qu'il en coûte de pratiquer l'esclavage. Je vais lui faire goûter ses méthodes.


« Nous y sommes, mesdames et messieurs ! Un combat qui n'était pas prévu il y a encore deux heures. Deux combattants qui vont s'affronter pour leurs idéaux. Deux camps opposés. Il a participé à la Battle Royale il y a quelques jours. Il a battu Lily la foudre facilement. Il a affronté Bruce dans la finale. Il a perdu. Celui qui se décrit comme révolutionnaire. Celui qui a affronté un contre amiral de la marine. Celui qui va se battre pour libérer des hommes soit disant esclaves d'Armada. Clotho ! »

Lors de sa dernière phrase, on entend clairement des bouh. Peu m'importe. Je retire la serviette. Je baisse les yeux.  J'avance dans l'arène. La foule crie. Elle se souvient. Elle n'a pas oublié le spectacle contre Bruce. Ma défaite. Moi non plus. Cet état dans lequel j'étais. Cette excitation qui me gagnait. Je les ressens. Mais à eux viennent s'ajouter la fierté. Je me bats pour une noble cause. Je ne peux que gagner.

« Il s'occupe d'une partie de la Dépouille. Il est arrivé sur Armada il y a un an. Il gère les affaires pour le patron local. Il est grand. Il est costaud. Il est très fort. Il va se battre pour garder ses hommes. Nos hommes. C'est une montagne mouvante. Un tonnerre d'applaudissement pour un homme exceptionnel. Un triomphe pour Bob ! »

Bob:

Il sort d'en face. Crané rasé, torse nu, plus d'abdos que je ne peux compter, des pecs à se damner, des muscles à revendre, sa barbe pas rasée. Une montagne. Du haut de ses deux mètres, il me regarde de haut. Mais ça ne m'impressionne pas. Il tombera de plus haut, c'est tout. “Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté...”  (*) Aujourd'hui, je me bats pour ça. J'affronte un homme qui refuse d'accepter et donner la liberté à d'anciens esclaves. Je les ai acheté. J'ai payé le prix de leur liberté. Ils ne lui sont plus attachés. Mais ça, il va falloir le leur faire comprendre. Beaucoup hésitent à retourner près de Bob. “La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n'est pas la liberté.” (**) Ca signifie que tant qu'ils ne seront pas libres dans leur tête, ils seront esclaves. Certains l'ont été des années durant. Ca va prendre du temps pour effacer ça. Pour changer de façon de vivre. Je suis là pour ça. Quand j'aurais battu Bob, ça leur fera peut-être un déclic. J'espère.C'est tout ce que je peu faire de toute façon. Je lève les yeux vers lui. Un regard noir qui exprime tout ce que je ressens.



Regard yeux fermés:

Puis j'ouvre les yeux.

Regard yeux ouverts:

« Oulalà. J'devrais avoir peur ? Il va sortir ses dents le mouton ? Z'etes tous des suiveurs dans la révolution. Pas d'originalité. Vous voulez la même chose. Justice par ci, liberté par là. Vous ne vous souciez que de vous, au final, pas des autres. Si tu prends mes hommes, les hommes d'Armada, tu agis exactement comme un dictateur.
Ils sont libres. Je les ai acheté, puis libérés.
Tu peux répéter ça autant de fois que tu veux, ça ne le rend pas vrai pour autant.
Si tu gagnes, tu récupères les hommes, l'argent, mon navire, mon équipage, mon argent, et moi.
Ohohoh !  T'es prêt à parier tout ça ? T'as pas les ch'villes qui enflent par hasard, non ?

Si j'gagne, tu libères ceux qui veulent partir. Tous ceux qui veulent partir. Gratuitement. Tu nous laisses partir en vie. Tu ne cherches pas à te venger.
Jamais tu gagneras.
Oui ou non ?
Ok. J'accepte.
Je te ferais tenir ta promesse quoi qu'il m'en coûte. »

« Mesdames et messieurs. L'enjeu est donc de taille pour ce combat. Une libération d'esclaves d'un côté, un révolutionnaire connu enchaîné de l'autre. Quelques règles avant de commencer. On ne sort pas de l'arène durant le combat. On n'attaque pas le public. Qui gagnera ? Les paris sont désormais fermés. Que le combat commence, et qu'Armada gagne ! »

Le public scande nos noms. J'entends mes hommes crier le mien. Ils m'encouragent. Je sens leur force affluer vers moi. Leur courage renforce le mien. Leur volontés s'ajoutent à la mienne. On va gagner, ensemble ! Soru. J'apparais juste devant lui. Je frappe aussi fort que pos*/. AAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEE !!!!!! Trou noir. Je m'évanouis.

« Incroyable ! Le combat est déjà finit ! Bob vient de gagner en un seul coup. Mais quel coup ! Un bon coup de genou renforcé au haki, ça fait mal de base. Mais quand ça touche les parties fragiles, c'est absolument ignoble. Clotho pensait commencer fort et utiliser sa vitesse à son avantage. Ca s'est retourné contre lui. Il a perdu. Bob est le gagnant !
Attendez ! » Un spectateur crie à l'attention de la foule en pointant un truc.

(*) De Henri Jeanson
(**) De Max Stirner


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:50, édité 2 fois
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Un truc bouge dans l'arène. Une main. Doucement. Fébrilement. Puis un bras. Un bras qui se soulève. Une main qui prend appuis pour lever le haut d'un corps. Un corps qui finit par se relever. Bob n'en croit pas ses yeux. Lui qui se pavanait à l'autre bout de l'arène, à ma place donc, fait une tronche de six pieds de long. Oui, je suis debout. Oui, je me relève de ton coup. Bras ballants, le long du corps. Regard vide. Lèvre qui saigne pour oublier l'autre douleur. Corps qui fait mal. Un peu de vomi sur le sol à cause du haut le cœur quand tu m'as frappé. Mais je suis là. Et je suis prêt à continuer. “Mes erreurs font ma force.” (*) Cette souffrance … Ce que tu m'as fait … ça renforce ma volonté de t'anéantir. Tu veux la jouer traître ? Pas de soucis. Jouons traître. Mais tu vas morfler.

Quand j'étais jeune, on m'a dit “On conquiert à force de persévérance.” (**). Durant mes voyages, j'ai pu constater que c'est vrai. Ma persévérance n'est désormais plus un mystère pour personne ici. Parce que malgré le coup, je suis debout. Encore. Malgré la lâcheté dont il a fait preuve, en dépit de cette attaque sournoise qui aurait mis K.O. 95% du monde, je suis toujours là. A défendre mes idéaux. Je montre ma volonté. Je vais l'étaler. Tout comme ta sale face de merde.


« Incroyable ! Clotho vient de se relever malgré le coup qu'il a reçu. C'est impensable ! Il semble mal en point pourtant. Aucun doute que l'attaque de Bob l'a blessé. Sa fierté a du en prendre un coup. Va-t-il vouloir se venger ?
T'es coriace.
J'tomberai pas avant de t'avoir battu. »

Il a fait que m'agacer encore plus. Il va le regretter. Je récupère mes appuis. Je serre les poings. Puis j'avance vers lui. Mais malgré toute ma volonté, mon corps me fait mal. Très mal. Je chancelle. On se rapproche. Tu veux des coups en traître ? Approche mon coco. J'ai pas besoin de bouger pour t'attaquer. Une fois au milieu, on s'observe. Il attaque le premier avec une droite. J'esquive. Ses bras sont noirs. Il a le haki du renforcement. C'est mauvais pour moi. Mais je dois m'y faire. Je vais combattre des types avec ce haki de plus en plus souvent. Je dois trouver une parade. La réponse est toute simple. S'il ne peut me toucher, je ne risque rien. Earth Age. Hide & Seek. Je crée un couche de terre sur le sol qui se propage comme une vague. J'esquive sa gauche. Puis je me laisse absorber par ma terre. Je réduis ma taille autant que possible. Je suis désormais dans ma terre. Il ne peut plus me toucher. Je suis tranquille.

Mais la réciproque n'est pas vrai. Sans crier gare, des pics grands comme un homme sortent du sol pour le transpercer. Il esquive. Oui, ça aurait été trop simple. Je profite du repos pour récupérer de ma douleur. Par contre, j'ai des haut le cœur. Alors on va improviser. Je sors comme un ascenseur qui monte. Ca fait toujours son petit effet. Tout le sol se jonche de petits pics, comme des épines de roses, mais plus grands, plus gros, plus tranchants. Pas dangereux, mais fortement désagréables, puisqu'ils passent à travers les chaussures. Je t'ai prévenu. Je peux jouer salop moi aussi. Je pointe mes doigts vers lui, façon revolver. J'ai pas besoin d'armes. J'en suis une ambulante. Je fais feu.

De mes doigts jaillissent des balles faîtes en terre. Il esquive. De deux doigts, les index, je passe à six, index, majeurs et annulaires. A raison de trois balles par doigts et par seconde, ça lui fait dix huit balles à esquiver. Un peu plus difficile. Pourtant, il y parvient. Je garde mes doigts collés, donc ça doit l'aider. Je passe à dix doigts, décollés. C'est pas moins de trente balles. Là, ça fait trop pour lui. Il contre avec ses poings hakisés. Mes balles s'écrasent sur sa défense. Maintenant qu'il est concentré dessus, je fais jaillir des pics du sol, comme précédemment. Il se fait toucher. Une première fois parce qu'il est surpris par les pics. Une seconde fois par mes balles parce qu'il relâche son attention. Oui, je peux agir sur plusieurs fronts simultanément grâce à mon entraînement. Je me suis entraîné sans relâche. Ca a payé. Ses bras saignent. Ses jambes saignent. Rien de bien grave ceci dit. C'est juste un aperçut de ce que je peux faire. Je l'ai surpris. Il doute. Je prends l'avantage psychologique.


« Ca alors ! Je n'en crois pas mes yeux. On dirait bien que le révolutionnaire a touché le pirate ! Une attaque en traître. Mais c'est de bonne guerre après tout, non ? On dirait que les deux adversaires s'étudient. Si ça c'est le début, que va être la fin ?! Vous avez bien fait vos paris ? Vous ne regrettez pas ? Alors admirez le show !
“La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.” (***) Ces hommes avaient soif de justice. Mais la force leur manquait. Toi tu avais la force. Tu l'utilisais pour t'en mettre plein les poches. Aujourd'hui, je briserai cette tyrannie et ta personne.
Tu briseras rien du tout. Armada est construite ainsi. Elle exploite les plus faibles.
Alors nous détruirons Armada. Nous la réduirons en cendre.
Nous ?
J'suis pas tout seul, tu oublie ? Nous sommes des révolutionnaires. Nous sommes une armée. Nous avons la puissance ce contrer le gouvernement mondial. Tu penses que détruire une île pirate n'est pas dans nos cordes ? On en reparlera plus tard.
Heu … Détruire Armada ?
Pourquoi pas ? Telle qu'elle est, Armada correspond à ce qu'on déteste. Nous la tolérons parce qu'elle est utile au monde. Pour l'instant. Mais demain, qui sait ? »

Oui, je sais que je menace l'une des plus grande force pirates sur Grand Line. Et alors ? Ca n'en reste pas moins vrai. Si Red ne change pas la façon de faire, la révolution finira forcément par s'en prendre à lui et à son île. L'assemblée est sous le choc visiblement. Pourquoi ? Je déclare tout haut ce que chacun pense tout bas. Je ne parle pas pour la révolution. Je ne la représente même pas. Je ne suis qu'un membre parmi tant d'autre. Pour l'instant. Mais ça va changer. C'est pour ça que je cherche à me faire connaître. Un atout de la révolution, c'est connu dans le monde entier. Actuellement, je suis pas mal connu. C'est tout. Il est temps de faire bouger les choses je trouve.

Bob essuie les gouttes de sang qui coulent. Son haki l'a bien protégé, je le reconnais. C'est pratique ça. Faudra que je pense à demander comment ça se développe. Pas le temps de se reposer. Chaque seconde passée ici, c'est une seconde où mes frères ne sont pas libres. C'est intolérable. On va continuer à jouer. Je sors une fiole en verre contenant un truc noir dedans. Je la garde en main. La foule doit trouver le combat moins intéressant puisqu'elle se munie de légumes pourris. Soru. Je réapparais à droite cette fois. Comme il est droitier, c'est plus dur pour lui de contrer. Il ne peut que basculer son bras ou sa jambe en arrière pour me faucher. Et tandis qu'il le fait, j'ouvre le contenant qui déverse ses pouvoirs mystiques sur mon adversaire. Pendant trente secondes, je vais avoir l'avantage. Autant en profiter. Un courant d'air se soulève. Mon adversaire me fait tomber en arrière avec sa jambe gauche. Son poing s'abat. Étrangement, il me rate. Un truc coule et tombe sur le sol.

Ca coule de son visage. C'est orange. Une tomate. On vient de lui balancer une tomate au visage. C'est pas grand chose. Mais je prends ça quand même comme une victoire. Ca fait du bien au moral. Je serre mon poing et lui envoie en pleine tête. Il n'esquive pas. Il recule. Et glisse sur une banane. Il tombe au sol. La foule rigole en voyant ça. Je me rue sur lui. Je l'empoigne pas le col, puis le plaque violemment plusieurs fois sur le sol. Je prends sa tête dans mes mains, puis je la fracasse contre la grille. Une fois. Deux fois. Dix fois. Vingt fois. Cinquante fois. Comme une sulfateuse. Puissant, mais rapide. J'évacue ma frustration, ma colère, ma rage. Je continue. Mais un poing vient me couper le souffle. Il me force à me lever et à reculer. Le temps doit être bientôt finit. Il faut me dépêcher. Le vent souffle plus fort. Dans la direction de Bob. Je pointe mes doigts vers lui. Je profite de la vitesse du vent pour augmenter la rapidité de mon attaque, et sa force de perforation.

Le vent s'accentue. Des rafales à présent lui foncent dessus. Il est obligé de fermer les yeux. Les garder ouvert est impossible. Je frappe. Tous les doigts en même temps. Il met ses bras devant pour lui servir de bouclier. Son haki le protège. Mais je vise ses jambes, qui ne sont absolument pas protégées. On dirait qu'il n'a pas le niveau pour le haki intégral. Quel dommage. Le vent m'aidant, mon attaque est plus redoutable. Elle finit par percer son bouclier de haki. Yes ! Je gagne. Faut continuer. Je garde le débit. Mais pas bien longtemps. Un truc heurte mon visage de pleine face. Je recule d'un pas. Mon assaut s’arrête. Le vent aussi. Je m'essuie le visage. Un truc tombe de ce dernier. Ca pue ! Ah ! Un poisson ! On vient de me balancer un poisson au visage. Non mais je rêve ou quoi ?! Dans quel monde je vis ?! Depuis quand on balance un poisson à la tronche de quelqu'un ? On est pas bourré à une potion magique, nous ! Bob me regarde avec un air disant la contre attaque va être servi. Bien.

Ramènes toi. Je vais te deviser la tête si fort que ton pas d'vis s'ra foutu à vie.


Malchance:

(*) De Norman Mailer
(**) De George Matheson
(***) De Blaise Pascal


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:56, édité 1 fois
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Oui, je vais te faire mal. Te faire hurler de souffrance. Pourquoi ? Parce que je le peux. Parce que je ne suis plus le petit marine face au monstre qu'était Mogaba. Parce qu'aujourd'hui, le monstre, c'est moi. C'est moi qui vais faire trembler les esclavagistes quand ils entendront mon nom. Moi qui vais participer à la chute du monde. Moi qui vais aider à purger le gouvernement mondial. Moi. Moi ! MOI ! On court l'un vers l'autre. Tandis qu'il avance, qu'il arme son poing chargé de haki pour me toucher, je lui rappelle une règle. Je sens rien si ça me touche pas. Alors qu'il est prêt à me toucher, ma terre sous ses pieds se met à bouger en arrière subitement. Ca peut sembler n’être rien. Mais ça suffit pour le retarder, lui faire perdre son équilibre, et me donner l'avantage. Une fois de plus. Mon poing droit, durcis, compacté au maximum fonçant vers sa tête. Il contre avec un coup de boule. Il envoie une gauche. Je me tourne vers la droite pour esquiver. Montée de genou. Rencontre avec son menton. Sang qui gicle. Sa jambe qui s'imprime dans mon torse. Mon corps qui valse contre le mur. Sang qui gicle encore.

" Putain de haki. Je dois trouver une faille. Combien de temps il peut le garder, l'utiliser ? Un moyen de prédire qu'il ba l'utiliser, comme un bruit annonciateur, son membre qui fonce légèrement ... Il y a forcément un truc. Utilise ton cerveau Clotho ! "

Je me relève qu'il est déjà sur moi. Poing. Pied. Poing. Poing. Poing. Poing. Poing. C'est fou ce qu'il aime se servir de ses poings lui. Pendant qu'il me frappe et que j'encaisse comme je peux, pendant que son attention est focalisée sur m'infliger un maximum de dégâts, je lance mon attaque. Des pics sortent de tout mon corps. Je suis un hérisson humain. S'ils ne font aucun dégât à ses bras protégés par le haki, ses jambes, son torse et sa tête n'ont pas cette chance. Il recule en sautant. Touché. Arg. Ca fait mal putain. Mon ventre. Ma tête. Mais j'ai réussit à le toucher au moins. Cette fois, les plaies sont plus profondes. Plus grandes. Pas suffisantes pour être dangereuses. Mais juste assez pour l'inquiéter. Je souris. Il se croyait intouchable. Imbattable. Ca fait trois fois que je lui prouve le contraire. Il continue à me sous-estimer pourtant. Tant pis pour lui.

Jail. J'emprisonne ses pieds dans ma terre. Il le sent. Il baisse les yeux pour voir. Soru. Great Hammer. Mon poing. Sa joue gauche. Le mur derrière lui. J'enchaîne. Droite. Gauche. Rebelote. De temps en temps, je remplace mes poings par des pics tranchants comme un meitou. J'suis content. Je continue. Droite. Gauche. Dro*/
PAF. CRAAAAAC. " Aieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ! " C'est enfoiré à intercepté mon coup, pris mon poing dans le sien, et l'écrase avec son haki. Une lame de terre sort de mon dos. Elle grandit un peu, puis se met à tourner rapidement autour de moi, comme une scie circulaire. Elle tranche l'air. Il contre avec son haki. Ma lame continue tout en grandissant. Elle finit par toucher son corps. Toujours protégé. Mais il ne pourra pas maintenir son haki à deux endroits en même temps. Un sabre se crée dans ma main libre. Il part s'enfoncer dans l'épaule de Bob, qui esquive. Pendant qu'elle fonce vers le néant, la lame se courbe assez pour être parallèle à sa partie supérieure, formant ainsi un U. Rentrant dans le dos de mon adversaire, il crie de douleur, lâchant ma main.

" Abandonne et tu auras la vie sauve. "

Sa réponse ? Je suppose un non, vu le coup de boule qu'il me met. Je perds ma concentration. Mon sabre disparait sur le sol. Je me recule. Il ne peut m'attaquer qu'à courte portée. Moi, à longue, moyenne et courte. Tant qu'il reste à distance, je suis tranquille. D'un seul coup, je crie. Un truc me gicle dessus, sans prévenir. Une seconde plus tard, je suis mouillé. Totalement, et la terre autour de moi aussi. Je regarde qui a fait ça. Il s'agit du type que j'ai "forcé" à me vendre les esclaves. Fait chier ! J'peux plus utiliser mon logia maintenant. Cerise sur le gâteau, il n'a plus besoin de haki pour me toucher. J'suis mal. Mon avantage se transforme en handicap. Ok, je peux gérer. Je ne sais pas comment, mais j'peux le faire. Ouais, mais va falloir faire vite. Il me fonce dessus.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:59, édité 1 fois
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Le choc va être violent. Alors on serre les dents. On serre les poings surtout. Le choc ne vient pas. Il a stoppé son attaque pour attendre que ma contre attaque passe. Une fois que c'est fait, il reprend. Je m'en rends compte bien trop tard. Il frappe. Je décolle. Je dégage serait plus exact. Tiens, salut le mur. Tu t'rappelles de moi ? On est copain à présent, hein ? Je m'explose le dos. Du sang sort de ma bouche. C'est loin d’être finit. Ca fait quelques temps que j'ai pas encaissé de coups. J'ai plus l'habitude. Par chance, mon corps s'en souvient, à force de s'entraîner. Mes poings rencontrent les siens en vol. Ca craque. Lui ? Moi ? Peu importe. L'adrénaline parcourt mon corps. Je peux la sentir. Je vais plus vite. Je frappe plus fort. Je pense plus vite. Bob recule. Allez Clotho. C'est un challenge pour toi ça. Faut trouver une parade, un truc, n'importe quoi. J'peux pas rester sans défense.

Je vois Franck qui me lance un sabre que j'attrape au vol. Tout en me blessant la main déjà abîmée par mon adversaire. Des petites gouttes de sang coulent. Il va falloir en finir. Mais on ne se presse pas. L'avantage est discutable désormais. Bob saigne plus que moi, mais c'est moins grave. Il peut me toucher, et je n'ai plus de logia. Kif kif à peu de choses près quoi. On se tourne autour, cherchant un angle d'attaque, une faiblesse visible. Mon plan s'établit doucement dans ma tête. Je vais aller pour ses jambes. Parce que si je lui abîme assez, il ne pourra plus bouger. Donc plus me toucher si je suis assez loin. Donc je pourrais me reposer, reprendre des forces. Dans le meilleur des mondes possibles, oui, c'est faisable. Il charge à nouveau, sans réfléchir. Soru pour foncer droit devant. A moitié genoux, j'apparais devant lui, sabre horizontal, presque derrière moi, prêt à trancher ses deux jambes. J'entame le mouvement de rotation vers la droite. Il prend appuis, et saute. Ma lame d'air part.

Il esquive. Merde. Mais tant qu'il est dans les airs, j'en profite. Je tourne rapidement sur moi même. Pas pratique quand on est accroupis. Bien pour ça que je me relève rapidement. Pas moyen qu'il esquive dans son saut, d'autant plus qu'il va bientôt atterrir. Je tourne sur moi comme une toupie. Il contracte ses muscles, s'enduit de haki. Mais il sait que je vais le toucher quand même. Pile au moment où il pose son pied droit sur le sol, ma lame touche son corps. Bien entendu, elle ne tient pas le choc et explose en plusieurs petits morceaux. Et comme j'étais en train de faire une lame d'air, elle se retrouve brisée, elle aussi. Partant dans toutes les directions, ce sont des dizaines des mini lames d'air qui le touchent. Il a beau être protégé, ça n’empêche pas la violence du choc de lui faire perdre son équilibre par encore retrouvé, en le propulsant. Pas le temps d'attendre. Il relâche sa défense. Avec mon reste d'épée, avec un soru, je lui enfonce ma lame dans l'épaule droite, aussi fort que possible. Il crie. Il hurle. Sa main gauche fonce vers moi, toute noire. Je tourne mon sabre dans sa chair.

« Abandonne les esclaves et j’arrête !
Jamais ! »

PAF. Il me frappe avec son pied. J'arrache ma lame, recule pour esquiver le coup suivant. Puis je ravance, arme en avant. Son haki vient l’accueillir, la détruisant pour de bon. Au même moment, mon genou vient frapper la partie la plus sensible pour un homme. Renforcé par un tekkaï partiel, mon genou rencontre le scrotum de mon opposant. Aussitôt, une douleur intense le traverse. Tout homme ayant déjà subit cette douleur peut comprendre à quel point ça fait mal. Il se plie en deux de souffrances, annule son haki et porte les mains à son entrejambe. Quoi ? On a dit pas fair-play. Puis c'est coup pour coup après tout. Je savoure ma vengeance. Parce que oui, ça se savoure avec moi. J'suis rancunier, faut pas oublier. Sa têtes dans ma main, vient se fracasser sur le sol plusieurs fois. Agrémentés par quelques coups de pied pour varier. Puis une bonne descente du coude sur sa gorge quand il est sur le sol. Je récupère une partie de ma lame brisée. Je me coupe en la prenant, mais c'est pas grave. Je vais mettre un terme au combat. C'est ce qui compte. Je coupe ses jambes, juste derrière les genoux. Il reprend conscience du monde qui l'entoure. Il parvient à utiliser son haki, retrouvant ses esprits petit à petit. Je me recule d'un bond.



« Laisse les esclaves partir. Laisse partir notre peuple, Bob ! Ne me force pas à à faire ça.
Jamais !
Pourquoi tu t’entête ?!
On m'a confié une tache. Je suis le gardien des arrivants. Si je laisse partir ceux-là, d'autres voudront suivre. C'est inacceptable. Je ne peux pas laisser ça arriver.
Mais laisse les, bordel ! M'oblige pas à te tuer. Je t'en prie.
J'abandonnerai pas.
Mais pourquoi vous êtes aussi stupides, vous les pirates ?! Vous n'avez pas de conscience quand vous exploitez les autres. Mais dès qu'il faut abandonner, vous refusez parce qu'on vous a dit de ne pas le faire. Je savais pas que vous étiez des petits chiens bien obéissants attendant le retour de leur maître. Mais après tout, il y a bien les corsaires, alors pou*/
Nous confond pas avec ses traîtres ! On croit en la liberté de faire ce qu'on veut. La loi du plus fort. On est plus fort qu'eux, on impose notre loi. C'est la vie.
Alors je vais imposer la mienne. Laisse les partir ou meurs. »

J'avance d'un pas déterminé. Il se relève, mais tombe aussitôt. J'ai sectionné les tendons, je crois, de ses genoux. S'il réussit à se relever, il souffre le martyre. J'aime pas ça. Vraiment pas ça. Mais il ne me laisse pas le choix. Il a probablement été pirate durant des années. Il n'a pas eut de conscience des années durant. Et c'est aujourd'hui qu'il s'en découvre une. Bordel de merde ! Le haut de son corps bouge très bien. Ses pieds aussi. Juste ces genoux qui ont un soucis. Il arrache un bout de la grille en dessous avec son haki. Puis il me le balance dessus. Sor*/PAF. Mes jambes ont refusé de bouger. Résultat, je me suis pris son attaque de pleine poire. Je tombe sur le sol, la tronche ensanglantée. Je lâche un cri de rage et de douleur. J'ai trop utilisé de soru visiblement. Ma limite est atteinte pour mes jambes. On dirait deux culs de jatte coincés au sol, incapable de bouger. La foule semble moins captivée. Le combat n'est plus aussi passionnant qu'avant sans doute. En même temps,on approche de la fin. On a dévoilé nos cartes. Il ne nous reste rien. Ou pas gans chose en tout cas.

Il trouve la force de se relever mine de rien. Mais où il va chercher tout ça ? Pourquoi il ne se couche pas ? Parce qu'il croit en sa mission, non ? C'est à ça que je ressemble quand je suis motivé ? Quand je refuse d'abandonner ? Ca me fait froid dans le dos. On a tous les deux nos convictions. Personne ne reviendra sur la sienne. Aucun ne va céder. Ce qui laisse une seule possibilité. Battre l'autre pour établir sa suprématie. Ne pas lui laisser le choix. Mais je suis à bout. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer comme ça. Mes batteries sont presque vides. Je suis à quoi ? Dix pour-cent, à peine. J'ai dix pour-cent, maximum, à donner. Il faut que je fasse avec. Il faut en finir avec. Commencez à prier les gars. J'suis pas sûr de l'emmener au tapis. Les hommes semblent le remarquer. Ils se mettent à crier mon nom. Il le scandent. Tout l'équipage présent. Franck en tête. Mani à côté je crois. Mais ce ne sont pas les seuls.

Ce qui me fait chaud au cœur, ce qui me fait sourire dans cet instant tragique, ce qui me booste et me redonne des forces, c'est de voir des esclaves voulant être libres, scander mon nom. J'ai réussit. Ils acceptent l'éventualité d'une liberté. Ils entrevoient la possibilité que ça puisse arriver. Ils renoncent à être esclaves plus longtemps. J'ai fais mon travail. Je suis content.


« Tu les entends ?! Même si tu gagnes, ils ne vont plus se laisser faire. Ils veulent la liberté. Et ils vont se battre pour elle. Tu ne pourras les arrêter. Tes hommes me pourront pas les arrêter. Rends toi à l'évidence, tu as déjà perdu.
Pas tant que je respirerai.
Yen a plus pour longtemps rassures toi. »

On s'avance. On s'approche. C'est ça. On y est. L'instant de vérité. Le dernier coup. Je rassemble mes forces. Toutes mes forces. Dans mon poing droit. Le sang me gâche un peu la vue. Boarf, pour ce que ça va changer. Je me concentre. Je visualise mon adversaire sur le sol. Les yeux fermés, je me rappelle pourquoi je me bats. J'écoute les voix qui crient mon nom. J'entends leur volonté, leurs espoirs, leur rêves. Je me bats pour leur rendre ce qui leur a été volé. Je me bats parce que c'est la juste chose à faire. Je me bats pour eux. Pas pour moi. J'affronte ce pirate au nom de tous ceux qui n'ont pas la force de se battre. Pour tous ceux qui n'ont pas le courage de se lever et de parler. Je suis la voix de tous. Mais chacun parle pour lui. Tu peux pas contrer ça, CONNARD ! On est à portée. 3. On arme nos poings. 2. Ils prennent la direction de l'autre corps. 1. On se prépare au choc. Ca va faire mal. Il utilise son haki l'enfoiré. 0. PAF.


Dernière édition par Clotho le Mar 20 Oct 2015 - 22:59, édité 1 fois
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* Quelques jours plus tard *


« Mmhhh
La belle au bois dormant est enfin réveillé ?
Il s'est pass*/ Aieeeeeeeeeeeeeeeeeee.
Doucement. Essaie pas de te lever, ton épaule a bien morflé. Tu te souviens de quoi ?
… Les esclaves. Le combat ! Qui a gagné ? Dis moi que j'l'ai eu.
Heu. C'est à dire que … comment dire ça. Tu as fais de ton mieux. Il était vraiment fort, tu sais. Tu as donné tout ce que tu avais. Mais ça n'a pas suffit.
J'ai perdu ? J'ai perdu. J'y crois pas. Et les hommes ?! Ils se sont enfuis au moins ?
Non. Il faut que tu saches quelque chose. Ils ont voulu faire un exemple, afin que ça n'arrive plus jamais.
Ils … ils ont fait quoi ?
Ils les ont fait s'éventrer les uns les autres.
Ô mon dieu. »

Mon estomac se retourne. C'est ma faute. Tout ça, c'est ma faute. J'étais responsable d'eux. Ils allaient bien avant que j'arrive. C'était peut-être pas la grande joie, certes. Ils étaient en vie au moins. Je leur ai volé la seule chose qu'ils avaient encore. Je suis un monstre. Je commence à pleurer.

« Mais non, j'déconne.
Hein ?
Tu l'as séché l'Bob. Son coup t'as démis l'épaule. Il t'aurait sûrement tué s'il t'avait touché à la tête. Par chance, tu l'as frappé avant. Et ta technique, ouah ! C'était quoi ces ondes ? C'est ça le hasshoken ?

Des ondes ? Quelles ondes ? J'peux pas faire d'ondes.
Si, tu en as fait.
Donc j'ai gagné ? Ils sont sauvés ? Ils sont libres ?
Oui.
Salaud ! Attend que j'puisse bouger, tu vas voir.
Ouais, mais t'es bloqué pour quelques jours encore.
Alors t'en profite, hein ?
Faut bien. »

J'suis content. Pour la première fois depuis des mois, je suis content. J'ai battu Bob, les hommes sont libres, et visiblement, j'aurais utilisé le hasshoken. Triple victoire. Par contre, ça m'a fatigué visiblement, puisque ça fait trois jours que je dormais. J'étais épuisé physiquement et mentalement. Le repos m'a fait du bien. Mais la victoire morale m'en fait encore plus. Vous imaginez pas ce que ça fait de se réveiller, et d'apprendre que tout le dur travail qu'on a fait a enfin payé. Qu'on a réussit un rêve de gamin. J'ai libéré mes premiers esclaves. J'ai affronté une brute pour y parvenir. Je suis les traces d'Emilie Knox, ouaip. Et j'suis pas peu fier de ça. Ca à l'air d’être une sacrée femme elle.

Franck va pour partir, mais je lui demande de rester. Ok, j'ai besoin de repos. Mais j'ai aussi envie de me changer les idées. Puis je dois me remettre rapidement, Méga Véga ne va pas attendre. Justement, mon mari m'en parle. Il me dit que l'attaque est déjà partie. Que vu mes propos et mes actes, ils n'ont pas voulu que je les accompagnent. J'ai insulté Armada, la façon dont les choses sont faîtes ici. C'est une cité pirate, j'ai tendance à l'oublier. Ils ont leur lois, leur règles. Et je m'y plie. Mais pas quand un pirate revient sur ce qu'il a dit. On a suivit les règles en combattant dans l'arène pour régler notre différent. Personne n'a été blessé. La révolution va m'en vouloir. Elle m'a demandé d'aller récupérer la bobine Tesla parce que je suis immunisé contre la foudre.

Au lieu de ça, je viens chercher la merde sur une cité pirate, je me blesse, me mets à dos des pirates et rate la chance d'obtenir la dite bobine. Là, j'ai un peu honte. J'ai fait passer mes envies avant les besoins de la révolution. J'ai libéré quelques hommes, c'est bien. Mais avec la bobine, la révolution aurait rattrapé son retard face au Gouvernement Mondial. On aurait peut-être pu libérer encore plus de personnes. J'ai joué, j'ai perdu, faut que j'assume. Franck me passe un den den depuis lequel j'appelle Sil'.


Pulu Pulu. Pu* Gotcha.
Allô ?
Sil' ? C'est C*/
Clotho, oui, je sais. Tu veux quoi ?
… Dire que j'ai fait une boulette.
Mais encore ?
J'étais sur Armada, j'ai appris qu'il y avait des esclaves. J'ai pas supporté l'idée, et j'les ai libéré.
C'est bien ça. Où est l'problème ?
Le responsable était pas content. On a fixé un prix, que j'ai payé. Il a finit par changer d'avis. Je l'ai battu dans l'arène. Mais j'ai … dit des choses.
Quelle connerie t'a sorti encore ?
Que la révo pourrait détruire Armada, puisqu'elle n'est qu'une cité pirate qui exploite les petites gens, que la révolution tolère Armada pour l'instant parce qu'elle est utile. Ce genre de choses.
Tu pouvais pas la fermer, non ?
J'le pensais pas. J'étais dans l'combat, j'étais énervé, j'réfléchissais pas. C'était sur le coup.
La prochaine fois, mord toi la langue. Bon, j'fais r'monter, on sait jamais. Mais on a pas besoin d'ennemis en plus, tu sais ?
Ouais, je sais. Désolé. Du coup, ils sont parti sans moi pour Méga Véga.
Ca s'comprend. Pas d'bobine donc.
Non. On va sur Drum maintenant ?
C'était l'plan à la base, alors oui. Tiens moi au courant d'comment les choses se passent. Et pas de mauvaises surprise, ok ?
Ca ressemble à une menace.
C'en est une. Si tu veux bosser pour Émilie, faut faire les choses proprement. Sinon, autant aller dans la branche Négociation ou Guerre.
Non. J'suis très bien à l'Orientation.
Alors change ta façon de faire. T'es plus dans la marine. Bye. »

Je regarde la tronche de mon gastéropode qui devient inerte. Sil' m'a bien fait comprendre que j'ai merdé. Je le savais avant même de l'appeler. J'ai pas réfléchis durant le combat. J'étais tellement concentré pour foutre une rouste à ce type que j'en ai oublié d'activer mes neurones. Ca ne peut pas se reproduire. Jamais. Je dois calmer le jeu, garder la tête froide. Parfois, il suffit que je vois un esclave pour péter un câble. Je ne peux pas me le permettre. Il' a raison. Je bosse pour Émilie. Je dois faire les choses à sa façon, calmement. Puisqu'on a plus rien à faire sur Drum, je dis à Franck qu'on va lever l'ancre. On doit quitter Armada. Chose à laquelle il me répond qu'on a juste un petit soucis. Les anciens esclaves. Je suis cloué au lit, donc je ne peux pas aller voir. Mais Franck me dit qu'il y en a beaucoup. Impossible de mettre un nombre dessus. Mais on est tous d'accord pour dire qu'on doit partir avant que Bob ne soit d'aplomb, ou que quelqu'un d'autre n'arrive.
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