Inquiet ? Moi ? Non, pas du tout voyons. J'avais juste affronté un Cerbère de sept mètre qui m'avait pratiquement envoyé rejoindre mon créateur en me cramant les ailes, récupéré un sabre maudit qui ne demandait qu'à avoir ma peau à en juger la fréquence d'illusions meurtrières qu'il m'envoyait, et récupéré de mes blessures après avoir participé à une réunion dont ma seule présence à celle-ci me classait parmi les pires Criminels Mondiaux. Qui serait inquiet juste avec ça ? Bon d'accord... j'avais limite mouillé mon pantalon pendant le combat, l'épée me filait la pétoche et j'étais loin d'être optimiste quant au fait de ne pas finir sur un échafaud avec deux guignols de la Marine chargés de me transpercer le torse. Mais par chance, j'avais toujours une chose qui me remontait le moral et que je m'évertuais à faire quand je me sentais aussi stressé que maintenant, à savoir : jouer de la musique. J'avais en effet voyagé en bateau jusqu'à l'île de Shimotsuki, avec mes armes, mon animal de compagnie et ma guitare. East Blue était connue pour être une mer de "faibles" selon la plupart des pirates. Mais quoi que l'on en dise, le Seigneur des Pirates, Gol D. Roger, ainsi que celui qui reprit son flambeau, Monkey D. Luffy, venaient tous de cette mer. Mais malgré cela, il était rare de se faire attaquer au cours d'un simple petit voyage d'agrément. Cependant, l'agrément était pour les touristes, car de mon côté, j'étais venu ici dans un but bien précis.
En effet, après plusieurs recherches, il s'était avéré que les deux épées trouvées dans la grotte au trésor que j'avais découverte, n'étaient autre que deux Meitou d'une qualité exceptionnelle. Si la première d'entre elles et la plus ancienne n'était autre qu'Hiryuushirô, l'une des douze Saijou-Oo-Wazamono, la seconde, quant à elle, prétendait au même rang, à la nuance près qu'il s'agissait du Shodaï Kitetsu, à savoir la plus grande des épées maudites, également comptée parmi les douze lames exceptionnelles de premier rang. C'est dans l'espoir de trouver des indices qui m'aideraient à "dompter la bête", que je m'étais tout naturellement rendu sur l'île de Shimotsuki, berceau de nombreux bretteurs de qualité et patrie du célèbre Roronoa Zoro. S'il était bien un lieu sur terre où l'on pouvait m'aider à récolter des informations sur les épées, c'était sans nul doute celui-ci. Débarquant du navire de plaisance dans lequel j'avais embarqué avec mon chien tricéphale, ce dernier fut assez content de sortir. En effet, pour ne pas indisposer les autres passagers, on m'avait demandé de le laisser dans la cale avec les valises. Inutile de dire que l'animal ne s'est pas privé de se venger, mâchonnant sans scrupule les effets des passagers "indisposés par sa présence", urinant et bavant à tout bout de champ jusqu'à l'arrivée à Shimotsuki. C'est sans doute cette raison qui expliqua le fait que nous partîmes avec une certaine hâte lorsque je découvris le carnage, afin d'éviter que nous ne nous fassions flageller.
Après une course assez intense pour moi, équivalent à une promenade de santé pour l'animal massif, nous finîmes par arriver en vue du village principal. Difficile de ne pas savoir que l'on est dans une ville de bretteur lorsque l'on voit des dojos pousser comme des champignons au milieu d'un village en apparence paisible. Sourcillant légèrement, je finis par reprendre la route pour me diriger vers le bar du village. J'eus la brusque impression de ne pas être à ma place en voyant arriver une flopée d'individus habillés en kimono, tous avec des sabres à la ceinture. Si certains paraissaient normaux, on pouvait en voir qui avaient entre cinq et huit épées à la taille. Assez perplexe, je m'assis au comptoir en commandant un verre de lait, laissant Gehennos devant l'entrée de l'établissement, préférant éviter une nouvelle émeute. Je soupirais en saisissant le verre, avant d'abaisser légèrement mon foulard qui cachait la partie inférieure de mon visage, juste assez pour pouvoir boire sans que l'on ne voit pour autant mon faciès. Si j'avais pu, j'aurais également ôté le bonnet qui recouvrait ma chevelure, mais je ne tenais vraiment pas à ce que l'on aperçoive mon visage. Pour le Leader de la section espionnage au sein de l'Armée Révolutionnaire, rester anonyme était une excellente chose. Néanmoins, même rester discret était une tâche ardue. A peine avais-je bu une gorgé qu'un bretteur, sans doute élève au sein de l'un des dojos, m'aborda de manière assez lourde.
- Dîtes, ça serait pas une lame d'exception à votre ceinture ? Hein ? Dîtes ? Allez ! Hein ! Hein !
Une chance que Kurayami-Hime soit emballée dans du tissu brun. La seule vue d'Hiryuushirô avait visiblement ameuté le bretteur. Mais sa remarque manquant cruellement de discrétion attira aussitôt tout un amas de parasites qui m'entourèrent en me posant la même question, parlant entre eux, et tentant même de toucher mon épée. Entre les "Quelle grosse lame" et questions du genre "Vous devez l'astiquer souvent pour qu'elle soit si douce", je n'étais plus très sûr du sujet vis-à-vis de tout ce brouhaha. Jamais une foule d'inconnus ne m'avait autant mis mal à l'aise. Je préférais ne pas répondre, mais le fait de me faire limite harceler, n'ayant plus d'espace vital pour moi boire tranquillement, me poussa à vider cul sec mon verre et sortir de l'établissement. Une fois la double porte style saloon passée, j'étais toujours suivi par l'amas de parasites énervants. Ces derniers durent se demander pourquoi je me mis à faire un rapide sifflement. Aussitôt, le chien tricéphale qui avait attendu que je sorte avança en remontant ses babines, dévoilant les crocs acérés de ses trois gueules baveuses, fouettant l'air de ses trois queues en rythme. Étrangement, les curieux n'étaient plus si curieux que cela. Allez savoir pourquoi.
Déambulant dans la ville, après avoir cherché dans les archives de la bibliothèque, de la mairie, avoir visité plusieurs dojos, toujours en m'enfuyant suite à la foule de bretteurs maniaques me questionnant sur mon épée blanche, je finis par arriver sur la place de la cité, complètement vidé de mes forces. Au milieu de cet endroit, une fontaine assez imposante. Voir l'eau couler abondamment de la sorte, par le biais des différents jeux de jets, avait le don de m'apaiser. Posant mes fesses sur le rebord de ladite fontaine, j'écoutais le ruissellement de l'eau, sentant une légère odeur d'iode émaner de l'édifice, alors que je me détendais enfin. Malgré mes efforts, pas moyen de trouver quoi que ce soit sur le Shodaï Kitetsu et la manière de calmer ses ardeurs. Outre le fait de renforcer mon endurance aux casse-pieds, ce petit voyage n'avait pas réellement de conclusion satisfaisante. Posant les coudes sur les genoux en joignant mes mains, baissant la tête, je soupirais de fatigue, alors que Gehennos restait allongé devant moi, ses trois têtes se mettant à bailler les unes après les autres une fois qu'il eut croisé ses pattes de devant. Au moins, lui ne se laissait pas mourir. Par chance, le soleil était au rendez-vous et me permettait de lézarder tranquillement pendant ce court instant de paix. Et pourtant...
En effet, après plusieurs recherches, il s'était avéré que les deux épées trouvées dans la grotte au trésor que j'avais découverte, n'étaient autre que deux Meitou d'une qualité exceptionnelle. Si la première d'entre elles et la plus ancienne n'était autre qu'Hiryuushirô, l'une des douze Saijou-Oo-Wazamono, la seconde, quant à elle, prétendait au même rang, à la nuance près qu'il s'agissait du Shodaï Kitetsu, à savoir la plus grande des épées maudites, également comptée parmi les douze lames exceptionnelles de premier rang. C'est dans l'espoir de trouver des indices qui m'aideraient à "dompter la bête", que je m'étais tout naturellement rendu sur l'île de Shimotsuki, berceau de nombreux bretteurs de qualité et patrie du célèbre Roronoa Zoro. S'il était bien un lieu sur terre où l'on pouvait m'aider à récolter des informations sur les épées, c'était sans nul doute celui-ci. Débarquant du navire de plaisance dans lequel j'avais embarqué avec mon chien tricéphale, ce dernier fut assez content de sortir. En effet, pour ne pas indisposer les autres passagers, on m'avait demandé de le laisser dans la cale avec les valises. Inutile de dire que l'animal ne s'est pas privé de se venger, mâchonnant sans scrupule les effets des passagers "indisposés par sa présence", urinant et bavant à tout bout de champ jusqu'à l'arrivée à Shimotsuki. C'est sans doute cette raison qui expliqua le fait que nous partîmes avec une certaine hâte lorsque je découvris le carnage, afin d'éviter que nous ne nous fassions flageller.
Après une course assez intense pour moi, équivalent à une promenade de santé pour l'animal massif, nous finîmes par arriver en vue du village principal. Difficile de ne pas savoir que l'on est dans une ville de bretteur lorsque l'on voit des dojos pousser comme des champignons au milieu d'un village en apparence paisible. Sourcillant légèrement, je finis par reprendre la route pour me diriger vers le bar du village. J'eus la brusque impression de ne pas être à ma place en voyant arriver une flopée d'individus habillés en kimono, tous avec des sabres à la ceinture. Si certains paraissaient normaux, on pouvait en voir qui avaient entre cinq et huit épées à la taille. Assez perplexe, je m'assis au comptoir en commandant un verre de lait, laissant Gehennos devant l'entrée de l'établissement, préférant éviter une nouvelle émeute. Je soupirais en saisissant le verre, avant d'abaisser légèrement mon foulard qui cachait la partie inférieure de mon visage, juste assez pour pouvoir boire sans que l'on ne voit pour autant mon faciès. Si j'avais pu, j'aurais également ôté le bonnet qui recouvrait ma chevelure, mais je ne tenais vraiment pas à ce que l'on aperçoive mon visage. Pour le Leader de la section espionnage au sein de l'Armée Révolutionnaire, rester anonyme était une excellente chose. Néanmoins, même rester discret était une tâche ardue. A peine avais-je bu une gorgé qu'un bretteur, sans doute élève au sein de l'un des dojos, m'aborda de manière assez lourde.
- Dîtes, ça serait pas une lame d'exception à votre ceinture ? Hein ? Dîtes ? Allez ! Hein ! Hein !
Une chance que Kurayami-Hime soit emballée dans du tissu brun. La seule vue d'Hiryuushirô avait visiblement ameuté le bretteur. Mais sa remarque manquant cruellement de discrétion attira aussitôt tout un amas de parasites qui m'entourèrent en me posant la même question, parlant entre eux, et tentant même de toucher mon épée. Entre les "Quelle grosse lame" et questions du genre "Vous devez l'astiquer souvent pour qu'elle soit si douce", je n'étais plus très sûr du sujet vis-à-vis de tout ce brouhaha. Jamais une foule d'inconnus ne m'avait autant mis mal à l'aise. Je préférais ne pas répondre, mais le fait de me faire limite harceler, n'ayant plus d'espace vital pour moi boire tranquillement, me poussa à vider cul sec mon verre et sortir de l'établissement. Une fois la double porte style saloon passée, j'étais toujours suivi par l'amas de parasites énervants. Ces derniers durent se demander pourquoi je me mis à faire un rapide sifflement. Aussitôt, le chien tricéphale qui avait attendu que je sorte avança en remontant ses babines, dévoilant les crocs acérés de ses trois gueules baveuses, fouettant l'air de ses trois queues en rythme. Étrangement, les curieux n'étaient plus si curieux que cela. Allez savoir pourquoi.
Déambulant dans la ville, après avoir cherché dans les archives de la bibliothèque, de la mairie, avoir visité plusieurs dojos, toujours en m'enfuyant suite à la foule de bretteurs maniaques me questionnant sur mon épée blanche, je finis par arriver sur la place de la cité, complètement vidé de mes forces. Au milieu de cet endroit, une fontaine assez imposante. Voir l'eau couler abondamment de la sorte, par le biais des différents jeux de jets, avait le don de m'apaiser. Posant mes fesses sur le rebord de ladite fontaine, j'écoutais le ruissellement de l'eau, sentant une légère odeur d'iode émaner de l'édifice, alors que je me détendais enfin. Malgré mes efforts, pas moyen de trouver quoi que ce soit sur le Shodaï Kitetsu et la manière de calmer ses ardeurs. Outre le fait de renforcer mon endurance aux casse-pieds, ce petit voyage n'avait pas réellement de conclusion satisfaisante. Posant les coudes sur les genoux en joignant mes mains, baissant la tête, je soupirais de fatigue, alors que Gehennos restait allongé devant moi, ses trois têtes se mettant à bailler les unes après les autres une fois qu'il eut croisé ses pattes de devant. Au moins, lui ne se laissait pas mourir. Par chance, le soleil était au rendez-vous et me permettait de lézarder tranquillement pendant ce court instant de paix. Et pourtant...
J'ignorais ce à quoi j'allais être confronté.