Fin prêt, c’est avec ma vieille mère que je me dirige vers la garnison de Boréa. Je me suis mis dans les meilleures dispositions pour reprendre du poil de la bête : petit déjeuner solide, rasé, coiffé, parfumé, fringant et même crémé pour effacer les traces de mes abus d’alcool des derniers jours.
Ma mère a raison : la commission ne doit pas me faire sombrer. J’ai failli à mon devoir, je dois me reprendre et ne pas pleurer sur ma condition. C’est pourquoi j’ai accepté sa faveur, elle qui tient tant à Boréa qu’à l’ordre : enquêter sur les mystères de notre île. Je me suis déclaré comme son défenseur mais étant presque toujours en mission, je n’ai jamais rien pu faire pour elle.
Aujourd’hui, cela va changer. Je vais mener et boucler l’enquête sur ces mystères, et quand je rentrerai à Marie-Joie, je serai encore cet agent modèle et je garderai ce poste que j’aime tant !
Mais on a beau dire ce qu’on veut, ça fait bizarre de voir un agent du Cipher Pol en civil venir réclamer sa part à la petite Mouette. Je suis tombé bien bas et je sens qu’on me le faire savoir ...
Un coup de vent frais me sort de mes pensées, je frissonne et rehausse le col de mon trench. C’est alors que je réalise que ma mère me parlait de la vie de la caserne.
- Il parait que si la petite Commandante Midnight est là, ce n’est pas le fruit du hasard si tu vois ce que je veux dire ...
Elle me regarde avec un oeil voyeur et un rictus narquois, tout en frottant le bout de ses premières phalanges de ses index l’une contre l’autre pour me faire comprendre qu’il y aurait une affaire de coeur là dessous. Je lui réponds par un gentil sourire, c’est bien joli, mais je m’en fiche un peu. Et d’ailleurs, nous sommes arrivés.
Les marins de garde devant la caserne semblent habitués aux visites de ma mère ...
- Déjà, Mamie Skullson ? M’enfin, vous êtes à la retraite, prenez du temps pour vous ...
- Désolé de te décevoir mon petit, mais je risque pas d’être grand-mère avec ce boulimique de boulot et je veux pas avoir l’araignée collée au plafond à tourner en rond chez moi avec un mari complètement zinzin !
- Maman ...
- D’accord, d’accord, mais vous ne pouvez pas rester ici, ça peut être dangereux ou bien vous pourriez gêner une manoeuvre d’urgence ...
- Je sais, je sais, vous me le rabâchez à longueur de journée ! Mais là, je vous emmène mon fils ! Vous cherchiez bien du monde pour connaître le fin mot de cette prétendue bataille navale non loin de nos côtes, hein ?
- Oui ...
- Eh bah le voilà ! C’est un agent du Cipher Pol ! Alors les enquêtes, ça le connaît !
- Maman !
Et tout de suite, j’ai vu leur regard moqueur. Avant d’entendre un rire féminin doucement résonner de dans la caserne, juste derrière la porte.
- Hin hin hin ... Ainsi le chien du gouvernement vient quémander des vieux restes à cette pauvre mouette, mouette qu’il a méprisé et affamé.
Ma mère a raison : la commission ne doit pas me faire sombrer. J’ai failli à mon devoir, je dois me reprendre et ne pas pleurer sur ma condition. C’est pourquoi j’ai accepté sa faveur, elle qui tient tant à Boréa qu’à l’ordre : enquêter sur les mystères de notre île. Je me suis déclaré comme son défenseur mais étant presque toujours en mission, je n’ai jamais rien pu faire pour elle.
Aujourd’hui, cela va changer. Je vais mener et boucler l’enquête sur ces mystères, et quand je rentrerai à Marie-Joie, je serai encore cet agent modèle et je garderai ce poste que j’aime tant !
Mais on a beau dire ce qu’on veut, ça fait bizarre de voir un agent du Cipher Pol en civil venir réclamer sa part à la petite Mouette. Je suis tombé bien bas et je sens qu’on me le faire savoir ...
Un coup de vent frais me sort de mes pensées, je frissonne et rehausse le col de mon trench. C’est alors que je réalise que ma mère me parlait de la vie de la caserne.
- Il parait que si la petite Commandante Midnight est là, ce n’est pas le fruit du hasard si tu vois ce que je veux dire ...
Elle me regarde avec un oeil voyeur et un rictus narquois, tout en frottant le bout de ses premières phalanges de ses index l’une contre l’autre pour me faire comprendre qu’il y aurait une affaire de coeur là dessous. Je lui réponds par un gentil sourire, c’est bien joli, mais je m’en fiche un peu. Et d’ailleurs, nous sommes arrivés.
Les marins de garde devant la caserne semblent habitués aux visites de ma mère ...
- Déjà, Mamie Skullson ? M’enfin, vous êtes à la retraite, prenez du temps pour vous ...
- Désolé de te décevoir mon petit, mais je risque pas d’être grand-mère avec ce boulimique de boulot et je veux pas avoir l’araignée collée au plafond à tourner en rond chez moi avec un mari complètement zinzin !
- Maman ...
- D’accord, d’accord, mais vous ne pouvez pas rester ici, ça peut être dangereux ou bien vous pourriez gêner une manoeuvre d’urgence ...
- Je sais, je sais, vous me le rabâchez à longueur de journée ! Mais là, je vous emmène mon fils ! Vous cherchiez bien du monde pour connaître le fin mot de cette prétendue bataille navale non loin de nos côtes, hein ?
- Oui ...
- Eh bah le voilà ! C’est un agent du Cipher Pol ! Alors les enquêtes, ça le connaît !
- Maman !
Et tout de suite, j’ai vu leur regard moqueur. Avant d’entendre un rire féminin doucement résonner de dans la caserne, juste derrière la porte.
- Hin hin hin ... Ainsi le chien du gouvernement vient quémander des vieux restes à cette pauvre mouette, mouette qu’il a méprisé et affamé.