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Honey came in and she caught me red-handed

Ft. Lawrence & Myosotis
“Honey came in and she caught me red-handed”
U
ne permission, vraiment ? La rousse s'empressa de saluer, respectueusement, son supérieur hiérarchique momentané. Depuis qu'elle avait été transférée sur Inu Town, elle ne faisait que patrouiller dans les rues. On la poussait, avec force beuglements, à rendre service aux habitants. Elle qui n'avait jamais été très dévouée, cette longue semaine l'avait fatiguée. Autant moralement que physiquement. Est-ce que c'est vraiment le travail d'un soldat de la Marine d'aider à réparer le toit ? Ou de porter des bûches trois fois plus lourdes que soi pour alimenter la forge ?
T
out en déambulant dans les rues de la ville, Lux songeait à ses frères, sur Pa'd'joie. Nul doute que s'ils étaient au courant des tâches qu'elle avait à effectuer, ils se gausseraient. Elle en entendrait parler pendant des mois, voire des années. Elle se résolu donc à passer ses activités passionnantes sous silence dans sa prochaine lettre. Que pourrait-elle dire, alors ? Elle parlerait sûrement de l'île. Ses frères n'avaient jamais bougé de l'endroit où ils étaient nés. Ils seraient sûrement ravis d'imaginer les lointains et exotiques rivages sur lesquels elle était mutée. Un sourire amusé se glissa sur ses lèvres quand elle songea à enjoliver son récit. Elle pourrait dire qu'à peine arrivée, elle avait dû combattre à mains nues un poulpe géant qui empêchait le navire de se rapprocher du quai. Ou bien qu'elle s'était fait attaquée par un rapace encore inconnu des scientifiques, et qu'elle avait dû se débrouiller pour le capturer vivant avant qu'il soit étudié. Tant de possibilités s'offraient à elle qu'elle ne savait que choisir. La seule limite était son imagination, et cette dernière était déjà bien débridée.
E
n passant devant la taverne, la rousse marqua un arrêt. Pourquoi pas, après tout ? Ce lieu en valait bien un autre, ici. Au moins pourrait-elle s'asseoir et manger un bout tranquillement. Peut-être boire une ou deux chope de bière aussi. Hochant la tête doucement, validant de ce fait cette étape de sa journée de permission qui était déjà bien entamée, la jeune femme entra d'un pas léger dans l'établissement et s'installa près d'une fenêtre. La table gardait les reliefs du repas de son précédent occupants. Avec une grimace dégoûtée, Lux repoussa les miettes et les morceaux non-identifiés qu'elle avait devant elle grâce à un mouchoir tiré de sa poches. Elle nettoya consciencieusement sa place, laissant les vestiges de nourriture de l'autre côté de la table. Peu après, une femme vint prendre sa commande. Grande, blonde et vêtue de façon outrageusement aguichante, la femme possédait néanmoins un intense regard céruléen. Franc et honnête. Quand elle repartit, après que la rousse eut choisi le plat du jour et une chope de bière, de nombreux regards suivirent son avancée. Lux connaissait la technique. Rouler des hanches et regarder droit devant soi. C'était imparable. Avec un sourire amusé, elle se plongea finalement dans la contemplation des autres clients.
S
on imagination débordante inventait milles histoires tout aussi loufoque les unes que les autres, à propos de créatures venues du ciel, de bandits mystérieux et de trésors cachés. Elle jouait distraitement avec le coin de son mouchoir, occupée à replacer chaque client dans un contexte bien particulier, quand la serveuse revint avec sa commande. Un steak de serpent accompagné de pommes de terre sautées et d'une sauce à la crème. Le tout encore fumant et parsemé de quelques herbes aromatiques. Inspirant profondément les senteurs délicieuses qui montaient de son assiette, Lux remercia la serveuse qui posa ensuite la chope à côté de l'assiette. Et elle entama son repas avec appétit, se rappelant que le dernier en-cas qu'elle avait pu manger remontait à son réveil, quelques heures plus tôt.
M
ais même en mangeant, son attention était facilement attirée autour d'elle. De nouveaux clients à intégrer dans ses fantaisies imaginaires, des mots plus hauts que les autres annonciateurs d'une dispute à venir, ou encore des tentatives maladroites de drague envers la serveuse qui passaient adroitement entre les tables. D'où elle était placée, dans un coin de la salle près d'une fenêtre, elle ne pouvait rien manquer. Et plus les minutes passaient, plus la taverne se remplissait au point qu'il ne resta bientôt plus qu'une table de libre. Juste devant celle de Lux. A croire que les gens remarquaient tout de suite qu'elle était de la Marine, malgré l'absence de son uniforme. Ou bien serait-ce son incroyable charisme qui faisait là preuve de ses limites ?
© Starseed


Dernière édition par Lux C. Torelli le Mer 10 Fév 2016 - 15:33, édité 1 fois
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Il y a peu, alors que je me baladais un peu partout sur North Blue car, oui, il fallait que je change d’air, j’ai reçu un appel qui m’a immédiatement donné le sourire aux lèvres. En plus de ça, je m’étais acheté il y a peu un nouveau Den Den. L’ancien ? Il a fini en la possession du jeune Myosotis, un fils d’aristocrates que j’ai laissé filer pour une affaire l’inculpant du meurtre de son frère à Cocoyashi. Il ne faut pas aller croire que j’ai fermé les yeux sur ses agissements mais le fait que je n’avais absolument rien de concret pour l’inculper a fait qu’il a pu partir, tout simplement. Trêves d’histoires, l’appel que j’ai reçu provenait de mon ancien mentor qui n’est autre que Sir Ashton Hollander : ancien artificier dans la Marine, posté au QG d’East Blue. J’ai de très bonnes relations avec cet homme, et le fait que celui-ci m’appelle pour me demander des nouvelles n’a fait que rehausser encore plus l’estime que j’ai pour lui. Il ne m’a pas appris à seulement créer des engins capables de détruire un bateau ou autre mais il m’a appris aussi à être méthodique. Et ça justement par l’apprentissage de l’art des explosifs. Etre bon en artifices, c’est savoir tout d’abord planifier, visualiser et ensuite assembler. Une fois que l’on a compris ce principe, cet esprit « calculateur » s’infiltre peu à peu dans votre vie. Pour résumer la conversation que j’ai eue avec Sir Hollander, celui-ci m’a invité sur l’île où il se repose sereinement tout en s’adonnant avec sa passion qui prend, depuis de longues années déjà, une grande place dans sa vie. C’est sur Inu Town que celui-ci a décidé d’écouler des jours tranquille en, j’en suis presque certain, bidouillant quelques prototypes tel un savant fou. D’ailleurs, quand je vais le revoir, je suis prêt à parier mon dernier œil qu’il va me parler de ses dernières découvertes.

Dernièrement, alors que j’étais en mer, toujours dans la barque confectionnée par Hans, j’ai reçu un second appel provenant d’une vieille connaissance qui n’est autre que Myosotis. Au bout du fil, c’était un jeune homme assez apeuré qui me demandait de venir le chercher près de Luvneel. C’est une chose que j’ai faite sans sourciller étant donné le fait que je lui avais promis de l’aider si il lui arrivait quelque chose et qu’il pensait à moi. Nous nous sommes retrouvés en mer et le jeunôt grimpa dans ma barque pour se restaurer et m’expliquer le déroulement des derniers évènements dans sa vie. Alors que l’île était en pleine guerre ouverte entre les Marines et les Révolutionnaires, l’ami avec qui il était s’est fait tuer par une de ces vermines de la Révolution. De ce fait, il a décidé de s’enfuir pour m’appeler ensuite. Et c’est là que nous nous retrouvons, au milieu de l’océan à discuter calmement. Certes, nous nous étions quittés en mauvais terme mais je me suis résolu à détendre l’ambiance, étant donné le fait que je lui ai proposé de m’accompagner sur Inu Town. Le bougre n’avait pas d’autres endroits où aller et, sans me vanter, voyager avec un homme qui sait se défendre est quand même plus rassurant.

[…]

Nous arrivons sur l’île abritant mon ancien mentor. Durant le voyage, j’ai informé mon ami Myosotis du déroulement des évènements. Quel est ma surprise de découvrir un port bien animé et ce dès mon arrivée ! Disposant d’un minimum de moyens, j’amarre la barque dans un endroit digne de confiance. D’ailleurs, à l’avenir, il faudra que je songe à améliorer mon moyen de transport. Ça n’en sera que plus agréable par la suite lors des longs voyages.
Il est assez tôt pour le moment et je décide donc d’offrir quelque chose à mon accompagnateur avant de nous mettre en route pour aller voir Sir Hollander. Sans vergogne, je demande mon chemin à un passant vers un point chaud relativement proche du port. Chose faite, nous entamons la route vers l’endroit en question afin de déguster un rapide en-cas pour nous remettre à marcher en discutant de tout et de rien, même si dialogue a quand même un peu de mal à passer. Les habitations ne sont pas si particulières sur l’île, ne serait-ce que la population relativement abondante donne beaucoup de vigueur à celle-ci. Une chose que j’ai aussi pu remarquer est l’abondance de Marines patrouillant dans les rues. A force de marcher et d’esquiver les gens sur notre passage tout en faisant attention à ne pas être séparé en chemin, nous arrivons sur ce qui semble être une des places de l’ile. Mieux vaut que je contacte mon ancien professeur pour ne pas que l’on se perde. C’est alors que je fais signe à Myosotis de faire une pause, c’est qu’il a de l’endurance à revendre ce petit.

-Arrêtons-nous un instant, j’appelle notre ami.

*Pulupulupulupulupulu*

-Moui ?

-Professeur ? C’est Gargalen à l’appareil.

-Aaaaah, Lawrence, comment vas-tu mon vieil ami ?

-Très bien, je vous remercie. Dites-moi, nous venons du port et nous avons marché quasiment toujours tout droit pour arriver sur une place avec une…

-Une statue ?!


-Euh… Oui, c’est exactement ça.

-Hum… Vous n’êtes plus très loin de ma position, je suis en petite balade vois-tu ? Prenez sur la gauche et avancez sur quelques mètres, nous nous rejoindrons.

-Très bien, à tout de suite.

Je rengaine le Den Den et dit à mon ami de me suivre en suivant les recommandations de mon interlocuteur.

-Tu verras, c’est un homme sage, un mordu de tout ce qui fait des étincelles aussi. Et quelqu’un de très intelligent. Ça ne m’étonnerait même pas qu’il nous emmène en balade pour discuter de tout ce qui lui passe par la tête. D’ailleurs, le voilà qui arrive !

On peut facilement distinguer un homme de sa trempe au loin. Assez grand, large d’épaules et surtout pas un poil sur le caillou. De plus, ses larges moustaches sont visibles à des kilomètres. Lawrence, arrête donc tes moqueries. A ma vue, celui-ci dévoile un grand sourire et m’étreint avec légèreté. J’en suis étonné, c’est qu’il est moins rustre depuis le temps.

-Lawrence ! Quel plaisir de te voir !

-De même Sir H-

-Oh ! Arrêtes donc avec tes formules de politesse à tout va ! Eh bien, daignes-tu me présenter ton ami ?

-Bien sûr, euh…Ash-ton, je te présente Myosotis.

-Enchanté de faire ta connaissance Myosotis !

L’ancien Marine tend sa main vers De Ville en guise de salut et après les présentations, celui-ci enchaine directement. J’avais oublié à quel point il aimait discuter. Il se met à marcher tranquillement tout en engageant la conversation.

-J’espère que le voyage fût bon pour vous ! Vu la journée à peine entamée, j’ai pensé que nous aurions pu visiter un peu le musée pour discuter un peu ? Par la suite nous pourrons discuter et manger chez moi ? D’ailleurs, il faut que je te montre mon atelier Lawrence !

-Ce serait avec plaisir, S- Ashton. Nous savons que ton temps est précieux, c’est pourquoi nous trouverons une auberge pour y séjourner un peu.

Après sa proposition, le regard de Myosotis et le mien se croisent instinctivement et, dans un haussement d’épaules, nous ne pouvons refuser une telle proposition. Après tout, peut-être allons-nous découvrir de beaux objets à contempler ? Et par dessus tout, le fait de devoir le tutoyer et l'appeler par son prénom me déconcerte au plus haut point. Et l'envie me brûle de découvrir son fameux atelier.

-Messieurs, en route !
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La fuite de Luvneel du cartomancien s'était faite sans encombres grâce à l'intervention rapide de Lawrence Gargalen, le fameux inspecteur qui s'était chargé du cas de Myosotis sur l'île de Cocoyashi, enquêtant sur les conditions du meurtre de son frère. Avant de partir il lui avait laissé son escargophone à n'utiliser qu'en cas de coup dur, et il fallait avouer que ça en était bien un ! Lawrence l'avait intercepté et le jeune De Ville pu enfin quitter ce royaume aux prises d'une bataille sans merci. Il raconta à Gargalen ce qui s'était passé à Luvneel, comment il était arrivé jusque là, au beau milieu d'une mission qui ne le concernait pas. L'autre, conciliant, avait accepté que le garçon continu sa route en sa compagnie. Et voilà que donc le fourbe voyant menteur voyageait avec ce type à la logique acerbe qui avait failli le coincer et l'empêcher de quitter son île aux mandarines. Une alliance que personne n'aurait pu soupçonner, un duo inattendu qui ralliait deux figures avec un passé commun, un combo qui contre toutes attentes pouvait faire des étincelles. Des étincelles susceptibles de se transformer en véritable brasier. Myosotis connaissait la force de Lawrence, il en avait déjà eu un aperçu à Cocoyashi lorsqu'il l'avait vu battre à lui seul une bande de malfrats. Lawrence a plus de jugeote et est plus réfléchi que ce gros homme-poisson à la fourchette plus adroite que ses talents sur le champ de bataille, si Myosotis se débrouillait bien il réussirait à rester avec cet homme bien longtemps. De toute façon, il lui fallait bien redémarrer autre part, et il avait besoin de devenir plus fort. Et prévoyait de faire de Lawrence son cheval gagnant, celui qui le guiderait vers ce pouvoir qu'il désirait tant.

Lawrence avait prévu de faire escale à Inu Town. Myosotis n'était jamais allé sur cette île qui, d'après ce qu'il en avait entendu parlé sur North Blue, était connue pour être le lieu où se trouvait une station thermale renommée et diverses mines et carrières. Ça valait peut être le coup de se rendre soit dans l'un soit dans l'autre ? Histoire de glaner de bons plans ou des tuyaux ? Peut être même d'autres gens à plumer ! Non, mauvaise idée. Lawrence lui avait expliqué qu'il comptait rendre visite à un certain Hollander, qui semblait être son mentor. Étais-ce une simple visite de courtoisie ? Bah, le jeune homme verrait bien. Du moment qu'il met la main sur quelque chose de consistant à manger, ça lui allait. Il avait assez faim et son ventre n'allait pas tardé à gargouiller.

Arrivant sur le port d'Inu Town, ils constatèrent que les quais et les rues grouillaient de vie, si bien qu'il fallu chercher pendant de longues minutes un endroit où pouvoir laisser leur barque. Ceci fait, ils débarquèrent enfin à terre. Myosotis se contentait de suivre Lawrence qui, lui, semblait savoir où ils devaient de rendre pour retrouver le sir Hollander. Il y avait toujours quelque chose à regarder dans ces rues où le monde affluait. Que ça soit une petite fille qui, tenant la main à sa mère, s'amusait à faire rebondir une balle sur le sol, un grand-père promenant son chien en remontant la rue, un commerçant qui attendait devant sa boutique face à des étalages de fruits rutilants et colorés. Une bien belle petite île sur laquelle il y faisait sûrement bon vivre.

- Arrêtons-nous un instant, j’appelle notre ami.

Lawrence avait retenu Myosotis qui, s'il ne s'était pas fait ralentir, aurait tout simplement continué à marcher. Plutôt désireux de trouver de quoi se sustenter, il rêvait d'un gigot avec sa sauce accompagné de légumes cuits, avec une bonne bouteille de vin rouge qu'il siroterait tranquillement avant de partir prendre un bon bain chaud, perdu dans une marée de savon et de bulles. Laissant Gargalen s'occuper de contacter son ancien ami avec son den den, il continuait de se perdre dans ses pensées jusqu'à ce qu'il soit rappelé à la réalité.

- Tu verras, c’est un homme sage, un mordu de tout ce qui fait des étincelles aussi. Et quelqu’un de très intelligent. Ça ne m’étonnerait même pas qu’il nous emmène en balade pour discuter de tout ce qui lui passe par la tête. D’ailleurs, le voilà qui arrive !

En effet, arrivait vers eux un homme de grande stature, aux épaules carrées et au crâne chauve. Il arborait une protubérante moustache qu'on ne pouvait pas rater. Il avait l'air en tout cas heureux de revoir Lawrence.

- Lawrence ! Quel plaisir de te voir !

- De même Sir H-

- Oh ! Arrêtes donc avec tes formules de politesse à tout va ! Eh bien, daignes-tu me présenter ton ami ? 

- Bien sûr, euh…Ash-ton, je te présente Myosotis.

- Enchanté de faire ta connaissance Myosotis !

Myo' lui rendit poliment son salut en lui tendant sa main également, la poigne d'Hollander était forte, il ne s'attendait pas à ça...Mais bon, il n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre. Les trois hommes se mirent ensuite à marcher le long de la rue. Myosotis restant à côté de Law', légèrement en retrait pour lui permettre de discuter avec son mentor.

- J’espère que le voyage fût bon pour vous ! Vu la journée à peine entamée, j’ai pensé que nous aurions pu visiter un peu le musée pour discuter un peu ? Par la suite nous pourrons discuter et manger chez moi ? D’ailleurs, il faut que je te montre mon atelier Lawrence !

- Ce serait avec plaisir, S- Ashton. Nous savons que ton temps est précieux, c’est pourquoi nous trouverons une auberge pour y séjourner un peu.

Hein ? Un musée ? Hm, Myo' jeta un coup d’œil à Lawrence qui lui rendit son regard. Ils se sentaient mal de refuser la proposition, c'était Hollander qui en avait fait la suggestion. Et puis, ce n'est pas comme s'ils n'avaient pas le temps. Pourquoi pas après tout, Myosotis se dit qu'il pourrait attendre encore un peu pour fondre sur la nourriture tel un rapace !

- Messieurs, en route !

[…]

*Pfff...Et dire que tout ces bijoux sont entassés là...Quel gâchis... *

Le jeune De Ville ruminait silencieusement face à l'une des vitrines d'une salle du musée. Étaient exposées face à lui une sublime parure d'or agrémentée de rubis, d'émeraudes et d'améthystes. Le collier était en forme de libellule, les gemmes taillées formant les ailes. Il se mariait parfaitement avec le bracelet et les boucles d'oreilles disposées à ses côtés. L'éclat des pierres miroitait sur les prunelles brillantes et avides du garçon, tout ce qui était exposé autour de lui le faisait tellement rêver... Lawrence et Hollander étaient toujours avec lui, il avait laissé à l'entrée de la salle pour aller regarder la vitrine, mais ils étaient à peine à quelques pas, si bien qu'il s'empressa d'aller les rejoindre.

*Ça me gonfle...Juste sous me nez. Je hais les musées ! *

C'était la deuxième salle qu'il visitait déjà, elles étaient grandes et toutes remplies de bijoux, tableaux et autres vieilles babioles, bref tout un barda ultra-cher et brillant qu'il rêvait d'acquérir pour devenir à son tour ultra-riche et merveilleusement reconnu ! Il avait repéré des tas de trucs bien sympathiques déjà, plus de la parure, des tableaux, une figurine de bateau complètement dorée ainsi qu'une superbe canne au pommeau en forme de tête de corbeau, bien distinguée, ça lui irait parfaitement en plus ! Il souffla, fatigué de voir tout ces objets de valeur juste sous ses yeux. Il s'en retourna vers Law et Hollander, lassé.

- Il reste encore une dernière salle. Là-bas. Dit-il calmement pour essayer de cacher son envie de tout chaparder.
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Une telle proposition est un peu rapide mais bon, sur le coup c’est impossible de refuser. Nous, enfin je suis venu à la base pour le revoir et passer un peu de bon temps. Presque en rang, nous avançons tranquillement en laissant aux gens le fait de se décaler à notre passage. Hollander marche presque sans regarder le chemin, tout en agitant ses mains et en me parlant de ses dernières découvertes et autres anecdotes. L’ambiance est très chaleureuse à Inu Town, on dirait presque que l’on se sent chez soi en ayant à peine mis le pied sur l’île. Ce n’est pas pour rien que le professeur a décidé de s’installer ici, je présume. Il a dû se trouver des « amis » avec un point commun pour pouvoir échanger et discuter sans cesse. Myosotis quant à lui ne fait que nous suivre aveuglément sans forcément porter attention à nos dires. Il est vrai que de discuter de limaille métallique ou autres composés explosifs à quelqu’un qui n’y connait rien au domaine a vite fait de s’endormir. Je préfèrerais quand même que nous parlions de tout ça dans un endroit plus calme, c’est que je n’ai pas envie d’avoir l’air d’un terroriste auprès des oreilles distraites accueillant malencontreusement notre discussion. Mieux vaut répondre un minimum à Hollander sinon, le connaissant, il va continuer à enchainer encore et encore sans s’arrêter. Il connait la route par cœur et à voir avec quelle aisance il se faufile entre les gens tout en gardant le fil de la conversation est assez impressionnant pour un homme de son âge. Après, cette attitude est à la portée de tout le monde. Cet homme ne peut tout simplement pas rester en place et adore se cultiver sur tout et rien.

-Nous ne sommes plus très loin Messieurs !

Nous enchainons encore quelques rues pour nous retrouver face au fameux musée d’Inu Town. D’après ce que j’ai entendu dans le temps, cette galerie recèle une généreuse quantité d’objets de valeur d’à peu près toutes sortes : bijoux, armes et objets ayant appartenu à des personnages qui ont marqués l’histoire de ce bas-monde. Le bâtiment n’est pas extrêmement haut et la façade est relativement classique pour un musée. De larges poteaux servant de fondations sur les côtés, les côtés du toit partent aussi en diagonal pour former une surface plate sur le dessus. De belles tuiles bleu foncé ornent le toit et la façade et colorée d’un blanc incrustée de lignes surement faite par des tailleurs de pierres au suprême doigtée. A l’entrée il y a pas mal de monde mais l’attente ne se fait pas longue. En effet, les gens entrent et sortent du bâtiment comme ils le désirent mais doivent quand même l’entrée. Certains sont vite recalés par les deux gorilles en costume gardant le passage en restant le plus clair de leur temps les bras croisés. Dans la file, seulement quelques paroles et regards s’échangent. Etre collé aux gens ne me plait guère et le semblant d’animosité sortant de mon regard interpelle directement l’œil d’aigle d’Ashton. On ne peut rien cacher à cet homme, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle je lui voue un immense respect. Nous arrivons devant les gardes après un petit moment, alors que je m’apprête à payer en guise de bonne foi, notre guide de la journée nous stoppe net et sort de sa poche une sorte de ticket.

-Bonjour Marcel, bonjour Niaobé ! Carte de membre, voici mes amis.

-Bien le bonjour Sir, vous pouvez passer.


C’est que c’est un habitué des lieux. Il va même jusqu’à appeler les deux bougres par leur prénom et nous fait passer sans problèmes. C’est un vrai passe-partout dans la ville dirait-on. Entrer sans soucis dans un tel musée et je n’imagine pas la vitesse à laquelle il doit être servi dans une taverne ! Bref, profitons de ce moment culturel et je tends l’oreille pour écouter les histoires sans doute passionnante de l’ancien mentor.

-Bienvenue au musée d’Inu Town ! Ne faites pas attention aux gens. Nous voici dans la première salle ! Vous remarquerez le musée n’est pas extrêmement garni mais les objets s’y trouvant sont d’une belle valeur ainsi que des tableaux reconnu pour leur grande valeur autant sentimentale que monétaire ! Ici se trouve principalement les objets ayant appartenu à certaines « célébrités » des Blues. Suivez-moi, que je vous montre un peu.


Sans broncher, nous suivons celui qui nous servira de guide pendant la petite excursion. Les objets se trouvent tous dans des cloches en verre aux arrêtes dorée. Les gens marchent tranquillement tout en jetant des coups d’œil attentifs sur ce qui leur plait.

-Alors ici se trouve la montre à gousset d’Albert Monchaleau, un grand aristocrate de North Blue. Toujours vêtu de costumes très luxueux, celui-ci avait toujours l’habitude de laisser accrocher sa montre à sa taille en formant une petite boucle avec la chainette afin de s’en munir rapidement.

Une petite montre à gousset argentée avec de petits reliefs dessus. Ce n’est pas trop mon genre en termes d’accessoire. Elle conviendrait plus à quelqu’un de raffiné comme Myosotis. Je trouve d’ailleurs drôle la manière dont les gens lorgnent ce petit bonhomme qui regarde un peu partout ce qui l’intéresse. Malgré tout, il doit quand même s’ennuyer. Il est venu pour se reposer mais bon, je suis un peu dans le même cas que lui.

-Voici la panoplie d’un Commandant de la Marine ayant défendu sa ville natale au péril de sa vie, à chaque fois que je passe devant je me sens comme…mélancolique. L’épée avec laquelle il s’est vaillamment battu pendant de longues années, ses pistolets à silex qui maintenant on bien vieilli ainsi que son uniforme dument gradé. Qu’en penses-tu Lawrence ?

-Je…suis pris d’une sorte de nostalgie aussi Ashton. Je ne pense pas porter grand intérêt à cette salle à vrai dire. Admirer des objets ayant appartenu à des défunts ne m’enchante pas énormément.

-Oui, je le conçois bien évidemment ! Après tout, je ne vous ai pas forcément demandé votre avis pour nous rendre ici. On continue ? Bien sûr, je vous dispenserais la description des tableaux, ce n’est pas ma tasse de thé pour être honnête. Les objets me parlent plus.

Nous effectuons un dernier coup d’œil relativement succin dans la première salle. Des vêtements raffinés, des armes ayant vécue de grands événements, des affaires en tout genre comme des montres, des monocles et toute sorte d’objets que je pourrais qualifier de babioles. Passons à la deuxième salle.

-Messieurs, nous voici dans la salle de la joaillerie, vous conviendrez que la pièce accueille aussi des tableaux et encore d’autres choses. Les objets s’y trouvant sont les plus luxueux du musée !

Tel un enfant face à un tas de friandises, Myosotis s’éloigna de nous pour aller regarder un peu partout. Il y a des colliers incrustés de pierres précieuses, surement d’une valeur inestimable. Des ensembles de boucles d’oreilles. Et surtout, cette fameuse canne que De Ville regarde avec ferveur. Un très bel objet, que Sir Hollander s’empressa de décrire le vécu.

-La canne d’Arbos Killungan, un grand professionnel du banditisme ! Il a amassé une grande fortune et l’a confectionné sur les conseils d’armuriers et d’orfèvres. Selon la rumeur, c’est en vérité une arme redoutable. Mais bon, seuls les personnes entretenant un tel chef-d’œuvre le savent, ainsi que ceux qui l’ont conçu et le dernier propriétaire. La chose qui se disait à son sujet était qu’il était un grand passionné des corbeaux. Son habitation abritait une immense volière où les volatiles y hurlaient sans cesse, étrange non ?

-En effet…

Juste après l’histoire d’Ashton, Myosotis arrive tel un enfant sage.


- Il reste encore une dernière salle. Là-bas.

-Aaah ! Bien vu petit ! Allons-y de suite tiens, je pense que cela va te plaire Lawrence !

Alors que je passe le seuil du passage menant à l’ultime salle, je suis pris d’une étrange sensation. Cela peut paraitre étrange mais, j’avais comme la sensation qu’une partie de moi se trouvait dans cette salle. Beaucoup de gens se trouvaient à l’intérieur, devant une arme créée par le Diable en personne. Pourquoi ? Notre accompagnateur nous expliqua, en chuchotant afin de ne pas déranger les admirateurs de celle-ci.

-Voici Ketsueki, un des vingt et un meilleur sabres que le monde ait connu. Il s’agit en réalité d’un Meitou, sait-tu ce dont il s’agit ?

-Pas tellement, non…

-Les Meitous sont les sabres de la meilleure qualité que l’on puisse trouver en ce monde. En plus de ça, nombreux d’entre eux possèdent d’étranges pouvoirs et lui y compris. Vois-tu, pour que l’arme délivre toute sa puissance, il faut que celui qui la manie offre non seulement son sang, mais celui des ennemis qu’il combat. C’est une réputation assez sinistre qui pèse sur cette épée. La légende racontent même que certaines de ces épées peuvent jusqu’à rendre fou leurs utilisateurs !


Au plus je m’approche de l’arme en question et au plus cette sensation se fait, le silence est quasiment total dans mon esprit. Au fur et à mesure qu’Hollander me parle, je suis comme happé par celle-ci et fait de plus en plus abstraction de ce qui m’entoure. La salle est presque vide, avec en son centre le grand carré de verre abritant la lame. Celle-ci est noire et très longue, et le joyau au niveau du pommeau est tout simplement magnifique. Au fond de la pièce se trouve une très grande vitre où les rayons de lumière passent en faisant ressortir les éclats noirâtres de l’épée. Par contre, impossible de l’approcher plus, une bonne poignée de vigiles l’entourent et défendent quiconque de s’en approcher. C’est dommage car j’aurais tellement aimé ne serait-ce que poser un doigt dessus… Je reprends assez vite mes esprits et fait mine à l’ex mentor que j’ai bien assimilé ses mots. On dirait bien qu’il a raison, l’effet que celle-ci procure ne doit pas atteindre que moi. Si la pièce est aussi bondée, c’est bien pour une raison. J’ai chaud, j’étouffe et les gouttes de sueurs ruissellent le long de mes tempes. Il faut que je sorte d’ici, l’ambiance en devient presque étrange.

-J’en ai assez vu, allons prendre un peu l’air. La chaleur est tout simplement étouffante.

-Et bien, le musée n’est pas très grand et je pense que nous en avons fait le tour, que diriez-vous que l’on aille se restaurer comme il se doit ?

En même temps, Myosotis et moi lâchons un « Volontiers » avant de faire demi-tour et sortir posément.

C’est étrange, la vue de cette lame agit sur moi comme une dépendance. J’ai déjà envie de la revoir… Mais bon, je pense que ça va passer.


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- Et bien, le musée n’est pas très grand et je pense que nous en avons fait le tour, que diriez-vous que l’on aille se restaurer comme il se doit ?

Il ne fallait pas en dire davantage pour que Myosotis lâche complètement tout ce sur quoi il avait attention jusqu'à maintenant ! Manger, comme un mot magique qui captait immédiatement son attention. Plus besoin de dire quoi que ce soit d'autre, il partait déjà en tête vers la sortie du musée, décidant d'attendre Lawrence et Hollander à la porte d'entrée après avoir clamé un "Oui ! Allons-y !" assez démonstratif de sa volonté de se sustenter dans la seconde.

Le jeune homme marchait désormais aux côtés de Law', se contentant de suivre Hollander le moustachu qui les conduisait vers le restaurant le plus proche. Il continuait de s'imaginer quel plat il allait dévorer...Une grande plâtrée de spaghettis avec leur sauce tomate ? Peut être un imposant tournedos saignant avec de la crème au poivre ? Non, ça avait l'air un peu trop raffiné pour leur genre d'endroit qu'ils allaient fouler. Bon, il fallait se rendre à l'évidence, il devrait se contenter de vulgaires morceaux de viande tout sauf nobles, noyés dans une sauce grasse et fade. Et d'un vin proche de la piquette. Voilà un point qui commençait à agacer De Ville.

A côté du garçon marchait Lawrence qui semblait avoir la tête dans les nuages.

*La vue de ce meitou l'a tout chamboulé...hm...intéressant...!*

En effet c'était intéressant, très intéressant même. Myosotis en avait assez de traîner dans des gargotes mal famées remplies de types ivres rotant et dormant sur leur assiette, la bouche puant la bière et la désillusion. Il en avait marre de fréquenter les mêmes endroits que les clodos et les rebuts de la société ! Il avait grandi dans une famille d'aristocrates et s'estimait désormais digne d'un train de vie exemplaire, un train de vie dans lequel il pourrait avoir tout ce qu'il désirait, manger les meilleurs plats, porter les plus beaux vêtements et arborer les bijoux les plus chers. Rien que devoir s'asseoir sur une chaise sale aux côtés de la plèbe dans une taverne minable, c'était tellement offensant. Et...et si ça ne devait plus être le cas ? Et s'il disait à Law qu'il décidait que ce train de vie inadmissible devait cesser ? Après tout, ils n'étaient pas obligés de continuer à fréquenter ces lieux de perdition peuplés de prolétaires ! Tout ce qu'il leur fallait, c'était de l'argent. Oui, tout ce qu'il leur fallait, c'était des berrys. La langue acerbe et les talents hors pair de manipulation de Myosotis étaient très utiles pour les négociations et il avait déjà récolté de belles sommes lors de ses séances de voyance, mais à long terme ça n'était pas vraiment solvable. Quant à Lawrence...et bien il était venu chercher Myo' en barque, ça voulait bien dire que lui non plus n'avait pas grande fortune...Une grande fortune, ils venaient d'en voir une, une énorme même, et pas plus loin que dans le bâtiment qu'ils venaient de visiter ! Oh ça oui, le musée contenait une fortune colossale ! Peut être que...Un rictus se dessina sur le visage de Myosotis, un éclair de génie traversant ses pensées.

*Hmm..Excellent !*

- J'ai adoré la visite de ce musée, dit-il sourire aux lèvres à Lawrence. Quelle merveille ce sabre...Ketsueki, c'est ça ? Quelle pièce d'art. La tenir entre ses mains, l'adrénaline qu'elle doit nous procurer ! La puissance qu'elle doit nous apporter lorsqu'on fend l'air avec sa lame ! Qu'est ce que j'aimerais la voir à l'oeuvre entre les mains d'un épéiste accompli, n'est-ce pas Lawrence ?

Il avait clairement perçu l'intérêt certain de Gargalen sur l'épée de légende, elle était belle et hypnotique. Quelqu'un comme Lawrence ne pouvait qu'être captivé par sa beauté et tout le pouvoir qu'elle enfermait. Myosotis, quant à lui, était plutôt intéressé par le prix qu'il pourrait tirer de ce sabre. Mais bon, c'était peut être le moyen de motiver Law' à changer de vie !

- Qu'est ce que j'aimerais pouvoir porter fièrement une arme aussi prestigieuse, que de portes qui s'ouvriraient rien qu'en la dégainant ! continua nonchalamment le cartomancien. Et cette histoire de mystérieux pouvoir lié au sang du possesseur, je suis bien curieux de voir à quoi il ressemble, pas toi ?

Myosotis continua d'évoquer toutes les qualités du meitou en faisant mine d'être émerveillé. Après tout, il avait raison, mettre la main sur une arme pareille serait un atout non négligeable et après ils seraient capables de beaucoup !

Grooooo...!

*Mon ventre... *

Cette fois son estomac avait fait du bruit. Une chance pour lui que la taverne se présentait enfin face à eux, Hollander avait fini de les guider ! Myosotis avait tellement faim, il pourrait ingurgiter une quantité incommensurable de nourriture ! Les trois hommes passèrent la porte de la taverne et entrèrent enfin. Le jeune éphèbe fit tout de même la moue en rentrant. Comme il s'y attendait l'endroit était tout sauf un palace et la serveuse blonde à la tenue provocante n'arrangeait pas le tableau, à rouler des fesses comme ça en passant entre les tables. Tables occupés par tout ce qu'abhorrait le jeune noble sans fortune.

*Pff...En espérant que je ne régurgite pas toute la quantité de viande mal nettoyée qu'on me servira dans ce boui-boui !*

Il se tourna ensuite vers Lawrence et Hollander, ayant déjà repéré un coin de libre après avoir balayé rapidement la salle de son œil perçant.

- Il y a une table de libre, là-bas, près de la fenêtre ! On peut aller se mettre là-bas.
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Ft. Lawrence & Myosotis
“Honey came in and she caught me red-handed”
M
ue par la curiosité, Lux observait chacune des personnes présentes dans l'auberge-taverne peu reluisante. Il y avait non loin d'elle un homme gigantesque, vêtu d'une robe de bure vieillotte, élimée par le temps. Mais au vu de sa gueule, il n'avait pas vraiment l'air d'être porté sur la religion d'amour, de justice et de générosité. Le visage couturé de cicatrice, il ressemblait plutôt au vil pirate décrit par les histoires que l'on raconte aux enfants pour qu'ils se tiennent sages et qu'ils se couchent sans poser de question. Un œil blanchâtre, opacifié, restait fixé droit devant lui. Le second, couleur marais, se concentrait sur le contenu de sa chope. Le nez, tordu et cassé plusieurs fois à priori, se plissait par moment, signe de dégoût, rendant le portrait encore plus affreux. Et ne parlons même pas de ses lèvres, gercées et couvertes de croûtes, qui avalaient sans broncher de grosses gorgées de ce qui était vendu comme du vin. La rousse préféra ne pas s'attarder sur les cheveux filasses, épars, qui ne couvraient plus guère le crâne luisant et marqué de traces blanchâtres plus ou moins récentes. En face de lui, un autre homme. Lux ne voyait de lui qu'un dos bossu et une masse hirsute de poils sombres, aussi bien sur sa tête que sur ses jambes mises à nues par le même costume rapiécé de prêtre que portait le premier. D'un même ensemble, ils tournèrent la tête au passage de la serveuse, observant sans doute ce que la tenue laissait voir de peau nue.
U
ne rêverie commençait à prendre forme dans son esprit, avec en protagonistes principaux les deux hommes qu'elle avait observé jusque là. Dans son esprit, l'intégralité de l'établissement devenait une vaste grotte. Les deux hommes incarnaient deux créatures répugnantes, qu'elle résolu d'appeler des trolls alphas, qui se disputaient pour savoir lequel allait dévorer la serveuse qui jouait le rôle de la princesse en péril. Le reste des clients se voyaient attribuer le statut de figurants, représentant ainsi le reste de la tribu des trolls. De son côté, elle s'attribua le personnage du héros venant sauver la princesse. Enfin, en l'occurrence, de l'héroïne. Une chasseuse de prime, possédant un don de camouflage tel qu'elle arrivait à se faire passer pour une femelle troll.
E
lle mangeait machinalement, perdue dans son histoire, quand trois nouveaux trolls firent leur apparition. Ils s'installèrent juste devant elle, sans qu'elle ne leur prête une grande attention. Trois figurants de plus à son histoire n'allaient pas changer la donne. Les deux trolls alphas se battaient à présent, se mettant des coups d'une puissance prodigieuses l'un à l'autre. La musique, épique, accompagnait chaque geste et chaque déplacement. Quand le plus faible des deux capitula, l'héroïne qu'elle incarnait voulu intervenir, profitant de la faiblesse momentané du gagnant comme du perdant. Mais la princesse se libéra de ses chaînes toute seule, et anéantit les deux alphas d'un rot sonore.
U
n rot ? Elle n'avait rien prévu de tel dans son script, pourtant. Elle redressa la tête, abandonnant sa fourchette dans son assiette, et ses prunelles se fixèrent sur le bossu qui faisait face au borgne. Il s'esclaffait, son dos déformé tressautant au rythme de ses éclats de rire. L'air dégoûté et renfrogné de son camarade renforçait son hilarité. Il était apparemment responsable de cette vocalise bruyante. Poussant un soupir désabusé, Lux repoussa son assiette d'une main et saisit la chope de l'autre. Une seule gorgée et elle grimaça. Ce n'était pas de la bière. Ou ça ne l'était plus depuis longtemps. Autant le repas avait été délicieux, inattendu dans un bouge comme celui-ci, autant la boisson ne tenait pas la route. D'un geste, elle interpella la serveuse. Celle-ci, occupée, lui fit signe d'attendre. Avec un soupir résigné, la rousse promena son regard sur les trois nouveaux arrivants. Un vieux, dont les traits n'étaient pas inconnus au bataillon, un type d'âge moyen, avec des traces de blanchissement dans ses cheveux sombres, et un dernier type, qui avait l'air carrément plus jeune. Curieuse, elle reporta son attention sur le vieil homme. Où avait-elle pu le voir, déjà ? Sûrement sur Pa'd'joie, vu qu'elle n'avait pas franchement voyagé. Il y était sûrement passé, quand elle était plus jeune. Était-ce un marchand ? Ou bien un soldat ? Peut-être bien un touriste...
L
ux revint  l'instant présent quand la serveuse roula des hanches jusqu'à sa table pour lui demander ce qu'elle désirait.
« Je crois que je vais prendre le dessert du jour, accompagné d'une cruche d'eau, s'il vous plaît. »
P
renant des notes, la femme hocha la tête avant de s'intéresser aux trois arrivants et de leur demander ce qu'ils souhaitaient prendre.
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-Qu'en as-tu pensé Lawrence ? Cette excursion t'aurait-elle empli d'un bon sentiment ?

Oh que oui, quel chef-d’œuvre, c'est tout à fait incroyable. Ces courbes, cet éclat si lugubre et ce tranchant vous donnant l'impression qu'aucune autre lame, aucune matière et aucune armure ne peut y résister. C'est clair, j'ai particulièrement aimé la balade. Pourtant, une telle admiration devrait surgir dans l'esprit d'un bretteur tout à fait capable et méritant de porter une telle arme. Vu sa longueur, il faut de l'expérience pour savoir la manier et parfaitement épouser l'air avec celle-ci. Si ça se trouve, Ashton a raison : ces étranges sabres ont un réel pouvoir sur l'esprit des hommes. Et si ça n'agit que sur les esprits faible ? Que la plupart des gens l'ayant scruté eux-aussi finissent tôt ou tard par développer une sorte d'envie impossible à satisfaire à la vue de cette magnificence ? Reprends toi Law, tu divagues complètement. Et dit quelque chose, tes camarades vont croire que tu es malade ou je ne sais quoi.

-C'était excellent. Très instructif...

L'esprit totalement à l'ouest, je ne fais même plus attention à éviter la foule qui se dirige en sens inverse tel une armée de soldats écervelés se déplaçant comme des zombies. Je m'en tamponne à vrai dire, tout comme je tamponne  ceux qui passent trop près de moi et n'osent même pas me dire quelque chose. Il faut dire que me déranger pendant ce qui semble être un questionnement existentiel serait bien la pire des choses à faire. Mais bon, un peu de tenue quand même, je suis entouré de mon mentor et mon ami juste à côté n'a sûrement pas envie d'avoir encore le nez fourré dans les ennuis. Je pense qu'ils ont d'ailleurs remarqué mon mutisme depuis la sortie du musée. Il faudrait peut-être que j'en parle ? Si ça se trouve, la chaleur, l'histoire si bien narrée du professeur ont du me procurer cet effet de stupéfaction.

-Dites moi Ashton, ce... «meitou» comme vous dites pourrait-il attendre un acheteur ?

-Sûrement pas malheureux ! Te rends tu compte qu'il s'agit de quelque chose d'absolument unique ? On ne pourrait poser de prix sur une telle relique !

-Hum, d'accord.

Myosotis, quand à lui, il n'a pas l'air si intéressé que ça par l'arme. Vu son comportement dans la deuxième salle, je serais prêt à parier que ce sont les parures et autres joailleries qui lui ont fait beaucoup d'effet.

-Et toi Myosotis ? As-tu aimé ce meitou ?

-J'ai adoré la visite de ce musée. Quelle merveille ce sabre...Ketsueki, c'est ça ? Quelle pièce d'art. La tenir entre ses mains, l'adrénaline qu'elle doit nous procurer ! La puissance qu'elle doit nous apporter lorsqu'on fend l'air avec sa lame ! Qu'est ce que j'aimerais la voir à l'oeuvre entre les mains d'un épéiste accompli, n'est-ce pas Lawrence ?
Qu'est ce que j'aimerais pouvoir porter fièrement une arme aussi prestigieuse, que de portes qui s'ouvriraient rien qu'en la dégainant ! . Et cette histoire de mystérieux pouvoir lié au sang du possesseur, je suis bien curieux de voir à quoi il ressemble, pas toi ?


Mieux vaut ne pas répondre, il à clairement capté que l'épée commence à m’obséder et rien que l'idée de tenir celle-ci dans mes mains ou de la revoir rien qu'un instant me comblerait au plus au point. Je pourrais même aller jusqu'à dire que ce serait l'un de mes grands souhaits sur le moment. Ces paroles n'arrangent rien à la situation, impossible d'extirper cette image de ma tête. Je suis affamé, avec une bonne assiette tout ne sera qu'un lointain souvenir. Hollander nous informe que la taverne n'est plus très loin. Ça tombe bien, qu'est ce que j'ai faim ! La gourmandise de ce matin est passée en un éclair dans l'estomac. Et puis, j'ai quand même bien fait d'avoir mis la main sur une partie de l'argent de ce Leandro. Depuis le temps, il pourra enfin me faire profiter ainsi qu'à Myosotis ! J'imagine qu'il ne doit pas avoir un sou sur lui, fort heureusement qu'un bon samaritain comme moi soit à ses côtés. Ça y est, nous sommes arrivés à la taverne. Bon, le Mentor aurait pu nous amener dans un endroit un peu mieux famé. On sent directement que c'est une gargote réservée au gens du peuple à en voir la fréquentation. Deux immondices sont en train de se battre, d'autres beuglent à pleins poumons, la serveuse se dandinant comme je ne sais est surmenée et sollicitée de partout et...et...Ouh, et cette jeune femme. Jolie jeune femme, pardon. Nous harponnons du regard une place disponible avant de nous la faire chaparder par d'autres malotrues. Heureusement que le petit Myo est là, un vrai fusil à lunette celui-là.

- Il y a une table de libre, là-bas, près de la fenêtre ! On peut aller se mettre là-bas.


-Parfait, allons-y.

Une fois assis, me voilà pile en face de la fille que j'ai vu à l'entrée. Ne la regarde pas trop Law, ça pourrait la mettre mal à l'aise. A peine que nous nous mettons à discuter avec Ashton du bon vieux temps et autres histoires qu la serveur arrive, remuant les hanches comme un bateau pris dans une tempête, prêt à chavirer. Rapidement, chacun prend sa commande ce qui nous laisse encore du temps pour discuter un moment. J’espère juste que l'hygiène est acceptable, ainsi que le goût. Quoique, à ce stade, le facteur le plus important reste la quantité. C'est que je suis à l'aise à parler à celui que je peux presque considérer comme un père tandis que Myo reste pensif à regarder les gens par la fenêtre. Les assiettes et les boissons arrivent vite et, dans un « Bon appétit » parfaitement synchronisé, nous entamons nos larges assiettes. Ça va, il n'y pas a se plaindre autant du plat que du très beau tableau se tenant derrière Hollander. Des regards furtifs c'est ce que tu sais faire de mieux, personne n'irait capter les rapides coups d’œils d'un borgne. En quelques instants, les plats sont aussi propre qu'après un nettoyage à l'eau brûlante suivi d'un passage au savon le plus efficace connu sur les Blues. Le ventre bien rempli, chacun s'enfonce profondément dans son siège.

-Messieurs, ce fût un délice pour ma part ! Permettez que j'aille aux sanitaires.


Il se lève et commence à partir se vider un coup. A ce moment, j'en profite pour littéralement attirer l'attention de Myo en posant le coude usant de petits gestes pour m'exprimer. En effet, l'envie de revoir ce sabre me brûle. Et nous ne serons pas éternellement attachés à Hollander. Tôt ou tard, il rentrera chez lui et nous serons une nouvelle fois livrés à nous même. A mon avis, j'agis sur le coup de l'émotion et je le regretterai peut-être après mais, comme disait Père : « Il faut vivre merde ! »  Père, excuse moi encore une fois pour ce que je m'apprête à faire, je ne suis peut-être pas digne d'être ton fils après tout.

Nous nous fixons dans le blanc des yeux avec De Ville, et, sans vergogne, je me lance. Peut-être en parlant un peu trop fort et en ayant un regard de fou  d'ailleurs. Il faut que je me dépêche, Ashton revient pour couronner le tout.

-Myo, j'ai besoin de revoir ce sabre. Quitte à le voler puisqu'il est soit disant « inestimable », rien à foutre. Tu me suis ou pas ? Un petit état des lieux avant la fermeture...

-Euh..Ou-Oui !

Je peux limite voir ses yeux s'ouvrir en grand après ma phrase. Ce n'est le seul à l'avoir entendu je pense... Tel un idiot, j'ai parlé suffisamment fort pour que la belle plante d'en face me fusille du regard. Et voilà qu'Hollander arrive, à la vue de la jeune femme, l'alpague directement.

-Mais...c'est Miss Torelli ?! C'est Ashton, Ashton Hollander ! Nous nous sommes déjà croisé sur East durant ta formation, te souviens-tu ??! Comment vas ton père en parlant de ça ?  Lawrence, Myosotis, venez !

Mais c'est qu'il connaît absolument tout le monde, le bougre ! Par respect, nous nous levons et allons vers eux.

-Messieurs, voici Lux Torelli. C'est une jeune Marine que j'ai formé pendant quelques temps sur East. C'est une recrue très prometteuse d'ailleurs.


Une Marine en plus de ça... En y pensant je ne l'ai jamais croisé. Quel merde, espérons qu'elle prenne ce que je viens de dire à la rigolade, ce qui m'étonnerais quand même. Tel un gentleman, je m'incline légèrement tout en saluant la dame. Myosotis salue également et, pour ne pas être grillé, mieux vaut inventer un plan de secours. Je prend Myosotis sous le bras et sort la première chose qui me vient à l'esprit.

-J'y pense Sir, Myosotis vient juste de me dire qu'il a oublié un objet de valeur dans la barque toute à l'heure.. Il vaudrait mieux que l'on se dépêche pour avoir une chance de récupérer la chose ! N'est-ce pas Myo ?!

-M-Mai-

-Encore navré, nous vous laissons avec votre amie. Nous pourrions nous revoir demain ? On se dit rendez-vous à la statue demain matin ?!  
   
Je ne lui laisse pas le temps d'en placer une et j'embarque le petit avec moi en plaquant ma main contre son dos histoire de bien le presser. Mais avant tout, je dépose une bonne quantité d'argent à laquelle s'ajoute un pourboire pour la demoiselle serveuse. Une fois dehors, on se mêle à la foule histoire d'être tranquille.

-Tu as entendu comme moi...
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Et bah voilà ! Lawrence avait gagné la palme, et on ne pouvait pas dire que Myosotis s'y attendait...Oh non, pas du tout...Le cartomancien avait clairement capté son intérêt concernant le meitou, et il le comprenait à vrai dire. C'est vrai, après tout qui ne serait pas ébloui par l'aura ésotérique d'une arme pareille ? C'est pas tout les jours qu'on se trouvait en présence d'un sabre comme celui-là, elle est capable de faire tourner la tête de n'importe quelle personne ! Pire qu'une sirène ! Quoi qu'il en soit, voilà que les deux comparses se retrouvaient dehors parce que Lawrence, trop enthousiaste, avait parlé trop fort avait alerté l'attention d'une Marine. Il aurait pu être plus discret, quand on projette de subtiliser un objet de valeur il fallait savoir réservé et modéré. Et puis...

*HEEEEEEEEIN ?! *

UNE MARINE !

Myo' n'avait pas tilté tout de suite, mais cette fois le mot résonnait dans sa tête comme une cloche d'église qui sonne et tonne à tout rompre un bel après-midi de mariage. Une Marine, ils avaient été entendus par une Marine. Super, génial, sublimissime, bravissimo ! Les voilà dans de beaux draps. De Ville revoyait alors des flashs des événements de Luvneel. Lui, encerclé de Marines de tout les côtés, tentant de s'échapper d'un gigantesque bâtiment qui tombe et s'écroule, ne devenant plus que ruines. Les agents de l'autorité ne le visaient pas et essayaient de l'éviter, mais cette fois-ci ça serait lui le centre de toutes les attentions. Il déglutit, comment se sortir de cette situation délicate... ? Hollander. Oui, c'est ça, Hollander, il connaissait la Marine. D'après ce qu'il avait entendu avant que Law' ne l'expulse tête la première hors de la taverne, le mentor chauve de Gargalen avait également été, temporairement, celui de la charmante demoiselle. Peut-être que l'effervescent moustachu saurait l'occupé assez de temps, bavard comme il est ça pourrait le faire...Quoi qu'il en soit, elle ne dormirait pas dans ce boui-boui et finirait par sortir pour se mettre à enquêter à leur sujet. Grrr...s'ils voulaient réellement se faire la malle avec le meitou, ils devraient le faire vite.

- Tu as entendu comme moi...

- Évidemment que j'ai entendu comme toi ! Une Marine, merveilleux, il manquait plus que ça, pourquoi pas une amirale pendant qu'on y est ?

Law' ne répondit pas, ils faisaient face à un épineux problème.

*Hé mais, qu'est ce que je raconte moi... ? *

Ça ne ressemblait pas au jeune homme d'être aussi défaitiste ! Non, non et non, il devait se ressaisir ! Ça devait être la bouffe de la gargote qu'ils venaient de quitter précipitamment, oui, ça devait être sûrement la nourriture. Infâme, littéralement infâme. Myosotis n'avait jamais goûté, une sauce aussi grasse et la viande était tellement mal dépiautée que le faux médium trouva un nerf au beau milieu du morceau de la chair. C'est tout bonnement inadmissible ! N'importe quel cuisinier, aussi mauvais soit-il, se doit de retirer TOUTE la graisse et TOUTES les impuretés de sa viande, et ceci afin qu'elle soit la plus délicate, la plus savoureuse possible pour les papilles de son client. Ce restaurant ne méritait pas l'appellation de restaurant ! La clientèle est d'une impolitesse déplorable et le plat qu'on lui a servi était tellement infect, il aurait préféré manger du rat ! C'était dégouttant, horrible, abject ! Il en avait assez, assez, ASSEZ ! Myosotis se retourna vers Lawrence et, frappant du talon sur le sol, le fusilla de son regard le plus déterminé.

- Et qu'est ce qu'on s'en fout de cette Marine ?! On va pas laisser une vulgaire marine nous barrer la route. J'en ai plus que marre de fréquenter des établissements aussi miteux que celui-là ! On mérite tellement mieux que ces trous à rats et cette nourriture désastreuse ! Non ! On mérite de manger dans les plus grands cinq étoiles du monde, de dormir dans les plus beaux palaces, d'avoir le monde entier à nos pieds répondant à tout mes...euh à tout nos désirs ! Nous parer des plus beaux vêtements, des plus beaux bijoux capables de faire pâlir de jalousie les Dragons Célestes eux-mêmes ! Ce n'est pas une marine qui va m'empêcher...enfin, nous empêcher de devenir richissimes ! Alors on va aller dans ce musée, prendre ce meitou, et tout les autres objets de valeur qu'il recèle. Parce qu'à partir d'aujourd'hui, et je le jure, notre train de vie ne sera plus jamais le même ! À partir d'aujourd'hui toutes les richesses du monde seront à nous ! À partir d'aujourd'hui le monde sera à nos pieds ! Dussé-je mentir, voler, tricher, manipuler ou tuer, plus jamais nous ne serons pauvres !

Pfiou. Cette bouffée de hardiesse lui avait fait du bien. Ça lui avait remonté le moral, il se sentait tellement requinqué ! Il se sentait prêt à affronter seul tout les rois des mers de Grand Line et du Nouveau Monde réunis ! Et à mains nues par dessus le marché ! Haha, oh oui, ils allaient dévaliser l'intégralité du musée, et lorsqu'ils partiraient toute l'île ne parleraient plus que de leur coup d'éclat ! Ça retentira dans tout North Blue ! Il voyait déjà les gros titres du journal le lendemain matin : « Deux montes-en-l'air frappent tels des spectres ! ». Roh, ça allait être tellement excitant !

*Bon, soyons stratégiques. On a rendez-vous avec M.Chauve demain matin devant la statue...ça nous laisse toute la soirée pour baliser le terrain avant le grand moment ! *

C'est ce qu'ils devaient faire pendant que la rouquine était occupée avec Asthon, en profiter rapidement puis s'éclipser vite pour trouver un endroit calme où préparer leur plan d'action. S'il avait su, il aurait passé plus de temps à regarder les fenêtres et les bouches d'aération lors de leur précédente visite au lieu de rester obnubilé par tout les joyaux et les œuvres en or exposées dans les vitrines. Quelle excuse ils allaient inventer à l'entrée pour justifier leur retour dans le musée ? Hm, des journalistes ? Mouais, ils pourraient peut-être se faire passer pour des journalistes cherchant de plus amples renseignements sur ces bijoux historiques. Ou alors tout simplement pour des historiens, des passionnés d'art, ou des mécènes.

- Bon, voilà ce qu'on va faire. Il faut qu'on retourne au musée pour voir comment procéder, faire le tour de l'intérieur et de l'extérieur, repérer toutes les fenêtres, tout les conduits par lesquels on pourrait passer. Ensuite, il faut qu'on se prépare dans un endroit calme ! On rentre dans le musée, on invente une excuse pour pouvoir refaire le tour. Suite à ça ressort puis on prend bien soin de faire le tour par l'extérieur. Et on cherche un hôtel pour planifier la suite. Ton mentor doit certainement avoir quelques tours dans son sac pour nous faciliter la tâche, il va falloir prendre ça en ligne de compte. Et pour la marine ? Bah, laissons la faire ! Si elle devient trop gênante, on l'assomme, la ligote et on l'enferme dans un placard jusqu'au lendemain matin.

Il avait hésiter à dire qu'il faudrait la tuer, mais faire trop de vagues risquerait de leur porter préjudice. Non, ça serait mauvais pour les affaires, mieux vaut rester une simple ombre dans la nuit, et laisser une simple rose au milieu des vitrines vides et du verre brisé. Myosotis fit quelques pas en avant, appelant Law' et lui disant de se dépêcher.

- Aller ! Allons-y ! Vite, avant qu'on nous rattrape, faut qu'on se grouille !

Et il le prit par le bras pour l'entraîner dans les rues d'Inu Town en direction du musée.
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“Honey came in and she caught me red-handed”
U
n froncement de sourcils salua la sortie des deux hommes. Mais un sourire de façade prit aussitôt la place sur les traits de la rousse, étirant ses lèvres d'un soupçon de cordialité.
« Sir Hollander, c'est un plaisir de vous revoir. Mon père va bien, et vous même ? Vous ne vous ennuyez pas trop à la retraite ? »
P
ures mondanités. Lux était pressée de sortir pour voir où allait aller les deux hommes. Ce qu'elle avait entendu ne laissait pas de place au doute. Peut-être pourrait-elle les convaincre de renoncer à leur folle idée, mais rien n'était moins sûr. Ce qui l'était, en revanche, c'est qu'elle ne les laisserait pas s'en tirer comme ça. Même si, à la base, la jeune femme n'était pas foncièrement bonne, ni foncièrement mauvaise d'ailleurs, elle tenait à respecter les valeurs qu'elle apprenait à la Marine. Honnêteté, solidarité et droiture. Avoir entendu -ne serait-ce que par hasard- parler d'une effraction et d'un vol donnait lieu à une vérification obligatoire des individus suspects. Et ce, même si elle n'était pas en service.
« Ma foi, on s'occupe comme on peut. Mais toi, comment te débrouilles-tu depuis la dernière fois ?
Oh, vous savez, patrouilles par-ci, patrouilles par-là, mutation par-ci, mutation par-là... Pas de quoi s'ennuyer, en somme.
J'en suis ravie pour toi ! Tu n'es toujours pas intéressée par une formation exclusivement sur les explosifs ?
Je ne sais pas, Sir. J'essaie de garder l'esprit ouvert. Je pense que je me déciderais d'ici un an ou deux. Il me sera sans doute plus facile de chercher à me spécialiser lorsque je ne serais plus matelot de seconde classe, mais de première classe.
Ha, je vois, je vois. Eh bien, n'hésite pas à venir me voir, si jamais mon offre t'intéresse. Je suis peut-être à la retraite, mais je serait toujours enchanté de participer au développement professionnel d'un honnête soldat. D'autant plus si c'est toi. J'aurais une raison supplémentaire pour venir traîner sur Pa'd'joie et prendre un coup avec ton père.
Il en serait ravi, Sir, je n'en doute pas ! »
R
eplaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, la Marine jetait de fréquents regards vers la porte d'entrée. Plus elle s'attardait, plus les deux zouaves avaient le temps de filer. Mais elle ne voyait pas comment se débarrasser du vieil Hollander. Il parlait toujours beaucoup. Il buvait beaucoup aussi. La rousse se souvenait de certains soirs, à la taverne du village, quand il s'enivrait avec son père. Et dire que le lendemain, il était aussi frais qu'un gardon ! L'entraînement, sans doute.
« Mmh, excusez-moi, Sir Hollander, mais je vais devoir retourner à la base sous peu pour prendre mon affectation. Ça m'a fait très plaisir de vous revoir !
Oh, mais bien sûr, mais bien sûr. Je suis heureux de constater que tu prends ce métier avec autant de sérieux. De nos jours, les jeunes sont plus évasifs, ils préfèrent vagabonder de métier en métier... Mais ce sont les honnêtes soldats comme toi qui relèvent le niveau, fort heureusement.
Vous m'honorez, monsieur. Mais je dois vraiment y aller...
Naturellement, naturellement. Si tu pouvais transmettre le bonjour à ton père, tu me comblerais.
Je n'y manquerais pas, Sir. Il sera heureux d'avoir de vos nouvelles ! Et, sans trop m'avancer, je peux dire qu'il ne tardera pas à vous envoyer une invitation, d'ailleurs. Il va bientôt fêter ses onze ans de mariage, et je suis certaine qu'il tient à ce que vous participiez à la fête.
C'est avec plaisir que je viendrais !
Eh bien, je vous souhaite une bonne journée, Sir. J'ai été heureuse de vous revoir.
Moi de même, moi de même. A bientôt ma chère ! »
S
aluant le vieil homme à la façon dont elle salut un haut gradé, la jeune femme s'esquiva rapidement, manquant de renverser la serveuse dans sa précipitation. Elle tira quelques billets de sa poche pour les glisser dans les bretelles de cette dernière, d'ailleurs, soufflant des remerciements pour le service rapide. Puis elle sortit, et mit sa main en visière pour observer au loin sans être gênée par le soleil.
E
lle ne les voyait nulle part. Ils avaient déjà filé, les bougres. Pinçant les lèvres avec agacement, la rousse s'empressa de prendre la direction du Musée. Avec un peu de chance, elle pourrait les toper pendant qu'ils serait en reconnaissance du terrain. Elle ne voulait pas avoir, sur sa conscience encore pure, le remord de n'avoir rien fait face au cambriolage d'un musée alors qu'elle savait ce qui allait se passer. Elle ne voulait pas non plus avoir des remords quand au fait de les arrêter tout de suite, si jamais ce n'était qu'une blague, ou bien s'ils se rendaient compte que leurs actions pouvaient entraîner de fâcheuses conséquences.
C
'est donc pleine de bonnes intention que la demoiselle arriva finalement au Musée. Avec un soupir grognon, elle paya l'entrée. Non sans avoir essayé de convaincre le gardien qu'elle était ici en mission officielle pour la Marine. Sans papiers, il ne voulait rien savoir. Il ne perdait rien pour attendre. Si quoi que ce soit arrivait, elle n'hésiterait pas à lui faire porter le chapeau pour l'avoir empêchée d'agir à sa guise.
A
près avoir déambuler en vain dans plusieurs salles, la rousse avait presque perdu espoir. Elle ne pourrait pas les choper avant qu'ils ne mette leur plan à exécution. Elle allait devoir surveiller le musée de près après la fermeture. Mais, juste au moment où elle tournait les talons, rageuse, elle aperçu la silhouette du borgne, au détour d'un couloir. Reprenant espoir, elle pressa le pas et réussit à rattraper les deux hommes.
« Hey, vous deux ! »
L
a rousse posa une main sur leur épaule pour les empêcher de filer et de faire comme s'ils n'avaient rien entendu. Avec un grand sourire avenant, dans l'espoir de dédramatiser la situation, elle fit glisser ses mains sur les épaules de ses deux cibles jusqu'à ce qu'elle ait passé ses bras sous ceux des hommes, comme si elle les connaissait de longue date.
« Dites-moi, cette idée folle de récupérer ce sabre, au mépris des lois les plus élémentaires... C'était une blague, n'est-ce pas ? »
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Dernière édition par Lux C. Torelli le Lun 4 Jan 2016 - 15:05, édité 1 fois
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Une situation extrêmement délicate, en effet. Ce genre d’évènement qui te ferait presque perdre tout l’entrain emmagasiné en l’espace de quelques instants, cet entrain qui te fait te sentir vivre, te sentir fort, te sent-

- Évidemment que j'ai entendu comme toi ! Une Marine, merveilleux, il manquait plus que ça, pourquoi pas une amirale pendant qu'on y est ?

Mais qu’est-ce que tu racontes ? Laisse-moi un peu réfléchir, gamin. Ce n’est pas une simple Marine qui va nous rendre la tâche plus difficile qu’elle ne l’est déjà. Et puis, une amirale nous aurait déjà choppé avant même qu’on ait le temps de nous lever. Heureusement qu’Ashton était là pour nous servir d’issue de secours. Je me sens un peu honteux de l’avoir utilisé pour une telle situation mais le connaissant, il oubliera la chose aussi vite qu’à la vitesse où il enchaine ses palabres. La seule chose que je redoute est que cette Torelli ait la charmante idée de se confier au professeur, nous serions vraiment dans une sombre panade. Les quelques instants dont nous disposons pour le moment vont être extrêmement précieux autant pour moi que pour Myo. Il faut réfléchir encore une fois à comment improviser sachant que Lux n’aura aucun problème à nous rattraper. C’est en repassant les quelques éléments en ma disposition que je commence à établir une petite stratégie, tout va se passer très vite et j’espère que le petit va être à la hauteur. Et dire qu’à peine nous nous revoyons, nous sommes déjà en train de jouer aux grands voleurs, c’est un peu précipité mais bon, autant mettre ca sur le coup du destin. Son goût pour le luxe lui est impossible à cacher, et s’emparer de tous ces joyaux doit sûrement signifier un accès direct pour le paradis à ses yeux. La foule reste abondante en cette période de la journée et réfléchir dans de telles conditions, voilà quelque chose qui n’est pas très pratique. Je sens venir gros comme un galion l’évaporation totale du plan de secours pour laisser place à une improvisation bien bancale digne du sergent Lawrence. Enfin, ancien se- tais toi.

C’est alors que nous marchons que De Ville commence à me faire une crise, va savoir ce qui lui prends à ce petit. Il est même sérieux jusque dans le regard, qu’attends-t-il comme réponse ne serait-ce qu’un regard de borgne à l’œil rond ?  On sent qu’il vit encore dans son petit univers d’aristocrates nés avec je ne sais quoi dans le gosier, ce qu’il vient de me dire va être une belle occasion pour le recadrer d’ailleurs. J’espère qu’il ne le prendra pas mal, ce n’est guère mon intention. Le musée n’est plus qu’à quelques mètres et les ruelles discrètes ne manquent pas aux alentours. Près de nous, une patrouille se rapproche et c’est maintenant qu’il veut qu’on se dépêche. J’attrape d’un geste vif mon compagnon à l’arrière du col et le plaque contre un mur dans la ruelle pile sur notre gauche en adoucissant le choc contre la paroi au dernier moment. Il est l’heure de mettre les choses au point.

-Nous ne sommes jamais trop prudents, la Bleusaille circule pas mal. Maintenant, mettons rapidement les choses au clair si on veut assumer proprement la connerie qu’on s’apprête à faire. Si tu veux ne plus manger dans ce genre de tavernes ou aller crécher dans des auberges dégueulasses, il va falloir m’écouter un minimum. Loin de moi l’idée de me vanter ou de te juger mais pour le moment, celui qui est sûr de pouvoir faire quelque chose sur le terrain, c’est moi. Le temps nous est compté aujourd’hui et il va falloir qu’on agisse rapidement et efficacement. Au moment où je parle la fille de la taverne doit presque avoir finie de remballer Hollander. Donc, on retourne au musée, j’invente une connerie aux gardes et nous commencerons à regarder un peu partout les possibles points d’accès mais attention, il faudra faire ça discrètement. On pourrait dire que tu t’occuperais d’analyser la salle du sabre tout seul. Comme tu es petit, tu pourras te mêler facilement dans la foule et adopter un point de vue « tranquille ». Sur le coup, nous risquons d’être séparés un petit moment donc si l’un de nous sort du musée, il attendra l’autre autant de temps qu’il le faudra. Une dernière chose, si la Marine de la taverne rapplique, tu continues ce que tu as à faire coute que coute, comme si de rien n’était. Je pourrais l’occuper mais pas éternellement. Maintenant, allons-y.

Je le laisse repartir devant et nous continuons la marche jusqu’au musée. Toujours une petite queue à l’entrée, il ne nous faut pas longtemps pour arriver devant les gardes qui nous regardent de haut en bas. C’est toujours les mêmes qu’à notre première venue, Marcel et Niaobé. Le premier est assez jeune dit donc, pas très grand et avec un visage assez lambda. L’autre, Niaobé, c’est autre chose. Grand, bâti comme une armoire et muni d’un cache-œil en prenant de temps en temps quelques bouffées sur sa petite pipe en bois. C’est d’ailleurs lui qui prend la parole, sur un ton dédaigneux.

-Rebonjour Messieurs.

-Hum, je vous ai vu il y pas longtemps y m’semble ?


-Et bien, je me suis dit que je pourrais faire visiter le musée à une amie. Elle arrive bientôt d’ailleurs, vous pourrez la croiser. En plus, mon petit frère est friand de toutes ces joailleries.

Silencieusement, le golgote nous toise du regard sans dire un mot. Juste après, il avale sa salive et se décale pour nous laisser passer. Il faut dire que vu l’horreur que je viens de lui sortir, il a de quoi douter.

-Mouais, c’est bon. Je suis impatient de la voir, alors.

-Merci Messieurs !

Je jette un dernier regard à Myo, qu’il comprend pour commencer à nous déplacer lentement un peu partout. Un coup on jette un coup d’œil aux objets et un coup on harponne la salle de quelques regards furtifs. Les verres sont tous faits de la même manière, ni trop fin ni trop épais. Il faudra aussi que je pense au matériel à réunir pour mener à bien ce merdier. Je continue à marcher un peu partout dans la première salle pour réfléchir à quoi réunir. La limaille de fer pourrait faire fondre le verre mais si un éclat atterri sur une babiole, personne ne voudra la reprendre. Peut-être qu’une lame suffisamment fine et aiguisée pourrait faire l’affaire. On scalpe le verre en plaçant la lame sur une sorte de compas pour scier la vitrine en forme de cercle. Une bonne impulsion pourrait ensuite faire céder la partie découpée. Il y aurait juste à passer le bras pour ensuite saisir le magot. La première salle n’a pas de passages intéressants. L’entrée principale est clairement inutile. Je recroise Myo pour aller dans la deuxième salle, celle-ci est la plus grande des trois et rester à deux pour couvrir plus de terrain est une bonne option. Tout en admirant la belle parure aperçue tout à l’heure, je lui glisse discrètement tout en jetant des petits coups d’œil. Sait-on jamais, des oreilles trop curieuses, il y en a partout.

-Bon, on se sépare ici le temps d’an- mais je n’y crois pas !?

La voilà à l’entrée, la fille qu’Ashton a reconnue ! Elle est train d’arriver à toute balle en déambulant dans la pièce, en nous cherchant à coup sûr. Tout en restant dans une sonorité très basse, j’en informe mon ami qui n’a pas l’air de l’avoir vue.

-Avance, la v’la qui rapplique… vite, vite, gr-

On se croirait dans une scène totalement burlesque, moi devenant tout rouge et Myo ne saisissant pas ce qui était en train de se passer en tentant des regards par-dessus mon épaule quand je tente tant bien que mal de le pousser doucement tel un touriste ayant aperçu CETTE œuvre qui a retenu son attention instantanément. Elle est de plus en proche, je tente de nous faire profiter d’un tournant afin de l’esquiver mais…

-Hey, vous deux !

Bordel… trop tard. En à peine une seconde, la voilà déjà derrière nous à nous tapoter l’épaule pour- mais qu’est-ce qu’elle fait ? Nous sommes chacun enlacés par la taille par cette jolie demoiselle, quel cran. C’est fort agréable.

-Dites-moi, cette idée folle de récupérer ce sabre, au mépris des lois les plus élémentaires... C'était une blague, n'est-ce pas ?

Parle plus fort tant que t’y es, comme si de tels paroles allaient passer inaperçue ?! La température monte très rapidement jusqu’à me faire rougir au plus haut point. Je n’avais pas tout pensé à un tel manque de retenue. Myosotis est lui aussi prostré, les lèvres totalement scellées. Si je ne trouve pas une solution rapidement, la situation va vite tourner au désavantage. Tant pis, je prends les choses en mains, autant vis-à-vis de la situation que sur le plan physique. Ce que je dois avoir l’air con par contre… Mais bon, il faut savoir faire des sacrifices à un moment ou un autre. Je passe mon bras aussi sous sa taille et lance la première chose que me vient sur le coup. La meilleure solution est de rentrer dans son jeu en l'état actuel des faits.

-Ah, ma chérie, enfin te voilà ! Tu sais très bien que mon frangin raconte tout le temps ce genre de bêtises ! D’ailleurs Myo, tu pourrais… ? Allons visiter ma belle.

Myo se décale doucement, je prie pour qu’il ait compris ce que j’ai voulu lui dire. Et je prie aussi pour ne pas me prendre un coup de poing dans les dents ou un coup dans les parties. Un mal pour un bien disons, voler un musée pour se retrouver avec une jeune femme sous le bras. What Else ?
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- Ah, ma chérie, enfin te voilà ! Tu sais très bien que mon frangin raconte tout le temps ce genre de bêtises ! D’ailleurs Myo, tu pourrais… ? Allons visiter ma belle.

Voilà, ils avaient le chic pour se planter dans de beaux draps à chaque fois que la situation commençait à un tant soit peu se profiler correctement. D'abord leur de leur première rencontre à Cocoyashi, ils avaient été interrompus plusieurs fois alors qu'ils essayaient d'avoir une conversation et maintenant cette Marine, séduisante au demeurant, qui leur avait fondu dessus comme un rapace qui a repéré une bonne souris à se mettre sous le bec. Pfff, quelle allumeuse en plus, à passer son bras à leur taille comme ça. Et puis Lawrence avait l'air de bien en profiter aussi à entrer dans son jeu. Ouais, remarque c'était toujours mieux que de rester avec elle supposa Myosotis, il aurait été obligé de parler mièvrement tout en prenant soin de rester poli et devoir la traiter avec respect. Beuh, stupide programme, autant laisser Law' s'en charger, le bougre avait l'air de bien apprécier sa petite séance de flirt avec la miss rouquine. Oui, il était clairement mieux pour le jeune homme de partir en reconnaissance dans le musée en se mêlant à la foule plutôt que de tenir la chandelle, non il refusait de devoir faire ça.
Bon, il devait se ressaisir. Frangin ? C'était comme ça qu'il l'avait appelé ? Mouais, la couverture passait plutôt bien, on pourrait aisément le prendre pour son petit frère avec sa petite bouille enfantine. Il avait juste à agir correctement pour que le personne soit crédible et tout se passerait bien. Il décida d'adopter une tonalité de voix plus aiguë et candide.

- C'était juste pour rire madame. Dans les histoires ils font toujours ça les pirates ! J'ai compris, je laisse les grands tranquilles, je vais voir les vitrines là-bas.

Faire l'ingénu, ça il savait faire, il avait déjà joué cette carte là plus d'une fois. D'habitude elle faisait son effet. Moins il adresserait la parole à Lux mieux ce sera, les enfants sont pas sensés adresser la paroles à ceux qu'ils ne connaissaient pas, encore moins aux grandes personnes !

*Pimbêche. J'suis sûr que c'est même pas sa vraie couleur en plus. *

Et c'est un Myosotis tout jaloux et renfrogné qui se mit à marcher en direction de la troisième salle d'exposition tout en prenant évidemment soin de se mêler aux autres personnes présentes dans le musée pour que Lux le perde de vue, au cas où elle aurait eut l'idée de le prendre en chasse de ses yeux d'aigle. Avant d'entrer, il jetait des coups d'œil à droite à gauche vers les vitrines, histoire de faire comme si c'était vraiment les œuvres qu'il admirait. Au fur et à mesure qu'il progressait dans la salle, il remarqua que deux vigiles marchaient en longeant les murs, surveillant l'ensemble de la pièce en faisant le tour.

*Super, des gardes. Comme si avoir une Marine aux fesses c'était pas déjà assez chiant. Fallait s'y attendre ceci dit... *

La troisième salle était la plus bondée. Rien d'étonnant là dedans étant donné que la pièce maîtresse y était exposée en évidence en plein milieu. Autour du promontoire d'exposition, tout le monde était agglutiné, impressionnés par la beauté de la lame fabuleuse aux vertus ésotériques. Certains faisaient des commentaires sur comment l'épée avait pu servir par le passé, à qui elle avait pu appartenir. Tout un tas de fables et de suppositions qui se contredisaient ou relevaient du pur fantasme.

*N'importe quoi, ramassis d'absurdités... *

Il se mit à tourner autour de l'amas de personnes pour essayer de se trouver une bonne place, une place à partir de laquelle il aurait une vue d'ensemble de toute la salle. Passant à côté d'un homme à bretelles qui se promenait avec sa petite fille, une demoiselle à couettes qui sourit à Myosotis quand il marcha près d'eux,  le précieux dandy arriva à se frayer une route parmi les gens entassés là. Enfin, il était parfaitement posé juste derrière un vieux assez rabougri pour lui permettre de voir la vitrine ainsi que le reste de la pièce. Il distingua Lawrence, au loin, encore avec la femme à la chevelure de feu. Elle était superbement bien tombée celle là, il fallait toujours que quelqu'un s'évertue à ruiner ses envies. En quoi est-ce que c'était injuste de prendre ces trésors ? En quoi est-ce que la loi importait ici ? Toutes ces richesses sont amoncelées ici sans en faire profiter qui que ce soit ! Et quitte à ce que quelqu'un en profite, autant que ça soit un adorable et sublime garçon à la langue aussi affûtée qu'un meitou. Non ? Qui dans cette pièce était plus digne que lui de profiter de tout ce luxe ? Sérieusement, qui parmi toute cette plèbe trouverait un meilleur usage pour cette fortune ? Pour des œuvres caritatives et de la charité vous dites ? Ha, la bonne blague, et pourquoi pas le donner pour soigner des malades ou aider des orphelins pendant qu'on y est.

Pff...Bon, il fallait l'admettre, Myosotis possédait sans doute un complexe de supériorité assez avancé. Dans le sens où il ne pouvait s'empêcher de dénigrer la plupart des gens qu'il croisait, les critiquer, les juger et les estimer inférieurs à lui. Il ne considérait que ceux qui pouvaient lui apporter quelque chose et ne les voyait guère plus que comme des outils qu'il utiliserait à sa guise avant de les jeter lamentablement. Un peu comme des mouchoirs. Il fallait que ce soit lui qui ait les plus beaux vêtements, les plus beaux bijoux et les meilleurs repas. Odieux petit enfant né avec une cuillère en argent dans la bouche et qui ose en vouloir plus. C'était comme ça qu'on pouvait le voir, mais la vérité était bien ailleurs...
Et pour Lawrence ? Le considérait-il comme un outil également ? L'homme l'avait sauvé deux fois déjà par le passé. Ce qui était plutôt étrange d'ailleurs, pourquoi est-ce qu'il avait manifesté tant d'attention à quelqu'un comme Myo' ? Surtout qu'il devait se douter de la vérité au sujet du meurtre de son frère, alors pourquoi l'aider à nouveau ? C'était bien la seule personne pour qui le cadet De Ville n'avait rien décidé pour le moment, et il allait certainement se poser la question encore et encore...

La salle au Meitou était éclairée par une grande fenêtre située au plafond et qui faisait directement plonger la lumière sur le glaive. Aucun conduit d'aération, et juste cette verrière au dessus de leurs têtes. Ça allait être pratique, il le sentait déjà...En plus de ça, deux autres gardes à l'air tout aussi imposant que les précédents surveillaient la foule plus activement, n'hésitant pas à aller demander à certains de ne pas trop s'approcher de la glace. Ils étaient plus massif que les deux autres faisaient des tours dans la seconde pièce, bien que cette dernière soit plus spacieuse et pourvue de plus d’œuvres que celle dans laquelle se trouvait Myosotis.

*Tout ça pour une vieille épée...Ce truc doit être divinement cher ! *

C'était peut être la seule chose pour laquelle il prenait tant d'attention à inspecter les lieux. Et puis Lawrence avait l'air plus charmé par l'épée que par la belle rousse, ce qui amusait d'ailleurs Myo' quand il y pensait.

*Bon, j'ai fait le tour je crois... *

Il fallait qu'il fasse son rapport à Gargalen, mais pour l'instant il était ENCORE aux prises avec la Marine. Il fallait espérer que, lui aussi, avait fait sa part du boulot en inspectant la salle dans laquelle il se trouvait au lieu de marivauder. Myosotis activa le pas pour retourner vers son compagnon de voyage et madame « Je-me-mêle-de-vos-affaires ». Il trottina légèrement en sautillant jusqu'à arriver vers Law', ignorant s'il étant en train de discuter ou non avec la dame.

- Hé grand frère ! C'est joli ici, y a même une belle épée là-bas, comme dans mon livre ! Euh...J'vais sortir, j'ai besoin d'aller au petit coin. Vous me retrouvez dehors, je vais t'attendre devant ! Dit-il avant de s'éclipser en trottinant encore.
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Ft. Lawrence & Myosotis
“Honey came in and she caught me red-handed”
P
ourquoi ne prévenait-elle pas les gardes, déjà ? Ah oui, pour leur donner une chance de changer d'idée. Pour appliquer ce grand principe de rédemption. Pourtant, ça la démangeait furieusement d'appeler des soldats pour embarquer les deux hommes. Spécialement depuis que le borgne avait eu l'audace de l'enlacer à son tour. Regardant d'un œil mauvais le plus jeune s'écarter, elle renifla rapidement comme pour montrer son agacement. Plaquant un sourire de circonstance sur ses lèvres, elle entra dans le jeu tout en se promettant de lui faire regretter cette familiarité.
« Mais bien sûr mon coeur, je suis impatiente de découvrir quelles merveilles se cachent ici. »
T
out en resserrant l'emprise de ses doigts sur la taille de l'homme à la chevelure noire striée de blanc, la jeune femme essayait de se rappeler comment le vieil Hollander avait appelé les deux types quand il les avait présenté. Ah voilà, Lawrence et Myosotis. Etant donné que le borgne avait appelé le plus jeune Myo, elle n'eut pas trop de mal à en déduire que lui-même était Lawrence. Tout en entraînant ce dernier à déambuler dans la salle, elle essayait de suivre du regard le jeune Myosotis. Sans succès. Il s'était esquivé dès qu'il avait pu, celui-là. Tant pis. Elle allait se concentrer sur celui qu'elle tenait entre ses griffes à cet instant. Comme pour renforcer cette métaphore, elle accrut encore la pression de ses doigts, plantant presque ses ongles à travers les vêtements.
« J'espère sincèrement que ce n'était que des paroles en l'air, tout à l'heure, commença-t-elle à susurrer en posant sa tête contre l'épaule du borgne, tel un couple amoureux. Parce que si jamais ce n'est pas le cas, je saurais vous faire regretter cette folie. »
E
lle leva légèrement la tête, pour pouvoir observer les réactions de l'homme suite à ses paroles tout en regardant où elle mettait les pieds. Poursuivant la comédie, elle s'extasiait sur à peu près toutes les vitrines devant lesquelles ils passaient. Mais elle ne cessait pas pour autant son sermon.
« Sir Hollander aurait certainement honte que de pareilles idées aient pu vous effleurer l'esprit, mon amour, imagine donc sa déception s'il apprenait que vous avez cambriolé sans le moindre remord une institution aussi glorieuse que ce musée ? »
S
a seconde main était posée contre celle de Lawrence, prête à l'écarter de son corps dès qu'elle le pourrait. Au détour d'une vitrine, la rousse s'arrêta soudain, comme pour contempler ce qu'elle contenait. A vrai dire, elle n'y faisait même pas attention, ses sens étant focalisés sur le borgne à ses côtés.
« Oh, regardes mon chéri, n'est-ce pas magnifique ? »
E
lle s'était libérée de son emprise, en partie, pour se pencher près de la verrière. Ses doigts agrippèrent le bras de l'homme pour le rapprocher d'elle, comme s'ils en étudiaient minutieusement le contenu.
« En sortant de ce musée, toi et ton compagnon vous irez directement sur les quais, et vous repartirez dans la foulée, commanda-t-elle à vois basse. Si jamais vous ne le faites pas, je vous collerais tellement au train que vous aurez l'impression d'avoir oublié de vous essuyer. »
L
a rousse avait adopté un ton menaçant pour ses dernières paroles. Elle se redressa rapidement afin de faire face au borgne. Elle leva les yeux vers lui, mimant l'air énamouré d'une femme folle de son compagnon, tout en étudiant ses traits.
« Si jamais vous m'échappez, poursuivit-elle dans le même registre, je n'hésiterais pas à rameuter toute la garnison d'Inu Town pour vous retrouver. »
U
n sourire niais incurva ses lèvres alors qu'elle se dressais sur la pointe des pieds pour venir se coller contre son vis-à-vis, ses doigts agrippant les pans du vêtement qu'il portait. Sans sortir de son rôle, elle approcha la pulpe de ses lèvres du lobe de l'oreille de Lawrence.
« Si jamais vous faites quoi que ce soit, toi et ton frangin, qui nuise à cette ville, je ne vous perdrais plus. Je serais le molosse accroché à vos jambes et qui refuse de lâcher prise. »
S
es lèvres happèrent légèrement l'oreille du brun, assez pour lui faire sentir le tranchant de ses incisives, avant qu'elle ne dévient vers sa joue pour l'effleurer, jusqu'à se trouver à quelques millimètres de sa bouche.
« Plus encore, si jamais vous faites quoi que ce soit qui me coûte mon poste au sein de la Marine, alors même le Nouveau Monde ne sera pas assez éloigné pour vous préserver de ma fureur. »
E
lle pouvait sentir son souffle contre ses lèvres, et elle ne doutait pas qu'il ressente le sien également. Avec un sourire amusé, elle se reposa sur ses talons et repassa son bras sous celui du borgne.
« Ah, mon chéri, reprit-elle plus fort, à l'intention de tous les autres. Je crois apercevoir ton frère, là-bas. Il serait peut-être temps de partir, maintenant ! »
E
ffectivement, il s'agissait bien de Myosotis qui revenait vers eux. Avec un sourire de façade, Lux avait posé sa tête contre l'épaule de Lawrence et caressait son bras avec sa main libre, venant entrelacer leurs doigts comme s'ils étaient réellement un couple amoureux. Le plus jeune ne tarda pas à se présenter face à eux. Réprimant l'impulsion qui lui commandait de saisir ce dernier pour l'empêcher de s'éclipser, elle serra les dents et leva ses prunelles vers son compagnon. Un éclat métallique dansait dans son regard, comme pour le défier de répondre à ses précédentes mises en garde. Elle jouait avec le feu, cela dit. Elle n'était pas certaine que ces deux hommes ne soient pas de redoutables criminels, ni même de pouvoir l'emporter dans un combat face à eux. Mais dans son esprit, elle se voyait comme ce chevalier sans peur ni reproches, engoncée dans sa belle armure flamboyante. Dans son esprit, rien ne pouvait lui arriver, car c'était son histoire, c'était elle qui décidait.
« Allons attendre ton frère dehors, mon amour, lui souffla-t-elle avec un semblant de baiser imaginaire. »
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Myo se dirige vers la troisième salle. C'est bon, le petit a compris. La petite balade peut commencer. Nous marchons lentement tels des touristes, à nous pencher sur chaque vitrines pour contempler toutes ces merveilles que j'ai déjà vu il y a quelques heures de cela. Avec Torelli en ma compagnie, la petite promenade est autant agréable que malsaine quand on connaît l'histoire qui est en train de se dérouler en ce moment. Heureusement que mon geste ne l'a pas outrée car si elle aurait appelé les gardes ou même ses collègues, Myo aurait s'enfuir...sauf moi. Et, je ne voudrais pas casser du sucre sur son dos mais ça doit être une de ces personnes qui cède assez vite sous la pression. C'est une question intéressante d'ailleurs, je testerai ses capacités à l'occasion. Le gros problème maintenant est que la situation est extrêmement tendue et c'est clairement à moi que la responsabilité de trouver un plan d'ultime urgence est réservée. Petit a petit, nous faisons le tour des salles. Tel un beau couple, la demoiselle sait y faire pour donner l'impression que nous formons une réelle union. Connerie, si j'ai fais ça c'est pour Myosotis qui est parti en reconnaissance. Je prie pour qu'il fasse vite tout en ramassant encore plus d'informations de mon côté. Au fur et à mesure de notre visite, Lux me balance toute sorte de menaces dans les oreilles. J'ai bien compris que moi et mon acolyte nous sommes dans la merde jusqu'au cou, pas besoin de me faire un dessin. En plus, cette fourbe s'amuse à me griffer et planter ses ongles à travers ma tunique. D'accord, la douleur est perceptible. Mais ce qui m’énerve le plus, c'est que ces mes vêtements qui commencent à être abîmé. Et en y repensant j'ai toujours ce léger plastron qui, comme je le répète si souvent, m'a sauvé la mise à de maintes reprises. Du coup, tu peux y aller ma petite. Use de touts les stratagèmes que tu veux pour me dissuader, enfonce tes jolis ongles de toute tes forces dans mes côtes et déblatère à ta guise jeune Lux car je pense que tu n'entendras plus ma voix de si tôt. Il faut que je me conditionne. Premièrement, la vitre dans la troisième salle au plafond sera notre porte d'entrée. Une poulie est facilement faisable avec un cordage solide pour nous faire descendre sans problèmes. Maintenant, le plus dangereux, les gardes. En entrant la première fois dans le musée, j'en ai compté six en tout. Deux à l'entrée et surveillant en même temps la première, deux dans la seconde et à juger la corpulence des deux derniers dans la troisième salle, ce sont sûrement les chefs de la sécurité. Le plus important sera de les neutraliser quasiment tous en même temps. Les souvenirs remontent, plus précisément la fois où j'ai fais suffoquer toute la belle bande de ce Leandro avec ce cocktail explosif au soufre. Le composé cette fois ci sera différent, il ne faudra surtout pas tuer qui que ce soit pendant toute cette foire. La voilà qui s'arrête devant une vitrine pour me faire la morale sur comment mon mentor pourrait me considérer après tout ça. D'une part, le bâtiment n'appartient même pas au Gouvernement et le propriétaire n'est pas totalement sain non plus. Déjà, allez me trouver comment récupérer un sabre d'une telle qualité et l'enfermer dans ces vitrines dégueulasses. Une fois à l'air libre, je ferais un rapide récapitulatif à...mais qui voilà ? Mon jeune associé qui s'en va pour aller aux toilettes. Il a fait ce qu'il avait à faire et moi aussi, c'est parfait. Juste une dernière chose, toutes ces petites manies étaient exquises. C'est dommage, nous aurions pu flirter dans une autre vie, je parie.

-Allons attendre ton frère dehors, mon amour.

Toujours main dans la main, nous nous rapprochons de la sortie. Si elle veut jouer la carte de la fourberie à vouloir me ramener toute la Bleusaille d'ici, ce que je lui réserve va la rendre littéralement folle de moi. Parole d'un Gargalen. Une fois dehors, je passe mon bras sur ses épaules pour légèrement éteindre son joli petit cou en rapprochant mes lèvres comme pour lui arracher un baiser sur la joue, pas très fort pour qu'elle grimace et pas trop doucement pour qu'elle pense que je suis trop doux.

-Tu n'es pas bête à ce point, dit moi ? Si je te répète que ce n'était qu'une blague. Moi et mon frangin, tu ne nous verras plus.

- Insulter l'intelligence d'une femme? Voilà qui est fort peu galant, chéri.


-Ne me prends pas aux mots, ma douce. Sur ce, je ne serai présent que dans tes souvenirs à partir de maintenant.


- Qui te dit que tu resteras dans mes souvenirs ? Dès que je serais certaine de votre départ, tout ce dont je me souviendrai de la journée sera cette rafraîchissante conversation avec Ashton Hollander.

Pas besoin de continuer à parler avec. Pour jouer le jeu au maximum, j'approche mes lèvres tout près de sa joue comme elle a pu s'amuser à le faire à l’intérieur du bâtiment avant de m'écarter doucement. Myosotis assiste à la scène et je m'écarte de la Marine pour repartir avec lui en lui tapotant l'épaule. Nous prenons assez de distance en faisant mine de partir vers le port.

-J'espère que de ton côté, tu as toutes les cartes en main. A partir de maintenant, les choses vont se dérouler très vite.

-Hm, j'espère bien que ça va se dérouler vite. Je n'aime pas avoir cette allumeuse collée à nos basques ! Mais cette fois on en parle en privé, pas au milieu de la foule.

-Aucuns soucis la dessus, et ne t'inquiètes plus pour elle. Je lui ai réservé un cadeau d'enfer !

-Peuh, meme l'enfer doit être plus frais que le déhanché de cette parvenue...

Bien sûr, nous ne parlons pas aussi fort qu'à la taverne sous l'émotion. Une fois bien écartés du musée, je fais mine à Myosotis de bifurquer très rapidement dans une autre rue pour commencer à sortir mon Den Den. J'entre en communication avec Ashton en prenant un air affolé très très surjoué, c'est l'heure de sortir le grand jeu. Si cette stratégie ne passe pas maintenant, on est clairement cuits.

-Monsieur Hollander ?!! C'est Lawrence, répondez !

-A-Allo ?! Lawrence, que se passe-t-il ? Vous êtes partis comme des fous tout à l'heure ! Myosotis a-t-

-Désolé de vous déranger pour ça Sir mais vous êtes le seul vers qui je peux me tourner ! Alala, moi et mon ami sommes désolés de vous déranger..

-Mais parle malheureux ! Quel est le soucis ?

-Pouvons-nous nous voir ?! A la statue ?!


-Euh..O-oui, oui, aucun problème ! J'arrive.

Je me tourne vers Myosotis qui me regarde d'un air dubitatif.

-Myosotis, encore une fois tu me vois particulièrement désolé mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé.

-Pas de problème. Je veux juste qu'elle ait la monnaie de sa pièce, cette rouquine qui s'interpose entre moi et ma fort-

PAF !!!

-Ca, je ne le voulais vraiment pas. Fais moi confiance car c'est la dernière carte qu'on puisse jouer pour duper Hollander et cette Torelli au déhanché somp-

-Elle a fait sa petite impression sur toi pas vrai ? Amusant.


Instinctivement, il m'assène un rapide coup dans le ventre qui me fait grimacer. Il a de la droite ce petit, je lui promet que je vais lui expliquer en chemin mais avant je vérifie si son visage est bien marqué. C'est bon.

[…]

Nous arrivons à la statue et Myo me fait clairement la gueule, il me remerciera par la suite quand il saura le pourquoi du comment. Hollander arrive et repère directement le visage de mon ami. Nous nous mettons un peu sur le côté de la place pour parler un peu plus tranquillement. Je continue mon cinéma et me donne à fond, je ne lâcherai absolument pas cette opportunité de faire tenir Lux en laisse.

-A quoi tout cela rime, Lawrence ?! Regarde dans quel état est ton ami ! Dit moi ce qui se passe à la fin !


-Sir, vous n'allez pas en croire vos oreilles. Si mon ami se retrouve avec le visage tout rouge, c'est comme ami Torola, Tor-, Torelli, voilà, nous a croisés au musée. Mon ami ici présent est du genre très joueur, très blagueur et en passant devant une vitrine, il a commencé à lancer une blague.

-Hm ?

-Oui, il a dit que la parure qu'il a vu était tellement belle qu'il pourrait la voler sans soucis, mais uniquement sur le ton de la rigolade ! Et bien , juste à ce moment, la demoiselle passe derrière nous et commence à se donner en spectacle en disant que nous sommes des voleurs potentiels !

Hollander fait les gros yeux en nous fixant moi et Myo se tenant la joue en faisant l'air triste. Mille fois merci à toi d'avoir joué le jeu, tu seras grassement récompensé, crois moi.

-Et la... et la... nous nous défendons avec mon ami et c'est la qu'en s’avançant, celui-ci se mange une énorme claque venu de nul part ! C'est ensuite que je vous ai appelé pour vous faire part de tout ça. Regardez le, il ne ferait pas de mal à une mouche. Si mignon, si...vous me comprenez ? Je ne suis pas du genre à mentir Monsieur, vous le savez très bien. Et si je vous vouvoie c'est sur le coup du stress...

-AH BON ?! Miss Torelli !??? Ce que tu me dit me fait l'effet d'une enclume tombée droit sur mon pauvre crâne. J'ai du mal à réaliser... déjà, allons chez moi pour vous rafraîchir le visage et j'en informerai son chef. Tu me connais Lawrence, un tel acte doit être réprimé comme il se doit. Te souviens-tu de ce que je te faisais faire quand tu ne mélangeais pas bien les réactifs en atelier ?!


-Merci Ashton, vous êtes le meilleur.

Sur le trajet, je fais un clin d'oeil à Myo et laisse le mentor discuter en marchant devant nous. Une fois chez lui, je me rends compte de la belle maison dans laquelle il vit. C'est assez petit mais très caractéristique du personnage, avec touts ces gadgets et morceaux de ferrailles qui traînent un peu partout. Nous sommes dirigés dans le salon où nous prenons place dans les larges fauteuils en cuir pour ensuite nous faire servir un petit rafraîchissement. Cet homme est de loin la personne la plus hospitalière que je connaisse.

-Messieurs, je reviens.

Allez, on va jouer les oreilles distraites et écouter ce qui se dit. Juste avant, je m'excuse encore une fois envers Myo.

-Mortimer ?

-Ashton, comment-vas-tu mon ami ?

-Très bien et toi ? Je voulais te faire part d'un fâcheux problème... Je ne sais pas comment formuler.

-Je vais bien, merci. C'est à quel sujet ? Tu sais très bien que tu peux me faire part de n'importe quoi, je t'écoute.

-Pour être franc, deux de mes invités aujourd'hui ont eu un différend avec une seconde classe au musée. En effet, ils affirment que le soldat Lux Torelli aurait frappé l'un des deux assez violemment. Tu verrais le visage du t'chô, très rougeoyant.

-Pardon ?! Elle n'a pas osée faire ça , quand même ?! Lux... Si gentille, si efficace. Tu connais même son père si je ne dit pas de bêtises ?

-Tout comme toi, j'ai toujours du mal à le croire et mes amis se retrouvent stressés comme je ne sais quoi. Et tu me connais, j'aime appliquer la discipline mais je n'ai pas envie d'en faire tout un fromage...

-Hum... je comprends parfaitement Ashton, a quoi penses-tu ?

-Et bien, restons sur quelque chose qui ne soit pas trop arbitraire. On peut dire que ce sera une inclusion à la base demain, toute la journée ?

-Seulement ?! Écoute, si tu veux ça je ne vais pas refuser. Je vais faire descendre l'instruction jusqu'à ses supérieurs directs. Donc intendance demain toute la journée ! Ce sera tout mon ami ? J'ai du travail, tu le conçois parfaitement...

-Oui, oui, excuse moi de t'avoir dérangé pour de pareils bêtises, c'est juste que je ne voulais pas faire venir de jeunes gens ici pour qu'il se fasse taper dessus. Encore merci, bonne journée à toi !

-De même.

*Clic* Aaaah, ce que c'est plaisant d'avoir un petit carnet de contact en cas de pépins.


Je ne peux m'empêcher de laisser surgir une expression de joie. C'est la que Myosotis me demande.

-Alors ?

-C'est bon, on l'a écarté ! Tope la !

Même si je ne le connais pas vraiment, réussir une telle prouesse a du intimement renforcer nos liens. Je l'aime bien ce p'tit. Et je ne m'excuserai jamais assez pour le coup.
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*Héhé ! Aller Miss.Torelli, prend toi ça dans les dents ! *

Ça faisait plusieurs longues minutes que Myosotis ruminait intérieurement sa satisfaction. La claque que lui avait donné Lawrence lui avait fait assez mal, sa joue était encore rouge et il passait parfois sa main dessus, la malaxant mollement. Sur le moment, il ne s'attendait pas à recevoir une telle baffe, mais la réceptionna de plein fouet et enchaîna avec un habile pic. Malgré tout la stratégie de Gargalen fonctionna, son maître Hollander appela un supérieur de la jeune femme pour lui parler de son soit-disant mouvement d'humeur. Myo' comprit enfin pourquoi il s'était pris une telle gifle. Et il n'était pas déçu, c'était un mal pour un bien comme on disait. La soldate était temporairement hors-course à présent, ils auraient droit à assez de temps pour accomplir ce casse. Inu Town n'allait pas être déçue, et lorsque ses habitants se réveilleraient très prochainement ils constateront à quel point il est n'est pas très malin de placer des vitrines au dessus de trésors lorsque Myosotis De Ville est dans les parages ! Enfin bon, il faudrait quand même se faire discret. Cette fille n'était tout de même pas stupide, et lancera directement la Marine à leurs trousses si elle en a l'occasion. A partir de maintenant, plus d'accro. A partir de maintenant, pas d'erreurs. Plus rien de doit filtrer, aucune preuve. Sinon, ils seraient classés criminels et considérés comme pirates. A partir de maintenant, c'est quitte ou double.

- Vous n'allez pas partir comme ça tout de même, vous venez à peine d'arriver. Venez voir un peu mon antre ! Leur dit Hollander, un grand sourire aux lèvres.

*Ouais bah maintenant qu'on est là, on va pas refuser...*

- Héhé, restez pas plantés là messieurs les timides ! Venez donc !

Les voilà qu'ils se trouvaient à présent dans l'atelier du mentor de Law'. Ce type moustachu, bien qu'un peu crédule, était sacrément habile de ses mains. Des plans de ses créations étaient accrochés un peu partout, Myo' ne savait pas vraiment où donner de la tête pour les admirer. Ils étaient sacrément intéressants. Hm...ce type était assez intriguant, ils donnait des idées au garçon. Des idées de commercialisation de ces créations. Et des berrys, des tonnes de berrys à la clé. Des boutiques partout sur les Blues, et Grand Line aussi ! De Ville, le nom d'une maison d'exception dont les produits seraient adulés et appréciés de tous. Voilà une vision des plus croustillantes qui le motivait encore plus. Enfin bon, il n'allait pas se faire de l'argent sur le dos d'Hollander, ça serait pas chic envers Lawrence. Non, un jour il exploitera quelqu'un de vraiment stupide et gagnera plein d'argent grâce à lui.

*Bon, si je me ressaisissait un peu ! Faut que j'arrête de penser à des futilités... *

Myosotis s'en retourna vers les affiches exposée par-ci par-là, il était assez impressionné par l'ingéniosité du vieux professeur moustachu. Les armes et objets qu'il avait conçu étaient d'une élégance rare. Ils étaient beaux et semblaient étonnement pratiques. Le gracile adonis restait là, à admirer une arme à feu mécanique qui, d'après le croquis, avait l'air d'être capable de tirer des aiguillons en plus de balles classiques. A côté, un autre dessin, théière mécanique qui d'après les écrits brouillonnés chantonnait lorsque le thé était prêt. Cet Ashton, plein de surprises en fin de compte !

- Alors mon petit ? Ça te plaît ces dessins ?

C'était la voix d'Hollander. Le jeune De Ville se retourna, il était en face de lui, assis aux côtés de Lawrence et le regardant en souriant.

- Hm, oui. J'aime bien la finesse des objets ! Répondit calmement le petit.

- Haha ! Ça fait plaisir à entendre !

Myosotis s'en retourna vers les schémas. Derrière lui, Lawrence s'était mis également à admirer les précédentes créations de son maître. Le précieux dandy en vint à se demander si lui aussi était capable de créer de pareilles merveilles. Ça serait géniale ! D'avoir quelqu'un apte à façonner des trucs et bidules utilitaires, des gadgets pour s'adapter à toutes les situations, ça serait le pied !

*J'aimerais bien que ce type nous fasse de belles armes ! On serait inarrêtables avec ces inventions. *

- Oh mais où avais-je la tête ! S'écria alors Hollander en mettant sa main sur son front. Heureusement que tu êtes là pour m'y faire penser Myosotis ! C'est revenu lorsque je t'ai vu regarder mes croquis ! Dis moi Lawrence, ça te plairais de voir ce que je suis en train de confectionner actuellement ?

- Tu me connais Ashton ! Il m'est impossible de refuser !

- Tu peux venir voir aussi Myosotis si tu veux !

- J'arrive. Répondit poliment l'intéressé.

Ashton conduisit les deux acolytes face à un grand établi rempli de barda et d'ustensiles divers. Myosotis serait bien incapable de savoir à quoi pouvait bien servir tel ou tel outil, ils étaient tous si différents, si tortueux. Certains devaient même n'avoir qu'une seule utilité. Enfin bon, il n'était pas là pour admirer les instruments et accessoires d'Hollander, mais ses créations.

Et voilà !

L'homme à la soyeuse moustache grisonnante leur présenta tout un tas d'équipement et matériel militaire. Lawrence regardait les inventions de son mentor d'un air pétillant, ça se voyait qu'il regardait tout ça d'un œil intéressé et captivé. Sur le plan de travail étaient rassemblés plusieurs plastrons ainsi que d'imposantes matraques, des armes de poing aussi, et des coutelas. Le tout rutilait et était impeccablement propre.

- Wow, c'est sacrément impressionnant. C'est vous qui avez fait tout ça ?

- Et oui mon p'tit ! Mais c'est pas des jouets, c'est pour les grandes personnes ! Lui répondit Hollander en le regardant tendrement, un peu à la manière d'un papy qui sourit à son petit-fils.

*Et elle où la sucette à la fraise hein ? *

Myosotis en avait un peu assez qu'on le prenne pour un gamin. Enfin, non, ce qu'il abhorrait c'était qu'on le sous-estime, ce qui n'était pas vraiment très loin non plus...

- Regarde Lawrence, je suis en train de travailler sur ce projet ce moment : un grappin à air comprimé !

- Hm ? Puis-je le prendre en main ?

- Bien sûr, tiens !

Ashton tendit le schéma à son ancien élève qui le regardait avec attention et se mit à griffonner nerveusement et activement sur son calepin. Myosotis, de son côté, continuait d'admirer l'équipement exposé. Il remarqua quelque chose qui traînait par terre, à ses pieds, et le prit dans ses mains : une petite roue aussi grosse que le poing de Gargalen, de la rouille commençait à ronger un peu les contours de la roue.

- Hey, j'y pense, un grappin ça serait sacrément utile ! S'écria Myo' en continuant d'adopter sa petite voix de gamin. On va bientôt aller faire de l'escalade sur les montages de la prochaine île, ça serait super !

En tournant la roue entre ses mains, le cartomancien fourbe remarqua que c'était une poulie.

*Hm, ça aussi ça peut être pas mal... *

Gardant toujours la poulie entre ses mains, De Ville se dirigea les deux autres pour se placer entre Law' et Ashton, histoire d'écouter un peu leur conversation, fouiner sur ce qu'il écrivait dans son calepin et lui montrer sa trouvaille.
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La trouvaille du gosse est très bonne. Etant l’une de ces personnes qui a besoin de tenir un objet dans ses mains pour l’analyser, je lui prends doucement d’entre ses paluches pour retourner le morceau dans tous les sens. Myosotis me lance un petit regard Une poulie, un peu rouillé mais qui peut toujours servir. En plus la tête est inclinable, c’est parfait pour la placer sur n’importe quelle surface. En pente ou sur un rocher, rien ne l’arrête. Et pour couronner le tout, De Ville balance une nouvelle excuse à Hollander. De l’escalade, hein ? Faut dire qu’il est perspicace le p’tit, je ne pouvais pas trouver mieux comme mensonge.

On se sent bien dans cet atelier digne d’appartenir à un savant fou. Des plans un peu partout et des mécanismes en tout genre trainant un peu partout. Pour un ignorant, tout ça n’est qu’un tas de ferraille en bazar. Sauf que pour lui et moi, il s’agit d’une véritable mine d’or. Sa nouvelle création est très intéressante et le professeur m’explique que la plupart des choses qu’il conçoit partent, pour la plupart, à des particuliers. Entretenir sa passion et vivre grâce à ça, c’est quelque chose d’honnête. Le reste, quant à lui, part dans les mains de la Marine locale. Même retraité, il reste un peu dans le bain cet Ashton. Ce tissu de mensonge qu’on ne cesse de faire proliférer pour le faire balader me mine de plus en plus. L’étrange pouvoir du sabre embrume de plus en plus mon esprit, difficile de retirer cette vision de mon esprit. Il faut que je résiste, la petite histoire d’Hollander trottine de plus en plus dans la tête. Si ça se trouve, je suis un de ces esprits faibles que les âmes de démons contenues dans les Meitous attendent avec impatience pour se nourrir d’eux jusqu’à la mort et ainsi de suite.

Tout ça va me rendre parano, et si ça continue je me verrai forcé de balancer l’épée avec le reste. Ma vie pourrait se transformer en cauchemar avec un artefact aussi mystique. Quoique, vu comment ma vie part en dégringolade depuis cette année…plus rien ne m’étonne. Faut rationaliser, ce n’est pas un musée appartenant à l’autorité suprême. On pourrait dire que c’est moins grave, et si c’est bien fait il n’y aurait aucun souci à se faire niveau représailles. Mais le point le plus important à éclaircir dans toute cette histoire c’est ce De Ville qui traine avec moi. Il ne me connait pas et moi je ne le connais pas plus que ça. A peine que nous nous revoyons le voilà embarqué dans un cambriolage. Les risques pour qu’il me balance ne sont pas négligeable. Je me dis aussi que son attirance pour le luxe pète tellement aux yeux que s’il a sa part il pourrait se taire. C’est mon côté trop généreux et paternaliste qui fait que je l’ai recueilli. Sauf qu’il va falloir faire un choix une fois tout ça terminé. La meilleure des choses est de me séparer de lui quand on aura empoché le pactole. Faut dire que je ne suis pas quelqu’un de très stable pour ce qui est de vivre dignement. Un jour ça peut être un hôtel magnifique et le lendemain je peux me retrouver sous un porche prêt à partir de l’ile que mes pieds foulent dès le lendemain. Ce qu’il veut, je ne peux pas forcément lui offrir, dans le fond. Trier les informations me rassure maintenant que le cadre est stable. Et puisque Ashton est face à moi, prenons le temps de discuter un peu et penser à la liste de matériel plus tard. Nous n’allons pas rester très longtemps ici, dès demain soir nous ne serons plus qu’un maudit souvenir. Il ne reste plus qu’à espérer que Myo fasse l’affaire.

De l’escalade ? C’est un très bon loisir, ma foi. Si vous voulez prendre la poulie, servez-vous ! Mais attends un peu, va. Une fois limée et le socle resserré et huilé, elle sera comme neuve ! Et sinon, comment va la famille ? Ton père se porte bien ?


Il ne pouvait pas savoir depuis le temps que nous ne nous étions pas vus.

Je ne les ai pas vus depuis un moment. Et pour ce qui est du paternel, il est décédé l’année dernière, paisiblement.

Ca plombe un peu l’ambiance à en voir l’expression qui se profile sur sa face. Et puis j’aurai préféré évoquer le sujet en privé.

Ah… toutes mes condoléances, l’ami. C’est un peu embarrassant…
Boarf, ne t’en fais pas Ashton. Ainsi va la vie, tu me diras. C’était surtout très dur pour Mariana mais c’est une femme forte. Elle s’en est vite remise.
M’oui, c’était quelqu’un de bien, franchement. Mais changeons de sujet tu veux !
Ce serait pas mal, en effet. Comment se passe ta vie sur Inu Town ? Nous avons pu remarquer avec Myosotis que tu as l’air connu.
Héhéhé, ça n’a pas changé. Le vieil Hollander est toujours aussi bavard. Sinon ça se passe bien. J’entretiens des contacts avec la Marine local et avec mon petit cercle d’ami. Et dès que je croise une connaissance celle-ci se retrouve bassinée pendant un quart d’heure. Comme tu as pu le voir avec Dame Torelli. Je reste dans l’incompréhension la plus totale en pensant à elle, d’ailleurs.

Pas faux, Lux… qu’est ce qui reste le plus gravé dans mon esprit : ses menaces à ne pas prendre à la légère ou sa beauté fulgurante ? Va savoir… En tout cas elle est écartée pour un petit moment, je prie encore pour que ce soit suffisant.

Tu sais, même ceux que l’on connait le plus peuvent toujours nous surprendre… Mais heureusement que mon ami n’est pas rancunier, n’est-ce pas Myo ?
Heureusement pour nous oui. Mais malheureusement pour cette marine, je le suis...
Brave petit ! Ça lui apprendra quand même à relâcher ses nerfs de la sorte. Bien que ce soit une brave fille.

C’est qu’il est un peu en retrait comme un malheureux. Et le temps a l’air de passer si vite qu’on a l’impression d’être dans cet endroit relativement confiné depuis une éternité.

Pour y revenir, il lui faudrait quand même de la pommade vu comment son visage est rouge. Tu ne connaitrais pas une pharmacie dans le coin ?

Si, si bien sûr ! Je vais le noter sur ta carte.
La voilà. Et puis l’heure tourne, tu penses qu’elle est encore ouverte ?
Attends voir, oui tout à fait. Dit-il en jetant un regard vers sa petite horloge.
Quoique si vous voulez vous en procurer aujourd’hui, mieux vaut ne pas trainer ! Ils ferment assez tôt les bougres.
Et bien… Nous allons reprendre la route et trouver un endroit où loger ce soir. Si tu as une adresse, nous sommes preneurs !
Je m’doutais bien, au bout de la rue vous prenez à droite en sortant de chez moi sur la droite, vous continuez tout droit et l’auberge se tiendra sur votre gauche. « Les méandres d’Inu Town »
Très bien, nous te remercions infiniment Ashton. Que dirais-tu que je repasse demain ? Nous pourrions nous pencher sur ton travail, comme au bon vieux temps ?
Oui, c'est très gentil à vous !
Ce sera avec plaisir ! Préviens-moi à l’avance quand même. Ma porte t’est ouverte ainsi qu’à ton ami ! Allez, je ne vous retiens pas plus héhéhé. Et ta poulie sera prête dès demain !

Nous voilà raccompagné à la porte, avec les coordonnées de la pharmacie en main. Cela nous sera très utile pour nous procurer des somnifères. Je n’ai aucune envie qu’Ashton soit prévenu de quoi que ce soit demain soir, lors de nos agissements.

Allez, en route vers une chambre digne de ce nom. Je pourrai aussi lui exposer le plan que j’ai en tête. Si ça se trouve, il aura des éléments cruciaux à m’apporter ce p’tit Myo.
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En compagnie de Lawrence, Myosotis remontait la rue calmement. A côté de lui, son compagnon de voyage les guidaient en suivant rigoureusement les indications données par Ashton. Avant de partir de son atelier et de sa demeure, le garçon lui avait lâche un grand :

- Au revoir monsieur ! Votre atelier est vraiment super ! Vous êtes trop doué, comme les héros dans les histoires !

Le masque du gamin ne faisait pas parti de ceux qu'appréciait particulièrement Myosotis. Non, ces favoris étaient ceux qui permettent de séduire ou de subjuguer, pas ceux qui attisent la pitié ou la tendresse. Sûrement parce qu'il détestait être mésestimé ou négligé. Être sous les projecteurs et les paillettes était nettement plus amusant !

*Ceci dit...c'était pas vraiment un mensonge... *

Il fallait l'admettre, Hollander était extrêmement talentueux et les plans que Myo' avait vu dans son atelier étaient digne des plus grands orfèvres. L'attention et le soin porté aux détails de tout ces objets, à leur confection, à leurs croquis, tout dans cette antre de la mécanique prouvait que cet homme moustachu mentor de Gargalen était très habile et adroit de ses mains.

Une bonne chose de faite, leur visite leur avait permis de se débarrasser de madame « je me mêle de ce qui me regarde pas sous prétexte que je suis marine » et de récupérer de précieuses informations sur ses plans comme l'avait montré l'entrain de Law' à griffonner sur son calepin. Et une poulie aussi. Une POULIE. C'était certainement la meilleure chose qu'ils aient pu grappiller là bas. La suite du plan maintenant ? Foncer directement à l'auberge, et élaborer le meilleur plan possible pour chourer tout ce qui se trouvait dans ce musée ! Myosotis n'avait qu'une hâte : pouvoir admirer encore et encore les sublimes bijoux qu'ils réussiraient à emporter ! Ils allaient se faire des tonnes de berrys à ne plus savoir quoi en faire lorsqu'ils trouveront de quoi les revendre ! Ils arriveront bien à trouver un quelconque contrebandier ou receleur capable de leur prendre leur butin. Lorsqu'on parlait de richesses, tout le monde se mettait d'accord sur ces mers.

Il était impatient de parler de son repérage dans le musée. Trois gardes dans la seconde salle, deux gardes dans la salle du Meitou, plus les deux de l'entrée...La baie vitrée au plafond aussi. Myo' en vint à se demander si Lawrence avait également repéré des choses ou s'était contenté d'occuper Miss Torelli en prenant le temps de flirter avec elle, comme le couple qu'ils prétendaient être. Toujours les mêmes qui se détendent ! Bah, quand tout ça sera terminé, il se paiera le plus chic des apparats et passera sa journée à se prélasser dans un grand bain de mousse et à se saouler au champagne !


- Ah ! On est arrivés.

En effet, ils se tenaient devant le modeste hôtel que leur avait conseillé Ashton. Rien d'extraordinaire, c'était une auberge tout à fait banale mais qui ferait amplement l'affaire. Ils ne pouvaient pas se payer mieux de toute façon...Pour le moment.


*Uhh...en espérant qu'on nous embêtera pas avec les formalités d'usage... *

[…]

- Enfin ! J'en ai assez des formalités de toutes les auberges dans lesquelles je traîne !

Myosotis avait laissé Lawrence s'occuper de la chambre à louer pendant que Myo', en retrait, regardait le hall. Sobre, sans grandes fioritures. De la moquette verte pomme tapissait le sol et plusieurs écriteaux comportant les menus et formules de l'auberge étaient accrochés un peu partout, au cas où si quelqu'un aurait déjà oublié le montant de berrys à payer une seconde après avoir dépassé le premier panneau. Law' avait déjà réglé la note à l'osseux tenancier qui les avait accueilli au comptoir. Une modique somme pour une simple nuit, ça n'allait pas leur porter préjudice. Surtout pour ce qu'ils comptaient accomplir. Suite à ça, l'aubergiste leur avait expliqué quand les repas du soir se prenaient et aussi où était leur chambre. Des informations inutiles dont ils n'avaient rien à faire.

La chambre était néanmoins spacieuse pour deux personnes. Deux lits jumeaux séparés à la couverture turquoise. Une table au fond de la pièce, sous la fenêtre, laissant les rayons du soleil pénétrer par la vitre pour éclairer le napperon de dentelle posé dessus. Le garçon courut sur le lit le plus près de la fenêtre pour y poser ses affaires, laissant Lawrence entrer dans la pièce à son tour et fermer soigneusement la porte. Ceci fait, Myosotis partir s'asseoir sans faire d'histoire sur une des chaises entourant la table.


- Bien. Voilà une bonne chose de faite ! Je voyais déjà notre beau projet partir en fumée quand cette fille nous a suivi jusque dans le musée ! Elle est hors-course à présent, bien joué.

La joue de l'androgyne commençait à perdre sa teinte rosée, cette gifle leur avait bien rendu service mine de rien. Bon, il était grand temps de parler du plan à élaborer.

- Passons. Au musée, j'ai repéré deux vigiles qui surveillaient la salle du sabre lorsque je me suis absenté. Plus les trois de la seconde pièce, que tu as dû voir. Et les deux de l'entrée, ça fait cinq gardes en tout. Et aussi...Les seuls accès que j'ai repéré dans la salle du meitou sont les portes qui permettent d'y accéder, et une grande baie vitrée qui se situe au plafond, juste au dessus de la vitrine. On a pas 36 solutions...

Il regardait Law' un peu hésitant. Il avait un mauvais pressentiment et devinait qu'ils devraient bel et bien faire cette escalade dont Myo' avait parlé à Ashton.


- Je suppose qu'on va passer par le toit. Hein ?
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Ft. Lawrence & Myosotis
“Honey came in and she caught me red-handed”
I
l s'est finalement écarté, après avoir joué le jeu une dernière fois. La rousse, les lèvres incurvées dans une fausse moue chagrine, le regarde s'éloigner avec Myosotis. Mais ce n'est pas pour autant que son esprit s'apaise. Elle le sent mal, ce Lawrence. D'ailleurs, elle les sent mal tous les deux. Alors qu'il disparaisse finalement au détour d'une rue, elle reste plantée un moment devant le musée. Ses idées tourbillonnent au sein de son crâne, penchant un coup pour la culpabilité évidente qui suintait d'eux par tous les pores, ou pour le bénéfice du doute l'instant suivant. Elle est face à un dilemme, Lux. Les suivre ou ne pas les suivre ? Devait-elle essayer de faire confiance à la nature humaine, ou plutôt croire son instinct ? Retroussant les lèvres dans une mimique sauvage, passant sa langue sur la pointe de ses canines, la jeune femme décida finalement de rentrer à la base. Elle se faisait sûrement des films, à propos de ces deux hommes. Cette phrase... Comme ils le disent, ce n'était qu'une blague. De mauvais goût, certes. Et même pas drôle. Mais une blague.
« Abrutis, souffla-t-elle quand même à l'adresse des deux types déjà loin. »
P
ortant ses prunelles vers le garde à l'entrée du musée, elle lui fit une grimace pendant qu'il ne regardait pas. Pure mesquinerie. Inutile. Mais ça lui faisait du bien quand même. Tournant les talons, elle prit la direction de la base en soupirant. Finalement, elle n'avait pas vraiment profiter de son jour de repos. Et dès demain, elle retournerais aux corvées. Parce qu'elle n'était qu'un soldat de seconde classe. Elle n'avait aucune réelle utilité, aucun poste clairement défini si ce n'est celui de chair à canon et d'esclave à tout faire. Encore quelques mois à tirer, et elle pourrait enfin passer au grade supérieur. Quelques petits mois de rien du tout.
E
n approchant de ses quartiers, elle eut la surprise de voir son supérieur venir vers elle. Le regard braqué sur sa silhouette, elle se demanda ce qui pouvait le mettre de si mauvaise humeur. Puis, alors que le Marine se rapprochait toujours, elle ajouta mentalement qu'elle n'aimerait pas être à la place du pauvre troufion qui allait être victime de cette colère qu'elle sentait couver d'ici. Elle n'était pas devin, cependant, et elle marqua un instant d'arrêt quand l'homme s'adressa à elle, l'interpellant d'une voix forte et peu amène.
« TORELLI ! »
T
orelli, vraiment ? Oui, oui, il semblait que c'était ce qu'il avait dit. Son visage rouge et gonflé fit déglutir Lux alors qu'elle restait plantée sur place, bêtement. Il rugit encore son nom, les yeux étincelants.
« Euh... Oui, chef ?
Dans mon bureau, tout de suite ! »
C
ette fois, elle ne le fit pas se répéter deux fois. Avec célérité, elle le suivit jusqu'à son bureau, se demandant ce qu'il pouvait bien lui reprocher. A sa connaissance, elle n'avait rien fait de mal. Peut-être était-ce ce garde, au musée, qui avait appelé la base pour reporter les noms d'oiseaux dont elle l'avait affublé ? Elle pensait pourtant qu'il n'avait pas entendu... Pleine d'appréhension, donc, elle attendit que son supérieur se décide à parler.
V
ingt minutes plus tard, elle ressortit du bureau avec une expression à faire peur. Ses prunelles brillaient de rage, alors que son esprit turbinait en pensant à ce qui avait pu pousser Hollander à téléphoner à la base pour "dénoncer un comportement violent, inadmissible et qui jetait l'opprobre et le déshonneur sur toute la Marine", selon les termes de son supérieur. Pendant vingt minutes, elle avait encaissé les reproches en serrant les poings et en grinçant des dents. Il ne servait à rien de se défendre. La parole d'Ashton Hollander était d'or. Elle ne serait pas remise en question sur la simple foi de son témoignage.
R
uminant cette injustice en rentrant à ses quartiers, Lux aboya presque quand son ami, Helios, l'interpella. Elle lui passa devant sans même s'arrêter et partit s'enfermer pour ne frapper personne. Tournant en rond dans la pièce, la rousse se doutait de ce qui avait pu pousser son ancien maître d'entraînement à la dénoncer aussi injustement. A coup sûr, c'était un coup de ces deux sales types qu'elle avait laissé partir. Les enflures ! A cause d'eux, elle était cloîtrée à la base pour la journée du lendemain. Pas que traîner en ville pour proposer ses services aux habitants soit gratifiant et intéressant, mais rester à la base signifiait être disponibles pour les pires corvées possibles. Dont celles des latrines.
U
n reniflement frustré plus tard, et Lux ouvrait la porte à son ami Helios. Elle le laissa entrer, et le fit s'asseoir avant de prendre un air grave.
« J'ai besoin que tu me couvres, annonça-t-elle d'entrée de jeu.
Lux ?
Je dois sortir cette nuit, et je ne sais pas quand je vais rentrer.
Rendez-vous galant ?
Crois-moi, j'aimerais bien... Mais j'ai été "assignée" à la base pour toute la journée de demain, et je crois savoir à cause de qui est-ce que cette punition est due. Je vais m'en occuper, dès ce soir !
J'ai loupé un épisode on dirait. Et tu voudrais que je fasse quoi ?
Je te l'ai dit, j'aimerais que tu me couvres. Fais ce que tu veux, je m'en fiche, mais couvres-moi. Je t'expliquerais tout après, promis ! »
C
omme à l'ordinaire, Helios accepta de lui rendre service. L'embrassant sur la joue avec chaleur, la rousse sortit de ses quartiers en coup de vent et se dépêcha de gagner la sortie de la base. Elle avait chopé un manteau avant de filer, et elle en rabattit la capuche sur sa tête pour passer devant les sentinelles en se mêlant à un autre groupe. A pas vif, elle regagna l'entrée du musée. Ce dernier fermait ses portes. Elle observa autour d'elle, et décida de se cacher au coin d'une ruelle pour attendre la venue de Lawrence et Myosotis. Elle était certaine qu'ils viendraient ici ce soir. Quand, elle l'ignorait. Elle n'avait pas pensé non plus à la direction par laquelle ils arriveraient, et, machinalement, elle s'était postée près de la rue par laquelle ils étaient repartis, un peu plus tôt. Quant à une arme ou quelque chose pour les arrêter, c'était le même tarif. Mais ça ne l'inquiétait pas pour le moment. A vrai dire, ces idées simples n'effleuraient même pas son esprit tant elle brûlait de leur dire sa façon de penser pour ce coup bas. Une traîtrise dont elle n'était même pas certaine de leur implication, même si elle le soupçonnait si fortement qu'elle prenait ça pour un acquis.
© Starseed Ϟ Couleur de Lux : #5f5b9f
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Posté sur sa chaise, Myosotis voyait que Lawrence réfléchissait sans lui répondre. Le garçon n'appréciait pas vraiment ça. Il était jeune, et l'impatience le gagnait on ne pouvait plus facilement. Ils avaient réussi à mettre de côté cette Marine qui les avait abordé le matin même, c'était l'occasion d'agir ! Toutes ces richesses qui dormaient juste à côté, ils avaient juste à baisser la main pour les cueillir ! Et ce sabre...Ce sabre ! L'argent qu'ils arriveraient à en tirer, ça serait superbe ! Avec tout ces berrys, Myosotis gagnerait enfin la fortune qu'il avait toujours voulu avoir ! Plus besoin de vagabonder avec sa tente de voyance, il aurait enfin la possibilité d'investir dans une toute autre carrière ! Plusieurs palettes de métiers défilaient déjà devant ses yeux...est-ce qu'il pourrait même ouvrir sa propre boutique ? Ça allait être super, il en était sûr. La vie de palace lui irait tellement bien. Il n'aurait qu'à agiter une clochette pour voir une armée de domestiques rappliquer aussi sec et répondre à ses moindres désirs. Myo' s'y voyait déjà. Il se voyait déjà retourner à Cocoyashi lorsqu'il aurait acquis assez de puissance et foudroyer ses parents, et se venger pour tout ce qu'ils lui ont fait.

Alors ? Ce plan ? Est-ce qu'ils devraient vraiment passer par le toit ? Heureusement que Myosotis avait toujours été un tantinet agile et rapide, sinon ils auraient été dans la mouise. Ce qui l'inquiétait ce n'était pas tant la descente en rappel depuis le toit, c'était les gardes. Comment est-ce qu'ils allaient les passer ? Il y en avait deux dans la salle dans laquelle ils devraient descendre, puis trois qui font des rondes plus loin. Et ces types sont loin d'être taillés comme des fils de fer...Et déclencher une bagarre risquait de faire du bruit, d'alerter les autres gardes et, réaction en chaîne, prévenir le reste des autorités pour qu'ils se fassent coincer. Pour le plus grand plaisir de Miss Torelli. Non, ça ne devait pas arriver ! Ça ne devait pas se passer comme ça ! Il refusait de se faire coffrer par cette jeune femme, si voluptueuse soit-elle.


*Roh alors ? C'est quoi le plan ? *

Myosotis commençait à frapper le sol nerveusement avec son talon. Lorsque l'androgyne faisait ça, ça voulait très certainement signifier que sa patience était mise à rude épreuve. Il était beaucoup trop obstiné et opiniâtre quand il le voulait. Son idée fixée, il voulait absolument ces bijoux !

- Bien, alors ? Quel est le plan ?
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Un hôtel banal, c’est tout ce qu’il nous fallait. Pas banal au point de laisser l’aspect qualité de côté, mais sa position ainsi que les chambres à disposition sont tout a faits « potables ». Deux prénoms rapidement trouvés puis donnés au tavernier pour rester incognito au maximum et tout se passe pour le mieux. Une fois dans la chambre, j’observe tous les aspects de celle-ci pour vérifier que rien ne pourrait nous porter préjudice comme des murs trop fins et/ou des yeux indiscrets. On ne sait jamais et nous ne sommes jamais trop prudents. Rideau tiré, Myo prend place tandis que je continue à inspecter les murs, mis mon oreille à la porte et jeter un œil à la fenêtre pour m’assurer que personne ne nous suit. Peut-être est-ce un comportement exagéré mais, vu ce que nous entreprenons de faire, mieux vaut couvrir tous les angles. C’est bon, on peut échanger tranquillement. Doucement, je m’assois face à mon partenaire et nos regards se mélangent. Il est nerveux j’ai l’impression, ou tout simplement pressé des détails que je m’apprête à lui donner.


Bon, comme tu peux t'en douter, nous n'allons pas disposer de beaucoup de temps. Cette Marine peut d'un instant à l'autre rameuter une belle tripotée de collègues pour nous tomber dessus. Demain soir, nous serons partis d'ici avec le butin. Mais... la question que je me pose depuis un moment est de savoir si tu sauras gérer la pression ?
J'ai déjà réussi à gérer plus oppressant. Tu étais là d'ailleurs.
Une bonne année s'est quand même écoulée depuis. Si je te demande ça c'est surtout par rapport au fait que si la situation dérape, je ne pourrai pas m'occuper seul d'une demi-dizaine de gardes. Tout va se passer très vite et, comme tu as pu le deviner, nous monterons par le toit. Demain, nous serons séparés la journée afin de réunir les équipements qu'ils nous manquent pour bien gérer l'opération qui suivra. Il nous manque de quoi rester incognito donc des vêtements, noirs si possible. Une corde assez longue et épaisse histoire de l'accrocher à la poulie et nous retrouver sur le toit. Le plus compliqué sera de trouver le moyen de nous déplacer avec le butin. Et... un tour à la pharmacie si possible, prend des calmants s’ils en ont. Je préfère savoir Hollander dans les vapes demain soir. Si tu veux te charger de quelque chose en particulier, tu peux.
Je veux bien me charger des calmants et de la corde. Ça sera simple à trouver !
Parfait, je te laisserai de quoi te procurer ça. Demain matin nous sortons de la chambre ensemble et une fois que tu as tout, tu retournes ici et tu t'enfermes. Je serai peut-être plus long de mon côté.
J'espère qu'on croisera plus cette fille. Elle avait l'air bien déterminée...bah ! J'me fais pas de soucis. Ça sera encore plus facile que de chiper sa sucette à un bébé.
Bien, si tu le dis. Sinon, que vas-tu faire une fois tout ça fini ?
Je compte bien m'évaporer jusqu'à South Blue et profiter pleinement de ces richesses durement gagnées ! Peut-être m'acheter de nouveaux vêtements...! Haha, et garder quelques bijoux !
Bien, maintenant place au plan. Ouvre bien tes oreilles et mémorise bien ce qui va être dit. Au moins on en parlera, au mieux on évitera les oreilles indiscrètes. Je dirai qu'il serait faisable de trouver quelques bonnes âmes à qui les pattes seraient bien graissées pour amener leurs charrettes vers l'arrière du musée histoire d'entreposer le butin et de nous cacher dans l'une d'elles jusqu'au port. Pendant le trajet, nous remettons nos fringues rapidement et prenons la mer pour disparaître vite fait bien fait. Premièrement, lorsque nous serons à l'arrière du bâtiment, je grimperai en tête pour installer la poulie et te hisser jusqu'à moi mais il faudra faire attention à ne pas faire de bruit. Les gardes seront environ deux par salles. Des fumigènes seront largués un peu partout pour me laisser le temps de nettoyer les pièces pendant que toi regarde Myo d'un œil déterminé tu scieras les vitres relativement fines et remplira les sacs. Si je dézingue les gardes sans trop de problèmes, je te viendrai en aide pour accélérer les choses. Une fois tout ça fini, nous repartons d'où nous sommes venus et grimpons dans les charrettes. Il ne devrait pas y avoir trop de Marines dehors en plein milieu de la nuit et si les gardes ne donnent pas l'alerte, aucune raison pour ne nous nous fassions chopper. Par contre.... si cette Lux a le malheur de revenir, je ne vais pas la manquer. Des questions, suggestions ?
J'ai compris. Ça m'a l'air pas mal. Je n'ai pas questions ! Simplement hâte de tenir les diamants et parures entre mes mains !
Une dernière chose, ce n'est pas dans mon genre mais je préfère prévenir : tu te défiles, tu peux rester sur cette ile. Cela va de soi, tu ne crois pas ? Les derniers évènements que j'ai pu vivre en 1626 font que ma confiance envers l'autre s'est un peu estompée. Mais je ferai en sorte qu'il ne t'arrive rien jusque South si tout se passe bien.
C'est toujours appréciable ! Au moins je n'aurai pas à m'inquiéter sur le trajet !
Hinhin… Bon, je vais faire un p’tit tour. A tout à l’heure.

Continue de sourire va, si on se fait coincer il n’aura plus ce sourire sur les lèvres. Maintenant, voyons voir si l’homme au comptoir aurait de quoi me faire couler un bain. Je sens le chacal à l’heure qu’il est.


Excusez-moi, serait il possible de prendre un bain ?
Oui, par contre faudra attendre un petit peu le temps que l’eau chauffe, pas grave ?
Pas de problème, je vais attendre au bar.
Ça marche, j’vous appelle une fois que c’est prêt, ce sera dans la salle à l’arrière du comptoir.
Merci.

[…]

Pfiou, ça m’a fait un bien fou. L’eau refroidissait relativement vite mais bon, ça m’a un peu permis d’oublier cette journée. Je me demande bien ce que fait Myosotis, peut-être qu’il a faim ? Bof, il me le dira si c’est le cas.

Une fois remonté dans la chambre, pas trop de discussions. L’ambiance est un peu froide et met un peu mal à l’aise. Après, va savoir de quoi je pourrai lui parler. Les bijoux et les talons ne sont pas trop ma tasse de thé et on dirait presque que participer à un cambriolage ne l’inquiète pas le moins du monde. C’est surement ça quand on ne connaît pas trop ce genre de situations dangereuses. Tu ne réalises pas forcément que les retombées peuvent être bien plus importantes que ce que tu t’étais prédit. Il n’y a pas forcément de soucis à se faire sur le coup, mis à part cette Lux qui nous avait dans le viseur. Les gardes ont l’air costaud mais quand ils vont déguster aux fumigènes que je vais leur concocter demain, les muscles ne rimeront plus à rien. Et malheur à celui qui saura se relever après, ce sera pire pour lui. Bon, allez, au lit.

Bonne nuit.

[…]

Il est un peu tôt pour ce qu’il a à faire. Je ne vais pas le déranger pour le moment, un petit mot fera l’affaire.

Parti tôt, il doit y avoir une ou deux boutiques d’équipements navals sur le port. Tu pourras t’adresser au gérant de l’une d’elles pour la corde. Met la dans un sac et achète aussi deux sacs à dos à côté. Pour ce qui est du reste, tu sais quoi faire. Jette le papier après lecture.

Pas de temps à perdre, je me sauve.
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Myosotis trouva la petite note de Lawrence posée sur la table, à côté du napperon. Alors comme ça il y avait des boutiques d'équipement naval sur le port. Il trouvait très certainement les sacs à dos là bas aussi, ils devaient certainement en proposer. Le genre de boutique un peu fourre-tout qui propose toutes sortes de bric-à-brac intéressant si on arrivait à chiner un peu entre les caisses. Et s'il n'en trouve pas il irait se renseigner dans d'autres boutiques. Un sac à dos, c'était pas la chose la plus rare en ce bas monde. Sans trop faire de cérémonie, il déchiqueta le papier comme Gargalen lui avait demandé avant de partir de la chambre en emportant son sac en bandoulière. Il s'en servirait pour ranger les somnifères et la corde avant de trouver les sacs à dos.

*On va commencer par les médicaments, la pharmacie est pas très loin en plus de ça. *

En sortant dans la rue, le jeune homme se rappela des recommandations de son partenaire : ne pas repasser par les mêmes chemins que la veille. Effectivement, c'était un conseil à bien appliquer, qui sait si la Marine Torelli avait pris ses dispositions pour faire surveiller les rues, bien qu'elle soit absente. Elle devait avoir également quelques tours dans sa manche, ou dans son corsage plutôt... Mieux valait ne prendre aucun risque et prendre des allées différentes. Il s'engouffra alors dans une autre rue, parallèle à celle qui menait à la pharmacie. Il n'y avait pas grande foule dehors, quelques passants ça et là dont Myosotis ne croisait pas le regard afin d'éviter d'attirer un quelconque soupçon. Accélérant le pas, il rentra dans la pharmacie.

Une clochette située au dessus de la porte tinta lorsque Myo' entra dans la boutique. Il n'y avait pas grand monde non plus ici. Une petite vieille dame inspectait un étalage de sirop en bouteille, tentant de trouver LE sirop salvateur. Bien que toutes les bouteilles soient parfaitement identiques. Sur les étagères étaient disposés pleins de médicaments et de bocaux d'herbes séchées. Le gérant devait avoir certaines connaissances en herboristerie, tiens en parlant du loup le voilà qui pointait le bout de son nez. La personne qui se chargeait de servir les clients à la pharmacie était un homme tout maigrelet et rabougri, le visage partiellement caché par une immense barbe blanche et des sourcils broussailleux. Il tenait entre ses mains un autre pot rempli de pétales flétries qu'il posa sur le comptoir. Myosotis s'approcha de lui en faignant un sourire satisfait.


- Oh bonjour mon petit ! Qu'est ce que je peux faire pour toi ?

- C'est pour ma maman, elle a beaucoup de mal à dormir. Elle m'a demandé de venir lui chercher quelque chose pour l'aider...

- Attends ici, je vais te chercher ça !

L'âgé pharmacien fit quelques pas sur la droite du comptoir pour revenir avec une petite boite qu'il ouvrit et présenter une pilule de couleur blanche et rouge.

- Voilà pour ta maman mon petit, une pilule après manger, deux si elle a le sommeil léger. Elle devrait bien dormir avec ça !

- Merci beaucoup monsieur !

Myosotis se chargea de payer les somnifères avant de fourrer la boite dans son sac et de ressortir de la boutique. C'était la partie la plus facile, l'officine se situant assez près de l'hôtel. A présent, la prochaine étape était le port afin de se diriger vers le magasin de matériel nautique. Il se mit alors en route sans plus de cérémonie. Il se rendit compte tout en marchant qu'il avait choisi les tâches les moins compliquées. Acheter les objets nécessaires pour le casse, c'est vrai que ça n'était pas si difficile que ça. Mais il arriverait certainement à convaincre plus facilement les gens, personne ne poserait de question et on se contenterait de lui vendre les objets sans sourciller.

*Hm le port est ici...alors la boutique devrait pas être loin... *

Face à lui, la mer et plusieurs bateaux, barques et gros navires qui s'alignaient les uns à côté des autres. Le jeune homme balaya le quai du regard pour trouver le magasin dont lui avait parlé Law' sur sa note. Il tomba sur une enseigne assez voyante en forme d'albatros, il cru d'abord à une taverne mais le nom «  Mouettes, sirènes et équipement » vint laver tout préjugé de son esprit.

*Quel nom pourri, ils se sont pas foulés... *

En passant la porte, il tomba nez à nez avec un gros chien au poil gris ressemblant à une serpillière. Le garçon allait presque s'essuyer les pieds dessus, mais il préféra l'enjamber pour continuer sa progression à l'intérieur.

- Haha ! Sacré Norbert ! S'écria une voix grasse au fond, entre deux rames.

Émergea alors une espèce de gros bonhomme au gros nez, le chien se redressa alors à sa vue et la guenille ambulante se redressa sur ses quatre pattes pour s'en aller voir son maître.

- Excuse le, gamin, Norbert a la manie de se coucher sur la paillasson derrière l'entrée !

- Hm, ce n'est pas grave. Il est...très mignon !

- Haha ! Ça lui fait bien plaisir ! Alors, qu'est ce que je peux faire pour toi petit ?

Myosotis s'avança un peu, il était toujours sur le palier de la boutique. Tout autour de lui il avait du matériel de navigation, du papier pour les cartes, des rames, gilets de sauvetage, bouées, même des bocaux à appâts.

- J'ai besoin d'une corde solide ! Mon grand frère et moi on va faire de l'escalade bientôt pour les vacances, il m'a chargé de venir la chercher ! Dit-il avec un grand sourire.

- Aaah, vous allez bien vous amuser !

*Oh ça tu peux le dire... *

- Tiens, il y a une juste à côté de toi, à côté de la bouée orange ! Est-ce que tu as besoin d'autre chose ?

- Euh, oui. Vous avez deux sacs à dos ? Les nôtres sont un peu trop usés, et je veux lui faire la surprise en lui apportant des nouveaux !

- Je vais t'en chercher ! Il ne faut pas qu'ils soient trop lourds...Attends, je vais en chercher derrière !

Sans se faire prier davantage l'homme partit vers l'arrière boutique pour aller chercher les articles demandés, suivi du gros Norbert dont la fourrure se balançait allègrement de gauche à droite. Myosotis leva la tête pour regarder sur les murs, étaient accrochés divers poissons empaillés, notamment un grand brochet mesurant environ deux mètres, ouvrant sa monstrueuse gueule laide à faire peur...

- Alors tu regardes mes prises ? Héhé !

De retour, le gérant tenaient deux beaux sacs à dos qu'il tendit à Myo'. Le jeune homme s'empressa d'aller les prendre non sans avoir pris la corde qu'il lui avait indiqué plus tôt.

- Euh oui, elles sont impressionnantes, surtout le gros là !

- Ah ce brochet ! Il a failli m'arracher le bras lorsque je l'ai remonté ! Héhé, j'en ai bavé pour le pêcher celui là !

- J'imagine bien...Bon j'ai tout ce qu'il me faut combien je vous dois ?

Le gentil pêcheur lui indiqua le prix qu'il devait payer pour les sacs et la corde et laissa le garçon s'en aller après lui avoir souhaité de bonnes vacances, de bien profiter du bon air montagnard.

*Bon...Bien...rentrons à l'hôtel attendre Law... *

Il avait parfaitement accompli la mission qui lui avait été donné, il pouvait rentrer serein. Ça n'était pas bien compliqué, mais à partir de maintenant il allait s'ennuyer...ça ne lui avait pas pris énormément de temps...Bah ! Autant prendre un bain pour se relaxer puis retourner se coucher ! Il fallait être en forme pour le grand moment !
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