Depuis l'annihilation sur Amerzone de l'équipage auquel il appartenait en 1622, Joe peinait à retrouver une structure de piraterie stable, voguant tantôt sur un navire, et le lendemain à bord d'un autre plus prometteur. Mais les revenus n'étaient pas au rendez vous.
N'étant qu'un membre d'équipage parmi tant d'autres, le cafard jouissait néanmoins d'une petite réputation sur South Blue, là où il avait oeuvré en tant que pirates pendant près de dix ans. Cette réputation, il s'en serait bien passé. En effet, nombreux étaient les capitaines sachant que le forban était très doué quand il s'agissait de s'enfuir ou de trahir les siens. Ce trait de caractère indisposait quelque peu à l'embauche.
Décidant de se faire oublier un moment de South Blue, Joe s'était mis en tête de changer de quart monde et d'aller à l'Ouest. Mais l'herbe n'était pas plus verte ailleurs. Ici, sa réputation ne le précédait pas, mais les pirates avaient la vie dure. Tout West Blue semblait voué à une guerre ouverte entre le gouvernement mondial et les diverses factions révolutionnaires. Pas de place pour la piraterie, qui elle, était prise entre deux feux.
Aucun équipage à intégrer, et sans un sous en poche pour retourner d'où il venait, Joe était pas mal embarrassé. Peut-être allait-il devoir faire une entorse à ses principes et gagner sa vie autrement qu'en s'adonnant à la piraterie. Cherchant un moyen de gagner de quoi retourner sur South Blue, il lu dans le joural afin de trouver des petites annonces.
- Tiens on embauche à la marine ! 100 000 berries par mois, c'est bon ça !
Se collant une paire de claque suite à cette exclamation soudaine, il poursuivit sa recherche d'emploi. Nulle part les compétences recherchées il n'était question de savoir piller et tuer. Le marché du travail n'était pas accessible à tous, Joe aurait voulu crier à la discrimination, mais il craignait qu'on le jette en cage suite à une indignation aussi mal placée.
- Alors comme ça on paye son tribu mensuel au gouvernement ?
Levant la tête de son journal, le cafard aperçut trois loubards qui menaçaient le tavernier. Il préféra ne pas intervenir, d'une part parce qu'ils étaient trois, et d'autre, parce que si le propriétaire venait à se faire castagner, il pourrait partir sans payer.
- On n'est pas aussi complaisant envers les civils que ceux de Luvneel ! Tes impôts, tu les adresseras à l'ordre révolutionnaire de Las Camp, si la marine vient te demander des comptes, on se chargera d'eux.
Cela ressemblait à s'y méprendre à l'extorsion. Des berries dans les yeux, Joe se sentit soudain l'âme d'un révolutionnaire engagé.
Alors que les trois hommes quittaient l'auberge, le cafard les suivit.
- Attendez moi les gars ! J'aime la liberté, le peuple, et toutes les saloperies du même genre, je peux vous rejoindre ?
Le meneur du petit groupe, un rouquin mal rasé avec les cheveux tombant jusqu'aux épaules toisa le forban du regard. Pas besoin d'être particulièrement physionomiste pour comprendre qu'ils avaient à faire à un pirate. S'apprêtant envoyer promener Joe comme il se devait, le manque d'effectifs révolutionnaire à Las Camp incita le roux à réviser son jugement.
- Pour qui tu te prends au juste ? On est des types sérieux, pour rejoindre la cause révolutionnaire, il faut au moins attester de son hostilité envers le gouvernement mondial. C'est pas donné au premier venu.
Témoigner son hostilité au gouvernement mondial. Cela tombait bien, Joe en faisait son métier. Tout du moins, quand les marines lui cherchaient des crosses en mer pour récupérer des butins volés à la sueur de son front.
Un marine patrouillait justement à l'autre bout de la rue. Les révolutionnaires voulaient une attestation, ils allaient être servis. Le forban sorti son mousquet amélioré et, de deux coups de feu, abattit le pauvre patrouilleur.
- C'est bon, je peux en être ?
Pour Joe, intégrer la révolution, c'était comme chercher à faire partie d'un groupe de gamins qui jouaient au foot, ça devait se faire en deux minutes. Les trois loubards regardaient le cadavre du marine au loin, les yeux hors de leurs orbites et la bouche grande ouverte. Le meneur brisa enfin le silence.
- Mais t'es malade ou quoi ?! Quand je demandais des gages, je voulais dire, dessiner un grafiti sur la base de marine, pas en buter un en pleine rue sans raison !
Le cafard fit la grimace, il savait à présent qu'il avait à faire à des rigolos qui ne s'étaient probablement jamais salis les mains de leur vie. Des fils de bonne famille qui se prenaient pour des héros de guerre sans jamais toucher à une arme. Toujours est-il que malgré cet éclat de force disproportionné, les trois révolutionnaires acceptèrent néanmoins d'emmener Joe à leur repaire, ils étaient au moins certain que ce dernier n'appartenait pas à la marine.
N'étant qu'un membre d'équipage parmi tant d'autres, le cafard jouissait néanmoins d'une petite réputation sur South Blue, là où il avait oeuvré en tant que pirates pendant près de dix ans. Cette réputation, il s'en serait bien passé. En effet, nombreux étaient les capitaines sachant que le forban était très doué quand il s'agissait de s'enfuir ou de trahir les siens. Ce trait de caractère indisposait quelque peu à l'embauche.
Décidant de se faire oublier un moment de South Blue, Joe s'était mis en tête de changer de quart monde et d'aller à l'Ouest. Mais l'herbe n'était pas plus verte ailleurs. Ici, sa réputation ne le précédait pas, mais les pirates avaient la vie dure. Tout West Blue semblait voué à une guerre ouverte entre le gouvernement mondial et les diverses factions révolutionnaires. Pas de place pour la piraterie, qui elle, était prise entre deux feux.
Aucun équipage à intégrer, et sans un sous en poche pour retourner d'où il venait, Joe était pas mal embarrassé. Peut-être allait-il devoir faire une entorse à ses principes et gagner sa vie autrement qu'en s'adonnant à la piraterie. Cherchant un moyen de gagner de quoi retourner sur South Blue, il lu dans le joural afin de trouver des petites annonces.
- Tiens on embauche à la marine ! 100 000 berries par mois, c'est bon ça !
Se collant une paire de claque suite à cette exclamation soudaine, il poursuivit sa recherche d'emploi. Nulle part les compétences recherchées il n'était question de savoir piller et tuer. Le marché du travail n'était pas accessible à tous, Joe aurait voulu crier à la discrimination, mais il craignait qu'on le jette en cage suite à une indignation aussi mal placée.
- Alors comme ça on paye son tribu mensuel au gouvernement ?
Levant la tête de son journal, le cafard aperçut trois loubards qui menaçaient le tavernier. Il préféra ne pas intervenir, d'une part parce qu'ils étaient trois, et d'autre, parce que si le propriétaire venait à se faire castagner, il pourrait partir sans payer.
- On n'est pas aussi complaisant envers les civils que ceux de Luvneel ! Tes impôts, tu les adresseras à l'ordre révolutionnaire de Las Camp, si la marine vient te demander des comptes, on se chargera d'eux.
Cela ressemblait à s'y méprendre à l'extorsion. Des berries dans les yeux, Joe se sentit soudain l'âme d'un révolutionnaire engagé.
Alors que les trois hommes quittaient l'auberge, le cafard les suivit.
- Attendez moi les gars ! J'aime la liberté, le peuple, et toutes les saloperies du même genre, je peux vous rejoindre ?
Le meneur du petit groupe, un rouquin mal rasé avec les cheveux tombant jusqu'aux épaules toisa le forban du regard. Pas besoin d'être particulièrement physionomiste pour comprendre qu'ils avaient à faire à un pirate. S'apprêtant envoyer promener Joe comme il se devait, le manque d'effectifs révolutionnaire à Las Camp incita le roux à réviser son jugement.
- Pour qui tu te prends au juste ? On est des types sérieux, pour rejoindre la cause révolutionnaire, il faut au moins attester de son hostilité envers le gouvernement mondial. C'est pas donné au premier venu.
Témoigner son hostilité au gouvernement mondial. Cela tombait bien, Joe en faisait son métier. Tout du moins, quand les marines lui cherchaient des crosses en mer pour récupérer des butins volés à la sueur de son front.
Un marine patrouillait justement à l'autre bout de la rue. Les révolutionnaires voulaient une attestation, ils allaient être servis. Le forban sorti son mousquet amélioré et, de deux coups de feu, abattit le pauvre patrouilleur.
- C'est bon, je peux en être ?
Pour Joe, intégrer la révolution, c'était comme chercher à faire partie d'un groupe de gamins qui jouaient au foot, ça devait se faire en deux minutes. Les trois loubards regardaient le cadavre du marine au loin, les yeux hors de leurs orbites et la bouche grande ouverte. Le meneur brisa enfin le silence.
- Mais t'es malade ou quoi ?! Quand je demandais des gages, je voulais dire, dessiner un grafiti sur la base de marine, pas en buter un en pleine rue sans raison !
Le cafard fit la grimace, il savait à présent qu'il avait à faire à des rigolos qui ne s'étaient probablement jamais salis les mains de leur vie. Des fils de bonne famille qui se prenaient pour des héros de guerre sans jamais toucher à une arme. Toujours est-il que malgré cet éclat de force disproportionné, les trois révolutionnaires acceptèrent néanmoins d'emmener Joe à leur repaire, ils étaient au moins certain que ce dernier n'appartenait pas à la marine.
Dernière édition par Joe Biutag le Mar 5 Jan 2016 - 17:59, édité 1 fois