Sir Gargalen, vous n’êtes qu’un sale con. Merde, j’en rigolerai presque à me répéter cette phrase en boucle pendant que je suis assis dans ce bar à lire le journal tout en sirotant le café fraichement moulu. Ne t’étouffes pas trop pour t’empêcher de rire, les gens autour te prendraient pour un maboule. Pas mauvais, quand même meilleur qu’au QG quoi qu’un peu trop fort. Rien d’intéressant, que ce soit à lire ou à regarder dans cette cabane. Et d’ailleurs, pourquoi je me plains ? Je suis quand même bien ici, à l’aise. La Marine c’était bien quand même, ça me manque presque j’ai envie de dire. Ouais, ouais…t’y es plus Law. Quelle idée aussi d’aller flirter avec la fille du supérieur. Tôt ou tard je me serai fait avoir de toutes manières. En tout cas, j’en aurai bien profité. Ces nuits où tu t’éclipses discrètement du dortoir pour aller la voir et profiter tranquillement de la soirée pendant que les autres se les pèlent dans leurs lits pourris sans pouvoir côtoyer qui que ce soit. J’aurai quand même dû stopper les allers et venues au bout d’un moment. Après tout, j’avais envie de profiter à ce moment-là, quitte à me faire balancer, me faire prendre ou autre j’en avais rien à foutre. Elle est mignonne en tout cas, cette Emily. Blonde, de grands yeux verts et ce corps très svelte à la silhouette bien effilée. Franchement, il y a de quoi être plutôt fière quand on voit la demoiselle. Peut-être était-ce un coup de chance ou…non. Tu as surement un charme plus que ravageur.
Les articles défilant sous mes yeux commencent à me rappeler que mon nouveau job commence demain. Ce mot « travail » qui passe encore et encore dans chaque phrases de je ne sais quel sujet me ramène directement à la réalité. Fini les conneries, j’avale la dernière gorgée brûlante au fond de la large tasse pour ensuite plier le journal. L’argent sur la table, je prends la sortie du troquet direction le bagne. Mon nouveau travail ? Garde-chiourme et, oui, je n’en suis pas spécialement fière.
Comme dirait le dicton « le boulot, c’est le boulot ». Après ma suspension suite à un acte considéré comme une « faute grave », je me suis résolu à me bouger un minimum. Donc retour à la maison, on discute avec un peu toute la famille pour savoir qui aurait peut-être un plan sous le coude et, comme je me doutais bien que la réponse allait être non, je me suis débrouillé. La méthode classique hein, on feuillette le journal sans cesse et on contacte ce qui nous intéresse. Mais le truc c’est que quand on applique ce genre de démarche pour les choses que l’on aime, et bien ça ne marche pas forcément. Et c’est un beau jour que je tombe sur cette annonce relativement juteuse, sur Tequila Wolf. Cette ile tristement célèbre pour ses esclaves portant un tel titre dès la naissance. Un métier de forçat, certes j’ai longuement hésité à contacter le coordinateur des travaux vu la nature de la profession. Un salaire alléchant, une bonne situation sur place qui signifie être nourri et logé, pourquoi refuser ? Une occasion comme celle-ci ne se représentera surement pas une seconde fois. Donc j’appelle le type, il me dit que si l’annonce m’intéresse il faut que je me rende sur les lieux pour quelques «tests ». Une fois ces tests passés, on te recontacte assez vite pour te dire que tu es accepté et c’est là que l’on suit une formation de trois mois. L’ambiance est triste là-bas, et quand j’ai vu dans quel situation travaillaient et vivaient ces pauvres gens, mon sens moral n’a pas arrêté de me tarauder. J’en ai discuté avec mon frère qui s’est tué à m’expliquer que c’était l’ordre des choses et que je pouvais rien y faire, que les gens sont ici parce que « c’est comme ça ». Pff, conneries, je ne passerai pas ma vie à faire ça, c’est certain. J’économise et j’investi dans quelque chose de durable… Ouais, c’est la bonne alternative. Pour en revenir à la formation, on me disait qu’en général, il fallait savoir tenir fermement les prisonniers. Que si on était trop gentil, l’un d’eux pouvait nous planter à tout moment si on abaissait sa garde. Alors on apprend à se comporter comme il se doit face à eux, à nous faire respecter et faire en sorte qu’ils travaillent toutes ces choses-là. Ce n’est pas faute d’avoir dit que j’étais un ancien Marine mais le recruteur en face m’a dit que le bagne et la Marine c’était pas du tout la même chose.
En tout cas, je suis rôdé pour attaquer demain matin. J’ai rencontré mes collègues, certains ont l’air d’être de chouettes types mais d’autres ont l’air vachement plus bourru. J’espère aussi que je n’aurai pas à faire trop de choses contre mon gré aussi. Les chefs de chantiers que j’ai pu voir brièvement font peur à voir, ils sont tellement moche qu’ils devraient d’ailleurs se mettre un masque sur le visage. Histoire d’être en forme et à l’heure, il faut que j’aille dormir directement aux baraquements ce soir. Pourquoi pas, c’est une bonne initiative de leurs parts. On m’a aussi prévenu qu’une belle fournée allait arriver dès demain. Ne les déçois pas.
Les articles défilant sous mes yeux commencent à me rappeler que mon nouveau job commence demain. Ce mot « travail » qui passe encore et encore dans chaque phrases de je ne sais quel sujet me ramène directement à la réalité. Fini les conneries, j’avale la dernière gorgée brûlante au fond de la large tasse pour ensuite plier le journal. L’argent sur la table, je prends la sortie du troquet direction le bagne. Mon nouveau travail ? Garde-chiourme et, oui, je n’en suis pas spécialement fière.
Comme dirait le dicton « le boulot, c’est le boulot ». Après ma suspension suite à un acte considéré comme une « faute grave », je me suis résolu à me bouger un minimum. Donc retour à la maison, on discute avec un peu toute la famille pour savoir qui aurait peut-être un plan sous le coude et, comme je me doutais bien que la réponse allait être non, je me suis débrouillé. La méthode classique hein, on feuillette le journal sans cesse et on contacte ce qui nous intéresse. Mais le truc c’est que quand on applique ce genre de démarche pour les choses que l’on aime, et bien ça ne marche pas forcément. Et c’est un beau jour que je tombe sur cette annonce relativement juteuse, sur Tequila Wolf. Cette ile tristement célèbre pour ses esclaves portant un tel titre dès la naissance. Un métier de forçat, certes j’ai longuement hésité à contacter le coordinateur des travaux vu la nature de la profession. Un salaire alléchant, une bonne situation sur place qui signifie être nourri et logé, pourquoi refuser ? Une occasion comme celle-ci ne se représentera surement pas une seconde fois. Donc j’appelle le type, il me dit que si l’annonce m’intéresse il faut que je me rende sur les lieux pour quelques «tests ». Une fois ces tests passés, on te recontacte assez vite pour te dire que tu es accepté et c’est là que l’on suit une formation de trois mois. L’ambiance est triste là-bas, et quand j’ai vu dans quel situation travaillaient et vivaient ces pauvres gens, mon sens moral n’a pas arrêté de me tarauder. J’en ai discuté avec mon frère qui s’est tué à m’expliquer que c’était l’ordre des choses et que je pouvais rien y faire, que les gens sont ici parce que « c’est comme ça ». Pff, conneries, je ne passerai pas ma vie à faire ça, c’est certain. J’économise et j’investi dans quelque chose de durable… Ouais, c’est la bonne alternative. Pour en revenir à la formation, on me disait qu’en général, il fallait savoir tenir fermement les prisonniers. Que si on était trop gentil, l’un d’eux pouvait nous planter à tout moment si on abaissait sa garde. Alors on apprend à se comporter comme il se doit face à eux, à nous faire respecter et faire en sorte qu’ils travaillent toutes ces choses-là. Ce n’est pas faute d’avoir dit que j’étais un ancien Marine mais le recruteur en face m’a dit que le bagne et la Marine c’était pas du tout la même chose.
En tout cas, je suis rôdé pour attaquer demain matin. J’ai rencontré mes collègues, certains ont l’air d’être de chouettes types mais d’autres ont l’air vachement plus bourru. J’espère aussi que je n’aurai pas à faire trop de choses contre mon gré aussi. Les chefs de chantiers que j’ai pu voir brièvement font peur à voir, ils sont tellement moche qu’ils devraient d’ailleurs se mettre un masque sur le visage. Histoire d’être en forme et à l’heure, il faut que j’aille dormir directement aux baraquements ce soir. Pourquoi pas, c’est une bonne initiative de leurs parts. On m’a aussi prévenu qu’une belle fournée allait arriver dès demain. Ne les déçois pas.
Dernière édition par Lawrence Gargalen le Mar 19 Jan 2016 - 12:35, édité 1 fois