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Daimyō pendant trois jours.



Devant l'auberge du Moineau Sasabe

*Pfff...Quelle perte de temps...C'est n'importe quoi ! *

Myosotis attendait, au bord de l'impatience, face à l'hôtel dans lequel il logeait. L'auberge du Moineau Sasabe, à Honnoji, était à l'image de la cité : tranquille, douce et idéal pour les touristes et pour ceux qui vagabondent en quête de détente, de mystère ou de beauté. En parlant de beauté, le cartomancien réajusta son haut-de-forme en se regardant dans le reflet que lui renvoyant la vitre devant laquelle il se trouvait, s'époussetant également les épaules. L'air renfrogné et revêche, il pinçait la bouche à l'idée de devoir passer trois jours et deux nuits avec un type qui lui collerait au basques comme un basset en manque d'affection.

Pourquoi donc devait-il passer autant de temps avec quelqu'un d'autre ? Et bien...tout simplement parce qu'il avait fait une prédiction foireuse à la mauvaise personne. Il avait installé sa tente près du marché, non loin d'un stand de saké sur lequel trônaient plusieurs gourdes et calebasses remplies du dit liquide. Un homme encapuchonné était rentré, s'asseyant face à lui sans retirer son couvre-chef. Le garçon n'arrivait à distinguer qu'une barbe brune, taillée en pointe. Myosotis étala ses cartes face à lui, comme d'habitude, attendant que l'autre ne lui soumette sa requête. L'étranger se mit enfin à parler, il voulait des nouvelles d'une certaine Shandry, savoir ce que l'avenir lui réservait pour être sûr qu'elle aille bien. Shandry hein...Qu'est ce qu'il allait bien pouvoir inventer pour lui faire plaisir ?! Il retourna quatre cartes, histoire de trouver l'inspiration. Il tomba sur la Prêtresse, la Force, le Soleil et l'Amoureux. En voyant les faces des arcanes divinatoires, il remarqua qu'elles étaient toutes tournées de façon à ce que la prédiction soit positive. Il se souvint de ce qu'il avait, les moindres mots.


- Shandry. La Prêtresse symbolise le recueillement, le calme, la méditation. C'est une femme généreuse qui peut faire évoluer les choses dans sa vie. La carte de la Force ne fait que confirmer cela, elle possède la puissance nécessaire pour changer sa vie. Les deux suivantes symbolisent son futur : le Soleil montre la lumière au bout du tunnel résultant sur une joie intense ! Et enfin, l'Amoureux...l'arcane parle d'elle même : cette femme deviendra heureuse en vivant enfin le grand amour ! Vous pouvez être rassur...

Il n'eut pas le temps de finir, ça aussi il s'en souvient ! Et pas qu'un peu ! Comment il pouvait deviner que Shandry était sa femme ?! La sienne ! C'est pas comme s'il était réellement médium ! Les gens de nos jours, ils laissent personne exercer son métier correctement et sans crier ! Pauvre Myo' qui s'embêtait toute la journée à trouver des mensonges divers et variés pour contenter ses clients, et lui il crie ! A peine Myosotis eu terminé son présage au sujet de la demoiselle que l'autre se mit à rugir et se mettre à l'insulter, pour ensuite lui sauter au cou pour l'attraper fermement au col.

- Qu'est-ce que t'as dit petit salop ?! T'as dit quoi sur MA femme ?!

Le barbu se mit à le secouer, continuant de crier. Si près de lui, le jeune homme put distinguer ses traits. Il avait un visage chevalin, un fin nez au bout rond et des yeux noisettes qui atténuaient un peu son ire lorsqu'on prenait le temps de se plonger dedans. Myo' n'avait malheureusement pas eu ce plaisir. Sous son œil droit, une cicatrice horizontale qui finissait par descendre en courbe sur sa joue. Crispés, ses traits faisaient ressortir une proéminente veine entre ses sourcils broussailleux, ce qui ne lui donnait pas un minois des plus séduisants. Myosotis essaya de le repousser tout en appelant à l'aide.

- Hé ! Aidez-moi ! Criait-il. On m'agresse !!

L'autre enchaîna très rapidement.

- Ouais c'est ça, rameutes du monde enfoiré. T'sais pas à qui t'as affaire sale arnaqueur...j'suis Meso, et d'la Révolution. J'vais revenir bientôt avec des gars, on va t'faire ta fête !

Et c'est sur ces belles paroles qu'il s'éclipsa en rabattant son capuchon, avant de s'enfuir au dehors. Lorsqu'il ressortit, plusieurs personnes accoururent vers Myo' pour le soutenir, lui demander s'il allait bien. Tout ceci l'avait inquiété fortement et, sans faire vraiment attention à la prévenance des passants, le voyant préféra aller demander conseil aux autorités. Et oui, Myosotis venait à peine d'arriver sur Shimotsuki et il avait encore plusieurs choses à faire sur cette île. Il n'avait quasiment rien exploré de la ville ! Et il avait la ferme intention de découvrir ce que recelait le reste de l'île. Les autorités lui conseillèrent de retourner là où il logeait temporairement et que, exceptionnellement parce qu'un révolutionnaire était en cause, on lui enverrait qu'un de spécialisé dans ce genre d'affaires pour le surveiller et le protéger le temps de trois jours et deux nuits, au cas où les menaces du dit personnage s'avèrent vraies. On ne lui a rien dit d'autre, simplement de retourner attendre.

Et c'est donc pour cette raison qu'il était là, à attendre patiemment devant l'auberge. Il s'était réveillé le matin avec une certaine appréhension. Les révolutionnaires, il ne savait pas vraiment quoi penser de ces gens là. Mais ce n'est certainement pas avec ce genre d'énergumène qu'il en aurait une bonne image ! Enfin bon, comme partout il devait en exister des moins versatiles, ou alors d'autres avec l'air moins stupide...

*Bon, il fait quoi mon garde du corps là ? Du macramé ?! *

Il en avait marre d'attendre. Impatient, oui il l'était, mais c'est pas comme s'il en avait quelque chose à faire ! L'androgyne appréhendait l'instant où il rencontrerait la personne avec qui il allait rester. Serait-ce un homme ? Une femme ? Est-ce qu'il le laisserait faire ce qu'il voudrait, ou alors le chaperonnerait-il comme une bourgeoise alabastienne désireuse de marier sa fille ? Non ! Ça serait horrible ! Après tout, dire à Myo' quoi faire n'était pas le travail de cette...personne. Non, elle serait là pour l'escorter et le défendre ! Hmm...Mais voilà que cette perspective redevient intéressante, il aurait pour lui tout seul une personne qui serait son égide pendant trois jours. Il allait se sentir comme les grands de ce monde, un Dragon Céleste de fortune. Peut être que ce type serait tout sauf prestigieux, mais ce n'était pas grave. Au moins il aurait l'illusion d'être un daimyō, en vue du décor... Des étoiles défilaient dans ces yeux. C'était le propre du De Ville ça, se faire des histoires pour tout et n'importe quoi, pensant qu'il deviendrait puissant et influent du jour au lendemain...L'innocence de la jeunesse certainement.

*Serais-ce enfin lui ? *

Myosotis entendait des pas derrière lui, pendant qu'il se recoiffait. Il arrivait à distinguer quelqu'un, qui arrivait vers lui. Il eut d'abord peur que ça soit Meso, mais en se retournant...il vit une toute autre personne...

*Hein... ?! *


Dernière édition par Myosotis De Ville le Lun 18 Jan 2016 - 11:31, édité 1 fois
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Liza regardait les passants en contre-bas. Elle était montée sur le toit pour avoir une meilleure visibilité. Elle grommelait des mots inintelligibles en mangeant sa sucettes à la cerise. Foutus haut-gradés... Elle s'était retrouvée mise sur une affaire de bonne-femme. Un gamin qui gagnait sa vie en escroquant des gens avait voulu faire passé la pillule à un révo, et elle, elle était chargée de faire le toutou en attendant que le révo se montre. Pendant trois foutus jours. L'avantage c'est qu'elle savait que s'il elle réussissait à choper Meso elle allait remonter dans les petits papiers de Scorpio, ce qui n'est jamais négligeable, bien que fondamentalement elle s'en fiche complètement.

Meso était un révo qui n'était dans la révolution que par esprit de contradiction, un abrutis parmis tant d'autre qui ne connaît même pas leur but, il y est parce que c'est mal et tordu, mais c'est aussi le genre dont on tire plein d'information importantes, parce que dans le fond il s'en fiche des idéaux.

Elle avait été mise au courant le matin même et était arrivée moins d'une demi-heure plus tôt. Foutus bureaucrates... On lui avait refilé un boulot de bleu alors qu'elle avait fait ses preuves plus d'une fois. L'albinos avait rabattu la grand capuche de son manteau noir sur sa tape pour éviter la lumière. Elle observait d'un angle qui empêchait sa cible -ou protégé selon le point de vu- de la voire. Ce dernier ressemblait plus à une fille qu'à un jeune homme de dix huit ans, il était tellement précieux dans ses manières qu'il en était ridicule. Un léger tic du visage, les yeux baladeurs, il commençait à s'impatienter et Liza s'en amusait, de toute façon elle devait faire un tour du quartier, et c'est ce qu'elle fit, en prenant son temps.

Elle descendit de son perchoir et l'approcha dans son angle mort en faisant tout de même du bruit pour ne pas lui faire trop peur. Elle réajusta son sabre et lorsqu'il se retourna et qu'il eut finit d'avoir l'air d'avoir vu un fantôme elle lui tendit la main.

"Je suis Liza, je suis là pour éviter que vous vous fassiez tuer."

Voyant un absence de réaction chez son interlocuteur elle eut peur d'être tombée sur un idiot. Elle claqua de ses doigts recouverts de cuir devant ses yeux, ce qui le fit sursauter. Elle s'abstint de faire une réflexion mais lorsqu'elle se rendit compte qu'elle allait devoir passer trois jours entiers à ses côtés elle eut envie de déserter.


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*On serait pas en train de se fiche de moi par hasard ? *

Qu'est ce que c'était que ce cirque ?! Devant Myosotis se tenait une jeune fille albinos gantée et emmitouflée dans un grand manteau noir. Sa peau était encore plus pâle que la sienne, pour le coup blanche comme de la neige. Ses iris d'un rouge grenat dérangeaient le garçon, pinçant la bouche en regardant la jeune fille. Ça n'était pas le fait qu'elle soit albinos qui l'embêtait, c'était plutôt qu'on ait envoyé une gamine pour le protéger ! C'était ça le fameux garde du corps qu'on lui avait promis ? Une fillette pâlotte enveloppée dans un cache-poussière qui devait être aussi osseuse qu'une mante religieuse ? Qu'est ce qu'il avait fait à tout les dieux des mers pour mériter de tomber sur pareille égide ? Il soupira un grand coup pour évacuer toute son exaspération et son aigreur vis-à-vis de cette « Liza », comme elle prétendait s'appeler. Elle était là pour éviter qu'il se fasse tuer hein ? Elle avait intérêt à faire correctement son travail, et à le protéger comme s'il était son propre frère ! Quitte à mourir pour lui s'il le faut ! Après tout, c'était pour ça qu'elle était là non ?

- Hm. Liza...Je m'appelle Myosotis. Myosotis De Ville. Fit-il tout en la considérant de manière assez hautaine. Et oui, tu es là pour me protéger, en espérant que tu ne trébucheras pas dans les pans de cette...chose qui te sert de paletot.

Elle ne répondait pas, se contentant de le fixer de ses yeux aussi luisants et brillants que des grenats. Il y avait décidément quelque chose de très perturbant dans son regard, si bien que le dandy ne se sentait pas vraiment à l'aise lorsqu'elle se bornait à le dévisager de cette manière.


- Euh...C'est quoi ton problème ? Arrête ça !

Aucune réaction, pas même un mouvement de tête. Myosotis soupira une seconde fois, un soupir plus lent et plus long que le précédent.

- Hngh...Rah, laisse tomber. C'est sans importance...

Il fit un pas en avant, se demandant où il allait bien pouvoir aller. Il n'avait pas envie de retourner dans le même quartier qu'hier compte tenu de la mésaventure qu'il avait vécu. Autant profiter de ces trois jours pour faire ce qu'il faisait le mieux : dépenser, et profiter! Et quand il pensait « profiter », il visait directement la demoiselle à qui on avait demandé de lui coller les basques ! Il se mit à la scruter de bas en haut. Décidément ce long blouson était hideux, mais hideux...! Comment est-ce qu'on pouvait avoir ne serait-ce que l'idée, ou l'audace, de sortir publiquement avec des vêtements pareils ?

*On est à la limite du haillon là...Je refuse de me balader publiquement avec une personne vêtue d'un accoutrement aussi peu distingué ! *

Myosotis battit légèrement des cils en continuant de fixer Liza, arquant un sourcil inquisiteur.

- Bien. Il est dix heures du matin. Et je vais décider unanimement que c'est moi qui dirige notre emploi du temps ! Et on va aller prendre deux heures pour faire les magasins de la rue commerçante afin de trouver un manteau correct. Bien entendu tu paieras ton manteau...Ensuite, on ira manger. Et l'après-midi, on ira le passer à visiter la ville, j'ai besoin de faire du repérage pour...la suite de mon séjour ici.

Il fit volte-face pour se mettre enfin en route, mais le jeune homme s'arrêta en plein élan pour se retourner une nouvelle fois vers Liza.

- Hm, et avec le sourire, s'il te plaît. Tu remercieras plus tard lorsque tu comprendras que je prends de mon temps pour te rendre service en corrigeant ce...faux pas stylistique.

Et c'est sur ces propos qu'il décida enfin de se mettre en route en compagnie de la garde du corps. La rue commerçante n'était pas loin, le quartier « Omote », comme on l'appelait par ici. C'était dans cette rue qu'on pouvait trouver tout les magasins les plus fréquentés par les touristes qui venaient à Honnoji, et il était très aisé de tomber sur l'article de vos rêves en fouinant un peu dans les magasins et en chinant sur les quelques marchands ambulants qui s'installaient un peu partout dans la rue. Les deux jeunes gens entrèrent dans la rue en passant à côté d'un stand de yakitoris, l'odeur de la viande de poulet venant titiller les narines de Myo'. Malgré cela, il n'avait pas faim, pas pour l'instant. Mais il ne se priverait tout même pas de se remplir la panse une fois midi venu.

*Cette boutique me semble un bon choix. *

« La mode à tout prix » était écrit en lettres savamment calligraphiées sur l'enseigne de la boutique. Dans la vitrine étaient exposées plusieurs tenues colorés, à la pointe de la mode. Notamment celle sur la gauche, une tunique bordeaux à boutons d'or accompagnée d'une jupette à volants. Liza ne porterait jamais un truc pareil, surtout quand on considérait sa particularité génétique...Bah, aucune importance, ils étaient là pour un manteau ! Ou pour des gants, ou des bottes aussi si ça lui faisaient plaisir...

- On rentre ici. Et on ne sortiras pas de cette rue tant que tu ne seras pas convenablement habillée ! Avec moi ma chère, tu seras la plus jolie des albinos. Avait-il déclarer avant de pousser la porte, faisant tinter la clochette juste au dessus.
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Le jeune homme avait enfin réagi. Elle aurait préférée qu'il la ferme. Liza le regardait droit dans les yeux pendant qu'il balançait une quantité de conneries qui aurait fait tombées Mister Tea de son fauteuil. Elle se contenta d'énumérer les phases de protection rapprochées, en boucle dans sa tête que d'écouter un mot de plus. Elle n'était ni son chien ni vraiment son garde du corps. Il pouvait penser ce qu'il voulait, sa fonction de garde du corps n'était qu'un alibi pour coincé un gars qui faisait semblant de faire parti de la révolution, concrètement, elle n'avait aucun devoir envers ce grand dadet et s'il mourrait en temps que dommage collatéral elle n'aurait aucun soucis.

Plus Liza y pensait plus l'idée lui plaisait. Il était captivé par le propre son de sa voix, et trop occupée à la mépriser pour même se rendre compte qu'il se comportait comme un petit con arrogant. Elle avait lu le dossier, il avait un an de plus qu'elle, soit dix huit ans, et pourtant, avec ses talonnette il ne mesurait qu'une petite vingtaine de centimètre de plus que Liza, elle ne comprenait pas très bien comment il pouvait la mépriser pour son air enfantin alors que lui-même ressemblait à une fille. De toute façon, elle ne comprenait pas grand chose à ce qu'il pouvait se passer dans la tête des gens qui jugent.

De son côté, elle l'avait suffisamment entendu parlé pour qu'elle comprenne pourquoi il s'était attiré des ennuis. Il parle trop, et raconte n'importe quoi, elle prenait sur elle depuis un moment mais lorsqu'il la fit entré dans une boutique de vêtement elle fut sur le point de craquer.

"Ecoutez-moi bien Myotosis de Ville, que vous approuviez ou non mes choix vestimentaires je m'en tape, on n'est pas là pour ça, et il est hors de question que j'achète des vêtements parce que vous ne pouvez pas voire mon manteau."

Pour la première fois, elle lui tourna le dos et sortit de la boutique, laissant pleine visibilité sur le sabre qu'elle avait dans le dos. Elle s'adossa contre le mur et attendit, parce qu'elle savait qu'il allait ressortir s'indigner. Si elle avait appris quelques chose sur les riches c'est qu'ils détestent qu'on leur disent non. Elle se mit à grignoter un bout de bœuf séché.

Liza a beaucoup de défaut, mais l'impatience est sans doute le pire d'entre eux surtout quand elle doit protéger un jeune homme immature. Elle rentra dans la boutique, c'était comme si il ne l'avait pas entendu, les vendeuses tournoyaient avec des vêtements un peu partout et elle se retrouva à moitié nue dans une cabine en moins de temps qu'il ne fallait pour dire patchouli. La luminosité étant très faible dans cette partie du magasin et étant très diminuer visuellement, Liza ne pouvait se faire qu'une vague idée des vêtements qu'elle avait à essayer.

Elle serait bien sortie dire sa façon se penser mais elle était en petite culotte et le reste de ses vêtements lui avait été confisqué. Oui, confisqués! Elle détestait faire les boutiques, non, vraiment, elle avait horreur de ça, à tel point qu'elle n'y était jamais retourné depuis la première fois ou Mister Tea l'y avait traîner pour lui acheter des vêtements correctes, depuis c'était lui qui s'occupait de refaire son stock de débardeur blancs et de shorts noirs.

Si pour récupérer ses effets elle devait enfiler ces foutues fringues, elle allait le faire, parce qu'elle avait besoin de son "client" vivant pour le moment.

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Instant shopping !

- Tu as bien le droit de penser ce que tu veux. Mais en attendant, tu vas où je vais. Ne me blâme pas ma chère, je ne fais que t'aider, ton ingratitude ne te mènera nulle part. Surtout quand on sait que tu ne dois pas me quitter...Hu hu !

Myosotis ricanait doucement en voyant le défilé de tenues que lui apportait la vendeuse, une petite bonne femme rondelette aux yeux plissées et à la bouche en cul de poule. Sur sa tête se balançait un chignon rouquin et elle dodelinait son popotin en répondant aux moindres claquements de doigts du garçon et s'empressait d'apporter les vêtements qu'il demandait. Il prenait un malin plaisir à la voir courir un peu partout, ouvrir tout un tas de tiroirs et sortir rubans, faux cols et chemises pour ensuite se les voir refuser dans la seconde. C'était ce qui le faisait sourire, peut être encore plus que sa petite revanche contre la revêche remarque de Liza. Parce que c'était ça qui l'amusait réellement, pouvoir faire caprices et remarques mais être néanmoins obéi au doigt et à l’œil.

Marchant dans la boutique, il passa devant une vitrine dans laquelle étaient exposés broches et boutons de manchette. A l'extrême gauche, une paire de boutons ressemblant à des galions, un peu trop extravagant, et laid. Juste à côté, une broche en forme de pivoine fuchsia, magnifique. Malheureusement la pivoine n'était pas sa fleur, comme la plupart des gens pouvaient s'en douter en entendant son nom...

*Pas mal celle-là ! *

Là, juste à côté de la fleur, une autre broche. De prime abord, Myosotis n'aurait jamais accordé d'attention à un bijou pareil, mais elle serait parfaite pour Liza. Il ouvrit la vitrine et la prit délicatement pour l'admirer de plus prêt. C'était une petite tête de souris grise, avec deux yeux ronds remplis d'étincelles, même des fossettes roses sur ses bajoues.

*Excellent ! *

En se retournant, il se rendit compte que Liza était sortie de la cabine d'essayage, elle portait une robe noire qui lui arrivait jusqu'aux genoux, avec une doublure en dentelles juste en dessous. Voilà qui était nettement plus élégant que son manteau ! L'androgyne se rendit compte que la stature de l'a demoiselle n'était pas du tout comme il le pensait. Elle était tout sauf maigrichonne, au contraire elle était plutôt athlétique, ce qui le surprit. Il ne s'y attendait pas vraiment compte tenu de l'ampleur du blouson...Bah, aucune importance.

- Hm, voilà qui est bien plus convenable ! Tiens, regarde ce que j'ai trouvé.

S'avançant, Myosotis vint accrocher le bijou à la boutonnière de Liza pour ensuite reprendre son sourire satisfait. La souris était un bon choix, cet animal représentait bien l'albinos, elles avaient le même éclat dans leurs regards.

- J'aurais bien aimé qu'ils aient des ombrelles, tu aurais pu délaisser ce grand manteau...Dommage qu'on ne t'ait rien trouvé de mieux. Enfin bon, on a toujours cette robe, et cette jolie broche !

Se fichant éperdument de si Liza aimait ou non son ensemble et chargea de la laisser payer pour la robe. Mais il investit quelques berrys pour la broche. Un petit cadeau de rencontre, pour le symbole.

[…]

- Rah, j'ai une de ces faims !

Myosotis avait déclaré qu'ils passeraient les deux heures à faire leurs emplettes dans la rue commerçante, ils étaient restés une heure et un quart d'heure à déballer des tenues dans la boutique pour que Liza fasse des essayages, sans vraiment voir l'heure tourner. Mais le ventre du garçon criait famine, il n'avait rien mangé ce matin et l'odeur du stand de brochettes qui était juste à côté n'arrangeait rien à la situation. Il avait fort heureusement repéré un restaurant, à quelques mètres. La devanture rouge ne pouvait qu'attirer les regards, sans compter la carte qui proposait des tas de plats et menus ayant l'air plus appétissants les uns que les autres.


*Oh ! Du poulet tikka masala ! Non, des ravioles plutôt...Ou des nouilles sautées au bœuf... *

Myo' en vint à se demander ce que Liza pouvait bien aimer manger. Est-ce qu'elle mangeait tout ses légumes ? N'aimait pas la soupe ou les brocolis ? Est-ce qu'elle aimait se goinfrer de sucreries et de pommes de terre frites ? Bah, il verrait bien, la carte indiquait qu'il y avait un menu spécial pour les enfants, elle pourrait le prendre si le cœur lui en dit. Et si elle a pas faim, tant pis pour elle, qu'on le regarde manger ne dérangeait absolument pas Myosotis.

*Y a des plateaux de sushis...On peut en prendre un pour deux histoire de limiter les frais ! *

Encore une fois, il entra le premier en poussant la porte de la guinguette pour être accueilli ensuite par un serveur des plus avenants, affichant toutes ses dents en un sourire presque forcé. En se retournant, Myo' lança à Liza :


- Bon, on va prendre notre temps pour manger un morceau. Après on ira visiter le reste de la ville. Prend ce que tu veux, on paye chacun nos menus de toute façon ! Fit-il en riant également.
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Jamais, au grand jamais Liza n'avait tuer par simple envie de faire disparaître une personne. Elle avait toujours un motif, là, elle avait des envie de meurtre. De vrai meurtre, dans le genre on planque le cadavre après parce que sinon on va se faire engueuler. L'albinos ne pipa mot lorsque l'insuportable garnement lui proposa de manger, après tout elle était plutôt d'accord, elle avait très faim, elle aussi.

"Je suis ton garde du corps je ne peux pas avoir les mains prises."

Et elle lui refourgua tous les sacs qu'elle se trimbalait depuis près de deux heures. Le visage du garçon pris une drôle d'allure qui fit faire un grand sourire mauvais à Liza qui passa devant pour aller s'asseoir à la place qu'on lui avait indiqué quand elle avait demander le moins de lumière possible. Le garçon ne devait pas se rendre compte qu'en temps qu'agent du gouvernement elle gagnait très bien sa vie. La jeune fille avait remarqué que le physique était super important pour lui, tant pis, Liza était bien décider à ce qu'il ait envie de s'enterrer lui même sous terre ça lui éviterait des soucis avec la hiérarchie.

Elle retira son manteau de cuir toujours habillée de la même manière puisqu'elle avait refusé de porté les vêtements qu'il lui avait fait acheter. Elle portait un débardeur noir à bretelle très fine et un short noir et court. Cette tenue ne laissait pas une grande place à l'imagination mais pour la plupart des gens présents elle n'était qu'une enfant, une pré-ado tout au plus.

Elle regarda son épaule encore en train de cicatriser d'un coup d'épée qu'elle avait éviter de toute justesse, qui avait loupé ses organes et n'avaient abîmé que sa peau. Peau qui était déjà bien abîmée. Recouvertes de cicatrice plus ou mins longues et plus ou moins profondes sur l'intégralité du corps jusqu'au cou. Il n'y avait pas plus de quinze centimètre carré de peau immaculée par zone.

A peine avait-elle retirer son manteau et découvert sa peau et ses cheveux blancs comme neiges et ses yeux d'un rouges effrayants que des murmures avaient fait irruption, elle avait calé son sabre à côté d'elle et elle lançait des regard perçants à Myo. Une tension s'abattit sur les deux jeunes gens, ou du moins, le malaise de Myosotis se fit ressentir. Liza elle, regardait les plats avec avidité. Lorsqu'un serveur, grand, jeune, élégant et hautain vînt prendre sa commande elle prit la parole en premier, ravi que ce dernier la regarde comme un monstre de cirque.

"Je vais prendre deux steaks pas cuit, un tartare de boeuf et une assiette d'hariots vert."

Le serveur la regarda, partagé entre le dégoût d'un tel repas et l'admiration devant la quantité de nourriture que l'albinos semblait capable d'ingéré. Myo la regarda avec le même regard quoiqu'un peu plus effrayé, et commanda un plat un peu bizarre que Liza n'avait jamais goûté. Elle sortit son couteau à viande qu'elle n'utilisait pas pour planter des gens et vérifia qu'il était suffisamment affuté. Lorsque leurs plats arrivèrent Myo regarda les plats de Liza. Elle découpa d'un mouvement habile du poignet et très rapidement des morceaux de taille respectable avant de les enfourner dans sa bouche, bien contente de pouvoir enfin manger. Les murmures s'accentuèrent. Liza s'en fichait, mais pas Myo.


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Myosotis regardait Liza qui mastiquait bruyamment sa viande crue, plantant adroitement sa fourchette et coupant les morceaux d'une dextérité sans faille. Ça n'était pas son indélicatesse la poussant à manger en faisant du bruit mais le fait qu'elle soit couverte de blessures et de cicatrices qui interpellait le garçon. Et c'est à cet instant qu'il réalisa ce qui était vraiment surprenant dans toute cette situation. Liza, cette fille qui assumait le rôle de sentinelle, était étonnement jeune. Les filles de son âge ne faisaient certainement pas un métier aussi dangereux, elle risquait de mourir à chaque mission. Ces balafres et entailles, elles témoignaient de longues années de service en tant que guerrière protectrice. Qui était-elle vraiment ? Pourquoi est-ce qu'on l'avait envoyé elle ? Elle enfourna quelques haricots dans sa bouche avant de se remettre à mâcher.

*Cette albinos. Pas une petite fille comme les autres hm.... *

Peut être qu'elle faisait partie d'une agence de mercenaires, ça expliquerait son allure sinistre. Ces gens là sont rarement réputés pour leur raffinement et leur goût prononcé pour les belles choses. Non, chez ces types là c'était plutôt « on tue ou on est tué », le challenge, l'adrénaline en poursuivant ses proies...Dans ce cas, la nouvelle question était : pourquoi la Marine a-t-elle fait appel à une chasseuse de prime, enfant qui plus est. Hm, trop de questions ! Elle seule pouvait y répondre, mais elle lui avait bien fait comprendre qu'elle ne serait en aucun cas sympathique et amicale avec lui. Découpant une fine tranche du magret de cygne qu'il avait demandé, il réfléchissait à comment engager la conversation convenablement. La viande était tendre, succulente même. Décidément, Myosotis aimait cette île, on savait sublimer tout et n'importe quoi.

- Hm, j'espère que ta viande crue est bonne. Fit-il nonchalamment.

Il n'avait absolument rien à faire du goût du plat qu'avait commandé Liza, mais c'était tout ce qu'il avait trouvé pour commencer à discuter. Ces choix de plat ne faisaient que compléter le tableau...Qui diable sur tout les océans du monde mangerait de la viande crue par choix ? Est-ce que cette enfant, qui avait l'air de plus en plus folle, était cannibale ? Il détourna ses yeux des reflux sanguins qui dégoulinaient des steaks à chaque fois qu'elle en coupait un morceau. La vue du sang ne le dérangeait pas d'ordinaire, mais voir le bout de nourriture se faire déchiqueter puis mâché par ses dents, ça faisait froid dans le dos. En plus de ça, elle ouvrait suffisamment la bouche pour qu'il puisse pleinement admirer les aliments broyés sur sa langue.

*Hnng...Ces gens qui ne savent pas manger sans fermer la bouche...écœurant. *

Myo' prit une autre bouchée de magret. Elle avait laissé les vêtements achetés dans le sac que la vendeuse lui avait donné. Il le portait, ne sachant pas trop quoi en faire. En plus de ça, cette fille était ingrate et n'avait aucun sens du style...Ouais, elle ne pouvait que faire partie d'une bande de soldats loubards sans élégance. Le genre de personnes qui ne jurent que par le sang et les larmes, qui aiment tout ce qui est sombre et déviant. Et c'était ELLE qu'on avait envoyé pour le protéger.

Je viens de Cocoyashi, l'île des mandarines. Y a plein de sucreries à base de mandarines, je suis sûr que ça te plairait. Mais, je suis quand même certain que cette île a également des pâtisseries de qualité, j'ai jeté un œil aux desserts sur la carte. Je sens qu'on va se faire plaisir !
Encore aucune réaction en face, silence radio. Pourquoi est-ce qu'il se donnait autant de mal pour un mur ? Elle était aussi froide qu'une porte de prison...Et pourtant il continuait.


- J'ai vu qu'ils faisaient des mochis, des dangos, des sakuramochis aussi...

Il tentait de se remémorer les noms des gâteaux et confiseries qu'il avait vu sur les menus.

- Euh...Des religieuses et éclairs. Mille-feuilles, des choux à la crème, des chaussons de fruits, crèmes brûlées, flans, fraisiers, gâteaux de lune et des macarons !

Bien, il avait réussi à se rappeler de tout ce qui figurait sur la carte ! Qu'allait-il bien pouvoir commander ensuite ? Ce volatile qu'il était en train de manger était suffisant pour caler son petit estomac, il fallait qu'il garde de la place pour un peu de sucre.

- Hm, un peu de sakuramochi me fera du bien pour digérer tout ça je pense... pensait-il à voix haute.

Qu'elle ne l'écoute ou pas, ça lui importait peu. Elle n'était pas là pour lui dire quoi dire ou faire, mais il était très curieux de savoir qui elle était vraiment, d'où elle venait. Est-ce qu'elle s'appelait réellement Liza ? De quel groupe de mercenaires faisait-elle partie ? Et pourquoi est-ce qu'une enfant travaillait avec la Marine ? Jamais elle ne lui dirait tout ça, mais qui sait ? Peut être arriverait-il à glaner deux ou trois informations à ce sujet ? En attendant de terminer le plat de résistance pour continuer vers le dessert, il décidait de briser un peu la glace.

- Je sais que tu n'es pas là pour jouer les nounous. Mais ça ne veut pas dire que tu dois rester dans ton mutisme constamment ou marmonner sans arrêt ! Aller, dis moi un peu comment c'est de naviguer ? Je ne suis jamais sorti d'East Blue. Parle un moi un peu de la vie en mer.
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Liza attaquait son tartare lorsque son insupportable protégé commença à parler dessert. Elle avait un énorme faible pour les dessert, et pas encore remplie son estomac. Elle l'écouta, mine de rien, et fit son choix intérieurement. Un éclair à la cerise ce serait pas mal, avec des choux à la crème et une religieuse. Elle s'essuya les lèvres une fois qu'elle eut finit de manger.

Il la regardait, comme pour la transpercer, il se posait des questions, et l'albinos pouvait presque les entendre raisonner dans sa tête.

"J'ai pas envie de te parler parce que tu es insupportable."


La jeune fille n'était pas connue pour faire dans la dentelle, et encore une fois elle coupa la chique à l'autre. Elle savait, elle voyait que cette question n'était qu'un subterfuge pour ensuite parler d'autres choses. Il était curieux, après tout, en tant qu'arnaqueur professionnel, il devait avoir l'habitude de cerner rapidement les gens. Quoique, pour s'être mis un révolutionnaire à dos il ne devait pas avoir beaucoup de jugeote.

"Si tu as des questions à poser, pose-les directement. Je voyage pour mon travail, je fais pas des croisières touristiques, je passe beaucoup de temps sur Mari-Joa. Ah, et j'ai dix-sept ans. Tu l'as pas demander, mais je sais que tu te poses la question."

Un serveur s'approcha de leur table, il débarassa rapidement et leur demanda s'ils voulaient un dessert. Myo commanda et Liza en fit de même sous les yeux ébahis du serveur qui avait déjà pris sa première commande. Il les laissa et Liza plissa les yeux en regardant son interlocuteur. Elle attendait une réaction, quelques chose, une réponse par exemple.


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Elle s'était enfin décidé à ouvrir la bouche ! Et pour lui dire quoi ? Des choses qu'il savait déjà et qu'il aurait très bien pu deviner seul. Sauf pour Marijoa bien entendu. Il ne savait même pas à quoi ça ressemblait...Il savait néanmoins que c'était là que vivaient les Dragons Célestes, les grands maîtres de ce monde possédant des pouvoirs immenses et la main mise sur le Gouvernement Mondial. Elle venait de Marijoa ? Alors cette mercenaire devait être au service du gouvernement, c'était donc pour ça qu'elle avait été envoyée ici. Marijoa est l'endroit le plus sécurisé et imprenable du monde, il est impensable qu'ils puissent laisser entrer de la racaille parmi leurs remparts. Elle aurait mieux fait de lui mentir, ou de ne pas lui répondre. Parce que cette fois-ci Myosotis en était sûr : elle était à la solde du Gouvernement Mondial.

*Pourquoi diable le gouvernement ferait-il appel à des mercenaires... ? *

C'était pour l'instant la question à laquelle il n'avait pas de réponse et qui l'embrouillait quelque peu. A moins que Liza soit tout autre chose ? Une agent peut-être ? Non, c'était peut être un peu gros quand même. Jamais on aurait pu lui envoyer un agent spécial simplement pour lui servir d'escorte, ce genre de personnes avaient certainement nettement mieux à faire. Des missions plus importantes, plus périlleuses. Ces émissaires et sbires du gouvernement ne peuvent pas être dérangés pour s'occuper des tracas et ennuis d'un simple voyant, ou alors ils n'avaient vraiment rien à faire !

*Non, ça doit être une mercenaire mandatée... *

Il gardait ces réflexions dans un coin de sa tête, peut être qu'il arriver à se débrouiller pour glaner de nouvelles informations à son sujet. Liza avait pris le soin de commander son dessert, un assortiment de plusieurs pâtisseries. Elle avait l'air d'apprécier le sucre et la douceur des gâteaux, ils avaient au moins un point commun ! Myosotis effectua également sa commande auprès du serveur qui, lui aussi, jetait plusieurs regards réticents à la demoiselle. Le concernant, il demanda également une religieuse chocolatée, plusieurs choux et un mille-feuilles. S'il y avait bien quelque chose qu'il adorait manger, c'était les spécialités sucrées et confiseries. Il prendrait le temps de déguster tout les mets de Shimotsuki une fois cette affaire terminée. Dommage pour elle, il ne les partagerait pas ! De toute façon, c'était pas comme s'il partageait quoi que ce soit...Il reporta son attention sur Liza lorsque serveur partit chercher leurs desserts.

- J'aurais dû me douter que mes talents de séduction ne fonctionneraient pas sur quelqu'un comme toi. Fit-il d'une voix très calme, moins accentuée et suffisante.

Le serveur arriva en poussant un chariot sur lequel était disposé plusieurs assiettes de desserts, il disposa les commandes des deux jeunes gens en face d'eux avant de leur souhaiter un bon appétit, puis repartir comme il était venu.

- Alors comme ça je suis insupportable ? Peut être bien...

Myosotis conservait son ton de voix très détendu et posé, comme s'il susurrait ses mots tendrement.

- ...mais j'aurais pu faire pire. Bien pire. Crois moi ! Tu es peut-être armée et plus compétente que moi au combat, mais ça ne fait pas de moi quelqu'un de moins perspicace. Je sais que tu ne peux pas te débarrasser de moi tant que la mission n'est pas terminée, ni même te débarrasser de moi tout court. Pas ici, pas sur cette île, pas durant la mission qu'on t'as confié.

Après avoir prit une bouchée d'un choux à la crème, il se mit à sourire en adoptant une figure chaleureuse, une étincelle brillant dans son œil visible.

- J'ai été relativement soucieux depuis que tu es arrivée. En adoptant un programme plutôt sympathique, en voulant te rendre service et me montrer amical en t'achetant de nouveaux vêtements, en t'emmenant dans un bon restaurant mais...

Il marqua une pause pour boire une gorgée d'eau et terminer le choux qu'il l'avait entamé.

- ...mais effectivement, peut être que j'aurais dû être plus ferme. Mais, vois-tu, maintenant que tu m'as dit que tu me trouvais insupportable, je sais que j'ai bel et bien l'avantage.

En voilà une déclaration bien audacieuse. Il s'attendait à ce que la jeune fille réagisse ou soit surprise, voir le prenne pour un imbécile. Elle pourrait bien le prendre pour un idiot, il s'en fichait, il savait qu'il n'avait pas tort.

- Lorsque l'on ne peut supporter quelqu'un, on entend sa voix résonner dans sa tête, on a qu'une envie c'est qu'il se taise pour ne plus jamais l'entendre à nouveau. Qu'il disparaisse et ne revienne plus...Et l'écho de sa voix dans notre crâne ne fait que croître et croître pour devenir de plus en plus fort.

Myo' s'essuya les mains pour prendre délicatement une cuillerée de sa religieuse au chocolat. La saveur du chocolat au lait vint chatouiller son palais.

- Maintenant que je sais que tu ne peux pas me voir en peinture, je sais qu'il me suffit simplement d'ouvrir la bouche pour t'irriter et te harceler. Et ça, ce poison...ça demeure plus puissant et efficace que toutes les lames du monde.

Il soupira, reposant sa cuillère dans son assiette pour ensuite relever la tête vers Liza, laissant apparaître sa blanche dentition.

- Quel dommage que tu ne puisses pas me tuer pour me faire taire...Hm...

L'androgyne fit tinter deux fois sa cuillère pour ensuite prendre un peu de mille-feuilles, quelques éclats de pâte feuilletée tombant sur le rond de porcelaine. Il laissa retomber son couvert sur la table pour prendre le gâteau entre son pouce et son majeur, c'était nettement plus facile comme ça ! Il se retourna vers son interlocutrice, adoptant à nouveau son ton enjoué et bourgeois.

- Alors ? Tu as mentionné Marijoa. Qu'est ce que tu fais là-bas exactement ?
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L'albinos regardait ses desserts. N'importe qui aurait guetté le danger, mais pas lui. Quel abruti. Elle prit sa cuillère entre ses doigts la fit tourner un peu, le regard allumée de cette étincelle de folie qui cirait danger. Mais lui, continuait à parler, comme s'il savait qui elle était, mais il ne savait pas, et c'était bien pour ça qu'il continuait à parler. Elle envoya la cuillère qui se planta littéralement dans son éclair, faisant un bruit plutôt méconnaissable.

"Tu sais, j'ai appris à tuer avec une cuillère à café."

Elle leva enfin ses yeux dans ceux du garçon. Elle eut un sourire des plus mauvais, pas méchant, juste fou. La jeune fille prit une bouchée d'éclair. Un silence lourd s'était posé sur les tables avoisinants la leur. Elle rit.

"On n'en a rien a foutre que tu sois en vie ou pas, tout ce qu'on veut c'est choper le gars qui t'a menacé, jusque là le but c'est que tu restes en vie."

Elle reprit une bouchée d'éclair à la cerise et rit de nouveau. Elle se leva et se pencha vers le garçon et lui murmura à l'oreille.

"Je suis agent du Cipher Pol, on n'est pas connu pour notre rigueur dans les comptes rendus, ne m'oblige pas à te faire passer dans les dégâts collatéraux. Personne en aura rien à foutre que t'aies crevé ou pas, tout le monde s'en fout d'un escroc médiocre qui plus est."

Elle put presque sentir l'odeur de l'angoisse. L'agent se rassit, finit son éclair.

"Maintenant que tu t'es bien amusé, on va faire à ma manière."

Elle finit ses desserts, se rhabilla avant que l'autre n'ait pu se relever et sourit avant de remettre sa capuche.

"Merci pour l'invitation à manger."

Elle sortit en faisant tourner un poignard entre ses doigts. Rien de ce qu'elle avait dit n'était faux. Bien que remplir des papiers n'était pas son fort et qu'elle préférerait qu'il se tienne à carreaux pour le moment. D'autant que Mister Tea lui passerait une soufflante, et c'est ce qui la contrarierait le plus.

Si on lui avait confier cette mission c'était pour tester ses nerfs. Il allait falloir qu'elle fasse quelques chose pour se racheter au près de Scorpio si elle voulait qu'il arrête de lui filer des missions bidons.


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Myosotis regarda Liza partir en faisant tourner un poignard pour se donner de l'allure. Elle faisait la maligne mais finalement la provocation du voyant avait fait mouche, et il avait exactement eu ce qu'il voulait : la véritable identité de la jeune fille.

*Huhu, médiocre hein...  *

Le garçon savait qu'elle pouvait se débarrasser de lui quand elle le voulait et que l'entraînement qu'elle avait subi lui donnait l'avantage sur bon nombre de personnes. Une agent du Cipher Pol hein. Les services secrets du Gouvernement Mondial, voilà qui était nettement plus intéressant. Elle n'était pas mercenaire en fin de compte mais elle était bien à la solde du pouvoir mondial et des Dragons Célestes, d'où sa venue de Marijoa. Il comprenait à présent, on lui avait envoyé quelqu'un des services secrets pour se charger d'une potentielle cellule révolutionnaire à Shimotsuki. L'albinos était enfin sortie du restaurant. Derrière la vitre, Myo' la voyait s'accouder juste à côté, attendant visiblement qu'il sorte, jouant toujours avec son couteau.

Que faire à présent ? Il se sentait un peu déçu, comme quelqu'un qui avait eu son jouet mais qui, lassé, a décidé que ça ne lui convenait toujours pas pour être pleinement satisfait. Tout cela manquait cruellement de punch, cette révélation aurait dû avoir plus d'impact, être impressionnante et entraînante ! Elle lui avait quand même avoué qu'elle fait partie des services secrets. Des services SECRETS. A sa place, il aurait travaillé sous couverture, ou aurait inventé un mensonge pour éviter de devoir larguer une telle information...Enfin bon, tant pis pour elle.


*Elle a dû faire une sacrée connerie pour hériter d'une affaire pareille...Peut être en avouant son identité à un autre arnaqueur... *

Au delà de ça, il était parti intégrante de l'affaire et servait d’appât. Et ça, c'était moins attrayant comme perspective. Comme elle l'avait dit, personne ne serait sanctionné si jamais il lui arrivait malheur, c'était ça le plus angoissant pour lui dans cette histoire. C'était pas une bonne chose, pas du tout même. En plus de ça, Liza ne le protégerait même pas si jamais cet abruti de loubard revenait. Tu parles d'une agent. Et c'était lui l'escroc médiocre !


*Rah...je fais quoi maintenant ?! *

Se rabattant contre le dossier de son siège, Myosotis repoussa son assiette de sucreries. Ça lui avait coupé l'appétit.

*Bon. Au diable la promenade. Je ferai mon repérage plus tard. Faut que je m'active. On retrouve le gros débile, Liza le défonce et on me fiche la paix et je peux reprendre ma petite vie tranquille. Ça me semble être un bon plan... *

Myo' n'avait aucune envie que ce gars revienne et que Liza le laisse en plan au beau milieu du danger. Elle lui avait révélé sa véritable identité et, par conséquent, forcé à prendre ses dispositions pour que les potentielles erreurs du Cipher Pol sur cette affaire ne lui retombe pas en pleine figure. Étape numéro un : retrouver Meso. Étape numéro deux : lui mettre la déculottée de sa vie. Étape numéro trois : laisser Liza en plan avec Meso et repartir à l'auberge Sasabe pour se boucler dans sa chambre jusqu'au lendemain ! Ouais, c'est ce qu'il allait faire... Après avoir payé, Myosotis ressortit pour trouver Liza adossée là où elle se tenait déjà tout à l'heure.

- Parfait madame l'agente. Moi aussi je commence à en avoir marre de t'avoir partout avec moi. Tu as appris à tuer avec une cuillère ? Super. Rends toi donc utile et utilise ces talents pour mettre Meso au tapis. On va changer de plan sur cet après-midi. On va faire le tour du coin et des environs pour trouver Meso. Plus vite ça sera fait, plus vite on sera loin l'un de l'autre, et tu pourras reprendre ta vie ô combien palpitante de l'autre côté de la mer pendant que moi je continuerai d'exploiter les crédules. Voilà quelque chose qui devrais nous convenir à tout les deux.

Myosotis regarda un peu le quartier et se demanda où aller en premier...

- On a déjà parcouru l'allée commerçante sans tomber sur rien du tout. On va se diriger vite fait vers les quartiers bourgeois puis on ira inspecter les alentours de l'école Musashi pour terminer vers le parc de la ville. Il est assez grand...ça nous occupera jusqu'à au moins vingt-heure. Allons-y.

Et il tourna les talons pour se mettre en marche, attendant que Liza daigne bien se mettre en route. Ceci fait, ils tournèrent dans une ruelle et se mettre en route jusqu'au quartier riche de la ville. Là-bas, il y avait beaucoup de manoirs et de grandes maisons. Qui sait, peut être que la grande gueule qui avait agressé le cartomancien se terrait quelque part là bas...
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Le temps que l'arnaqueur ne ressorte elle avait retrouver ses esprits. Le soucis qui se présentait à présent c'était qu'il était au courant qu'elle était du Cipher Pol. Tant pis, il n'était pas assez bête pour le crier partout. Liza fronça les sourcils et le simple fait de faire tournoyer le poignard entre ses doigt la calmait. C'était plutôt bon signe non?

Lorsque le garçon ressortie elle se rendit compte qu'il y avait une sorte de déception dans ses yeux. Elle haussa les épaules. Tant pis, s'il lui prenait l'envie de faire une bétise elle savait où le retrouver. Elle avait lu son dossier en long en large et en travers, et elle se demandait qui était l'idiot qui l'avait rédiger en oubliant de marquer son caractère insupportable. Elle haussa les épaules et ne l'écouta que vaguement parler.

L'agent remarqua qu'il était confiant et pas franchement effrayé, ce qui l'impressionnait, pas trop, mais un petit peu. Elle le suivit vaguement jusqu'à ce qu'il tourne. Elle préférait l'observer de loin, parce que si quelqu'un décidait de l'attaquer, il le ferait s'il est seul. Elle avait fait ses recherches sur Meso, pas un vrai révo, un gars qui se fait passé pour un révo, n'empêche que vu les trafiques qu'il orchestrait il devait avoir des contacts avec les révos, et c'était pour ça qu'elle devait le retrouver et le capturer, un bateau du gouvernement l'attendait au port, il était banalisé en bateau marchand.

Elle s'éclipsa, grimpa à droite et à gauche et se retrouva de nouveau sur un toit, personne ne pense jamais à lever les yeux, même en plein jour et elle était bien camouflée, elle se cahcait dans les ombres et suivait Myo qui déambulait sans encore avoir remarqué sa présence. Elle voyait où il se dirigeait et sourit. Il n'était certainement pas dans les riches quartiers, il n'était pas assez réputé ni assez riche pour crécher là-bas. Il devait se trouver dans les fins fond d'un bar miteux où il avait ses habitudes c'était beaucoup plus cohérent.

L'albinos regarda Myo, elle le vit marquer une pause et se retourner, sans doute pour lui parler. Sauf qu'elle n'était plus là. Avec sa mauvaise vu elle ne vit pas l'expression de son visage. Il se redressa un peu plus et reprit sa marche. Il avait l'air d'avoir envie de prendre les choses en main, soit, Liza s'amusait à le regarder faire les petits chefs.

Après un peu plus d'une heure elle se décida que c'était ridicule. Elle sauta d'un toit et le rejoignit silencieusement.

"C'est inutile, on fait à ma manière maintenant."

Elle regarda le ciel qui avait commencer à s'assombrirent peu après qu'elle soit grimper, il n'y avait presque plus de soleil juste de gros nuages, il allait bientôt pleuvoir. Autant elle savait que son physique pouvait être inquiétant, autant elle savait qu'elle pouvait avoir l'air tout à fait innocente si elle se donnait la peine.

Elle l'entraîna vers le port.

"Si tu bouges d'ici je te retrouve et je te tue. Au sens propre."

Elle grimpa à bord du petit bateau du GM, elle n'avait pas prévue de revenir ici avant la nuit mais il lui semblait essentiel de changer de tactique. Heureusement pour elle Mister Tea était particulièrement prévoyant. Elle Alla se changer, enfilant la robe que Mister tea lui avait acheter après le carnage sur le Gambling Blue, un petite robes à bretelle noir en dentelle un peu bouffante, des chaussettes montantes tout aussi noir, de longs gants de velour noir, des petites chaussures brillantes avec lanière noirs et une cape de velour rouge. Elle la rabattit sur son visage mais moins qu'auparavant, pour qu'on puisse voir son visage, auquel elle savait donner un aspect innocent. Elle garda son sabre dans son dos et cacha des armes.

Lorsqu'elle se regarda dans le miroir elle avait l'air presque mignonne. Elle sortit et rejoignit Myo.

"On va faire la tournée des bas quartiers dans quelques heures, on attend qu'il pleut et on va se réfugier dans les bars mal famée. On va forcément s'attirer des soucis."

Elle sourit le plus innocemment possible et avança en première. La pluie commença à s'abattre sur leurs tête et elle entra dans le premier bar le plus pourrie qu'elle trouva. Il s'assirent et elle retira sa capuche. Lorsque la serveuse, aussi vulgaire que ridicule vint prendre leur commande elle lui fit le sourire le plus mignon qu'elle pouvait.

"Je voudrai un sirop s'il vous plaît..."


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Un air de déjà vu ce bar miteux...

Myosotis avait déjà vécu cet instant. Sur son île natale, Cocoyashi. Alors qu'il essayait de fuir, il avait été alpagué par un un inspecteur du nom de Gargalen et ils avaient échoués dans une taverne infâme près du port. L
a situation était assez similaire, sauf qu'il était avec une agent du Cipher Pol. Elle aurait pu se manifester plus tôt celle là ! Au lieu de le laisser vagabonder dans des rues qu'il ne connaissait pas à la recherche d'un type qu'il ne connaissait pas non plus ! Qu'est-ce qu'il en savait d'où il pouvait bien se cacher ? Bourgeois ou pas ? Il le connaissait pas ce Meso, il lui avait simplement tiré les cartes pendant à peine dix minutes. Elle s'attendait à quoi ? Il avait pas lu les dossiers top secrets de l'intelligence du Gouvernement Mondial !

Mis à part ça, il ne se sentait pas du tout à l'aise dans ce trou à rats. Évidemment, sa tenue ne collait pas du tout avec celles des autres habitués. Lui tout en lumière et rubans, et eux...couverts de saletés probablement trouvées dans les poubelles du coin. Ce genre pubs étaient tous plus sales et poussiéreux les uns que les autres et les immondices humaines qui le peuplaient étaient juste bon à vous vomir dessus ou à vous hurler des insultes dans un dialecte proche de celui du nourrisson. Et quand ils ne parlaient ni régurgitaient pas, il se battaient. La quintessence même de la vulgarité. Et ce n'était certainement pas le personnel de ces endroits qui rattrapaient le coup. Liza l'avait également remarqué, la femme qui avait prit leur commande était plus proche de la coureuse de remparts que de la serveuse de taverne. Bien que les deux puissent être assez proches dans certaines circonstances...

L'agent prit un sirop. C'était encore le choix le plus judicieux dans ce genre d'endroits. Commander de l'alcool et vous roulez sous la table en lâchant tout le déjeuner que vous venez juste de prendre ! Un jus de fruit ? Non, là aussi ça lui rappelait l'immonde jus de mandarine qu'il avait commandé dans ce bar avec Gargalen. Un souvenir qu'il valait mieux oublier.


- Je...vais prendre un sirop aussi. À la menthe. Fit-il à la serveuse en pinçant la bouche.

Il aurait plutôt voulu ne rien commander, mais il risquait de se faire insulter par la rombière à grosse poitrine qui servait les boissons. Autant suivre Liza ! Les deux jeunes gens se faisaient déjà zyeuter de tout les côtés. En même temps, qui serait assez peu observateur pour les rater ? L'une était albinos avec des yeux grenats et l'autre un androgyne habillé de froufrous et d'un haut-de-forme. Ils faisaient bien la paire.

*Bon...On attend quoi là ? *

Il se pencha en avant pour chuchoter à sa comparse temporaire.

- Hey, je suis pas bien au point sur les nouvelles manœuvres du Cipher Pol, mais ça se fait souvent de traîner dans des coins miteux pour s'attirer des ennuis ?

La perspective de devoir faire la tournée de tout les gourbis à clochards et traînes-patins d'Honnoji ne le séduisait pas vraiment. Surtout si c'était pour se faire taper dessus ou qu'on vienne les embêter. Il continua de chuchoter. Personne ne les entendaient, et puis de toute façon tout le reste de la clientèle était trop ivre pour ne serait-ce qu'écouter leur conversation.

- Non enfin...Je dis ça mais encore faut-il s'en attirer. Je sais pas si tu as porté attention à l'assistance, mais ils sont tous complètement bourrés. Oh c'est pas vrai...j'en vois un qui vient de rouler sous sa table...

Enfin bon, maintenant que l'albinos avait décidé de prendre l'opération en mains, ça n'était plus de son ressort. Il se contenterait de la suivre et de faire comme elle voudrait. Liza voulait la faire à la façon Cipher Pol, elle allait le faire. Myo' état assez curieux quant à ces méthodes justement, il prendrait des notes. Ça pourrait toujours lui servir pour plus tard, histoire d'être discret et compléter ses talents de manipulation et d'escroc. C'était toujours utile de prendre exemple sur les maîtres de l'ombre du gouvernement. Pour une fois qu'il en avait une sous la main...

*Je sens que cet après-midi va être très long... *
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