Chassez les habitudes, elles reviennent au galop. Cela va faire un petit moment que je n'ai pas fait d'entraînement. Mon Rokushiki est mou, mes pas brusques et sans souplesse. Néanmoins j'arrive encore à évoluer dans l'obscurité, me faufiler entre les baraques et esquiver les gardes. Je les appâte avec des cailloux, pour les éloigner ou les faire s'approcher. J'en assomme certains et j'en tue d'autres, sans me poser de question. Des pirates, ils sont partout. Ils patrouillent dans les allées et discutent entre eux, sans vraiment être efficace. Pour la plupart, d'autres sont de véritables teignes. Des plus malins qui m'obligent à me fondre dans le décors ou bien à utiliser le Rokushiki. Même un que j'ai dû déstabiliser avec un minuscule tremblement de terre. Pas de quoi ameuter ses copains. Mais finalement m'y voilà.
Pas au pif que je me repère dans le port depuis près d'une heure. Et encore j'ai été rapide. Trente minutes pour atteindre la ville, trente autres pour me faire un chemin jusqu'au plus gros bâtiment, illuminé de toutes parts. Mais surtout : vivant.
Comparée aux Sergentes, j'ai la chance d'avoir une Empathie développée. Et donc de pouvoir entendre les supplications des otages. Dans la grosse bâtisse qui me fait face. Typique de l'architecture du coin : des maisons blanches et beiges avec des toits rouges. Un peu vieilles, elles semblent appartenir à un siècle plutôt ancien. Mais c'est la structure, située au sommet de l'une des collines bordant la baie, qui a su retenir le plus mon attention. De par les lamentations qu'elle laisse s'échapper, en dehors de ses murs épais, mais aussi de par sa taille imposante qui me fait me dire qu'il n'y a pas trente-six prisons possibles. Une déduction qui a probablement su amener les sœurs dans la même direction. Ce qui achève de me convaincre qu'il leur est arrivé quelque chose de mal.
D'ailleurs ici les patrouilles sont plus régulières. Par chance, je ne foule pas le sol, mais les toits environnant, usant du Soru pour me transporter dans l'air de tuiles en tuiles. Une dernière enjambée et me voici désormais sur l'un des balcons du monument affichant en pancarte "Mairie". Une tour qui tient pourtant plus d'une base de la Marine en plein centre-ville. Et pour cause, c'en est une. Ou plutôt était. La fenêtre, un poil ouverte, laisse échapper des bruits du grand hall situé au rez-de-chaussée. Bardé de gardes qui bouclent la pièce de tous les côtés. Sur toutes les entrées. Et veillent au grain pour que rien ne passe.
- Ça sera pas de la tarte.
Pas pour entrer non, ça je peux déjà le faire. Mais pour les faire sortir, eux. Ces hommes, femmes, enfants innocents pris au piège, prisonniers, entassés les uns sur les autres. Et ce depuis des semaines déjà, peut-être des mois. A traîner dans leur pisse, leur merde. Bref, la vision est horrible, je m'en écarte pour prêter attention à autre chose. A des complaintes différentes qui émanent des étages supérieurs. Pas de balcons cette fois-ci, mais des fenêtres avec des supports en pierre assez larges pour pouvoir y tenir debout. Un Geppou, un Kamisori et me voilà deux étages plus haut, guidée par mes sens pour finalement me poser devant la fenêtre la plus proche. Une femme qui hurle, pleure. Un dixième de seconde pour reconnaître la voix arrachée de l'une de mes subalternes. Velours.
Pas de temps à perdre avec les bris de glace ni les bruits occasionnés par la fenêtre réduite en morceaux par un coup de poing fulgurant. J'entre dans le couloir, fais quelque pas jusqu'à la salle dont la porte s'ouvre en fracas, laissant apparaître le visage interrogatif d'un homme avec un bandana. Je me pose pas de question, je frappe et l'envoie direct au tapis. Trois murs plus loin. Puis au tour de son copain, avec son tablier rouge de sang et ses outils de torture dans les mains. J'enrage. Encore plus lorsque je vois le corps de Soie, allongé par terre, inanimé, un trou dans le bide.
- Vous allez me le payer...
Les vociférations n'arrivent même pas à exprimer l'état dans lequel je suis. Celui d'avoir perdu une femme. Une sous-officière que je côtoyais régulièrement. Quelqu'un à qui j'ai appris à tenir, finalement. Alors c'est ça Larson ? C'est ça être chef d'équipe hein ? Tu parles d'un fardeau. Mais je serai pas lâche, je vais accepter la perte. Ça ne me rendra que plus forte lorsque je réduirais les Sunset en charpie. Et c'est le pauvre tortionnaire qui en pâtit le premier. La main posée sur son front, je fais tout bonnement éclater sa tête en la broyant avec mes vibrations sismiques. Un coup qui achève de repeindre la pièce avec des morceaux de cervelle.
- Allez on bouge !
Car les bruits de pas se rapprochent, ils escaladent les escaliers à une vitesse prodigieuse. Et il s'agirait de ne pas gâcher la surprise. En tout cas, de pas trop ébruiter. Pas pour le bâtiment, c'est trop tard désormais. Pour tous les pirates qui s'y trouvent, ils sont déjà morts. En sursis.
La bonne femme est en miettes, penchée au-dessus du cadavre de sa sœur. J'aimerais pouvoir exprimer davantage d'amertume, mais tout ce que je peux faire c'est saisir la dépouille de la Sergente, méchamment mutilée, et la hisser sur mon épaule.
- Elle s'est... snif... sacrifiée...
- Ouais, elle aurait pas accepté qu'on te fasse du mal. Tu le sais. Mais du coup on doit bouger sinon ça aura servi à rien.
Faut encore sauver les civils. Et pour ça, pas de fuite, mais un assassinat minutieux. Un premier homme arrive, sur le pied de guerre. Légèrement encombrée par la pauvre Soie, je mets plus de temps que d'habitude à sortir ma lame. Celle-ci vient pourtant finir sa course dans le torse du bonhomme, trop lent à réagir avec son pistolet à silex. Il y en a partout dans le bâtiment et une dizaine de morts plus tard, l'état d'alerte est donné. Enfin, l'état d'alerte. Un mec qui met trop de temps à crever et rameute les autres salauds du rez-de-chaussée. Et ceux des deux étages supérieurs. Parfait, au moins ils sont tous là. Entre vingt et trente types plus ou moins costauds, plus ou moins farouches mais tous trop proches. Car ils nous enserrent, dans les escaliers. D'un côté et de l'autre, persuadés d'avoir l'ascendant. Deux groupes. C'est con d'être aussi collés.
- Jishin Kenpo, Shigan.
Un premier doigt vient frapper l'air d'un côté, un second de l'autre. Un type éclate même de rire en pensant que ça ne sert à rien. Que nenni, car le voilà bientôt brutalement expulsé, avec les débris des deux murs latéraux et les morceaux de ses potes. Réduits en miettes spontanément.
- Surtout, tu restes près de moi. informé-je ma subalterne, incompréhensive face à la force déployée.
Tant pis pour la sobriété et la discrétion, de toute manière l'opération de sauvetage est un échec. Dieu soit loué, ils ont été assez idiots pour laisser les otages sans surveillance et ne même pas en abattre un seul. Je débarque donc dans le hall et fais passer le message, zigouillant au passage les deux trois gusses qui n'ont pas suivi leurs camarades dans la cage d'escalier.
- Nous sommes de la Marine. Nous sommes venues nous sauver. Suivez-nous sans faire d'histoire ni plus de bruit. Nous allons vous ramener à la maison.
Déjà les portes s'ouvrent depuis l'extérieur sans que ça soit de notre fait. En réalité les patrouilleurs qui se demandent bien ce que ce peut être ce bordel, tombant directement sur les sbires proprement décapités par ma lame qui vole déjà dans leur direction. Ils sont trois. Deux. Un. Mais n'ont pas fait le poids visiblement. D'autres arrivent, courant en direction de la Mairie. C'est le moment où jamais. La grande entrée est libre, mais la petite par derrière semble plus judicieuse.
- Velours, je vous laisse vous en occuper. Je sais que c'est difficile, mais vous devez vous en charger. Je vais faire diversion. Il y a un bois pas loin par lequel vous pouvez vous enfuir. Et semer d'éventuels poursuivants.
La jeune femme hoche la tête et regarde la foule. Celle-ci est coi. Dégage une odeur nauséabonde et affiche une bonne centaine de visages couverts de crasse. C'est peu, beaucoup ont déjà dû mourir lors de l'attaque. Mais la perspective de s'échapper semble faire naître dans leur regards une lueur d'espoir. Cette lueur qu'a malencontreusement perdue la jeune sœur, laissée orpheline de la plus grande. Je lui donne une petite tape dans le dos, aussi bien pour la réveiller que pour faire montre de compassion. Je suis pas trop douée pour ces choses là. Mais au moins elle comprend qu'elle doit bouger.
- Ah euh... oui... Tout de suite ma Lieutenante-Colonelle.
Ça y est, ils arrivent presque. A nouveau aux portes, les sentinelles. Je la presse donc de s'activer, de faire se bouger la foule, tandis que mon bras vient s'allonger une nouvelle fois, anticipant un Soru qui me propulse à l'extérieur. Essoufflée par les enchaînements aussi rapides que puissants, je débarque sur la place qui borde la tour. Une trentaine de gars m'y attendent. Mais j'ai promis de faire diversion alors...
- Kaishin.
Coup de talon sismique qui vient briser la croute terrestre. La faire s'élever, se surélever. Sur plusieurs bonnes centaines de mètres, brisant nettes les structures autour de moi. Mais bien mesurées pour épargner la Mairie au possible. Juste son toit qui s'écroule quand les maisons alentour disparaissent sous terre, happées par des crevasses à ciel ouvert. Le coin a l'air fragile et creux. Une mauvaise chose aussi pour les gardes qui disparaissent avec la dizaine d'habitations englouties et retournées. Mais ça c'est pas grave, de nouveaux arrivent. Inutile d'attendre plus longtemps. Velours s'échappe avec les civils, quasiment hors de danger si elle fait bien son boulot. Les pirates sont au courant qu'il y a un truc louche qui les attaque. Mais pas de ma stratégie en "sandwich" qui les attend.
Je sors donc mon escargophone.
Et je donne l'assaut.
Pas au pif que je me repère dans le port depuis près d'une heure. Et encore j'ai été rapide. Trente minutes pour atteindre la ville, trente autres pour me faire un chemin jusqu'au plus gros bâtiment, illuminé de toutes parts. Mais surtout : vivant.
Comparée aux Sergentes, j'ai la chance d'avoir une Empathie développée. Et donc de pouvoir entendre les supplications des otages. Dans la grosse bâtisse qui me fait face. Typique de l'architecture du coin : des maisons blanches et beiges avec des toits rouges. Un peu vieilles, elles semblent appartenir à un siècle plutôt ancien. Mais c'est la structure, située au sommet de l'une des collines bordant la baie, qui a su retenir le plus mon attention. De par les lamentations qu'elle laisse s'échapper, en dehors de ses murs épais, mais aussi de par sa taille imposante qui me fait me dire qu'il n'y a pas trente-six prisons possibles. Une déduction qui a probablement su amener les sœurs dans la même direction. Ce qui achève de me convaincre qu'il leur est arrivé quelque chose de mal.
D'ailleurs ici les patrouilles sont plus régulières. Par chance, je ne foule pas le sol, mais les toits environnant, usant du Soru pour me transporter dans l'air de tuiles en tuiles. Une dernière enjambée et me voici désormais sur l'un des balcons du monument affichant en pancarte "Mairie". Une tour qui tient pourtant plus d'une base de la Marine en plein centre-ville. Et pour cause, c'en est une. Ou plutôt était. La fenêtre, un poil ouverte, laisse échapper des bruits du grand hall situé au rez-de-chaussée. Bardé de gardes qui bouclent la pièce de tous les côtés. Sur toutes les entrées. Et veillent au grain pour que rien ne passe.
- Ça sera pas de la tarte.
Pas pour entrer non, ça je peux déjà le faire. Mais pour les faire sortir, eux. Ces hommes, femmes, enfants innocents pris au piège, prisonniers, entassés les uns sur les autres. Et ce depuis des semaines déjà, peut-être des mois. A traîner dans leur pisse, leur merde. Bref, la vision est horrible, je m'en écarte pour prêter attention à autre chose. A des complaintes différentes qui émanent des étages supérieurs. Pas de balcons cette fois-ci, mais des fenêtres avec des supports en pierre assez larges pour pouvoir y tenir debout. Un Geppou, un Kamisori et me voilà deux étages plus haut, guidée par mes sens pour finalement me poser devant la fenêtre la plus proche. Une femme qui hurle, pleure. Un dixième de seconde pour reconnaître la voix arrachée de l'une de mes subalternes. Velours.
Pas de temps à perdre avec les bris de glace ni les bruits occasionnés par la fenêtre réduite en morceaux par un coup de poing fulgurant. J'entre dans le couloir, fais quelque pas jusqu'à la salle dont la porte s'ouvre en fracas, laissant apparaître le visage interrogatif d'un homme avec un bandana. Je me pose pas de question, je frappe et l'envoie direct au tapis. Trois murs plus loin. Puis au tour de son copain, avec son tablier rouge de sang et ses outils de torture dans les mains. J'enrage. Encore plus lorsque je vois le corps de Soie, allongé par terre, inanimé, un trou dans le bide.
- Vous allez me le payer...
Les vociférations n'arrivent même pas à exprimer l'état dans lequel je suis. Celui d'avoir perdu une femme. Une sous-officière que je côtoyais régulièrement. Quelqu'un à qui j'ai appris à tenir, finalement. Alors c'est ça Larson ? C'est ça être chef d'équipe hein ? Tu parles d'un fardeau. Mais je serai pas lâche, je vais accepter la perte. Ça ne me rendra que plus forte lorsque je réduirais les Sunset en charpie. Et c'est le pauvre tortionnaire qui en pâtit le premier. La main posée sur son front, je fais tout bonnement éclater sa tête en la broyant avec mes vibrations sismiques. Un coup qui achève de repeindre la pièce avec des morceaux de cervelle.
- Allez on bouge !
Car les bruits de pas se rapprochent, ils escaladent les escaliers à une vitesse prodigieuse. Et il s'agirait de ne pas gâcher la surprise. En tout cas, de pas trop ébruiter. Pas pour le bâtiment, c'est trop tard désormais. Pour tous les pirates qui s'y trouvent, ils sont déjà morts. En sursis.
La bonne femme est en miettes, penchée au-dessus du cadavre de sa sœur. J'aimerais pouvoir exprimer davantage d'amertume, mais tout ce que je peux faire c'est saisir la dépouille de la Sergente, méchamment mutilée, et la hisser sur mon épaule.
- Elle s'est... snif... sacrifiée...
- Ouais, elle aurait pas accepté qu'on te fasse du mal. Tu le sais. Mais du coup on doit bouger sinon ça aura servi à rien.
Faut encore sauver les civils. Et pour ça, pas de fuite, mais un assassinat minutieux. Un premier homme arrive, sur le pied de guerre. Légèrement encombrée par la pauvre Soie, je mets plus de temps que d'habitude à sortir ma lame. Celle-ci vient pourtant finir sa course dans le torse du bonhomme, trop lent à réagir avec son pistolet à silex. Il y en a partout dans le bâtiment et une dizaine de morts plus tard, l'état d'alerte est donné. Enfin, l'état d'alerte. Un mec qui met trop de temps à crever et rameute les autres salauds du rez-de-chaussée. Et ceux des deux étages supérieurs. Parfait, au moins ils sont tous là. Entre vingt et trente types plus ou moins costauds, plus ou moins farouches mais tous trop proches. Car ils nous enserrent, dans les escaliers. D'un côté et de l'autre, persuadés d'avoir l'ascendant. Deux groupes. C'est con d'être aussi collés.
- Jishin Kenpo, Shigan.
Un premier doigt vient frapper l'air d'un côté, un second de l'autre. Un type éclate même de rire en pensant que ça ne sert à rien. Que nenni, car le voilà bientôt brutalement expulsé, avec les débris des deux murs latéraux et les morceaux de ses potes. Réduits en miettes spontanément.
- Surtout, tu restes près de moi. informé-je ma subalterne, incompréhensive face à la force déployée.
Tant pis pour la sobriété et la discrétion, de toute manière l'opération de sauvetage est un échec. Dieu soit loué, ils ont été assez idiots pour laisser les otages sans surveillance et ne même pas en abattre un seul. Je débarque donc dans le hall et fais passer le message, zigouillant au passage les deux trois gusses qui n'ont pas suivi leurs camarades dans la cage d'escalier.
- Nous sommes de la Marine. Nous sommes venues nous sauver. Suivez-nous sans faire d'histoire ni plus de bruit. Nous allons vous ramener à la maison.
Déjà les portes s'ouvrent depuis l'extérieur sans que ça soit de notre fait. En réalité les patrouilleurs qui se demandent bien ce que ce peut être ce bordel, tombant directement sur les sbires proprement décapités par ma lame qui vole déjà dans leur direction. Ils sont trois. Deux. Un. Mais n'ont pas fait le poids visiblement. D'autres arrivent, courant en direction de la Mairie. C'est le moment où jamais. La grande entrée est libre, mais la petite par derrière semble plus judicieuse.
- Velours, je vous laisse vous en occuper. Je sais que c'est difficile, mais vous devez vous en charger. Je vais faire diversion. Il y a un bois pas loin par lequel vous pouvez vous enfuir. Et semer d'éventuels poursuivants.
La jeune femme hoche la tête et regarde la foule. Celle-ci est coi. Dégage une odeur nauséabonde et affiche une bonne centaine de visages couverts de crasse. C'est peu, beaucoup ont déjà dû mourir lors de l'attaque. Mais la perspective de s'échapper semble faire naître dans leur regards une lueur d'espoir. Cette lueur qu'a malencontreusement perdue la jeune sœur, laissée orpheline de la plus grande. Je lui donne une petite tape dans le dos, aussi bien pour la réveiller que pour faire montre de compassion. Je suis pas trop douée pour ces choses là. Mais au moins elle comprend qu'elle doit bouger.
- Ah euh... oui... Tout de suite ma Lieutenante-Colonelle.
Ça y est, ils arrivent presque. A nouveau aux portes, les sentinelles. Je la presse donc de s'activer, de faire se bouger la foule, tandis que mon bras vient s'allonger une nouvelle fois, anticipant un Soru qui me propulse à l'extérieur. Essoufflée par les enchaînements aussi rapides que puissants, je débarque sur la place qui borde la tour. Une trentaine de gars m'y attendent. Mais j'ai promis de faire diversion alors...
- Kaishin.
Coup de talon sismique qui vient briser la croute terrestre. La faire s'élever, se surélever. Sur plusieurs bonnes centaines de mètres, brisant nettes les structures autour de moi. Mais bien mesurées pour épargner la Mairie au possible. Juste son toit qui s'écroule quand les maisons alentour disparaissent sous terre, happées par des crevasses à ciel ouvert. Le coin a l'air fragile et creux. Une mauvaise chose aussi pour les gardes qui disparaissent avec la dizaine d'habitations englouties et retournées. Mais ça c'est pas grave, de nouveaux arrivent. Inutile d'attendre plus longtemps. Velours s'échappe avec les civils, quasiment hors de danger si elle fait bien son boulot. Les pirates sont au courant qu'il y a un truc louche qui les attaque. Mais pas de ma stratégie en "sandwich" qui les attend.
Je sors donc mon escargophone.
Et je donne l'assaut.
Dernière édition par Annabelette Sweetsong le Jeu 25 Aoû 2016 - 14:06, édité 1 fois