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En un Éclair.


Navarone est derrière-nous. L'attaque de Red sur le G8, c'est du passé. Comme qui diraient les frères Ted et Tod Dubka, des hommes de mon équipage, j'ai d'autres pains à fouetter et d'autres chats sur la planche. La logistique et la défense d'une base, non merci. Je suis tablé pour casser du pirate. Et ma mission me demande d'aller récupérer un putain de bras d'Hespéride en très mauvais état. Le Gouvernement Mondial estime qu'il ne doit pas tomber entre les mains de l'ennemi afin que celui ne puisse pas en faire des répliques. Alors on fait appel à mes compétences pour traquer les imbéciles qui ont eu l'heureuse idée de garder ce bien. À savoir, les Jumelles Papillons. Ça fait un moment qu'on est à leur poursuite et la fin est proche.

— Lieutenant! Île, droit devant!! Des navires ennemis chargent sur nous. Quels sont vos ordres?

C'est le mec à la vigie qui braille. Malgré la pénombre liée au crépuscule et à la pluie torrentielle constante, il a arrive à distinguer la silhouette massive de terre qui se présente face à nous, et ce, en pleine manœuvre de combat. Oui, nous allons enfin aborder les forbans. Et même si l'orage gronde à l'horizon, j'arrive à capter ce qu'il me dit. 'Faut pas qu'elles arrivent sur cette île. Je veux capturer ces pirates une bonne fois pour toutes avant qu'elles y parviennent! Mes Marines sont à bout de souffle et moi je suis sur les nerfs. Je cherche pas à réfléchir plus que ça.

Continuez la manœuvre! Et déglinguez-les avant qu'on se fasse prendre en tenaille!
— Vous êtes sûr qu'on ne fonce pas droit dans un piège, Lieutenant?
Vous en faite pas, Sergent. Ça va marcher.

C'est le Sergent Wagner qui est jamais content de mes choix. Stéphane de son prénom. Il est un peu plus âgé que moi, le genre austère et assez à cheval sur les règles, mais je l'aime bien malgré nos grandes différences. Il a les cheveux poivrés, la mine usée par le temps et ses yeux semblent exprimer le vide par moment. C'est le premier à revendiquer mes ordres quand je dois faire un choix important et c'est le genre de type qui se soucie de l'avenir de l'équipage quand je leur fait foncer droit dans un mur. Question armement, il est plutôt vieille école. Il se sert uniquement du fusil et du sabre que la Marine nous fournit, ça lui suffit amplement.

Mon petit navire est rapide, mais pas solide. J'utilise la vitesse à notre avantage pour foncer tout simplement sur le bateau des Jumelles Papillons. Celui-ci tourne sur un côté afin d'aligner leurs canons pour nous tirer dessus, mais trop tard. Mon bâtiment percute le leur de plein fouet à la manière d'une galère, mais sans le rostre. Les gueules d'acier derrière les sabords crachent alors l'Enfer. Une pluie de boules métalliques déglinguent la proue de ma caravelle et d'autres tombent dans l'eau. La secousse entre la collision et les boulets est violente. Nos navires sont bloqués à cause des gréements qui s'entremêlent.

Levant en avant Sombracier, mon bras droit mécanique intégrant un canon, je pousse un cri de guerre et je mène l'assaut. S'ensuit alors un abordage classique où pendant que des soldats cherchent à faire éruption dans le camp adverse, le dit adversaire bombarde tout ce qu'il a. Après une détonation à l'unisson de tous les fusils et pistolets, les flibustiers sortent leur sabre. J'atterris sur le pont ennemi en plein milieu du fracas des combats. Je rappelle mes instructions à mes subordonnés.

Sergent Wagner, cherchez-moi ce foutu bras.

Quant à mes autres Sergents, je l'ai laisse se débrouiller pour mener mes hommes à la victoire. Comme les Jumelles Papillons ont affronté les Sea Wolves, j'attends de leur part de la résistance. C'est pas pour rien qu'on m'envoie. L'Élite oblige.

Quelques idiotes m'attaquent, mais je donne un revers avec Sombracier sur deux garces bien avant qu'elles me touchent d'une quelconque manière. Ça me fait chier de taper des femmes, mais là, pas le choix. Au moins, elles sont des vraies celles-là. Rien à voir avec ces saloperies d'Okamas à Kamabacouille. Avec l'autre bras, je repousse la lame de la dernière. D'un coup de pied dans son ventre, je l'expédie au loin. Je continue mon chemin en direction des cales. Ça devrait aller vite j'espère, car les Pirates Papillons ne sont qu'une petite trentaine. J'ai pas envi de m'en taper encore d'autres des autres navires qui viennent en renfort. Je charge alors sur un groupe de pestes armées de couteau papillon. Elles tentent de me pourfendre, mais malgré leur expertise avec leur joue-joue, j'évite l'affaire et je cogne. J'en prends une pour taper sur l'autre. Basta. Autour de moi, le chaos règne. Du sang se mêle à l'eau. La pluie ruisselle sur les corps tombés et sur le pont. Mon visage s'assombrit.

J'imagine que les deux Capitaines doivent préparer un piège ou une connerie du genre. Elles sont connues pour détester le G.M. au plus haut point. Et le fait de me retrouver à leur bord doit sûrement les mettre en hargnes plus que tout. Mon objectif principal est ce bras d'Hespéride de merde. Les arrêter ou les tuer est facultatif. Alors, je me dépêche de trouver l'engin mécanique pour que je puisse me casser fissa. Savoir qu'il y aura des survivants, je m'en contrefiche pas mal. Alors que je percute une nana, je me dis que le tas de ferraille que je cherche doit être planqué soit dans la dernière cale, soit dans la chambre des deux Capitaines.

Soudain, une femme plus grande qu'ordinaire me barre la route. Sa musculature dégueulasse ressort et elle me fait comprendre d'un coup de poing qu'il faudra d'abord que je m'occupe d'elle. Je me remets de sa frappe. J'échange ensuite quelques coups. Elle me donne des torgnoles, mais j'encaisse facilement. Puis, c'est à mon tour. Trouvant une faille dans sa garde, je parviens à la baffer violemment, l'éjectant alors hors du navire et éclatant ainsi le bastingage.

Hermine!! Non!

La pouffe qui vient de gueuler est l'une des Jumelles. Parfait. L'autre doit sûrement se taper le Sergent Wagner à l'heure actuelle. Ou se faire taper. C'est selon.

Les Jumelles Papillons - Capitaines des Pirates Papillons

3000 Dorikis

Tenue extravagante, coupe pas vraiment afro, un sabre sur le côté, prestance digne d'une tigresse entourée de chatons. J'essuie le coin de ma bouche d'un revers de bras. La regardant droit dans les yeux, je lui adresse la parole, indifférent à ce qui m'entoure.

Trop tard, elle est hors jeu. Donne-moi plutôt le bras et je te laisse filer.

Évidemment, elle me croit pas. Logique.


Dernière édition par Baal Z. Aran le Mer 31 Mai 2017 - 0:58, édité 4 fois
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J'engage le combat en même temps qu'elle. Sombracier percute sa lame. Elle résiste, mais je la sens peiner. D'un bond éclair, elle laisse mon arme s'abattre à l'endroit où elle se trouvait tantôt. Elle mise sur la vitesse et me lance des séries de coups furtifs. J'aime vraiment pas les épéistes. Mon acier me protège. Juste avec mon bras droit je suis les frappes pour bloquer. Je fais ça machinalement. Ou d'instinct. À voir.

Quand tu auras fini de t'épuiser, tu me diras où tu planques ce que tu as piquée au Gouvernement Mondial?

J'ai prononcé le mot qui faut pas. Soudain, elle se met dans une frénésie inarrêtable. J'ai l'impression qu'elle double de vitesse. Pour lui montrer ma supériorité, je tape dix fois du pied pour m'élancer sur le côté, mais sans succès...

Sorru!!

Je m'en vais alors sur la droite, mais pas à l'allure que je souhaite. S'il y'a bien une technique du Rokushiki que j'arrive pas à maîtriser, c'est bien celle là. Et pourtant, ça fait un sacré moment que je m'entraîne. Par contre, y'en a une que je sais bien faire. Je contre-attaque en effectuant une rotation de la jambe. Mon membre inférieur vient épouser l'air afin de réaliser une lame d'air en direction de ma cible.

Ran Kyaku!!

Elle évite de justesse. Mon attaque vient alors faucher des gens un peu plus loin et le bastingage. Elle semble pas ravie que je puisse faire ça aussi facilement. Sans attendre une seconde, elle réplique à son tour. Elle réalise également des lames d'air circulaires avec ses deux sabres. Je me jette sur le côté pour esquiver. À ce moment-là, des pestes tentent de m'intercepter. Sacrifice inutile. Je leur rentre dedans d'un coup d'épaule et elles tombent à la flotte.

Deux navires venant d'Alvel de taille petite sont maintenant à portée de tir. Je perds du temps. Sur le pont, le fracas des combats fait rage. Malgré la fatigue dû à la traque, mes hommes ont l'avantage et tendent vers une victoire écrasante. Même si on parvient à choper le bras d'Hespéride, faut qu'on reparte dans l'autre sens. Hors de question de séjourner ici plus longtemps. Va falloir de toute façon décimer les renforts pour leur chourave leur bateau.

Plus le temps passe, plus je me dis que les Jumelles Papillons ont eu l'occasion de transvaser leur précieuse marchandise vers un autre bâtiment pirate pendant un moment d'ombre. Rien qu'à l'idée, ça me fout en rogne. J'ai besoin d'en être sûr. Je passe à mon tour à la vitesse supérieur. Mon bras droit en arrière, je me laisse assaillir par mon adversaire à la coupe afro qui pense pouvoir percer mes défenses. Elle se rapproche, m'entaillant alors davantage ça et là, mais je passe outre et j'abats violemment mon poing.

Electro Impact!!

L'embout de mon arme s'encastre lourdement dans le bide de la gonzesse, lui broyant alors les tripes. La douloureuse charge lui fait perdre son sabre. Sombracier acquiert la faculté de produire un coup monstrueux qui décharge de l'électricité dans tout le corps de la Capitaine adverse au moment de l'impact. Elle encaisse le choc difficilement. Elle s'enfonce dans le sol en crachant du sang. Des dégâts internes lui brûlent les entrailles, mais elle résiste quand même tant sa volonté de rester en vie est grande. Ma frappe est si puissante qu'elle nous fait traverser le pont dans un joli bordel de débris. De la poussière masque les environs pendant un moment. J'atterris alors sur mes deux pieds. Elle sur son dos. Elle roule maladroitement pour se mettre à l'abri. Elle se relève péniblement. Elle titube. Elle s'essuie le sang à la bouche d'un revers de main. Elle tousse. Elle tient bon. Mais pour combien de temps?
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Sûrement qu'elle doit savoir que je la domine et qu'elle veut gagner du temps, mon adversaire m'adresse la parole pour la première fois.

Tu sais où nous sommes, sale Marine? La moindre erreur de ta part et tu es sûr d'y laisser la peau, aussi robuste qu'elle puisse être.

On est en plein dans la Sainte-Barbe. Elle se trompe complètement. Comme si ça me fait peur. Je me suis déjà battu dedans. J'ai déjà vu pire que ça comme situation. Moi, je risque pas grand-chose grâce à mon endurance incroyable, mais mes hommes, ils risquent d'y laisser leur vie si je mets le feu aux poudres. La salle est remplit de barils pleins à craquer. Diverses munitions traînent un peu partout. Une étincelle et c'est le grand boom. L'air menaçant, je m'avance vers elle lentement. Je sens une certaine crainte dans son regard, mais sa volonté semble sans faille. Va falloir y remédier.

Y'a que les faibles qui braillent des menaces. Bats-toi pour ta survie ou donne-moi ce putain de bras et j'ordonne à mon équipage de partir.

Elle me croit toujours pas. Évidemment. Je sens qu'elle va faire une bêtise. Je m'apprête alors à attaquer, mais une cloison en bois se fait déglinguer soudainement sur le côté. Une silhouette est éjectée et sa masse vient s'écraser pitoyablement au fond de la pièce au milieu des débris. Peu après, une autre personne entre à son tour. C'est la seconde Capitaine. Et en ce qui concerne l'autre qui s'est fait repousser, il s'agit de Stéphane. Pour l'instant, il semble encore avoir de la force. Alors qu'il se relève avec mal, son adversaire s'apprête à le pourfendre, mais je l'arrête dans sa course. Elle tombe alors à la renverse.

Occupez-vous du bras, Sergent Wagner. Je m'occupe d'elles.

Stéphane exécute mon ordre sans rien dire. On dirait que ça le soulage. Alors qu'il est sur le point de sortir par la porte, la garce que j'affrontais tantôt lui lance un couteau papillon. La lame se fiche dans son avant-bras. Il grimace l'espace d'un instant. Il poursuit sa route sans en prendre en compte. Celle qui est désarmée ramasse son sabre. Je me retrouve alors face aux Jumelles Papillons qui répliquent aussitôt. Déterminées à m'éliminer rapidement, elles me font un enchaînement coordonné avec leurs lames. J'ai du mal à suivre cette fois. Et ça m'énerve. Étant pas épéiste, je place mes bras en avant pour bloquer.

Attention, sœurette! Ne le sous-estime pas et garde tes distances.

Le truc, c'est qu'avec moi, quelque soit la distance, je peux agir. J'en repousse une pour l'envoyer valser dans un tas de caisses. La dernière fait alors un bond de côté pour rester hors de portée. Seulement, ni une, ni deux, j'utilise mon canon pour lui tirer un jet électrique.

Electro Shot!!

Sombracier délivre un éclair puissant loin devant qui électrocute alors instantanément la Jumelle Papillon. C'est celle qui me connaît pas encore qui reçoit le coup. Les dégâts produisent des brûlures cutanés. Question endurance, elle s'en remet plus facilement. Elle s'en sort mieux que ça sœur. Il faut dire que cette attaque est moindre comparée à l'autre. Elle se relève péniblement, presque désorientée. D'un bond, je me propulse vers elle, déployant alors mon bras droit en arrière histoire qu'elle goûte elle aussi à ma fameuse technique dévastatrice.

Electro Impact!!

Malheureusement, je me fais dévier par l'autre nana en plein saut. L'embout de mon canon vient alors s'encastrer dans le plancher, faisant voler en éclat des planches de bois. Grace à sa sœur, ma cible parvient à s'échapper de justesse. À ce moment-là, une petite secousse se fait ressentir. Ce sont les deux navires venus en renfort. Les pirates à bord débarquent à leur tour. Les deux Capitaines se repositionnent. Elles se regardent l'une et l'autre d'un air complice. Elles tentent alors de réaliser leur duo de choc. De part et d'autre, elles m'assaillent sur mes flancs à une allure vertigineuse. Je réfléchis pas et je durcis mes muscles.

Tekkaï!!

La vitesse seule suffit pas. La force compte aussi. Et ma défense est incassable face à leur assaut répété. La lame de l'une de mes adversaires se casse alors. À ce moment-là, je fais un bond en arrière et avec mon bras gauche, je tire avec mon harpon. Le dard vient alors se planter en plein dans le ventre de ma cible. Celle que j'ai rencontré sur le pont. Ça la prise part surprise. Elle crache du sang, les yeux révulsés. En voyant ça, l'autre hurle de rage.

NON!!! Sœurette!!

Je me sers donc de l'afro hors service pour tourner un coup et l'utiliser comme un boulet. La pauvre fille arrive pas à se détacher et rencontre des tonneaux et des palissades en bois avant d'aller percuter sa sœur. Malgré la colère qui commence à l'aveugler, elle parvient à esquiver au dernier moment.

Arrête ça! TOUT DE SUITE!!

Je refais un second tour avec ma prise à la manière d'un lasso. Je feinte un peu, puis, je lance le tout sous un autre angle que le précédent. Ma cible sait plus trop où se diriger pour éviter l'affaire tant sa lucidité se perd. Elle tente une contre-attaque, mais je retire un jet électrique. La survivante réalise alors un saut sur le côté, mais sa frangine vient la shooter en peine poire. Je délaisse celle qui est harponnée pour sauter sur l'autre qui se retrouve dans une mauvaise situation. Arrivant alors d'un coup à sa portée, j'abats violemment Sombracier. L'embout de mon canon vient alors torde le bide de mon adversaire. L'impact est si violent que la pauvre garce s'enfonce dans le sol et crache du sang. Alors que je retire mon arme, je tire un boulet. Autant dire qu'il en reste rien. Créant un trou sur le plancher, l'explosion provoque un incendie dans la Sainte-Barbe, menaçant alors de faire péter le bâtiment d'un instant à l'autre. Le souffle propulse alors des copeaux de bois, de la poudre et des boyaux...


Dernière édition par Baal Z. Aran le Jeu 8 Juin 2017 - 0:55, édité 1 fois
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S'étant débarrassée du harpon, la Capitaine Papillon restante est presque sous le choc. Elle vient de voir l'être qu'elle a de plus chère se faire déchiqueter. Une mort pas très jolie. Et ça, elle me le pardonne pas. Déterminée à me le faire payer, malgré le danger imminent, elle charge droit vers moi.

Courroux de l'Heterocera!!

Trouvant l'attaque ridiculement suicidaire, je durcis encore une fois mes muscles. La pointe de sa lame se met soudainement à noircir, mais je le calcule pas tout de suite. Son arme traverse alors une partie de mon flanc gauche, juste en dessous du cœur. Surpris, je me plie en deux et je crache du sang. Mon corps vient alors planer loin dans une autre salle après avoir pénétré une palissade en bois. Je fais un roulé-boulé pathétique et je tente de me relever avant que l'afro puisse enchaîner. Tout en chargeant une seconde fois vers moi, ma glorieuse adversaire gueule en signe de soulagement.

Je le savais!! Tu n'es pas si invincible que ça. Je vais te tuer!!!

Je tousse. Je bloque maladroitement avec Sombracier. Je titube. J'ai pas vécu toutes les poisses du monde pour finalement mourir bêtement par une vulgaire épéiste. J'arrive pas à croire que cette garce soit en mesure d'utiliser le Haki de l'Armement alors que moi je cherche à le découvrir depuis des années. L'a t-elle utilisé consciemment ou est-ce le hasard, bordel?! Légèrement paniqué sous les assauts furtifs de la gonzesse, je retente de faire le Sorru. Me fichant des entailles au niveau de mes jambes, je tape rapidement du pied. Mon membre inférieur a jamais autant spammé en cet instant. Cette fois, pour la première fois depuis plusieurs mois d'entraînement intense, je parviens à utiliser la technique du Rokushiki qui me propulse hors de danger.

Sorru!!

La douleur sur le côté me fait horriblement mal, mais je tiens bon. Agacé, je contre-attaque immédiatement. Prenant sur moi, ma souffrance qui est dû à mes nombreuses blessures me fait faire redoubler d'effort. Je courbe alors l'échine pour laisser mes armes de dos pointer la furie déchaînée. Je tire ensuite deux puissants jets d'eau via deux canons conçus spécifiquement pour des problèmes enflammés.

Hydro Shot!!

Malheureusement, si je veux user tout le potentiel de mon arme, je suis obligé d'être dans un milieu aquatique. Et comme ce n'est pas vraiment le cas, mes jaillissements iodés sont très courts. Prise au dépourvue, la garce se fait percuter par l'amas liquide et se fait éjecter dans la Sainte-Barbe. Tout en m'avançant, je continue de vider mon réservoir dans la même occasion pour éteindre grossièrement l'incendie. Se remettant comme elle peut, la peste me menace une énième fois.

Tu ne me fais pas peur, boîte de conserve!! J'ai déjà survécu aux Sea Wolves! Et je vais te tuer!!!

Parvenant à remonter vers moi malgré tout, elle s'approche de moi et glisse sur le côté pour me frapper avec sa lame au niveau de ma nuque. Par réflex, j'arrive à me retourner à temps et je donne un violent coup pour bloquer. Mon gigantesque bras d'acier vient alors éclater l'épée de la Capitaine Papillon. Avant qu'elle capte ce qu'il se passe, dans la foulée, avec mon poing gauche, je lui assène un méchant uppercut. La frappe vient lui briser la mâchoire. Traversant le plafond, je l'expédie sur le pont supérieur. Je saute alors pour la rejoindre et la finir.

À la surface, le champ de bataille ressemble plus à rien et les pirates semblent prendre le dessus. La faute aux renforts. Je peine à voir où sont mes hommes. Faut dire que la météo est vraiment infâme ce soir. Peut-être plus que d'habitude. Les navires sont ballotés par une mer agitée. La pluie empêche toute visibilité claire et commence à se transformer en grêlon. L'orage supercellulaire est en formation. Le tonnerre gronde et le vent est de plus en plus violent. En sortant de la Sainte-Barbe, j'aperçois au loin dans le ciel une silhouette. Dans mon corps de cyborg, j'ai parmi mes équipements un scanner d'Hespéride intégré dans mon œil rouge. Mes capteurs me signalent donc un criminel étant primé à B 300.000.000 pilotant une sorte de parapente.


On a du mal à voir les berges de l'île maintenant. On est au cœur de la tempête! Les cumulonimbus gris s'épaississent et s'illuminent lorsqu'un éclair éclate. Je redoute le pire. Pire que la colère d'un orage. L'ombre qui nous survole malgré le phénomène météorologique descend dangereusement. Tel que la foudre, le nouveau arrivant débarque sur le pont en une seconde. L'instant d'après, un jet lumineux balaye une partie du pont. Électrifiés, les Marines et les forbans s'écroulent. Sans vraiment avoir peur de se faire attaquer, le pirate se tient parfaitement droit et me fait face. D'un air complètement supérieur et éprouvant aucun signe de malaise, il m'adresse la parole. Toutefois, je ressens dans le ton de sa voix une marque de respect envers moi et une certaine satisfaction.

Comme on se retrouve, Baal! Je vois que tu as encore progressé. Félicitation.

Comme si j'avais pas assez d'emmerdes. Faut maintenant que je tombe sur mon éternel Némésis. Ou plutôt, faut qu'il me tombe dessus. J'ai la gorge nouée. Mon visage s'assombrit. Pour l'avoir déjà vu à l'œuvre, je suis pas prêt de l'affronter. Je sens que cette nuit va être extrêmement pénible...


Dernière édition par Baal Z. Aran le Jeu 29 Juin 2017 - 12:43, édité 1 fois
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L'atmosphère est de plus en plus lourde. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté. L'homme qui me fait face s'appelle Ral Zarek. Quand je le vois, j'arrête pas de penser à la première fois où je l'ai vu sous son vrai visage. À chaque fois ça me fait un nœud dans l'estomac, car je sais jamais quoi penser de lui. Et dire qu'à l'époque, j'ai cru le connaître. Dire que je lui ai fait tellement confiance dans mes débuts. Dire que j'ai bu ses enseignements comme un enfant plein d'étoiles dans les yeux. Quand je l'ai rencontré, j'ai pensé à un être innocent et plein de savoirs. Un maître de la mécanique idéal. Il a été pour moi un parrain, un père, une idole. Ça me répugne rien que d'y penser!! Depuis que je sais qu'il est pirate, je peux plus lui faire confiance. Depuis que je sais que sa personnalité complexe m'empêche tout raisonnement avec lui, j'ai un sentiment de colère au plus profond de moi, une haine guidée par la vengeance. Depuis que je connais sa vraie nature, une douleur au cœur me désole. Je garde une profonde blessure. À croire que notre amitié d'antan a été qu'un jeu stupide!!

Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à cerner le bonhomme. Il est toujours difficile de lire dans ses pensées. Il est tellement mystérieux et imprévisible qu'il est dur de savoir s'il bluffe ou s'il est dans le vrai quand il affirme quelque-chose. Je sais pas si je dois le maudire pour l'éternité ou l'idolâtrer pour ses compétences incroyables. J'ai l'impression qu'il joue au chat et à la souris depuis ses longues années de foutage de gueule. Et évidemment, il est pas difficile de deviner qui est le rongeur...

Ral Zarek, le "Voleur de Foudres"

5000 Dorikis

Impeccablement immobile, d'une respiration base et d'une aura singulière, Zarek se tient parfaitement en équilibre. Il a pas changé. Toujours la même tête. Il est vêtu des mêmes habits lorsque je l'ai rencontré la première fois. Une sorte de tunique rouge et bleue pour le haut avec une épaulière, un sarouel pour le bas et une écharpe pourpre qui fait office de ceinture et qui semble danser sous l'effet du vent. Ses cheveux d'argents soignés laissent transparaître des scintillements étoilés lorsqu'un éclair vient percer la pénombre en illuminant la tempête. Ses yeux mystérieux lui donnent toujours cet air désagréable et ce sentiment de malaise qu'on peut éprouver lorsqu'on le regarde la première fois. Il a toujours le même nombre de rides au coin de l'œil, signe d'une vie bien remplie, riche en rencontres et d'épreuves. Et il nous observe longuement, la Capitaine Papillon et moi. Moi, tout particulièrement.

Comme à son habitude, il reste stoïque à la moindre remarque et montre jamais ses sentiments ou ses faiblesses. Il prend son temps pour parler et choisit bien ses mots. Constatant que ni la Capitaine pirate, ni moi réagissons, il reprend la parole.

Tu pourrais au moins faire un effort pour saluer ton vieille ami.

Je suis à la fois paniqué et en colère. Mes émotions prennent le dessus et ma raison se tait.

Va au diable!!

J'en oublie mon précédent combat contre l'autre garce et je m'avance droit sur ma nouvelle cible. Zarek. Je jette en arrière Sombracier et j'abats mon arme une fois à sa portée. Il évite le coup avec une simplicité déconcertante. J'ai zappé qu'il sait utiliser le Haki de l'Observation. Je l'ai pourtant déjà vu faire par le passé.

Toujours aussi irréfléchi à ce que je vois. Arrête d'être dans la brutalité constante et prends le temps d'observer avant de frapper. Tu as probablement le potentiel de manier le Mantra.

Ce que je déteste par-dessus tout chez lui, c'est son don à me narguer. Il agit comme ça pour que je progresse, mais j'y refuse. J'ai l'impression qu'à chaque rencontre, il souhaite m'apprendre à mieux utiliser mes compétences de combat. J'ai l'étrange sensation parfois qu'il désire tout simplement me prendre comme disciple. Le plus frustrant, c'est qu'il développe un certain amour pour moi, sinon, il m'aurait tué les doigts dans le nez depuis belle lurette. Il a forcément un but, une idée qui lui traverse l'esprit. Et ça, j'arrive pas à le discerner.

Les rares survivants, Marines comme pirates, se lancent sur Zarek. Insouciants et ignorants, ils s'en prennent à lui, car ils le considèrent comme une menace trop imposante. En ce qui concerne mes soldats, ils veulent me protéger. Sortant de nulle part, un Sergent de mon équipage attaque avec sa chaîne l'homme aux cheveux d'argent pour m'aider.

— Tenez bon, Lieutenant! On va le défoncer!!

C'est Victor qui fait son téméraire. Un bon gars, le numéro un de tous mes Sous-Officiers. Après Stéphane, j'entends. Ce qui est facile à retenir chez lui, c'est qu'il porte bien son nom. Victor pour victoire. C'est un jeune de 26 ans qui croit beaucoup en moi et qui adhère complètement aux messages que je veux faire passer à ma troupe. Il sait que dehors, c'est la jungle, la loi du plus fort. Et il se surpasse toujours pour être le meilleur. J'aurais accepté son aide dans d'autre circonstance, mais là, face à mon Némésis, je refuse catégoriquement. Zarek décharge de l'électricité du bout de la chaîne avant que je puisse intervenir, ce qui éjecte mon camarade loin sur le pont.

NON!!

Aveuglé par la colère et la tristesse, je retente une attaque confuse et j'enchaîne comme je peux. Derrière-moi, la Capitaine Papillon en profite pour m'asséner un sale coup, mais mon adversaire masculin délivre un nouveau courant électrique plus dévastateur sur nous deux. Le jet se devise en deux, mais libère la même quantité de puissance sur chacun de nous.

Fourche!!

Je prends la partie qui me concerne en pleine face. L'autre, c'est la garce qui se mange la châtaigne et vole jusqu'à la flotte. Moi, le flux me dérègle totalement et me met presque hors-service. Ça picote. Je peine à continuer. Mon éternel ennemi me termine en m'enchaînant alors par une série de poings et de pieds dans le corps. J'encaisse sans pouvoir réaliser un Tekkaï. Puis, finalement, je mange sévère. Encore une fois, je tombe devant la force prodigieuse de Zarek. Je m'en veux de pas être assez tenace. Je perds en un éclair. Puis, plus rien. Inconscient. Néant.
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Zarek décime ensuite le reste des combattants sans subir la moindre égratignure. Une partie des Marines parvient à survivre, ainsi que quelques pirates comme Sakuku. Cette derrière, membre de l'équipage des Pirates Papillons depuis un temps, maintient son rôle et sa mission depuis le début du combat. Elle est en prise avec le Sergent Wagner. Elle lui tient tête et défend jusqu'au bout le précieux bras d'Hespéride. Les deux ignorent ce qu'il se trame sur le pont, car ils se battent dans la cabine. Guidé par son Mantra, le pirate aux cheveux argents se dirige vers eux. Il fait alors irruption. Et ne distinguant aucune compassion ni pour l'un, ni pour l'autre, il décharge la même attaque que celle utilisée contre Baal et la Capitaine Papillon.

Fourche!!

Le Sous-Officier se plie en deux et se roule en boule. Traversant le mur en bois, il est propulsé hors du navire. Quant à Sakuku, elle lâche son précieux bien et vol également, totalement électrifiée. Zarek prend alors ce qu'il convoite et sort de la chambre. Sur le pont, au milieu des débris, d'innombrables corps gisent. Certains sont à l'agoni, d'autres sont sans vie. La grêle se déversant sur les planches en bois, le vent et la mer agitée produisent désormais le seul son audible. Le "Voleur de Foudres" récupère Baal, puis, dépliant son espèce de parapente triangulaire, il repart aussi vite qu'il est apparu, laissant pour mort les survivants. Au passage, il abandonne un liquide particulier et le répand sur le pont.

Peu après son départ, les bateaux se prennent un récif. Les marins à bord sont confus. Beaucoup qui peuvent encore tenir tentent désespérément d'aider les plus faibles. Se serrant mutuellement les coudes, les frères Dubka font le nécessaire pour sauver ce qui peuvent encore l'être. Ils sont soutenus rapidement par deux autres Sergents de Baal et de quelques forbans. En cet instant, par le simple désir ardent de continuer à vivre, main dans la main, les deux factions s'entraident sans malice. Les plus courageux se jettent à l'eau dans tous les sens du terme. Enlacés d'une corde à la taille, ils nagent de toutes leurs forces pour repêcher les naufragés.

En quelques secondes, Zarek est maintenant hors de portée et se dirige vers l'île. Tenant dans sa main droite Baal par la jambe, il se rend aux Industries Alphens, implantées depuis un temps sur Alvel. Puis, l'instant d'après, un orage plus monstrueux qu'à l'ordinaire s'abat violemment sur le navire ayant le liquide laissée tantôt par le "Voleur de Foudres". L'impact est si puissant qu'il met le feu. L'incendie se répand jusqu'à la Sainte-Barbe. Puis, une terrible explosion survient. Avant de descendre tout à l'heure, l'homme aux cheveux argentés a stimulé les nuages pour les rendre plus sensibles. Son produit permet d'accélérer et d'augmenter la force d'un éclair. Zarek utilise ce procédé pour masquer ses sabotages par une catastrophe naturelle. De cette manière, il est sûr de laisser personne le pourchasser à l'avenir. Pour lui, personne dans l'équipage de Baal ne peut survivre. Seulement, les hommes du Lieutenant sont bien entraînés et une poignée d'entre eux parvient à rester en vie. Et quant aux pirates, seulement une petite dizaine en plus de la Capitaine Papillon réussissent à tenir bon.

S'aidant des barques encore intacts et des diverses planches, les Marines et les forbans font ce qu'ils peuvent pour se diriger vers l'île. Pour une fois, Ted et Tod sont sérieux. L'un d'eux demande qui est l'homme qui a kidnappé le cyborg.

— Quelqu'un sait qui est ce type?!
— Aucune idée. Et je préfère ne pas le recroiser.

Victor s'adresse à Stéphane. Comme le Sergent aux cheveux poivrés a passé du temps en cellule avec Baal à Kamabaka, il sait des choses lui concernant.

— Sergent, ce criminel semble connaître le Lieutenant. Qui est-ce?? Son père?!

Le Sous-Officier ne répond pas et laisse des soldats répliquer.

— Ouais, on dirait qu'il y a quelque-chose entre lui et le Capitaine.
— En tout cas, ils ont l'air d'avoir déjà été ensemble dans le passé. Je me demande qui ça peut être, car leur relation est quand même forte.

La Capitaine Papillon entre dans la conversation, l'air grave. Autant, elle hait le Gouvernement Mondial, autant elle semble détester également l'homme aux cheveux argentés.

Il s'agit de Ral Zarek, le "Voleur de Foudres". Il est primé à B 300.000.000. J'espère qu'il va massacrer votre Lieutenant. Je serais vengée comme ça et ma sœur pourra reposer en paix.
— Ça m'étonnerait, le Lieutenant est vraiment coriace. Il va survivre. On va le ramener, n'est-ce pas les gars?
— Ouais!! On partira pas sans le Capitaine!!!
— Pour sûr, on lui doit tout! On terminera notre mission.

Victor encourage alors la troupe. Normalement, c'est Stéphane qui a la charge de s'occuper de l'équipage quand le Lieutenant s'absente, mais étant encore hors d'état, il laisse son collègue le faire à sa place.

— On est de l'Élite ou non? Alors pas question de faire chemin arrière tant qu'on aura pas fini notre devoir! D'accord, les gars?
— À vos ordres!!
— Ouais! C'est entendu!!
— On est prêt, Sergent!

Les Sous-Officiers et la Capitaine Papillon savent qu'une fois à terre, les choses risquent de se mal se passer. Les soldats de la 101ème Division d'Élite n'est clairement pas en position de force. Ils vont probablement se casser les dents une fois sur sains et saufs sur la berge. Et ça, la Capitaine Papillon s'en réjouit.
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