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L'air lui brûlait les poumons. Chacun de ses pas se faisait plus pénible, plus dur... Et le cliquetis des lourdes chaines qui entravaient ses poings et ses chevilles n'allait en rien arranger sa situation. A bout de souffle, Joshua s'affala contre la façade du grand bâtiment. Le béton nu de la caserne de la marine lui écorcha les avant bras tandis qu'il peinait à se maintenir debout. Ses jambes flageolant tandis que son cœur battait à s'en rompre les veines, Joshua avait peur. Et à raison.
Deux silhouettes massives et mal intentionnées apparurent alors, marchant vers lui de leurs bottes ferrées.
Deux sourires vicieux dans la nuit.
Joshua n'aurait pas du tenter de s'enfuir. Malgré la fatigue, malgré les risques auxquels il était exposé sur le chantier, malgré l'humiliation, il n'aurait pas du. Les mercenaires des Berry Soul ne faisaient pas de cadeau à ceux qui tentaient de se soustraire à leur joug.
Car maintenant... Son cul allait être botté.
[...]
Les deux soldats s’immobilisèrent face à la silhouette chétive de l'homme poisson. Comme brisé, celui-ci se laissa glisser lentement sur contre la façade de la caserne, s'affalant dans la boue tandis que ses jambes l'abandonnaient.
L'un des deux mercenaires laissa alors glisser la courte mais massive matraque de sa main, avant de la faire tournoyer lentement du bout de sa dragonne. Les deux compères se regardèrent d'un air complice, avant de braquer leurs yeux de prédateurs sur le pauvre esclave à bout de force. Sa fuite n'aura pas été longue. Impossible de s'échapper de cette île.
Le mieux qu'il pouvait espérer aurait été de s'enfuir assez loin pour que les gars de la marine le capture avant eux. Car mieux valait tomber entre les mains du Sous amiral Von Blutz -bien plus laxiste sur les mesures de répression- que ne pouvaient l’être les Berry soul.
L'un des deux homme ricana. Ce stupide esclave avait tout juste réussi à atteindre la facade de la zone sous juridiction de la marine. Pauvre fou... Maintenant il était trop tard pour lui.
Les sirènes retentirent tout à coups tout autour d'eux, leur arrachant un rictus de surprise ! Aucune alarme n'avait été déclenchées pour la fuite de ce seul esclave, tout confiant qu'ils étaient dans leur poursuite. Mais alors, qu'est ce que ?...
Les spots lumineux commencèrent à apparaître un à un, hérissant l’immense structure tentaculaire de la mine. Le cratère jusque là noire comme la nuit devint soudainement une formidable cité miniature en effervescence.
Les deux Berry Soul se regardèrent d'un air ahuri, avant de hausser des épaules pour se retourner vers l'esclave toujours à leur merci. Car alarme ou pas, des culs devaient d'abord être bottés.
[...]
Du haut de son perchoir, Oro Kirochi sortit soudainement de sa torpeur. Au son de l'alarme qui commença sa longue mais puissante montée en intensité, le terrible chef des Berry Soul eu soudainement tous les sens en alertes. Pas une alarme en deux mois, et aucun exercice prévu par ses soins. L'affaire était sérieuse et Oro en eu parfaitement conscience à l'instant ou son instinct combatif s’éveilla.
D'un bond il sauta de sa rambarde et contempla de ses yeux en fente l'intégrité du complexe qu'il surplombait. Du haut du Phare, le mercenaire dominait la situation.
Et derrière son regard froid de guerrier, une étincelle s’éveilla. Oro était content. Trop longtemps inactif. Trop de journée à tenir ses hommes plutôt qu'à se battre sur un champ de bataille. Mais ce soir... Ce soir il allait pouvoir montrer à son employeur, le Grand Basara, qu'il avait eu raison de lui faire confiance.
Car pour Oro Kirochi, redouté leader des Berry soul, ça ne faisait aucun doute. Ce soir, des culs allaient pouvoir être bottés.
[...]
-L'alarme chef !
-J'ai entendu.
Parfait. Pour une fois faire confiance à cette ordure de la mer allait être profitable. Le tintamarre qui ébranlait la surface au dessus du groupe de révolutionnaire en attesterait, la diversion de Toji Arashibourei était en marche. La première partie du plan d'action était donc en branle, plongeant inexorablement l'ensemble des participants de la scène dans les engrenages d'une lutte à mort. Mais pour l'heure la troupe de révolutionnaire continua à avancer lentement dans l'étroit boyaux de terre. De l'eau jusqu'aux cuisses, le cavalier de la Révolution Franky menait la marche de toute sa ténébritude.
Pour eux, l'heure du combat n'avait pas encore sonné. Ce n'est que lorsque l'ignoble scélérat de Toji se serrait approprié toutes les attentions des garnisons de la marine et des Berry Soul que les révolutionnaires passeraient à l'attaque. D'abord délivrer tous les esclaves présent, puis capturer le plus possible d'information sur la création du Granit marin ; et enfin quitter les lieux avant que Thunder Fish ne les dévaste comme il s'amuse si souvent à le faire.
Mais malgré tous leurs plans et leurs efforts de discrétion, l'instinct de Francky était intraitable : ce soir des culs allaient devoir être bottés.
[...]
-Et où vous allez vous ?
Je monte sur le parapet qui domine l'ensemble de l'île en effervescence, faisant face au vide un moment avant de répondre tout en me laissant tomber sans hésitation dans les airs :
-Botter des culs.
Dernière édition par Toji Arashibourei le Dim 23 Juin 2024 - 18:00, édité 1 fois