"Tu as fais du très bon travail, mon second te doit la vie."
Allonger sur une table d'opération sommaire, le second en question, un sabreur nommé "Faroq" était encore haletant. Nous étions dans une petite cabane près de l'océan, dans une sorte de préfabriqué en bois qui me servait temporairement de cabinet. L'intérieur était vétuste mais c'est tout ce dont j'avais besoin. Il y avait une table, deux chaises et une entrée. C'était vraiment le strict nécessaire niveau mobilier, mais je n'avais pas assez de berries pour espérer trouver mieux. Au moins, j'étais dans les premiers à intervenir en cas d'urgence, autrement dit des gens à mettre le prix pour être secouru rapidement. C'était le cas de Faroq. Il avait affronté un autre sabreur et avait reçu une entaille bien profonde qu'il a soigné avec les moyens du bord. Le problème des moyens du bord, c'est que c'est une bonne idée quand il s'agit d'un traitement temporaire. Après cela, il faut consulter un spécialiste, mais Faroq était le genre de pirate à dire que tout va bien même s'il avait une plaie béante au niveau du ventre.
Pour l'heure, rien à voir avec sa blessure qui avait cicatrisé depuis le temps, mais le problème c'est qu'elle a cicatrisé en s'infectant. Autrement dit, la blessure semblait guéri mais le pauvre bretteur était en train de mourir. J'ai du réouvrir la blessure, la désinfecter et le recoudre, rien de sensationnel en soit, mais au moins j'avais sauvé la vie de cet homme. Je me tournais vers le capitaine, un certain Jordan Park, un pirate de seconde zone surtout connu pour des raids sur des petits villages non protégé. En soit, peu m'importe qui il était, tant qu'il me payait ... tiens d'ailleurs il serait peut être temps de réclamer mon dû. Je pris un air des plus sûr de moi et ajouter d'une voix calme et posé comme à mon habitude.
"Il va devoir se reposer quelques jours mais ses jours ne sont pas en danger, il gardera une cicatrice cependant. Parlons de mon paiement maintenant si vous le voulez bien."
Jordan Park sembla soudainement tiré de son admiration pour mon travail et pris un air plus sombre. Ce n'était jamais agréable de parler d'un paiement, je ne pouvais que le comprendre. Ceci dit tout travail mérite salaire et j'ai sauvé la vie de son second donc j'espère qu'il se montrera généreux dans son paiement. Bon au vue de la tête du capitaine, il y avait peu de chance mais l'espoir fait vivre non ? Ce dernier s'approchait de son camarade et vérifia son état. Comme si j'essayais de l'entourlouper ? Il voit bien que son ami va mieux, peut être essayait il de trouver un effet secondaire pour diminuer mon paiement voir le refuser ? Mais au bout d'un moment, il se ravisa et soupira avant d'ajouter d'un ton calme mais légèrement bougon.
"Bon très bien, aide-moi à le transporter jusqu'à mon bateau, et je te promet un paiement à la hauteur de ton travail."
Légèrement agacé par le fait de devoir en plus l'aider à ramener son compagnon à bord du navire et que mon paiement soit retardé, je fis contre fortune bon cœur et acceptait son offre. Je ne m'attendais pas à être payé des cents et des milles mais au moins je percevrais un petit pécule qui me sera bien utile par la suite. J'attrapais le jeune Faroq par les jambes tandis que Jordan passa ses bras sous ses aisselles. On aurait dit deux taverniers essayant de dégager un client trop ivre de son établissement. Sauf que là, le trajet était bien plus lourd et le patient trop "précieux" à mes yeux. Je n'allais pas prendre le risque de l'abimer sur la route sinon j'allais pouvoir dire adieu à mon paiement. Heureusement que son bateau n'était pas amarré bien loin. Bon je dis le mot bateau mais en réalité il s'agissait davantage d'une bicoque dans un état pitoyable. Il n'avait qu'un seul mat et ne devait pas faire plus de 5 mètres de larges pour une dizaine de mètre de long, on aurait dit une sorte de Drakkar. Un Drakkar avec une douzaine d'homme à bord, c'était presque pitoyable.
Je disais cela, mais moi ... je n'avais rien de tout cela. Ni personnes sous mon commandement, ni navire, ni même de second d'ailleurs. La seule chose que j'avais, c'est des certitudes et une envie de réussir dans mon entreprise. Cela allait me demander des sacrifices énormes et du temps, mais j'y arriverais. Mais pour l'instant je devais me concentrer sur mon client ... euh patient excusez moi. Alors que nous enjambions le bord du bateau, les sbires de Jordan vinrent donné un coup de main pour attraper leur second et l'installèrent du mieux possible dans une installation de fortune. Je suivis ensuite Jordan qui vint s'installer le long de la rembarde en ajoutant d'un air complètement décontracté.
"Alors mon petit, que dirais tu de 1 000 berries ?"
"J'espère que ce n'est pas là le peu de considération que vous estimez pour mon travail ? Rien que l'incision et les bandages vont me coûter plus cher que 1 000 berries ..."
"Mais dis moi, tu as un sacré cran de venir me contredire sur mon propre bateau ... très bien, dans ce cas je vais te faire une offre que tu ne pourras pas refuser : Rejoins nous officiellement sur mon navire, tu vas devenir riche en pillant avec nous et tu auras la charge de soigner tous mes sbires !"
S'il y a bien une chose dont j'ai horreur c'est les mauvais payeurs, il était en train d'essayer de se soustraire à ses obligations de me payer ? Mais c'est qui ce capitaine à la gomme qui pense qu'il peut faire ce que bon lui semble sans pour autant me payer mon dû ? J'ai du laisser transparaitre de la colère sur mon visage car les membres de son équipage se sont rassemblés près de moi. J'ai horreur de cela, je me sens oppressé de cette manière. J'examinais les options qui s'offraient à moi. Je pouvais partir sans faire d'histoire en lui disant que je lui en fais cadeau mais je perdrais mon butin. Je pourrais essayé de marchander, mais il pourrait m'envoyer tout ses sbires en même temps et je dois faire profil bas, dans le cas où j'en réchapperais. Je pourrais essayer de le prendre en otage et demander à ce qu'ils me donnent leurs trésors, mais je savais qu'il n'en resterait pas là. Au final, il valait mieux essayer de négocier cela calmement. Je pris une profonde respiration et tentait ma chance.
"C'est avec joie que j'aurais accepté, mais j'ai encore énormément d'affaires qui me retiennent en ces lieux. Je vais devoir refuser, vous parliez du coup de 1 000 berries ? Et bien je pourrais accepter cela en premier paiement et récupérer le double demain sans aucun problème, je ne suis pas press..."
Le capitaine visiblement agacé me braque avec ses pistolets à bout portant tandis que ses hommes s'écartent de la trajectoire des projectiles. Me voilà dans de beau draps. J'aurais peut être dû accepté la première proposition maintenant je me retrouve à devoir trouver une solution pour ma vie. Il y a la rembarde pas trop loin, je pourrais essayé de sauter mais à cette distance il ne me loupera pas et j'ai très peu de chance de survivre à deux balles dans la tête. Je n'ai plus beaucoup d'options disponibles et il va falloir que je tente quelque chose, car ce pirate ne va pas en rester là, il va presser la détente et je dois vite trouver un moyen de m'échapper. Je réfléchis aux options qu'il me reste tandis qu'il prend la parole comme une éloge funèbre.
"Tu as été trop gourmand le doc' ... maintenant payes en les conséquences idiot !"
Je vois son mouvement de doigt, et tant pis je décide de tenter le tout pour le tout. Mon bras gauche se relève en tentant de pousser le capitaine Park pour assurer ma fuite, mais deux détonations et une douleur fulgurantes viennent me traverser le bras. Je ne compris pas de suite, je vois du sang sortir de mon bras dans un premier temps, puis un bout de chair et un bout d'os aussi. Je sens mon bras devenir comme visqueux, flasque, comme s'il n'avait plus la possibilité de se contracter. Et tout d'un coup, une douleur atroce vint saisir mon bras. Mon avant bras gauche ne répondait plus et l'impact me fit reculer et buter sur le bord du navire. Trop occupé à ressentir cette vive douleur au niveau de mon bras, je ne me sentis même pas tomber. Seul l'impact vint me ramener à la réalité, j'avais atterris dans la mer. Malgré que je sois en train de couler sévèrement, je ne me rendais compte de rien. La douleur obnubilait mes pensées, et très vite, mon cerveau décida que s'en était trop en terme de douleur. C'est ainsi que je sombrais dans l'inconscience, avec une blessure énorme au bras gauche ... Était-ce la fin de mes aventures ? Allais-je mourir aussi bêtement alors que mon rêve était justement de combattre cette dernière ? Je ne sais pas ... ce que je sais, c'est que je me réveillais dans un endroit sec allongé dans un lit plutôt confortable. Mais où était-je donc ?
Allonger sur une table d'opération sommaire, le second en question, un sabreur nommé "Faroq" était encore haletant. Nous étions dans une petite cabane près de l'océan, dans une sorte de préfabriqué en bois qui me servait temporairement de cabinet. L'intérieur était vétuste mais c'est tout ce dont j'avais besoin. Il y avait une table, deux chaises et une entrée. C'était vraiment le strict nécessaire niveau mobilier, mais je n'avais pas assez de berries pour espérer trouver mieux. Au moins, j'étais dans les premiers à intervenir en cas d'urgence, autrement dit des gens à mettre le prix pour être secouru rapidement. C'était le cas de Faroq. Il avait affronté un autre sabreur et avait reçu une entaille bien profonde qu'il a soigné avec les moyens du bord. Le problème des moyens du bord, c'est que c'est une bonne idée quand il s'agit d'un traitement temporaire. Après cela, il faut consulter un spécialiste, mais Faroq était le genre de pirate à dire que tout va bien même s'il avait une plaie béante au niveau du ventre.
Pour l'heure, rien à voir avec sa blessure qui avait cicatrisé depuis le temps, mais le problème c'est qu'elle a cicatrisé en s'infectant. Autrement dit, la blessure semblait guéri mais le pauvre bretteur était en train de mourir. J'ai du réouvrir la blessure, la désinfecter et le recoudre, rien de sensationnel en soit, mais au moins j'avais sauvé la vie de cet homme. Je me tournais vers le capitaine, un certain Jordan Park, un pirate de seconde zone surtout connu pour des raids sur des petits villages non protégé. En soit, peu m'importe qui il était, tant qu'il me payait ... tiens d'ailleurs il serait peut être temps de réclamer mon dû. Je pris un air des plus sûr de moi et ajouter d'une voix calme et posé comme à mon habitude.
"Il va devoir se reposer quelques jours mais ses jours ne sont pas en danger, il gardera une cicatrice cependant. Parlons de mon paiement maintenant si vous le voulez bien."
Jordan Park sembla soudainement tiré de son admiration pour mon travail et pris un air plus sombre. Ce n'était jamais agréable de parler d'un paiement, je ne pouvais que le comprendre. Ceci dit tout travail mérite salaire et j'ai sauvé la vie de son second donc j'espère qu'il se montrera généreux dans son paiement. Bon au vue de la tête du capitaine, il y avait peu de chance mais l'espoir fait vivre non ? Ce dernier s'approchait de son camarade et vérifia son état. Comme si j'essayais de l'entourlouper ? Il voit bien que son ami va mieux, peut être essayait il de trouver un effet secondaire pour diminuer mon paiement voir le refuser ? Mais au bout d'un moment, il se ravisa et soupira avant d'ajouter d'un ton calme mais légèrement bougon.
"Bon très bien, aide-moi à le transporter jusqu'à mon bateau, et je te promet un paiement à la hauteur de ton travail."
Légèrement agacé par le fait de devoir en plus l'aider à ramener son compagnon à bord du navire et que mon paiement soit retardé, je fis contre fortune bon cœur et acceptait son offre. Je ne m'attendais pas à être payé des cents et des milles mais au moins je percevrais un petit pécule qui me sera bien utile par la suite. J'attrapais le jeune Faroq par les jambes tandis que Jordan passa ses bras sous ses aisselles. On aurait dit deux taverniers essayant de dégager un client trop ivre de son établissement. Sauf que là, le trajet était bien plus lourd et le patient trop "précieux" à mes yeux. Je n'allais pas prendre le risque de l'abimer sur la route sinon j'allais pouvoir dire adieu à mon paiement. Heureusement que son bateau n'était pas amarré bien loin. Bon je dis le mot bateau mais en réalité il s'agissait davantage d'une bicoque dans un état pitoyable. Il n'avait qu'un seul mat et ne devait pas faire plus de 5 mètres de larges pour une dizaine de mètre de long, on aurait dit une sorte de Drakkar. Un Drakkar avec une douzaine d'homme à bord, c'était presque pitoyable.
Je disais cela, mais moi ... je n'avais rien de tout cela. Ni personnes sous mon commandement, ni navire, ni même de second d'ailleurs. La seule chose que j'avais, c'est des certitudes et une envie de réussir dans mon entreprise. Cela allait me demander des sacrifices énormes et du temps, mais j'y arriverais. Mais pour l'instant je devais me concentrer sur mon client ... euh patient excusez moi. Alors que nous enjambions le bord du bateau, les sbires de Jordan vinrent donné un coup de main pour attraper leur second et l'installèrent du mieux possible dans une installation de fortune. Je suivis ensuite Jordan qui vint s'installer le long de la rembarde en ajoutant d'un air complètement décontracté.
"Alors mon petit, que dirais tu de 1 000 berries ?"
"J'espère que ce n'est pas là le peu de considération que vous estimez pour mon travail ? Rien que l'incision et les bandages vont me coûter plus cher que 1 000 berries ..."
"Mais dis moi, tu as un sacré cran de venir me contredire sur mon propre bateau ... très bien, dans ce cas je vais te faire une offre que tu ne pourras pas refuser : Rejoins nous officiellement sur mon navire, tu vas devenir riche en pillant avec nous et tu auras la charge de soigner tous mes sbires !"
S'il y a bien une chose dont j'ai horreur c'est les mauvais payeurs, il était en train d'essayer de se soustraire à ses obligations de me payer ? Mais c'est qui ce capitaine à la gomme qui pense qu'il peut faire ce que bon lui semble sans pour autant me payer mon dû ? J'ai du laisser transparaitre de la colère sur mon visage car les membres de son équipage se sont rassemblés près de moi. J'ai horreur de cela, je me sens oppressé de cette manière. J'examinais les options qui s'offraient à moi. Je pouvais partir sans faire d'histoire en lui disant que je lui en fais cadeau mais je perdrais mon butin. Je pourrais essayé de marchander, mais il pourrait m'envoyer tout ses sbires en même temps et je dois faire profil bas, dans le cas où j'en réchapperais. Je pourrais essayer de le prendre en otage et demander à ce qu'ils me donnent leurs trésors, mais je savais qu'il n'en resterait pas là. Au final, il valait mieux essayer de négocier cela calmement. Je pris une profonde respiration et tentait ma chance.
"C'est avec joie que j'aurais accepté, mais j'ai encore énormément d'affaires qui me retiennent en ces lieux. Je vais devoir refuser, vous parliez du coup de 1 000 berries ? Et bien je pourrais accepter cela en premier paiement et récupérer le double demain sans aucun problème, je ne suis pas press..."
Le capitaine visiblement agacé me braque avec ses pistolets à bout portant tandis que ses hommes s'écartent de la trajectoire des projectiles. Me voilà dans de beau draps. J'aurais peut être dû accepté la première proposition maintenant je me retrouve à devoir trouver une solution pour ma vie. Il y a la rembarde pas trop loin, je pourrais essayé de sauter mais à cette distance il ne me loupera pas et j'ai très peu de chance de survivre à deux balles dans la tête. Je n'ai plus beaucoup d'options disponibles et il va falloir que je tente quelque chose, car ce pirate ne va pas en rester là, il va presser la détente et je dois vite trouver un moyen de m'échapper. Je réfléchis aux options qu'il me reste tandis qu'il prend la parole comme une éloge funèbre.
"Tu as été trop gourmand le doc' ... maintenant payes en les conséquences idiot !"
Je vois son mouvement de doigt, et tant pis je décide de tenter le tout pour le tout. Mon bras gauche se relève en tentant de pousser le capitaine Park pour assurer ma fuite, mais deux détonations et une douleur fulgurantes viennent me traverser le bras. Je ne compris pas de suite, je vois du sang sortir de mon bras dans un premier temps, puis un bout de chair et un bout d'os aussi. Je sens mon bras devenir comme visqueux, flasque, comme s'il n'avait plus la possibilité de se contracter. Et tout d'un coup, une douleur atroce vint saisir mon bras. Mon avant bras gauche ne répondait plus et l'impact me fit reculer et buter sur le bord du navire. Trop occupé à ressentir cette vive douleur au niveau de mon bras, je ne me sentis même pas tomber. Seul l'impact vint me ramener à la réalité, j'avais atterris dans la mer. Malgré que je sois en train de couler sévèrement, je ne me rendais compte de rien. La douleur obnubilait mes pensées, et très vite, mon cerveau décida que s'en était trop en terme de douleur. C'est ainsi que je sombrais dans l'inconscience, avec une blessure énorme au bras gauche ... Était-ce la fin de mes aventures ? Allais-je mourir aussi bêtement alors que mon rêve était justement de combattre cette dernière ? Je ne sais pas ... ce que je sais, c'est que je me réveillais dans un endroit sec allongé dans un lit plutôt confortable. Mais où était-je donc ?
Dernière édition par Klaus Von Dragan le Sam 7 Nov 2020 - 17:51, édité 1 fois