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Vendée Blues

North Blue nous voilà ! Tremblez, rouges, gris, jaunes ou verts ( pas noirs, ça serait raciste ), tremblez tous autant que vous êtes tandis que l'armada du Cipher Pol 5 approche de vos nids de serpents ! Demain, elle viendra toquer à votre porte. Demain mettra un terme à vos exactions ! Demain vous verra croupir au fond de cellules moisies, à l'endroit même où vous auriez dû naitre, engeances de démon ! Demain...

Hmmm...

Niééh ? Ké ki se passe ?

Mince, j'ai trop dormi.

Naaon. Pourquoi tu te réveilles maintenant mec, tu nous coupes dans un super rêve là ! Un discours digne de Luther-King bordel ! Ouais, il est houit heuuurrrs du mat'. Pas déjà non, t'as rien compris mon pote. Seulement huit heures du mat' ! Seulement ! Tu saisis la nuance ?! Bon, ça sert à rien d'insister, toute façon quand tu tires cette tronche là, c'est que t'écoutes rien de ce que jte dis...

[...]

Dis donc, tu traines pas toi. J'ai pas le temps dme sortir la tête de tu sais où qutu t'es débarbouillé, sappé, sustenté...sustenté ? J'adore ce mot, il sonne bien... N'empêche, jrepiquerais bien un pti somme moi...je suis faaa-tiii-ZZZzzz.

[...]

Neuf heures trente. Rei n'a toujours pas quitté sa cabine. Il devrait sans doute aller s'enquérir auprès du capitaine de bord de la durée et des conditions du voyage, des prévisions météorologiques ou encore aller rejoindre ceux de ses collègues embarqués à bord du même navire que lui. Ce qui exclue d'office l'agent d'entretien prétendument employé gouvernemental qui a jugé bon de s'offrir une escapade au frais en compagnie d'un dénommé Colonel Marquiz. Trop las et surtout pas mis au courant de ce léger détail à temps, le chef de terrain du CP5 n'a pas fait part de son mécontentement. Avec un peu de chance, les autres membres de l'équipe sont tous bien à bord. Encore qu'avec cette brochette de perles là, mieux vaut ne pas se faire trop d'illusions. Mais trêve de digression.

Si Rei est toujours enfermé dans son compartiment privé à se soustraire ainsi aux autres occupants de l'embarcation, c'est qu'il a mieux à faire pour l'heure. Le jeune premier a revêtu son apparence de licorne et s'observe maintenant dans une glace, intrigué, tentant de se familiariser avec ce nouveau lui. Il cherche ses propres traits dans ceux que lui renvoit le miroir, incline la tête de droite de gauche, pivote sur lui même pour s'admirer dans toute sa splendeur.

Et ce qu'il voit semble lui plaire. Bien vite, il prend de l'assurance. Se lance dans un véritable défilé à base de moontrot *, puis effectue une série de petits bonds sur lui-même, faisant onduler sa crinière soyeuse d'un blanc immaculé au gré de ses sauts. Il projette de s'essayer à quelques ruades, quand soudain.

-Excusez-moi Monsieur, j'entre.

-Non, ne ... !!

Cloc.

***** kawaaaaai-attitude *****

Boom.

La description qui suit se veut fidèle à ce que le contremaître qui pénètre dans la cabine à l'improviste peut observer.

Il y a tout d'abord une nuée d'étoiles filantes sorties de nulle part qui accroche l'œil tandis qu'elle s'élève vers le plafond avant de disparaître. Il y a aussi là un individu les quatre fers en l'air – expression qui prend tout son sens en pareille circonstance – ayant renversé tout ses ustensiles de toilette ( toilettage ? ), visage à moitié recouvert d'une serviette. Mais le plus curieux réside encore dans ses cheveux habituellement verts sombres ici blancs comme neige, ses oreilles tout sauf conventionnelles et les sabots qui font office de pieds.

-Qu'est ce que...

Oups...

***** kawaaaaai-attitude *****

Transformation sous forme humaine finalisée, l'agent ne laisse pas le temps à son interlocuteur de reprendre ses esprits et d'assimiler ce curieux spectacle dont il a été le témoin privilégié.

-Hum. Je vous serai gré de chasser bien vite de votre esprit tout ce que vous venez de voir contre-maître. Pas un mot de tout ceci à qui que ce soit, me suis-je bien fait comprendre ?

La ride qui lui barre le front suffit à signifier le sérieux de l'ordre maquillé en courtoise requête. L'autre ne s'y trompe pas.

-Euh...oui, oui, tout oublier, entendu.

-Merci. Vous vouliez me parler je crois ?

-Euh, oui. Le Capitaine souhaite simplement savoir si votre cabine vous convient, et vous convie à partager son déjeuner à midi pile.

Pour qui le connait un tant soit peu, il est aisé de lire l'exaspération dissimulée derrière le sourire poli du jeune homme. Être surpris dans une situation embarrassante pour de si futiles raisons ne le ravit pas le moins du monde.

-Remerciez votre capitaine et dites lui que je le rejoindrai à l'heure convenue. Maintenant, sortez je vous prie.

Le changement de ton et d'expression sur son visage entre les deux dernières phrases laisse planer une curieuse menace que le marine perçoit sans peine. Le sous officier bat en retraite sans tarder.

Le bon-sens de Rei l'incite à déserter lui aussi sans tarder sa cabine, pour éviter de répéter de ce genre de déconvenue; sa séance d'auto-contemplation reportée à plus tard, l'hôte de marque de la traversée fait donc son apparition sur le pont principal. Après avoir jeté un bref regard sur l'immensité bleue, il se met à observer les manœuvres des matelots de quart. Leur application à la tâche lui redonne le sourire. Si seulement ses agents pouvaient en prendre de la graine... D'ailleurs, où sont-ils ceux-là ? Qu'ils n'aient pas encore fait parler d'eux, c'est inouïe, voire louche. Le pas décidé, le jeune homme se met à sillonner le navire de long en large, croisant les doigts pour qu'aucun incident fâcheux ne survienne avant qu'il n'ait mis le grappin sur ses troupes.

* moonwalk version équidé, si jamais
      Un voyage en navire Marine n'avait rien à voir avec une croisière. Je m'étais habituée à cet état de fait, après tout de même une ou deux belles déconfitures lors de mes premières missions. Je me rappelle notamment un certain commandant nommé Ryuk qui avait été pour le moins étrange. J'avais beau être agent du gouvernement assermentée, je n'en restais pas moins 1. une fille 2. une personne seule, donc forcément faible face à la supériorité numérique d'une équipage et 3. un agent du gouvernement, dans un milieu où Marine et Gouvernement se côtoient poliment, mais sans plus. Oh, des exceptions existent, mais des haines farouches comme de solides amitiés, mais en général, les deux camps de la force de paix de ce monde se regardaient en chien de faience quand mis ensemble dans la même pièce. D'ailleurs, je ne suis pas certaine que mon ordre de classification d'arguments de « pourquoi la Marine n'avait pas été spécialement aux petits soins avec moi » fut très exact. Peut-être plus du 3. 1. 2.

      Enfin, qu'importe. Cette fois je tenais une mini revanche. Puisque j'étais cette fois au sein d'un groupe, donc être plusieurs et entre autre du chef CP5, le commandant du bâtiment ne pouvait être que complaisant à notre encontre. Je me retrouvais donc avec un minimum d'intimité, dans une cabine plutôt minuscule mais réservée aux membres femelles du CP. Je dois dire que devoir vivre avec la blonde aveugle me dérangeait énormément. Sans offense envers cette fille qui est peut-être adorable, mais elle me foutait les chocottes! Aussi je passait le moins de temps possible derrière la porte de métal. Je n'étais pas une matinale, mais le soleil fut le prétexte parfait pour m'éclipser rapidement.

      Vêtue d'un survêtement standard, pantalon moulant mon popotin et mes cuisses, hoodie sur les épaules, j'avais plus ou moins visité les différents niveaux, histoire de commencer à me repérer un peu dans le dédale de couloirs et passerelles. Le tout au petit trot, histoire de me maintenir en forme. Et surtout dans le but hypocrite d'en mettre plein la vue aux Marines, du genre « voyez, les gouvernementaux, ce ne sont pas des gratte-papiers, on sait courir ». Mal m'en prit, car ce navire était juste énorme. J'avais beau avoir de la résistance physique grâce aux entraînements du maître de combat – mon ennemi juré... Enfin, j'étais son ennemie jurée. Moi, je ne lui ai jamais rien fait, promis! Mais il ne m'aimait pas... Sûrement un misogyne! - donc, au bout d'un moment en long et large et monter et descendre, j'avais le souffle court et les jambes en plomb.

      Je tentai de faire « comme si », et refusant d'écouter les possibles commentaires, je m'arrêtai alors que je débouchai sur un pont. Supérieur Bâbord, si j'avais tout compris, mais je me doutais que ce n'était pas ça. Pour autant, je n'allais pas demander. Donc, je ralentis ma course, comme si cela avait toujours été prévu ainsi et non parce que si je faisais encore trois pas, je m'écroulai comme une baleine échouée sur un banc de sable. Et je me mis à m'étirer, comme tout bon petit soldat après un effort physique.

      Ce fut ainsi que mon chef me trouva: le cul en l'air, les mains à plat sur le sol, le dos rond, en train de détendre le muscle arrière de la jambe... celui au nom bizarre.
      Soupir... La journée commençait bien. Le ridicule ne tuait pas mais bon... J'étais toute rouge, échevelée, suante, et la croupe proéminente... Dans le genre « faisons une bonne impression au boss avec qui tu n'as jamais trop parlé avant parce que tu n'étais qu'une bleusaille.... »... raté, hein?
      - « Bonjour Chef! » Je me forçai à le saluer, histoire d'être polie... Mais il n'avait pas intérêt à me faire un commentaire déplacé....



    [HRP: désolée, c'est court, mais j'ai un peu de mal à me situer par rapport à mes RPs, alors pour le moment, je reste assez neutre]
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1165-l-agent-double-s-habille-e
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1127-shainess-raven-cooper-termine
    - Et tu vois loin d’ici?

    - On peut dire ça Monsieur…

    - Oh j’t’en prie, laisse les "Monsieur" au placard, j’suis plus jeune que toi. Mais va pas m’manquer de respect non plus hein !

    - Non, certainement pas Monsie…

    - Hmmmmmm?

    - Non, certainement pas.

    - Mouaiiiiiiis…

    Bon, est-ce que j’ai assez fait chier la vigie? Moi je dirais que oui, mais d’autres doivent penser que non. Pour ceux d’entre eux qui pensent que non, j’en remets une couche.

    - Donc ça c’est ta longue-vue?

    - En effet Mon…

    - Hmmmmmm?

    - En effet.

    - Ouais, ça a de la gueule, tu dois te sentir au-dessus de tout l’monde. Même si c’est déjà le cas. Fais voir ça.

    Tac tac, ni vu ni connu j’t’embrouille. Une longue-vue à zéro pour moi.

    - Mais !

    - Eh, reste cool face de bidet !!!

    De l’extérieur je dois en jeter puisque le type la boucle. Bon, à l’intérieur, je me poile bien quand même. Heureusement qu’il peut pas le voir, encore merci à ce masque. Maintenant qu’il sait qui est le patron, je pousse le vice jusqu’au bout et le désigne avec l’objet du pseudo-conflit entre les mains.

    - Confisqué séance tenante. Ça t’apprendra à faire le malin.

    - Mais enfin Mo…

    - Hmmmmmm?

    - Comprenez bien que… j’en ai un besoin capitale pour… l’accomplissement de ma tâche.

    Il parle bien pour un grouillot de peigne-cul. Mais le fait qu’il ait cherché ses mots pour m’amadouer me laisse un goût amer dans la bouche.

    - Sache pour ton information que l’on amadoue pas un lion. Soit tu le tues, soit tu te fais bouffer. En l’occurrence, c’est le lion qui gagne ce combat, plains toi à mon supérieur si t’en a une paire. Et si ton audace te pousse à y aller, je te retrouverai.

    Bon, voilà, c’t’une blague. Qui marche plutôt bien. Le type devient livide et commence à bredouiller inintelligiblement. Est-ce que je le pousse à se faire dessus. Nan, j’suis peut-être farceur, mais pas cruel avec des larbins. Surtout que pour le moment, je dois préparer mon prochain coup.

    - Attrape, remets-toi à ton poste et surtout, boucles-la.

    J’lui rend son jouet et je saute du mât. Un petit Geppou me permet une réception pas trop dégueulasse, voir même assez classe. Boarf, pourquoi pas. Sur le pont, tout le monde s’agite et prépare les manœuvres au poil de cul. Ça en impose et ça me donnerai presque envie de travailler. Faut que je me taille. Vite !

    À partir d’ici, je dois rejoindre la chambre de Rei. J’suis seul dans la pièce réservée aux hommes, Wash étant parti sur un autre navire et T… Bin merde, comment il s’appelle? Tant pis : l’autre. Donc, l’autre est on-ne-sait-où. Ça me laisse une liberté quasi-totale pour faire mon coup de fouine à Rei et la rosée. Pourquoi eux? Parce que Rei, ça lui fera pas grand-chose et que la nouvelle, je la connais pas assez. Quoi de mieux pour resserrer les liens qu’une bonne blague. Du pont, la cabine de Rei doit se trouver par là si je dis pas de conneries.

    En marchant, je me refait le plan dans la tête, histoire d’oublier aucun détail. Premièrement, pénétrer dans la chambre de Rei et y voler un de ces costumes qu’il a en mille exemplaires. Deuxièmement, mettre le vêtement. Troisièmement et ça me fait un peu moins plaisir, retirer mon masque pour ressembler un peu plus à Rei quand même. Et enfin, me faire passer pour Rei et faire faire un truc à Raven. De préférence un truc con. Reste à trouver quoi. Avec mon génie pour la connerie, ça devrait pas être trop dur de trouver je suppose. C’pas l’tout, mais voilà la porte. Pas fermé à clef. C’parfait ça héhé. Rei est quelqu’un de très ordonné dis donc. C’est la grande classe dans sa piaule, à moins que ça ne soit de la coquetterie. Ça m’ennuierai de faire l’amalgame. Dans le placard, plusieurs tenues toujours dans le même style. Parfait, n’importe laquelle fera l’affaire j’imagine, même si mon dévolu va pour l’ensemble bleu marine. En avant Guingamp. J’dois retourner à ma cabine pour cacher mon forfait d’un jour et rejoindre les trois autres, s’ils se sont tous levés. Si c’est le cas, ils doivent être sur le pont…

    … ou pas hein. La seule vue, c’est encore des marines qui s’agite. Bon, alors ouais, j’ai couru comme un dératé pour me retrouver ici, mais ça excuse rien. Si Rei était pas dans sa chambre, c’est qu’il doit se balader. Il a du prendre l’air et quel meilleur moyen de prendre l’air qu’en allant sur le pont? J’en connais pas de mieux perso. Il me reste plus qu’à… retourner voir mon poto en haut du mât principal. C’est la p’tite bête qui grimpe, qui grimpe, qui grimpe. Que vois-je? Que vois-je? La nouvelle qui s’étire. Nice. Really nice. Un peu plus en avant. Haha, à croire que tu m’écoute. Finalement, j’ai eu raison de monter jusque là. J’ai une vue imprenable. Qui plus est, j’me suis pas planté, y a bien un Cp5 qui est présent sur le pont. Et en voilà un deuxième. Rei. J’pourrais me la refaire avec un Geppou, mais je vais redescendre comme un grand avec mes mimines.


    - « Bonjour Chef! »

    Ah carrément. Chef. Pourquoi pas. On va prendre un air cérémonieux et pompeux.

    - Bonjour Chef !

    Un petit temps de pause et :

    - Salut à toi Raven.

    Avec un bon sourire de prédateur. Dommage qu’elle puisse pas le voir haha.
      Nulle alarme, nul cataclysme. À croire qu'il n'y avait aucune raison de s'en faire. Rei en regrette presque d'avoir craint le pire. Ses subordonnés ne méritent pas d'être considérés comme des éléments instables, potentiellement déclencheurs de catastrophes. Leurs méthodes sur le terrain sont peut-être singulières, mais ils savent se comporter en professionnels pour donner une image irréprochable de leur Cipher...

      IIIIIIHH. CRRRRRR. WAAAAH.

      'G ! Bordel y's passe kwa là ?

      IIIIIIHH, c'est le bruit de disques de freins crissants qui se pincent lors d'un Freinage d'Urgence Carrément Kamikaze. Et impromptu mais ça rentre pas dans le cigle, allez savoir pourquoi. CRRRR c'est les peuneux crissants. J'adore dire peuneu, ça me fait rigoler. Et WAAAH c'est belle-maman qui passe à travers le pare-brise, mais est-ce vraiment un mal ? Pour le reste, pas de panique, on gère la situation. On a l'Arrêt Brutal Synchronisé – jamais trop compris pourquoi, pour le synchro - qui s'active. Taux de survie : 100%. Taux d'yeux sortants de leurs orbites comme ceux de Rei actuellement : plus rare. Il faut passer sous silence les inconvénients majeurs lorsqu'on vante un produit.

      N'empêche, pour sûr, Rei tire une sacrée gueule. Nihihi y m'fait marrer. Mais s'pourquoi qu'on fait une pause, on est pas encore arrivé, si ? North Blue ça devait prendre au moins 4h selon Google Map. Encore que, à rouler comme un tabanar aussi, ça se discute...

      Mais on est pas arrivé. À North Blue, il pleut tout le temps, le ciel est gris et les routes maritimes sont mal entretenues. Ici, c'est pas encore le cas. En fait, le pourquoi de la grimace scandalisée de Rei se trouve juste sous ses yeux. La toute dernière promue dans l'équipe. Presque essoufflée, le feu aux joues comme après un effort digne du marathon, dans une position pas tout à fait équivoque mais un peu quand même. Moi, j'dirais Hoo-oui. Rei il dit Hooo-rreur ! Et en prime, elle lui envoie en pleine figure un désinvolte :

      - Bonjour Chef !


      Bonjour Chef ? Là, c'est carrément maxilaire inférieur qui vient flirter avec nombril, et les cheveux qui s'hérissent sur sa tête pour le faire ressembler à un sale amateur de gay pride. BONJOUR CHEF ? C'est tout ce qu'elle trouve à dire. Rei, il aurait lui, matière à rétorquer, devant la pose peu orthodoxe et le sans-gêne dont fait sciemment preuve la recrue, mais un écho parasite l'en empêche.


      - Bonjour Chef !

      Hum. Prudence. Des fois c'est pas bien d'avoir des à priori sur les gens, mais d'autres fois, c'est carrément salvateur. Prenez les juifs par exemple. Hmm ? C'est contraire à la Charte ? Oubliez ce que j'ai dit alors, on enchaîne. N'empêche, le pti père, là-bas, il a un faciès de fouine incrusté si profondément sur son visage qu'on le voit même à travers son masque. Surtout ne rien dire ou faire qui puisse laisser l'opportunité d'un dérapage.

      -Bonjour, Shaïness-san. Bonjour Serei.

      Et maintenant, ne pas rester ici. En public. Si numéro foireux il doit y avoir, ce sera dans un coin plus calme.

      -Je ne requiers pas vos services pour le moment, vous avez quartier libre jusqu'à nouvel ordre.

      Hop, la belle diversion. Allez vaquer à vos occupations dans vos cabines. Quel doigté de maître.

      Rei peut tranquillement continuer sa marche sur le pont maintenant. Il s'est offert un nouveau moment de répit.


      Dernière édition par Yakutsuki Rei le Mar 20 Sep 2011 - 16:50, édité 6 fois
        OK. Je n'avais pas tout suivi. Déjà, le regard courroucé que me lança Rei Yakutsuki à mon salut enjoué et cordial. Quoi? Aurait-il préféré que je l'ignore? Ou s'attendait-il à se que je me répande en salutations obséquieuses? Non, il était mon supérieur, donc je respectais sa position, et comme je ne savais rien de lui, je respectais les usages de coutume et de la bonne éducation. Ceci dit, il était un CP convaincu, donc un ennemi à la révolutionnaire que j'étais et Rei aurait pu être l'homme idéal qu'à mes yeux, il souffrait dès le départ d'une tare ineffaçable.

        Je me redressai donc, arrangeant mes cheveux en arrière. Je ne ressentais aucune honte à mon attitude : j’avais fait du sport, respectant le règlement à la lettre, ce bout de papier qu’on signait à l’embauche, par lequel nous nous engagions à nous maintenir en excellente condition physique. Après, en avais-je rajouté ? Naaaaaan, ça serait mal, maaaaaal, me connaître…

        L’arrivée du jumeau bizarre coupa court à mon petit numéro. J'assistai ensuite à son atterrissage avec un roulement d’œil vers le ciel. Plus « m’as-tu vu », ça devenait difficile. Je repris une position et un visage neutre. Je me méfiais largement de Serei. Il fallait dire que j'avais jusqu'à présent soigneusement évité de croiser son chemi, lui que tout le monde qualifiait de fou furieux en chuchotis angoissé dans son dos. Pas folle, la guêpe... Je n'allais pas non plus me jeter dans la gueule du loup... Donc, non seulement je ne l'avais jamais trop vu, mais les rares occasions où nous nous étions croisés dans les locaux CP5, il portait un masque et son éternel costume noir. Difficile donc de savoir à quoi il pouvait réellement ressembler.
        Je remontai le zip de mon haut de survêtement CP jusqu'au col, sous prétexte de ne pas prendre froid après mon exercice, mais surtout pour contrer ce sentiment d'être mise à nue... Nan, vraiment, ce type a le regard qui pue. Et ce malgré son masque. Mais j'avais vu pire, honnêtement.

        - « Bonjour, Yakutsuki-san. » Je saluai le second frère dévoilé avec calme, avant de me tourner vers Rei. « Bien reçu. Je vais aller prendre une douche après mes exercices du matin. Après cela, vous me trouverez à la bibliothèque – ou son équivalent ici – dans la tenue réglementaire... Sauf s’il y a un contrordre, bien entendu… »
        On se sait jamais… Rei pouvait avoir quelque chose contre moi étant en uniforme, vu comment il m’avait regardée en premier lieu….
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        Quartier libre, ça me va. Ça me laisse le temps de planifier mon plan. De me changer, de m’admirer, de retravailler mon imitation de Rei, ses mimiques et tout le bordel. La demoiselle à la chevelure rose s’en va pour se culturer dans la bibli. Très peu pour moi, le savoir que j’ai me convient parfaitement. Par contre, je sais où trouver ma proie maintenant héhé. Tout est clame. Tout est plat. J’ai plus envie d’embêter qui que ce soit pour le moment. Direction mes quartiers alors. On va travailler un peu cette imitation de mon autre moitié. Les pauvres marins s’écartent sur mon chemin et baissent la tête. Ça fait du bien de se sentir craint.
        Après dix minutes d’une lente marche, j’arrive à mes appartements. En deux foulées je suis à l’armoire et je me dessape pour enfiler le "costard" de Rei. Le bleu marine me va pas si mal finalement. Va falloir que je m’en fasse un dans les mêmes tons. Par contre ce que ça peut serrer au niveau de l’entre-jambes, c’est pas croyable… Bon c’est le moment tant redouté par contre : retirer mon masque et devoir respirer le même air que les autres. Rien que d’y penser j’en ai la nausée. Surtout après les odeurs que j’ai dû sentir la dernière fois que je l’avais pas. À la une, à la deux et à la trois. Hm? Finalement ça va, ça fouette pas trop par ici. Après est-ce que c’est que ma chambre qui à c’t’odeur ou c’est sur l’ensemble du navire? On verra bien. Maintenant, on doit démêler la tignasse. Le problème, c’est qu’j’ai jamais eu d’peignes moi. Comment faire? Aller dans les appartements des charmantes demoiselles? Ce serait pas correct. Mais depuis quand je fais dans le correct. Donc, opération vol de peigne enclenché.

        Et finalement, opération vol de peigne réussie sans aucun soucis. Tsss, même pas un peu d’adrénaline. Même pas de peur au ventre quand on commet le forfait. Même pas une difficulté. Après tout j’m’attendais pas à en rencontrer. Le seul truc qui aurait pu être gênant, c’est le marin qui m’a vu ressortir avec un peigne de lady dans la main et j’dois avouer que j’m’en fous royalement. J’espère que t’es solide compagnon, parce que ma crinière, c’est un vrai coupe-gorges pour les objets comme toi. C’est parti. Ça fait un mal de chien. J’me la joue warrior, je crisse pas des dents quand celles du peigne me labourent le crâne. J’ai mal. J’l’ai déjà dit, mais c’est pour montrer à quel point c’est un supplice. J’en glisserai un autre en temps voulu. Si ça saigne, je m’en étonnerai pas. Mais y a pas que moi qui doit morfler, le peigne doit prendre aussi cher. La preuve, il manque déjà trois dents. Haha. Bon et puis merde, de toute façon je traite pas mes cheveux avec de l’après shampoing depuis des années, j’en aurais jamais d’aussi soyeux que ceux de Rei, tant pis. Au bout d’un moment, faut se faire une raison. Faut souffrir pour être belle, ok, mais quand c’est pas possible, c’est pas possible.

        - Hm, sexy boooooooy...

        Bon en s’arrangeant un peu, ça devrait marcher. On remet un faux plis par ci, on replace une mèche par là. À s’y méprendre, je suis Rei. Et Raven va s’y méprendre. Elle sera devant le chef du Cp5 dans sa tête, pas le temps de lui chercher des poux à trouver les sept différences entre les deux dessins. Par contre, j’suis prêt pour ma connerie, mais je sais toujours pas quoi faire en fait… J’lui ordonne un truc contradictoire et j’élève la voix si elle dit qu’c’est pas possible? J’lui dit de faire quelque chose de contraire à l’éthique? J’l’oblige à se ridiculiser? Boarf, on verra bien sur le moment. J’dois trouver la bibli avant toute chose. Je ressors, je ferme à double tour et je hèle le premier marin qui passe.


        - Dites moi, auriez-vous l’obligeance de bien vouloir me donner la direction de la bibliothèque ou de ce qui s’en rapproche le plus sur ce bâtiment.

        C’est peut-être un petit peu pompeux, mais il fera l’amalgame entre moi et mon frangin. Banco, il me dirige vers le bon endroit. Par contre, mon Dieu, quel haleine. C’pas permis d’en avoir une aussi sale. Je saurais pas dire quel mélange c’est. Une seule chose reste sûre, il faut que je m’éloigne de cet antre de l’enfer. Le type a dû comprendre à ma grimace qu’il devait pas faire de vieux os ici. Que ce soit lui ou moi qui parte, pas de problème, du moment qu’il me souffle plus dessus. Il faut que je fasse gaffe, j’ai plus mon masque pour cacher mes émotions.
        Après deux-trois minutes, j’arrive à la porte qui me semble être celle recherchée et frappe deux coups. J’ouvre et vois Raven soulever la tête de son livre pour observer qui rentre. Surprise, c’est ton nouveau chef.


        - Nous n’allons pas tarder à accoster, préparez-vous à descendre.

        Pouf, c’est venu comme ça. Vite, trouver autre chose avant de dire que cette nullité.

        - Et vous me ferez le plaisir de…………………… Merde.

        Un choc contre la coque me projette par terre et mes réflexes, aux abonnés absents ne m’aident pas le moins du monde. Tête la première sur le sol et pour couronner le tout, plusieurs rangée de livres me tombent dessus. J’les aime pas, ils m’aiment pas. C’est de bonne guerre.

        Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer bordel?



        [Hrp] Tu peux te faire plaisir et dire ce que tu veux pour le choc contre la coque. [/Hrp]
            J'avais avant tout commencé à froncer les sourcils. Je venais juste de m'installer confortablement, après avoir pris ma douche pour me débarrasser de la sueur accumulée lors de ma séance de sport. Bon, les cabines de douches – communes mais réservées au personnel féminin, soit presque personne – n'étaient pas le nec plus ultra, mais au moins j'avais de l'eau chaude. Hé oui, deux-trois missions dans la pampa des Blues avaient cet effet « bonifiant » sur Miss Petite Princess. J'avais appris à me passer de ce que j'avais jusque là considéré comme étant les bases du confort les plus essentielles. Quelle ne fut pas ma déconfiture la première fois que j'appris que je partais 10 jours sans moyen de me laver les cheveux. Tu parles d'un bizutage.
            J'avais donc pris une douche et m'étais changée depuis peu. A ce propos d'ailleurs.. j'étais persuadée que ma « camarade de chambre » avait rangé ses bagages sous le « bureau » (comprendre donc la minuscule planche qui servait d'écritoire)... Or, je le retrouvai en équilibre précaire dessus. Bah, peut-être était-elle passé en coup de vent? Étrange... Mais bon, nous n'avions déjà pas beaucoup de plus, alors si Madame commençait à s'étaler...

            Bref, je n'étais pas spécialement de mauvaise humeur quand j'entrai dans la bibliothèque. Juste... contrariée. J'en avais marre de cet espace clos que représentait la cabine et les ponts et alors que d'habitude, de la compagnie m'aurait fait un bien fou, je me voyais contrainte de fuir mes « collègues », pour respecter un protocole et garder un certain secret. Tu parles d'une vie...
            Donc, l'arrivée du chef ne m'enthousiasma pas. Particulièrement alors qu'il venait de me donner quartier libre jusqu'au repas, moins d'une demi-heure auparavant. J'avais à peine commencé à lire le recueil de rapport de navigation que j'avais déniché, histoire d'en apprendre un peu plus sur les gros navires (il paraît qu'on dit bâtiment...) bien calée dans mon fauteuil et voilà que Chef débarquait.

            Il y a avait quelque chose de différent chez lui, mais un premier coup d'oeil – le seul qui me fut autorisé en fait – ne me permit pas d'identifier la chose. Cependant, sa voix me fit tilter. Ce n'était pas la même... Enfin, pas tout à fait. Quelque chose dans la tessiture... Mais surtout... les mots? Débarquer? Mais où? Nous étions encore à quelques jours du QG North. Et de mémoire, il n'y avait ni île, ni étape prévue sur le plan de route. Peut-être venions-nous de découvrir une île non répertoriée? Ou autre? Ceci expliquerait le pourquoi du débarquement...
            A peine commença-t-il à m'expliquer que le bateau tangua. Par les chaussette du Grand Kraken, que pouvait-il bien se passer? Nous n'avions pas pu frapper un iceberg, pas dans ces eaux... Un monstre marin, un King, qui se serait éloigné de Calm Belt? A vrai dire, je m'en fichais totalement, tant que nous n'étions pas sur le point de chavirer ou de sombrer corps et biens.

            Comme j'étais dans mon fauteuil et que je n'avais pas encore eu le temps de me lever, ne serait-ce pour saluer mon supérieur – mon popotin était tout de même à 30 cm du coussin, et en mouvement vertical – la brusque secousse ne fit que me repousser dans le velours plus ou moins miteux, avec une grande envolée de cheveux et un escarpin qui dériva dans la pièce. Le chef, par contre, me surprit par son manque d'équilibre. Pour avoir assister à deux-trois entraînements, je savais qu'il était difficile de le prendre garde baissée.. Et j'avais du mal à concevoir qu'il ne fut pas en alerte, ne serait niveau minimal, dans un environnement aussi inconnu. Enfin... inconnu pour moi. Lui était le chef. Il avait peut-être l'habitude des navires...

            Je me levai, oubliant ma chaussure pendant trois secondes – c'est tout de même un modèle de marque, certes acheté en solde, mais marque tout de même, et je m'agenouillai près de « Rei ».
            - « Rien de cassé? » Je fronçais les sourcils. Le chef ne m'avait pas donné l'impression d'être du type capable de jurer pour une glissade. Je commençai à ramasser les livres, les examinant rapidement pour être sure qu'ils n'étaient pas abîmer. Pauvres bouquins. Ils n'avaient pas mérité ça. « Est-ce que cela a à voir avec ce débarquement soudain? Un souci quelconque, chef? »



            [Hrp] Nan mais oh! Je ne vais pas faire tout le boulot, non plus ^^ Ta secousse, tes emmerdes :p Tu trouves ce que c'est. [/Hrp]
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