Ah putain putain !
Ah putain putain !
AH PUTAIN PUTAIN !!
Ouais, c’est pas super, super classe comme entrée en matière, mais quand t’as au cul 1°/ la police, 2°/ l’armée, et 3°/ les parents d’la belle glousseuse de vingt printemps avec laquelle tu t’tires, l’option "belles phrases" du modèle Tahar retrouve tout son caractère optionnel. En contre-partie, et y a que dans les pièces des théâtres de ville pour bourgeois naïfs et bourgeoises connes qu’les deux sont compatibles, c’est dans ces circonstances que l’mode survie s’met en marche. D’abord y a la décharge d’adré qui t’donne le turgescent quand t’entends les mousquets qui s’déchargent dans ton dos, là où t’as laissé l’cadavre de l’autre timbré qui voulait t’gruger Ton banc. Ensuite y a l’odeur du sang qui t’rend encore plus chose quand t’as délesté cinq bleusaillons d’la fin d’leur destinée. Et puis après y a ces réflexes qui s’mettent à t’branler l’instinct d’vie jusqu’à t’faire beugler, une fois, deux fois, trois fois ton extase de drogué à l’action dans toutes les rues jusqu’à la seule voie d’sortie à laquelle tu peux penser : les pontons.
Hahaha, plus d’place à l’hésitation, cours cours Tahar, cours sinon t’es mort. Vu les sourires que t’as fait à leurs potes, y pos’ront les questions qu’après, les marins, au moment d’te j’ter aux corbacks. Réflexe, réflexe, toujours réflexe. A gauche, à gauche encore, à droite, tout droit, à droite, à droite encore, à gauche. Et eux continuent pas du bon côté. Rien d’plus facile à perdre qu’un troupeau d’mouettes dans les bas-fonds d’une ville où qu’y fait nuit.
Ca y est, te v’là au port, et à bon port même y semblerait. Y en a qu’ont lancé une fiesta rien qu’pour toi, t’as vu ? Comment elle s’appelle c’te coque de noix ? « La Sublime »? Wow, y a du niveau dans l’mauvais goût, sûrement d’la crème de bourgeois. Mais non jfais que r’garder les gars, m’emmerdez pas, j’y veux rien à votre party moi. Nan mais on s’calme les deux gorilles, oh ! Eh ! Toi là. Bas les pattes j’ai dit. C’que jvais faire si tu continues ? Hinhin. C’que jvais faire s’y continue… Tu sais nager, dis ? Ah, dommage, tu vas vivre.
Pan dans les g’noux, pan dans la mâchoire, plouf dans l’eau ! Yop, à nous deux Mickey. Ouais t’as une tête à t’appeler Mickey, jsuis désolé, t’y peux rien mais c’est comme ça… les oreilles sûr’ment. Hop ptite feinte, hop ptite feinte, haha, j’t’énerve hein ? Allez, vas-y, jbouge plus. Promis. Allez… Et hop j’ai menti, héhé… Pif, paf, plouf, KO bande de rigolos. A nous, mesdames et messieurs les parvenus. Hop hop, l’échelle, le pont, la cabine. Tintinnn.
Salut la compagnie !
Chut toi, je parle.
Moi c’est Tahar. Lui il a pas d’nom mais c’est mon sabre, v’voyez. Enchantés, tout ça. Heum, auriez-vous l’obligeance de bien vouloir décarrer pendant que je réquisitionnerai ce navire à des fins d’escapade discrète ? Merci d’avance, si vous voulez bien vous diriger vers la sortie. Merci merci… Pour toute réclamation, veuillez contacter la compagnie Tare ta Gueule qui se fera un plaisir de vous contacter un par un pour vous faire les poches, vous rançonner, et tout plein d’autres trucs agréa-
Okay, toi t’as pas dû entendre quand je t’ai dit d’te taire. Approche ta langue pour voir. Approche ta langue j’ai dit. Là. Ah oui ça fait mal, je sais, mais ça t’apprendra à parler quand les grandes personnes t’ont dit d’pas l’faire. Non mais. Et que j’t’y r’prenne plus. Hein, qu’est-ce que tu dis ? Jcomprends pas.
é.o.é
T’es désolé ? Ah, c’te belle jambe que ça m’fait. T’as vu un peu son galbe et tout comme elle est superbe ? Bon allez, va au coin maintenant, j’étais en train d’causer. Et puis essuie-toi un peu t’es tout sanglant et ça distrait les gens qu’attendent que jcause. Mh.
Bon, qu’est-ce que jdisais déjà ?
Ah, oui : tout l’monde dégage, allez, ouste ! C’chez moi ici maintenant. Oh, sauf toi, là, mademoiselle. Comment tu t’appelles poupée ? Heidi ? Ah t’es pas d’ici toi, jme trompe ? Allez, viens. Voilà, dans la cabine, et tu bouges pas hein ? Jreviens.
L’temps d’virer les derniers à la traîne, d’larguer les amarres, et comme les voiles sont déjà gonflées puisque y a un couillon qu’à eu la bonne idée d’les laisser gréées, jsuis à t-
Et merde, d’puis quand y sont malins ces cons du régiment ? Comment y m’ont r’trouvé ? Rah.
Bon, changement d’plan les gars, vous entendez les cris, là ? Ca veut dire que j’ai deux minutes avant qu’la maréchaussée s’pointe alors y faut que j’coupe les amarres, hop, voilà comme ça, histoire de décoller. Et vous, ben vous allez d’voir faire sans la passerelle. Vous savez pas nager ? C’pas mon problème, fallait apprendre. A moins qu’tu préfères rester avec moi la matrone ? Tes gamines sont un peu jeunes mais bon, on f’ra pas les difficiles, hm ? A situation exceptionnelle… Plouf ? Haha, jsavais qu’tu saut’rais. Et les autres, vous préférez quoi ? Jvous laisse choisir, faut quand même que j’règle un peu les voiles et que jbloque la barre direction la pleine mer, mais jsrais vous jme magnerais d'décider packe l’ponton s’éloigne à vue d’oeil et que, si y a vraiment pas un seul glandu parmi vous qui sait nager, la rubrique nécrologique va être fournie d’main. Je dis ça, je dis rien. Ah ? Décidés ? A la bonne vôtre. Ouais ouais, glou glou pareil mec, à la tienne !
Et à la tienne aussi, ducon en uniforme, haha.
M’suivras, m’suivras pas ? En pleine nuit ? Avec des gros bonnets en train d’se noyer à portée d’mains ? Hm… Ouais, hein, tu fais bien. T’as bien dû voir ma trombine, en plus, donc y a pas mort d’homme s’tu m’laisses la nuit avant d’déclencher les patrouilles. Y a pas mort d’homme. Drôle. Ahem.
Enfin… Nous v’là tranquilles. Ptain d’bourges, pas savoir nager quand même, allons, à notre époque.
Ah putain putain !
AH PUTAIN PUTAIN !!
Ouais, c’est pas super, super classe comme entrée en matière, mais quand t’as au cul 1°/ la police, 2°/ l’armée, et 3°/ les parents d’la belle glousseuse de vingt printemps avec laquelle tu t’tires, l’option "belles phrases" du modèle Tahar retrouve tout son caractère optionnel. En contre-partie, et y a que dans les pièces des théâtres de ville pour bourgeois naïfs et bourgeoises connes qu’les deux sont compatibles, c’est dans ces circonstances que l’mode survie s’met en marche. D’abord y a la décharge d’adré qui t’donne le turgescent quand t’entends les mousquets qui s’déchargent dans ton dos, là où t’as laissé l’cadavre de l’autre timbré qui voulait t’gruger Ton banc. Ensuite y a l’odeur du sang qui t’rend encore plus chose quand t’as délesté cinq bleusaillons d’la fin d’leur destinée. Et puis après y a ces réflexes qui s’mettent à t’branler l’instinct d’vie jusqu’à t’faire beugler, une fois, deux fois, trois fois ton extase de drogué à l’action dans toutes les rues jusqu’à la seule voie d’sortie à laquelle tu peux penser : les pontons.
Hahaha, plus d’place à l’hésitation, cours cours Tahar, cours sinon t’es mort. Vu les sourires que t’as fait à leurs potes, y pos’ront les questions qu’après, les marins, au moment d’te j’ter aux corbacks. Réflexe, réflexe, toujours réflexe. A gauche, à gauche encore, à droite, tout droit, à droite, à droite encore, à gauche. Et eux continuent pas du bon côté. Rien d’plus facile à perdre qu’un troupeau d’mouettes dans les bas-fonds d’une ville où qu’y fait nuit.
Ca y est, te v’là au port, et à bon port même y semblerait. Y en a qu’ont lancé une fiesta rien qu’pour toi, t’as vu ? Comment elle s’appelle c’te coque de noix ? « La Sublime »? Wow, y a du niveau dans l’mauvais goût, sûrement d’la crème de bourgeois. Mais non jfais que r’garder les gars, m’emmerdez pas, j’y veux rien à votre party moi. Nan mais on s’calme les deux gorilles, oh ! Eh ! Toi là. Bas les pattes j’ai dit. C’que jvais faire si tu continues ? Hinhin. C’que jvais faire s’y continue… Tu sais nager, dis ? Ah, dommage, tu vas vivre.
Pan dans les g’noux, pan dans la mâchoire, plouf dans l’eau ! Yop, à nous deux Mickey. Ouais t’as une tête à t’appeler Mickey, jsuis désolé, t’y peux rien mais c’est comme ça… les oreilles sûr’ment. Hop ptite feinte, hop ptite feinte, haha, j’t’énerve hein ? Allez, vas-y, jbouge plus. Promis. Allez… Et hop j’ai menti, héhé… Pif, paf, plouf, KO bande de rigolos. A nous, mesdames et messieurs les parvenus. Hop hop, l’échelle, le pont, la cabine. Tintinnn.
Salut la compagnie !
Chut toi, je parle.
Moi c’est Tahar. Lui il a pas d’nom mais c’est mon sabre, v’voyez. Enchantés, tout ça. Heum, auriez-vous l’obligeance de bien vouloir décarrer pendant que je réquisitionnerai ce navire à des fins d’escapade discrète ? Merci d’avance, si vous voulez bien vous diriger vers la sortie. Merci merci… Pour toute réclamation, veuillez contacter la compagnie Tare ta Gueule qui se fera un plaisir de vous contacter un par un pour vous faire les poches, vous rançonner, et tout plein d’autres trucs agréa-
Okay, toi t’as pas dû entendre quand je t’ai dit d’te taire. Approche ta langue pour voir. Approche ta langue j’ai dit. Là. Ah oui ça fait mal, je sais, mais ça t’apprendra à parler quand les grandes personnes t’ont dit d’pas l’faire. Non mais. Et que j’t’y r’prenne plus. Hein, qu’est-ce que tu dis ? Jcomprends pas.
é.o.é
T’es désolé ? Ah, c’te belle jambe que ça m’fait. T’as vu un peu son galbe et tout comme elle est superbe ? Bon allez, va au coin maintenant, j’étais en train d’causer. Et puis essuie-toi un peu t’es tout sanglant et ça distrait les gens qu’attendent que jcause. Mh.
Bon, qu’est-ce que jdisais déjà ?
Ah, oui : tout l’monde dégage, allez, ouste ! C’chez moi ici maintenant. Oh, sauf toi, là, mademoiselle. Comment tu t’appelles poupée ? Heidi ? Ah t’es pas d’ici toi, jme trompe ? Allez, viens. Voilà, dans la cabine, et tu bouges pas hein ? Jreviens.
L’temps d’virer les derniers à la traîne, d’larguer les amarres, et comme les voiles sont déjà gonflées puisque y a un couillon qu’à eu la bonne idée d’les laisser gréées, jsuis à t-
Et merde, d’puis quand y sont malins ces cons du régiment ? Comment y m’ont r’trouvé ? Rah.
Bon, changement d’plan les gars, vous entendez les cris, là ? Ca veut dire que j’ai deux minutes avant qu’la maréchaussée s’pointe alors y faut que j’coupe les amarres, hop, voilà comme ça, histoire de décoller. Et vous, ben vous allez d’voir faire sans la passerelle. Vous savez pas nager ? C’pas mon problème, fallait apprendre. A moins qu’tu préfères rester avec moi la matrone ? Tes gamines sont un peu jeunes mais bon, on f’ra pas les difficiles, hm ? A situation exceptionnelle… Plouf ? Haha, jsavais qu’tu saut’rais. Et les autres, vous préférez quoi ? Jvous laisse choisir, faut quand même que j’règle un peu les voiles et que jbloque la barre direction la pleine mer, mais jsrais vous jme magnerais d'décider packe l’ponton s’éloigne à vue d’oeil et que, si y a vraiment pas un seul glandu parmi vous qui sait nager, la rubrique nécrologique va être fournie d’main. Je dis ça, je dis rien. Ah ? Décidés ? A la bonne vôtre. Ouais ouais, glou glou pareil mec, à la tienne !
Et à la tienne aussi, ducon en uniforme, haha.
M’suivras, m’suivras pas ? En pleine nuit ? Avec des gros bonnets en train d’se noyer à portée d’mains ? Hm… Ouais, hein, tu fais bien. T’as bien dû voir ma trombine, en plus, donc y a pas mort d’homme s’tu m’laisses la nuit avant d’déclencher les patrouilles. Y a pas mort d’homme. Drôle. Ahem.
Enfin… Nous v’là tranquilles. Ptain d’bourges, pas savoir nager quand même, allons, à notre époque.
Dernière édition par Tahar Tahgel le Ven 7 Nov 2014 - 6:53, édité 5 fois