Chapitre IX
STATUE DE BRONZE
Un navire de transport n’était clairement pas propice à la navigation sur Grand Line. Le redoutable océan avait su marquer l’embarcation Endaurienne de son empreinte et les quatre individus à son bord n’espéraient qu’une chose, atteindre la terre ferme. Pour l’un d’entre eux, le voyage maritime n’était clairement pas une balade de santé. Affamé et ligoté au seul mât du bateau, Alday vivait tant bien que mal sa captivité, contraint de fournir ses indications et de partager ses compétences de navigateur à ses malfaiteurs pour espérer arriver à bon port. Il ne le faisait pas de gaité de coeur mais sans sa présence le navire aurait déjà chaviré, et lui avec. Le voleur regrettait encore de s’être fait berner par les trois contrebandiers au Cap des Jumeaux. Léon, Garrick et l’impulsif Raki avait fait d’une pierre deux coups en mettant la main sur le criminel recherché. Initialement ces derniers devaient livrer une cargaison de bois volée sur Endaur à leur boss, demeurant sur Whiskey Peak mais lorsque l’opportunité de rajouter une prime de vingt-cinq millions de berrys se présenta à eux, ils ne se privèrent pas.
Ainsi le bateau voguait paisiblement en direction de l’île indiquée par le logpose. Paisiblement, car les bandits était déjà rentré dans la zone d’influence de leur destination. En effet, c’était lorsque le climat se stabilisait que l’on pouvait deviner la proximité d’une île et cela Alday l’avait appris grâce aux bouquins récupérés sur Torino. Dans quelques heures, le petit groupe poserait enfin le pied sur la terre ferme. Malheureusement, plus la durée du trajet se raccourcissait moins il disposait de temps pour s'échapper. Une fois à destination, il se doutait qu'il y aurait plus que trois mercenaires à vaincre et au vu de l'état déplorable dans lequel il se trouvait, ce n'était pas une situation qu'il pouvait envisager. La priorité était donc de se défaire de ses entraves et pour cela il allait compter sur le manque de réflexion de Raki.
Midi approchait, les rayons du soleil perçaient les nuages, un homme solidement attaché semblait avoir perdu connaissance, sûrement une insolation, mais la claque d'un jet d'eau sur son visage lui fit retrouver ses esprits.
Ainsi le bateau voguait paisiblement en direction de l’île indiquée par le logpose. Paisiblement, car les bandits était déjà rentré dans la zone d’influence de leur destination. En effet, c’était lorsque le climat se stabilisait que l’on pouvait deviner la proximité d’une île et cela Alday l’avait appris grâce aux bouquins récupérés sur Torino. Dans quelques heures, le petit groupe poserait enfin le pied sur la terre ferme. Malheureusement, plus la durée du trajet se raccourcissait moins il disposait de temps pour s'échapper. Une fois à destination, il se doutait qu'il y aurait plus que trois mercenaires à vaincre et au vu de l'état déplorable dans lequel il se trouvait, ce n'était pas une situation qu'il pouvait envisager. La priorité était donc de se défaire de ses entraves et pour cela il allait compter sur le manque de réflexion de Raki.
Midi approchait, les rayons du soleil perçaient les nuages, un homme solidement attaché semblait avoir perdu connaissance, sûrement une insolation, mais la claque d'un jet d'eau sur son visage lui fit retrouver ses esprits.
- Debout abruti, beugla Raki. Garrick veut que tu manges. S'ça n'tenait qu'à moi, jtaurais déjà laissé crevé, rouspilla-t-il sur la fin.
- Viande …
- T'as dis quoi ??!! Jtentend pas ducon !!! Hurla le brigand au visage de son prisonnier.
- De … la … viande …
- Bouhahahahahaha, monsieur veut de la viande fraîche !! Tu t'es cru au resto abruti ?! Ça sera poisson comme nous tous.
- Les … arêtes … murmura Alday.
- Quoi ?! rétorqua le bougre en rapprochant sa tête.
- Retire … les arêtes.
- Bouahahahahaha et puis quoi encore, du vin pour soulager ton gosier ?! Tprends pas pour c'que t'es pas. Tu te trimballes avec ses babioles mais tout le monde sait que c'est du chiqué, affirma le truand en effleurant une boucle d'oreille d'Alday en or véritable d'une légère pichenette.
- Une île ! J'aperçois une île !! s'écria Léon, jumelle en main, qui suscita un grand soulagement chez l'ensemble des individus à bord.
- T'entends ça ducon ? C'est bientôt la fin pour toi, déclara Raki en tournant le dos au voleur après lui avoir placer le poisson cru dans la bouche pour aller rejoindre ses comparses. On s'casse la tête à pêcher et en plein milieu de l'océan ce con ose réclamer d'la viande bouahahahhaha.
Alday était vraisemblablement mal en point malgré le sourire sournois caché par l'animal frais qu'il tenait à pleines dents. Il n'avait pas simulé son état déplorable, il avait simplement surjoué. Il espérait que sa nourrice lui remette du poisson. En mer depuis plusieurs jours les probabilités étaient élevées, certes, mais que Raki lui refile un poisson entier rempli d'arêtes cela relevait d'une bonne étoile et d'une rancoeur non surprenante. L'ingénieux escroc allait désormais user de sa langue de menteur, non pas pour déblatérer un énième mensonge, bâillonné comme il l'était cela relèverait de l'exploit, mais pour désosser son premier repas de la journée. Dans ses habiles manœuvres, il ne put empêcher certains morceaux de chaires crus de se faufiler dans son gosier pour le plus grand malheur de son estomac en plus des quelques arrêtes s'étant détachés de la tige principale lacérant au passage son œsophage. L'ancien esclave souffrait, son calvaire semblait sans fin. Lui, habitué depuis son affranchissement à voler de la bonne nourriture, ne s'était pas préparé à la survie en pleine mer. Son palet comme son appareil digestif n'étaient pas conditionnés pour ce genre d'alimentation.
Après plusieurs secondes semblables à des minutes, le navigateur put épargner à sa langue des efforts supplémentaires. Son expression faciale redevint normale pour enfin dévoiler la grande arête dorsale de son repas. Tandis qu'une île était désormais visible à l'œil nu, Alday pouvait enfin débuter son évasion.
Après plusieurs secondes semblables à des minutes, le navigateur put épargner à sa langue des efforts supplémentaires. Son expression faciale redevint normale pour enfin dévoiler la grande arête dorsale de son repas. Tandis qu'une île était désormais visible à l'œil nu, Alday pouvait enfin débuter son évasion.
Dernière édition par Alday le Dim 11 Juil 2021 - 18:58, édité 4 fois