Tandis que les premières lueurs du jour paraissaient sur les rideaux ornant la baie vitrée et tentaient, en vain, de se glisser à l’intérieur de la pièce, il se réveilla et sortit de son lit pour enfiler un costume après s’être lavé. C’était une habitude, pour lui, que de se lever si tôt à tel point qu’il n’envisageait pas une seul instant de rester plus que de coutume dans son lit. C’était une pure perte de temps que de passer son temps libre à trop se reposer. Ainsi donc, sa journée commençait toujours en même temps que le soleil pour se finir bien après l’astre lumineux. Habillé, il quitta la chambre et se dirigea vers la terrasse, qui avait vue sur l’immensité de l’océan, où une servante âgée d’à peine vingt ans, mince d’allure, les cheveux noir et d’un visage aussi peu engageant que celui du descendant de l’illustre famille, lui apporta sur un plateau d’argent frappé aux armoiries des Dark une bouteille et un verre, dans lequel avaient été mis deux glaçons, qu’elle remplit du liquide jaunâtre contenu dans la bouteille lorsqu’elle eut posé le plateau sur la petite table en marbre blanc, près de laquelle était située la chaise où le marine était assis et d’où il contemplait le lever du jour sur cette magnifique étendue d’eau d’un bleu pratiquement azur, avant de le placer en face du jeune homme et ensuite de repartir aussi silencieusement qu’elle était venue. C’était un autre rituel matinal que de siroter sa boisson rafraîchissante en observant l’étoile apparaître à l’horizon progressivement. Il ne s’en lassait pas. L’île sur laquelle se trouvait sa villa de campagne subissait de grandes canicules chaque année à un point qu’il s’avérait nécessaire de mettre quelques glaçons dans une boisson bue à l’aube afin que les vingt-cinq degrés des premières minutes de clarté ne soient pas non plus pénibles. Il était arrivé ici hier dans l’après-midi après avoir terminé la mission qu’on lui avait confié. Puisque son navire était sur West Blue aux environs de ce bout de terre, il n’avait pu se retenir de profiter du luxe de sa demeure située sur les hauteurs et qui surplombait ainsi la ville entière. Il avait alors laissé son équipage aux ordres de la personne la plus gradée après lui en disant qu’ils avaient pour seule consigne de rester sur le bateau pendant qu’il rejoignait la civilisation. Les matelots, habitués à ces pauses d’entre-deux missions, accueillirent avec enthousiasme la nouvelle. Pour eux, cela signifiait pouvoir s’amuser et trinquer toute la nuit sans avoir à se soucier des brimades que pouvaient leur lancer le noble et avec comme unique tâche que tout soit impeccable pour prendre le large le moment venu. Autant dire que c’était la belle vie qui s’offrait à eux pour quelques heures : une vie d’amusement, de détente, de fous rires incontrôlables et de bonnes pintes autour d’une ambiance festive immodérée. Se décontracter à certains moments était primordial si on ne tenait pas à sombrer dans le désespoir à force de côtoyer la mort sans cesse. Tandis qu’ils se préparaient à festoyer en plein milieu de l’après-midi, Showl arriva dans la ville pour rejoindre ensuite son domaine. Ici, très peu de gens connaissaient son visage et aucun ne savait quelque chose de lui en raison de ses rares apparitions fugitives. En soi, c’était une bonne chose, ainsi personne ne venait le déranger chez lui et ses vacances se passaient grâce à cela dans le calme et la sérénité la plus absolue. Si un besoin matériel se faisait sentir malgré le fait que sa propriété soit plus qu’équipée, un simple appel suffisait pour qu’un domestique descende le chercher en ville et le ramène. Aucun problème ne perdurait plus d’une heure au maximum soit le temps d’un petit entraînement de golf sur neuf trous.
Le levé du soleil terminé, ce fut l’heure du repas. Un servant le pria de rejoindre la salle à manger où allait lui être servi sous peu le petit déjeuner. Achevant le peu de liquide jaunâtre resté dans son verre, il fit ensuite ce que l’homme venait de lui dire. La salle à manger se trouvait non loin de la terrasse, à vrai dire elle y était pratiquement adjacente. Il y arriva bien vite et s’assit à sa place habituelle, en bout de table et face au tableau représentant les armoiries de sa famille accroché sur le mur. De suite, plusieurs personnes apportèrent un large choix de nourriture diverse et variée. Toutes les choses qu’il aimait manger au petit déjeuner s’y trouvaient, sans exception, comme d’habitude. Il prit son temps pour goûter aux innombrables denrées présentes et en apprécier chaque saveur. Alors qu’il finissait de boire son thé du matin, la même servante qu’à l’aube vint lui apporter sur un plateau identique au précédent un den-den mushi paraissant vibrer. Le marine reposa son verre sur la table en bois poli et verni, s’essuya la bouche avec une serviette en soie pausée à côté et prit le petit appareil avant de décrocher. Via l’engin, un homme se présenta sous le nom de Toji Arashibourei et de grade de capitaine de la marine d’élite. Soit un officier supérieur à lui. Le haut gradé lui briefa en l’espace de quelques instants les détails d’une nouvelle mission qu’il assignait au noble avant de raccrocher subitement. Le moins que l’on puisse dire était que ses congés ne duraient pas. Hélas, il n’avait guère l’opportunité de refuser cet ordre provenant d’un éminent marine. Il fallait donc qu’il la remplisse dans les plus brefs délais s’il voulait pouvoir continuer à profiter de ce luxe. Reposant l’objet sur le plateau d’argent, il se leva de table sans prononcer un mot et se dirigea vers l’entrée, accompagnée de la domestique. Celle-ci lui ouvrit la porte et le regarda s’en aller d’un pas mesuré sans donner, cependant, l’impression de se hâter. Regagnant en quelques minutes le port d’amarrage, il se dirigea vers le seul navire de la marine présent. Fort heureusement pour les membres de son équipage, tout était impeccable lorsqu’il monta à bord. L’unique chose étrange était que pratiquement tous les matelots dormaient à poings fermés et semblaient ne pas être décidés à se réveiller et ainsi revenir aux dures lois de leur vie de justicier. A la fois énervé et exaspéré de cette attitude, il ordonna aux rares personnes réveillées de sonner la corne de brume tant qu’il se mettait des petits bouchons de cires dans les oreilles. Donnant le signal, un bruit effroyable se répandit sur tout le vaisseau et même sur une bonne partie de l’embarcadère déserte. La suite fut plutôt navrante. En effet, tout ses sous-fifres bondirent hors de leurs lits et se dépêchèrent de rejoindre le pont où se trouvait l’homme aux cheveux noir de jais à une telle allure que plusieurs tentèrent de passer les portes en même temps ce qui créa une cohue à rendre fou n’importe qui. Pressé de prendre le large, il leur ordonna sur un ton ferme de se mettre en rang devant lui immédiatement. Aussitôt, le troupeau parut moins dissipé et en seulement quelques secondes les rangs furent formés et les personnes aux garde-à-vous les formant ne firent plus un seul bruit. Content de voir qu’enfin l’ordre régnait après que le chaos fut passé par là, il annonça à tous que le départ était pour dans un quart d’heure et qu’il ne tolèrerait aucun retard sous peine de châtiment à la hauteur de l’infraction commise. Ceci dit, tous se mirent au travail afin d’être prêt dans les délais imposés.
Le délai pratiquement écoulé, il se dirigea vers la pièce du navigateur afin de lui dire où ils devaient se rendre afin qu’il puisse prendre le bon eternal pose dans l’armoire de ceux de West Blue. Lorsqu’il y arriva, l’homme y était déjà et le salua à son entrée. Ne se préoccupant pas de cela, le sous-lieutenant dit que la destination du jour était l’île de Las Camp. A ces mots, le visage du subordonné se métamorphosa et afficha une peur facilement décelable. Que c’était rébarbatif de voir ces expressions sur les faciès des gens ! Cela avait le don de le mettre de très mauvaise humeur, ce qui n’était guère conseillé. L’héritier des Dark lui demanda alors ce qui lui faisait si peur ainsi que le motif. Son interlocuteur mit du temps à répondre, mais finit par prononcer que tout allait bien après avoir essayé de reprendre contenance. Conscient du mensonge que venait de lui dire le sous-fifre, il concéda à ne pas le punir, cette fois-ci, pour avoir eu une faiblesse et sortit de la salle dans laquelle restait le poltron. Désormais, vu que le quart d’heure venait de s’écouler, tout le monde devait être à son poste et prêt à partir sur la mer qui s’offrait à eux. Lui espérait en finir le plus vite possible afin que son précieux temps ne soit pas gâché par un vol de marchandises orchestré par des personnes, vraisemblablement, malintentionnées. Le voyage, comme il l’avait prévu, ne dura pas plus de quelques heures. Ainsi, le bateau arriva aux environs de sa destination aux environs de midi. Il donna alors l’ordre au navigateur de se rapprocher le plus possible de l’île sans, toutefois, qu’un habitant ne puisse les apercevoir. Cela ne laissait donc comme champ de manœuvre que de se cacher dans une crique environnante. Heureusement, ce n’était pas ce qui manquait par ici. Lorsque l’ancre fut jetée, il réunit l’entièreté de l’équipage afin de donner ses nouvelles directives. Un groupe de dix marines allaient le suivre tandis que les autres resteraient à et veilleraient à ce que rien n’arrive à leur moyen de repli. Parmi les sélectionnés pour l’accompagner figurera un adjudant-chef, deux caporaux, quatre marins première classe et trois marins seconde classe. Afin que la mission soit le plus expéditif possible, il choisit avec soin chacun de ses hommes dont un caporal d’une force physique n’ayant d’égale que sa bêtise, c’est dire si elle était grande, mais particulièrement efficace pour remplir certaines tâches plutôt ennuyantes : Rokusen Tôsû. Quelqu’un d’assez grande taille (2m10), d’une musculature sans pareille et avec un crâne aussi vide extérieurement qu’intérieurement. Cet homme aurait pu être promu à un grade bien plus élevé si Dame Nature avait bien voulu lui faire don d’un cerveau en échange d’un peu de muscle. Mais, le fait qu’il soit particulièrement idiot jouait bien souvent en la faveur du sous-lieutenant qui lui confiait systématiquement les missions où l’ordre était de tuer ou bien d’exterminer des individus pour que la soif de sang du baraqué soit satisfaite et en l’accompagnant dans le but évident de ne pas le laisser aller trop loin dans les massacres. C’est aussi la raison pour laquelle il ne le laisse jamais sur le vaisseau pendant qu’il effectue mission, cela permet d’éviter des pertes inutiles de matelots qui peuvent s’avérer utiles dans certains cas bien précis. Enfin, après qu’il eut choisi les dix marins, il ordonna qu’on mette une barque à l’eau afin qu’il ne soit pas obligé de mouiller son costume pour rejoindre la terre ferme et que chacun enfile une des capes miteuses réservées pour les infiltrations avant de leur distribuer à chacun un den-den mushi portatif. Cela fait, tous prirent place à bord, lui y compris. Désormais, il ne restait plus qu’aux matelots de ramer afin d’arriver sur l’île.
Une demi-heure plus tard, la petite embarcation atteignit le port de l’île. Comme on pouvait s’y attendre après les événements survenus il y a peu, quelques rares personnes étaient présentes dans le port à leur arrivée. Compte tenu de leur apparence, tous furent méfiants alors que le groupe traversait l’embarcadère afin d’arriver dans les quartiers chauds de la ville. Selon les renseignements que lui avait délivré Toji, la boutique à laquelle appartenait la cargaison volée se trouvait quelque part par là et ressemblait à s’y méprendre à un bunker fortifié. Chose qui lui avait semblé étrange pour une boutique, mais assez compréhensible au vue des dangers dont regorgent ces lieux. Au bout de quelques minutes à marcher dans les rues, ils finirent par apercevoir ce qu’ils recherchaient : une sorte de campement militaire antique. Nuls doutes que c’était l’endroit quêté. Accompagné des dix autres marins, il traversa une sorte d’allée emplie de crânes dont il n’était certain de leur provenance. Après quoi, tous entrèrent dans la boutique ressemblant plus à une chambre noire qu’à autre chose. De suite, une immense ombre se profila devant eux pour finalement laisser placer à un homme-poisson d’une hauteur n’ayant d’égale que sa fermeté et sa méfiance envers le groupuscule. Evidemment, des présentations s’imposaient dans ce genre de situations. Il se découvrit alors la tête et présenta une carte d’officier de la marine au gérant qui semblait ne pas en faire grand cas voire même de s’en contreficher éperdument. Ayant su d’avance que cela ne serait pas suffisant, il prit le temps d’expliquer le pourquoi de sa venue à la créature en face de lui pour ensuite l’interroger.
- Je suis ici pour enquêter à propos de la disparition d’une cargaison de vos produits. Aussi, j’aimerais vous poser quelques questions.
- Pour commencer, à quelle heure devait arriver la cargaison ?
- Humph... À quatorze heures trente tapante.
- Y a-t-il une maison abandonnée avec sous-sol dans les environs du port ?
- Humph... Y en a plein du coté sud, un vrai bidonville remplis de faiblards se faisant rejeter par les gangs.
- Une Mafia sévit-elle dans les environs du port ?
- Une mafia ? Humph ! T'as pas vu que la ville était entièrement aux mains des gangs ici ?! Le port tout particulièrement. Humph...
- Enfin, avez-vous des informations à partager au sujet de ce probable vol ?
À cette dernière question, l’interrogé ne répondit pas, laissant à la place planer un silence pesant. Comme si l’atmosphère de la pièce n’était pas déjà assez lourde comme cela ! Voyant qu’il ne pourrait pas en tirer plus de la part du vendeur, il prit congé et ressortit de cet endroit lugubre en ayant pris soin, au préalable, de remettre sa capuche. Cela dans le but évident de ne pas dévoiler son identité aux possibles personnes les espionnant pour le compte de chefs de gangs de la Mafia. Il valait mieux être prudent par ici, s’il voulait revenir rapidement à sa maison de campagne. Et pour ce faire, la discrétion et la rigueur étaient de mises, voire même imposées par l’ordre de mission puisqu’il aurait de gros problèmes s’il se faisait prendre et en créerait par la même occasion au Gouvernement Mondial en forçant malencontreusement les gens à être bien plus méfiant et aux mafieux d’être plus présents que pour dans l’instant. Ce qui était plutôt difficile dans l’état actuel des choses. Mais bon, il était tout de même préférable de ne pas aggraver les choses et le meilleur moyen pour y arriver était de ne pas faire de grabuge et de n’éveiller aucun soupçon que ce soit sur leur identité ou à propos de leur mission.
Le levé du soleil terminé, ce fut l’heure du repas. Un servant le pria de rejoindre la salle à manger où allait lui être servi sous peu le petit déjeuner. Achevant le peu de liquide jaunâtre resté dans son verre, il fit ensuite ce que l’homme venait de lui dire. La salle à manger se trouvait non loin de la terrasse, à vrai dire elle y était pratiquement adjacente. Il y arriva bien vite et s’assit à sa place habituelle, en bout de table et face au tableau représentant les armoiries de sa famille accroché sur le mur. De suite, plusieurs personnes apportèrent un large choix de nourriture diverse et variée. Toutes les choses qu’il aimait manger au petit déjeuner s’y trouvaient, sans exception, comme d’habitude. Il prit son temps pour goûter aux innombrables denrées présentes et en apprécier chaque saveur. Alors qu’il finissait de boire son thé du matin, la même servante qu’à l’aube vint lui apporter sur un plateau identique au précédent un den-den mushi paraissant vibrer. Le marine reposa son verre sur la table en bois poli et verni, s’essuya la bouche avec une serviette en soie pausée à côté et prit le petit appareil avant de décrocher. Via l’engin, un homme se présenta sous le nom de Toji Arashibourei et de grade de capitaine de la marine d’élite. Soit un officier supérieur à lui. Le haut gradé lui briefa en l’espace de quelques instants les détails d’une nouvelle mission qu’il assignait au noble avant de raccrocher subitement. Le moins que l’on puisse dire était que ses congés ne duraient pas. Hélas, il n’avait guère l’opportunité de refuser cet ordre provenant d’un éminent marine. Il fallait donc qu’il la remplisse dans les plus brefs délais s’il voulait pouvoir continuer à profiter de ce luxe. Reposant l’objet sur le plateau d’argent, il se leva de table sans prononcer un mot et se dirigea vers l’entrée, accompagnée de la domestique. Celle-ci lui ouvrit la porte et le regarda s’en aller d’un pas mesuré sans donner, cependant, l’impression de se hâter. Regagnant en quelques minutes le port d’amarrage, il se dirigea vers le seul navire de la marine présent. Fort heureusement pour les membres de son équipage, tout était impeccable lorsqu’il monta à bord. L’unique chose étrange était que pratiquement tous les matelots dormaient à poings fermés et semblaient ne pas être décidés à se réveiller et ainsi revenir aux dures lois de leur vie de justicier. A la fois énervé et exaspéré de cette attitude, il ordonna aux rares personnes réveillées de sonner la corne de brume tant qu’il se mettait des petits bouchons de cires dans les oreilles. Donnant le signal, un bruit effroyable se répandit sur tout le vaisseau et même sur une bonne partie de l’embarcadère déserte. La suite fut plutôt navrante. En effet, tout ses sous-fifres bondirent hors de leurs lits et se dépêchèrent de rejoindre le pont où se trouvait l’homme aux cheveux noir de jais à une telle allure que plusieurs tentèrent de passer les portes en même temps ce qui créa une cohue à rendre fou n’importe qui. Pressé de prendre le large, il leur ordonna sur un ton ferme de se mettre en rang devant lui immédiatement. Aussitôt, le troupeau parut moins dissipé et en seulement quelques secondes les rangs furent formés et les personnes aux garde-à-vous les formant ne firent plus un seul bruit. Content de voir qu’enfin l’ordre régnait après que le chaos fut passé par là, il annonça à tous que le départ était pour dans un quart d’heure et qu’il ne tolèrerait aucun retard sous peine de châtiment à la hauteur de l’infraction commise. Ceci dit, tous se mirent au travail afin d’être prêt dans les délais imposés.
Le délai pratiquement écoulé, il se dirigea vers la pièce du navigateur afin de lui dire où ils devaient se rendre afin qu’il puisse prendre le bon eternal pose dans l’armoire de ceux de West Blue. Lorsqu’il y arriva, l’homme y était déjà et le salua à son entrée. Ne se préoccupant pas de cela, le sous-lieutenant dit que la destination du jour était l’île de Las Camp. A ces mots, le visage du subordonné se métamorphosa et afficha une peur facilement décelable. Que c’était rébarbatif de voir ces expressions sur les faciès des gens ! Cela avait le don de le mettre de très mauvaise humeur, ce qui n’était guère conseillé. L’héritier des Dark lui demanda alors ce qui lui faisait si peur ainsi que le motif. Son interlocuteur mit du temps à répondre, mais finit par prononcer que tout allait bien après avoir essayé de reprendre contenance. Conscient du mensonge que venait de lui dire le sous-fifre, il concéda à ne pas le punir, cette fois-ci, pour avoir eu une faiblesse et sortit de la salle dans laquelle restait le poltron. Désormais, vu que le quart d’heure venait de s’écouler, tout le monde devait être à son poste et prêt à partir sur la mer qui s’offrait à eux. Lui espérait en finir le plus vite possible afin que son précieux temps ne soit pas gâché par un vol de marchandises orchestré par des personnes, vraisemblablement, malintentionnées. Le voyage, comme il l’avait prévu, ne dura pas plus de quelques heures. Ainsi, le bateau arriva aux environs de sa destination aux environs de midi. Il donna alors l’ordre au navigateur de se rapprocher le plus possible de l’île sans, toutefois, qu’un habitant ne puisse les apercevoir. Cela ne laissait donc comme champ de manœuvre que de se cacher dans une crique environnante. Heureusement, ce n’était pas ce qui manquait par ici. Lorsque l’ancre fut jetée, il réunit l’entièreté de l’équipage afin de donner ses nouvelles directives. Un groupe de dix marines allaient le suivre tandis que les autres resteraient à et veilleraient à ce que rien n’arrive à leur moyen de repli. Parmi les sélectionnés pour l’accompagner figurera un adjudant-chef, deux caporaux, quatre marins première classe et trois marins seconde classe. Afin que la mission soit le plus expéditif possible, il choisit avec soin chacun de ses hommes dont un caporal d’une force physique n’ayant d’égale que sa bêtise, c’est dire si elle était grande, mais particulièrement efficace pour remplir certaines tâches plutôt ennuyantes : Rokusen Tôsû. Quelqu’un d’assez grande taille (2m10), d’une musculature sans pareille et avec un crâne aussi vide extérieurement qu’intérieurement. Cet homme aurait pu être promu à un grade bien plus élevé si Dame Nature avait bien voulu lui faire don d’un cerveau en échange d’un peu de muscle. Mais, le fait qu’il soit particulièrement idiot jouait bien souvent en la faveur du sous-lieutenant qui lui confiait systématiquement les missions où l’ordre était de tuer ou bien d’exterminer des individus pour que la soif de sang du baraqué soit satisfaite et en l’accompagnant dans le but évident de ne pas le laisser aller trop loin dans les massacres. C’est aussi la raison pour laquelle il ne le laisse jamais sur le vaisseau pendant qu’il effectue mission, cela permet d’éviter des pertes inutiles de matelots qui peuvent s’avérer utiles dans certains cas bien précis. Enfin, après qu’il eut choisi les dix marins, il ordonna qu’on mette une barque à l’eau afin qu’il ne soit pas obligé de mouiller son costume pour rejoindre la terre ferme et que chacun enfile une des capes miteuses réservées pour les infiltrations avant de leur distribuer à chacun un den-den mushi portatif. Cela fait, tous prirent place à bord, lui y compris. Désormais, il ne restait plus qu’aux matelots de ramer afin d’arriver sur l’île.
Une demi-heure plus tard, la petite embarcation atteignit le port de l’île. Comme on pouvait s’y attendre après les événements survenus il y a peu, quelques rares personnes étaient présentes dans le port à leur arrivée. Compte tenu de leur apparence, tous furent méfiants alors que le groupe traversait l’embarcadère afin d’arriver dans les quartiers chauds de la ville. Selon les renseignements que lui avait délivré Toji, la boutique à laquelle appartenait la cargaison volée se trouvait quelque part par là et ressemblait à s’y méprendre à un bunker fortifié. Chose qui lui avait semblé étrange pour une boutique, mais assez compréhensible au vue des dangers dont regorgent ces lieux. Au bout de quelques minutes à marcher dans les rues, ils finirent par apercevoir ce qu’ils recherchaient : une sorte de campement militaire antique. Nuls doutes que c’était l’endroit quêté. Accompagné des dix autres marins, il traversa une sorte d’allée emplie de crânes dont il n’était certain de leur provenance. Après quoi, tous entrèrent dans la boutique ressemblant plus à une chambre noire qu’à autre chose. De suite, une immense ombre se profila devant eux pour finalement laisser placer à un homme-poisson d’une hauteur n’ayant d’égale que sa fermeté et sa méfiance envers le groupuscule. Evidemment, des présentations s’imposaient dans ce genre de situations. Il se découvrit alors la tête et présenta une carte d’officier de la marine au gérant qui semblait ne pas en faire grand cas voire même de s’en contreficher éperdument. Ayant su d’avance que cela ne serait pas suffisant, il prit le temps d’expliquer le pourquoi de sa venue à la créature en face de lui pour ensuite l’interroger.
- Je suis ici pour enquêter à propos de la disparition d’une cargaison de vos produits. Aussi, j’aimerais vous poser quelques questions.
- Pour commencer, à quelle heure devait arriver la cargaison ?
- Humph... À quatorze heures trente tapante.
- Y a-t-il une maison abandonnée avec sous-sol dans les environs du port ?
- Humph... Y en a plein du coté sud, un vrai bidonville remplis de faiblards se faisant rejeter par les gangs.
- Une Mafia sévit-elle dans les environs du port ?
- Une mafia ? Humph ! T'as pas vu que la ville était entièrement aux mains des gangs ici ?! Le port tout particulièrement. Humph...
- Enfin, avez-vous des informations à partager au sujet de ce probable vol ?
À cette dernière question, l’interrogé ne répondit pas, laissant à la place planer un silence pesant. Comme si l’atmosphère de la pièce n’était pas déjà assez lourde comme cela ! Voyant qu’il ne pourrait pas en tirer plus de la part du vendeur, il prit congé et ressortit de cet endroit lugubre en ayant pris soin, au préalable, de remettre sa capuche. Cela dans le but évident de ne pas dévoiler son identité aux possibles personnes les espionnant pour le compte de chefs de gangs de la Mafia. Il valait mieux être prudent par ici, s’il voulait revenir rapidement à sa maison de campagne. Et pour ce faire, la discrétion et la rigueur étaient de mises, voire même imposées par l’ordre de mission puisqu’il aurait de gros problèmes s’il se faisait prendre et en créerait par la même occasion au Gouvernement Mondial en forçant malencontreusement les gens à être bien plus méfiant et aux mafieux d’être plus présents que pour dans l’instant. Ce qui était plutôt difficile dans l’état actuel des choses. Mais bon, il était tout de même préférable de ne pas aggraver les choses et le meilleur moyen pour y arriver était de ne pas faire de grabuge et de n’éveiller aucun soupçon que ce soit sur leur identité ou à propos de leur mission.