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Une belle journée prenait fin sur North Blue, et plus précisément sur l’île de Tanuki. Le ciel était clair, parsemé de quelque nuage blanc faisant penser au mouton de l’île. Le soleil couchant offrait un joli dégradé d’orange et de rouge à l’horizon. Healscare, blessé lors de ses affrontements de la veille, se baladait tranquillement dans le centre-ville de la cité portuaire avec Bunker, son ours de compagnie qui le suivait. Recouverts chacun de divers bandages, ils n'avaient pas fière allure, ou pourraient même dire qu’il faisait peur… encore plus que d’habitude.

Scare - AAAAAA! Y fait soif ! qu’est ce t’en pense ?
Bunker - Graaw!

Hé oui, le jeune Nesingwary venait de terminer sa petite enquête, et il n’avait pas encore l'occasion de fêter cela. Son amour pour les soirées dans les bars le rattrapait, il ne lui restait plus qu'à trouver le bouge où il pourrait se cuiter gentiment Boire avec modération. Biensûr, le baroudeur qu’il était ne cherchait pas un belle établissement bien noble bien raffiné, Il était plutôt du genre vieille taverne de marin. Vous savez bien, le genre de tavernes mal famé, où on ne trouve que des criminel, pirate et autre malandrin, le genre d’endroit avec au moins, une bagarre par soirée… Bref c’était plutôt cela l’ambiance recherchée.

Scare - On aura plus de chance vers le port ! Un bon vieux repaire de marin, ce serait l’idéal !
Bunker - Aaaoww!

Évidemment de loin on pourrait penser qu’Healscare avait une vraie discussion avec Bunker, mais non. Le grizzli avait beau être bien dressé, elle ne savait pas parler. Se baladant un peu au hasard dans les rues à proximité de la mer, il tomba sur une petite pépite. Un vieux bâtiment avec une moitié de mur en pierre et le reste en bois, accolé à un entrepôt de marchandise, le tout avec l'entrée qui donné directement sur les quais.

Scare - “La gorge pendu” PAR-FAIT

Healscare poussa la lourde porte sous l’écriteau bancale. Instantanément, une odeur de tabac froid, de transpiration, de bière chaude et de plein d'autres trucs indescriptibles. Il renifla à plein poumons pour s’enivrer de l’ambiance olfactive du lieu. Malgré son odorat développé, il était même content d’enfin sentir cette odeur. La salle devant n’était pas très bien éclairée et beaucoup de tables et bancs étaient cachés dans la pénombre. Environ une petite dizaine de tables de part et d’autre de l’allé central et une petite dizaine de tabourets devant le bar. La taverne était finalement assez grande avec, grand luxe, un billard sur un côté et un jeu de fléchettes sur l’autre.

Scare - Salut la compagnie !

Tous les regards plus ou moins méchants des clients se tournèrent vers lui. Aucun doute, cette auberge était le lieu de beuverie idéal. Avec un sourire satisfait pour avoir attiré l’attention de tout le monde, il entra dans le bâtiment avec Bunker le suivant de près. Cette dernière était déjà beaucoup moins à l’aise avec la saturation olfactive et, tendu, elle montrait les dents. Pour la rassurer, Scare lui passa la main derrière l'oreille sans rien dire. Il s’avança jusqu’au bar, en regardant un à un tous les clients. Si vous avez déjà regardé un film de pirate ou de western, vous devriez savoir qu’il fallait à tout pris éviter les eye contacts sous risque de sortir les pieds devant. Healscare, lui, essayait surtout de montrer que c’était lui, malgré son mètre quarante, l’alpha de la pièce. Atteignant le bar, il s’assoit sur le tabouret central.

Scare - Une pinte bien fraîche l’ami ! et elle prendra un saut de poisson crue

Le barman, solide gaillard avec un physique et des vêtements de bûcheron, était en train de nettoyer de la vaisselle en crachant dedans et en l'essuyant avec un torchon “propre”. Il regarda son nouveau client du coin de l'œil et se pencha pour apercevoir Bunker.

Barman - Les bestioles ça reste dehors ! c’est pas une grange

Les discussions qui avaient cessé à l'arrivée du chasseur et reprise se turent de nouveau. Les yeux de tous les clients était concentré sur la bataille de regards engagés entre Le petit homme et le grand barman. Les deux se fixaient du regard, avançant presque machinalement la tête. Healscare retira une lias de billet de sa poche et la posa sur le bar.

Scare - Mais si ! c’est une très bonne cliente

Le Barman voyant l’argent, haussa les épaules remplie la chope de sa main avec de la bière du tonneau derrière lui et l’envoya glisser sur le comptoir. Healscare stoppa la glissade de sa boisson en éclaboussant partout et bue une grosse gorgée. Il frappa ensuite sa chope sur la table et d’un coup d’avant bras, s’essuya la mousse qui c’était déposée sur sa barbe et sa moustache.

Scare - Ah ! Ça fait du bien ! et fraîche par dessus le marché, j’en avais vraiment besoin

Le Barman déposa ensuite une espèce d'écuelle remplie de poisson sur la table devant l’ours. Bunker, alléché par l’odeur, se leva, s'appuya sur le comptoir et plongea la tête dans l’assiette.
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D'ici peu de temps, Ambrosias quitterait Tanuki pour une durée indéterminée. Son intégration prochaine à l'équipage du Gladius signifiait pour elle la fin de sa vie tranquille sur son île natale. Quitter sa terre l'attristait, c'était évident, mais rester ici après la mort de sa chère mère était pire encore. Elle la revoyait partout où elle allait et le souci était que l'endroit n'étant pas très grand, il n'y avait aucun endroit où aller pour oublier. Tout ou presque la lui rappelait. Pour une femme sujette à la dépression chronique, comme l'était la militaire, une telle situation ne pouvait décemment pas durer. En reprenant la mer, elle ferait taire ses peines et ses doutes en chassant de maudits forbans. Voilà tout ce qui lui importait à présent.


Le colonel Felix ayant été très bon avec sa subordonnée, il lui avait octroyé quelques jours de repos. Ambrosias en avait profité pour mettre ses affaires en ordre et se préparer pour sa nouvelle affectation. Exceptionnellement, elle avait logé dans la maison familiale et non au sein de la caserne de l'île. Quelle n'avait pas été sa surprise à son retour d'apprendre que l'incident des moutons disparus avait été résolu entre temps. Un nain accompagné d'un ours avait visiblement pris les choses en main. Suite à un combat avec une bande de pirates, il avait été félicité par Lord de Mistoltin en personne. Ambrosias était jalouse de l'attention ainsi portée à un inconnu de passage. Elle aurait voulu se charger de tout cela, mais le timing avait été mauvais pour elle. Dépitée, elle avait appris que les deux individus avaient été blessés pendant l'affrontement. Même si la jeune femme se moquait bien du héros du jour, la santé de son animal la préoccupait. Tant par envie d'aider la bête que par curiosité de voir l'ours de près, elle décida d'écumer le port de Tanuki pour retrouver le duo.


Un cigare aux lèvres, elle déambula le long des quais sans trouver le moindre signe du nain ni de son animal. Le lieutenant en déduisit naturellement que l'homme devait donc être parti soit manger, soit boire, soit peut-être même les deux. Du peu de ce qu'on lui avait dit du nain, elle eut de suite une idée de son point de chute. Ce ne fut en réalité pas très dur pour elle, il lui suffit de penser au bouge local le plus putride. Par chance, il n'y avait pas beaucoup d'endroits de ce genre sur Tanuki. Le Marsouin Lubrique, une taverne tenue par Marco, un ancien pêcheur solidement bâti, était surtout fréquenté par les voyageurs ou les rares gens louches de la bourgade. En aucun cas le genre d'endroit où Ambrosias aimait se rendre. Ce n'était cependant pas sa première visite. Quelques mois plus tôt, elle avait été obligée d'intervenir pour mettre fin à une rixe ayant quelque dégénérée. Rien d'exceptionnel en somme. Son cigare presque terminé, la militaire passa les portes en soufflant un épais nuage de fumée. Quelques regards circonspects se tournèrent vers elle, certainement à cause de l’institution qu'elle représentait.


« Lieutenant, qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ? »


Muette, la femme observa l'intérieur de la taverne pour inspecter les clients. Son regard se porta presque instantanément sur le nain au comptoir. Bien que petit, il était impossible de le manquer à côté de son ours au pelage blanc. L'animal avait les pattes sur le comptoir et semblait en train de manger. Sur elle comme son propriétaire, Ambrosias constata la présence de nombreux bandages. Avançant lentement en terminant son cigare, elle l'écrasa dans un cendrier en arrivant aux côtés du nain.


« Schnaps. » dit-elle simplement.


L'homme répondit par un raclement de gorge en la regardant d'un air mauvais. Marco lui en voulait en effet de l'avoir traité avec bien peu d'égards le jour où elle était venue mettre fin à la bagarre qui avait lieu. Le tenancier s'était offusqué de voir une femme remettre en cause son autorité mais n'avait bien sûr pas pu faire grand chose contre une représente de la Marine. Ne prêtant guère attention au propriétaire des lieux, Ambrosias reporta bien vite son attention sur l'inconnu de petite taille. Il était barbu et n'avait pas l'air très commode, en plus de sentir légèrement mauvais. Bien sûr, la jeune femme puait elle même le tabac froid, ce qui n'était guère mieux. Son regard monta vers l'animal qui était en train d'avaler quelques poissons avec appétit.


« Monsieur Nesingwary, je suppose ? Lieutenant Ambrosias, 412ème division de Tanuki. Je tiens à vous remercier personnellement d'avoir résolu l'affaire des moutons. »


Alors que le barman posait le verre de schnaps avec fracas sur le comptoir, la jeune femme tendit sa main droite au nain. Il ne manquerait pas de voir les brûlures qu'elle avait sur la peau, que ce soit au niveau du visage ou de ladite main tendue. Même si elle ne souriait pas, ce qui aurait été vraiment surprenant, Ambrosias parlait d'une voix douce, bien plus qu'à l'accoutumée. Elle était réellement heureuse de faire la connaissance de cet homme, bien qu'il ait l'air plus mal dégrossi que son ours.



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Pourquoi? Hein? Pourquoi? Pourquoi n'y avait-il aucun tanuki sur l'île de Tanuki? C'était pour la plus ravissante de tous les pirates une terrible injustice! Pire! Une publicité mensongère! Kuro était terriblement déçue! De ce fait, elle alla se plaindre à l'office du tourisme local. Et vous savez quoi? Elle n'en trouva pas! Encore plus désappointée par l'absence d'un endroit où exprimer toute l'étendue de sa déception, la pistolera erra comme une âme en peine dans le village. Il y avait bien une base de la Marine. Mais ce n'étaient pas trop les amis de la musicienne. Il faut dire qu'avec son joli minois imprimé sur un avis de recherche à vingt millions de berrys, les mouettes étaient bien les dernières personne que le petit brin de femme serait allée voir.

Mais, par un hasard rolistique tout à fait inattendu, les pas de notre héroïne légale l'amenèrent dans ce fameux bar. Les gens ne masquèrent pas leur surprise de voir une personne comme Kuro pénétrer dans leur rade. A peine plus grande que le nain, avec ses traits enfantins bien que déformé par la colère actuellement, elle avait tout d'une gamine qui s'était égarée en chemin. Sauf que c'est d'un pas décidé que le quart de portion alla se planter au bar. Elle passa à coté de l'officier de la Marine comme si elle n'existait pas, pareil pour le nain, se retint de caresser le plus gros chien qu'elle n'avait jamais vu, qui s'avérait en fait être un ours, et, finalement, prit place au bar.

Et en fait non! Elle sortit un petit napperon qu'elle étala avec soin sur le siège et s'assit dessus. Une fois installée, elle extrait d'une de ses poches un mouchoir en tissu et entreprit de nettoyer le comptoir devant elle. Figés devant le coté surréaliste de la scène, tous la regardaient faire dans un silence de cathédrale. Mais ce n'était pas fini! La musicienne fit claquer bruyamment sur le bar un gobelet d'une propreté immaculée.

"Kuro voudrait un Ouïski siouplé! Là dedans, ce serait parfait!" dit-elle, en montrant clairement son récipient personnel.

"On ne sert pas les mioches ici." rétorqua le barman taciturne.

"Namého! Kuro n'est pô une mioche! Kuro est Kuro, espèce de vilain! Puis... c'est celui qui dit qui est! D'abord!" s'emporta une Kuro rouge de colère. Et la frustration la fit continuer. "Franchement, c'est quoi ce bazar! Une île qui s'appelle Tanuki dans laquelle il n'y a pas de tanukis! Ca devrait être interdit par la loi un truc pareil! Il n'ya que des moutons! C'est doux un mouton, mais ce n'est mignon du tout! Kuro voulait câliner des animals trop choupis et ... voilà quoi! C'est trop pas juste! Alors si Kuro ne peut même pas avoir un peu de Ouïski...

"Oh, et elle va faire quoi la petite dame? Pleurer très fort?" taquina le barman.

A ce moment là, le malheureux se sentit légitime de tapoter la tête de Kuro. Erreur fatale! On ne touche pas la pistolera! Devant cette infraction flagrante aux règles de la Kurotorité, la plus charmante femme à n'avoir jamais tenu un revolver sorti ses deux calibres avec une telle célérité que tous se figèrent.

"Namého! Tu t'es cru à la fête su slip de Las Camp?" Elle continua en détachant bien chaque mot.
"ON"
"NE"
"TOUCHE"
"PAS"
"A"
"KURO!"
"C'est interdit! On ne le fait pas et pissétout!"


Il y avait maintenant une situation explosive à désamorcer!
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Hé ! j’ai une super blague pour vous, que font une lieutenant de la marine, un nain, une gamine et … dans un bar ?! Nan mais franchement, vous avez déjà vu une scène aussi surréaliste ? on se croirait dans un mmorpg asiatique avec des skin custom. mais bon…

Healscare avait à peine eu le temps d'entamer sa bière à grosse gorgée, qu'un soldat de la marine pénétra dans l’auberge. Comment savait il que c’était un soldat sans se retourner me dirais vous ? le silence et l’ambiance qui c’était instantanément tendue et dans ce genre de bouge, seul un soldat pouvait créer cette tension. Finissant bruyamment sa pinte avec une troisième gorgé, il la regarda du coin de l’oeil s'installer à côté de lui et commander un Schnaps

Ambrosias - Monsieur Nesingwary, je suppose ? Lieutenant Ambrosias, 412ème division de Tanuki. Je tiens à vous remercier personnellement d'avoir résolu l'affaire des moutons.
Scare - *Glou glou glou * aaaah! *Spok*  Me remercier ?! alors je reprendrais bien la même chose ! Hep Barman, une autre, c’est pour elle !

Le chasseur posa lourdement sa pinte en bois sur le bar avant de commander une bière sur le compte de la marine. C’était peut être un peu culotté, mais après tout, c’est elle qui désirait le remercier, et quoi de mieux qu’une bière pour remercier quelqu’un dans un bar ? Curieux de voir qui l’invitait, il tourna tout de même la tête pour regarder plus attentivement à qui il avait à faire. Une blonde, long cheveux, traits fins… Si on oublie l’odeur de tabac qu’Healscare ne pouvait s'empêcher de renifler avec de gros spams de narines, c’était un beau morceau. Il remarqua un peu tardivement la main tendue qu’il regarda circonspect. En guise de réponse, il intercepta la pinte glissante et leva son verre pour trinquer vers la demoiselle en souriant.

Scare - Skôll !
Par chez moi, c’est comme ça qu’on fait


Même s' il n’aimait pas les mouettes, Healscare n’allait tout de même pas remballer une jolie demoiselle qui venait le remercier. Et puis, il y avait plus désagréable que de boire des verre en charmante compagnie. Bien sûr son cerveau d’handicapé social, n’avait pas penser que peut être refuser de serrer la main blessé de la soldate allez potentiellement la vexer, mais bon… Il était plus partisan de l’égalité que de l’équité. Après avoir fait cogner les verre, Healscare s'enfila une bonne grosse gorgée.

*Glou glou *

Le nain reposa sa chope sur la table, s’essuya la mousse déposée sur sa barbe. Bunker, elle, continuer de jouer avec ses poissons sur le comptoir devant le regard un peu énervé du barman, qui devait imaginer tout le ménage qu’il ne ferait pas de toute manière. Healscare lui caressa l’arrière de la tête et sans se tourner vers la soldates lui demanda :

Scare -  Alors, qu’est qui amène la marine dans ce genre de … Taverne ?

Le plus étonnant, c’est qu’il eut la présence d’esprit de ne pas insulter l’établissement devant son propriétaire. Il n’y a pas à dire mais pour boire, et éviter de se faire dégager, il était doué. Soudain, une gamine à peine plus grande que lui s’avança vers le bar. Elle avait l’air un peu énervée, ou en train de faire un caprice…

* Une gamine ici ? Mais elle s’est perdue ou quoi? même ici on ne peux pas être tranquille et on doit supporter les gamin et leur caprice ?  *

Soufflant en regardant l’enfant du coin de l'œil, Healscare fut très surpris de l'avoir nettoyé le comptoir et poser une petite nappe sur son siège. Il fut encore plus surpris quand il la vie avec des armes sur elles. Son sens animal lui fit ravaler ses pensées, ce n’était pas une gamine ordinaire, la posture, la démarche… C’était peut être que de l'insouciance, mais il est clair qu’elle dégageait une grande assurance.

Kuro -  Kuro voudrait un Ouïski siouplé! Là dedans, ce serait parfait!

Le chasseur équarkilla grand les yeux devant la demande, tellement il fut surpris. Evidemment le barman l’envoya bouler  ce qui énerva la gamine. Rouge de colère, elle se mit à lui hurler dessus des trucs incohérents sur des tanuki interdit par la loi… Healscare tourna la tête vers la lieutenant en haussant les épaules, comme pour lui demander ce qu'il se passait.

Barman - Oh, et elle va faire quoi la petite dame? Pleurer très fort?

Le Barman toucha la gamine et telle une bombe, elle explosa. Pas littéralement bien sûr. En une fraction de seconde, elle sortit 2 pistolets qu’elle pointa en ça direction, Le barman, bras en l’air recula de quelques pas avec une mine d’excuse. Par réflexe Healscare Attrapa le tomahawk à sa ceinture et le souleva légèrement en mettant un pied à terre pour prendre son appui en cas de problème. Il était venu dans sa barre en espérant bien une bagarre, mais il ne s’attendait pas à ce que cela arrive aussitôt. En même tant que la gamine fit sa tirade, pistolet tendu, presque tous les clients sortirent leur pistolet ou sabre pour pointer le quatuor du bar. D'autres se cachèrent sous leur table en attendant que les tirs fusent. Quant à ceux qui n'avaient pas d’arme, il cassèrent au choix une bouteille ou se levèrent avec une chaise. L'atmosphère était tendue.

Bunker - AAAAAAAOOOOOOOOWWWWWW!

Bunker réagis avant tout le monde dans un énorme bâillement machoir complètement ouvert. ceux qui laissa apparaître tous ses crocs, encore couvert du sang de ses poissons. Healscare ne pouvait s'empêcher de trouver cette scène mignonne et attendrissante, ce qui n’était pas toujours le cas des autres. Elle s’essuya d’un mouvement de pattes la petite larme qui s'était mise à couler de son œil avant de se tourner un peu maladroitement et de se laisser tomber au sol, sur ses fesses dos au bar. Le gros nounours, n’en avait pas grand chose à faire de la situation, elle avait bien mangé, elle avait passé une dure journée et elle voulait maintenant se reposer. Machouillant, dans le vide, l’air un peu bête, pour humidifier sa bouche en regardant dans le vide , elle releva enfin la tête, les yeux écarquillés devant toutes ces armes levées. Son armes à moitié sortie,  Healscare regarda du coin de l'œil Ambrosias pour voir sa réaction, En tant qu’officier grader, c’était sans doute elle qui allait donner le ton. Bunker, assis à la manière d’une peluche, commença à grogner vers les clients.

Bunker - Grrrrrrrrr!
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Ambrosias n'était ni une femme très loquace ni une personne particulièrement avenante. En se montrant à ce point ouvertement amicale avec le nain, elle avait fait un effort en travaillant sur elle-même. Pour seule réponse à cette main tendue, l'homme se contenta de commander une bière à Marco en la mettant sur la note de la militaire. S'il était vrai qu'elle lui était reconnaissante de son service rendu aux habitants de Tanuki, elle comptait en réalité lui montrer cela en lui offrant gratuitement des soins vétérinaires, pas de quoi embrumer plus encore son esprit qui ne semblait guère tourner à plein régime même lorsqu'il était sobre. Ce manque de classe et de politesse élémentaire refroidit de suite la jeune femme qui referma lentement le poing. Sortant de sa poche un billet, elle le posa sur le comptoir à destination du barman. Soit, elle ferait ce geste, mais qu'il ne s'attende pas à plus que cela à présent. Si le lieutenant avait la moindre dette que ce puisse être envers l'inconnu, celle-ci était officiellement et définitivement payée. S'emparant de son verre de schnaps, elle trinqua malgré tout avec le nain avant de boire son alcool d'une gorgée. Le goût subtil de pomme de la boisson fourmilla dans sa bouche avant que sa chaleur ne vienne lui brûler la gorge, ce à quoi la demoiselle répondit par une légère crispation de la mâchoire. Quand le nain lui demanda ce qu'elle venait faire ici, elle reposa le verre vide et répondit sans le regarder.


« Vous remercier, je l'ai déjà dit. C'est chose faite à présent. »


Son ton étant bien moins agréable qu'il ne l'était quelques instants auparavant, Healscare n'aurait certainement aucun doute à comprendre qu'il avait fait très mauvaise première impression. Ambrosias restait malgré tout tiraillée par son envie de soigner l'ours présent quelques mètres à sa droite. Sa curiosité primait pour l'heure sur son agacement, mais elle ne savait pas si cela était vraiment suffisant pour la faire rester. Avant qu'elle n'ait le temps de prendre une décision, une jeune fille fit une irruption fracassante dans la taverne. Snobant admirablement tout le monde, elle exigea qu'un whisky lui soit servi. Ambrosias haussa un sourcil en attendant une demande si insolite de la part d'une adolescente d'apparence si douce et fragile. Était-il possible que son âge ne soit guère en adéquation avec son physique ? La chose n'était pas impossible. C'était quelque chose que la militaire avait déjà vu par le passé, même s'il fallait avouer que la chose demeurait extrêmement rare. Comme cela était attendu, Marco refusa avant de vouloir ébouriffer la jeune inconnue, et tout se bouscula en un instant. Faisant preuve d'une vitesse formidable, l'adolescente dégaina deux armes à feu qu'elle pointa vers le pauvre barman. L'atmosphère se tendit irrémédiablement et certains clients semblaient sur le point de se lancer une véritable baston générale. Malgré l'intervention bien involontaire de l'ours, les choses ne se calmèrent pas. Le nain, quant à lui, avait la main posée sur une sorte de hache. Ambrosias n'aimait pas du tout la tournure que prenaient les événements.


« Kuro. Kuro c'est bien ça ? » dit la jeune femme en s'écartant du comptoir.


Les mains en l'air et les paumes tendues vers l'avant, elle s'avança lentement vers l'adolescente. Il était important qu'elle lui montre qu'elle n'avait absolument aucune hostilité envers elle.


« Kuro, je m’appelle Ambrosias. Ce vieux malpoli, c'est Marco. Je sais que ce qu'il a fait n'était ni sympathique ni très agréable, mais il ne mérite pas de mourir. Crois-moi, sa pitoyable vie est une punition bien plus cruelle à subir tous les jours. Kuro, baisse tes armes s'il te plaît, personne ici ne te fera le moindre mal. »


Se forçant à paraître plus agréable pour servir son propos, la militaire affichait un sourire de façade. Il était hors de question que la situation ici dégénère et qu'une enfant puisse être blessée. Quant à Marco, bien que ce soit un parasite de la société, il ne méritait effectivement pas une telle fin. Du moins, s'il le méritait effectivement, Ambrosias était tenue de faire en sorte qu'une telle chose n'arrive pas. Pour l'heure, la jeune fille n'était pas allée trop loin et rien ne justifiait réellement son arrestation. On pouvait considérer d'une certaine manière qu'il s'était agi de légitime défense, du moins si elle baissait de suite les armes.



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Pourquoi? Hein? Pourquoi? Pourquoi le barman il n'a pas voulu servir Kuro? Pourquoi tout le monde se tend soudainement? Pourquoi il y a un ours dans un bar? Et, surtout, pourquoi une femme blonde à forte poitrine essaie de parlementer avec la pistolera? Ce n'est comme si la musicienne allait tuer des gens! Enfin, bref, encore une fois, la plus charmante des pirates ne comprenait rien à ce qu'il se passait. Mais ce n'était pas grave, elle avait l'habitude.

"Bonjour Ambrosias! Kuro ne t'aime pô. Tu parles comme une Marine et Kuro déteste la Marine, il sont de mèche avec les oiseaux! Tu le sais, Kuro le sait, tout le monde le sait!" annonce le plus calmement du monde la pirate de poche. "Et puis, tes seins sont trop gros pour que Kuro puisse te faire confiance. Et puis t'as un drôle de truc sur le visage." Elle monte une des cicatrices de la soldate. "Tes parents le savent? Oui? Non? On s'en fiche!" Kuro se tourne alors vers Marco. "Il vient ce Ouïski? Kuro n'a pas toute la nuit!"

"Oui, oui..." balbutie un barman tachycarde sous la pression.

Le son clair de l'alcool qui coule dans le gobelet sembla apaiser la pistolera un instant. Mais, elle avait encore ses armes en main, ce qui rendait les autochtones un brin nerveux. Elle remit ses armes dans leur étuis respectifs quand soudain.

"Oh! T'es le plus gros chien que Kuro ait jamais vu!" s'exclama une Kuro franchement stupéfaite.

"Elle ne le remarque que maintenant?" crièrent en cœur les pnjs présents.

"Mais oui, t'es un bon gros chien!" fit la musicienne en grattant sous le cou du plantigrade qui appréciait l'attention.

"C'est pas un chien, c'est un ours!"

"C'est vrai ça?" demanda la sniper à Bunker.

"Ce n'est pas à lui qu'il faut le demander!"

"Ha bon, c'est pourtant le mieux placé pour savoir, non?"

Kuro sirote alors sa boisson quand soudain, elle entend une voix lui dire.

"C'est une ourse et elle s'appelle Bunker."

"Evidemment, c'est ce que Kuro dit depuis le début!"


Devant une telle mauvaise foi, une grande partie des habitués en tomba à la renverse. Et ils reprirent leurs habitudes. Pour eux Kuro semblait plus folle que dangereuse, finalement.
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Comme il l’avait imaginé, le lieutenant de la marine prit sur elle la gestion de la crise. Healscare, toujours la main sur son arme, leva tout de même son verre et le sirota bruyamment du coin de la bouche en continuant de fixer la gamine. Évidemment, avec la taille de la chope une grosse partie lui dégoulina dans la barbe, mais bon, il parait que la levure de bière c’est bien pour les cheveux. continuant de grogné Bunker bascula en avant pour se tenir sur ses 4 pattes et avança d’un pas vers ceux qui les menaçaient. Elle s'arrêta au niveau de la soldate en position d’attaque, prête à bondir dans le tas.

Bunker - GrrrrrrRRRRRRRRR

Les main en l'air, le lieutenant s’approcha de la gamine dans une longue tirade bien typique des soldats. Le barman en prit même pour son grade. Toujours un peu tendu, Healscare attendit la réponse de la gamine, mais quand Kuro répondit, il eut beaucoup de mal à se retenir de rire.

* De mèche avec les oiseaux mais de quoi elle parle ?  et pourquoi elle parle d’elle à la troisième personne ? C’est donc vraiment une gamine… Seins trop gros Haha c’est vrai qu'elle a une belle paire Haha !? Truc au visage oula, par contre la sa risque de s’en prendre une. *

Barman - Oui, oui...

Pouffant de rire comme le ferait un enfant, le chasseur se se masqua la bouche après avoir lâché son armes. Sous les ordres de Kuro, le barman lui sert enfin le verre tant attendu et la jeune fille rengaina ses deux pistolets. Reprenanant ses esprits, il finit cul sec sa bière et claqua des doigts au-dessus du vert avant de le pointer pour recommander un vert. De leur côtés, les pégus, baissèrent un peu leur armes et la situation se détendit un peux.

Kuro -  Oh! T'es le plus gros chien que Kuro ait jamais vu!
Clients - Elle ne le remarque que maintenant?

Ne remarquant pas que la gamine parlait à Bunker, Healscare chercha du regard ou était le gros chien. Dans le doute, il renifla mais ne sentit aucune odeur de chien. Il se retourna vers elle pour la gratouiller le coup de l’ours.

Scare -  Tu d’vrai pas faire ça !

Bunker, qui avait cessé de grogné et de montrait les dents en même temps que tout le monde avait baissé son armes apprécier étonnement les caresses. Sans doute devait-elle penser que c’était son maître. Heureusement pour le tout le monde, L’ours ferma les yeux et se contenta d’apprécier. Healscare fut lui-même assez étonné que quelqu’un d’autre arrive à la toucher.

Kuro -  C'est vrai ça?
Clients - Ce n'est pas à lui qu'il faut le demander!
Kuro -  Ha bon, c'est pourtant le mieux placé pour savoir, non?

Entendant la voix près d’elle, le Grizzli ouvrit l'œil du côté de Scare pour se rendre compte que non, ce n’était pas lui qui lui gratouillait le coup. Elle ouvrit l’autre, et voyant la petite fille aussi près d’elle, s’énerva et essaya de lui croquer la mains pour la lui faire retirer en grognant. Une fois la main partie par réflex, Bunker se rapprocha du nain comme pour chercher une protection et pour ne pas se faire embêter.

Bunker - grrrrrrrrrr
Scare - Elle s’appelle Bunker, un Grizzli blanc des montagne.
Kuro -  Évidemment, c'est ce que Kuro dit depuis le début!
Scare - Hahahahhaha, évidemment !

Le nain laissa éclater son rire gras devant une telle mauvaise fois. Il attrapa sa nouvelle bière et commença tout de suite à en boire une gorgée. Le barman, nettoyant le précédent verre avec le fameux combo cracha et chiffon, regarda le baroudeur qu’il avait en face de lui

Barman - Va falloir payer ! la maison ne fait pas crédit
Scare - Ouai ouai

Healscare passa sa main sous sa cape pour en sortir un petit billet pour le poser sur le comptoir. Il prit une nouvelle gorgée de sa bière et tourna sa tête vers la cible de fléchette. Posant sa bière, Scare se frotta les mains, comme quelqu'un qui vient d’avoir une très bonne idée. Il se leva, s’approcha du jeu et retira les pointes une à une avec la fameuse technique du : une main pouce écarté sur la cible, une main tirant la fléchette. Il se recula ensuite en faisant 5 grands pas, donc des petits pas d’un humain normal et fit une marque dans la poussière du sol avec son pied. Fermant un œil, solide sur ses appuis et faisant des moue étrange pour la concentration il mima 3 lancer bras cassé avant d’effectivement lancer sa fléchette.

Bunker - AaaoowwwW !

Bunker ne semblait pas trop comprendre les actions de son maître. Elle remonta la tête et les pattes sur le comptoir pour couiner en direction du barman. elle voyait tout le monde le faire pour recevoir un nouveau verre, alors pourquoi pas elle ?! Le Barman interloqué se tourna vers le chasseur, l’air pas très rassuré de se faire aborder de la sorte.

Barman - Euh? vous pouvez tenir votre bestiole ?
Scare - 5! Et merde …
Mais Remettez du poisson !


Sans se retourner Healscare enchaîna les tirs de fléchette en essayant de se recaler correctement par rapport à son premier tir. Il envoya le second sur le 1 en dessous du triple mais réussit le 3ème sur le triple 20 malheureusement au-dessus du triple. Il regarda ses tire avec un sourire crispé et se tourna vers les deux personne du bar en tendant les fléchette

Scare - 26… c’est pas terrible… Allez! qui pour un 501 ?
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Fort heureusement, la situation se décanta assez rapidement. La pirate aux airs d'adolescente répondit d’innombrables élucubrations, en insultant au passage la pauvre militaire qui ne faisait rien d'autre que son travail. Si elle ne tiqua pas pour la réflexion sur la taille de sa poitrine, elle s'offusqua beaucoup plus de celle concernant ses brûlures. Cette gamine trouvait-elle cela réellement drôle ou n'avait-elle simplement pas la moindre éducation ? Voyant que la trouble-fête rangeait finalement ses armes, Ambrosias décida de laisser l’événement de côté. Elle n'avait pas envie de voir la situation dégénérer une fois de plus. Un peu de calme pour sa dernière soirée à Tanuki, c'était tout ce qu'elle voulait. Bien vite, Kurogane se désintéressa du lieutenant pour s'attarder sur l'ours. Comment la vétérinaire aurait-elle pu lui en vouloir ? Elle-même était toujours très curieuse de la magnifique boule de poils blanche. Ceci étant, entre l'irrespect du nain et le manque de délicatesse de la jeune ahurie, Ambrosias commençait à perdre patience. Plutôt que de s'énerver, elle fit signe à Marco de lui servir un peu plus de schnaps en laissant un autre billet sur le comptoir. Dès lors qu'elle fut servie, la militaire prit congé pour s'installer quelques mètres plus loin à une table.


Seule, elle gardait les deux joyeux énergumènes en ligne de mire. Pour l'heure, ils semblaient bien s'entendre. Leur amour commun de la délicieuse Bunker les rapprochait. Il fallait bien reconnaître que l'ourse était magnifique. Trempant les lèvres dans l'alcool, Ambrosias laissa ses yeux courir sur le pelage abîmé par endroits de l’ursidé. De ce qu'elle pouvait en juger, du moins de là où elle était, ce ne devait pas être très grave. L'animal n'avait guère besoin de ses services. De toute façon, pouvait-elle encore se considérer vétérinaire maintenant qu'elle était membre de la marine ? Elle n'en avait pas la moindre idée.


« Hum... » grommela la jeune femme à sa seule attention.


Toutes ces questions étaient vaines. Au lieu de se perdre dans ses pensées, Ambrosias tira un nouveau cigare de sa veste qu'elle ne tarda pas à allumer. Si elle devait continuer de surveiller les deux autres, il lui fallait un bon moyen de passer le temps. Inspirant une immense bouffée, elle se posa contre le dossier de sa chaise en fermant un instant les yeux de plaisir. Qu'il était bon de sentir ce tabac aux arômes subtiles dans sa bouche. Même si sa mère avait toujours désapprouvée la chose, la militaire ne pouvait tout bonnement pas s'en passer. Penser à sa mère lui fit bien vite penser qu'elle n'avait pas grand chose à faire ici. Malgré tout, elle souhaitait rester encore un peu, histoire de voir si une intervention de la Marine serait nécessaire à un moment ou un autre. Le colonel Felix n'avait rien contre un peu d'action après tout, il fallait dire qu'il n'y en avait presque jamais à Tanuki.



Protéger, Servir, Traquer
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Hélas, quand il se retourna, il fut triste de constater que la gamine avait quitté les lieux et que la soldate était partie s'asseoir à une table. Il laissa filer une petite moue de tristesse et se tourna vers les tables ou moult clients étaient déjà assis. Peut-être qu’il arriverait à se trouver un compagnon de jeu.

Scare - Alors ? personne d’assez courageux pour se frotter à moi?
Loubard - Moi ! je suis partant
Scare - Parfait ! on égaie un la partie ?

Healscare sortit une petite liasse d’environ 1000 Berry de sa poche pour la secouer devant le son compagnon de jeu. Ce dernier ne put laisser échapper un sourir un coin, heureux qu’il était de pouvoir plumer un touriste. il sortit une liasse de billet similaire et se rapprocha du nain. Scare lui tendit les flèche qu’il attrapa d’une poigne virile et se positionna sur le pas de tir. il commença à mimer le lancer pour se préparer laissant lui aussi sortir sa langue pour la plus grande des concentration et tira enfin

Loubard - HAHA ! et le triple 20 ! du premier coup en plus
Scare - Grrrr allez joue !

L’homme, très satisfait de son premier lancé, c’était tourner avec une petite danse de la victoire vers Healscare. Enervé par la prestation de son opposant, le nain se mit à bouder en croisant les bras. Le loubard se mit une seconde fois en position, arma son bras et tenta d’imiter son premier lancé.

Bunker - *ATCHOUM*!

L’ours, en fouillant son seau, avait reniflé une écaille qui s'était engouffrée dans son museau et l’avait fait éternuer. Éternuement qui était évidemment discret et contrôlé comme le ferait un ours. Le bruit avait malheureusement fait sursauter le loubard qui en avait raté son second lancé et planté la fléchette dans le mur.

Loubard - CA COMPTE PAS ! TU TRICHE AVEC TON OURS
Scare - TRICHER ? MOI JE TRICHE ?!
Loubard - OUAIS ! TU TRICHE

Têtes l’une contre l’autre les deux hommes se hurlaient dessus en se fixant droit dans les yeux. Le point marrant était que le reste de leur corps ne bougeait pas. Il restait statique en se poussant mutuellement avec leur front. Enfin, le gros était complètement plié tandis que le nain essayait de le pousser vers le haut.

Scare - TU COMPTE LE FAIRE TON DERNIER TIR !
Loubard - OUAI! JE COMPTE LE FAIRE !

Sans même changer de position ou regarder la cible, le bonhomme lança sa dernière fléchette. Quand elle se planta, il regarda ses points du coin de l'œil avant de se relever en écartant les bras.

Loubard - AHAH! Triple 20 ! Encore ! Qu’est-ce tu va faire ?
Scare - Grrr Ouai ouai fais le malin

Sans doute par réflexe, Healscare dégaina rapidement son tomahawk droit. Sur le pas de tir et bien en face de la cible, il le fit tournoyer en l'air avant de le reprendre dans une meilleure position. Le loubard, trop satisfait de son tir s'était tourné pour demander les encouragements de la foule en levant les bras. Scare arma son bras et tira, droit vers la cible.

Loubard - Alors c’est qu'il est le meilleur les gars !
Clients - Vasy !
- Montre lui qui c’est le patron !
- Fait lui bouffer ces fléchettes


CRACK

Surpris par le bruit de la “fléchette”, tout le monde se tourna vers la cible, coupé en deux par une hache plantée dans la colonne du vingt. Hache qui avait sérieusement commencé à entailler le mur derrière et créer une jolie fissure. Le chasseur, comme figé dans la position de son tir, venait de comprendre son erreur. Il n’avait pas spécialement l'intention de détruire la cible, mais dans le mouvement, avait sorti son projectile fétiche.

Scare - Oups, bon bah, plus de parti du coup

Blam

Les deux morceaux de la cible, désormais détachés du mur, tombèrent sur le sol dans un grand bruit. Bunker releva la tête et les yeux interloqués par tout cela. l’homme, énervé de pas la vraisemblable seconde tricherie du nain se retourna vers lui et ce mis à le soulever par le col pour rapprocher sa tête de la sienne.

Loubard - Tu la fait exprès ! Ta intérêt à payer !
Scare - Non, la partie est annulé
Loubard - Tu à abandonner, alors tu payes!

Le gros bonhomme leva son poing pour l’abattre sur le chasseur. Bunker a la vue de la scène se leva de tout son corps prête à hurler et sauté sur les assaillants. Healscare, qui ne voulait pas spécialement participer à une bagarre sans intérêt contre un ramassis d'alcoolique attrapa la main qui lui serrait le col pour y presser le poignet de toute ses forces. Le regard fixé dans celui du joueur de fléchette, il montrait toute sa détermination telle une bête féroce qui se montre toute puissance pour en effrayer une autre.

Scare - La partie est annulé !

Sous le coup de la douleur, Healscare fut immédiatement relâché et tomba lourdement au sol, sur ses appuis bien sûr. L’homme attrapa son poignet pour commencer à le masser. Il avait tellement mal et fut tellement déstabilisé par le regard qu’il tomba à genoux. La salle fit silence quand le supposé maître des lieux se retrouva à terre. Ou, peut être avait il tous peur de l’ours qui, debout, touchait presque le plafond.

Barman - Il va falloir le payer par contre !

Healscare se retourna vers le bar, but d’un seul le reste de sa bière en s’en foutant au passage partout sur la moustache et posa les 1000 berry sur le comptoir.

Scare - Désolé pour votre cible !
Bun ! on s’en va

Bunker - graaooowwwW

Sans même attendre de savoir si la somme suffirait, le chasseur retourna prendre sa hache dans le mur, la rengaina et se remit à marcher en direction de la sortie. Bunker se laissa tomber en avant pour se remettre sur ses quatre pattes et se mettre à suivre son maître. en passant devant la table de la lieutenant qui n’avait sans doute pas raté une miette du spectacle, il la salua respectueusement en hochant la tête avant de passer par la porte.

Scare - Bonne soirée lieutenant
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Un joyeux bordel, voilà quelle était la meilleure façon de définir la situation. Une enfant future alcoolique qui menaçait de mort un barman refusant de la servir, un nain mal dégrossi et une ours pas plus aimable, tout cela rassemblé dans une petit espace. C'était comme de se promener avec une torche dans une piscine de poudre noire. La moindre étincelle aurait pu faire exploser le tout, mais par chance, les choses restèrent à peu près calmes. Kuro avait prit ses jambes à son cou et Healscare était parti jouer aux fléchettes. Une fois encore les choses étaient passées à de doigts de dégénérer. Techniquement cela était même arrivé mais les choses s'étaient tassées si vite que la militaire avait décidé de ne pas intervenir. La taverne vivait un bordel sans nom mais il restait à peu près sous contrôle. Finalement, le nain décida qu'il avait sans doute assez fait la fête. Réglant au nez ce qu'il devait au barman, il lui laissa quelques billets et s'en alla également. Alors qu'il se dirigeait vers la sortie, il salua la jeune femme. Toujours vexée de ses manières dignes du pire des rustres, elle ne daigna pas lui répondre, ne lui rendant qu'un bref regard. Finalement, tout était bien qui finissait bien. Marco, le propriétaire, s’approcha du lieutenant.


« Franchement, quelle soirée. Avec plus de clients comme ça pas besoin d'ennemis. »


L'homme n'eut qu'un léger raclement de gorge comme réponse. Ambrosias ne l'aimait pas et elle n'allait pas changer cet état de fait juste parce qu'il avait manqué de mourir bêtement en agaçant la mauvaise personne. Marco était un con et un piètre tenancier et son image auprès de la jeune femme était la même. Demain, quand elle quitterait Tanuki, il était évident qu'il ne lui manquerait pas, oh ça non. Laissant son verre sur place, la militaire attendit quelques minutes puis elle se leva et sortit à son tour de l’établissement. Il faisait un peu plus frais dehors à présent.


« Espérons que je ne revienne jamais ici. »


Remettant en place son fusil en bandoulière, la jeune femme prit la direction de la base. Demain serait un grand jour, elle allait enfin faire la connaissance du lieutenant-colonel Shoga et de son équipage. Demain sa vie de chasseuse de pirates allait enfin reprendre. Elle espérait que cela lui permettrait enfin d'oublier cette détresse et cette peine qu'elle ressentait en elle depuis des années maintenant et qui, avec la mort de sa mère, n'avait fait que croître.



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