Et me revoilà en mer, embarqué dans une nouvelle mission, cette fois-ci pour le compte d’une gonz’ de la marine d’élite, une certaine Sissi. « C’est une mission à la hauteur de ton nouveau grade Wayne » qu’ils disaient. Moi c’que j’en pense c’est que depuis ma réhabilitation, on me file tous les boulots de merde possibles et imaginables. On passe limite du récurage de chiottes aux arrestations dans les pires endroits des Blues, en passant par le baby-sitting de la bleusaille. C’est vrai quoi, aujourd’hui c’est Zaun, ce putain de trou à rat, véritable cours des miracles pour tout bon et honnête citoyen qui s’respecte. Aujourd’hui c’est un gus qui s’fait appeler "Rafale" qui a tiré le bon ticket de loterie, un certain Magnus Behr. Paraît qu’il faut l’arrêter, mort ou vif. Parait aussi qu’il est à la tête de près de trois cents hommes. Fait chier encore une mission où on va devoir courir partout, notre seul lot de consolation, c’est qu’on a carte blanche. Ce qui signifie que si il faut cogner bien fort pour neutraliser ces types, on a l’autorisation (je cite) « d’employer tous les moyens nécessaires ». Et j’pense pouvoir dire, sans trop exagérer, que cogner, ça on sait faire nous les Viandards.
Navire à bonne distance, il n’est pas question d’accoster au port, la fleur au fusil. Zaun c’est une putain de jungle urbaine et la faune est plutôt agressive. Le type au sommet de la pyramide, Swain, c’est loin d’être un abruti, il a des yeux et des oreilles partout et j’suis prêt à parier qu’il est bien entouré. Donc se pointer en grandes pompes avec nos beaux petits uniformes tout propre et annoncer la couleur d’entrée de jeu, disons que c’est pas vraiment ce que j’ai en tête. Pour ça que j’ai envoyé notre spécialiste, James, en reconnaissance. Ce Doscarien est tel un foutu caméléon, je suis certain qu’en trois heures il aura pu avancer et glaner des infos utiles. D’ailleurs le voilà qui appelle à l’escargophone !
Macallan.. ici Talisker..
Non non non.. On avait dit « Oiseau de Nuit ».
Humpf.. .. .. .. Oiseau de Nuit… ici Souris des Prés.. j’imagine que vous me recevez..
Souris des Prés on vous reçoit cinq sur cinq… Quelle est la situation ?
Les infos étaient bonnes.. Le.. le Ver de Terre.. se trouve aux coordonnées indiquées.. il est accompagné..
Donc Ver de Terre est bel et bien à la fourmilière, en bonne compagnie qui plus est… Parfait. Et pour les fourmis ?
Éparpillées.. un peu partout.. une bonne concentration sur les quais.. une autre dans la fourmilière..
Reçu Oiseau de Nuit, on déclenche l’opération Moisson. Tenez la position. Terminé.
Donc la cible est en centre ville, comme indiqué dans les rapports. Y’a pas à dire, le service de renseignement de la marine d’élite c’est vraiment ce qu’il nous manque dans la reg’. On va donc lancer les hostilités, le plan est tout ce qu’il y a de plus simple, pendant que je descendrai en toute discrétion avec quelques hommes maquillés en civils, pour rejoindre James, Jack aurait pour objectif de débarquer les hommes par la grande porte et de nous fournir un bel écran de fumée.
Heu Lieutenant-Colonel.. Vous êtes conscients qu’ajouter des noms de code ça risque de causer quelques confusions..
Meuuh non ! J’sais bien que ça ne sert pas à grand chose.. mais avoue quand même que c’est fun Jack… T’es trop sérieux comme mec. Bref, lancement des opérations, vous accostez et vous vous déployez. Arrestations musclées s’il le faut, j’veux la total, histoire d’attirer les regards de tous les malfrats. Pendant ce temps je contourne pour les frapper derrière le crâne.
À vos ordres.
J’embarque dans une chaloupe, à la faveur de la nuit, avec quelques bons gars et Kyara. La belle se fait silencieuse depuis quelques temps, sans doute qu’elle songe à retrouver sa liberté. Et nous voilà en train de ramer dans l’obscurité en direction de Zaun. Enfin quand j’dis « nous », vous m’avez compris hein. Le Navire, lui, se dirige alors au port de Zaun sous le commandement de Jack pour une intervention musclée. Il est suivi d’un second croiseur qui nous prête assistance sur cette mission. A son bord un régiment supplémentaire de soldat et une unité de confinement équipée et sapée pour l’occasion. Après un bon quart d’heure, on entend que ça pétarade déjà, la fête a commencé au port, quelques tirs de sommation, j’espère juste que ça n’va pas finir en eau de boudin.
La chaloupe échouée sur le rivage, je ramasse le bardage de James, j’entends quelques cliquetis et j’me demande bien qu’est ce qu’il est allé nous fabriquer encore. On se lance alors en silence vers la ville, empruntant un petit chemin escarpé afin de quitter la plage. J’entends qu’au loin les croiseurs n’ont pas encore faire parler les canons, c’est qu’au port ça s’passe bien. Pour l’instant... Mais revenons à nos moutons, on continue à progresser dans les ruelles sombres et voilà que James nous rejoint.
Ravi de te revoir sain et sauf.. Souris des Prés.. pouffa Kyara en regardant le Doscarien.
T’as donc trouvé notre gars ?
Ouais. Il est avec d’autres malfrats à tailler une bavette. J’aurais aimé proposer d’entrer par la grande porte pour flinguer tout ce beau monde, mais ils sont nombreux.. et je doute que l’on puisse faire passer des troupes jusqu’ici sans mettre la ville toute entière à feu et à sang…
C’est pas le but en effet. Mène nous là bas, on verra sur place comment on procède.
Va falloir la jouer tout doux, y’a des gros bras un peu partout en ville. On sent qu’ils sont un peu sous pression.
Ouais ils ont dû sentir la belle tempête de merde qui n’allait pas tarder à leur arriver en pleine gueule. Allons-y.
Je fanfaronne mais va falloir rester prudents, on est rendu dans un sacré guêpier. Je rends son sac rempli de joujous à notre ami James et la joyeuse bande se met en marche. Ah les rues de Zaun… Cette bonne odeur de poubelles fraîches, ses innombrables concitoyens tous plus louches les uns que les autres, son architecture exiguë. Mais ce que j’préfère c’est cet atmosphère tendax un max, qui laisse à penser qu’à tout moment un connard peut surgir de nul part pour tenter de te tirer ton portefeuille. On reste d’ailleurs bien vigilants, les rues qu’on traverse sont relativement vides, sûrement que c’est parce que le feu d’artifice, c’est au port qu’il risque de péter. James marche en tête, il en a pas l’air comme ça, mais il doit être en pression maximale, sans doute déjà prêt à dégainer et à tirer dans tous les sens. Kyara suit en silence, quant aux hommes, je sens d’ici qu’ils sont tendus comme jamais.
On s’arrête sur une placette aux multiples fontaines à l’eau noircie et James nous explique à demi mot que la cible se trouve dans le bâtiment au bout du parc. Une espèce de vieil Hôtel de Ville délabré, dont la plupart des fenêtres semblèrent condamnées grossièrement à grand renfort de planches de bois vermoulu. On a donc l’idée de s’installer à un petit bar à proximité, et une fois qu’on a commandé suffisamment de mousse pour tout le monde et qu’on est servit, on observe un peu tout ce beau monde qui s’agite. Le bar à l’air de marcher, pas mal de clients ce soir et si on s’est installé ici, c’est parce que James a repéré ce mec là. Le gringalet a l’aspect patibulaire, qui régulièrement vient chercher de quoi se désaltérer pour réapprovisionner la petite réunion qui s’deroule en ce moment même à l’hôtel de ville. Notre ticket d’entrée, le voilà…
Navire à bonne distance, il n’est pas question d’accoster au port, la fleur au fusil. Zaun c’est une putain de jungle urbaine et la faune est plutôt agressive. Le type au sommet de la pyramide, Swain, c’est loin d’être un abruti, il a des yeux et des oreilles partout et j’suis prêt à parier qu’il est bien entouré. Donc se pointer en grandes pompes avec nos beaux petits uniformes tout propre et annoncer la couleur d’entrée de jeu, disons que c’est pas vraiment ce que j’ai en tête. Pour ça que j’ai envoyé notre spécialiste, James, en reconnaissance. Ce Doscarien est tel un foutu caméléon, je suis certain qu’en trois heures il aura pu avancer et glaner des infos utiles. D’ailleurs le voilà qui appelle à l’escargophone !
- PULUPULUPULU - PULUPULUPULU -
Macallan.. ici Talisker..
Non non non.. On avait dit « Oiseau de Nuit ».
Humpf.. .. .. .. Oiseau de Nuit… ici Souris des Prés.. j’imagine que vous me recevez..
Souris des Prés on vous reçoit cinq sur cinq… Quelle est la situation ?
Les infos étaient bonnes.. Le.. le Ver de Terre.. se trouve aux coordonnées indiquées.. il est accompagné..
Donc Ver de Terre est bel et bien à la fourmilière, en bonne compagnie qui plus est… Parfait. Et pour les fourmis ?
Éparpillées.. un peu partout.. une bonne concentration sur les quais.. une autre dans la fourmilière..
Reçu Oiseau de Nuit, on déclenche l’opération Moisson. Tenez la position. Terminé.
Donc la cible est en centre ville, comme indiqué dans les rapports. Y’a pas à dire, le service de renseignement de la marine d’élite c’est vraiment ce qu’il nous manque dans la reg’. On va donc lancer les hostilités, le plan est tout ce qu’il y a de plus simple, pendant que je descendrai en toute discrétion avec quelques hommes maquillés en civils, pour rejoindre James, Jack aurait pour objectif de débarquer les hommes par la grande porte et de nous fournir un bel écran de fumée.
Heu Lieutenant-Colonel.. Vous êtes conscients qu’ajouter des noms de code ça risque de causer quelques confusions..
Meuuh non ! J’sais bien que ça ne sert pas à grand chose.. mais avoue quand même que c’est fun Jack… T’es trop sérieux comme mec. Bref, lancement des opérations, vous accostez et vous vous déployez. Arrestations musclées s’il le faut, j’veux la total, histoire d’attirer les regards de tous les malfrats. Pendant ce temps je contourne pour les frapper derrière le crâne.
À vos ordres.
J’embarque dans une chaloupe, à la faveur de la nuit, avec quelques bons gars et Kyara. La belle se fait silencieuse depuis quelques temps, sans doute qu’elle songe à retrouver sa liberté. Et nous voilà en train de ramer dans l’obscurité en direction de Zaun. Enfin quand j’dis « nous », vous m’avez compris hein. Le Navire, lui, se dirige alors au port de Zaun sous le commandement de Jack pour une intervention musclée. Il est suivi d’un second croiseur qui nous prête assistance sur cette mission. A son bord un régiment supplémentaire de soldat et une unité de confinement équipée et sapée pour l’occasion. Après un bon quart d’heure, on entend que ça pétarade déjà, la fête a commencé au port, quelques tirs de sommation, j’espère juste que ça n’va pas finir en eau de boudin.
La chaloupe échouée sur le rivage, je ramasse le bardage de James, j’entends quelques cliquetis et j’me demande bien qu’est ce qu’il est allé nous fabriquer encore. On se lance alors en silence vers la ville, empruntant un petit chemin escarpé afin de quitter la plage. J’entends qu’au loin les croiseurs n’ont pas encore faire parler les canons, c’est qu’au port ça s’passe bien. Pour l’instant... Mais revenons à nos moutons, on continue à progresser dans les ruelles sombres et voilà que James nous rejoint.
Ravi de te revoir sain et sauf.. Souris des Prés.. pouffa Kyara en regardant le Doscarien.
T’as donc trouvé notre gars ?
Ouais. Il est avec d’autres malfrats à tailler une bavette. J’aurais aimé proposer d’entrer par la grande porte pour flinguer tout ce beau monde, mais ils sont nombreux.. et je doute que l’on puisse faire passer des troupes jusqu’ici sans mettre la ville toute entière à feu et à sang…
C’est pas le but en effet. Mène nous là bas, on verra sur place comment on procède.
Va falloir la jouer tout doux, y’a des gros bras un peu partout en ville. On sent qu’ils sont un peu sous pression.
Ouais ils ont dû sentir la belle tempête de merde qui n’allait pas tarder à leur arriver en pleine gueule. Allons-y.
Je fanfaronne mais va falloir rester prudents, on est rendu dans un sacré guêpier. Je rends son sac rempli de joujous à notre ami James et la joyeuse bande se met en marche. Ah les rues de Zaun… Cette bonne odeur de poubelles fraîches, ses innombrables concitoyens tous plus louches les uns que les autres, son architecture exiguë. Mais ce que j’préfère c’est cet atmosphère tendax un max, qui laisse à penser qu’à tout moment un connard peut surgir de nul part pour tenter de te tirer ton portefeuille. On reste d’ailleurs bien vigilants, les rues qu’on traverse sont relativement vides, sûrement que c’est parce que le feu d’artifice, c’est au port qu’il risque de péter. James marche en tête, il en a pas l’air comme ça, mais il doit être en pression maximale, sans doute déjà prêt à dégainer et à tirer dans tous les sens. Kyara suit en silence, quant aux hommes, je sens d’ici qu’ils sont tendus comme jamais.
On s’arrête sur une placette aux multiples fontaines à l’eau noircie et James nous explique à demi mot que la cible se trouve dans le bâtiment au bout du parc. Une espèce de vieil Hôtel de Ville délabré, dont la plupart des fenêtres semblèrent condamnées grossièrement à grand renfort de planches de bois vermoulu. On a donc l’idée de s’installer à un petit bar à proximité, et une fois qu’on a commandé suffisamment de mousse pour tout le monde et qu’on est servit, on observe un peu tout ce beau monde qui s’agite. Le bar à l’air de marcher, pas mal de clients ce soir et si on s’est installé ici, c’est parce que James a repéré ce mec là. Le gringalet a l’aspect patibulaire, qui régulièrement vient chercher de quoi se désaltérer pour réapprovisionner la petite réunion qui s’deroule en ce moment même à l’hôtel de ville. Notre ticket d’entrée, le voilà…