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Une vengeance sans gravité



Une Vengeance sans gravité


Présent
✘Feat. Megumi, Aze & Meria




La mer était calme, pour une fois sur Grand Line où la navigation n’est pas une sinécure. Mais, heureusement pour nous, nous avions une navigatrice qui, bien que très souvent énervante de mon point de vue, assumait ce rôle à la perfection. Tenant la barre telle une véritable professionnelle, elle invectivait les membres de l’équipage pour qu’ils se bougent le cul. Enfin, moi, ça ne me concernait pas, c’est là tout l’avantage d’être le musicien de l’équipage, vous pouvez passer vos journées à vous la couler douce en jouant des accords sur votre instrument et personne ne vous dira rien.

Ainsi, j’avais grimpé dans les cordages de L’indompté pour monter dans le nid-de-pie, admirant le paysage qui s’offrait à moi. Ces derniers jours, j’avais passé mon temps à chercher l’endroit idéal pour jouer ma musique. Mais, il y avait un dilemme, entre trouver un endroit avec une bonne acoustique et faire profiter l’équipage de mes talents. J’aurais pus passer mon temps dans une cabine assez grande pour une bonne acoustique, mais jouer de la musique sans public n’a pas la même saveur. Ainsi, je m’étais finalement rabattus sur le nid-de-pie, me disant qu’un tel point d’observation offrirait une bonne diffusion du son pour que chacun en profite.

Quelques semaines plus tôt, je m’étais rendus compte que j’étais capable de transmettre, voir même d’imposer, des émotions au travers de ma musique. Et, ne souhaitant pas réitérer l’expérience de faire pleurer tout l’équipage, j’avais opté pour des chansons plus guillerettes. Des morceaux au rythme entraînant, des chansons paillardes qui étaient reprises en chœur par tout les hommes sur le pont. J’égrenais ainsi les cordes de mon luth, faisant danser les notes autour de moi comme si elles devenaient tangibles. Tout de même curieux de cette étrange capacité à rendre ma musique quasiment hypnotique, je m’essayais à différents styles musicaux, y mettant toute mon âme comme je l’avais fais en exprimant ma mélancolie.

Et, ce fut un franc succès, tandis que je jouais un rock qui semblait faire réagir positivement les membres d’équipage. Comme boostés par les notes, ils s’activaient deux fois plus vite sur le pont, se montraient plus hardis en sautant de cordes en cordes ou portant des poids plus imposants. Néanmoins, je ne savais pas quelle était leur perception de tout cela, en étaient-ils conscients ? Ou bien était-ce moi qui, tel un marionnettiste, les faisait bouger ainsi ? Je n’avais pas les réponses et, soucieux, j’interrompis le morceau en guettant les effets qui s’estompaient. Après une courte pause pensive, je repris avec une musique sans cette intention qui semblait donner aux notes tout leur pouvoir.

Pendant des heures, j’eus joué sans interruption, le regard perdu vers l’horizon, mes doigts qui dansaient sur les frètes en accompagnant les bonds des poissons hors de l’eau. Des rythme endiablés, ou plus doux, alternant les genres et les tempos. Malgré les cordes qui entaillaient peu à peu mes doigts, traversant la corne pour aller morde la chaire, je ne m’arrêtais pas. Trop pris dans la musique pour faire attention à la douleur, les yeux fermés, concentré.

« Eh Ren ! » fit une voix en contrebas, à peine audible parmi les notes. « Tu m’entends ? Y a l’cap’tain qui te demande dans sa cabine ! »

Ne souhaitant pas terminer mon morceau sur ce passage, je continuais de faire danser mes doigts sur les cordes, les pinçant et les caressant, faisant résonner les graves en contretemps pour marquer la basse tandis que je terminais sur un arpège. Les dernières notes résonnèrent longtemps, dans un suspend interminable digne d’un équilibriste en équilibre sur son fil. Je descendais les cordes habilement, glissant le long d’une première, celle-ci commençant à me brûler la paume, me projetant vers d’autres cordages puis bondissant en arrière d’une pirouette avant d’atterrir sur le pont. Le jeune homme qui était venu m’informer m’observait avec de grands yeux ébahis.

« Wouah, euh...vous m’apprendrez à faire ça monsieur Ren ? » fit le garçon d’à peine une vingtaine d’année, faisant soudain preuve de beaucoup trop de respect à mon goût.

« Argh, me vieillis pas avec des ‘monsieur’ s’teuplait gamin, on verra mais ça demande de la souplesse. On en reparle, je vais voir Aze. » déclarais-je en fouettant l’air de la main, lui faisant signe de retourner à ses activités.

Le luth placé dans mon dos, je gravissais le pont supérieur pour rejoindre la cabine du capitaine. Poussant la double porte, j’entrais alors dans la grande cabine spacieuse, comme quoi être capitaine avait ses avantages. Enfin, je n’étais pas à plaindre, j’avais toute une maison pour moi tout seul, presque. La pièce était grande et, au fond, il y avait Aze derrière un grand bureau digne d’un capitaine pirate, enfoncé dans son siège avec un journal dans les mains.

« Yo cap’tain ! » m’exclamais-je joyeusement en m’approchant à pas feutré. « Tu voulais me parler ? »

« Ah salut Ren, ouais viens t’asseoir. » fit-il en levant les yeux de son journal, le posant sur le bureau en m’invitant à m’installer dans le fauteuil en face de lui. « On a pas trop eut le temps de se poser pour discuter depuis notre rencontre. » commença-t-il alors en farfouillant quelques chose dans son bureau avant de sortir une bouteille de whisky et deux verres qu’il posa sur son bureau. « Un verre ? »

J’acquiesçais pour toute réponse, prenant place dans le fauteuil en calant mon instrument contre ma cuisse, curieux de savoir de quoi il pouvait bien vouloir parler. Toutefois, il était vrai que nous n’avions jamais pris le temps, mis à part dans le feu de l’action ou en plein entraînement, de nous confier l’un à l’autre. Je n’étais toujours pas habitué à la vie d’équipage pirate, ni à faire confiance, et je n’avais surtout pas encore réussis à décrypter ce personnage qu’était Azerios, capitaine pirate. Je savais qui il était, comment il agissait mais, au final, j’en savais peu sur lui.

« C’est vrai, j’ai pas l’habitude de parler de trucs sérieux pour être honnête. » déclarais-je en souriant. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? »

« Hahaha ouais j’avais remarqué, t’es pas le dernier sur la déconne. » sourit-il à son tour en riant légèrement. « J’aimerais savoir quel est ton but en tant que pirate. » déclara-t-il alors, posant ses coudes sur son bureau en croisant ses mains, me fixant intensément comme s’il voulait lire en moi.

« Je vois, je t’avoue que j’y ai pas trop réfléchis, je prends la vie comme elle vient. » commençais-je en réfléchissant à la question, ne me venant en tête qu’un passé douloureux. « Il y aurait bien ça...mais, je ne sais pas s’il y a qui que ce soit à retrouver. » fis-je pensif. « Enfin, pour comprendre tout ça il faut raconter l’histoire dans son intégralité, t’as du temps ? »

« J’ai que ça, vas-y. »

« Bien, par où commencer. »

Je lui racontais alors toute l’histoire, celle de mes dix ans et de cette fameuse représentation pendant le festival annuel de Saint-Uréa. Je n’y avais pas pensé depuis longtemps, mais tous les souvenirs me revenaient vivement. Les visages de mes parents, de tous les membres de la famille Aoncan et Ravista. Ceux des membres de la troupe d’artistes itinérants dont nous faisions partis, la troupe Mazino. Là où j’avais appris la musique, la comédie et les acrobaties, où j’étais né. Cette troupe composée de sept familles d’artistes, générations après générations pendant près de cinquante ans, qui avaient divertis les foules au travers des Blues. Et comment, en l’espace d’une nuit, ils avaient tous été réduits en esclavage de la main d’un Dragon Céleste qui avait été contrarié par la pièce de théâtre que nous avions joués. La satire ne plaît pas à tout le monde, et je l’avais bien compris cette nuit-là, ayant dû fuir face à ce Dragon Céleste dont je ne connaissais pas le nom, seulement le visage, vexé au point d’envoyer des soldats pour faire le sale boulot et embarquer toute une troupe d’artistes sur des accusations fallacieuses.

L’histoire fut longue à raconter, et difficile, rappelant des souvenirs que j’aurais préféré garder enfouis. Cependant, je devais probablement ma vie à cet homme, et j’avais confiance en lui. Cette histoire était mon plus grand traumatisme et mon plus grand regret, cette nuit où j’aurais dû me battre aux côtés des miens et où, finalement, j’ai fuis dans les rues de Saint-Uréa. Un souvenir qui remontait presque vingt ans en arrière, qui laissait cette question en suspend : avaient-ils survécus ? Je n’en savais rien, réduits en esclavage j’imaginais les pertes au sein de la troupe Mazino comme importantes. Je ne préférais pas y penser.

« Voilà, tu sais tout. Je ne connais pas le nom de ce Dragon Céleste, seulement son visage et ses habitudes exécrables à réduire en esclavage tous ceux qui ne vont pas dans son sens, ou qui montrent du talent qu’il a envie de posséder. » déclarais-je, la rage voilant ma voix. « S’il y a bien un but qui m’anime, c’est celui-ci : écraser la tête de ce petit homme minable, je m’en fous qu’il soit un noble divin ou non. J’écraserai son crâne entre mes mains après lui avoir prouvé que, quel que soit son titre ou son rang, même ses actions à lui ont des conséquences, et je serai cette conséquence. » finis-je par dire, mes yeux carmins braqués sur ceux d’Aze et, pourtant, on avait l’impression que j’étais perdu dans mon esprit.

Rien que parler de cette histoire, la rage était montée en moi, bouillonnant, grognant telle une bête à mes oreilles. Jusque là, ce but n’avait été qu’un rêve, une vengeance qui semblait inaccessible mais, qui depuis peu, me semblait tout à fait réalisable. Ce Dragon Céleste n’était qu’un homme après tout, et je prouverai au monde que leur sang aussi est rouge. Marquant une pause, je soufflais doucement pour calmer mon cœur qui battait la chamade et redonner à ma respiration un rythme régulier.

« Bien, on a parlé de moi. » commençais-je en reprenant mes esprits, un sourire revenant se poser sur mon visage tel un masque qui recouvre la tristesse. « Et toi, cap’tain, quel est ton but ? »





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Ainsi, Ren en avait après un Dragon Céleste... Voilà qui risquerait de compliquer les choses. En effet, les navires venaient d'accoster Îlipucie et Aze redoutait de retomber sur l'escadre qui les avait harcelé depuis leur départ de Banaro. Même s'il n'en avait vu aucune trace depuis leur départ d'Union John, il le savait, tôt ou tard la Marine leur retomberait dessus et il faudrait en découdre. C'est pour cette raison que le jeune capitaine des Sandstorm Pirates avait réfléchit à une opportunité qui se présentait là. Le Gouvernement Mondial était en recherche active d'un candidat au poste de Corsaire et ce serait peut être un bon calcul de se placer pour un temps dans leurs bonnes grâces. Au nombre de six, ils n'étaient désormais plus que cinq après la désertion de Glutonny, suite au fiasco du convoi pénitentiaire Gun's and Banana, les rejoindre permettrait d'être littéralement intouchable au niveau de la Marine et des autres institutions officielles qui avaient pour mission la capture ou l'élimination des pirates. S'il était convaincu que Djaymily et les autres se rangeraient derrière sa décision, il ne savait pas réellement comment réagiraient les recrues repêchées depuis Whiskey Peak et ne voulait pas risquer une mutinerie alors que le gros de son équipage se trouvait sur Citadelle. Une idée traversa alors l'esprit du jeune homme. Rejoindre les rangs des Corsaires pourrait en réalité lui permettre d'aider Ren à localiser sa cible... Il finit alors par se résoudre à lui en parler immédiatement.


Mon but ? J'aspire à atteindre le bout de la route de tous les périls... Me hisser au sommet de la piraterie, voilà mon objectif sur le long terme.

Je vois... S'attaquer aux Yonkos ? demanda Ren avec un léger sourire, sans doute charmé par un tel défi.

S'ils sont sur mon chemin alors oui. D'autant que j'ai un petit contentieux avec Amber Frost... Ren, écoute, je vais jouer cartes sur table.

Ouaip ?

J'ai l'intention de m'attirer les faveurs du gouvernement mondial.

Comment ça ?!

Dans les mois à venir, je vais chercher à rejoindre les Shichibukai. Avant que tu ne m'envoies ton poing dans la gueule je vais préciser les choses... Obtenir le statut de Corsaire me permettrait de nous mettre hors de portée de la Marine. On va être de plus en plus emmerdé à mesure qu'on avancera... Ce n'est que provisoire, le temps de rassembler suffisamment de forces pour partir à la conquête du nouveau monde.. Je n'ai pas l'intention de devenir un brave toutou mais plutôt de nous assurer un semblant de sécurité.

Je vois... Je ne m'attendais pas vraiment à ça. répondit Ren, un semblant d'incompréhension se dessinant sur son visage.

J'y vois une opportunité qui pourrait aussi t'être bénéfique. Rejoindre les rangs des Corsaires, c'est entrer dans les instances du Gouvernement Mondial.. et potentiellement obtenir des renseignements sur le Dragon Céleste que tu cibles.

Comprenons-nous bien Aze.. Si on localise cet homme, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l'éliminer... dit il le regard sombre.

Je m'en doute.. et même même si je venais à rejoindre le corps des sept puissants corsaires, sache que je ne m'y opposerai en aucun cas.

Seulement y'a un hic.. en m'aidant tu serais considéré comme un traitre et le gouvernement se remettrait à vouloir ta tête.

Exact et j'en assumerai les conséquences... Mais je nous aurai obtenu le répit nécessaire. Je ferai toujours ce qu'il faut pour l'équipage Ren sois en sur.


Les deux hommes échangèrent un regard mais furent interrompus par une voix féminine à l'extérieur de la cabine : Megumi. La jeune navigatrice se languissait de poser pied à terre et informa Ren et Aze qu'elle partirait sans eux s'ils ne sortaient pas d'ici cinq minutes, avant de retourner sur le pont. Leur petite halte sur Îlipucie ne serait que très brève, le temps de s'approvisionner en nourriture et Megumi avait proposé d'aller faire un tour en ville. Le capitaine des Sandstorm Pirates fut le premier à se lever, son compagnon semblait en pleine réflexion, mais il se leva à son tour, regardant Azerios droit dans les yeux.


Tout ce qui pourra me permettre de main la main sur cet enfoiré est bon à prendre cap'. Je t'aiderai à atteindre ton objectif. finit-il par répondre, après un instant d'hésitation, tendant sa main.

Accompagne moi sur la route de tous les périls et je te promets que je t'aiderai à atteindre ton objectif. répondit Azerios en serrant la main de son acolyte avec un sourire.


Les deux hommes sortirent de la cabine et remontèrent sur le pont de L'Indompté. Se lancer dans cette course au rang de corsaire signifiait qu'ils allaient devoir éliminer d'autres pirates. Ce qui en soit ne dérangeait pas plus que ça, dans la mesure ou jusqu'à présent, chaque pirate rencontré s'était révélé être un adversaire. Le temps était couvert, il ne tarderait probablement pas à pleuvoir. Sur le pont, Megumi les attendait en compagnie de quelques hommes, parmi eux, Shizune l'une des recrues prometteuses recueillie sur Whiskey Peak. Approchant du groupuscule destiné à descendre à terre pour acheter le nécessaire au voyage vers Le Royaume de Drum, Azerios afficha un large sourire à son équipage.


On ne s'éternisera pas ici. La prochaine étape, c'est Drum. Je sais que j'aurai aucun contrôle là-dessus.. mais je vous demanderais quand même de vous tenir tranquilles une fois à terre, histoire qu'on puisse repartir sans une égratignure.


Ce petit laïus serait certainement difficile à respecter pour certains et déjà Ren rendait un petit sourire en coin à Megumi. Le petit groupe descendit en silence dans une chaloupe et après quelques minutes à ramer, posa pied à terre. Gardant quelques hommes avec lui, le jeune capitaine pirate ordonna à un second petit groupe de récupérer de l'eau douce, du riz et des fruits, avant de s'engager sur un petit pont, menant à une zone légèrement plus grande. Cet assemblage de petites îles n'était pas banal, un archipel coloré, parcouru d'innombrables ponts s'étendait devant eux. Il ne le savait pas vraiment à cet instant, mais les choses ne tarderaient pas à se gâter.
    Une vengeance sans gravité Katarina-lol-2k-wallpaper-2560x1440

    海 賊

    ∆ Feat. Sandstorm Pirates ∆


    Si Méria avait d'abord eu peur de se faire rapidement démasquer par les autres membres de l'équipage, il fallait reconnaître qu'elle s'était terriblement bien intégrée à l'équipage du Loup Solitaire. Usant de ses charmes comme elle savait si bien le faire, elle avait été en mesure de faire taire ou de dévier les questions gênantes la concernant. De manière assez invraisemblable, elle s'était fait sa petite place à bord de la petite bande de pilleurs nordiques qui travaillaient à bord. Avec parcimonie et finesse, elle avait mené sa petite enquête pour en apprendre un peu plus sur le groupe qu'elle avait infiltré. Il s'agissait en réalité des Sandstorm Pirates, un équipage avec déjà une certaine notoriété et dirigé par le supernova Azerios. Le hasard ne l'avait pas fait tomber chez les plus gros bras cassés de Grand Line, ce qui était une bonne chose. Ignorant tout pour le moment de leur motivation et de leurs prochaines destinations, la rouquine avait simplement décidé d'attendre bien sagement. En se faisant passer pour une quidam, elle s'assurait de pouvoir les suivre tant qu'elle en aurait envie ou y trouverait son intérêt.


    Après plusieurs jours en mer, les navires pirates approchèrent d'un grand archipel nommé Îlipucie. Un drôle de nom pour un drôle d'endroit. De ce qu'en savait brièvement Méria, l'endroit avait peu de chances de réellement l'intéresser. Soucieuse malgré tout de voir ce qu'il pouvait y avoir à terre, elle se débrouilla comme elle le pouvait pour faire partie des rares élus à avoir le droit de suivre le capitaine durant l'escale. Qui plus est, cela lui permettrait de voir de ses yeux le fameux Azerios. Tout comme Aoi, il était de notoriété publique que l'homme était un logia. Peut-être bien qu'en l’observant attentivement au combat, la rouquine trouverait un moyen de lutter efficacement un jour contre sa Némésis. Sur une petite chaloupe, elle prit la direction de l'indompté en compagnie de quelques autres forbans et de l'homme poisson qui dirigeait le Loup Solitaire pour le chef des Sandstorm. Sur place, le capitaine choisit quelques larbins et leur donna les consignes du jour. Pas de grabuge, voilà ce qu'il préférait. Pour l'heure, Méria n'ayant aucune raison de se faire remarquer, elle était assez d'accord pour se plier à cela.


    En compagnie du reste de la petite délégation pirate, la jeune femme rejoignit la terre ferme. Le capitaine la désigna pour faire partie de son escorte, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Comme il ne savait pas qui elle était, la jeune femme prenait soin de couvrir ses signes distinctifs mais il apprendrait vite à la connaître, elle n'avait pas de doute là-dessus. Suivant le rythme des forbans, elle passa par un pont reliant deux îlots puis débarqua sur une plus grande place. Cet endroit était assez singulier, ce qui n'était finalement pas très étonnant sur Grand Line. Les habitants n'avaient aucun intérêt aux yeux de Méria et elle se demanda s'il y avait la moindre chose qui puisse réellement avoir un intérêt ici. Lasse par avance, la jeune femme continuait cependant d'avancer sans dire mot.




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    Une Vengeance sans Gravité


    Présent
    ✘Feat. Megumi, Aze & Meria




    Îlipucie, une île bien étrange si on peut l’appeler ainsi, ces enchevêtrement de ponts reliant les multiples îlots de formes et de tailles différentes. Suite à notre discussion, nous avions mis pied à terre, pressés par une Megumi impatiente de se dégourdir les jambes. De mon côté, je digérais ma conversation avec Aze, et il devait probablement faire de même de son côté. Après tout, il y avait de quoi, j’avais un dragon céleste à tuer et lui un titre de corsaire à gagner, tout un programme en soi.

    Une fois à terre, nous empruntions les ponts qui reliaient les petits îlots à un plus grand qui s’imposait au centre de la formation de petites îles. Nous formions un petit groupe, Aze, Megumi et moi ainsi que quelques membres d’équipage qui nous accompagnaient tandis qu’un autre groupe était chargé d’aller chercher des vivres. Mis à part avec le capitaine et la navigatrice, je n’avais pas vraiment tissé de liens avec l’équipage. Il faut dire qu’avec l’immense bateau qu’est L’indompté,le nombre de personnes nécessaires pour le manœuvrer était conséquent. Enfin, quelques visages parmi ceux qui nous accompagnaient m’étaient familiers tandis que d’autres m’étaient parfaitement inconnus.

    Excité à l’idée de découvrir Îlipucie, je pris la tête du groupe sur un des longs ponts étroits qui reliaient l’îlot principal. Je jetais quelques coups d’œil derrière moi par moments pour m’assurer que le capitaine n’était pas tombé à la flotte. Non pas que je m’inquiétais pour lui, mais j’avais appris récemment que l’eau de mer ne faisait pas bon ménage avec les détenteurs de pouvoirs de fruits du démon. D’autant plus avec les pouvoirs de Aze, qui semblaient mal réagir à l’eau. Le pont de bois et de planches surplombait l’immensité océanique d’une quinzaine de mètres, on pouvait voir des bancs de poissons et mammifères marins plus imposants, apparaissant en transparence dans l’eau entre deux filets de pèche. Les habitants de l’archipel étaient réputés pour être grandement composée de pécheurs qui étendaient leurs filets tout autour de l’île, point de repère pour les navigateurs afin de trouver l’île posée entre deux voies de Grand Line. Borat, grand fan de petits poissons qu’il adorait dévorer, se ferait un plaisir de les pécher à sa manière, la gueule grande ouverte dans l’eau telle une baleine.

    Finalement, nous gagnions l’île principale, bien plus animée que les autres îlots que nous avions traversés où l’espace limité ne laissait qu’une ou deux habitations se dresser, collées l’une à l’autre pour gagner de la place. La cohabitation ne devait pas être facile tous les jours, mais les habitants étaient pourtant tous souriants, leurs dents plus blanches et brillantes que de raison qui donnaient à leurs sourire un quelque chose de dérangeant. Les rues étaient bondées de monde, remplissant les commerces dans une bonhomie communicative. Et d’ailleurs, notre navigatrice aux cheveux roses n’y était pas insensible, s’élançant vers des commerces de plein air où s’alignaient des vêtements accrochés à des cintres et des bijoux étalés sur des tables. Comme à son habitude, à peine arrivée devant le commerçant, elle commençait déjà à négocier en proposant tout d’abord une différence de prix exorbitante avant de s’approcher d’un prix plus raisonnable, mais toujours à son avantage.

    Le groupe préposé aux vivres partit de son côté tandis que nous visitions les lieux. Moi, je cherchais un bouge où se poser pour boire un coup, histoire de ne pas changer. Je m’étais quelque peu séparé des autres lorsque nous avions débouchés sur un grand marché ouvert, à déambuler parmi les étales en laissant traîner mes yeux. Une vieille habitude de voleur, à chercher les objets de valeur pour les subtiliser discrètement. Mais, je ne trouva rien qui méritait la peine d’être volé, seulement des babioles ou des bijoux en toc.

    Puis, au détour d’un stand, je l’aperçus. Ce visage, je ne l’avais pas vus depuis des années, et j’aurais préféré ne jamais le revoir. Une ordure de première pour qui j’avais travaillé à Saint-Uréa, un usurier à l’époque mais qui, depuis, avait changé de business. Afin de se débarrasser des gangs à sa solde et d’effacer ses traces, il avait mit le feu à la base du gang auquel je faisais partie à l’époque, tuant mon mentor et chef dans le processus. Selon ce que j’avais appris, il s’était lancé dans un business bien plus lucratif à présent : la vente de fruits du démon. Les mêmes fruits qui avaient octroyés ses pouvoirs au capitaine.

    « Cette Sale Vérole de moine. » soufflais-je, encore sous le choc, ne quittant pas l’homme des yeux.

    Sal Veol, avec ses cheveux rasés courts et son air de fouine fourbe. C’était rare de le voir en personne. Même moi qui avait bossé pour lui pendant plus de dix ans, je ne l’avais vus que cinq ou six fois en tout. Une seule raison pouvait l’avoir amené jusqu’ici : une très grosse transaction pour laquelle il ne pouvait pas entièrement faire confiance en ses hommes. Et, en parlant de ces derniers, deux têtes qui ne m’étaient pas inconnues l’accompagnaient. Krupp et Wondhermar, les petits chiens-chiens de Sal qui s’occupaient de ses basses besognes pour lui et qui avaient faillis me tuer lorsque j’avais fuis Saint-Uréa avec des coffres appartenant à leur patron. Un groupe d’une quinzaine de personnes les suivaient de près, portants des malettes noires en nombre qui promettaient un joli butin. J’en étais à présent sûr et certain : Sal était venu à Îlipucie pour une transaction de la plus haute importance.

    Je fis profil bas, me cachant discrètement derrière les étales tandis que je suivais le groupe jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans une ruelle sombre. Un sourire vint illuminer mon visage et je retrouvais rapidement Aze qui n’était pas loin pour lui en toucher deux mots.

    « Eh cap’tain, je viens de croiser une vieille connaissance de mon passé, Sal Veol un type plein aux as qui vend des fruits du démon. Et, vu le nombre d’hommes et de mallettes qu’il trimballe avec lui, aujourd’hui il est acheteur, et ça doit pas être une petite somme. » lui dis-je alors en souriant de toutes mes dents.

    Je savais que l’argument du gain saurait éveiller sa curiosité, bien que j’avais également d’autres motifs pour m’en prendre à lui. Sous son ordre, il avait fait assassiner Ivar, le chef du gang auquel je faisais partie, et la seule figure paternelle de mon adolescence. Il m’avait apprit à me battre, à me défendre face aux injustices du monde et m’avait permit de mettre les autres enfants des rues à l’abri. Et pourtant, en l’espace d’une nuit, Sal Veol avait détruit cette vie, simplement pour mieux disparaître des radars du gouvernement mondial, ne pas laisser de traces de ses anciens business. Toutefois, je tenais à être honnête avec Aze.

    « J’ai un petit contentieux à régler avec ce type. » repris-je d’une voix grave, effaçant doucement mon sourire pour afficher un air sérieux. « Et, si c’est bien ce à quoi je pense, il n’y aura pas seulement de l’argent à gagner. Alors, t’es chaud ? »




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    Marchant parmi la foule qui tapissait le sol de ce nouvel îlot, Aze gardait un œil prudent sur Megumi. La jeune femme passait d’étal en étal, cherchant la bonne affaire. Il le savait, mais son appétence pour le marchandage finirait certainement par leur attirer des histoires au moment même où elle tomberait sur un marchand peu disposé à négocier. Les autres membres d’équipage suivaient, la plupart scrutant les alentours avec une curiosité certaine. Ren quand à lui, avait disparu un instant, le jeune capitaine pirate en profita pour observer les alentours à la recherche de quelconques objets dignes d’intérêt. Mais les étals ne présentaient que poissons et babioles sans grande valeur. Le musicien réapparut alors au bout de quelques minutes, le sourire aux lèvres. Sa mine semblait indiquer qu’il avait trouvé quelque chose d’intéressant et il le confirma bien vite. Un type dans le commerce de fruits du démon qu’il connaissait avait été aperçu non loin et il semblerait que cet homme soit accompagné d’une bonne quantité de Berrys. Sans doute sur Îlipucie pour une grosse transaction, ce qui impliquerait peut être un fruit intéressant. De plus, Ren annonça avoir un contentieux à régler avec lui ce qui ne faisait que renforcer la curiosité par rapport à ce type.


    Si y’a quelque chose de sympa à se mettre sous la dent, évidemment que je suis chaud ! Les gars, par ici. dit il en faisant signe à Megumi et les autres de le suivre.


    Ni une ni deux, le groupuscule se mit alors à marcher, Ren en tête, afin de retrouver la trace de ce trafiquant de fruit du démon. La perspective d’interrompre une transaction de ce type et de peut être s’emparer d’un ou deux fruits était plutôt séduisante. Le Logia du sable était peu ou prou issue du même endroit, puisque volé à la barbe de la marine, suite à une saisie de marchandise destinée aux hommes d’Amber Frost. Jusqu’à présent, en comptant Demeza, il n’y avait que deux détenteurs de fruit du démon parmi les membres des Sandstorm Pirates et l’idée de mettre la main sur d’autres fruits ravissait Azerios. Il s’agissait, malgré la contrepartie plutôt handicapante de ne plus jamais pouvoir nagé, d’excellents atouts, surtout que Ren laissa entendre que sa cible n’était pas le genre d’homme à se déplacer pour rien.

    S’éloignant quelque peu de l’espèce de marché à ciel ouvert qu’ils venaient de parcourir, le groupuscule ne mît que très peu de temps avant de repérer sa proie. Entouré d’une petite escorte de types, certains trimbalant effectivement des mallettes noires, un certain « Sal Veole », l’air suspect, s’éloignait vers des strates de l’îlot moins fréquentées. Descendant sa casquette, Ren souhaitait sans doute éviter de se faire repérer, du moins avant d’avoir la certitude qu’un échange était sur le point d’avoir lieu. Parmi les hommes du trafiquant de fruits du démon, plusieurs types n’avaient pas l’air de blaguer et Azerios jeta un rapide coup d’œil sur les types embarqués afin de jauger le rapport de force en cas de confrontation. Même si il savait Ren capable de se battre comme un diable, il n’avait pas encore vu ce que Megumi avait dans le ventre. Et dans le reste du groupe, il y avait ces deux types bourrus, un autre un peu maigrelet et une nana, chevelure flamboyante, l’air blasé. Sal Veol s’arrêta soudain, dans une intersection et passa dans une ruelle étroite, accueillit par un inconnu qu’il suivit, cul de sac à priori, à l’abris des regards indiscrets. Ren s’avança alors d’un pas décidé mais son capitaine le retint rapidement.


    Te bile pas, je lui sauterai pas à la gorge avant d’être sûr que la marchandise soit la. assura Ren d’un ton calme.

    Jouons là tout doux ouais, on sait pas de quoi ces types sont capables.


    Un semblant d’amertume fut perceptible dans le regard de l’albinos, ce qui ne manqua pas de laisser entre que lui, savait de quoi ces types étaient capables. Megumi, elle, lui fit un clin d’œil, sourire malicieux, très certainement intriguée par la transaction et les Berrys qui pourraient en découler. Le groupuscule prit position, lentement et silencieusement, afin de se préparer à bondir sur le gaillard laissé à l’entrée de la ruelle s’il venait à les repérer, et par la suite sur quiconque ressortirait ou tenterait d’entrer dans la ruelle. Saisissant sa longue vue, le charpentier parvint à évaluer les forces présentes dans la ruelle, la transaction semblait d’ailleurs en cours. En plus de l’Usurier et de ses sbires, un autre type semblait lui aussi plutôt bien accompagné. Scrutant les environs, la longue vue s’arrêta alors sur le guet, qui se figea alors, regard tourné dans notre direction, avant de plonger sa main dans son veston et d’en sortir une arme à feu.


    Hé vous là ! V’nez par ici sales fouineurs !


    D’un geste rapide, Azerios réagit pour limiter la casse, pointant son indexe dans sa direction et tirant une balle de sable durcit, qui se logea entre ses deux yeux. Le pauvre gars s’écroula et ses acolytes dans la ruelles ne mirent que peu de temps pour en sortir, toutes armes dehors. Après un bref échange de regards mêlant incompréhension et surprise, deux d’entre eux se mirent à courir, mallettes en main. Megumi se lança presque instantanément à leur poursuite, tandis que celui qu’on appelait « Sal Veole » se mit à fixer Ren, bouche bée. Effet de surprise manqué, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates prononça ces quelques mots : " Attrapez-les" avant de se jeter dans leur direction. Éliminant deux sbires à l’aide de son bras gauche changé en lame de sable, à deux doigts d’attraper celui qui semblait tenir le rôle de vendeur et à s’emparer du sac qui contenait probablement le fruit du démon, Azerios fut cependant stoppé net dans sa course. L’un des gros bras de Sal Veole le repoussa d’un violent coup de poing.


    Pas si vite…


    L’homme était bien plus grand que lui, bien bâtit, utilisateur du fluide offensif, un solide rempart entre le capitaine des Sandstorm Pirates et son butin. Mais ce dernier ne comptait pas pour autant abandonner, lançant un regard démoniaque en direction de son nouvel adversaire, il contre attaqua en générant une tornade de sable qu’il abattit sur le groupe pour semer le désordre. Mais le colosse se rua alors sur lui et lui asséna un puissant coup de genou dans le bas ventre, le promettant en arrière dans la douleur.
      Etre navigatrice au bord d'un navire qui contient plus d’une centaine d’individus est plutôt épuisant et la navigation n'en était pas la raison principale. Mais lorsqu’il faut donner des directions à toute la troupe du soleil, crier à longueur de journée s’avérait très éprouvant. Et c’est sûrement la raison pour laquelle je suis assise en train de profiter d’un moment de répit en vue de notre arrivée à Ilipucie. Ayant presque fini ma tasse de thé au gingembre -avecunetouchedemiel-, je décide de me lever avant d’adresser la foule de larbins.

      “ Bon, j’vais avoir besoin de cinq personnes pour qu’on débarque sans fissurer l’arrière du bâteau. ” Se garer était une procédure bien plus compliquée qu’on pourrait le penser, en effet on s’en fout. Parlons fashion ! Aujourd’hui, j'ai opté pour une tenue bien plus confortable que d’habitude. Une paire de basket blanche, un jean bleu montant et un simple crop top en tissu blanc. Après avoir fait ma queue de cheval, je soupirais, jetant un simple regard vers le bureau d’Aze’. Je ne sais pas si c’était une conversation exclusive aux mecs et j’en avais pas grand chose à faire, mais il était hors de question de les attendre. La terre ferme me manquait et il fallait le dire, y’a pas plus impatiente que la navigatrice aux cheveux rose.

      “ Vous allez vous dépêcher bande d'endives pas fraîches ! “ Même l’insulte n’était pas fraîche, mais vous avez capté, on est fatigué d’attendre.

      Une fois la terre ferme jointe, mes yeux virevoltèrent déjà en direction des nombreux marchés présentant en abondance de nombreux objets de qualité ou de simples jouets en plastique. Je tape légèrement l’épaule du capitaine avant de m’éclipser vers la rue principale, amenant avec moi l’un des pirates afin qu’il puisse porter mes achats. La vie locale semblait bien plus chaleureuse que la plupart des îles visitées sur Grandline. Et je pense que c’est pour ça que j’étais si impatiente de sortir du bâteau, retrouver un semblant de paix comme dans la ville où j’ai grandi.

      “ Vous allez vraiment me dire que ce vase vaut 100 000 berries ? Honnêtement, y’a de quoi vous reporter à la marine. De l’arnaque, moi j’vous dis c’de l’arnaque ! ” Je ne lui laisse même pas un moment pour qu’il réponde, j’étais déjà chaude patate, énervée que ça soit aussi cher. Apparemment. “ 50 000 ? Vraiment, puis si vous souhaitez, j’vous passe un rein et mon poing dans la t– ” Avant même que je puisse terminer, Aze me tira par le bras, me traînant presque afin que je rejoigne le groupe. “ ON N’EN A PAS FINI MOI J’VOUS LE DIS ! ” Mais nous voici dans une autre rue.

      J’avais suivi l’histoire de loin, mais sans même forcément m’y attendre, mes yeux suivaient donc une malle qui portait sûrement une certaine somme de berries. Non négligeable comme vous pouvez le comprendre. Et sans même comprendre, je me jète à la poursuite des deux gars qui s’étaient éclipsés avec.

      “  Leave it to me ! ” Je m’écrie, heureuse d’avoir porté des baskets aujourd’hui et non les talons habituels. Est-ce que je mâchais plus gros que je le pouvais en me lançant à la poursuite des deux gars ? Peut-être, mais il fallait bien servir à quelque chose puis ils n'avaient pas l’air très costauds pour être honnête. Alors sans attendre, je referme l’écart entre nous de manière à donner un coup de pied glissant directement à l’arrière du gars avec la petite malle. Un taclé à terre, l’autre se fige pour se retourner mais sans même lui laisser le temps, je m’appuie sur le bout de ma faux pour me relever et donner un coup de talon retourné contre sa mâchoire. Je m’empare de la malle, pointant ma faux contre la gorge du premier gars à terre.

      “ Pour moi ? Fallait pas ! “ Dis-je avec un ton sarcastique avant de le rendre inconscient à l’aide du côté non tranchant de ma faux. Et moi qui pense que tout se déroule parfaitement, je vois même de loin l’un des larbins s’approcher.

      “ EH TOI ! YAHAHA ! “ Ah, c’pas un larbin. “ T’AS UN TRUC QUI M' APPARTIENT ! ” Et j’suis dans la merde ? Oh sweet BABY Jesus and the GROWN ONE TOO. Cette bête d’homme bondissait à l’aide d’une queue de jaguar pour se propulser plus vite vers moi, la peur de mille hommes s’empare moi avant que je ne commence à tracer pour ma vie la malle en mains.

      “ AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! J’AI RIEN QUI T' APPARTIENT ! LAISSE MOI TRANQUILLE ” Je hurle, dévalant les rues, brandissant la malle dans tous les sens.



      Dix minutes passent, et j’suis cachée derrière un mur essayant de rattraper ma respiration. Je pense l’avoir semée donc je jette un coup d'œil par ci par là, personne. Je soupire de soulagement, m’asseyant à terre, la malle contre ma poitrine. Et lorsque je m’apprête enfin à l’ouvrir, une ombre se dessina dessus. Je lève la tête pour apercevoir Wondhermar sautant du toit avant de lancer une attaque meurtrière envers ma personne, comme un saut de l’ange équipé de ses deux dagues. Et de justesse, je l’esquive me percutant presque au mur d’en face. Il se relève de son attaque et me regarde de manière assez dérangée, sa langue sortie.

      “ Moi c’Wondhermar et tu sais quoi ?-- ”

      “ M’en fous ! ” Je lui coupe la parole présentant la palme de ma main, comme pour faire STOP.

      “ J’vais te laisser une dernière chance gamine– LAISSE MOI FINIR POUFIASSE ! ” Il secoue la tête avant de se racler la gorge. “ Soit tu me passes la malle et j’te coupe tes doigts ou j’te découpe ton visage d’ange. ”

      Paralysée par sa menace, je me mis à penser à Aze puis Ren ainsi qu’à Alex étrangement. Trois individus que je respecte énormément sans forcément leur dire. Et bien que je ne pense jamais être aussi imposante qu’eux, il fallait à mon sens montrer que j’étais capable de plus que de faire la négociatrice qui se repose bien trop sur ses charmes. Mon regard changea drastiquement, il était plus confiant, prêt à affronter la menace qui s’impose devant lui.

      “ J’aimerai te voir essayer, espèce de toutou pompé aux steroïds ! ” Son regard lui aussi changea, il se lança dans ma direction et créa un trou dans le mur devant lequel je me tenais il y a quelques secondes. A terre, je me relève en panique avant de tracer ma route une nouvelle fois.

      “ Bah alors, on veut plus s’amuser princesse ?” Faux sous le bras, j’ai pas la dextérité pour l’utiliser avec la malle dans l’autre main. Donc ma seule option c’est de courir jusqu’à trouver une stratégie. “ ASSEZ ! ” Je l’entends crier, et sans attendre il bondit vers moi prêt à me planter. C’est fini, si je ne fais pas quelque chose, je finis en brochettes.

      *TCHICK*

      Les deux dagues tranchent … la malle. Me servant de celle-ci comme bouclier, je redirige mon adversaire vers le côté, lâchant le conteneur de berries et crée une petite distance entre nous. C’est une vraie pluie de billets désormais entre nous deux. Je me pare enfin de mon arme correctement.

      “ Pas question que tu touches à quoi que ce soit si l’argent n’est pas pour moi. ” Je dis, l’observant lécher sa dague fraîchement libérée de la malle.

      “ Tu vas me le payer. “

      “ Give me your best. “ On ne courre plus désormais, on fait face du mieux qu’on puisse. Wondhermar brandit ses deux dagues et appuya son poids contre ma faux, je peine à le parer et le repousser avant de tenter un coup à l’horizontal. Mais rien n’y fait, il l’esquive trop aisément. Je ne suis pas assez rapide, il parvient à me donner une belle éraflure, une belle coupure le long sur le côté de mon épaule droite. Je crie de douleur mais je serre les dents. Alors que je tente autre chose, il m’en empêche en me faisant lâcher ma faux avec un coup brutal dans le ventre. Et sans manquer une seconde, il s’empare de ma gorge et me plaque contre le mur, me la serrant afin de m’empêcher de parler, me soulevant légèrement.

      “ On aurait clairement pu éviter ce merdier … “ Il sortit sa langue et se mit à lécher sa dague peinte de mon sang. “ Mais ‘va falloir que j’honore ma parole. Alors … T’as de beaux yeux, on va commencer avec. J’suis sûr que ça se vend bien …”

      C’est ce genre de moment où toute ta vie défile devant tes yeux, instinctivement, je me mets à fermer les yeux, ne pouvant pas me débattre plus que ça. Aze’, Ren, Alex … Désolée, je ferai mieux la prochaine fois. S’il y’en a une.
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      Une vengeance sans gravité Katarina-lol-2k-wallpaper-2560x1440

      海 賊

      ∆ Feat. Sandstorm Pirates ∆


      L'archipel, comme cela était à prévoir, n’était rien d’autre qu’un trou à rats. Comment ses habitants pouvaient-ils supporter de vivre dans un endroit si exiguë, et à ce point littéralement les uns sur les autres ? Ils étaient soit idiots, soit résignés à de si basses aspirations dans la vie que leur simple existence était une insulter pour Méria. Tâchant au mieux de rester le plus discret possible, elle avait bien du mal à cacher son dégout pour l’endroit. Îllipuçie n’avait aucune intérêt pour elle et la jeune femme attendait impatiemment de s’en aller. Gardant une oreille attentive aux discussions du groupe, elle dissimula au mieux un large sourire à l’évocation du larcin à venir. Les Sandstorm Pirates étaient suffisamment cupides pour elle c’était déjà une bonne chose. Q'importaient les raisons de tout cela. L’albinos et son passé tumultueux n’avaient aucune espèce d’importance à ses yeux. Seuls comptaient les berrys que le vol pourrait lui rapporter.


      Ne sachant encore trop quoi faire, l’étoile montante à la chevelure écarlate décida de suivre le mouvement. les choses ne manquèrent pas de dégénérer quand les siens se firent démasquer et que son capitaine temporaire commença à utiliser les effrayantes capacités de son logia du sable. Avec admiration, Méria observa la façon qu’avait son corps de se transformer. Si seulement il n’était pas un homme, peut-être lui aurait-il plu. cessant rapidement de s’extasier, elle remarqua que le porteur de la mallette prenait ses jambes à son coup. En même temps que l’ingénue aux cheveux roses, elle s’élança à sa poursuite. La jeune fille ne tarda pas à s’emparer du butin, mais bien vite rattrapée par un plus gros poisson, elle prit la fuite à son tour. La pirate soupira en observant la scène. Cette gamine était un véritable boulet, certainement aussi stupide qu’elle était séduisante. Prenant en chasse l’homme à queue de félin, Méria avançait sur les toits pour plus de mobilité. Rien ni personne n’était alors en mesure de l’arrêter.


      Après une longue et ennuyante course-poursuite, la jeune Sandstorm se fit coincer contre un mur et son opposant commença à jouer avec elle. En hauteur, la rouquine avait une bonne vue d’ensemble. Megumi se défendit comme elle le pouvait, mais ce n’était guère suffisant. Les méninges de la Peste s’activèrent alors. Que devait-elle faire ? Les tuer tous les deux et s’enfuir avec l’argent était une bonne idée, mais pour l’heure, elle pouvait certainement se servir plus encore de cet équipage dans lequel elle se dissimulait. De plus, la beauté de cette jeune femme la troublait. La laisser mourir n’aurait-il pas été un gâchis ? Non, elle ne pouvait s’y résoudre, pas encore. Soucieuse de rester dans son rôle de quidam, elle dégaina quatre couteaux de lancer pour en avoir deux dans chaque main. De manière tout à fait volontaire, elle les lança vers l'adversaire en ratant en partie ses tirs. Deux lames se plantèrent dans le mur et une érafla sa cuisse. La dernière, fort heureusement, vint lui entailler bien plus profondément le cou. Bondissant de son toit pour atterrir au sol en se réceptionnant par une roulade, elle fonça vers sa cible en dégainant ses deux dagues. Pris par surprise, l’homme commençait déjà à se vider de son sang et sa gorge obstruée l’empêchait presque complètement de respirer. Paniqué, il se tourna par réflexe pour voir la furie lui foncer dessus. Ses dagues vinrent se planter dans son torse alors qu’il tombait à la renverse. Sur lui, Méria fit mine de batailler et laissa même son adversaire agonisant l’érafler à plusieurs endroits. Il était important pour elle de donner le change. Quand son ennemi termina de s’étouffer dans son propre sang, la jeune femme se laissa ostensiblement tomber sur le côté. Exagérant sa fatigue, elle respirait bruyamment en fermant les yeux et en grimaçant à cause de ses blessures.



      « Bordel... »


      Levant légèrement la tête vers Megumi, elle commença à se relever avant de faire exprès de glisser pour se retrouver dos contre terre.


      « Un peu plus et... Dieu merci j’ai eu de la chance... »


      Jouer la comédie était l’une des plus grandes force de la jeune femme. Il lui arrivait de se dire que si elle n’était pas devenue pirate par la force des choses, elle aurait cartonné comme actrice. Montrant un gros effort, elle se redressa finalement pour s’assoir du mieux qu’elle le pouvait.



      © ciitroon



      Liberté, Liberté Chérie !
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      Une Vengeance sans gravité


      Présent
      ✘Feat. Megumi, Aze & Meria




      La promesse de la richesse, il n’en avait pas fallut plus à Azerios pour accepter ma proposition de nous en prendre à Sal Veol et ses hommes. L’occasion était parfaite après tout : une île hors de la juridiction du gouvernement mondial, où la seule milice n’était pas en nombre assez important pour couvrir tous les îlots. Tout particulièrement ce quartier aux allures malfamées et discrètes vers lequel se dirigeait notre cible. Tous les éléments étaient là, tendant vers ce que j’avais prédis quant aux raisons de la présence de Sal en ces lieux.

      Ainsi, nous les suivions discrètement dans les rues d’Îlipucie, prêts à agir au moment opportun. Finalement, ils s’arrêtèrent devant une ruelle où ils disparurent en compagnie de quelqu’un qui les attendait. L’inconnu, probablement le vendeur, tenait un petit coffret. Ainsi, mes déductions étaient juste et ce qui se trouvait dans ce coffre devait être un de ces fruits maudits. Voilà une opportunité que je ne pouvais pas manquer, oubliant toute précaution je commençais à m’avancer avant d’être arrêté par Aze.

      Il avait raison de la jouer prudemment, se précipiter n’était jamais la bonne solution. De plus, la présence de Krupp et Wondhermar ne me rassurait pas, ces deux là étaient balèzes et sacrément tordus. Mais, le pire de tous était leur chef, Sal Veol, le plus cruel et sadique de la bande. Et, bien qu’il laissait généralement ses hommes faire le sale boulot, lorsqu’il s’y mettait ce n’était jamais dans la dentelle. Nous patientions alors, prenant position jusqu’à ce que le type qui gardait l’entrée de la ruelle ne nous repère. Finit de se la jouer discret, il était temps de passer aux choses sérieuses. D’une balle de sable, Aze élimina le garde qui tomba aussitôt au sol, mais alerta ses collègues dans la ruelle. Ils sortirent les uns après les autres, sabres et armes à feu dégainés. La transaction n’avait pas dû se terminer, car déjà deux hommes se mirent à courir dans la direction opposée, mallettes en mains. Megumi, des berrys à la place des yeux, ne perdit pas un instant pour s’élancer à leur poursuite. C’est alors que mon regard croisa celui de Sal Veol, il m’avait reconnu et semblait surprit de me voir. Azerios lança alors l’assaut, nous élançant aussitôt sur la bande et vers le vendeur.

      Le capitaine en élimina deux rapidement et manqua de peu le vendeur, tenant toujours le coffret contre lui, et fut repoussé par Krupp. Tout en muscles et en puissance, ce type était redoutable, mais je connaissais aussi la force de Aze et sa victoire ne faisait pas un pli. De mon côté, je dégageais le passage jusqu’à ma proie, écrasant à coups de pieds et de poings les quelques sbires derrière lesquels se cachait Sal.

      « Alors, contents de me voir, je vous ai manqués bande de raclures ?! » m’exclamais-je, un sourire carnassier sur le visage.  

      Je soulevais un des sbires d’un uppercut avant de l’envoyer voltiger d’un coup de pied. L’homme s’écrasa sur deux de ses collègues que j’enjambais en leur piétinant le visage, fonçant droit vers Sal. Il était stoïque, un sourire en coin en me voyant approcher alors qu’à nouveau, cinq de ses gardes du corps me barraient le chemin. Le vendeur, le coffre toujours contre lui, disparut dans la ruelle, suivit de près par Sal qui me fit un signe de main en disparaissant.

      « Reviens-là sale vérole ! »

      D’un coup de pied en plein visage, j’envoyais valser un des sbires, retombant sur un second en écrasant mon coude sur son crâne. J’évitais la pointe d’un sabre en tournant sur moi avant de décocher une droite en plein dans la mâchoire du sabreur, faisant rouler ses yeux dans ses orbites avant qu’il ne s’écrase au sol. Une balle m’effleura la joue en y laissant une fine coupure, me baissant pour éviter une seconde, puis remonter en frappant dans le bras du tireur et réorienter sa mire vers un de ses camarades avant de tirer et de l’abattre. Un coup en pleine gorge eut raison du tireur et un coup de pied en plein dans les côtes me débarrassa du dernier, l’envoyant s’écraser violemment contre le mur de la ruelle. Sans attendre, je m’élançais à la poursuite de Sal alors qu’une tempête de sable se formait derrière moi. Je laissais ainsi le champ libre au capitaine pour se défouler et déchaîner la puissance de son pouvoir.

      La ruelle était sombre, aucune torche ou lampadaire pour l’éclairer, m’obligeant à plisser les yeux pour y voir quoi que ce soit. Au fond, je pouvais deviner le vendeur, un petit homme un peu ventripotent, des cheveux légèrement dégarnis et une fine moustache dont les pointes étaient enroulées. Il s’acharnait sur une porte fermée d’une boutique adjacente, me jetant des coups d’œil inquiets. Sal se tenait à ses côtés et, alors que le vendeur lui tournait le dos pour tenter d’ouvrir cette porte, le fourbe sortit un revolver de l’intérieur de sa veste pour le braquer à l’arrière du crâne du petit homme. Aussitôt, la détonation retentit dans toute la rue et le vendeur aux allures de bourgeois s’écrasa au sol en lâchant le coffre, étalant une mare de sang autour de sa tête. Puis, Sal Veol se tourna vers moi, ajouta une balle au barillet de son revolver avant de le braquaer dans ma direction.

      « Alors comme ça t’es en vie, c’était quoi ton nom déjà, Ren c’est ça ? » s’exclama-t-il, je devinais son sourire dans la pénombre.

      Je m’étais arrêté, à une dizaine de mètres de ma cible. La ruelle était étroite et ne me laisserait que peu d’espace pour éviter les balles, et une petite discussion avec ce salopard pourrait me faire gagner un peu de temps.

      « C’est ça, je peux comprendre que tu ne te souvienne pas trop de moi, j’étais qu’une petite frappe à l’époque. Faut dire que tu foutais pas souvent les pieds à Saint-Uréa, finalement c’était Ivar le chef là-bas. » déclarais-je, lui renvoyant son sourire narquois, commençant à avancer d’un pas lent, les mains dans les poches.

      « Aaaaaah ce bon vieux Ivar, quel bon gars celui-là, toujours à m’obéir comme un petit toutou, à ramasser les chats errants des rues, des petites merdes comme toi qui pètent plus haut que leur cul. » ricana-t-il de sa voix sifflante qui faisait toujours autant penser à un serpent. « Il devient quoi ce vieux briscard d’ailleurs ? » commença-t-il avant de lever un doigt. « Ah oui, c’est vrai, je lui ai cramé la gueule à lui, ses hommes, sa baraque et même sa femme et son chiard ! C’est vraiment dommage que t’aies raté ça quand même !  Sahasasasa !» s’esclaffa-t-il avant d’ajuster sa mire droit vers moi. « Allez, crèves bien gentiment comme le chien que tu es ! »

      Un revolver six coups, qui cracha sa première balle dans une dénotation qui emplit la ruelle. Je m’élançais comme si ce tir marquait le début d’une course, bondissant de côté assez haut pour prendre appui sur le mur et me repousser dans ma trajectoire initiale. La seconde détonation retentit, suivie de près d’une troisième, les deux ajustées différemment, une vers le bas, l’autre droit vers ma tête. Vrillant mon épaule vers l’avant, mes pieds se décollèrent du sol pour me faire partir dans une vrille à l’horizontale, les bras contre le corps. Les deux balles m’effleurèrent sans me blesser, déchirant légèrement mes vêtements sans atteindre la peau. Je repris ma course à l’atterrissage, quelques mètres nous séparaient à présent et il pressait de nouveau la détente. Une première balle que j’évitais de peu d’un pas de côté sans cesser de courir, celle qui suivit passa à un ongle de me transpercer la gorge, effleurant la peau sur quelques centimètres juste au-dessus de la clavicule. Plus que deux mètres, les poings serrés, sortis de mes poches, attentif à tout mouvement de sa main qui tenait son revolver. Je m’étais légèrement baissé dans ma course, m’apprêtant à frapper, si proche que je vis le canon de son arme braqué juste devant mes yeux. Esquivant de côté, la détonation fut si proche de mon oreille que je fermais un œil par réflexe, le son me vrillant les tympans en résonnant dans ma tête.

      « Surprise l’orphelin ! » s’écria-t-il en sortant sa main libre de derrière son dos.

      Trop concentré sur l’arme à feu et étourdis par la détonation, je n’avais pas remarqué qu’il cachait intentionnellement son autre main. Il dévoila alors une dague longue d’une quinzaine de centimètres et dont la pointe était recourbée vers l’arrière. Par réflexe, je me poussais en arrière d’un coup de talon. Je sentis le contact froid de la lame m’entailler d’une hanche à l’épaule opposée, déchirant mon sweat-shirt qui s’ouvrit à la volée en même temps qu’une giclée de sang qui vint peinturlurer le mur de la ruelle. L’entaille n’était pas très profonde mais me faisait perdre pas mal de sang. Profitant que j’ai pris mes distances, il s’empara du coffre tombé au sol et frappa la porte en diagonale à l’aide de sa dague. La lame siffla dans l’air et découpa le bois avec aisance, finissant de la briser d’un coup de pied. Il disparut dans l’ouverture, avec le coffre sous le bras.

      Décidément, la fuite était sa tactique préférée, mais je n’avais pas de temps à perdre et je m’élançais à sa suite en nouant mon vêtement déchiré autour de la blessure qui maculait mon torse de sang. Sal était rapide, traversant la boutique à grandes enjambées sous le regard ébahi du propriétaire des lieux. Dans ma course, j’attrapais un vase que je lançais dans la direction de ma proie, celui-ci évitant au dernier moment en tournant vers une pièce au fond. Je le suivais à toute berzingue, bondissant sur les étals, courant sur le comptoir pour gagner du temps, faisant voler les objets qui se prenaient dans mes pieds. Le propriétaire de la boutique criait en nous insultant de nombreux noms d’oiseaux, mais je n’y prêta pas attention et continuais ma route. Une petite porte grande ouverte, je la franchissais et vis du coin de l’œil quelque chose briller dans la pénombre. La pointe de la dague passa sous mon nez alors que je me penchais en arrière, repoussant son bras vers le haut en revenant en avant avant d’envoyer un coup de pied horizontal faucher l’endroit où il se trouvait. L’attaque fit mouche et le cueillit juste sous les côtes, le soulevant du sol pour l’envoyer dans l’obscur couloir qui continuait jusqu’à une autre porte. Il se réceptionna d’une roulade et repartit dans le sens opposé en défonçant à nouveau la porte de deux coups de dague.

      « Bordel, tu vas t’arrêter de courir ?! »

      Le prenant de nouveau en chasse, j’avalais l’espace qui me séparait de la porte en quelques secondes, débouchant sur une cour assez spacieuse qui n’avait pour sortie que quelques portes d’appartements et maisons. Sal Veol se tenait de l’autre côté de la cour, il avait posé le coffret sur une caisse qui traînait là.

      « Il semblerait que tu ne lâchera pas l’affaire si facilement, je vais donc devoir te tuer. » s’exclama-t-il en haussant des épaules joyeusement. « Alors, prêt à rejoindre ton maître ? » déclara-t-il en me pointant de sa dague.

      « Arrêtes de causer, raclure, et viens te battre. » répondis-je en me mettant en garde.




      © Fiche par Ethylen sur Libre Graph'


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      Très vite, Azerios renvoya les hommes d'équipage se préparer au départ. Megumi pourrait sans doute s'occuper des mallettes et Ren semblait en bonne voie pour s'occuper de l'objet de la vente en même temps que l'objet de sa vengeance. Il ne restait plus que le colosse qui se contentait de le regarder avec un sourire sadique. Bien décidé à prêter main forte à son patron, il s'élança en direction de la ruelle, mais le capitaine des Sandstorm Pirates s'interposa. Générant rapidement une épaisse tornade de sable, il fit valdinguer son adversaire par dessus l'un des ponts qui menait à cette passerelle, en direction d'un gros bâtiment, quelques mètres plus loin. Comme pour enfoncer le clou, il ne lui laissa d'ailleurs pas le temps de se relever, parcourant rapidement le ponton en bois, il créa deux énormes poings constitués de sable durcit qu'il écrasa avec force. Les masses sableuses s’abattirent violemment sur le dénommé "Krupp" qui traversa littéralement le mur du bâtiment. Seulement quelques secondes s'écoulèrent avant qu'un énorme gravât ne surgisse de la poussière, lancé avec force en direction du jeune pirate. Ce dernier esquiva de justesse quand le mur du bâtiment explosa à quelques mètres, tout simplement défoncé de l'intérieur par le colosse qui en profita pour décrocher un rapide coup de poing à son adversaire. Chargé de fluide offensif, le poing de Krupp heurta les côtes d'Azerios qui fut projeté au sol à quelques mètres. Poursuivant son offensive, le colosse bondit alors pour retomber en piquée et manqua d'écrabouiller la tête de sa cible qui roula sur le côté pour éviter avant de se remettre sur pied d'un bond.


      Tu vas t'arrêter de courir vermine ? ricana Krupp en faisant craquer ses doigts.


      Sans rien ajouter, Azerios afficha un léger sourire avant de s'élancer dans sa direction, les bras changés en lames de sable durcit. Mais alors qu'il donna de rapides coups en vue de trancher son adversaire et d'en finir au plus vite, il fut surpris par la vitesse de ce dernier qui parvint à esquiver pas moins de cinq attaques successives avant de contre attaquer, donnant un puissant coup de pied circulaire noirâtre, qui renvoya à nouveau le jeune pirate au tapis. Non seulement ce type était costaud mais en prime, sa vitesse était tout aussi colossale que sa musculature. Azerios ne se laisserait pas abattre pour autant, il plaqua ses pieds au sol et commença à assécher discrètement les planches sous ses pieds en vue de créer une mare de sable mouvant.


      Je ne cours pas... Mais ton patron est dans la merde tu sais...

      Oh je ne m'en fais pas pour Sal', je vais en finir avec toi et aller briser tous tes petits cop..


      L’interrompant, Azerios pointa ses deux indexes dans sa direction et tira une salve de balles de sable durcit, mais Krupp se contenta de les encaisser, durcissant les points d'impact à l'aide du fluide offensif. Il se mit alors à courir avec un sourire dément et bondit en direction de son adversaire afin de retomber une nouvelle fois en piquée, le pied noircit en avant. Azerios évita alors l'attaque et le colosse passa purement et simplement au travers du plancher avec fracas. Difficile de déterminer s'il y avait de l'eau ou de la terre en dessous de la plateforme, toujours est il que le jeune capitaine des Sandstorm Pirates semblait débarrassé de son adversaire. Il entreprit alors de regagner la petite ruelle afin de prêter main forte à Ren mais fut stoppé net par un énorme rondin de bois qui le coupa en deux avec violence. Se rematérialisant, il pu apercevoir Krupp qui remontait du trou sableux par lequel il venait de tomber. Ramassant rapidement des débris, il se mit à les lancer dans la direction d'Azerios, débris qui furent tranchés un a un à l'aide de lames de sable durcit. Le colosse chargea alors violemment son adversaire pour l'envoyer de nouveau au sol. Cette fois-ci, il martela alors aussitôt ce dernier avec ses énormes poings. Se protégeant tant bien que mal avec ses avant bras renforcés au fluide offensif, Azerios n'eut d'autre choix que d'encaisser en priant pour que ses os ne se brisent pas sous les rudes assauts. Véritable force de la nature, Krupp parvint à faire traverser le plancher a son adversaire et tous deux retombèrent quelques mètres plus bas sur la terre ferme. Rampant sur le sol, Azerios n'eut pas le temps de se relever que le colosse le saisit soudainement par la jambe et le projeta avec force au plafond, lui refaisant traverser le plancher pour qu'il se retrouve cette-fois-ci à l'intérieur d'un grand bâtiment.

      Un endroit spacieux, marché couvert qui fut interrompu par l'arrivée fracassante du jeune pirate. Ce dernier songea un bref instant que malgré le fluide offensif, s'il n'avait pas un métabolisme plutôt solide, probablement qu'il aurait déjà pas mal d'os brisés. Krupp n'était pas des adversaires qu'il fallait affronter au corps à corps, ce qui risquait d’être problématique dans le sens ou Azerios était un adepte du combat rapproché. Il eut tout juste le temps de se relever que Krupp fit irruption dans le marché couvert. Sans attendre, ni même se soucier des locaux qui couraient en tous sens, le jeune capitaine pirate généra une nouvelle tornade de sable qu'il lança en direction de son adversaire, emportant civils, étals et marchandises sur son passage. Il continua alors de faire feu en changeant ses phalanges en balles de sable durcit, l'objectif étant de le tenir à distance à tout prix le temps de trouver une solution pour le vaincre. Mais Krupp, ne comptant manifestement pas se laisser faire, empoigna l'une des poutres porteuses du bâtiment et l'arracha avant de la lancer en avant. Le bâtiment se mit a trembler, c'est alors qu'Azerios eut l'idée de réduire ce dernier en poussière, en vue d'écraser son adversaire. Se jetant dans la direction de ce dernier, il changea ses deux avant bras en longues lames de sable et trancha plusieurs poutres sur son passage avant de porter une attaque en cisaille à son ennemi. Sans surprise, ce dernier esquiva d'un bond en arrière puis donna un coup de genou pour dégager son adversaire qui s'écrasa dans un étal de fruits. Se relevant rapidement, il leva ses mains vers le plafond et généra une grande quantité de sable qu'il fit tournoyer autour de lui à l'image d'une tempête de sable. En parallèle, il commença à assécher le sol sous ses pieds afin de préparer une nouvelle marre de sable mouvant. Mais il en faudrait certainement plus pour éliminer le garde du corps de Sal Veole. En effet, ce dernier avançait lentement mais surement vers sa cible, se protégeant le visage de son bras gauche.


      Tu ne peux pas.. m'arrêter.. nabot... hurla-t-il avec un sourire dément.


      Gardant la main gauche levée pour continuer sa tempête, Azerios pointa son indexe droit dans sa direction et continua à tirer des balles de sable durcit, tentant de gagner le temps nécessaire pour préparer le sable mouvant. Cette fois-ci, pas le droit à l'erreur, car même s'il encaissait comme un chef, le jeune homme savait pertinemment qu'il ne pourrait pas tenir longtemps. Son corps était déjà parcouru par la douleur et il ne tiendrait pas longtemps face à des assauts aussi durs. Krupp à seulement quelques mètres, il cessa le feu et la petite tempête improvisée avant de créer deux énormes mains de sable et de les claquer violemment l'une contre l'autre, prenant son adversaire en sandwich. Émergeant du sable, il bondit de nouveau pour frapper fort, mais s'enfonça dans les sables mouvants à l'impact. Le sol ne se rompit cependant pas sous ses pieds cette fois et il se retrouva simplement embourbé jusqu'aux cuisses.


      Tu ne m'auras pas deux fois avec le même tour de passe passe... dit il avec un sourire.

      Quel dommage... soupira Azerios avec une pointe d'ironie.


      Mais l'objectif n'était plus de le faire passer au travers du plancher. Azerios se dématérialisa partiellement et s'envola littéralement vers la sortie, trancha deux poutres branlantes au passage, ce qui eut pour effet de porter un coup de grâce au bâtiment. Dans un grincement sourd, les murs se fissurèrent et ce marché couvert de deux étage s'effondra sur lui même, avec fracas et poussière dans une cacophonie folle. Le tout fissura la plateforme de l'archipel qui s'effondra à son tour partiellement, sous le choc. Parvenant tant bien que mal à s'échapper via le petit ponton non loin, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates, essoufflé, se dirigea alors doucement vers l'ensemble de bâtiments jusqu’où ils avaient suivi Sal Veole et son groupe afin de retrouver Ren.

      Prenant un instant pour se reposer, il se retourna pour constater l'étendue des dégâts. Le marché couvert avait emporté avec lui l'intégralité de la plateforme sur lequel il reposait et le tout s'était écrasé quelques mètres plus bas sur un morceau de terre ferme. Si Krupp était encore envie, il ne serait certainement pas en état de poursuivre le combat. Se relevant, il s'avança sur le pont mais ne parvint pas au bout. Le sol se déroba sous ses pieds, quelque chose de très lourd venait de tomber sur le pont derrière lui et l'avait tout simplement brisé. Les planches partant en éclats sous ses pieds, le jeune homme se raccrocha à un cordage et fondit sur l'îlot qui se trouvait un peu plus bas, s'écrasant sur le sol. Jaillissant de la poussière provoquée par la chute du pont, une silhouette facilement reconnaissable : Krupp.


      Ben alors ? C'est tout c'que t'as ? questionna-t-il, un filet de sang dégoulinant de sa bouche.


      Le colosse était recouvert de griffures, son sang suintait de partout et pourtant, il était toujours debout, prêt à se battre. Les yeux injectés de sang, il se mit à courir en hurlant dans la direction d'Azerios qui se prit un puissant coup de poing dans le thorax, rompant immédiatement sa respiration et le projetant à quelques mètres. Sonné par le coup, abasourdi à la vue de son ennemi qui tenait encore sur ses jambes après s'être prit un bâtiment sur le coin de la gueule, le jeune homme tenta de reprendre son souffle mais essuya une nouvelle attaque. Un coup de pied noircit en plein dans les côtes qui le fit décoller de quelques mètres encore. Cette fois-ci, il n'était pas parvenu à encaisser le coup correctement et déjà il sentait une douleur vive le saisir au creux de ses entrailles.


      Tu pensais pouvoir me fumer comme ça ?! hurla Krupp en frappant le dos de son adversaire d'un rapide coup de pied. Je suis Le Carnassier putain ! On se débarrasse pas de moi comme ça ! renchérit il en saisissant la jambe droite d'Azerios.


      Incapable de bouger, arrivant difficilement à reprendre son souffle, le jeune pirate fut projeter en arrière sur le sable brulant de la plage. Se relevant à la volée, il cracha un caillot de sang et se prépara à encaisser la prochaine attaque du colosse, qui le frappa aussitôt à deux reprises, le premier coup de poing s’écrasa sur sa tempe, le second dans son bas ventre... L'homme de main de Sal Veole chargea alors aussitôt, faisant basculer le pirate dans l'eau. Sentant ses forces l'abandonner instantanément du fait qu'il était désormais immergé, Azerios se retrouva totalement impuissant, spectateur de sa propre mort à venir. Les énormes mains de Krupp se resserrèrent alors autour de son cou, le plaquant contre le sable. Etait-ce la fin de l'aventure ? Allait il réellement finir noyé dans moins d'un mètre d'eau ? Le jeune homme ne parvenait pas à bouger le petit doigt à cause de la malédiction de son fruit du démon. Il sentait ses dernières forces disparaître, voyait peu à peu sa vie défiler sous ses yeux quand sa tête fut tirée hors de l'eau. Il devina que quelqu'un venait d'attaquer Krupp. Entrouvrant les yeux tant bien que mal, il aperçu alors la chevelure pourpre de Shizune, qui tenait son sabre ensanglanté. La jeune sabreuse venait de porter un coup dans le dos de son assaillant, ce qui l'avait forcé à se retourner aussitôt. Il avait cependant commis l'erreur de ne pas lâcher la gorge d'Azerios qui se retrouvait désormais tiré hors de l'eau. Rassemblant ses dernières forces, affaibli et incapable de se changer en sable, il tenta le tout pour le tout, plaquant une main contre le cou du colosse, l'autre contre la partie droite de son visage. Absorbant alors l'humidité, il assécha partiellement les points d'impact de ses mains, provoquant une douleur vive chez son adversaire qui se mit à hurler en relâchant son emprise.


      Bande de petits.. enfoirés !! hurla-t-il en relâchant Azerios, qui parvient tant bien que mal à se tenir sur ses deux jambes dans moins d'un mètre d'eau.


      Dégainant Griffon il profita de cet instant de diversion pour enduire la lame de fluide offensif et la passer à travers le corps de son adversaire. Ce dernier arrêta net tout gémissement et tourna son visage partiellement déformé par la sécheresse. Il se mit alors à fixer le charpentier avec un air dément. Sans rien ajouter, il agrippa la lame du meitou et la tira davantage pour qu'elle s'enfonce encore mais surtout pour attraper Azerios. D'un violent coup de poing noircit dans le thorax, il le renvoya en arrière. Celui qu'on appelait le Sablonneux tomba à l'eau, le souffle de nouveau coupé et s'enfonça sans pouvoir y faire quoique ce soit. Refermant doucement ses yeux, il pu tout de même apercevoir Krupp qui s’effondrait à son tour dans l'eau...
        Sans attendre une seconde, je m’élance vers l’ange qui venait tout juste de me sauver de la mort. Et je lui passe mes bras autour d’elle avant de lui accorder un regard plutôt inquiet. Mes yeux se plongèrent dans les siens, tout bonnement surprise de sa présence et plutôt reconnaissante si on devait se l’avouer.

        “ Tu vas bien ? Merci … ” Je lui demande alors un léger sourire aux lèvres, ignorant ma propre blessure à mon épaule droite. Il me faut quelques secondes avant de ressentir une douleur quelconque. Certainement l’effet de l’adrénaline. J’ai cet air légèrement apeuré qui se dessine le long de mon visage. Mais je n’attends pas une réponse avant d’observer notre adversaire à terre, il ne semble pas bouger, se noyant presque dans son propre bain de sang. “ Comment j’vais faire pour récupérer tous les billets qui trainent par terre maintenant … ”

        Délicatement, je me détache de Méria avant de me relever, lâchant un très grand soupir de soulagement. Et c’est à ce moment même que Wondhermar se releva avec une légère difficulté et tout ça sous mes yeux pétrifiés. Il faut le dire comme ça l’est, c’est purement une vision d’horreur de voir quelqu’un se relever comme ça. Il ne semble plus avoir contrôle de son propre corps, un rire plutôt démoniaque s'échappe. Je rattrape alors ma faux à terre, un frisson qui parcourt alors ma colonne vertébrale.

        “ Qui a dit que j’en avais fini ? ” Dit-il, hurle t il plutôt à pleine voix. Ne laissant pas un répit, il plante une de ses dagues dans sa nuque afin de cesser la perte de sang qui semble maintenant être bien trop importante. Quelque chose qui me choque d’ailleurs, le fait qu’il puisse se relever comme si de rien était. C’est sûrement l’adrénaline, donc juste une question de temps avant qu’il ne tombe comme une plume. Et sans attendre, il lève son menton, une rage qui ne peut pas être décrite se voit sur son visage.

        “ J’vais la déchirer avec mes propres canines la rouquine ! ” Se met-il à lancer comme menace. Elle semble à bout de souffle tout comme lui d’ailleurs, c’en est de ma responsabilité de prendre les devants et de devoir la protéger quitte à y laisser ma vie. Bon, la première fois ça c’est pas super bien déroulé, mais comme on le dit la deuxième fois se doit de marcher … Ou bien c’est la troisième fois qui fait le charme ? M’enfin, j’ai pas un rouleau infini de chances devant moi donc c’est maintenant ou jamais !

        “ Si jamais tu la touches, ça sera après m’avoir tué espèce de tigre bas de gamme ! ” Comment faire, on est dans un espace plutôt ouvert, aucune façon de se mettre à couvert sans se mettre en danger d’exposition. Vu ma force, si je bouge je meurs, si je ne bouge pas, je meurs aussi. Que faire ?

        “ JE SUIS SENSÉ ÊTRE UN JAGUAR ! ” Mais pas le temps de réfléchir qu’il s’élance vers moi à l’aide de sa queue de jaguar robotisée et je me tiens de manière ferme devant Méria prête à la défendre. Il ne me reste qu’une seule solution. Après tout, il est déjà à bout et un seul coup de grâce suffirait. Et je décide au dernier moment de bouger légèrement afin de me prendre sa dague dans l’épaule droite. J’hurle de douleur à mon tour, un cri plutôt déchirant. Mes talons se plantent dans le sol, refusant de succomber à la douleur. Mes mains s'agrippant le plus possible à ma faux malgré la douleur alarmante. Je ne bouge pas, je reste aussi stoïque que possible ma tête, elle, lancée en arrière avant de montrer mon visage, ma lèvre inférieure que je mordille, ma petite larme à l'œil qui cache un regard bien plus déterminé qu’il ne l’a jamais été dans ce combat. Wonderhermar lui ne semble pas comprendre la situation, plus agacé qu’autre chose.

        “ T-tigre- … Bas … de gamme … ” Et sans attendre, ma faux s’enfonce profondément dans sa côte, transperçant probablement un poumon. Tout ça se déroule sous quelques secondes et Wonder’ inspire une dernière respiration, les yeux aussi grands que sa soif de sang, il lève sa tête vers le ciel avant de s'effondrer au sol lâchant prise de sa dague bien enfoncée dans mon épaule. Sous le choc, je m'effondre aussi contre le mur jetant un regard rassurant à Méria. -bienqu’ellen’enaitpasforcémentbesoin-

        “ On l’a fait, on a gagné … ? ” Je dis avant de perdre conscience, la douleur est apparemment trop grande pour ma petite personne. Mais la morale de l’histoire ? Ça fait un mal de chien les dagues.
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        Une vengeance sans gravité Katarina-lol-2k-wallpaper-2560x1440

        海 賊

        ∆ Feat. Sandstorm Pirates ∆


        Pêchant par excès de confiance, Méria pensa naïvement que son adversaire était défait. Il était rare que des gens se relèvent après avoir perdu autant de sang et subi de si lourdes blessures. Malheureusement pour elle, l'homme-jaguar n'avait pas dit son dernier mot. Furieux d'avoir été rossé ainsi par l'étoile montante, il voulait s'occuper d'elle. Toujours dans son rôle, et voyant bien que Megumi prêtait attention à elle, la pirate fit mine d'être effrayée et recula piteusement en arrière, exagérant sa fatigue et surjouant la douleur de ses lacérations. La pauvre jeune fille aux cheveux rose marchait tellement bien dans son jeu que ça n'en était presque pas drôle. Faisant rempart de son corps, elle protégea Méria et affronta l'assaillant la faux à la main. Si elle manquait de confiance, elle compensait en cherchant à se donner verbalement du courage. Acceptant le contact pour être assurée de toucher sa cible, l'alliée de la rouquine emporta la victoire en un rien de temps. Mal en point, elle s’effondra bien vite avant de tourner de l’œil. Levant les yeux au ciel, la peste soupira.


        « Tout ça pour ça ? Franchement... »


        Nullement handicapée par ses blessures, la pirate à le chevelure écarlate se releva l'air de rien en époussetant son uniforme de pilleuse du nord. D'un coup de pied, elle retourna le corps de feu leur adversaire. Pour s'assurer qu'il soit bel et bien mort, elle sortit la faux de son corps et s'en servit pour lui couper la tête. Cette fois-ci, il ne se relèverait pas, c'était sûr. Pensive, Méria observa les alentours. Que devait-elle faire ? Le petit pactole de la mallette était loin de lui convenir. Elle voulait plus et pensait bien que les Sandstorm pourraient continuer de servir ses intérêts. Pour l'heure, mieux valait se contenter d'une petite part du gâteau dans l'idée d'en voler une énorme plus tard. S'approchant de sa «sauveuse», la rouquine arracha une étoffe de sa tenue pour endiguer l'hémorragie de son épaule. Elle n'était pas une soigneuse, et ce n'était pas non plus son genre d'aider son prochain, on pouvait donc dire sans se tromper que la navigatrice était une petite privilégiée. Une fois la besogne effectuée, la pirate ramasse les billets éparpillés, referma la mallette et prit son alliée de fortune par-dessus le bras. Fort heureusement, elle n'était pas lourde. Alors qu'elle s'en allait, elle se rappela qu'Azerios était en ce moment à la recherche de primes. Revenant sur ses pas, elle attrapa la tête de leur ancien adversaire de la même main qui tenait la mallette et revint sur ses pas. Les habitants qui croisèrent son chemin ne comprenaient pas vraiment ce qu'il voyaient. Une jeune femme menue se trimbalait avec une autre pas plus épaisse et une tête. Le spectacle était peu banal.



        © ciitroon



        Liberté, Liberté Chérie !
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        Une Vengeance sans Gravité


        Présent
        ✘Feat. Megumi, Aze & Meria




        D’un bond, je me projetais en avant, vrillant mon corps pour me mettre à tournoyer sur moi-même dans les airs jusqu’à arriver sur Sal, déployant une jambe qui frappa de haut en bas. Il para habilement d’une main, ralentissant mon mouvement et me repoussant sur le côté en reculant. Puis il contre-attaqua, d’une frappe horizontale de sa dague, sifflant dans l’air en me visant les côtes. Tendant l’autre jambe, je me dégageais en posant le bout de mon pied sur son épaule pour me repousser en arrière. D’un salto contrôlé magnifiquement exécuté, je me réceptionnais alors que Sal s’élançait sur moi, rapide il arriva en un instant devant moi. Il frappa de sa dague en enchaînant les coups horizontaux et verticaux, me faisant reculer jusqu’à ce que j’affirme ma position au sol et de contrer. La main tendue, je frappais l’air dans mon mouvement en diagonal dans un sifflement. Mon adversaire eut comme réflexe de placer sa dague devant lui pour parer alors que je frappais.


        Soft Palm : Slash



        Le coup fut tranchant, autant qu’un sabre, mais à la seule aide de mes muscles et d’un entraînement intensif auprès du vieux King sur Banaro. La Soft Palm, un art martial qui transformait le corps en arme, les bras en sabres. Ma main frappa, partiellement arrêtée par la dague, mais laissant tout de même une estafilade de son épaule à son pectoral gauche. Surprit, Sal recréa la distance en bondissant en arrière, sautillant jusqu’à ce que quelques mètres nous séparent. Il essuya le sang maculant sa chemise du bout des doigts avant de me jeter un regard noir.

        « Eh oui, même les pourritures ont le sang rouge. » ricanais-je, comptant bien le ridiculiser dans cet affrontement.

        « Je vais te crever... »

        Sans lui laisser le temps de se lancer à l’assaut, c’est moi qui fis le premier pas pour l’enchaîner de frappes tranchantes d’une seule main, plaçant l’autre dans ma poche. Par ce geste, je comptais bien énerver Sal Veol, qu’il prenne cela pour une provocation et soit poussé à l’erreur au moment de la surprise que je lui réservais. Le fourbe à la dague se défendait comme un diable, parant chaque attaque avec une précision et une efficacité admirable. Je l’avais toujours pris pour un enfoiré qui se cachait derrière ses hommes au moindre soucis, mais il fallait avouer que le bougre savait se battre. D’une esquive de côté, il reprit l’ascendant en frappant d’estoc vers mon visage. Je dus pencher ma tête sur le côté, sentant la lame déchirer ma peau et former une longue estafilade sur ma joue, à quelques centimètres de l’œil.



        Flash Point




        Soudain, tout droit sortit de ma poche, mon poing frappa à toute vitesse son bras pour le repousser, comme une frappe invisible en lui faisant perdre son équilibre, emporté par sa propre force cumulée à la mienne. Cette technique copiée jadis à Saint-Uréa, reposait sur le même principe que la technique au sabre Iaidô, se servant de la poche comme fourreau pour le poing pour dégainer et rengainer aussitôt après avoir frappé. Je me baissais alors en tournant sur moi-même, fauchant ses jambes de la mienne tendue. Sal, pourtant doté de bons réflexes, tenta d’esquiver la balayette mais fut trop lent et il passa subitement à l’horizontal à cause de mon coup. Les yeux écarquillés, il vit le prochain arriver. En me relevant, j’exécutais un tour complet sur moi-même avant de décocher un violent coup de poing.


        Patate de Forain!



        Mon poing s’enfonça dans le ventre du contrebandier, avec assez de force pour lui faire cracher quelques gouttes de sang qui éclaboussèrent mon bras et ma joue. Il fut propulsé en arrière, traversant un mur en pierre et disparaissant momentanément à ma vue.

        « Bien fait pour ta gueule de fouine. » crachais-je en m’avançant.

        Confiant, j’arborais un grand sourire, de celui qui touche à sa vengeance du bout des doigts, ou du plat du poing dans mon cas. J’en étais persuadé à présent, en ce jour j’allais écraser la petite face de Sal Veol, le redescendre plus bas que terre avant de l’y ensevelir. Le trou béant formé dans le mur donnait sur une obscurité profonde où je n’y voyais rien, ayant perdu toute trace de ma proie. Attentif, je m’approchais de l’ouverture où la pierre continuait de dégringoler. J’entendis alors un son, métallique, un cliquetis puis quelque chose qui tourne, comme un mécanisme. Réalisant ce que c’était, je plongeais de côté en entendant la première détonation. Elle illumina l’obscurité un instant, me révélant un Sal du dessous, soulignant le sourire sadique qu’il arborait. Je sentis la morsure du métal froid alors que, en abaissant les yeux, je me rendis compte que j’avais été touché au ventre, un trou ensanglanté commençant à perler. La douleur vint alors, me frappant de plein fouet en m’obligeant à plisser les yeux en serrant les dents, juste l’espace d’un instant.

        Mais, ce fut suffisant pour que Sal réagisse et se déplace. Il restait dans l’obscurité du bâtiment, apparaissant derrière une fenêtre avant de faire pleuvoir les balles. Tout d’abord deux, tirées avec précision et me visant en deux points vitaux, assez séparées pour couvrir une plus large zone. Je bondis en arrière, évitant de justesse les deux projectiles qui éclatèrent les pavés là où je m’étais trouvé. Il continua ainsi jusqu’à vider son chargeur. Cependant, creuser la distance avec quelqu’un munit d’un revolver n’était pas la meilleure solution, il fallait que je m’approche ou il continuerait de profiter de l’obscurité.

        « Tu ne pensais quand même pas te débarrasser de moi si facilement, hein ? » s’exclama-t-il en face de moi, toujours caché dans les ombres.

        Serrant les dents sous la douleur qui m’assaillait toujours le flanc, je m’élançais en avant en parsemant mon chemin de fines gouttelettes écarlates. Peu importait la douleur, tout ce qui comptait c’était la vengeance, la satisfaction d’écraser un homme que j’avais haïs pendant tant d’années. Je zigzaguais dans une course aux apparences dansées, passant d’un côté puis de l’autre en me baissant suivit d’une acrobatie, le tout donnant l’impression que je m’étais dédoublé pour un œil inattentif. Enfin, ce ne serait certainement pas suffisant pour berner l’œil expert de Sal, mais les mouvements étaient assez aléatoires pour me permettre d’approcher. Ou, il serait plus juste de dire qu’aucune résistance ne me fut opposée. Pas un tir, pas un rire, pas un lancer de dague bien placé, aucune réaction alors que j’arrivais devant la fenêtre derrière laquelle la voix était parvenue. Tout ce que je vis, c’était un coquillage posé sur une table, à l’endroit exact où le fourbe était censé se trouver. J’avais déjà vus des coquillages similaires, et celui-ci permettait visiblement d’enregistrer sa voix.

        Projeté en avant, je passais à travers la fenêtre en sentant une douleur me lanciner le dos. Me retournant dans ma chute, j’aperçus alors mon ennemi qui venait de m’entailler le dos violemment. Mon sweat-shirt noué plus tôt autour de ma blessure au torse était tombé au sol, le sang coulait abondamment dans mon dos comme de face. Le coup de dague, tranchant profondément dans la chair de mon dos, m’avait fait un sacré choc. Tant physique que mental, la blessure abîmant probablement mon tatouage dorsal, fierté et souvenir de mon héritage. La douleur était si vive qu’elle brouillait ma vision, reculant au sol, pitoyablement face à Sal qui s’avançait dans le trou que j’avais formé dans la fenêtre.

        « Sahasasassa ! Et c’est avec ce niveau que tu comptais venger ton grand maître Ivar ?! Laisse-moi rire, tu ne vaux rien et personne ne se souviendra de toi. » cracha-t-il, littéralement dans ma direction, son glaviot s’écrasant sur ma jambe. « Fais risette au canon ! »

        Il braqua son revolver droit sur moi, enclenchant le chien d’un geste du pouce, affichant un sourire ravi et soulagé. J’étais clairement en position de faiblesse, au sol sur le dos, étalant une flaque de sang à chaque mouvement comme si j’essayais d’y faire un ange en battant des bras. Je serrais les dents si fort que j’avais l’impression qu’elles allaient se briser, ma lèvre supérieure vibrant comme un animal enragé. Le doigt de Sal pressa alors la détente, vidant tout le barillet cette fois-ci pour faire les choses proprement. Enfin, question de point de vue. J’entendis les détonations, puis ce fut le noir…

        ..Recouvrant mes deux bras, des coudes aux mains, jointes sous mon menton, quatre balles fichées dans mes paumes. Deux autres avaient su trouver leur cible, venant se ficher dans ma jambe et mon épaule. La douleur, tout d’abord vive, sembla se dissiper. Ce sentiment, je l’avais déjà ressentis auparavant, à l’orée du boulevard de la mort. Comme sur un nuage, enveloppé de coton, je me sentais soudainement léger comme une plume. Mais, mes pensées n’étaient plus claires, ou bien était-ce l’inverse, avais-je jamais été plus honnête avec moi-même qu’aux portes des enfers. Focalisé sur mon objectif, je ne pensais plus qu’à ça, écraser, détruire et tuer devenaient mes maîtres mots.

        Alors que Sal s’était bien trop approché, probablement confiant en sa victoire écrasante, je fouettais l’air d’un coup de pied soudain en plein dans la main qui tenait le revolver. Ce dernier vola, traçant un arc de cercle avant de s’écraser sur le plancher de l’appartement où nous nous trouvions dans un tintement métallique. Cela attira brièvement le regard de cette sale raclure de bidet, juste ce qu’il faut de temps pour que je me relève, me poussant d’une main sur le sol, et sollicitant tous les muscles de mon corps pour remonter droit comme un i. Face à lui, à peine quelques centimètres séparant à présent nos visages, j’affichais un sourire inédit, effrayant, le regard quasiment vide.

        « Peek a boo ! » articulais-je soudainement en lui postillonnant au visage.

        Une droite monumentale, toujours recouverte de cette carapace couleur charbon, mais d’une violence dont j’étais rarement capable. Comme si quelque chose me limitait généralement, me sentant soudainement comme une marionnette à qui on aurait coupé les fils. Une folie destructrice, un appétit pour le sang, non pas le goûter mais simplement le faire saigner. Et plus aucune pensée claire, simplement guidé par l’instinct comme un animal.



        GOLGOTH




        Les avants-bras recouverts d’une carapace noire, légèrement penché, je souriais comme un fou allié. Respirant bruyamment, je m’avançais jusqu’à sortir du bâtiment, retrouvant la cour où le combat avait commencé. Sal Veol était allongé là, quelques mètres plus loin, à se relever péniblement en accusant l’attaque précédente. Mon cœur battait la chamade comme un tambour de guerre, guidant mon corps toujours plus loin vers mes instincts primaires. Mes yeux rouges braqués sur l’ennemi, les lèvres retroussées, on pouvait deviner mes intentions meurtrières. Frapper, frapper, frapper, c’est tout ce à quoi je pensais.

        Mêlant pensée et acte, je bondis tel un félin sur sa proie, joignant mes deux poings au-dessus de ma tête tel un marteau. Je retombais brutalement sur l’emplacement, soulevant les pavés et creusant le sol en un cratère. Sal, amoindris mais toujours réactif, esquiva en roulant de côté, se réceptionnant rapidement pour me foncer dessus. La surprise n’aura été que de courte durée, et le combat reprit. La lame de sa dague décrivit un barrage de frappes horizontales, verticales et diagonales, misant sur le nombre d’attaques rapides qui sifflaient dans l’air. Abandonnant toute défense, je me protégeais en lui opposant également un barrage de coups tranchants, frappant de mes mains tendues et recouvertes de fluide offensif. Aussi tranchantes que la dague à laquelle elles s’opposaient, mes mains frappaient sans relâche, passant parfois la défense de sa lame pour dessiner de nouvelles estafilades ensanglantées sur son corps. Sa dague faisait de même, déchirant ma peau sur de nombreux de ses assauts, faisant couler le sang qui recouvrait déjà une bonne partie de mon propre corps. Même mes cheveux s’étaient partiellement teints de rouge et pourtant, je ne ressentais rien, assourdis par les battements de mon cœur. D’un coup de pied rageur, je repoussais Sal Veol de plusieurs pas en arrière, titubant sous l’impact. Croisant alors mes bras devant moi, mains toujours tendues, je m’avançais vers la fouine en les décroisant brusquement, en deux frappes diagonales croisées.


        CROSS IMPACT



        Le contrebandier tenta vainement de bloquer la double attaque en plaçant sa dague à l’horizontale devant lui, mais déjà mes doigts s’enfonçaient dans la chair et traçaient deux profonds sillons partant de ses épaules, bloqués à mi-chemin par la lame au niveau du plexus. Le sang jaillit abondamment, m’éclaboussant autant moi que lui. Il tenta faiblement une attaque horizontale, mais la lame rebondit contre une plaque noire de haki de l’armement qui avait recouvert mon poitrail. Affaiblit par l’attaque, il ne put retenir son arme qui tomba au sol dans un tintement métallique. Son souffle était saccadé, bruyant, dénotant de la faiblesse et la fatigue qui l’accablaient. Les yeux injectés de sang, il titubait en arrière en m’observant halluciné.

        « Co...co...comment est-ce que tu es toujours de..debout ? Sale monstre.. » souffla-t-il, du sang sortant subitement d’entre ses lèvres dans un hoquet. « J’vais quand même te tuer, tu...tu vas crev... »

        Interrompu dans sa phrase, mon pied le cueillit en plein dans les côtes, le projetant à plusieurs mètres au fond de l’allée. Juste à côté de la caisse sur laquelle était posée le petit coffret avec lequel il avait fuit. Comme le prix d’un combat exhibé à la vue des combattants pour les motiver à se surpasser. Enfin, à cet instant, je ne ressentais même plus l’envie de le dévorer, je ne ressentais plus rien. Pas même la colère que j’étais censé éprouver envers cet homme, j’agissais de manière machinale, automatique. J’avançais vers Sal qui crachait à nouveau du sang par terre, se traînant faiblement en direction du coffre. Il tendait la main vers lui quand je m’arrêta à côté, l’attrapant au poignet pour le tirer vers moi avant de lui décrocher une énième droite renforcée au fluide offensif, faisant voler quelques-unes de ses dents qui rebondirent sur le sol. Puis une autre, et encore une, enchaînant toujours plus sans m’arrêter.

        Sal était à genoux, la gueule en sang, le nez déformé, les yeux gonflés et tuméfiés, plus une dent droite dans sa bouche. Ses bras étaient le long de son corps, sans force pour les lever. Ses doigts continuaient de se tendre mollement vers le coffre, dans un dernier effort désespéré. Il parvint à soulever légèrement son bras à l’horizontal, tremblant comme une feuille et tentant d’articuler quelque chose sans succès, chaque tentative lui faisait baver encore plus de sang. D’un coup tranchant de la main, je sectionnais purement et simplement son avant-bras, celui-ci volant vers l’arrière en répandant une fontaine de sang. Les cris de Sal étaient étouffés par les gargouillements sanglants de sa gorge.

        D’un regard au coffret, comme spectateur de mon propre corps, je vis ma main m’en emparer, l’ouvrant sous les yeux de Sal qui continuait de crier, des larmes se mêlant au sang. À l’intérieur se trouvait bien un fruit, de forme et de couleur bizarre. Un violet criard, qui dans la nature n’aurait tenté aucune créature à croquer dedans. On aurait dit un genre d’ananas, en longueur et terminé de quelques feuilles en palmier. Comme attiré inexorablement par le fruit, je l’approchais de ma bouche, hypnotisé par son apparence unique. C’était irrépressible et ainsi, sous le regard halluciné de Sal Veol, je croquais dedans de grandes bouchées, le dévorant en quelques instants jusqu’aux feuilles. Et, il n’en resta plus rien, mis à part le goût amer, aigre, piquant et dérangeant qui habitait à présent mon palais. Étrangement, je ne ressentais pas la douleur de toutes mes blessures sanglantes, mais ce goût surpassait de loin toute souffrance et cela, je le ressentais vivement, me faisant revenir peu à peu à moi.

        Je sentis la fatigue soudaine me gagner, la douleur revenir, aiguë et violente. Je me remis à serrer les dents, ma vision se brouillant et ma tête me faisant atrocement souffrir. J’avais l’impression que des centaines de poignards me perçaient de tous côtés. Dans un dernier effort, je tendais ma main face à Sal qui semblait déjà se noyer dans son propre sang. Toutefois, je voulais être certain qu’il ne se remette pas de ses blessures et, d’un geste vif et sifflant, puisant dans mes dernières forces, je lui tranchais la gorge dans un flot rougeoyant. Les yeux du contrebandier se révulsèrent, son corps fut secoué de tremblements, il gargouillait dans son propre sang. Et finalement, la vie quitta son corps, toujours à genoux, vidé de son sang.

        À mon tour, je tombais à genoux, dans la même position que lui, les bras le long du corps sans aucune force pour bouger le moindre muscle. Je saignais abondamment et me sentais déjà partir. La tête en arrière, je regardais le ciel bleu, ma vision se diminuant comme un écran qui s’éteint au ralentit. La périphérie de ma vision s’obscurcit tandis qu’un sourire vint se dessiner sur mon visage. J’étais heureux, d’avoir obtenu ma vengeance et d’avoir dévoré ce fruit démoniaque, bien que je ne savais pas trop ce qui m’avait poussé à le manger ainsi. L’envie avait été plus forte que moi, de lire dans le regard de Sal que son entreprise était à présent composante du passé. Mes yeux se fermèrent doucement alors que je sombrais dans l’inconscience.




        © Fiche par Ethylen sur Libre Graph'


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        Aveuglé par la lumière du soleil, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates ouvrait les yeux tout doucement. Regardant les alentours sans vraiment comprendre où il se trouvait, il eut alors un sursaut, se redressant soudainement, brutalement ramené à la réalité par la douleur lancinante… S’il n’était finalement pas tombé suite à son affrontement avec Krupp, il avait clairement connu des jours meilleurs. Le colosse avait cogné. Il avait cogné dur, de véritables décharges de douleur parcourait le corps brisé du pirate. À tel point qu’il ne pouvait s’empêcher de grimacer, regrettant que son fluide offensif n’ait pas été capable d’amortir suffisamment les chocs. Et en parlant du colosse, son corps gisait un peu plus loin sur la plage. Aux coté d’Azerios, Shizune était assise dans le sable fin et se contentait de le fixer en silence.


        Tu.. Bordel, j’ai bien cru que j’allais y passer.. je.. merci.


        La jeune femme se contenta d’hocher la tête avec un léger sourire et tous deux restèrent assis en silence un petit moment, le temps de récupérer. Le corps totalement endolori, Azerios songea à l’affrontement qu’il venait de mener face à l’homme de main de Sal Veole. Sa victoire ou plutôt sa survie s’était joué de peu. Sans une intervention extérieure, il aurait probablement été tué, noyé, totalement impuissant… Si son fruit du démon lui conférait des pouvoirs considérables, la contre partie demeurait extrêmement cruelle pour un pirate. Ils furent rapidement rejoints par Reyshu et quelques hommes d’équipage, le timonier avait d’ailleurs l’air bien soucieux.


        Faut qu’on dégage.

        À ce point ?

        Vous avez foutu un joyeux bordel ouais… bien qu’à priori absente de l’île, la Marine pourrait rappliquer d’une minute à l’autre. ajouta l’homme poisson en soupirant.

        Et les autres ?

        Megumi et les autres sont déjà au navire.. elles nous ont ramené un beau petit paquet d’oseille d’ailleurs.

        Bon tant mieux.. et Ren ?

        Je ne l’ai pas vu depuis la ruelle. coupa Shizune en se relevant.

        Alors en route. On laisse personne derrière.. Rey’ ?

        Ouais ?

        Ramène cet enfoiré à bord. Shizune, avec moi. Allons retrouver notre albinos préféré…


        L’Homme poisson afficha un air dubitatif puis s’exécuta, relevant le corps inerte de Krupp, tandis qu’Azerios quittait la plage, secondé par la ronin à la chevelure rougeoyante. Ils passèrent devant l’énorme trou laissé par l’effondrement du marché et la destruction de la plateforme qui le soutenait, et se hâtant, ils ne mirent pas bien longtemps avant d’arriver sur les lieux où tout avait commencé, aux abords de la ruelle où devait avoir lieu la l’intriguante transaction. Et très vite, le corps sans vie de Sal Veole fut localisé, aux côtés d’un Ren en piteux état. S’empressant de vérifier son pouls, le jeune capitaine fut rassuré de constater que son musicien de bord respirait encore. D’un bref coup d’œil il remarqua alors un petit coffre non loin, ouvert et vide. Potentiellement le contenant de l’objet de la transaction et s’il s’agissait bel et bien d’un fruit du démon, il n’y avait pas trente six solutions…

        Mais pour l’heure la priorité serait de quitter Îlipucie dans les meilleurs délais afin d’éviter d’attirer quelconque attention. Dans leur état, une confrontation directe avec la Marine pourrait en effet se solder par une cuisante défaite. Saisissant Ren, inconscient, le jeune capitaine pirate le hissa tant bien que mal sur ses épaules et se dirigea rapidement en direction des quais, escorté par Shizune. Sur leur chemin les locaux commençaient à jouer les curieux, et l’impression qu’ils n’étaient pas bienvenue se fit sentir à mesure qu’ils s’approchaient des docks. Gagnant le navire, Azerios croisa Reyshu, accompagné de plusieurs pillards du Grand Nord, qui se dirigeaient vers Le Loup Solitaire afin d’entamer la manœuvre pour le départ. Un détail retint un instant son regard, l’un des pillards du Grand Nord, une femme à la chevelure rougeoyante. Lui qui pensait que les pillards étaient uniquement des hommes… Il fit en sorte que son acolyte soit rapidement prit en charge, avec les moyens du bord, dans la mesure où le médecin, Demeza, était restée sur Citadelle. Une petite halte au chantier naval commençait d’ailleurs à se placer au centre des préoccupations d’Azerios. Il se devait de récupérer le reste de son équipage afin de pouvoir progresser avec eux sur la route de tous les périls. Mais chaque chose en son temps, panser les plaies arrivait en tête de liste. Passant devant le corps inerte de Krupp et de la tête tranchée de l’un de ses alliés, le sablonneux gagna la barre de son navire en vue de reprendre la mer.


        On met les voiles.. Tout le monde à son poste !


        Toutes voiles dehors, L’Indompté quitta les quais avec empressement, suivi de très près par Le Loup Solitaire dirigé par Reyshu avec un cap maintenu : Le Royaume de Drum.