Perdu d'avance …
Alors qu’il venait de reprendre du service après un long exil dans le désert d’Alabasta, Alday n’avait pas tardé à se faire capturer, une nouvelle fois, par les forces de l’ordre locales. Cependant, il n’avait pas été arrêté en tant que criminel international dû à son avis de recherche, non. Cette fois-ci, le présumé pirate était conduis à Alubarna pour répondre de ses actes survenus quelques semaines plus tôt sur le territoire des sables, à savoir le meurtre d’une dizaine de gardes du royaume.
Le voyage s’était avéré plutôt long depuis Nanohana jusqu’à la capital où siège la famille royale. Escorté sous haute surveillance tout le long du trajet, le voleur arrivait pour la première fois dans la métropole. Son état physique ne lui permettait pas d’admirer la splendeur de la ville surplombée par le palais royal visible depuis n’importe quelle position. Il était très affaibli par les dégâts de l’explosion qu’il s’était pris quelques heures plus tôt mais aussi par la marche forcée qu’il avait était contraint de faire mains et pieds entravés par des chaînes elles-mêmes reliées à un haquet transportant un groupe de soldats. Bien évidemment, il n’avait bénéficié d’aucune preuve de charité de la part de ces derniers qui ne lui avaient même pas fourni de quoi s’abreuver. Logiquement, l’indice de popularité du Rhétalien était très proche de zéro. Nombreux étaient les hommes voulant le voir déjà mort. Malgré qu’il était en réalité innocent, il ne cherchait pas à prouver son innocence. Déjà parce que il se moquait éperdument de son image publique mais aussi car il était conscient qu’étant donné l’ampleur de l’affaire et l’absence de témoin pour l’épauler cela ne serait qu’une perte de temps de se justifier.
- Préviens le palais qu'on arrive bientôt, ordonna le chef du convoi à l'un de ses subordonnés. Un groupe devrait venir prendre le relais une fois en ville.
Le convois s’arrêta enfin au pied de l’un des cinq escaliers menant aux cinq seules entrées de la ville. Le groupe s’apprêtait à emprunter l’accès sud. Il existait en réalité d’autres passages permettant aux gros véhicules de gravir la colline et ainsi permettre l’import et l’export de marchandises. Cela dit, pourquoi offrir ce luxe à un criminel lorsqu’on pouvait lui faire monter une centaine de marche aussi mal au point était-il ? Alday s'apprêtait donc à entamer l'ascension de cette interminable tapis de pierres. Il était clairement affaibli mais il en fallait bien plus pour l'intimider ou lui faire effacer ce sourire immuable de son visage. Une expression que très peu pourrait avoir la force d'arborer lorsqu'on le sait tous ce qu'a traversé le navigateur. Néanmoins cette attitude désinvolte avait le chic de provoquer son entourage. Ainsi, lorsqu'ils virent leur prisonnier gravir les échelons pas à pas sans sourciller, l'un des gardes trouva judicieux de tirer sur la chaîne pour déséquilibrer le voleur et le faire retomber quelques mètres plus bas. Tous rirent à l'unisson, fiers de leur gaminerie à laquelle le criminel se contenta de répondre de la meilleure manière qui soit : en se redressant sans se plaindre puis en reprenant la marche. Cet attitude, attisa encore plus le mépris autour de lui mais il n'en avait que faire. Il était réellement affaibli et plus vite il pourra rejoindre sa cellule, plus vite il pourra se reposer. Les premiers gardes à atteindre le sommet attendait patiemment que le Rhétalien en face de même, lui qui peinait à rempiler les marches. Malheureusement le lynchage n'était pas terminé car une fois en haut, l'un des hommes arborant un sourire narquois agita son nagitana pour effectuer un coup de crosse ascendant directement dans le menton du pirate qui s'envola en arrière quelques mètres plus bas. Il rebondit sur quelques dalles avant de s'écrouler totalement inerte sur les marches.
- Assez, il a déjà assez morflé. Faudrait pas que des civils nous voient agir de la sorte. Tiens qui sait celle-la ?
Une jeune femme débarqua littéralement de nul part pour venir en aide au natif de South Blue. Préoccupé par ce dernier, celle-ci l'aida à se redresser. Elle pouvait constater le piteuse état dans lequel se trouvait l'homme enchainé et malgré les entraves justifiant clairement son statut de prisonnier, celle-ci ne semblait pas du tout intimidé.
- Est-ce que ça va ?? interrogea la nouvelle venue.
- Ehhh toi !!! Écarte-toi de lui sur-le-champs, ordonna un des gardes.
- Attends un peu, rétorqua un collègue. Cette couleur de cheveux … serait-ce pas ……… PRINCESSE CLOCLO !!!
Il s'agissait ni plus moins d'une membre de la famille royale, connu pour leur chevelure bleue azure. Celle-ci, comme elle venait de le démontrer et comme son apparence laissait paraître, n'agissait pas comme ses semblables. Des habits salis par le sable et la terre, des cheveux ébouriffés et un besoin incessant de quitter le palais, ainsi pouvait-on résumé brièvement qui était la princesse Cloclo, descendante de la reine Vivi.
- Dame Néfertari, ne vous approchez pas de lui !! Il est dangereux.
- Il est ligoté comme un saucisson, même dans un sarcophage il aurait plus de liberté, répliqua-t-elle. Alday c'est ça ?! J'ai beaucoup entendu parler de toi ! Je ne pensais pas rencontrer un pirate pour de vrai !
- …… , le pirate se contenta de garder le silence tout en se redressant.
- Ça suffit Cloclo !! ordonna un homme qui venait de faire son apparition accompagner d'un autre groupe de gardes.
Seul une personne très haut placé pouvait s'adressait à un membre de la famille royale de la sorte. Et pour cause, l'individu qui venait de prendre la parole était un des Gardes Principaux du Royaume d'Alabasta. Ces derniers avaient une autorité totale sur l'ensemble des soldats de la capital et Nell était l'un d'eux. Après que la demoiselle s'éloigna timidement du Rhétalien, celui-ci ordonna à ses subordonnés de prendre la relève et d'escorter Alday jusqu'au palais sans plus attendre.
- Je ne m'attendais pas à tomber sur vous princesse Cloclo.
- Lorsque j'ai appris l'arrestation de ce pirate, j'ai tout de suite fait route vers la capitale. Je ne veux rater le procès pour rien au monde. Y'en aura bien un, hein, hein ??
- Je suppose, même si dans son cas je ne vois pas comment il pourrait s'en sortir … mais … si je peux me permettre princesse … Essayez de soignez votre image, vous êtes en ville.
- À quoi bon ? Très peu de citadins me connaissent.
- À qui la faute ? Si vous veniez plus souvent aux cérémonies officielles et aux fêtes nationales cela serait déjà un bon début. Essayez au moins d'arranger votre chevelure.
- Tout de suite patron, rouspéta la demoiselle mimant un salutaire militaire nonchalant. *Mince ? J'ai encore perdu une épingle à cheveux … la vieille va me tuer*.
La suite ne fut qu'une longue marche jusqu'au palais royal de la capital où Alday allait enfin avoir le droit à un peu de repos dans une cellule située dans les sous-sols du bâtiment à l'abri du soleil, sans contact avec l'extérieur, sous la surveillance d'un garde, isolé de tout. Néanmoins dans la pénombre, une chose restait immuable sur le visage du voleur … un éternel sourire laissant deviner qu'il n'avait pas totalement capitulé.
Le voyage s’était avéré plutôt long depuis Nanohana jusqu’à la capital où siège la famille royale. Escorté sous haute surveillance tout le long du trajet, le voleur arrivait pour la première fois dans la métropole. Son état physique ne lui permettait pas d’admirer la splendeur de la ville surplombée par le palais royal visible depuis n’importe quelle position. Il était très affaibli par les dégâts de l’explosion qu’il s’était pris quelques heures plus tôt mais aussi par la marche forcée qu’il avait était contraint de faire mains et pieds entravés par des chaînes elles-mêmes reliées à un haquet transportant un groupe de soldats. Bien évidemment, il n’avait bénéficié d’aucune preuve de charité de la part de ces derniers qui ne lui avaient même pas fourni de quoi s’abreuver. Logiquement, l’indice de popularité du Rhétalien était très proche de zéro. Nombreux étaient les hommes voulant le voir déjà mort. Malgré qu’il était en réalité innocent, il ne cherchait pas à prouver son innocence. Déjà parce que il se moquait éperdument de son image publique mais aussi car il était conscient qu’étant donné l’ampleur de l’affaire et l’absence de témoin pour l’épauler cela ne serait qu’une perte de temps de se justifier.
- Préviens le palais qu'on arrive bientôt, ordonna le chef du convoi à l'un de ses subordonnés. Un groupe devrait venir prendre le relais une fois en ville.
Le convois s’arrêta enfin au pied de l’un des cinq escaliers menant aux cinq seules entrées de la ville. Le groupe s’apprêtait à emprunter l’accès sud. Il existait en réalité d’autres passages permettant aux gros véhicules de gravir la colline et ainsi permettre l’import et l’export de marchandises. Cela dit, pourquoi offrir ce luxe à un criminel lorsqu’on pouvait lui faire monter une centaine de marche aussi mal au point était-il ? Alday s'apprêtait donc à entamer l'ascension de cette interminable tapis de pierres. Il était clairement affaibli mais il en fallait bien plus pour l'intimider ou lui faire effacer ce sourire immuable de son visage. Une expression que très peu pourrait avoir la force d'arborer lorsqu'on le sait tous ce qu'a traversé le navigateur. Néanmoins cette attitude désinvolte avait le chic de provoquer son entourage. Ainsi, lorsqu'ils virent leur prisonnier gravir les échelons pas à pas sans sourciller, l'un des gardes trouva judicieux de tirer sur la chaîne pour déséquilibrer le voleur et le faire retomber quelques mètres plus bas. Tous rirent à l'unisson, fiers de leur gaminerie à laquelle le criminel se contenta de répondre de la meilleure manière qui soit : en se redressant sans se plaindre puis en reprenant la marche. Cet attitude, attisa encore plus le mépris autour de lui mais il n'en avait que faire. Il était réellement affaibli et plus vite il pourra rejoindre sa cellule, plus vite il pourra se reposer. Les premiers gardes à atteindre le sommet attendait patiemment que le Rhétalien en face de même, lui qui peinait à rempiler les marches. Malheureusement le lynchage n'était pas terminé car une fois en haut, l'un des hommes arborant un sourire narquois agita son nagitana pour effectuer un coup de crosse ascendant directement dans le menton du pirate qui s'envola en arrière quelques mètres plus bas. Il rebondit sur quelques dalles avant de s'écrouler totalement inerte sur les marches.
- Assez, il a déjà assez morflé. Faudrait pas que des civils nous voient agir de la sorte. Tiens qui sait celle-la ?
Une jeune femme débarqua littéralement de nul part pour venir en aide au natif de South Blue. Préoccupé par ce dernier, celle-ci l'aida à se redresser. Elle pouvait constater le piteuse état dans lequel se trouvait l'homme enchainé et malgré les entraves justifiant clairement son statut de prisonnier, celle-ci ne semblait pas du tout intimidé.
- Est-ce que ça va ?? interrogea la nouvelle venue.
- Ehhh toi !!! Écarte-toi de lui sur-le-champs, ordonna un des gardes.
- Attends un peu, rétorqua un collègue. Cette couleur de cheveux … serait-ce pas ……… PRINCESSE CLOCLO !!!
Il s'agissait ni plus moins d'une membre de la famille royale, connu pour leur chevelure bleue azure. Celle-ci, comme elle venait de le démontrer et comme son apparence laissait paraître, n'agissait pas comme ses semblables. Des habits salis par le sable et la terre, des cheveux ébouriffés et un besoin incessant de quitter le palais, ainsi pouvait-on résumé brièvement qui était la princesse Cloclo, descendante de la reine Vivi.
- Dame Néfertari, ne vous approchez pas de lui !! Il est dangereux.
- Il est ligoté comme un saucisson, même dans un sarcophage il aurait plus de liberté, répliqua-t-elle. Alday c'est ça ?! J'ai beaucoup entendu parler de toi ! Je ne pensais pas rencontrer un pirate pour de vrai !
- …… , le pirate se contenta de garder le silence tout en se redressant.
- Ça suffit Cloclo !! ordonna un homme qui venait de faire son apparition accompagner d'un autre groupe de gardes.
Seul une personne très haut placé pouvait s'adressait à un membre de la famille royale de la sorte. Et pour cause, l'individu qui venait de prendre la parole était un des Gardes Principaux du Royaume d'Alabasta. Ces derniers avaient une autorité totale sur l'ensemble des soldats de la capital et Nell était l'un d'eux. Après que la demoiselle s'éloigna timidement du Rhétalien, celui-ci ordonna à ses subordonnés de prendre la relève et d'escorter Alday jusqu'au palais sans plus attendre.
- Je ne m'attendais pas à tomber sur vous princesse Cloclo.
- Lorsque j'ai appris l'arrestation de ce pirate, j'ai tout de suite fait route vers la capitale. Je ne veux rater le procès pour rien au monde. Y'en aura bien un, hein, hein ??
- Je suppose, même si dans son cas je ne vois pas comment il pourrait s'en sortir … mais … si je peux me permettre princesse … Essayez de soignez votre image, vous êtes en ville.
- À quoi bon ? Très peu de citadins me connaissent.
- À qui la faute ? Si vous veniez plus souvent aux cérémonies officielles et aux fêtes nationales cela serait déjà un bon début. Essayez au moins d'arranger votre chevelure.
- Tout de suite patron, rouspéta la demoiselle mimant un salutaire militaire nonchalant. *Mince ? J'ai encore perdu une épingle à cheveux … la vieille va me tuer*.
La suite ne fut qu'une longue marche jusqu'au palais royal de la capital où Alday allait enfin avoir le droit à un peu de repos dans une cellule située dans les sous-sols du bâtiment à l'abri du soleil, sans contact avec l'extérieur, sous la surveillance d'un garde, isolé de tout. Néanmoins dans la pénombre, une chose restait immuable sur le visage du voleur … un éternel sourire laissant deviner qu'il n'avait pas totalement capitulé.
Dernière édition par Alday le Lun 17 Oct - 16:16, édité 1 fois