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Perdu d'avance …



Perdu d'avance …



          
         Alors qu’il venait de reprendre du service après un long exil dans le désert d’Alabasta, Alday n’avait pas tardé à se faire capturer, une nouvelle fois, par les forces de l’ordre locales. Cependant, il n’avait pas été arrêté en tant que criminel international dû à son avis de recherche, non. Cette fois-ci, le présumé pirate était conduis à Alubarna pour répondre de ses actes survenus quelques semaines plus tôt sur le territoire des sables, à savoir le meurtre d’une dizaine de gardes du royaume.

          Le voyage s’était avéré plutôt long depuis Nanohana jusqu’à la capital où siège la famille royale. Escorté sous haute surveillance tout le long du trajet, le voleur arrivait pour la première fois dans la métropole. Son état physique ne lui permettait pas d’admirer la splendeur de la ville surplombée par le palais royal visible depuis n’importe quelle position. Il était très affaibli par les dégâts de l’explosion qu’il s’était pris quelques heures plus tôt mais aussi par la marche forcée qu’il avait était contraint de faire mains et pieds entravés par des chaînes elles-mêmes reliées à un haquet transportant un groupe de soldats. Bien évidemment, il n’avait bénéficié d’aucune preuve de charité de la part de ces derniers qui ne lui avaient même pas fourni de quoi s’abreuver. Logiquement, l’indice de popularité du Rhétalien était très proche de zéro. Nombreux étaient les hommes voulant le voir déjà mort. Malgré qu’il était en réalité innocent, il ne cherchait pas à prouver son innocence. Déjà parce que il se moquait éperdument de son image publique mais aussi car il était conscient qu’étant donné l’ampleur de l’affaire et l’absence de témoin pour l’épauler cela ne serait qu’une perte de temps de se justifier.

- Préviens le palais qu'on arrive bientôt, ordonna le chef du convoi à l'un de ses subordonnés. Un groupe devrait venir prendre le relais une fois en ville.

          Le convois s’arrêta enfin au pied de l’un des cinq escaliers menant aux cinq seules entrées de la ville. Le groupe s’apprêtait à emprunter l’accès sud. Il existait en réalité d’autres passages permettant aux gros véhicules de gravir la colline et ainsi permettre l’import et l’export de marchandises. Cela dit, pourquoi offrir ce luxe à un criminel lorsqu’on pouvait lui faire monter une centaine de marche aussi mal au point était-il ? Alday s'apprêtait donc à entamer l'ascension de cette interminable tapis de pierres. Il était clairement affaibli mais il en fallait bien plus pour l'intimider ou lui faire effacer ce sourire immuable de son visage. Une expression que très peu pourrait avoir la force d'arborer lorsqu'on le sait tous ce qu'a traversé le navigateur. Néanmoins cette attitude désinvolte avait le chic de provoquer son entourage. Ainsi, lorsqu'ils virent leur prisonnier gravir les échelons pas à pas sans sourciller, l'un des gardes trouva judicieux de tirer sur la chaîne pour déséquilibrer le voleur et le faire retomber quelques mètres plus bas. Tous rirent à l'unisson, fiers de leur gaminerie à laquelle le criminel se contenta de répondre de la meilleure manière qui soit : en se redressant sans se plaindre puis en reprenant la marche. Cet attitude, attisa encore plus le mépris autour de lui mais il n'en avait que faire. Il était réellement affaibli et plus vite il pourra rejoindre sa cellule, plus vite il pourra se reposer. Les premiers gardes à atteindre le sommet attendait patiemment que le Rhétalien en face de même, lui qui peinait à rempiler les marches. Malheureusement le lynchage n'était pas terminé car une fois en haut, l'un des hommes arborant un sourire narquois agita son nagitana pour effectuer un coup de crosse ascendant directement dans le menton du pirate qui s'envola en arrière quelques mètres plus bas. Il rebondit sur quelques dalles avant de s'écrouler totalement inerte sur les marches.

- Assez, il a déjà assez morflé. Faudrait pas que des civils nous voient agir de la sorte. Tiens qui sait celle-la ?

Une jeune femme débarqua littéralement de nul part pour venir en aide au natif de South Blue. Préoccupé par ce dernier, celle-ci l'aida à se redresser. Elle pouvait constater le piteuse état dans lequel se trouvait l'homme enchainé et malgré les entraves justifiant clairement son statut de prisonnier, celle-ci ne semblait pas du tout intimidé.

- Est-ce que ça va ?? interrogea la nouvelle venue.

- Ehhh toi !!! Écarte-toi de lui sur-le-champs, ordonna un des gardes.

- Attends un peu, rétorqua un collègue. Cette couleur de cheveux … serait-ce pas ……… PRINCESSE CLOCLO !!!

         Il s'agissait ni plus moins d'une membre de la famille royale, connu pour leur chevelure bleue azure. Celle-ci, comme elle venait de le démontrer et comme son apparence laissait paraître, n'agissait pas comme ses semblables. Des habits salis par le sable et la terre, des cheveux ébouriffés et un besoin incessant de quitter le palais, ainsi pouvait-on résumé brièvement qui était la princesse Cloclo, descendante de la reine Vivi.

- Dame Néfertari, ne vous approchez pas de lui !! Il est dangereux.

- Il est ligoté comme un saucisson, même dans un sarcophage il aurait plus de liberté, répliqua-t-elle. Alday c'est ça ?! J'ai beaucoup entendu parler de toi ! Je ne pensais pas rencontrer un pirate pour de vrai !

- …… , le pirate se contenta de garder le silence tout en se redressant.

- Ça suffit Cloclo !! ordonna un homme qui venait de faire son apparition accompagner d'un autre groupe de gardes.

          Seul une personne très haut placé pouvait s'adressait à un membre de la famille royale de la sorte. Et pour cause, l'individu qui venait de prendre la parole était un des Gardes Principaux du Royaume d'Alabasta. Ces derniers avaient une autorité totale sur l'ensemble des soldats de la capital et Nell était l'un d'eux. Après que la demoiselle s'éloigna timidement du Rhétalien, celui-ci ordonna à ses subordonnés de prendre la relève et d'escorter Alday jusqu'au palais sans plus attendre.

- Je ne m'attendais pas à tomber sur vous princesse Cloclo.

- Lorsque j'ai appris l'arrestation de ce pirate, j'ai tout de suite fait route vers la capitale. Je ne veux rater le procès pour rien au monde. Y'en aura bien un, hein, hein ??

- Je suppose, même si dans son cas je ne vois pas comment il pourrait s'en sortir … mais … si je peux me permettre princesse … Essayez de soignez votre image, vous êtes en ville.

- À quoi bon ? Très peu de citadins me connaissent.

- À qui la faute ? Si vous veniez plus souvent aux cérémonies officielles et aux fêtes nationales cela serait déjà un bon début. Essayez au moins d'arranger votre chevelure.

- Tout de suite patron, rouspéta la demoiselle mimant un salutaire militaire nonchalant. *Mince ? J'ai encore perdu une épingle à cheveux … la vieille va me tuer*.

         La suite ne fut qu'une longue marche jusqu'au palais royal de la capital où Alday allait enfin avoir le droit à un peu de repos dans une cellule située dans les sous-sols du bâtiment à l'abri du soleil, sans contact avec l'extérieur, sous la surveillance d'un garde, isolé de tout. Néanmoins dans la pénombre, une chose restait immuable sur le visage du voleur … un éternel sourire laissant deviner qu'il n'avait pas totalement capitulé.



Dernière édition par Alday le Lun 17 Oct - 16:16, édité 1 fois
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          Alday venait de passer sa première lune à Alubarna et celle-ci était loin d’être des plus réparatrices. La faute à un garde sournois ayant pris un malin plaisir à empêcher le prisonnier de s’envoler au pays des rêves après la rude journée qu’il avait éprouvé. L’idée de s’évader, grâce à l'épingle à cheveux qu'il avait subtilisé à la princesse, lui avait effleuré l’esprit mais dans son état il ne ferait que précipiter son exécution d’autant plus qu’il ne connaissait pas encore l’architecture du palais ayant déambuler avec une cagoule sur la tête quelques mètres avant d’introduire les lieux. La patience restait donc son option la plus judicieuse quoi qu’à vrai dire, il s’agissait là de son unique option.
          Le soleil s’était entièrement dévoilé dans le ciel bleu de la capital d’Alabasta et, avant  qu'un groupe de quatre soldats du royaume ne soit dépêché pour escorter le Rhétalien hors de sa cellule, celui-ci avait judicieusement camouflé la tige en métal volée la veille dans une fente. Très affaibli Alday se contentait de suivre le chemin dicté par deux d’entre-eux tandis que les deux autres suivaient ses pas. Cette fois-ci sa vue n’était pas bloqué par un quelconque textile car le chemin qu’il empruntait avec ses nouveaux amis était un itinéraire spécial menant directement à la salle où allait se tenir son procès. Une salle immensément vide pour accueillir notre voleur et pour cause, avant que le réel procès ne débute il fallait passer par la phase d'instruction, Pour cette étape, seul les deux parties adverses étaient présents afin de communiquer toutes les pièces, leurs arguments, leurs preuves et leurs conclusions sous la surveillance du juge en la présence de Sir Alito. Ce dernier devait garantir la bonne communication entre les parties. Pour représenter le natif de South Blue, a été dépêché un avocat dont le présumé devoir était de défendre l'accusé du mieux qu'il pouvait. Il ne fallait pas douter du professionnalisme des juristes d'Alabasta, ce dernier n'avait en aucun cas été soudoyé ou ne ressentait une quelconque haine envers son client, du moins tant qu'il exerçait son devoir. Néanmoins cela ne suffisait pas à Alday pour prendre à temps soit peu, cette situation au sérieux. Ainsi le navigateur, contre toute attente, piqua un somme. Très certainement pour récupérer le sommeil qui lui manquait dû à la pénible nuit qu'il avait passé ou surement car il ne portait que très peu d'importance à sa position. Quoiqu'il en soit, le présumé pirate avait dormi durant toute la phase d'instruction et, quand vint l'heure pour le juge de rendre son ordonnance de clôture, un léger coup de coude de son avocat vint le réveiller.

- Cette étape est donc conclue, merci aux deux parties pour le bon déroulement de celle-ci. L'accusé … de retour parmi nous, a-t-il quelque chose à rajouter ? demanda Sir Alito qui ne s'attendait à aucune réponse de la part de l'interrogé.

- Hmm … pas vraiment, vous pouvez disposer.

- Ce n'est pas à vous de me dire quoi faire ! s'offusqua le juge. L'audience aura donc lieu demain. Vous pou- … vous, vous pouvez disposer, termina-t-il difficilement.

• • •

       Une matinée bien ennuyante pour l'ancien esclave qui avait été reconduit dans sa cellule dès lors la phase d'instruction terminée. Le reste de la journée ne fut pas très différente, ne disposant d'aucune liberté, constamment surveillé par la seule compagnie qui lui était permise, Alday se contentait de rêver. Il s’imaginait loin du Royaume des Sables, une île paradisiaque avec de jolies nanas, des plages de sables blancs, l’air frais de la mer venant caresser ses mèches brunes et où aucun représentant du gouvernement ne viendrait lui cherchait des noises. Oui le bandit avait complètement accepté son statut de criminel international bien que jusqu’à présent, il avait nié être un pirate.

       La nuit était déjà tombé depuis quelques heures désormais. Les vents frais du désert se ressentaient jusqu’à la cellule du hors-la-loi qui était parvenu à trouver le sommeil. Il était habitué à dormir à la belle étoile, autant dire que le cachot d’un Palais Royal constitué un luxe pour l’ancien esclave. Malheureusement pour lui, son repos ou plutôt sa nuit allait être dérangé par l’arrivée surprise de trois individus masqués ayant fait irruption soudaine dans la pièce. D’un hochement de tête, l’un d’eux fit signe au garde chargé de la surveillance qui se retirera immédiatement des lieux.

- Alday …

- Hein déjà le matin ?! s’interrogea le détenu sachant très bien ce qui se tramait.

- Tu vas payer pour la vie de nos frères !! Attrapez-le !!


Dernière édition par Alday le Lun 17 Oct - 16:21, édité 2 fois
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        La seconde nuit dans la capital du pays des sables s’était avéré beaucoup agitée que la première. Victime d’un passage à tabac des plus sincères, Alday avait essuyé nombres coups et blessures sans montrer le moindre signe de résistance. Pourquoi se laisser faire ? Sûrement avait-il jugé que cela ne valait pas la peine de riposter. Se lancer dans ce conflit futile ne lui apporterait peut-être plus de problèmes qu’il n’en avait déjà. Non, Alday valait bien mieux que ça. Prendre part à un combat inutile n’était pas dans ses habitudes bien qu’en temps normal la fuite restait une alternative à ce problème. En tout cas, l’heure de son procès était arrivé et pour le conduire hors de sa cellule, le soldat Nell en personne avait été dépêché. En constatant l’état déplorable dans lequel se trouvait l’accusé, il déclara au garde chargé de surveiller le voleur qu’il s’occupera de son cas plus tard.
Alday titubait. Il montrait des signes de faiblesses. C’était un accusé en piteuse état qui se présenta devant la cour martial pour son premier jour d’audience. Pour assister à l’évènement plusieurs grands noms du royaume manqué à l’appel. Néanmoins plusieurs membre de la grande famille Nefertari étaient présent, Azar la commandante de la Garde Royale accompagné de Nell et Kadda, ses deux hommes de confiances. Tous ce beau monde pour accueillir l’ancien esclave. Ce dernier fut ébloui dès lors qu’il pénétra dans la grande salle. Non pas par sa popularité mais par l’excès de lumière qui traversait les innombrables vitraux de cette pièce servant de tribunal. Il pouvait constaté qu’au Royaume des Sables, sa réputation le précédait. Qu’un simple voleur de bas étage soit devenu l’attraction principal dans la capital d’un des royaumes les plus vastes de Grandline. Sir Alito, s’avança à lui avant d’inaugurer la cérémonie, préoccupé par ses blessures.

- Avant que nous ne commencions … êtes-vous en état ? interrogea personnellement le juge Sir Alito au criminel.

- Hmm, tout beigne, j’ai … juste eu le sommeil agité, contesta le Rhétalien avec un léger sourire forcé aux lèvres. Merci de demander Al-san !

- *Toujours aussi irrespectueux* dans ce cas … prenez place. Ne perdons pas plus de temps-

- J’ai une requête chef !! interrompu le pirate avant même que le juge ne puisse terminer sa phrase.

- Qu’est-ce qui se passe ?

- Si tu le permets, j’aimerais me représenter moi-même.

      Beaucoup d’étonnements se firent entendre dans la salle suite à cette demande soudaine. Aucun accusé n’avait osé ni même pensé à défendre sa propre tête. Chacun interrogeait son voisin de sièges, la famille royale ricanait, les magistrats se concertaient et le juge quand à lui se contentait de prendre au sérieux la demande de son interlocuteur.  

- Si je comprend bien, vous ne souhaitez pas bénéficier de votre avocat.

- Exact !

- Êtes-vous bien certain de ce choix ?

- Une chose dont je suis sûre … c'est que je ne fais pas l'unanimité. Quels intérêts à ce type à me défendre alors que comme tous les autres il souhaiterait me voir mort ? À vrai dire, il n’y aucun scénario, aucune version, aucun moyen que je sorte de cette salle avec un jugement autre que celui que vos chefs vous ont déjà ordonné de prononcer. Quitte à être défendu, que ce soit par la seule personne en qui j’ai confiance … 

- Je peux comprendre votre position mais avez-vous ne serait-ce un minimum de compétence pour cela ?

- Oh t'inquiète. Ça devrait le faire !

*Zieute en direction de la reine* - … Dans ce cas … Maître Sarcoph vous pouvez disposer.

     Le professionnel légèrement irrité par ce manque de respect emporta tous ses documents et pris la direction de la sortie tout en redressant la tête fièrement devant le Rhétalien qui ne manqua pas de glisser une énième provocation.

- T’as fais du bon boulot !

- Sans plus tarder, je déclare l’audience du pirate Ryujin Alday OUVERTE. *tape*

        Après avoir établis un résumé de la raison de la cérémonie, énuméré la liste des chefs d’accusations et avoir passé en revu les procédures habituelles d'ouverture d'audience, Sir Alito invita à la barre le premier témoin. Il s’agissait d’un roublard que le Rhétalien avait croisé dès son arrivée sur le continent. Un personnage sans trop d’importance dont le principal concerné n’avait aucun souvenir. Un rappel des faits lui permis de se remémorer la bagatelle qui lui avait valu sa première arrestation à Nanohana. Le témoin avait tenté de dérober un précieux objet à Alday, qui n'avait pas manqué de lui briser l'avant-bras gauche, lequel se trouvait toujours dans le plâtre et ceux, après plusieurs longues semaines. Sans surprise, il s'agissait là d'une mise en scène dont le but était d'accentuer la barbarie dont pouvait être capable le criminel.

- Alday, qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

- Mon client est innocent votre gouvernance !

- *Voilà qu’il se met à parler de lui à la troisième personne* Vous devez vous adresser à moi en disant "Monsieur le juge". Que voulez-vous dire par "votre client" ?

- En effet. Étant donné les circonstances, moi Aladay ai été dépêché pour défendre l’individu ici-présent Alday Ryujin.

- D’accord, d’accord, d’accord … passons les présentations et revenons au principal concerné. C’est à lui que s’adressait la question. *Bon sang, il ne prend vraiment rien au sérieux*.

        Alors que voleur arborait une posture droite et professionnel durant ce bref échange, celui-ci s’affala de nouveau sur son support pour désormais prendre la parole en tant qu’accusé. Dans la salle, beaucoup ne comprenait pas s’il s’agissait là d’un problème mental, de troubles dissociatifs de l'identité ou d’une mauvaise blague du Rhétalien. Ce dernier se contenta de balancer la tête en direction du témoin avec une nonchalance excessive.

- Buaaa, j'peux pas m’rappeler de tous les visages que je croise mais si ce gus à tenter de me voler, il est normal que je me défende, nan ? Légitime protection, annonça fièrement le voleur.

- Légitime défense, corrigea le juge, et en effet vous étiez dans votre droit.

- Voilà qui conclu cette affaire !! J’peux m’en aller ?

- Rasseyez-vous, bon sang !! s'énerva le magistrat alors que deux gardes le firent redescendre violemment sur sa chaise. Malgré les intentions hostiles du témoin à votre égard, rien de cela ne justifie les dégâts corporels occasionnés en plus des dégâts matériels provoqués lors de votre cavale.

- Ok, et donc ?

- Que-comment ça "et donc" ? questionna très confus le magistrat.

- Mon client était déjà un criminel recherché avant même de mettre le pied à Alabasta, s'enfuir restait une action légitime. Dans ce sens, il devrait être livré à la marine plutôt que d'écouter vos inepties.

        Nombreux furent stupéfiés par le culot du bandit qui, outre se faire passer par un avocat chevronné avec seulement douze minutes d'expérience, était parvenu à confesser quelque chose de sensé. Néanmoins, la raison du procès restait le meurtre de plusieurs gardes qui faisait suite à son arrestation en lien direct avec la cavale précédemment citée. Tout était donc lié, n'interférant en rien avec la situation finale et, cela, le juge ne manqua pas de lui faire savoir. Ainsi le premier tour n'avait pas été très fructueux pour l'ancien esclave et malgré sa futile tentative de se faire livrer à la marine, devait désormais écouter les inepties du second témoin qui se dévoila aux yeux de tous. Il s'agissait d'un nomade mais pas n'importe lequel. L'un des deux ayant accompagné Alday alors prisonnier de l'organisation Pyramid. Ces derniers étaient les réels coupable de la boucherie de Nanohana et avaient fais appel à l'expertise deux témoin pour se rendre au village abandonné de Syrdaha. Celui-ci était parfaitement conscient qu'à ce moment précis le Rhétalien n'était pas le coupable que tout le monde s'évertuait à croire mais une généreuse bourse de berry offert par un garde du royaume en échange d'un faux témoignage avait su lui faire perdre la mémoire.

- Vous confirmez donc que l'accusé, ici présent, vous a forcé à le conduire hors de la ville après le meurtre d'une dizaine de soldats ?

- Ou-oui, mais j'ignorais tout de ces meurtres à ce moment précis ni même qu'il s'agissait d'un pirate recherché. Je ne suis qu'un modeste bédouin.

- Je vois … les rapports de la marine indiquent que l'accusé aurait disparu à Syrdaha. Confirmez-vous, l'avoir conduit jusque là ?

- Oui.

- A-t-il tué les soldats envoyé sur place ?

- Oui.

- Étiez-vous présent lorsque cela s'est produit ?

- Ou-oui

- OBJECTION VOTRE AUSTÉRITÉ !! contesta le pirate.

- Je vous écoute.

- *Autant dire la vérité. Dans ce cas-ci, ça ne peut qu'aller en ma faveur* Le témoin était parfaitement conscient de mon identité. De plus, il a omis de préciser la présence d'un groupe de mercenaires l'ayant généreuse rémunéré pour nous conduire aux ruines de Syrdaha.

- Un groupe de mercenaire ?

- En effet, des ennemies de mon client qui était en possession d'informations dont ils avaient besoins. Mon client a été forcé de les suivre hors de la ville.

- Je vois … et qu'est-il arrivait aux soldats de la marine ? Je m'adresse à l'accusé.

- Une bataille a éclaté dans les ruines entre les soldats et les mercenaires. J'ai profité de la zizanie pour m'enfuir et me cacher dans le temple de la ville.

- Vous avouez donc avoir fui en laissant ces soldats mourir des mains de vos malfaiteurs avant d'avoir pénétré un lieu sacré sans autorisation ?

- *Alors celle-la, je l'ai pas venu venir* Euh … euh, j'ai du loupé le panneau "Entrée interdite".

- De plus, sur le rapport que j'ai sous les yeux, de nombreux dégâts auraient été constaté dans le temple il y a de cela plusieurs semaine. Les dates coïncident avec celles de votre présumé passage sur les lieux. J'en déduis que vous n'êtes pas étranger à tout cela.

- Hmmm, à vrai dire non mais ça m'prendrait trop de temps de tout expliquer et vous trouverez un moyen de le retourner contre moi … donc on va dire que oui.

- Je vois, voilà qui facilite les choses. Le témoin a-t-il quelque chose à rajouter ?

- Euh, euh non.

- Vous pouvez disposez, se permit de glisser Alday.

- Ce n'est pas à vous de le dire !!! s'emporta une énième dois Sir Alito qui, après cinq longues secondes de silence, reprit la parole difficilement sous le regard taquin de l'accusé. Vous-vous … pouvez disposez, souffla le juge exaspéré.

- OBJECTION VOTRE IMPÉRIALITÉ !!!! s’offusqua Alday ou plutôt Aladay en se redressant d’un bon et faisant sursauté les plus sensibles.

- Objection refusé ! *Bordel il se fiche de moi, aucune accusation n’a été prononcé*.

- D’ACCORD ! rajouta l’avocat improvisé en se rasseyant avec le même entrain que pour son indignation.

     De légers ricanements étaient perceptibles à divers recoins de la salle. Certains gardes, le jury et même des membres de la famille royale avaient même souri suite au comportement du criminel. Le juge légèrement frustré mais restant professionnel, rappela que le procès n’était toujours pas terminé pour son plus grand supplice. Il faut dire que son professionnalisme n'allait pas de pair avec l'attitude désinvolte et provocatrice du natif de South Blue qui ne faisait qu'amuser la galerie.

- J’appel à la barre notre troisième témoin … Mr Sawaris veuillez vous avancer.

        Il était utile de rappeler qui était l’individu que le juge venait d'interpeller. Il s’agissait d’un richissime homme d’affaire vivant à Nanohana qui avait eu la malchance de croiser le Rhétalien dans les bras de son épouse ou plutôt l’inverse. Plus précisément, lors d’un cambriolage en duo, Alday avait été surpris en pleine action par madame Sawaris et son unique réflexe, à ce moment, fut de l’embrasser pour éviter un cri de détresse et lui dérober, par la même occasion, des pierres précieuses d’une grande valeur qu’elle portait sur elle.

- Mr Sawaris, dans le rapport que j’ai sous les yeux vous stipulez qu’un voleur s’est introduit dans votre demeure il y a de cela quatre jours et qu’il aurait dérobé une collection de pierres précieuses quelques heures avant son arrestation. S’agissait-il de l’accusé ?

- Oui, il n’y aucun doute c’est bien lui. Je le reconnaitrais entre mille. Ce vaurien a agressé ma femme et vandalisé ma maison !! Il faut l’exécuter sur le champ !!!

- Reprenez votre calme, Mr Sawaris ! sermonna le juge avant de ce tourner vers l’auteur du cambriolage qui adressa des signes de salut amicaux envers l'Alabastien comme à un ami de longues dates. Contestez-vous ces accusations ?

- C’était juste un petit bisous de rien du tout, avoua Alday tout en faisant un clin d’oeil à destination de la femme du témoin qui se trouvait parmi le public.

- Je vois, l’accusé ici-présent ne contexte pas les faits … viennent donc s’ajouter à la liste … une tentative de vol, une agression, une intrusion de nuit couplée à une entrée par effraction dans un domaine privée.  

- OBJECTION VOTRE SÉVÉRITÉ !!!! se révolta Alday en sautant de sa chaise.

- Quoi encore ?!

- Mon client a quelque chose a rajouté.

- On vous écoute … A-la-day, rouspata Sir Alito.

- Hmm, hmm, pour commencer, mon nom c'est Alday. Aladay est celui de mon avocat. Les gens ont tendance à nous conf-

- Poursuivez ! s'impatienta une nouvelles fois monsieur Alito.

- Il ne s’agissait pas d’une tentative de vol, glissa-t-il gentiment l’air innocent … j’ai pu m’enfuir avec les pierres !!! termina le voleur provoquant l’étonnement général de la salle.

- Êtes-vous un temps soit peu conscient que vous aggravez votre cas ?

- Je suis un voleur certes … mais un voleur honnête. Tout travail mérite reconnaissance et puis … j’ai juré de dire la vérité, rien que la vérité et tout le bordel qui va avec.

- Soignez votre langage !!

    La suite de l’audience allait dans le même sens que tout le déroulement du procès jusque là. Des accusations et des témoignages à l’encontre du Réthalien venant alourdir encore plus le dossier. Certains étaient clairement montés de toutes pièces et d'autres restaient plus ou moins légitimes mais le principal concerné semblait avoir complètement abandonné l’idée de se défendre, et, à aucun moment il n’avait daigné mentir pour se sortir de ce traquenard. Au contraire. Il se contentait de jouer le rôle qui lui avait été attribué dans ce jeu truqué où quoi qu’il puisse dire, quoi qu’il puisse faire, il finirait comme le grand méchant perdant. Cela dit, l’ensemble des individus présents commençaient peu à peu à apprécier la tournure que prenait ce procès à sens unique. À chaque témoin qui passait à la barre, Alday y allait de son numéro au point que le juge ne finisse par céder et jouer le jeu à son tour, en tant qu’arbitre corrompu.


Dernière édition par Alday le Lun 17 Oct - 16:37, édité 5 fois
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        Cela faisait désormais un peu moins d’une heure que le dernier témoin, après sa déposition, s’était retiré pour laisser l’ensemble du corps magistrat délibéré et prendre une décision concernant l’avenir du jeune criminel. La concertation s’était bien entendu déroulé dans une pièce isolé à l’abris des regards et des oreilles du public. Peu de frustration parmi les spectateurs contraint de prendre leur mal en patience car se doutant du verdict final. Cependant, pour cette même raison, il était difficile d’expliquer pourquoi cela prenait autant de temps par rapport au déroulement du procès. C'est alors que Sir Alito fit son apparition pour prendre la parole et faire l'annonce tant attendue.

- Vous m’excuserez pour le temps. Sans plus tarder voici le verdict en commençant par l'ensemble des chefs d'accusations : Dégradation de l’espace publique, vol qualifié et vol de plus de deux milles berries, enlèvement, agression armée entraînant des lésions corporelles, agression envers des représentants du royaume et envers des civils, prolifération de menaces ici-même dans ce tribunal, évasion d'une prison, homicide involontaire coupable, possession de biens obtenus par le crime, liberté illégale dans le royaume, entrée par effraction, contrefaçon et fraude, intrusion de nuit par effraction dans un domaine privé, intrusion dans un domaine sacré, trouble à la paix. Viennent s'ajouter à cette longue liste quelques autres infractions mineurs … pour tout cela … je déclare l’accusé Alday Ryujin, ici-présent, coupable et puni de la peine de mort. L’exécution … aura lieu demain matin. Le procès est clos.

          Le jugement avait été prononcé, le maillet venait d’être frappé contre le tas et sans aucun suspens Alday venait d’être déclaré coupable. Néanmoins si certains souffles de soulagement furent facilement perceptibles dans la salle, la haine pourtant omniprésente aux prémices de l’évènement, s’était quelques peu estompée pour laisser place à une atmosphère pesante. L’ennemie du royaume allait être conduit sur l’échafaud pourtant très peu se réjouirent de cette annonce ou laissèrent exalter leur joie. Avait-il été amadoué par le caractère et l’attitude du criminel durant le procès ? Très peu probable, mais ce dernier avait très clairement marqué les esprits. Par ailleurs, les plus attentifs purent remarquer qu’une anomalie s’était glissée parmi la longue liste énoncée par le juge : homicide involontaire coupable. Certes celle-ci ne contredisait par le caractère grave de l’acte et ses conséquences mais la seule présence du terme “involontaire” vint semait le trouble dans certains esprits. Le mise à mort, lui, n’avait pas changé d’expression faciale. Il arborait toujours le même sourire serein alors que deux gardes vinrent le redresser de son support afin de le conduire hors des lieux, vers sa cellule où il y allait sans aucun doute passer sa dernière nuit et peut-être pour une fois dormir sagement. Avant de quitter la pièce, Sir Alito vint lui glisser quelques mots.

- Je dois avouer que ça été plutôt éprouvant pour moi au début jusqu’à ce que je comprenne la raison de toute cette mise en scène. À vrai dire, c’était plutôt divertissant maintenant que j’y repense. Dommage pour vous que cela se termine de manière tragique.

- L’homme qui se tient devant vous ne mourra pas sur les terres de ce royaume, je peux vous l’assurer.

- Et qui peut bien affirmer de tel propos ? Aladay l’avocat ou Alday l’accusé ? ricana le magistrat à l’oreille du navigateur qui continua sa marche vers son destin ne répondant pas directement à son interlocuteur avant de marquer un arrêt.

- Alday … le … pirate, annonça le criminel qui fut contraint de reprendre la marche alors qu’une autre figure importante d’Alabasta s’approcha du juge.

- Quelle affaire fort distrayante, marmonna celle qui n’était nul autre que la représente du royaume tout en contemplant le voleur sortir de la salle sous bonne garde.

- Ma reine. Si on peut dire, en effet. C’est curieux, en tant que juge, je me dois d’être impartial dans les affaires que je traitre et si mon expérience m’a appris quelque chose … c’est que je suis à même de discerner la vérité dans le regard des gens. Cela dit le concernant, je ne suis pas parvenu à discerner quoi que ce soit, ni mensonge ni honnêteté.

- Quel énigmatique personnage, ce Ryujin … déclara alors Vivi.

- …… Oui … en effet. Je ne vois aucune crainte dans son regard. Il n’a pas l’air prêt à mourir.

- Personne ne l’est, pas même moi du haut de mes … euh … j'en perd le compte.

- Non … ce que j’essaie de dire … c’est que ce voleur … ce pirate a clairement l’intention de continuer à vivre.

- Et qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

- Lui, à l’instant même. Il serait plus judicieux d’augmenter la sécurité.

- J’en ai déjà informé Nell, rétorqua la reine. Une dernière chose … malgré le déroulement du procès, votre jugement, vos craintes et agacements concernant ce criminel, je n’arrive pas discerner une once de méprise envers lui …

- Ma reine, avec tout mon respect, moi-même ne sait pas quoi penser de lui, souffla le juge Alito.

- Hihihihi, je vois. Les pirates sont pleins de surprises. Allez vous reposez, vous avez bien œuvré.
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       Une nouvelle nuit dans sa cellule. Alday avait pris la décision de s’enfuir pour de bon, le plus tôt possible serait mieux avant qu’un autre invité impromptu ne fasse son entrée. Un seul détail à régler : s’occuper discrètement du garde qui lui avait été assigné. Celui-ci avait été changé comme convenu suite à la mésaventure de la veille. La stratégie du prisonnier fut simple, l’attirer suffisamment proche des barreaux pour l’assommer d’un bon coup sur le crâne et se faire la mâle en toute discrétion. Un seul point déplaisait au natif de South Blue. Il ne connaissait pas l’architecture de palais et risquait fort de se perdre.

 - Je peux te demander un service ?

- Je ne suis pas autoriser à t’adresser la parole.

- Tu viens à l’instant de le faire pourtant.

- Reste à ta place.

- *Hmmm le plan va s’avérer plus compliqué que prévu.*

     Alday devait trouver un autre moyen de neutraliser le garde sans que celui-ci ne puisse lancer un cri détresse. Se débarrasser de ses menottes ne constituait pas un problème en soi, ni-même déverrouiller la porte de sa cellule. Le tout était de le réaliser en un temps record, c’est-à-dire en un intervalle plus court qu’il en faut pour ouvrir le feu. C’est alors que le destin décida d’enfin sourire au bandit.

*Toc, toc, toc*

     Un personne venait de manifester sa présence depuis l’extérieur de la geôle. Le prisonnier tenait là l’opportunité de se défaire de ses entraves grâce à l’épingle qu’il dissimulait depuis son arrivée dans le palais pendant que son surveillant se dirigeait vers la porte. Ne restait plus qu’à s’approcher en toute discrétion jusqu’à la serrure pour la crocheter avant que le geôlier ne se retourne mais l’entrée énergique du visiteur ne lui permit pas d’achever cette tâche.

- Ohhh Alday j’étais trop impatiente de te revoir !! C’est trop triste que tu es perdu le procès !! T’étais trop marrant !!

L’arrivée soudaine de la princesse Cloclo aurait été parmi les dernières possibilités envisagés par l’ancien esclave mais celle-ci se tenait bien là devant sa cellule exprimant sa joie de rencontrer de nouveau le pirate. Ce dernier restait quelque peu confus tout en laissant ses mains derrière son dos.

- Garde ! Laissez-nous un instant je dois m’entretenir avec le prisonnier.

- Mais … euh … Princesse. Je ne peux vous laisser seul avec lui.

- Il ne va rien m’arriver, il est enchainé et un pirate de sa trempe se serait déjà enfui depuis longtemps s'il le pouvait.

       Cette dernière réplique toucha Alday dans sa fierté. Le garde très réticent à l’idée de laisser un membre de la famille royale seul avec un tueur n’avait d’autre choix que d’obéir à un ordre direct.

- Enfin seul ! Tiens je t’ai apporté une pomme. C’est pas grand chose, je sais … mais tiens prends-la.

       Une énième preuve de bonté de la part du peuple d’Alabasta malgré les rumeurs circulant au sujet du voleur. Malheureusement pour la princesse, elle avait à faire à un criminel égoïste dont le seul but rester de s’enfuir. Malgré la gentillesse de la jeune fille, ce dernier tendit le bras, non pas pour attraper le fruit qui lui était offert mais pour agripper le cou de sa bienfaitrice après avoir laissé tomber ses menottes sur le sol alors que le garde fit son retour dans la pièce se sentant contraint de désobéir à un caprice royal.

- Princesse, je ne peux … QU- … PRIN-

- Si tu cris, je lui brise le cou, menaça le hors-la-loi alors qu’il fit signe au soldat de lui remettre son arme à travers les barreaux de sa cellule de son autre main valide. Maintenant ouvre la porte, dépêche-toi.

       L’homme n’eut d’autre choix que de s’exécuter, la vie de la princesse restant sa principal préoccupation bien qu’Alday n’avait, en réalité, aucune intention malveillante la concernant mais les rumeurs à son sujet rendaient la situation relativement crédible.

- Maintenant retire-moi les menottes des pieds.

     Un plan improvisé dénué de bon sens germait dans la tête du navigateur. Celui-ci était d'une simplicité effrayante et pour cause. Après avoir assommer le garde d'un coup sec au niveau de la nuque, le criminel lui ôta son uniforme pour le laisser le slip à l'air et enfiler sa tenue. Sans plus tarder, il escorta la princesse hors des cachots lui ordonnant de le guider à une issue de secours qui n'attirerait pas les regards. Il avait seulement besoin de quitter le bâtiment en toute discrétion. Une fois, à l'extérieur le pirate se considérerait tiré d'affaire. Fort heureusement à une heure aussi tardive, rares étaient les têtes encore debout pour surprendre ce duo improbable. Le bandit n'avait qu'une crainte : que son otage soit prise d'un excès de courage et se mette à pousser des cris de détresse. Il estimait avoir été assez convainquant et intimidant en l'agrippant par le cou, le boucher de Nanohana dans toute sa splendeur. Curieusement la princesse indiqua à son malfaiteur d'emprunter des escaliers menant vers les étages supérieurs.

- Où est-ce que tu m'emmènes !! J'tai dis de me faire sortir du palais, pas de s'enfoncer plus encore ! Tu ne me laisse pas le choix … chuchota le condamné à mort.

- Il y'a un passage secret !!! avoua la jeune fille à la chevelure bleue juste avant que le pirate ne porte la main sur elle. Seule la famille royale à connaissance de son existence mais pour cela il faut accéder à mes quartiers privés.

      Réticent à l'idée de gagner les étages supérieurs, Alday n'avait d'autres options et ne pouvait que suivre Cloclo. La présence d'un passage secret avait du sens et de ce fait, le brigand décida de suivre son instinct. Grâce à son déguisement, l'ancien esclave put aisément s'aventurait et déambulait dans les allées du palais sans attirer l'attention des autres gardes. À vrai dire, ce qui intriguaient les plus observateurs étaient le comportement très calme de la princesse, connue pour son tempérament bouillant. Une balade nocturne amenant le voleur à se perdre dans ce bâtiment à l’agencement très complexe, très royal.

- C’est cette pièce, indiqua l’otage étrangement peu intimidée.

Le navigateur était loin d’être aussi à l’aise que sur un bateau au milieu de tous ces gardes dont la présence avait nettement augmenté à mesure qu’ils s’étaient rapprochés des quartiers personnels de la princesse. Intuitivement il avait baissé la partie supérieure de sa coiffe pour que celle-ci retombe jusqu’à dissimuler ses yeux. Cloclo poussa l’imposante porte et invita le pirate à la suivre. La pression venait de retomber brièvement dès lors que le battant fut refermé. Une chambre lumineuse et spacieuse magnifiquement décorée mais dont la présence d’une femme vint accaparé toute l’intention. La reine du royaume, Nefertari Vivi en personne, se tenait debout devant une baie vitrée. Malgré son âge avancé, celle-ci se retourna vers les nouveaux arrivants puis pris la parole.

- Sir Ryujin enfin nous nous rencontrons. Bon travail, Cloclo.

- Qu’est-ce que ?!

       L’évadé venait de réaliser qu’il avait mener en bateau par la princesse qui avait su parfaitement se jouer de l’étranger alors trop préoccupé à s’échapper pour penser que son otage aurait la lucidité et le courage de lui mentir malgré que sa vie était menacé.

- Je ne comprend pas.

- J’ai demandé à ma petite-fille de te conduire à moi. Je ne pouvais pas impliquer des officiers. Tu n'as pas trouvé ton évasion un poil facile ?

- Ça me parait plus approprié que de mettre en danger la vie de sa petite-fille.

- Ohhh je ne m’inquiète pas à ce sujet. Je savais que tu ne lui ferais aucun mal. De plus, tu avais très certainement prévu de t’échapper dans la nuit, n’est-ce pas Ryujin ?

- Dire la vérité dès le départ m’aurait épargné … waaa Cloclo désolé pour avoir menacé de te tuer. C’était simplement de la mise en scène !!

- Qu’est-ce que … C’était la meilleure prise d’otages de ma vie !!! Et la seule à vrai dire et beaucoup de facile mais bon sang !! Le stress de tomber sur des gardes a failli me faire perdre l'équilibre !!!

- *Elle était de mon côté tous ce temps ?? Je n'y ai vu que du feu*

       Étonné par la réaction de la jeune fille qui ne paraissait en rien à une princesse, le navigateur profita de la situation. Il prit directement ses aises, se dirigeant vers une table garni de plats copieux et commença à se remplir la pense sur le regard attentif des deux dames qui à ses yeux ne représentaient en rien une menace.

- Ew dwonc … pouwqwoi tu woulais mew woiw ? demanda le voleur trois morceaux de viande à la bouche.

- Ton nom, Ryujin, il n'est pas étranger au Nefertari. D’où viens-tu ?

- Rwétaya, pouwqwoi ?

- Alabasta est un royaume avec une très longue histoire, si longue qu’il est difficile de déterminer de quand date sa naissance et de l’arrivée au pouvoir de la famille Nefertari, même pour moi. Néanmoins, je sais qu’à cette époque mes ancêtres avaient bénéficié de l’appui de plusieurs familles influentes. Parmi eux, le clan Ryujin qui était l’un des plus dévoués et loyaux à la couronne. On raconte qu’un ancien Roi d’Alabasta, pour les récompenser de leur fidélité, leur offrit une terre, un très gros bout de terre. Les récits ne sont pas tous d’accord avec la localisation de ce territoire mais certaines rumeurs évoqueraient l’île d’Imashung. Pourtant depuis plusieurs siècles ce royaume voit de nombreux califes se succéder mais aucun ne portant le même nom que toi. À vrai dire je pensais qu’il s’agissait d’une vieille histoire sans réelle lien avec le présent puis ton nom est apparu dans les avis de recherches et puis récemment dans les journaux de mon royaume. Je ne serais à même de t’expliquer ce qui a bien pu se passer durant les siècles passés mais le nom que tu portes est sans aucun doute lié à Imashung.

- Pourquoi tu m’racontes ça à moi un ennemie de ton royaume ? rétorqua le pirate après avalé d’une fois tous ce qu’il avait accumulé dans sa bouche.

- Nous savons tout les deux que tu n’es pas derrière ces meurtres.

-

- Et il me paraissait juste que tu saches la vérité à propos de tes origines aussi floues soient-elles. Tu peux surement préten

- Je suis un ancien esclave née sur Rhétalia rien de plus. Ces histoires de politique ne m’intéresse pas.

- Hihihi je savais que tu répondrais ça …. Pour le moment surement mais un jour certainement … ton destin te conduira sur les traces de tes ancêtres. En tout cas, de mon temps, les hommes avaient beaucoup plus d'ambitions

- Ça sera tout ? J’ai une évasion à poursuivre.

- Je t’en pris, je ne veux pas prendre plus de ton temps.

- Bwaaaa, en tout cas merci pour le festin je me sens beaucoup mieux désormais, exclama Alday en se tapotant le ventre. Il est l’heure de mettre les voiles, rajouta-t-il alors qu’il se dirigea vers une large fenêtre donnant sur le vide.

       Il ouvrit l’accès et sans hésitation sauta sur le rebord avant de tourner la tête vers Vivi et Cloclo qui se demandait qu’est-ce qu’il avait bien l’intention de faire.

- À la revoyure !

      Le criminel se laissa littéralement tombé disparaissant de la vue des deux nobles à la réaction bien distincte. L’une continuant de sourire, l’autre restant bouché bée.

- Grand-mère …

- Oui.

- On est à plus de cent mètres de haut.

- Hihihi en effet.
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