Deux jours. Deux jours qu'on avait accosté. Hinu Town était là, à portée d'mires. Mais on y est jamais rentré. On, c'est Noah et moi. Et not'petit bateau d'gonz. Qu'est pratique faut dire. Personne grillerait qu'cte coque d'noix toute kawai est l'QG d'deux truands. Ça nous a permis d'passer inaperçu. Plus, on a gratté l'nom du bout d'bois. Histoire d'pas s'faire bêtement r'pérer. Genre par un pékin qu'aurait connu la pauv' famille noyée. Puis, une crique planquée d'l'île, à l'abri des r'gards. Derrière du caillou. C'est d'là qu'on a lancé les opérations.
Hinu Town. La forteresse. S'tu montres pas patte blanche, t'rentres pas. Les Bourges, eux, cherchent pas à sortir. Sont bien là. C't'une prison, en gros. Prison d'luxe. Mais prison quand même. Mais c'tait pas un problème. Toutes les taules ont leurs réseaux. Les port'closes, c'est l'paradis du trafiquant. Du magouilleur. Idem à Hinu Town. Suffisait d'traîner dans l'coin des murailles. Coté out. Y avait pléthores de rades mal-famés. Marché noir, réconforts d'marins, tout l'bazar. Les berry gardés en rade ont permis d’appâter les donneuses, les dealeurs d'infos. Les claques combinées d'Noah et d'moi les ont faits cracher. L'soir même, on savait c'qu'on voulait savoir. Quant aux zig qu'avaient bavé l'info, on les a crashés. Assez fort pour qu'l'coup soit fait avant qu'y puissent r'parler. Par sécu, on a r'coupé leur histoire. A la claque. T'change pas une équipe gagnante.
L'truc était simple: toutes les lunes, des rafiots d'marchands ram'naient leur tronche sur Hinu Town. Chargé. Voir bien chargé. Toutes les sortes. Du mastoc au mini, en passant par l'masta. La garde à la hauteur d'la cargaison. Sauf pour un. "Le milicien". Coque d'noix minus qu'ravitaille la milice d'Hinu Town. P'tit navire, ouais, mais bien chargé. Discret. Pour pas qu'tout l'monde sache qu'la milice s'en met plein les poches. Armes, objets d'valeurs, vivres de richards. Le bon plan. Avec un seul Hic. Les gardes-côte d'Hinu. Sensé surveiller tout les bateaux en arrivée. Sauf qu'pour c'lui là, ils r'venait voir toutes les vingt minutes. Environ. Histoire d'garder un œil sur leurs biens. Sont pas commodes, qu'on dit ici. Mais, genre, vraiment pas.
Alors à truc simple, plan simple. Arriver avec not'barque de miss. Genre p'tite famille. Dès qu'les gardes s'éloignent, aborder l'bazar. Frapper vite et bien. Partir avec l'navire. Pour semer la garde, j'en fait mon affaire. Les vagues m'aid'ront. Faut juste qu'on soit rapide. Qu'on empêche tout'sorte d'S.O.S. .
Facile. Surtout qu'le temps est avec nous. La houle est big. L'vent est fort. Pas d'tempête, mais la nuit s'ra longue, agitée. C'est comme ça qu'j'm'en sort l'mieux. Not'coque d'noix encaisse la houle. Elle s'fond bien au milieu des autres. Y a du trafic vers Hinu Town. Même si d'moins en moins. L'temps fait peur aux d'mi-sel. Pas à nous. Noah à l'air plutôt calme. Genre posé. Concentré. C't'un One Shot. Ce coup. Y a moyen d'stresser. Pas la peur qu'ça marche pas. Plutôt la peur d'se vautrer alors qu'on commence seulement la grimpe. La grimpe vers l'futur glorieux.
Les vagues sont d'plus en plus grosses. Une sale bruine s'lève. Nickel. Z'ont moins d'chance d'nous voir arriver. J'jette un coup d'oeil à mon part'naire. Puis lui envoie une 'teille d'Rhum, chourrée dans un bouge infect. L'est moins infect qu'le bouge d'ailleurs. La gnôle, j'parle. Un epu d'chaleur avant un gros coup. La tension monte. J'vois "Le Milicien" qu'apparait au loin. L'est vraiment pas gros. Tout au plus, six mecs dessus, pour l'faire tourner. Et là qu's'éloigne dans l'sens opposé du nôtre, les gardes-côte. si ça c'est pas du bol. On a vingt minutes d'champs libre. Abordage dans trois minutes m'est avis. L'temps d'le r'joindre. L'patron d'la mer et du truandage est avec nous. J'sais pas s'il a un blaze... ... ... J'vais l'appeler Gui. Gui l'patron des mers et du truandage. Ça l'fait.
Un coup d'barre. Tribord. Histoire d'prendre la houle par l'creux. On s'approche, inexorabl'ment. L'géant trépigne. Moi idem. Dans une d'mi-lieue, on est riche.
Hinu Town. La forteresse. S'tu montres pas patte blanche, t'rentres pas. Les Bourges, eux, cherchent pas à sortir. Sont bien là. C't'une prison, en gros. Prison d'luxe. Mais prison quand même. Mais c'tait pas un problème. Toutes les taules ont leurs réseaux. Les port'closes, c'est l'paradis du trafiquant. Du magouilleur. Idem à Hinu Town. Suffisait d'traîner dans l'coin des murailles. Coté out. Y avait pléthores de rades mal-famés. Marché noir, réconforts d'marins, tout l'bazar. Les berry gardés en rade ont permis d’appâter les donneuses, les dealeurs d'infos. Les claques combinées d'Noah et d'moi les ont faits cracher. L'soir même, on savait c'qu'on voulait savoir. Quant aux zig qu'avaient bavé l'info, on les a crashés. Assez fort pour qu'l'coup soit fait avant qu'y puissent r'parler. Par sécu, on a r'coupé leur histoire. A la claque. T'change pas une équipe gagnante.
L'truc était simple: toutes les lunes, des rafiots d'marchands ram'naient leur tronche sur Hinu Town. Chargé. Voir bien chargé. Toutes les sortes. Du mastoc au mini, en passant par l'masta. La garde à la hauteur d'la cargaison. Sauf pour un. "Le milicien". Coque d'noix minus qu'ravitaille la milice d'Hinu Town. P'tit navire, ouais, mais bien chargé. Discret. Pour pas qu'tout l'monde sache qu'la milice s'en met plein les poches. Armes, objets d'valeurs, vivres de richards. Le bon plan. Avec un seul Hic. Les gardes-côte d'Hinu. Sensé surveiller tout les bateaux en arrivée. Sauf qu'pour c'lui là, ils r'venait voir toutes les vingt minutes. Environ. Histoire d'garder un œil sur leurs biens. Sont pas commodes, qu'on dit ici. Mais, genre, vraiment pas.
Alors à truc simple, plan simple. Arriver avec not'barque de miss. Genre p'tite famille. Dès qu'les gardes s'éloignent, aborder l'bazar. Frapper vite et bien. Partir avec l'navire. Pour semer la garde, j'en fait mon affaire. Les vagues m'aid'ront. Faut juste qu'on soit rapide. Qu'on empêche tout'sorte d'S.O.S. .
Facile. Surtout qu'le temps est avec nous. La houle est big. L'vent est fort. Pas d'tempête, mais la nuit s'ra longue, agitée. C'est comme ça qu'j'm'en sort l'mieux. Not'coque d'noix encaisse la houle. Elle s'fond bien au milieu des autres. Y a du trafic vers Hinu Town. Même si d'moins en moins. L'temps fait peur aux d'mi-sel. Pas à nous. Noah à l'air plutôt calme. Genre posé. Concentré. C't'un One Shot. Ce coup. Y a moyen d'stresser. Pas la peur qu'ça marche pas. Plutôt la peur d'se vautrer alors qu'on commence seulement la grimpe. La grimpe vers l'futur glorieux.
Les vagues sont d'plus en plus grosses. Une sale bruine s'lève. Nickel. Z'ont moins d'chance d'nous voir arriver. J'jette un coup d'oeil à mon part'naire. Puis lui envoie une 'teille d'Rhum, chourrée dans un bouge infect. L'est moins infect qu'le bouge d'ailleurs. La gnôle, j'parle. Un epu d'chaleur avant un gros coup. La tension monte. J'vois "Le Milicien" qu'apparait au loin. L'est vraiment pas gros. Tout au plus, six mecs dessus, pour l'faire tourner. Et là qu's'éloigne dans l'sens opposé du nôtre, les gardes-côte. si ça c'est pas du bol. On a vingt minutes d'champs libre. Abordage dans trois minutes m'est avis. L'temps d'le r'joindre. L'patron d'la mer et du truandage est avec nous. J'sais pas s'il a un blaze... ... ... J'vais l'appeler Gui. Gui l'patron des mers et du truandage. Ça l'fait.
Un coup d'barre. Tribord. Histoire d'prendre la houle par l'creux. On s'approche, inexorabl'ment. L'géant trépigne. Moi idem. Dans une d'mi-lieue, on est riche.