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Petits Poissons dans une Grosse Mare [FB 1622]

Dis tonton Tahar, tu veux bien nous raconter une histoire ?

Okay, vous êtes prêts les enfants ?

Ouiiiii

D’accord. Alors c’tait y a un paquet d’années. Vous vous rapp’lez l’gonze Jeuv ? Jvous ai raconté not’ rencontre la dernière fois qu’on s’est vus. Oui ? Bon, ben celle-là s’passe juste après. J’ai à peine eu l’temps d’me r’mettre des blessures que c’t’enflure m’avait infligées qu’j’ai senti comme une présence derrière moi, un soir où j’avais moins picolé qu’les autres. C’est important d’savoir lever l’pied sur la bouteille parfois, gardez ça en tête pour quand vous s’rez grands. Ca permet d’flairer les emmerdes.

Donc j’ai senti c’te présence, là, et puis j’ai à peine eu l’temps d’beugler "waaaaaaaah" que j’me suis r’trouvé catapulté par l’Destin sur East Blue. Ouais, ouais, v’pouvez ouvrir grand vos soucoupes, moi aussi j’ai atterri sur l’fond’ment quand j’ai découvert qu’j’tais dans l’Royaume de Goa. Mais la Fortune c’est comme la vie et la mère du ptit con qui vous tient lieu d’voisin : c’t’une salope. Et les salopes, c’est logique, parfois ça s’prend et ça s’retourne et c’est bon, et parfois ça fait des coups d’pute.

Bref. Vot’ mère vous a d’jà parlé d’Goa ? C’t’un coin sympa pour tester sa puissance de feu. D’la côte vers le cœur du pays, ça commence mou comme du beurre et ça finit dur comme une quille de frégate en granit marin. Mais la récomp’ est proportionnelle : si t’es un cassos et qu’tu t’fais bouler dès les faubourgs, tu t’en tires avec keud’ dans les poches et c’est cher payé pour une déculottée. Si par contre t’arrives jusqu’à High Town, le centre du centre, et s’tu t’en tires vivant, y a d’grandes chances que t’aies chopé assez d’oseille pour, euh, t’payer des sucettes jusqu’à tes vieux jours. Héhé, jvois qu’ça vous parle. Bon, par contre, pour la ptite histoire, y s’racontait aussi à l'époque qu’y avait jamais eu aucun péon comme y faut, péon comme moi, qui soit jamais sorti d’la zone autrement qu’dans un cercueil…

Ohhh

Si vous avez bien écouté, jvous ai dit qu’j’m’étais r’trouvé propulsé là-bas sans avoir l’temps d’mettre mes affaires en ordre. La Sublime ’tant restée sur West, j’tais en carafe sans une goutte pour m’refaire une santé mentale. Y a rien d’pire qu’un gosier sec et c’tait grave la dèche. Fallait qu’j’exprime mon désarroi et j’ai fait c’que tout bon zigue fait dans ces cas-là, j’ai fumé l’premier péquin qu’m’est passé sous la main. Ruelle sombre, coup sec dans les roustons par derrière, taloche sur la nuque. Y s’est pas rel’vé, j’tais calmé, sa gourde m’a désoiffé. Tout allait mieux.

Ahhh

J’tais dans l’côté beurre, personne a bougé l’ptit doigt quand jsuis r’ssorti d’la ruelle. Enfin ça c’est c’que jcroyais. J’marchais tranquille, façon touriste, du coup la garde m’laissait faire. Quand on est trouffion au milieu d’nulle part et qu’on est pas forcément clean soi-même, on attaque pas un brave gars qu’a pas forcément d’sang sur les mains et dont l’armure anti-pluie fait l’même bruit qu’celle d’un gradé. Jsuis arrivé jusqu’au tiers mi-mou, mi-dur comme ça. Peinard. En fait y a trois couillons qui s’croyaient malins avec leur costards façon myself mais en beaucoup moins classes, tous jumeaux, qu’m’avaient collé au derche depuis l’début. J’ai avisé leurs tronches de pieds nickelés dans une vitrine mieux placée qu’les autres. J’allais pour leur casser la gueule en bon gentleman quand y m’ont fait signe de les suivre en agitant une liasse de doublezons vers un tripot pas trop crade du coin d’l’avenue où qu’on était, et pas des ptites coupures. Ca sentait la dizaine de mille par papelard les enfants. S’vous comptez bien, une liasse, ça f’sait dans les dix briques. Et dix briques mes ptits gars, jsuis pas vénal vous m’connaissez, mais ça donne envie d’donner à trois branques leur chance de s’expliquer avant d’leur simplifier l’existence.

Bon, par principe, j’ai quand même cassé l’nez du premier en f’sant semblant d’lui serrer la pince. J’ai pris la liasse aussi, c’tait l’avance de fonds dont j’avais b’soin pour m’sentir à l’aise avec des étrangers pas nets comme eux. L’second a ret’nu l’troisième qui v’nait d’mander sa part et m’a donné son blase. Mister Pink. J’ai gardé mes distances et j’l’ai écouté m’baratiner. L’convalescent s’appelait Mister Brown, l’teigneux Mister Orange. Y préparaient un coup et cherchaient justement un Mister Red de remplac’ment après qu’le premier s’tait fait la malle sans laisser d’escargophone pour l’joindre. Y pensaient l’avoir trouvé quand y m’avaient vu défuncter l’gusse qu’m’avait désaltéré.

Méfiez-vous des branques qui vous proposent des « coups », les enfants. Y a toujours une couille qui vient troubler l’potage du bon cours des évènements tel qu’y vous l’avaient présenté. Au final, s’tu t’en sors, c’est qu’t’es un mec qu’a d’la r’ssource ou qu’ta régulière te fait des cornes. Mais j’avais pas d’régulière et jsuis un mec qu’a d’la r’ssource. Et pour qu’y m’lâchent cent plaques et un litre d’rubicond sans broncher pour m’avoir dans leur équipe, c’est qu’la récomp’ valait qu’jpose mes yeux d’ssus. J’ai dit qu’j’tais leur Mister Red. Y m’ont dit qu’y voulaient s’faire la banque centrale d’High Town.

Ohhh

J’viens d’vous dire qu’y a toujours des couilles dans les soupes qu’on t’sert quand t’as soif. Là y en a une de la taille d’un œuf d’autruche qui s’est pointée dès l’début : non seulement y proposaient l’casse du siècle, mais en plus y voulaient pas s’mouiller. Y préparaient tout, y m’disaient où et quand, y donnaient l’matos, mais y zintervenaient pas. Tahar c’pas un homme de main, j’ai crissé des molaires. Mister Brown s’est cassé, jcrois il a eu peur que jlui bouffe la jugulaire après l’tarin. Il avait raison. L’tripot était propre mais sombre, façon lumière tamisée. Mon pote Narnak a planté Mister Orange sous la table pendant qu’Mister Pink s’montrait ‘achement intéressé par ma beauté sauvage. L’premier a émis un vague gargouillis pendant qu’le s’cond cherchait à m’toucher la nouille en m’racontant les détails de son plan. J’ai oublié les détails illico après avoir endormi l’gars Pink, y servent jamais vraiment à grand-chose. Juste le nom d’la banque, l’quartier de High Town où elle se trouvait, et les milliards qu’y avait dans les caves. Vous avez pas entenu parler d’ct’histoire, hein ?

C’normal. Mais vous comprendrez tout à l’heure, ça donne soif de baliverner.

Tiens tonton Tahar, voilà une bouteille comme la dernière fois. Continue ton histoire s’il te plaît.

Haha, sacrée bande de gamins. Vot’ mère vous a bien éduqués, donne-moi donc ça.

... Bon, donc j’allais m’tirer avec du brillant plein les mirettes quand y a c’mec qu’est passé. Clope-man. Jsavais pas son blase quand j’l’ai interpellé. Il avait juste une gueule qui m’rev’nait et un clope au bec. Tahar c’pas un homme de main mais y a des boulots où faut savoir collaborer.

C’est comme ça que tu es devenu capitaine ?

Non le môme, ça c’est plus tard que ça s’est fait. Mais ptêtre que c’était un début après tout.


Petits Poissons dans une Grosse Mare [FB 1622] 661875SignTahar


Dernière édition par Tahar Tahgel le Jeu 8 Sep 2011 - 0:09, édité 1 fois
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Tahar...Laisse en pour les autres enfin ! Je sais que dans notre métier, on partage pas beaucoup, mais quand même... Bon les enfants, vous avez prévu quelque chose pour que je vous raconte le moment où on s'est rencontré ?

Tiens, voila vingt mille berrys tout droit du porte feuille de papa !

Haha, bons garçons. Donc, avant je dois vous placer dans le contexte, c'était encore une journée non concluante où j'étais ruiné...Ruminant cette cruelle constatation, je ne pouvais que m’enfermer dans une nouvelle crise de "Comment je vais faire pour manger mon caviar aujourd'hui" qui consistait à broyer du noir dans un coin d'une rue anonyme en ayant le regard vide, les joues creusées, la mine dépitée et l'estomac grondant tel le plus tonitruant des tonnerres. Oh mais je pouvais bien entendu travailler dans un bar miteux, se trouvant derrière la montagne, mais ce n'était pas avec le ventre vide et l'envie de luxure que je pourrais bosser. Ce qu'il me fallait c'est un truc qui gagne bien en peu de temps. Rassemblant mes sans doute toutes dernières forces, je me levais et fouillais dans mes poches pour voir s'il y avait encore quelques encas ou une quelconque nourriture non périmée que je pourrais me mettre sous la dent avant de partir en quête d'un quelconque emplois.

Ouaaah, t'étais vraiment dans la mouise tonton Toshi !

Haha, ça vous l'avez dit les enfants, Mais laissez moi vous raconter la suite, vu que cette "mouise" ne fut que passagère ! Donc je vous l'ai peut être pas dit, mais à ce moment là il y avait ce gigantesque dépôt à ordure puante, et c'était là que j'étais. Donc il me semble que quand j'étais engouffré dans cet passage assez étroit entre deux montagne de déchets puant, c'était un cadavre de mouche et une mite qui reprit enfin sa liberté en décrivant des cercles erratiques dans l'air. Et puisque je sais que vous allez me le demander, erratique veut dire irrégulier, intimidant, incalculable. Le genre de chose qui fait peur. Donc, c'est là qu'on vit à quelle point j'étais...Comment dire...Différent d'aujourd'hui ? Ouaip, j'étais pas toujours en costard méga propre, avec des chaussures cirées tous les jours et des casinos placés dans le monde entier. Vous l'avez surement compris, je m'étais abaissé et je commençais à fouiller le cadavre.

La poche de droite d'abord, mais je fis choux blanc. Tout ce que je sortis fut un minuscule nuage de poussière émergeant de la cavité en tissu. A ce moment là je vous explique pas la rage qui émanait de moi, à vrai dire j'étais retombé dans le "Comment je vais faire pour manger du caviar". En broyant du noir dans un coin, accroupi, avec mon âme qui s'en allait au dessus de ma tête. Tout ce dont je rêvais à cette époque, c'était d'un magret de canard, ou du fois gras, mais juste quelque chose de bon...Donc, j'étais resté dans cet état et cette position pendant un quart d'heure, vous me direz c'est long, mais quand je déprime je déprime moi. Ayant fini de rester dans mon coin, je me redressai, me retournai, et fixai le cadavre. A ce moment là, ma réaction fut assez horrible. De la bave coulait de ma bouche et les vaisseaux de mes yeux pétaient un à un, semble-t-il que je voulais le manger. Cru.

Baaaaaaaaaaaaaah

Je rigole je rigole ! Du calme les enfants, il ne faut pas reprendre mon surnom de vomito, ce serait très mal vu. Bon, alors, je me levais et regardais le corps. Ce pauvre garçon s'était fait dépouillé de tous ses biens, plus d'aucune utilité pour moi pour tout vous dire. J'enjambais donc le lascars et me dirigeais vers la grande "rue" si on pouvait appeler ça comme ça. Et de l'immensité du tas d'ordure puante qui s'accumulait depuis dès années tomba le corps d'un...D'un mafieux. Ma réaction fut simple en fait, donc je vais vous la refaire, attendez que je me lève.

COOOOSTAAAAAARD *__________*

Hum. Reprenons. Donc j'ai déshabillé le gugus, mais ne vous inquiétez pas, pour ne pas faire de cauchemars je lui ai laissé sa petite culotte de riche. Donc j'étais enfin habillé comme à mon habitude. Costard Cravatte, cheveux assez bien rangé, et, LE chapeau, chose la plus importante. En effet j'aime bien porter des vêtements classes, comme ceux que j'ai là, venant tout droit d'un couturier de Marie Joa, bien sur personne ne sait que c'est moi qui lui ai acheté, ce serait bien trop mal vu. Enfin, maintenant que je vous ai mis un peu dans le contexte, faisons une ellipse vers le moment où enfin je rejoignais Goa. Habillé comme un noble, sans trop de crasse, on m'avait laissé entré. En fouillant dans mes poches j'avais trouvé, comme par miracle, des cigarettes, un briquet, et comme par magie, une liasse de billet. D'ailleurs vous auriez pas piqué des clopes à votre mère ?

Ha si, on avait prévu le coup, tiens tonton !

Héhé, bon garçons. Donc je me baladais dans les rues pour le moins agité de Goa, fier de porter un superbe costume, avec une cigarette au bec. Je comptais les billets que j'avais tout en regardant autour de moi, j'avais rarement vue tel rassemblement de personne aussi agréablement habillé, j'adorais ce Royaume en fait. So', heureux comme tout, le grand sourire aux lèvres, je ne savais toujours pas dans quelle taverne aller boire mon whisky, mais en tout cas, croiser quelqu'un broyant du noir m'avais fait revenir à la réalité : Malgré le fait que je portais un costume et que j'avais à la limite une centaine de millier de berrys, ça n'effaçait pas mes dettes. Aujourd'hui je les ai payé, faut dire que les casino c'est bien pour se faire de l'argent. Mais passons, donc je traversais encore une rue, quand un type m'interpella, à vrai dire au début je savais pas que c'était Tahgel, mais en tout cas il m'a interpeller, malheureusement je savais pas pourquoi. D'ailleurs Tahar, maintenant qu'on a posé le contexte et comme c'est toi qui m'a adressé la parole pour la première fois, je te laisse l'honneur de raconter la suite.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Sam 24 Oct 2015 - 18:17, édité 4 fois
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Nan, nan, nan. Tahar, Tagueule! T'parle trop. Pis y en a qu'pour les friqués dans c't'histoire. Alors on laisse l'grand Jack la suite d'la baverie. En vous r'merciant.

Donc, les poulettes. J'en étais où. Nul part, ouais. J'avais pas commencé. Bas, pour r'mettre dans l'bain, c'tait un temps où mon nom était plutôt inconnu des forces de l'ordre. Ouais c'est lointain. Mais c'est comme ça. J'étais jeune, beau et j'avais encore tous mes doigts. Ça vous laisse rêveuses, les miss. T'm'étonnes. J'vadrouillais donc solo. Et j'menais la grande vie. Étables quatre étoiles et tavernes dès l'lever. Plus demoiselles avec tous leurs membres et tournées générales. Et j'avais b'soin d'pognon, donc. Pour une raison qu'j'ai baquée, j'trainais mes groles sur East Blue. Coté Goa. Une histoire d'boulot honnête m'est avis. L'genre que tu quittes après deux jours d'labeurs et l'cassage d'ton contremaître. Ou alors j'avais pioncé raide sur un navire cargo. J'sais plus. J'crois qu'on s'en fout en fait.

Ouais Jack, on veut d'l'action nous!
Vous en aurez, les succubes. Donc. East Blue. Goa. Pas un tune. Et j'zone. b'soin d'une idée. Direction la taverne. Bien entendu. On est l'matin. Fin d'aprèm, suis toujours l'cul sur une chaise. Et j'commence à être plus qu'mauvais. A part une bande d'révolutionnants à deux berry qu'm'avait pris pour un cador et qu'j'vais remballé, j'avais rien croisé. Et pas d'idée. Alors. Un pékin quelconque bave un truc. J'rentre dedans. Et youpi. tartage à la ronde. Classique. Une aprèm d'printemps en somme. Mais, alors qu'j'me carapate, on m'check. Trois types. Et leur noms à la con. Genre Branle, Pimp et Orang. M'font signe. Agitent des liasses d'vant mon pif. Puis l'blabla. Les gars s'la jouaient gangster. Genre l'costume f'sait impressionnant. Sauf pour moi. L'en faut plus.

Et nous on t'impressionne Jack ?


Tu veux qu'on enlève nos costumes?

Plus tard les charmantes. J'picole et j'bave là. Les types donc ml'font l'touintouin habituel. "Blabla... potentiel... blablabla ... opétation d'grande envergure.... blablabla... dix plaques maint'nant, l'reste après... blablbla... gérer les clients". En bref trois plombes de palabres pour m'dire qu'y a une big cambriole qui s'prépare, et qu'on m'veux d'dans. Si les manières m'plaisaient pas, l'pognon m'faisait d'l'œil. J'ai dit oui. A suivi un rdv, avec un aut'singe. Mister Glue. Un truc du genre. Dans un rade infâme. J'y ai été. Fin ravagé. Les dix plaques dans l'gosier, en liquide. Et l'entretien s'est passé. Mal. Glue m'a fait tout un cinoch. "Gros coup ... Blabla... Contact mister Bled... Blablabala". Puis y m'a pris pour une buse. Un détail. L'genre qui t'indique qu'on veut t'piéger. J'ai éclater un verre sur sa tronche, ça a déclenché une aut'générale. En ai profité pour l'refroidir. Et lui faire les poches. Y avaient vingt plaques de plus. J'savais qu'j'avais mis les pieds dans un gros trucs.

Alors tu t'es enfui avec l'argent? ... Non ?


Non Christia. T'es la plus con du bordel, fait moi l'plaisir d'te taire. J'ai pas fui. J'fuis que quand y a plus rien à tirer. Là ça f'sait que commencer. Parce qu'le dieu des truands, Gui, était pas loin. V'savez qu'j'suis un brin croyant. J'crois en la chance, et au destin.. Et en Gui. Et y m'avait récompensé. M'avait mis les éléments en places. Une attaque d'banque. Des types pleins d'tunes à dessouder. Et d'autres trucs qu'j'avais pas encore titlé. Me suis donc rendu là où j'devais. Dixit Mister Glue. Pour r'trouver les autres. Les Misters. J'les ai jamais r'trouvé. Enfin si. Des morceaux. Parce Gui avaient mis d'autres gars dans l'coup. Des gars qu'avaient fait l'même qu'moi. Y avaient Tahar, qu'vous connaissez les miss.

... Oui...


Arf, l'est pas si méchant. 'Fin si mais soit. Tahar donc, qu'j'allais rencontrer pour la première fois, et Satoshi. Lui aussi vous l'connaissez.

Tu connais Satoshi! Le riche Satoshi?


Arrête d'mouiller tes d'ssous fillette, j'finirais par croire qu't'es vénal. Ouais. Satoshi. J'ai r'péré les gus faciles. Planqués dans une ruelle. Pas discret. Z'avaient l'allure d'type qu'tu peux pas confiancé. Et j'aime bien ça. C'est honnête. T'sais à quoi t'attendre. Alors j'les ai capté. Leur ai offert la piquette. Ça a mis à l'aise. Et on a parlé. Du coup à faire. en s'rendant compte qu'on pouvait l'faire. Mais ensemble. Parce qu'chacun avaient les atouts. Mais juste une partie.

T'as collaboré avec des inconnues? Toi? Jack?


On collabore toujours avec des inconnus. Dans un coup, les amis, ça existe pas. Donc on a fait l'point. La banque central d'Goa. C'tait la cible. Un grosse cible. L'genre qui fait rappliqué l'QG d'marine dans la minute. Plus un gros coffre. L'genre qu't'ouvres pas comme ça. Maint'ant j'pourrais. Genre l'casser à la main. Mais à l'époque, j'tais trop faible. Au bout d'trois bouteilles, Tahar commençait à être cassos. L'avait des envies d'brûlage. Voulait trousser d'la noblionne. Faire d'grands feu. Tahar quoi. Sato était d'un autre genre. Réfléchi. Précis. Un trou d'bal quoi. Mais utile. Et ça m'a donné une idée. Une des meilleurs qu'j'ai jamais eue. On allait faire du grand feu. Du beau. Enfin pas nous. J'ai r'pensé aux types révolutionneux qu'm'avaient pris pour l'un des leurs. Des gamins qu'voulaient faire un truc idiologique. Z'étaient parfaits. On s'est mis d'accord avec les deux autres. Sato allait s'occuper d'trouver l'matos pour le coffre. L'avait des connexions. Qu'il disait. On l'croyait. Pour ma part, j'm'occupais des r'pérages. J'savais pas c'que ça voulait dire. Alors j'ai fait oui oui. Quand à Tahar... Il présente bien. L'a d'la gueule. J'l'ai rencardé sur les révos. Il d'vait aller au bar, les checker, leurs parler d'une grosse opération. Inventée l'opération.

Attends, attends! Vous vouliez vous faire la banque? C'était inventé ?


Christia, à la distribution des cerveaux t'étais pas à l'avant d'la file... Alors fais moi plaiz, va chercher la p'tite soeur, y fait soif ici. Ouais c'est ça, prends ton temps. Donc, Tahar d'vait checker les révos, et leur parler d'une opération bidon. J'me souviens nickel: La Légion allait faire péter l'palais des noblions d'Goa. Tout était en place. Manquait plus qu'une équipe, l'équipe Bêta (ça aurait du leur met' la puce aux pavillons), qu'allait faire sauter l'mur nord d'l'enceinte du chateau, pendant qu'les aut'équipes imaginaires attaquaient l'entrée. Tout l'monde s'retrouvait à l'intérieur pour faire le job. Haha la bonne blague. On leur fournirait les explosifs, et blablabla.

Mais.. en quoi ça vous aidait pour la banque?


Simple cocotte: pendant qu'ces abrutis allaient faire du grabuge et du bruit, et attirer toute la marine d'East Blue, nous, tranquillos, on s'faisait la banque, ni vu ni connu. T'parles d'un plan parfait héhé. On a filé la tune qui restait des Misters à Tahar. Pour faire sérieux d'vant les gus révos. En espérant qu'le bougre s'fasse pas la malle avec. Mais on avait peu d'doutes. Tagel semblait plus excité par l'casse qu'par la monnaie. Et Sato, ben... L'inverse. Total. Tout l'monde y trouvait son compte. On s'est donné rdv l'matin pour l'casse. C'est bien l'matin. Les villes s'réveillent. Pleines de bordel. D'gens qui gueulent. Et on allait avoir b'soin du bordel. C'tait notre atout majeur.


Dernière édition par Jack Sans Honneur le Sam 7 Jan 2012 - 12:31, édité 2 fois
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Bon, Jack, t’es gentil, t’vas m’laisser avec les d’moiselles là. Tiens, prends deux pièces et va t’ach’ter… un truc. Les chiards là-bas t’en voudront pas stu leur fais une histoire aussi. Salut les filles.

HiiiiTahaaaraimenoouuuus

Ouais bon. Où c’qu’y nous ont laissés donc, les deux zouaves… Ah ouais. La rencontre, le blablatage entre mecs qui s’connaissent pas mais qui décident de s’faire un minimum confiance pour s’remplir l’gosier à pognon, l’idée lumineuse de Jack, les poches pleines d’oseille pour aller convaincre des révos d’nous servir de distraction, et une forte envie d’pas suivre le plan. Z’avaient l’air cools, Clope-Man et Jeunot-Boy mais, ouais, z’avez bien entendu : j’ai pas pu m’empêcher de m’la jouer solo. Jvous explique le problème, girlz : mon costard, jme l’étais craqué sous l’aisselle en r’faisant l’nez à Mister Brown. Et si un costard, pour qu’ce soit classe sans être pingouineux, faut qu’ce soit poussiéreux et élimé, y a des limites. Donc au lieu d’aller direct au bar où traînaient les révos d’l’idée du gars Jack, jsuis passé par un tailleur d’la haute-ville. Un tailleur du genre qui t’fait payer une plaque la s’conde de sourire commercial. Ca tombe bien j’aime pas les sourires commerciaux.

Hihihi

Pour qu’ce soit assorti, j’ai tout fait r’faire. Futal épais, veste épaisse, ch’mise qui va bien et même le manteau en cuir et les bottes. Pour la veille. Façon d’jà usée, v’savez, y font ça maint’nant dans les boutiques de mode. T’achètes des fringues et y t’les éliment avant qu’tu les aies portées. C’est très con mais là ça m’arrangeait alors j’ai pris l’forfait. Y a qu’la cravate que j’ai gardée. The cravate quoi. Jte dis pas l’prix qu’j’aurais dû payer c’est indécent. Mais ‘t’façon j’ai pas payé, t’inquiète. Juste l’avance. Cent kilos. Ouais vous pouvez siffler. Bon, la veille, l’pauvre vieux était un peu crevé pour réussir à y arriver, mais j’ai négocié qu’deux heures plus tard ma commande s’rait prête. Sans trop d’travail pack’c’est impressionnable, un tailleur pour riches. Fragile et impressionnable.

J’avais deux plombes à tuer. J’les ai passées autour d’une bouteille à construire mon histoire de révo pour les autres nœuds qu’j’allais couillonner et à faire d’menues emplettes pour le lend’main matin. Tant qu’on était à faire dans la ruse, autant pas s’faire allumer en s’barrant avec des millions dans l’slip. C’srait l’bordel partout, en ville surtout si les idéalistes qu’j’allais convaincre f’saient leur boulot, mais à la banque aussi packe un casse ça vous classe tout d’suite comme importuns. Rien d’tel qu’un ptit déguis’ment pour pas s’faire reconnaître à la sortie, donc. J’ai pris deux uniformes de premières classes dans une bout… Haha, les gars, pourquoi c’te tête pas belle ? Ca vous rappelle pas un beau sou’vnir d’vous balader fringués comme des glands jusqu’au soleil ? Héhé… Bon, passons. Dans une vitrine de farces et attrapes j’ai eu un coup d’cœur pour des masques d’amiraux en chef. Jcrois c’est en voyant la tête de Pludbus Céldèborde qui m’a rappelé d’si bons souv’nirs que j’ai eu envie d’marquer l’coup en m’ram’nant à la banque sous ses traits. Clope-Man s’est r’trouvé avec Sengoku, jcrois, c’est ça hein Sato ? et Jack… Jack… Ben Jack je sais plus. C’tait qui, toi, d’jà ?

Ouais, voilà. Bon. Jreviens chez l’tailleur au bout d’une heure trente. Comme prévu il a fini. Jressors après avoir récup ma mise, r’peint les murs et fermé la boutique pour être tranquille jusqu’au lend’main. Classique. Jme fous en quête du même rade que c’ui où les glandos avaient cherché à r’cruter notre Jack national. Jtombe dessus facile, ses infos sont brèves mais exactes. Les mecs sont toujours là, viennent m’trouver à peine j’ai posé l’cul sur une chaise. Faut dire qu’j’ai pas l’air d’appartenir au même monde qu’les autres raclures de fonds d’bouteille qui traînent là, on voit qu’jviens pour affaires. Y m’abordent. J’réponds pas. Y m’abordent encore. Jréponds pas. Tout l’plan improvisé plus tôt s’déroule comme prévu. C’facile, trop facile. Y s’énervent. Sont pas contents que jreste de marbre. Y en a enfin un qui m’prend par l’épaule. Une clef et il a la gueule contre le comptoir, en sandwich ent’ ma main droite et un verre pilé. L’a mal mais c’pas grave, y comprend mieux.

Le mot d’passe couillon, que j’lui sussure pendant qu’les autres savent pas quoi faire. Ton chef de groupe t’a pas dit qu’on abordait pas les gens comme moi sans l’mot d’passe ? Quel groupe ? qu’y m’fait en ret’nant ses potes. Ca y est, z’ont mordu. L’groupe Bêta que j’lui dit. D’vant son air con j’m’engouffre. L’groupe Bêta ? Ouais ptit gars. T’as pas été prév’nu ? La septième section a débarqué sur Goa, tous les groupes sont sous mes ordres maint’nant. C’pour ça qu’jviens vous voir, pack’vous avez manqué la réunion d’hier. P’tain, si vous l’savez pas c’est qu’y z’ont eu Mara. Fumiers. Vont payer, ’s’ra pas mort pour rien. C’est d’main à l’aube que ça s’passe ptit. L’grand jour pour nous tous. Faut croire qu’j’ai une gueule toute neuve de révo dans mon costume tout propre. J’l’ai eu, y m’bouffent tous les cinq dans la main. J’me présente à lui, Piair-Joz F. Proudon. Mais qu’y m’appellent Piair, jsuis leur chef mais la Révo c’est avant tout la grosse famille du vrai Bien pour le monde, l’genre de conneries qu’tu lis partout sur leur groupuscule de glands à idées. On s’écarte, on va dans la salle de derrière. Jbois un peu, y picolent sal’ment, comme des soldats qu’on envoie au massacre.

Hooo

M’font un peu pitié quand jrepense à mes bouch’ries d’quand j’avais leur âge, mais z’ont choisi leur voie. Et l’lend’main y crèv’ront comme y veulent que jme dis, en héros. Héros morts. Oxymore. J’leur refait l’plan foireux du Jack, y gobent tout. La section Alpha, moi en tête, qui s’fra la citadelle jusqu’au centre, la Delta qui tap’ra à l’est, la Gamma au sud, la Kappa à l’ouest. Et eux, donc, la Bêta, au nord. Les autres ont r’çu leurs explosifs hier. Eux pas vu qu’y z’étaient pas là, c’pas grave on verra ça d’main juste avant l’aube. Au bout d’deux bouteilles j’tais leur père à tous, même au trent’naire du lot, un gars con comme votre mac les filles. A la troisième jme suis tiré en leur payant la quatrième et en leur laissant chacun une patate pour passer une bonne nuit.

Une patate chacun. D’quoi passer une nuit avec une fille sympa. Ca m’est v’nu à moi aussi. Pas packj’allais trépasser mais packe jme sentais bien. J’l’ai passée –la nuit, suivez un peu siouplaît– au palace pour riches d’HighTown. Six étoiles, lit en or et spa au champagne. Putain d’luxe comme vous lui arrivez pas à la ch’ville, r’pas à faire péter l’ventre d’un géant et festivités pour faire descendre tout ça après. Quand je m’suis réveillé, j’tais fin prêt pour c’qu’arrivait. On s’est r’trouvés là où on d’vait. La section Bêta gerbait ses tripes sous l’effet d’l’émotion pendant qu’Sato et Jack se ram’naient. Présentations matinales ent’ gueule de bois et derniers adieux des révos pour la section Alpha. Pauvres gars. J’avais fait mon boulot, aux autres d’faire le leur. Les explosifs pour Clope-man, et… euh… l’reste pour Jack. Pendant qu’une partie des bombes passent de mains, jglisse les uniformes et les masques à mes potes du jour. Dans cinq minutes on est riches à milliards les filles.

Hiiii

Sato, t’t’occupes d’raconter notre arrivée dans la banque à ces dames pendant qu’jvais, mh, causer avec la mère des mioches, là ? Un truc urgent. Prends ton temps surtout, ouais.


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Coupant Tahar et Satoshi dans leur discussion, ce qui n'était qu'un léger murmure étouffé se transforme petit à petit en un rire moqueur qu'on aurait de plus en plus de mal à occulter. Tandis que les regards des trois pirates, des six poules et des 12 marmots se retournent pour en chercher la cause, un lourd fauteuil installé dans l'ombre du fond de la pièce se retourne brusquement. Confortablement installé, un homme imposant s'y esclaffe d'un air mauvais tout en caressant lentement un gros chat blanc.


Uhuhuhuhu... Nan s'cuzez moi mais j'tiens plus, vous m'faites trop poiler bande de moules. Huhuhu... Nan mais sans dèc' plus j'vous écoute déblatérer vos histoires de Noël plus j'me dis qu'les simplets sont les roi du monde. Roooh aller fais pas cette tronche Tahar j'te manque pas d'respect là, j'te charrie juste un peu entre hommes de le mer. Aller, reprend un verre avec les autres et bouclez-là tous. Aïe ! Dégage sale bête ! Con de chat... Bon qu'est-c'que j'disais déjà ? Ah oui, cette fameuse histoire de banque. Faut dire qu'elle en a fait couler de l'encre du sang et des larmes cette histoire... oh putain tu l'as noté celle-là ? Le coup de l'encre et tout et tout ?.. non ? Bon tant pis... J'disais donc ! Vous y avez foutu un sacré merdier pour le coup les loulouttes, malgré vos gueules de branlo -sauf votre respect- vous vous êtes surpassés dans toutes les mesures du bordel envisageable. Une vraie ode au chaos et à la panique pour peu qu'on soit une foutue lopette de poèteux. Mais bon, c'que vous êtes en train de raconter devant votre p'tit fan-club... baisse les yeux le môme... baisse les yeux jte dis !... c'est rien que l'devant des cartes. C'que vous n'racontez pas, c'est ce qui c'est passé au début. Pas votre début à vous... LE début.

Euuuuuh.... c'est quoi l'déb*...? Pardon m'sieur, m'frappez pas m'sieur !

Mwouahahah du calme le mouflard ! J'vais pas t'niaquer, j'ai déjà pris mon quatre heure et j'voudrais pas gâcher mon whisky avec tes maladies d'peau. Mais bon, ta question montre qu'au moins tu suis, pas comme les trois gourdasses du fond qui font qu'à zieuter les poches de l'autre richard au fond. Oui c'est d'toi que j'parle mon Satoto héhé. Snobinard... Enfin bref ! J'vais vous racontez ça, juste le temps qu'on me re-remplisse mon verre et que jm'allume un bon cigare. Humph... fameux... Viens m're-servir ma jolie, fais pas ta timide...Allez viens... m'dis pas que ma gueule te fais peur, j'te croierais pas ! T'es bien allez sur les genoux de l'autre tronche de sparadraps. Salut au passage Jack, toujours la forme ? Voiiilà... merci ma belle. J'vais pouvoir commencer.



Une semaine avant que les quatre clampins... Quatre ? Ben oui quatre ! Raaah commencez pas à m'interrompre les chiards ! J'disais, avant que les quatre clampins n'débarquent foutre leur boxons, je venais de débarquer avec ce qui restait de mes Sea Wolfs de l'époque, rattachés à la protection de la ville par la haut commandement. Un putain de corvée pour avoir tataner la gueule du colonel en charge de la mission précédente, histoire de lui remettre ses cours de stratégie et de politesse en ordre. Enfin bref, me v'là bloqué pour un mois dans ce rade, à courir après les voleurs de poules. Évidemment mes hommes et moi on a pas trainé, et ni une ni deux on a commencé à brasser la merde plus profond, histoire de voir quelles tronches de cloporte allaient remonté à la surface... Et qui c'est-y qu'on r'trouve ? Huhuhu, J'bois à votre santé les gars . Alors-là me vient un plan génial ! Quatre gars pas net, l'occaz rêvée de montrer mon zèle et de gagner ma liberté conditionnelle ! Mais pour ça il me fallait arrêter un truc gros, vraiment gros...

Gros comment ?


Putain mais Tahar a raison... t'es vraiment du genre mollusque anémique toi ! Du genre braquage de banque triple cruchasse ! Gromph... nonmaisjvousjure... Du coup, j'envoie mon meilleur gars recruter une demi-douzaine de branlos sacrifiables, avec les costards qui leur donnent un air encore moins crédible qu'au départ, c'est pour dire. Le gars à moi interpelle le grand sanguinaire que voilà, perd ses hommes dans l'affaire, ainsi que sa crédibilité et son nez. T'as le bonjour du caporal Karl d'ailleurs Tahar. Mais voilà, l'hameçon est lancé ! Raides allumés du scalp et vénaux comme ils sont, les trois compères s'empressent de monter leur affaire, sacrifiant à l'occasion une cellule de la révolution locale huhuhu. Pov' mômes... envoyés à la mort sans aucune chance de réussite. On les a bien sûr tous cueillis comme des fleurs lors de leur attaque, naïfs rêveurs qu'ils sont. Les rares qui n'ont pas été fauché pas la mitraille ont été exporté à Impel Down directement le lendemain, avant même qu'il comprennent ce qu'il leur arrivait. J'leur ai donné ton nom Tahar, histoire de leur donner de quoi ruminer sur la route, tu m'en voudras pas l'ami ?

Et alors et alors ?! C'était donc un piège ?!


Mouarf... Pas tout à fait... mais bon le plus simple c'est encore que j'laisse les autres zig continuer un peu, j'voudrais pas non plus avoir à tout raconter. C'est qu'il fait une de ces soifs ici foutre roux ! Hey gueule d'amour ! Envoie la bouteille tu s'ras sympa !

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Ahahahaha, c'est toujours aimé chez cet enfoiré de poisaille, il a toujours été mon genre de salop! Vous m'avez pas vu entrer, les p'tits? C'est normal, je faisais des coup en douce alors que j'étais encore plus mignon et petit que vous. Avec le temps j'ai apprit a prendre les gens par derrière. En parlant de ça, Tahar, si tu pouvais me garder un bout d'la dame, je te rendrais la pareil.

Figurez-vous que l'autre arsouille à la tronche de morue pas fraîche avait bien raison quand il disait qu'il y avec 4 mecs sur le coup. A cette époque, je venais de m'illustrer en sauvant Satoshi... Ouais l'aut' glandu avec les poches pleines de pognon là-bas. Après une réunion foirée à cause Toto ici présent, j'étais intervenu en urgence pour sauver les intérêt de mon frangin, et j'avais d'ailleurs mit une belle rouste au p'tit bonhomme qui sent la sardine.

Profitant de ma notoriété croissante, mon patron m'avait envoyé négocier avec le boss de la mafia d'East Blue pour qu'il nous confirme l'arrivage de matos de guerre qu'on lui avait commandé. Oui, mon garçon, il y avait des fusils, des canons, et même quelques bombes. T'as de l'avenir toi! En fait les bombes étaient même la raison de ma présence là-bas. J'm'étais dit que je pourrais en profiter pour remplir mes stocks personnels, la fabrication de mes premières poupées russes m'avait couté un peu trop en poudre.

Dès que j'étais arrivé j'avais sentit venir un gros coup. Les rumeurs sur la présence de l'autre pépère en costard là-bas (coucou Sato) commençaient à prendre de l'ampleur dans le milieu, et il aurait fallut être miro pour pas avoir vu le drapeau des Seas Wolfs parmis les bateaux amarrés au port.
Les quelques "cousins" qui m'accompagnaient m'ont toute suite parlé d'un hasard, mais je vais vous apprendre un truc les enfants. Le hasard, ça existe pas, c'est comme le viol, c'est juste une invention des donzelles cherchant à expliquer à leur père ce qu'elles faisaient à poils dans une ruelle sombre avec 3/4 beaux gosses en manque.

Sur le coup, j'ai pas insisté plus que ça, mais connaissant la tendance qu'avait machin à apprécier les grosses arrivées d'argent, j'avais envoyé quelques uns des glandus qui m'accompagnaient nous trouver les planques à proximité des banques de la ville. Sur le coup, je le savais pas, mais j'avais eu une intuition du tonnerre.

Donc, voilà que je rencontre le patron des familles locals, on fait not' petite vie tranquille, à mater des combats de catch féminin, à vérifier ses installations, à trainer avec les seuls femmes que Jack et Tahar peuvent fichent dans leur lit : celles qu'on paye. Enfin la routine d'une rencontre entre deux mecs important quoi. C'est que le lendemain qu'on a eut la nouvelle.

La nouvelle? Quelle nouvelle? Oui raconte n...

La ferme, t'vois pas que ma clope c'est éteinte?

Voilà c'est rallumé. Donc, alors que mon hôte...

C'est quoi un hôte?


gloups...


J'ai rien dit


Voilà, donc tandis que le parrain envisageait enfin d'attaquer enfin la partie financière de notre opération. Non Sato, c'est pas toi que j'appelle. Vala que son escargophone sonne. Hop il décroche et on lui annonce qu'il y a eu des mouvements de la marine, et qu'apparement un groupe révos s'est fait chopper avec des bombes. Voyez les enfants, c'est ça l'ironie du sort en fait si j'ai put me ramener et fiche le dawa avec les autres, c'est grâce au truc à écaille là.

Les mafieux sont toujours attentifs aux mouvements de la marine, p'têtre même plus qu'à leurs concurrents. Et pour le coup, ben c'est ce qui nous a permis de savoir. qu'il y avait un truc chelou.

Comme l'était pas copain avec les révolutionnaires...

Pourquoi? C'est pas des copains du gouvernement pourtant...

Bien vu p'tit, c'est bien là le problème. Vous voyez, un type comme le parrain que j'avais en face de moi, c'était un de ces mafieux persuadés que même s'ils étaient des ennemis du système, ils pouvaient pas se passer de lui. Et du coup dès qu'il entendait le mot révolutionnaire, hop il voyait rouge et il traquait tout le monde. Faut pas croire, si East Blue était aussi tranquille, c'est surement parce qu'il faisait les 3/4 du job à la place de la marine.

'Fin bon toujours est-il que pendant qu'il pique sa crise, je me bouge un peu pour prendre contact avec mes hommes. C'est là qu'j'ai vraiment compris ce qu'il se prévoyait. Mes mecs, il m'disait qu'ils avaient vu deux gars du genre qui pourraient bien bosser comme tueur chez nous, se promener pas loin de la banque centrale. Puis on m'a aussi dit qu'il y avait le fameux Sato qu'était venu chopper des bombes vers nous. Au final, nous on avait fournit hein, que ça soit North Blue ou East Blue, ça changeait pas grand chose. Puis on savait où était les caches d'armes.

Du coup vu que j'avais ma confirmation, j'embarque une dizaine de gars de chez moi, je donne les ordres aux autres. En gros c'était, vous bougez jusqu'à la banque centrale en restant discret, et pour ceux qui y sont, vous la faite profil bas jusqu'à ce que j'arrive.

Pas que j'me souciais de leur vie, mais c'est toujours plus classe d'arrivé avec plein d'hommes plutôt qu'avec trois clampins.

Mais t'allais attaquer tonton Tahar?

Non gamin, bien sur que non... C'était juste que j'avais fait le lien qui me manquait. Si Sato et ses deux copecs que je connaissais pas allaient s'en prendre à une banque, il était possible que Toj' en ai entendu parler. Avec le temps je me suis rendu compte que cet enfoiré avait probablement les mêmes sources d'informations que moi. Puis hein, quand on fil un coup de main, les gens sont toujours content de refiler un peu de fric en échange...

En fait, s'il leur faisait le même coup que c'qu'il avait fait aux chefs de la mafia à North Blue, je partais du principe qu'il était probablement déjà dans la banque à se faire passer pour je sais pas quelle femme de ménage.

Après ben j'y étais pas hein, donc, je vous laisse voir avec les autres ce qu'il en était. En attendant... Tahar, t'a finis avec la maman ou je dois me rabattre sur quelqu'un d'autre?
    Doit t’manquer des données pour penser qu’Jack ou moi d’vons payer pour peupler un plumard, Timmy. M’fin on t’en voudra pas, c’est d’bonne guerre que d’balancer sur ses anciens hein. Sale gosse, héhé. Tiens, la v’là la maman. S’t’étais un gentleman tu lui donn’rais deux minutes pour s’refaire une mise… Bref, comme l’ont dit l’bambin explosif et la rascasse –lut Toj’, ‘t’avais pas vu, tu d’viens quoi ? la famille les enfants le chien, tout ça ? Imhotep ?–, on s’était fait enfler mais on l’savait pas encore au moment où on s’croyait fins à monter un super plan bien subtil pour tout faire péter. Ouais, j’ai dit subtil, pas discret. Donc. Arrive l’matin comme j’ai dit. L’heure d’faire des trucs pas nets. Les bombes changent d’poches. Enfin j’croyais. Ouais ouais, y avait pas d’bombe. Rien, nada, keudal. Ohhhhh Ouais. Mais c’cher Satoshi va s’faire plaisir d’vous raconter pourquoi, j’voudrais pas lui ôter l’plaisir de s’faire remarquer pour son talent à la négociation. Et non seul’ment ça, mais en plus y nous dit rien l’bougre. Enfin, r’marque, on y s’rait sûr’ment allés même en sachant qu’c’te chère enflure –c’est affectif, Sato, t’braque pas– nous avait r’filé des ptits lus. Hihihi

    Nan mais j’déconne pas. Quand on t’dit qu’t’es jamais aussi bien servi qu’par toi-même et qu'y faut toujours r’passer derrière les autres et ouvrir les valises qu’on t’file pour vérifier qu’la came est bonne, c’la vérité vraie. Et comme j’ai pas vérifié la marchandise c’matin-là, c’est aussi vraiment avec des gâteaux pour gamin d’riche studieux qui va à l’école que, bras d’ssus, bras d’ssous, on est allés s’faire la Banque Centrale de Goa tous les trois. Et ça, hein, moi jdis respect. D’ailleurs, dites-le aussi, qu’jsois pas tout seul. Allez, hurlez nos noms les filles.

    HiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiBon stop.

    A leur décharge, les deux zouaves qu’m’accompagnaient ’taient maint’nant fringués comme des mat’lots d’base, et rien qu’ça c’t’un souv’nir impérissable qui valait l’coup. La section Bêta s’est tirée vers sa mort certaine – Impel, tu dis, Toj’ ? Faudra qu’j’y r’tourne alors, personne a eu l’air d’me r’connaître la dernière fois, ou alors z’ont mal fini, tous, héhé – et nous vers les richesses des plus riches des riches d’HinuTown. J’menais la marche, façon officier classe avec mes nouveaux fringues faits main, Sato à gauche, Jack à droite. La classe ouais. J’me sentais classe aussi, ça tombait bien.

    Not’ trio en j’tait tell’ment qu’on est entrés sans problème dans l’bâtiment. L’truc en j’tait pas mal lui aussi d’ailleurs. Faut r’connaître ça aux banquiers qu’y savent transformer tout c’qu’y pompent aux braves gens avec brio. L’Jack avait bien fait ses r’pérages. Sur les deux glandus qui permanaient pour r’cevoir les armes des visiteurs d’vant les portes en or, y avait 'ffectiv’ment une peau d’vache et un impressionnable. On est passés d’vant l’second pour pas s’faire emmerder direct. M’a même salué à la milouf ce con. Sur l’moment ça m’a surpris mais dix ans sous l’uniforme ça t’transforme c’truc en putain d’réflexe, du coup j’ai répondu sans trop m’poser d’questions, façon haut gradé distrait, mais j’gardais mon coupe-choux sur moi, pas question qu’jte laisse jouer avec ça fiston, tu vas t’couper. J’entrais en personnage à m’sure qu’on avançait, tout s’passait bien. Et côté plan, comme on f’sait dans l’basique, z’aurez compris –ou pas– qu’fallait qu’on meuble jusqu’aux explosions d’la section Bêta qu’étaient supposées distraire tout l’beau monde de l’île. Donc j’ai continué sur ma lancée : on est allés jusqu’à l’accueil. Jveux ouvrir un compte qu’j’ai dit. Et j’ai pas qu’ça à foutre. Ca j’l’ai pas dit mais c’tait dans mon attitude. Mais certainement monsieur, veuillez me suivre monsieur, monsieur Gobelun va s’occuper de vous monsieur, un instant monsieur. Et blah et blah et la routine de l’obséquieux arnaqueur pro.

    Et l’mec arrive. Petit, moche, gluant, stéréotypé. M’demande c’qu’y peut faire pour nous. J’avais envie d’lui dire qu’y pouvait s’faire hara-kiri pour nous soulager mais ç’avait pas encore pété au loin : l’était pas encore venu l’temps d’faire voler en morceaux l’beau plan du Jack. J’me suis cont’nu, j’l’ai baratiné. Lui ai introduit jusqu’à l’os mon copain l’récemment promu sous-amiral Chuck Finley qui voudrait faire un gros dépôt tout en étant sûr qu’ses économies (les deux marins qui m’accompagnent sont là pour me protéger tell’ment y en a, gros clin d’oeil) s’raient en sécurité. Combien ? Dix. Dix ? Dix millions monsieur ? Dix milliards, je viens d’hériter.
    Ohhhh Ouais, ’l a fait pareil que vous le nain. Jamais hésiter à forcer l’trait quand tu veux plumer un plumeur. Et puis j’m’en foutais en fait, mais ’l’a marché. Et la chambre forte, je peux la voir ? Oui monsieur, suivez-moi monsieur. Et toujours pas d’gros baoum au loin. Commençait à m’courir la patience. Bon, c’pas grave, on va improviser dans les sous-sols avec les bombes qu’on a dans les poches. Les bombes… vous vous souv’nez ?

    Donc on va pour descendre, et au passage on r’père les cinq gardes qui glandouillent à chaque coin du pentagone qu’est la banque, en observant la position d'la septaine de clients et les dix employés. Et on descend. L’escalier en marbre s’transforme en acier, la lumière s’tamise, et on passe deux minotaures encagés qu’ont l’air d’pas sortir beaucoup d’leur étable de luxe. Nous r’niflent mais sans plus, on continue. Et l’gusse nous fait la description d’la porte que je suis désolé monsieur mais je n’ai pas le droit de vous autoriser à aller voir derrière tant que je n’ai pas vu de mes yeux les biens que vous voulez déposer dans nos coffres, vous m’en voyez profondément navré. Une masta porte. Le truc épais d’trois pieds avec juste une micro serrure que tu t’demandes comment la clef explose pas quand tu la tournes pour ouvrir. Clef qu’en fait seules les mains des cinq gardes d’en haut sont autorisées à récupérer des hommes taureaux. Ouais packe c’taient les cornus qui la gardaient, la machine. Et qui s’la passaient d’temps en temps aléatoirement au cours de la journée sans donc qu’personne d’autre qu’eux deux n’sache lequel d’entre leurs deux faces de steaks sur pattes l’avait sur lui. Déjà la description d’la super stratégie pour éviter les braquages m’a gonflé.

    Mais, en plus, y avait toujours pas d’panique audible à l’extérieur. Et justement, à propos d'entendre, là, là j’sens comme un truc qui m’chatouille l’oreille. Un truc que jconnais bien. Un truc que j’maîtrise pas. J’serre les dents derrière mon sourire condéhensif (condescendant et compréhensif, c’pourtant clair nan ?), mais quand l’gnome va pour r’monter jpeux pas m’ret’nir. J’le chope par l’colback. Et j’lui susurre un truc genre amical. Et j’le poinçonne.
    Haa Et j’le composte, deux fois, trois fois, quatre fois. Y m'saoulait avec sa face de rat. Et c’est parti. On est d’dans baby. Jusqu’aux couilles.


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    Dernière édition par Tahar Tahgel le Sam 15 Oct 2011 - 22:35, édité 4 fois
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    Et c'n'était qu'le début. Salut les gars, z'allez mal depuis la dernière fois ? Non ? Tant pis.

    C'est qui le monsi...

    Toi la ferme. T'as pas commencé qu'tu m'gonfles déjà. J'suis là pour raconter l'histoire alors c'est c'que j'vais l'faire. Mais celle qui m'coupe, jla lui coupe, pigé ?

    ...

    Comme quoi, avec un peu d'amabilité on arrive à tout. Goa... Un foutu ramassis de truands. Comme partout. J'y étais allé chasser du mafioso à l'époque. Des potes à Timuthé j'suppose. Dans ce milieu qui se ressemble s'assemble. Au passage, t'as le bonvour d'Israel la Fouine depuis sa cellule, Tim. Il dit bonvour parce que j'lui ai fait bouffer ses dents, depuis c'est régime soupe-compote et vovotage en extra pour lui. Depuis sa cellule, vous avez toutes compris pourquoi, pas b'soin d'un dessin les filles ?

    ... !

    Bien joué, c'était un piège. Continuez de fermer vos gueules parce que vous avez peur que je vous la coupe même si vous savez pas à quoi correspond ce "la" précisément. Mais jlis quand même dans vos yeux pétillants d'inintelligence que vous mourrez d'envie de savoir qui était la Fouine. Et j'vais m'empresser de vous répondre. Qu'on aille pas dire que j'suis mauvais conteur non plus.

    Israel donc. C'était pas exactement lui l'objectif de ma virée dans le coin, mais il travaillait pour le parrain qu'j'avais dans le viseur. Il s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Malchance ? Non, connerie plutôt. Israel aurait du se chercher un boulot réglo au lieu de fricotter avec la racaille. Ce jour là, je l'ai croisé pas loin de la banque de Goa. Il s'apprêtait à rejoindre un groupe d'autres fouilles merde dans son genre quand je l'ai accosté.

    ... !!

    Pourquoi j'étais vers la banque ? J'savais qu'elle faisait saliver certains, pour pas dire baver. À surveiller un groupe de mecs louches, on déterre toujours des affaires troubles. Ça a pas loupé. La veille, j'observais l'activité du côté de la famille des Men in costard. En laissant trainer mes oreilles, j'ai appris qu'ils avaient une transaction pour de la marchandise qui fait boom. Des mecs qui montaient un casse en voulaient, il se disait. Y devaient même retrouver leur contact pour procéder à l'échange. Ça sentait la parfaite crasse, ça m'a intéressé. Le reste, un jeu d'enfant. Deux mecs sont sortis passer le deal à un endroit convenu avec le braqueur. Porte valise et porte flingues. J'ai tapé porte flingues, et j'ai dit à porte valises de pas jouer au con. Jlui ai filé une valise bidon et dit de faire l'échange sans pisser dans son froc sinon jla lui coupais. Là vous pigez de quel "la" je parle, hein ?

    ...

    Tout a fonctionné comme sur des roulettes. Le mec se pointe, costard lui aussi, on r'passera sur l'originalité. Poignée de main, sobre. On va vite en besogne. T'as la came ? T'as le fric ? Tu recomptes pas ? Non j'ai confiance. Bon bah je fais pareil alors, tac-au-tac, roulez jeunesse, le bonhomme s'en repart avec la valise bidon. Un vrai pro vous l'aurez compris. Au moins, il s'est baffré un bon pti déj avec son contenu, remarquez. J'ai assommé Porte-valise que j'ai remis devant les portes du commissariat avec Porte-Flingue et la valoche d'argent sale qui va avec. Côté dynamite, j'ai apposé mon droit de douane mais j'ai aussi rendu la quasi-totalité du contenu.

    La suite, affaire de logique. Vous connaissez pas ça, hein ? Les mecs voulaient faire un casse et ont acheté pour bien cher. Ils avaient du gros morceau dans l'viseur. Y'a une cible qui se dégage rapidement alors. La Banque. J'y suis allé de très bon matin, manière de pas louper la première représentation du spectacle unique. Arrivé pas loin, j'ai croisé le bon vieux Israel. Ça pour une coïncidence. Reconnu bien vite, il jouait aussi le coursier pour la Famille que j'espionnais. Deux-trois claques plus tard, il m'apprend qu'il y a un rassemblement de canailles en vue, en plus de ceux qui ont acheté la dynamite. Ça commence à faire beaucoup. J'ai remercié Israel du tuyau en l'foutant KO le temps de régler l'affaire de la banque, et suis entré. Juste à temps avant le début du show.

    Mais pour avoir la suite, faudra vous tourner vers ceux qui ont déclenché le bordel, les filles.

    ...

    C'est bon vous pouvez ouvrir vos gueules là, j'ai fini. Pour le moment.
      Amusante cette petite réunion. Cordiale, paisible, intemporelle. Chacun livre sa vérité en entretenant un suspense quasi insupportable sur l'issue d'une pièce dont la seule certitude est qu'elle n'est pas une tragédie. Auquel cas, un choeur l'aurait déjà annoncée. A propos d'annonce, le casting est incomplet, et pas celui que s'est offert Tahar la veille. Sans commentaire. On pourrait les penser tous morts, seuls ceux qui n'ont plus rien à perdre ne risquent plus ce qu'ils ont à la guerre. Sans mise à pouvoir placer sur la table, les joueurs ne sont finalement que des complices de la même absurdité. Appelez-là la vie si cela peut vous rassurer. Aucun de ses hommes n'a la volonté de placer des mots sur ce qui se résume être sans superflu.

      Pourquoi employer un braquage de banque pour réunir tous ces personnages ? No reason. Pourquoi Hadoc ouvre la porte d'un bar intelligemment appelé le "Orlando's" ? No reason. Pourquoi prend-il la peine d'accrocher son manteau, de saluer les clients de tous âges et de tous sexes, de se trouver une place vacante après avoir renversé toutes les chaises vides et de sécher une allumette longue pour allumer sa pipe, là où chacun apparut comme un miracle issu d'une dynamique narrative ? No fucking reason. Le topic que vous êtes en train de lire aujourd'hui est un hommage au "no reason". Toutes les grandes histoires en contiennent une grande part. Et vous savez pourquoi ? parce que la vie elle-même est faite de choses sans raison.

      Fille de bar: Capitaine Hadoc, vous aussi vous y étiez ?

      Hadoc: J'y suis toujours.

      Fille de bar: Qu'est-ce que vous voyez ?

      Hadoc: La ville vue du ciel. La chaleur a depuis longt...

      Fille de bar: ...Où ça du ciel ?

      Hadoc: Je suis perché sur un coin de toit jouxtant la banque. L'air y est...

      Fille de bar: Oh! Moi, j'aurais le vertige. Vous avez pris une échelle ou les escaliers ?

      Hadoc:...Votre nom Mademoiselle ?

      Christia :Christia, mais vous pouvez m’appeler Christal, celle qui t'av...

      Hadoc: Christa, je comptais narrer mon prologue, mais avant je dois faire quelque chose avec vous. Quelque chose qui va prendre un peu de temps. Pensez-vous être à la hauteur de mes plus intimes espérances ?

      Christia: Oh mais j'en suis certaine Capitaine.

      Hadoc: Parfait, servez-moi le mien avec trois glaçons. D'avance, je vous suis redevable.

      Christal se brise et va chercher des verres. Quand ses talons claquent de l'autre côté du comptoir, la narration repasse à la première personne.

      Hadoc: Le vent est doux, mais froid. Je le sens tenter de forcer de son glacial la fréquence de l'escargophone relié à mon oreille. Ce dernier ne cesse de me transmettre des mouvements depuis que je l'ai activé. Les premiers mots me signalaient que le "Badaboum" était entré au port et que les docker aux accents latins en déchargeaient des caisses de chevaux de manèges. Les pauvres bêtes de bois parfumées au café moulu ont été sauvagement abattues dans un entrepôt et plusieurs kilos d'explosifs en ont été extraits. L'escargophone m'a parlé toute la nuit, racontant, quand je sentais la fatigue poindre, le fabuleux destin d'armement poulains. C'est là que Timuthé Tempiesta est entré en scène et a dirigé les opérations pour faire parvenir ses bombes aux braqueurs. C'est aussi là que j'ai personnellement pris le relai.

      Tempiesta a beau être un excentrique en quête d'une prestance qui se targue de le fuir, ignorer sa ruse et son intelligence reviendrait à penser que les plus petites bombes sont les moins dévastatrices. L'enquête m'a amené à vite trouver d'autres visages connus. Satoshi Noriyaki, libéral matérialiste qui amasserait de l'or même s'il était le dernier être vivant au monde. Un fanatique du statut social qui doit regretter de ne jamais pouvoir hisser de tour de diamants assez haute pour atteindre la plus bas mollet des Tenryuubitos. Tahar Tahgel. Il aurait pu devenir une référence à la Marine si un incident ne l'avait pas transformé. Quelque chose d'indéfinissable, et à présent d'inexcusable, avait transforme l'ordonné Colonel en pirate brouillon, amateur d'anarchie et d'idoles couvertes d'urines. Comme une réponse en miroir à celui qu'il a refusé d'être le jour où il changé de côté. Ce qui l'a transformé gagne toujours, mais il semble faire victoire de toute défaite. Qu'il se réjouisse. Et enfin, Jack Calhugan, dit Jack Sans Honneur. Peu d'informations sur lui. Son village a brûlé quand il n'y était pas. Ou alors il y était, allez savoir. Il est nomade, mais par par goût du voyage. Personne ne pourrait tolérer ce genre d'homme bien longtemps, il a l'odeur sauvage des destructeurs nés. La sédentarisation dans une cellule de trois mètres sur deux sera pour lui une expérience indispensable, et profitable pour les autres.

      Voilà le quatuor. Moi, je pense encore que je suis seul sur le coup. Je ne sais pas où est Tempiesta, mais les boomers sont dans la banque et j'ai contre la corde de mon arc trois flèches qui leur perceront le coeur dès leur sortie. Mes équipes sont déployées. les éventuelles sorties de secours sont surveillées et aucun navire n'est autorisé à quitter la côte. L'annonce d'une tempête fictive force au mouillage, tout contrevenant sera pris pour cible par la Marine. Tout semble facile, mais je ne me fie pas à une impression qui se dévoile sans résister. L'oreillette me dit que c'est à mon tour de céder la parole, mais qu'avant cela, je dois vous rappeler, les enfants, que le crime ne paye pas. Ou plutôt, il paye quand on est très doué, ce qui revient à vous dire qu'il ne paye pas.


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      Dans un groupe il y a ceux qui se la coulent douce et ceux qui bossent. Et une fois que vous êtes classés dans l’une ou l’autre catégorie ça ne change plus… Jamais…
      C’est entre autre pour ça qu’alors que tout le monde se prélasse tranquillement, verres et filles en main, Red lui est derrière le bar, torchon sur le bras et secoue le shaker… Et vu la descente abrupte des vieux qui se la racontent, les verres défilent…
      Heureusement qu’avec la position de barman il y a toujours quelqu’un à qui parler.

      -Le Red dont ils parlent et qui se fait casser la gueule c’est toi ?
      -Non pas du tout, t’as rien suivi toi ! Tu me vois me faire casser la gueule aussi facilement dans un bar ? Moi je suis le Red qui s’habille en rouge. Alors que lui c’était juste un pauvre agent avec un nom de code pas très original. Et en costard noir évidemment. Tu imagines le tableau si les mecs s’habillent en fonction de leur surnom ? Un costume marron ? Un orange ? Aucun tailleur sain d’esprit n’accepterait ce couper ça !
      -Alors tu n’y étais pas toi ?
      -Si bien sur que j’y étais. Mais pas exactement comme eux. Parce que tu vois moi j’avais un vrai boulot. Alors pendant que la bande de pirate écumaient les bars et que nos chers capitaine de la marine se la coulaient douce, moi je jouais les infiltrés dans la banque…
      -En rouge ?
      -Mais non pas à ce moment la. Infiltré j’ai dit. Alors que tous n’étaient la que depuis quelques jours, moi j’étais la depuis un mois. Employé de banque, service clientèle, enquêtant en douce sur une affaire sans intérêt de blanchiment d’argent. Tu vois le tableau ?
      -Oui j’ai compris, tu es le vrai Red mais la tu n’étais pas en rouge et il y avait un autre Red en noir, ça va je suis pas conne !
      -Mouais, admettons. (Red expédie une série de cocktails, Orange sanguine pour Tahar, algues pour Toji, sec pour Jack, flambé pour Tnt, et un thé pour Hadoc)
      -Naan mais je t’assure hein ! Et du coup il s’est passé quoi pour toi ?
      -Comme je le disais j’ai été le dernier informé. Et totalement par hasard. J’étais en train de discuter prêts, placement et taux d’intérêts avec un vieille veuve que le banquier en chef m’avait recommandé de pressurer à mort, quand nos trois pirates ont débarqué dans la banque.
      -Tu les as reconnus ?
      -Ouais, immédiatement. Enfin, j’en ai reconnu un, Tahar évidemment. Faut dire qu’a l’époque entre lui et moi y’avait déjà un lourd passif. Je l’avais connu presque vingt ans plus tôt. A l’époque il était officier dans la marine et j’avais permis à sa tête d’éviter la hache du bourreau…
      -Tu lui avais sauvé la vie ? Whouah ! Vous étiez potes alors ?
      -Entre marins, c’est toujours un peu plus compliqué que ça. A notre deuxième rencontre il était devenu pirate et j’étais censé le buter. Et pour faire court disons que ça a plutôt mal tourné pour moi et qu’en souvenir du passé il m’a laissé en vie. Une vie pour une vie…
      Du coup à l’époque de la banque on avait soldé nos comptes et on était dans des camps opposés…
      -Et il était plus fort que toi non ?
      -Oui y’a ça aussi. Il était plus fort que moi. Du coup je me suis planqué direct. Parade numéro cent quarante du Cypher Pol, dans le doute, refais tes lacets. J’ai plongé sous mon bureau et j’ai regardé en douce le gars Tahar et ses acolytes faire la nique au banquier puis partir avec lui vers la salle des coffres.
      A partir de la deviner la suite était facile, ils venaient pour la banque et mon infiltration vivait ces derniers jours. Et à moins de les empêcher de piller les coffres j’allais encore me faire engueuler .La vrai difficulté c’était plutôt comment les empêcher de repartir avec le pognon.
      -Oui parce qu’ils étaient plus fort que toi !
      -Bon ça va, inutile de ressasser les sujets qui fâchent. –Et arrête de te marrer dans le fond Tahar, sinon j’te colle un méchant laxatif dans le prochain verre-… Je me doutais que les trois types n’étaient pas tout seul. Un coup comme ça c’est lourd d’un point de vue logistique. Alors j’ai opté pour la ruse. J’ai bazardé ma veuve, vérifié mes armes, et j’ai attendu le bon moment pour agir…
      -En fait tu t’es planqué ?
      -Euh… T'es qui toi déjà ? Pourquoi tu me parles t'as pas d'amis ?


      Dernière édition par Red le Dim 16 Oct 2011 - 0:24, édité 1 fois
        Baaaaanque *________*

        Ouais, c'était en effet le genre d'endroit qui faisait grave pointer popol vers le sommet de Marinford. D'ailleurs, ça l'est toujours. Une multitude de gens, qu'ils soient pété de thunes jusqu'aux cacahouète ou...Ou complètement nazes quoi. La pauvreté ceylemal.

        Mais t'as dit que pendant un moment t'étais pauvre !


        Toi, boucle la et file me chercher mon whisky.

        Donc. Je reprends. On n'étais rentré, on était passé, on était en bas, on y était. On avait bien croisé quelques mastodontes bien musclé avec une belle tête de badass qu'ont rien à foutre dans la marine. L'genre de chien d'garde qui savent pas quoi foutre de la vie. L'argent bondiou. Hein ? Non rien. Faites pas cette tête, il y a des moments où je sors un mot en rapport avec le flouze sans m'en rendre compte. Vous moquez pas ou j'vous c...orruptionne ! Hein ? Non rien...Donc on passe, avec Jack on était d'chaque côté d'ce Tahar. Et là, on sait pas pourquoi, il croise le regard d'un pauvre bonhomme, il le fixe, et là, je sais plus vraiment ce qu'il s'est passé, mais c'était assez violent. Il lui a choppé sa tignasse, a approché sa bouche de son oreille, puis, avec un piti sourire pas très rassurant il lui a chuchoté un truc, et je vous laisse imaginer l'horreur qui s'est passé ensuite. Après quelques cris de terreur, ça avait débarqué, on était pas dans la merde. Maintenant le tout, c'était d'choper clef. Parce que les clef ouvrent des serrures, mais imaginons que ce ne soit pas la bonne clef, alors on ne sait pas laquelle de celles ci ouvrent la serrure qu'on veut ouvrir...En gros, à ce moment là, y'avait plus qu'à espérer que ces Minotaures étaient pas très futés.

        En gros, vous étiez pas dans la...

        ...Ouais, nan mais à ce moment là je n'étais même plus sur de pouvoir un jour me baigner dans une baignoire géante remplie de billets. Genre, mon but à long terme quoi. Donc, là, c'était l'bordel, j'commence à sermonner mon coéquipier qui était en pointe, il s'retourne, les secondes sont précieuses, mais on s'en bas les testicules, on s'engueule dans l'genre pendant cinq minutes, et là t'as Jack, d'un coup d'gueulante bien placé qui nous fait fermer not' bec. C'nul les plans à trois. Enfin, pour l'instant on était trois. Comme a dis Tahar, là, on était dedans et...Ca se voyait. Pitite escouade. Femme en pointe, que des mecs derrières. Caractère de meneuse, elle gueule des ordres en balançant des fils de bave à la tronche de ses sous fifres. Remarque très intéressante faisant baisser le charisme qu'elle montre lorsqu'elle gueule : Prononcer le "j" ou le "g" doux par "z", et "ch" par "s". Là. Tahar va pour la frapper. Jack se fait quelques pitis garçons, j'oublie le ckouckouille et j'me dirige vers Tahar. J'bloque son poing, j'lui jette un regard et j'tente d'assomer la donzelle d'un coup dans la nuque. Louped. Elle contre attaque avec un coup fourreau dans les dents, une en moins. Là, j'la fauche et la rattrape pour l'embrasser langoureusement et lui envoie cette fois ci un coup assez fort pour la plonger dans le royaume des songes. Ca n'aurait jamais pu marcher entre nous.

        Bordel finit, on entend les gémissement gémisseux des gardes gardeux, un vrai dépotoire. Mes deux compères étaient vraiment des monstres. Marre de sang, membres arrachés, c'était pas joli joli. On reprend donc notre route, fallait trouver c'te putain d'clef. La bonne qui plus est. On va donc dans l'sens inverse, en mode furtif, discretos. Enfin, je vous dis ça mais, comme vous avez pu le constater depuis tout à l'heure, les deux bonshommes qui me servaient de coéquipier n'étaient pas vraiment fait pour la discretion. C'est plus le genre de garçons hyperactifs qui ont toujours besoin de péter quelque chose, que ce soit un mur ou un os, c'est du pareil au même, ça fait crack.

        Bref, pour moi c'tai trop facile jusque là, y'avait une couille dans l'potage comme dirait l'autre. On allait s'faire piner quelque part. Je sais pas où, mais on allait s'faire piner. Enfin, ptet pas. Faut garder l'suspens, hein ?

        Ouiiiiiiiiiiiii


        Bon, j'ai fait ma partie, file les cinquante berrys gamin.


        Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 5 Fév 2015 - 11:22, édité 2 fois
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        Un truc à savoir, c'est qu'Tahar est pas fiable. On s'en doutait. La confirmation s'est ram'ner sous forme d'un sourire d'gauche à droite, niveau pavillon, pour not'guide. L'type était une buse, certes. Puis on s'doutait bien qu'un moment ça partirait en couille.

        L'macchabée s'est effondré au sol et on a tous foutu nos masques. J'en avais un joli, d'un ancien amiral en chef Koby. Connaissait pas.. Un branque surement. Soit. Alors qu'notre guide s'répand au sol, la garde s'ramène, ameutée par les cuinements du rond-d'flanc. A sa tête une ch'tite nana bien sauvage. La bave au lèvre, cinq gus à sa suite. Héhé. J'réprime une raille, mon poing s'serre. Tahar est d'jà sur la miss. Sato aussi. Bagarre d'couple, mais rien à foutre. On s'la glandait ici. L'est temps d's'marre un brin. Alors j'démarre.

        Pour débouler sur les types dans l'instant. Pile d'ssus. Et d'en profiter pour saluer, manu militari, l'meneur. Un pain. Recta. Droit dans la tronche. Ça craque et l'type tombe. Mon panard accompagne l'mouv' d'sa caboche. Histoire qu'elle bise l'sol avec panache. Héhé. Panaché?

        Un tonfa frôle mon pif. J'ai juste le temps d'éviter en m'jettant au sol. Un roulade m'permet d'éviter l'reste, qui m'suit d'près. J'en profite pour claquer un tibia dans un g'nou, qui trainait là. Un cri et un garde s'effondre. Moi j'suis re d'bout. D'une poussée. Ma droite cueille l'type au menton. Plus qu'trois. Y m'font face. Leurs mires déterminées. Comme d'bons p'tits cleps.

        Ouste.


        Une contraction muscunale plus tard, et m'voilà qui bondit. Tendu. en position d'frappe. De kick. L'moustachu qui mène l'reste d'la bande fait un drôle d'tête. S'attendait pas à m'voir là, à douze pied du sol. Dans l'fond sa mire s'reflète mon g'nou volant. Il doute. C'truc devrait pas s'trouver là. Mais voilà. C'est là, et maintenant, c'est dans sa tronche. J'amortis l'atterrissage avec sa bouille. Dans des gerbes d'couleurs. Le s'cond amorce un mouvement. Y le finit pas. Mon bras vient d'ceinturer son coup. Y couine. Comme un fille. Son pote lève un tonfa bien haut. J'brandis la tronche qu'je tiens en bouclier. Krak. Je le lâche. Il tombe. Reste le dernier. J'le charge, bras tendu. S'le mange à la gorge. Et s'écrase. D'une patte solide, j'chope son panard. Puis, dans un lancer délice, j'l'envoie rencontrer le mur. Au revoir les gardes.

        Derrière moi, les deux compères ont l'air d's'être entendu. Youpi. Maint'nant qu'on est chaud, l'est temps d'arrêter d'se toucher.

        Les deux bestiaux à l'entrée, c'est d'votre ressort? Y a intérêt, parce qu'moi j'ai des clients à gérer. Hé Hé.

        J'remonte donc l'escalier, laissant les deux zigs s'débrouiller. En haut, ça s'demande s'qui s'passe. Y a d'la question dans l'air. Mais on mire vite mon masque. J'répond en conséquence. Rapidement. Run Away! Et m'voila d'vant la porte. Avant tout l'monde. Un pov'type est juste là, comprenant qued. J'lui claque la tronche sec, 'stoire d'montrer qu'j'suis sympa. Puis j'alpague l'monde.

        M'sieurs, dames. C't'un hold up. J'vais pas vous mentir, v'z'êtes dans la merde. T'nez vous calme, vous l'serez moins. Faites les marioles et j'me f'rai un gros plaiz en exécutant vos voisins, juste 'stoire qu'vous culpabilisez.

        Silence. Dans la salle. Z'ont vite compris, j'crois. C'est p't'être le singlet couvert d'sang qui donne l'ton.
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        Salut Trin’, Gharr. Vous avais pas r’pérés tous les deux, tiens. Jdeviens vieux putain, ’reus’ment qu’on en a fini avec cette connerie, maint’nant jpourrais plus. Z’imaginez un peu l’tableau d’ailleurs, nous tous en mode grand-père, ch’veux blancs et rhumatismes ? Ha, c’te blague qu’ce s’rait. J’me d’mande comment ça finirait, tiens… On pourrait en faire un film ptetre, z’en pensez quoi ? C’est à la mode les réunions d’vieux pour un dernier gros coup. R’gardez Space Cowboys ou Unforgiven...

        Bref, j’reprends la main. Vu qu’Jack vous a laissés en plein dans l’acte, jsuis l’mouv’. Comme ça a été dit on s’est vite débarrassé du m’nu fretin. Sale mais facile. Jpasse sur l’geste de Sato à mon égard, sur l’moment j’ai rien fait. Trop surpris qu’on ose m’arrêter dans mon élan en fait. L’a eu c’t’avantage. Et puis ça sentait l’blé par derrière l’sanglant, et en c’t’époque jsavais ma pyramide des couleurs. L’jaune tout en haut, comme l’soleil qui flotte au-d’ssus du monde, l’rouge en d’ssous, comme la pourpre qui gicle d’une carotide entaillée, et toutes les autres qui s’mélangent tout en bas, dans l’marron pisseux du monde. L’important c’était donc pas la gonzesse qui m’nait la garde, c’était donc pas la garde que m’nait la gonzesse, c’était la porte. La porte et la serrure, la serrure et la clef. La clef.

        A peine on a eu fini avec les ptits gars qu’Sato était d’jà à g’noux au sol en train d’palper leurs poches à la r’cherche du bitoniau magique. On aurait dit un d’ces rapaces qu’écument les champs d’bataille après une grande guerre, v’savez ? Héhé, bon, faut d’tout pour faire un monde y paraît… Pis Jack qu’en avait pas eu assez est r’monté dans la salle principale après avoir enfilé son masque de Kobby. L’était fun avec ses ch’veux tout roses d’un coup. Jdevais avoir l’air pas mal fin aussi avec ma gueule de Pludbus Céldéborde quand j’ai r’grimpé les escaliers pour l’rejoindre. J’espère qu’l’vieux sagouin s’est pété les sinus en éternuant quand j’ai eu ma pensée pour lui sur l’moment, haha. L’Jack en tout cas, il en a pas eu pour longtemps avant d’tenir la populace d’sa poigne de kidnappeur né. On aurait dit il avait fait tout sa vie. Trinita l’discret et Red le planqué –une autre orangeade, vieux, quand t’as fini avec le jeune homme ! Merci–, on les a pas spottés avant qu’ça pète. Enfin qu’ça pète pas.

        Rapport aux bombes, tonton ?

        Rapport aux ptits lus, ouais. Mais on y est pas encore, ça c’est l’acte d’après. Rebref... Alors, oui, bon, j’admets, j’tais ptet encore un brin trop spontané à c’t’époque. Là, ça vous va les autres ? Bon. Mais, c’que nous avait bavé l’gnome en montrant sa grosse porte, j’l’avais quand même entendu alors me faisez pas chier. Non mais. Le coup des hommes-vaches qui crachaient l’sésame que dans la main d’un des cinq gardiens stationnés en permanence au-d’ssus, ça m’a fait tilt dans les pensants pendant qu’j’inspectais nos otages et explosais quelques bureaux à coup d’latte pour faire genre on est les chefs –non, j’ai pas tapé dans c’ui sous l’quel l’bon vieux Red f’sait sa sieste pré-intervention. Un gros tilt avé l’ampoule qui s’allume comme dans les bédés, ’zactement les filles.

        Des cinq gardes en question, pas d’bol pour lui, y en avait un qu’était crevé ent’ les pattes du Jack tout fou. Pas d’bol pour l’autre que j’ai choisi, j’ai pas vu ça avant qu’y soit trop tard. J’ai donc emprunté la main d’un des quatre encore vivants. Et il est mort dans l’opération. Les risques du métier vous m’direz mais, n’empêche, c’est un brin ballot. M’enfin, au moins les trois autres s’en sont sortis. Bref, armé d’la paluche encore chaude, j’regarde Jack qui s’la joue chef d’la nouvelle république indépendante de Goa, sise en plein dans l’ancienne banque centrale d’la ville, j’redescends, j’avise notre Sengoku qui fait des trucs bizarres avec les macchab’, j’lui montre la palme, y comprend, et enfin j’tends les cinq doigts à un des deux cornus à l’entrée, par d’ssus les miens pour faire style c’est ma main. Z’allez pas m’croire, la face de steak y a vu qu’du feu.

        Noon ?

        Si fait. On dit souvent qu’y a pas plus con qu’une vache, ben les hommes-taureaux c’est un peu pareil. D’derrière ses barreaux, la bestiole r’nifle l’morceau d’chairs, doit identifier l’proprio, et m’balance une clef. Une clef. The clef en fait. J’lui dis qu’c’est bien et j’lui laisse la main en récompense. C’est là ptet que j’ai merdé. Con comme une bite, certes, mais une bite qu’aurait ses limites dans la connerie, m’voyez ? J’y prête pas attention sur l’moment mais, dans mon dos, quand y réalise que c’était pas MA main que j’lui ai tendue et que donc je suis pas vraiment le garde à qui il a cru filer la clef, l’minotaure s’énerve, et là comme par magie la cage s’ouvre. Les deux cages en fait. Moi pendant c’temps-là j’ai d’jà tourné la clef d’la chambre forte dans l’ptit trou, tiré la chevillette, et hop la bobinette a chu comme dans les contes. L’monstre de métal pivote sur lui-même, s’ouvre sans un bruit, et moi jme fais dégommer dans les lombaires par un taureau en pleine course. L’deuxième, jsais pas bien où il est passé.

        Ca s’agite derrière et au-d’sus mais moi forcément j’entends rien et j’y prête pas trop attention. Rapport à c’que j’ai deux côtes cassées, une hanche baisée, à c’que j’ai été catapulté dans l’saint des saints, et à c’que jsuis en train d’me faire piétiner par deux sabots et une paire de poings enragés. V’là comme je suis à c’moment-là, ça fait bander hein ? Mais bon, bien sûr j’ai fini par y faire ravaler sa salive, au bovidé, bien sûr. Une taloche sur l’groin. Bim ! C’est leur point faible. Bon, okay, c’était une grosse taloche vu qu’le mastard a fait un glissé d’six mètres en arrière alors qu’y d’vait bien faire dans les trois cents livres. Mais c’est pas ça l’important. L’important c’est c’t’extase qu’j’ai pu r’ssentir à être comme ça au cœur des mille et une richesses merveilleuses des clients d’la banque. Et ça, j’laisse un d’ces bons héros vous raconter comment ils nous en ont gâché l’plaisir grâce à leurs putains d’actions coordonnées.


        Petits Poissons dans une Grosse Mare [FB 1622] 661875SignTahar


        Dernière édition par Tahar Tahgel le Mer 7 Mar 2012 - 9:08, édité 1 fois
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        Mwouahahah ! Coordonnées ?! Laisse moi rire vieux ! Enfin bon, c’est pas à moi d’vous racontez ça les mômes, j’vais laisser ce privilège à ces sacrés lurons de Red et Trinita. Entre vaillant défenseurs ils devraient bien s’demmerder comme des grands. Nan, moi j’vais plutôt vous raconter un truc qui s’est passé moins de six heures avant notre petite fiesta à la mode hémoglobine. L’histoire d’un gars nommé Toji, c’est à dire moi en l’occurrence pour la blonde à cervelle de poule du fond. Ce grand et beau gaillard s’en va d’un pas guilleret, sans le moins du monde se laisser troubler par les rares mecs qu’il croise, gars qui auront d’ailleurs la bonne idée de formater ce passage de leurs esprit et de regarder leurs pompes plutôt que ma belle gueule. Toujours est-il que me voilà finalement arriver devant une grande cloison assez épaisse, sur laquelle je laisse glisser ma main palmée comme pour une ultime vérification. Bon si j’vous raconte tout ça, j’vous laisse deviner que le truc était à mon goût. Pas trop mon genre de vanter mes si rares échecs, j’imagine que tous ici présents préfères mes au combien nombreux exploits. Non... Comment ça non ?! Vlam! Tiens con de mouflet, tu l’as pas volé celle-là !

        Hum, enfin bref ! Du coup j’me retrouve devant mon mur, et comme d’habitude jm’attelle à cogner dedans. Mais histoire d’innover, cette fois-ci j’fais ça en douceur, du dos d’une articulation. N’en déplaise à certains médisants, j’suis capable de douceur quand j’veux. Me voilà donc tapotant par à-coups, comme en code. Et v’là t-y pas que l’mur me répond ?

        Nooooon ?....
        Bien sûr que si bande de moules ! Vous croyiez que j’tripote les murs pour le plaisir ?!
        Pfff... Histoire de pas gâcher le suspense j’vais vous la faire courte :
        - Toc toc toc
        (Tout est en place ?)
        - Toc toc toc
        (Oui patron, impec’. J’ai de quoi tenir une semaine là-dedans,
        mais bougez-vous sinon j’vais m’emmerder.)
        - Toc toc toc
        (Parfait. Tiens toi-en au plan et ça ne devrait plus tarder. Over.)



        Mais ça veut dire quoi tout ça ?
        Ça veut dire que tu connaîtras la suite que si tu t’concentres un minimum sur mon verre vide et que tu arrêtes de lorgner les bourses de Sato aux profits des miennes. Voilà... Merci pitchoune t’es bien brave.
        Dans tous les cas, une fois cette petite confirmation établie, jm’en retourne tranquillement dans le bureau du directeur de la banque, dans lequel j’avais établi mon QG. Grande baie vitrée dominant en hauteur le hall et bar privé obligent huhuhu. C’est là que j’ai patiemment attendu que la clique de dégénérés commence leur show, confortablement installé au milieu d’une myriade d’escargophones me relatant le moindre de leurs gestes par le biais de mes Sea Wolfs en filatures. Ordre évidemment de ne pas intervenir eux-même dans cette sale affaire, les vigiles suffisant largement à huiler la machinerie du casse à grand coups de giclées de sang. Pas besoin de risquer mes troupes contres des malades dans leur genre héhéhé.


        Et du coup c’est au moment ou Tahar combattait le minotaure que tu as décidé d’intervenir ?
        Non. A ce moment là j’devais me fumer un cigare en ricanant tout seul dans mon coin. C’est que bien plus tard que j’me suis vraiment mis au taff. En fait, pas avant que le dernier invité à la fête ne fasse des siennes. Car si y a bien un truc que mes rencontres m’ont apprise, c’est de garder mes cartes cachées tant que le mafieux pré-pubère ne montre le bout de ses mèches. Donc si vous voulez de la réaction et de l’intervention militaire, va plutôt falloir taper du côté de Trinita, Red & compagnie.


        Mais du coup elle sert à rien ton intervent*...
        Attends attends !... On t’as déjà dit que t’étais lourd à force ?
        Et d’où tu me tutoies d’abords ? Vlam !
        • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
        • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
        Merci Red, ça fait plaisir de voir que toi au moins, tu as un peu le sens de l'accueil. Ouais, je sais je devrais être avec la morue, mais au final son parfum me dérange, donc j'ai préférer revenir vous raconter un peu comment on intervention avec classe dans une affaire, et qu'on sauve la mise à un trio de brutes dégénérées pas foutu de se tenir tranquilles plus de 18 secondes au fond d'une banque.

        Quand je vous avez laissés, je cavalait avec mes hommes pour rejoindre un peu l'action vous vous souvenez?

        J'ai sentit le truc pas net quand l'un des mecs déjà sur place m'a appelé pour me dire qu'Israël n'était toujours pas là, et que la marine avait cerné le bâtiment. A première vue c'était pas des Sea Wolf.

        Il avait eu ce réflexe?

        Yep gamin, c'est la première instruction que je donne à mes hommes, c'est de repérer l'équipage d'origine des groupes de soldats qui nous barre la route. La plupart du temps, le simple fait de savoir qui est le capitaine renseigne énormément sur les méthodes de combat, et dans notre cas, cela signifiait que j'allait avoir au moins deux colonels sur le coin de la tronche, et un dont je ne connaissait que la renommée grandissante : Hadoc.

        Tant que j'y pense Trin', si tu revois Israel, dit lui qu'il est grand père, ça lui fera plaisir le temps qu'il apprenne que le père, c'est moi.

        Bon revenons à notre banque. J'ai vite fait remercié mes gars, je leur dit de prendre leurs positions, et de mattendre. J'ai bien sur accéléré le pas. En fait, si ce que j'avais apprit de la poiscaille était correct, j'avais de forte chance qu'il ai infiltré les faces de merlan, qu'il appelait ses troupes d'élite, dans le bâtiment, juste pour le plaisir d'une bonne vieille embuscade qui tâche. Ca voulais dire que normalement, j'allais devoir enchainé les deux brutasses de la marine pour faire la jonction avec les p'tits malins sans finesse qu'on commencé l'histoire.

        Je vous avoue que sur le coup, Tahar et Jack vous avez quand même assurer pour me rendre viril, un moment, j'ai même cru que vous aviez fait exprès pour mon anniversaire.

        Et alors, t'es arrivé quand?

        Patience petit, patience. J'y arrive.

        En terme de timing j'ai rejoinds le reste de mes troupes à peut prêt au moment où ça a commencé à chauffé à l'intérieur. Imaginez un peu la scène, z'aviez l'embourgeoisé, le fou furieux et le malade mental en train de faire le souc dedans, avec le planqué, l'autre tronche de requin et le pseudo superman qui trainaient à l'intérieur. Moi je me retrouvais dehors, avec 19 mecs, dont 9 planqués dans les bâtiments ou sur les toits alentours. Entre nous deux, il belle formation de soldats qui nous tournait le dos, donc un type en tenue d'officier avec un arc de compétition et trois belles flèches encochées.

        Si vous avez déjà entendus parlé de mes matriochkas di Tempesta je suis sur que vous aurez compris que j'avais trouvé un emploi idéal pour mes magnifiques demoiselles de Russie.

        Un ou deux signe de la main me permirent rapidement de dire à 3 sabreurs de mon groupe de se mettre en retrait. Pourquoi? Vous verrez bien le moment venut.

        J'ai très vite enchainé sur une autre signe ordonnant aux autres de se mettre en position, il faudrait pas longtemps avant que la compagnie de marine se rende compte qu'une bande de tueurs s'apprêtait à les transformer en passoire dans leur dos, surtout que de mon côté j'avais déjà attrapé une de mes fameuses poupée russe et j'avais allumé sa mèche.

        J'ai pas trainé plus que ça pour jetter la bombe par-dessus les têtes des marines, mine de rien c'est que ça pique ces petites bêtes quand on y fait pas attention.

        Je crois que je garderais en tête l'image de la situation un bon moment les garçon, tellement c'était beau. Imaginez, Les soldats du premiers rangs constatait la chute d'une petite poupée russe en céramique devant eux, tandis que ceux à l'arrière remarquaient que 5 mafieux agenouillés les braquaient, sans compter les 9 autres armes à feux braqués sur eux depuis les bâtiments. Et juste derrière le peleton d'exécution, y avait moi, et deux de mes hommes de main les plus plus costauds.

        Billy Bib et Jacky Grosse paluches.

        Des mecs biens, ils t'auraient plus Jack, s'ils n'avait pas eu de sérieux problèmes avec les notion d'hygiène, de bonne humeur, et de diplomatie.

        Vous voyez, les enfants, retenez le bien, c'est ça qu'on appelle l'ironie.

        Les assiégeants devenaient assiégés, le peleton d'exécution se trouvait sur le point d'être exécuté, les sauveurs avaient besoin d'être sauvés.

        En langage militaire, on appelle ça un retournement de situation nécessitant un redéploiement stratégique pour contrer la nouvelle menace. Chez nous, ça donnerait plutôt un truc du genre "on l'as dans le fion, faut se casser, sinon on est mort".

        Le problème c'est que là, ma bombe et mes hommes leur ont pas laissé le temps d'effectuer leur petit changement de formation.

        Que vous visualisiez bien.

        Les Matriochkas di Tempesta, c'est en gros, des poupées russes bourrées de poudre, qui explose plusieurs fois d'affiler. Jusque là bon, il y a rien de réellement excitant. Cela dit, là où ça se corse pour les types qui se prenne une explosion à la distance où était les marines de la bombe, c'est qu'à chaque explosion, la bombe envoie une bonne centaine de projectiles de céramiques, tranchants comme des rasoirs, sur une sphère tout à fait acceptable en terme de taille.

        L'arme rêvée pour faire un peu de ménage dans les groupes de marines, qui ont la facheuse tendance à aimer les rangs serrés.

        Je vous laisse imaginer un peu ce qui arriva lorsque la bombe explosa pratiquement sous le nez d'Hadoc et ses hommes.

        Et là où j'étais très fier de mon coup c'est qu'en plus de l'explosion et de la pluie de céramique, mes tireurs on ouvert un feu nourrit dans les dos des marines (ou dans leur face en fonction de leur vitesse de réaction).

        Ca vous voyez, c'est ce que les militaires appellent un feu croisé. Dans la mafia, on préfère dire qu'on est juste dedans jusqu'au cou. Mais bon, vous savez, c'est le militaires hein...

        Le principe est encore une fois très simple. Vous coincez l'ennemis entre, une pluie de projectile d'un côté, et une pluie de projectile de l'autre côté. La nature et la probabilité se mettent ensuite d'accord pour faire en sorte qu'un très large espace soit couvert sans possibilités de s'en sortir idemne. C'est violent, sanglant, efficace, ça tâche, un passage obligé pour tous les bourrins qui se respectent quoi!

        Et puis en plus, ça me donnait un avantage monstrueux. Entre l'explosion, les coups de feu, et la poussière soulevée par le nombre important de corps plus ou moins blessés qui tombèrent au sol, on avait doit à un véritable écran de fumé qui allait poser un gros problème au justicier pas masqué au moment où il voudrait utiliser son arc.

        Tirer au hasard, quand vous ne connaissez pas la position de vos hommes, c'est rarement un bon plan.

        A ce stade, je me doutais que tout le monde dans la banque savait que j'étais là. D'un il y avait l'explosion et les coups de feu. De deux, on avait les hurlements des blessés. De trois, comme je l'ai déjà dit, les projectiles de mes bombes à frags étaient balancés dans toute les directions. Cela impliquait également les fenètre de la banque. Le hall d'entré devait plus avoir bgeaucoup de vitres encore intactes...

        A ce stade, il me manquait plus qu'un truc pour faire bien.

        Pendant que je remontais le mécanisme d'un petit chien mécanique de mon invention. Oui, c'était une bombe, je vois que la demoiselle là bas suit un minimum.
        Donc, pendant que je remontais le mécanisme du petit chien, je me permis une petite réplique dans le contexte qui allait galvaniser mes hommes, enfin, si tentés qu'ils puissent m'entendre par dessus le bordels qu'ils faisaient avec leurs armes à feu.

        On va leur mettre tellement profond que même le meilleur proptologue de South Blue devra passer par la bouche pour l'enlever de là.

        Vous voyez les enfants, ça c'est de la vrai réplique de dur à cuire qui tâche!

        Bon Red tu fais péter la boisson, j'ai soif moi.
          L'histoire se fige au moment où l'artificier trempe ses lèvres. Entre la violence de Lou, le mauvais coup reçu de Tahar et le mauvais coup organisé par Tempiesta, enfants et catins se prostituent aux paroles du groupe de conteurs. L'action commence, chaque protagoniste séduit par son charisme et on en vient à naïvement souhaiter que chacun s'en sorte, comme si ces êtres étaient façonnés à l'images de dieux et dotés de la même invulnérabilité. Ce n'est pas le cas. S'il ne peut y avoir de réels vainqueurs dans cette situation, certains s'en sortirent mieux que d'autres. Tahar blessé, Hadoc piégé, les commentaires vont bon train sur qui va l'emporter et dans quel état. Le Capitaine, muet, sirotant le whisky que lui a apporté Cristal en laissant encore infuser le thé offert par Red , écoute les commentaires concernant sa mésaventure. Shirley prend pitié des "pauvres choux", Maya bourdonne de plaisir en écoutant la charismatique intervention de l'unité costumée du "don Tempiesta", Cherry laisse échapper une remarque sur son affinité avec les uniformes. Pendant que le côté jardin entretenu commente, le côté court sur pieds affirme chaque proposition et la tient pour vérité. La Marine va l'emporter, les pirates sont plus beaux, les homme-poissons sont nuls en dehors de l'eau. Une dernière remarque qui ne se répète pas, les oreilles pointues du plus concerné des conteurs n'aiment pas les enfants.

          Christal: mais attendez, vous n'étiez pas sur un toit Capitaine Hadoc ?

          Le Marine sourit finement en finissant son verre, se lève, redresse une chaise qu'il avait renversée à son arrivée, la place à sa droite, légèrement en biais et y invite la prostituée. elle s'assied. Gharr interroge, toujours debout.

          Gharr: Qu'est-ce que vous buvez ?
          Christal: Qui ça, moi ?
          Gharr: Votre chaise boira après vous, ma question vous concerne bien Christia.
          Christia: Eh bien...j'adore le champagne.

          Hadoc se dirige vers Red et lui commande une bouteille de champagne, rouge bien sûr. C'est un champagne auquel on a laissé les pulpes de raisins lors de la fermentation, avec un léger ajout de vin dans les dernières étapes de fabrication pour leur donner une couleur particulière. Red sert le rouge, Hadoc le remercie. Il retourne ensuite voir la plus innocente mais plus attentive de ses auditrices et lui offre une coupe qu'elle boit d'abord timidement, comme si Gharr était capable de la lui trouver illégitime. Le Marine laisse ensuite la bouteille au barman afin qu'il goûte ou partage avec les apôtres. Son sang serait répandu comme il l'entendrait.

          Christal: C'est très bon Capitaine.
          Gharr: Je savais qu'il vous plairait, puis ça vous fera une chose à avaler comme ça. Puisque vous soulevez cet étrange don d'ubiquité, je pense devoir apporter quelques précisions.

          L'homme que voit Tempiesta au milieu de mes hommes est un leurre, une doublure que j'utilise pour me déplacer plus librement. Moi, je suis toujours sur le toit du bâtiment jouxtant la banque, trois flèches prêtes à perforer le trio de braqueurs. Mais je ne les décoche pas, mon attention se reporte sur ce qu'il se passe en-dessous. Mes hommes de dos face à l'entrée et le dernier élément manquant avec une troupe de bandits derrière eux. Je ne vois pas le visage de Tempiesta d'ici, mais je le sens fanfaronner quant à son génie jusqu'ici. Moi, je reste dans l'ombre et je préviens mes hommes de devant par microescargophone que s'ils se retournent, ils sont morts. Je leur laisse une seconde pour assimiler l'information et je justifie en les brieffant. Une dizaine d'hommes armés derrière eux, dont l'artificier. Je leur dis de se tenir prêt à employer la technique de la mort sous l'onde à mon signal.


          Chistal lève le doigt.

          Gharr: Oui ?
          Christal: C'est quoi la technique de la mort sous l'onde à mon signal ?
          Gharr: D'accord...c'est la réadaptation d'une technique ancestrale de tir à l'arc. Les Ghost Dogs n'utilisent pas toujours des armes à feu, je les forme à employer l'arc. la formation de la mort sous l'onde consiste à se mettre dos au sol, à employer ses jambes pour caler l'arc et à ramener la corde vers son torse. Stabilité, puissance, furtivité, cette technique permet de toucher des cibles éloignées en profitant d'un couvert naturel. Savais-tu que tu n'avais que 20% de chance de mourir si tu te couchais à côté d'une grenade qui explose à trois mètres ?
          Christal: Seulement 20 ? Comment c'est possible ?
          Gharr: Ce n'est pas l'explosion d'une grenade qui tue, ce sont les débris projetés. Si tu es en lieu confiné, ils vont rebondir et te déchirer de partout. A ciel ouvert et à couvert, les débris partent dans le ciel ou rebondissent n'importe où contre le sol avant de reprendre le chemin des airs. En conséquent, tu ne prendras que peu de débris et rarement à un point vital. Des blessures non létales sont sans grande importance pour des guerriers.

          Voilà pourquoi je donne l'ordre d'employer cette formation. Elle protégera les miens en leur permettant de répliquer. Je ne prévois pas que Tempiesta utilise une bombe à répétition, le taux de mortalité dépassera les 20%. Lorsque la poupée vole devant les hommes, je leur donne le signal et une grosse explosion chargée de poudre noire transforme le lieu en brouillard. Impossible pour moi de tirer sur l'artificier, mais il n'est pas ma cible. Moi, je terrasse trois bandits postés sur les toits et qui attendaient comme moi le moment d'agir. Trop tard pour eux. Le chronomètre se met en marche. Il reste six personnes dans les bâtiments, alors je décoche deux nouvelles salves qui plantent ce qui dépasse des fenêtres, souvent des avant-bras. Je range mon arc et arme mes pieds de deux sabres. Mes mains servent à me raccrocher aux bords des fenêtres que je rejoins par sauts, l'équipe du pirate a à peine le temps de comprendre ce qu'une flèche fait dans leur bras qu'un pied armé surgit et les plante au cou ou dans l'oeil. Je n'ai aucune pitié à envoyer des âmes au meifumado, ils sont le prix pour avoir tué plusieurs de mes hommes.

          La technique de l'onde ne s'enclenche pas. Les explosions s'enchaînent et mon équipe est dans le fog, ils restent au sol en attendant mon signal. Alors que la mort emporte plusieurs d'entre eux, ils restent blottis dans le camouflage et repèrent les flashes des langues de feu de l'équipe de Tempiesta. S'ils avaient eux aussi employé des arcs et des flèches, les Ghost Dogs n'auraient jamais su où tirer.

          Les arts anciens peuvent parfois supplanter la plus moderne des technologies.

          Le haut neutralisé, il reste l'équipe du bas. J'entends un cri sortir du brouillard, une voix aiguë parce que forcée qui pourrait appartenir à l'arrogant albinos. Je me concentre, j'identifie la source. Il pense s'adresser au barbu qui me sert de subterfuge, mais je suis là tout près et je ne suis pas pris entre le marteau et l'enclume, je m'apprête à lui faire ce qu'il aime appeler le "on l'a dans le fion, faut se casser, sinon on est mort". Une dernière leçon attend ceux qui sont morts et ne le savent pas encore. Pour les survivants, l'enseignement du jour sera "quand on tire, on ne raconte pas sa vie". Silencieux comme le deuil, je cible de trois nouvelles pointes d'acier la source des décibels, à peine trois mètres au-dessus d'elle et avec une probabilité de toucher nettement supérieure à 20%. Un murmure atteint l'escargophone des Ghosts. Ils tirent. Je tire. Les sources de feu se taisent toutes dans la même seconde. Après avoir mitraillé les esprits pour les tuer plusieurs fois d'affilé, une seule salve de flèches plantent le corps à présent dénué de toute fureur euphorique des criminels. Quelques ambitieux avides de pouvoir et de passe-droits n'ont pas tenus face à des samouraïs dont chaque instant de la vie est de se perfectionner à l'art de la guerre. Et si leur chef avait commis l'erreur de tenir lui aussi une arme à feu, il serait à leur côté, figé au sol par des flèches dont il ne soupçonnait pas l'arrivée.

          Mais Tempiesta en réchappe. Je ne sais toujours pas comment, mais il aura le loisir de clarifier ce point. Tout ce que je peux dire, c'est que quand la brume s'est dispersée, mon équipe avait évacué en discrétion totale en emportant les corps inertes et qu'il ne restait plus aucune trace d'elle devant la banque. Les témoins de cette scène mettraient encore aujourd'hui leur doigt à couper que nous sommes bien des fantômes.



          HJ: En gros, on retire de la table les Ghosts à l'entrée principale de la banque et les sbires communs de TNT (donc pas les sabreurs qui ont de toute façon échappé aux échanges et à toi de voir si tu gardes tes deux gorilles ou pas ;) ).
          • https://www.onepiece-requiem.net/t1985-le-set-samourai
          • https://www.onepiece-requiem.net/t1888-le-capitaine-hadoc-a-emherge
          Et champagne pour tout le monde, c’est le chien fantôme qui offre. Plutôt une bonne initiative d’ailleurs, mieux vaut diminuer le degré d’alcool des boissons si on veut que le récit soit mené à son terme avant que les conteurs ne roulent sous la table. Surement pour ça qu’Hadoc carbure au thé, histoire d’être sur d’avoir le dernier mot. Malin.
          Red amène la nouvelle cargaison de verre et de bouteilles et distribue le rouge en laissant de coté les références bibliques, pas son truc…

          -Red ? Du coup tu étais encore avec les otages ?
          -Les otages ? Ouais ouais c’est ça. Faut dire qu’on ne boxait pas tous dans la même catégorie. Pendant que Toji jouait au type mystérieux qui magouille dans l’ombre et que TNT et Hadoc nous refaisait une nouvelle version sons, lumières et bain de sang du conflit tradition contre modernisme en agitant tout leurs petits soldats de plombs dans tous les sens, moi j’étais tout seul…
          Pas de pions à ajouter tranquillement sur le plateau pour participer de loin et profiter de la vue d’ensemble, y’avait que moi et je n’étais même pas sur d’être une pièce importante sur l’échiquier… Mon seul avantage c’est que les autres ne le savaient pas non plus.
          -Et du coup tu as continué d’attendre ?
          -J’attendais le bon moment. Et a ce moment la c’était pas mal. Entre le nuage de fumées et les explosions dehors, les mugissements d’étable venant de chez Tahar, et le fait que le Jack était presque solo à s’occuper des clients de passage, je me suis dit que tant qu’a tenter un truc, autant le tenter maintenant.
          -Et qu’est ce que t’as fait.
          -J’ai sauté sur Jack…
          -Ouah, comme ça direct ?
          -Non, évidemment, il était quand même armé. L’idée c’était que si ça se battait dehors ça signifiait d’abord que l’ennemi était encore plus nombreux que prévu, mais ça voulait dire aussi que la marine était sur le coup (signe de tête à Gharr) Et si je voulais qu’ils viennent me sortir les couilles des ronces il fallait d’abord leur dégager le terrain, et donc faire sortir les otages de l’équation pour laisser le champ libre à une opération virile entre gens de guerres…
          -Ouais mais comment t’as sauté sur Jack ?
          -J’ai utilisé la ruse pour le surprendre. C’est la vieille dont je m’occupais qui m’a soufflé l’idée.. On venait de se regrouper dans un coin avec Jack en position de vigile quand voila la veuve qui se faufile à coté de moi et qui me demande d’un air complètement perdu pourquoi donc un amiral nous menace comme on si on était des pirates.
          -Un amiral ?
          -Rapport qu’avec le masque de Koby elle le prenait vraiment pour le vrai, l’amiral en chair en os et en cheveux roses… Remarque vu son âge elle l’avait peut être connu à l’époque…
          Mais ça m’a donné une idée de diversion. Du coup je me lève d’un bond avec mon sourire le plus débile plaqué sur le visage, je me colle au garde à vous devant le gars jack et je lui gueule en postillonnant « J’suis avec vous amiral Koby »
          -Noon ? Et ça a marché ?
          -Un peu, disons que quand tu t’attends à te faire agresser t’as pas vraiment le réflexe de descendre direct un type qui vient juste de se lever pour te saluer. Surtout quand le mec en question a visiblement pas toute sa tête…Du coup le Jack est resté une seconde de trop à se demander comment prendre la chose et moi je suis passé à l’offensive. Visant le point le plus sensible du bonhomme.
          -Les couilles ?
          -Chez jack je m’avancerais pas, mais je suis pas sur que ce soit le coin le plus sensible… En tout cas moi c’est le masque que j’ai visé.
          -Le masque ? Mais pourquoi ?
          -A cause des trous pour les yeux, des tout petits trous… Du coup j’ai mis une grosse mandale dans le masque, un beau lifté du dos de la main, en latéral, juste assez pour qu’il ait plus du tout les yeux en face des trous…Et en même temps j’ai essayé de l’attraper en criant aux otages de mettre les bouts.
          -Et ensuite ?
          -Ensuite ? Ensuite je me suis aperçu qu’attaquer Jack par surprise au corps à corps, c’était vraiment une idée à la con…Le faites jamais...

            Subjugante description. Bien goutue. Ultimement ultime j'dirais même. De quoi ? De l'ironie ? Jt'en pose des questions moi ? Et d'abord, t'as oublié la règle ? Tu l'ouvres, jte la ferme.

            ...

            Mieux. Reprenons. Vrai qu'avec tout ce foutoir, ça commençait à brûler la mèche par les deux bouts dans la banque. Et même en pensant être arrivé en avance, j'avais failli louper le top départ. À peine j'débarque, l'un des trois braqueurs du dimanche escagasse un pauv' petit mec à côté de moi manière de montrer qu'c'est ptetre un touriste, mais un touriste qui frappe très fort. C'est un hold-up qu'il dit. Sans blague ? J'hésite entre une réponse mordante ou un plus direct poing dans sa gueule – vive les tartes aux phalanges – mais j'opte pour le profil bas, sait-on jamais, manière d'attendre la suite.

            Jm'assieds calmement comme un gens normal; à côté, j'reçois en plein tympans les gémissements aiguës horripilants du mec assis sur un canap-matelas que la pression fait craquer nerveusement, et en plein les mirettes le regard éméchée de la bourgeoise bien rangée qui a descendu un mojito – un verre grand comme ça - à elle toute seule pour se donner un genre mais qui aurait du s'en tenir au milkshake chocolat. Jm'assieds et j'attends. Pas longtemps, parce qu'après survient un nouveau boom. Les cow-boys et les indiens sont en train de faire un remake de Fort Bravo devant l'entrée. Intervention tout sauf discrète qui me laisse l'opportunité de filer sans gêne vers le coffre-fort sans être suspendu dans mon mouvement. Go downstairs. Enfin c'était le plan.

            Parce que dans le vacarme la fumée et la nuit noire, jtergiverse un brin, me perd un peu. Putaing cong. Circonstance atténuante, j'suis de South Blue à l'origine moi. J'finis quand même par tomber devant la bonne sortie – la 1 bois d'machin – et me fait agresser par une étrange gamine qui essaye de refiler des porte-clefs pour deux Berrys. Jl'envoie paître en beauté la môme. Pour le même prix j'aime autant une partie de baby-foot 'toute façon. La descente, sans encombre. Mais plus j'descends, plus jme rends compte que le raffût d'en haut ne suffit pas à couvrir le ramdam d'en bas. L'escalier est long. Mais j'en viens à bout. À la prochaine marche, j'serais au sous-sol. Enfin, la prochaine prochaine, avec un intervalle de deux sur un écart de cinq. Suivez toujours ?

            ...

            Bon. J'jette un oeil, manière de. Devant moi, un garde éclaté, à moitié mort. Derrière, ses collègues, et un étrange type en costard pas loin d'eux qui s'farcit un minotaure. Et en fond, un mec genre sous ecsta qui danse limite au milieu des liasses. Taharget locked. Les mouettes, pas mon boulot de checker leur état. Alors j'traverse le couloir sans un regard compatissant, même pas pour l'patron qui s'est salement fait poinçonner, et atteins la salle du coffre.

            J'devrais m'jeter sur le type mais y'a mieux à faire. Lui offrir un vrai calva-ire. Pousser cette bonne demi-tonne de métal, la faire pivoter sur elle même et blam. Le pigeon est dans la cage. Et il est pas prêt de s'envoler.

            ...

            S'pas fair-play ? Non, mais c'est tout l'principe du pigeon. Le mérite n'a rien à voir avec ça.


            Dernière édition par Trinita le Mer 18 Jan 2012 - 2:27, édité 1 fois
              Quoi ? C'est déjà à moi ? Mais laissez moi finir mo*...


              L'un des gosses me tend une liasse de billets assez bien garnie.


              Ouais donc, il fait tout moche, une odeur bizarre rentre dans mes narines, on voit pas à dix mètres, on entend des bruits de reniflement bizarres, une fumée épaisse couvre l'ensemble de la pièce, j'avance à l'aveuglette, et là je tombe face au Minotaures et...

              Tu l'as payé pour qu'il te laisse ?

              Quoi ? Bien sur que non vous voyez ce qu'est un Minotaure ? Non, pas vraiment ? Et bien vous avez forcément vu King Kong non ? L'espèce de gorille géant très cool qui s'attaque pas aux dames ? Et bien là, c'est exactement l'inverse. Un animal à corne très dangereux qui, dès qu'il sent l'odeur du papier vert, s'empresse de tout péter sur dix mètres. Donc, payer un minotaure reviendrait à faire tomber une pièce de dix cent's dans une bouche d'égout, le genre de truc qui ne sert strictement à rien et qui signifie que vous n'allez plus jamais revoir l'argent en question. Du coup, vu que la première chose qu'il a trouvé sur dix mètres, c'est moi, et qu'il est pas du genre à se faire corrompre ben...

              Pète lui la gueule !

              Chaque chose en son temps, je vais y venir ne vous inquiétez pas héhé. Tahar, Jack, z'avez une très mauvaise influence sur ces gosses franchement. Donc il commence par tenter un coup qui me vient d'en haut, comme dans vos "jeux vidéo". Il se prend les mains et les descend à pleine vitesse pour me clouer au sol. Genre, il me prend pour qui ? Je fais un bon en arrière, histoire qu'il perde l'équilibre vu la force qu'il a mit dans son coup. C'est le genre de type très lent mais puissant. Donc il commence à tanguer dru, j'avance face à lui, le regarde, lui offre un magnifique sourire e*..

              Ca sert à quoi ?

              On t'a jamais appris à taper avec classe ? Donc. Et...

              BAAAAM


              Coup de quarante et un dans le menton qui le fait décoller en orbite. Le plafond se perce à chacun de ses passages, on voit maintenant le soleil, et une étoile scintille. A pu de Minotaure.

              Waaaaaaaaaaah ! Et t'as fait quoi après ?

              Mais laissez moi le temps d'y venir ! Donc, comme vous savez, Tahar est enfermé dans la salle des coffres, ce guignol n'a même pas été fichu de voir l'autre imbécile venir. Donc je me retourne et là dans mon champs de vision, Trin'. J'avais entendu le claquement de la porte de quinze mètres d'épaisseur juste avant et j'ne vois plus mon équipier. Enfermé ? A ce moment là je viens juste de le comprendre. Chieeeeeeer. Donc j'interpelle le gars aux cheveux ténébreux, genre "Eh toi, qu'est ce t'as fait à mon pote ? Si il est enfermé dans la salle ça veut dire qu'il va toucher le blé avant moi !". Pas le temps qu'il me réponde, je lui saute dessus et fait un de ces coups bas que les mecs aiment tant. Il se baisse, c'est normal, tout le monde aurait fait ça. Là je lui offre un coup de genou. Pour la suite, j'laisse Trin vous dire si il se l'est mangé ou pas, après tout, c'est son nez qui va peut être se faire péter.

              Maestro is gonna kick your ass ♥.


              Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 5 Fév 2015 - 11:23, édité 2 fois
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              J'me souviens d'ce moment. Un type m'a déboulé d'ssus en loose. M'a cogner la gueule. Cassant mon pif. Douzième fois qu'ça arrivait. Pour l'pif. Les risques du métier qu'on dit. J'les tolère. Mais d'là à les apprécier...

              J'me r'trouve donc avec un guignol sur les bras. En aveugle. Rapport au masque à la con qu'j'portais. L'avait bougé. J'voyais queud. J'ai senti deux bras m'ceinturer. Genre tentative d'imobilisation. Ca m'a pas plu. Pas du tout. Et j'ai réagi sans même y penser. En réflexe. L'gus m'tenait, d'puis l'derrière. Me suis penché brutalement. Pour l'déséquilibrer. Puis j'ai balancé ma tronche en arrière. Sans penser. Sans savoir si j'allais toucher. Ou pas. J'te l'dis. Du pur réflexe.

              Et ça a touché.

              Mais pas comme j'voulais. J'aurais voulu l'pif. 'Stoire d'lui rendre la monnaie d'sa pièce. J'ai eu l'front j'crois. Ça a fait un gros CLONG. Genre bruit bien dégueulasse. Bien krapax. Deux os durs qu'rentrent en impact. Mais j'ai senti son étreinte se r'lacher. Un peu. J'en ai profité, évidemment. J'ai ouvert les bras. D' toutes mes forces. Il a lâché sa prise. J'ai arraché mon masque. Et j'ai enfin pu voir sa tronche. Sa sale petite tronche de fouine. Il était d'bonne taille. Avec la dégaine d'ce genre de mec, qui qu..

              Bas c'était Red quoi. On voit comment il est. Vu qu'il est là. Tu vas pas nous en faire la descript..


              SPLACH!!


              Et ça c'est du whisky dans ton oeil, grognasse! M'interromps plus jamais! J'retrouvais à peine mon flow. ... Qu'quelqu'un la sorte, v'z'allez pas m'ouïr si elle continue d'beugler. Où on en était..?

              Ah ouais. Red donc. J'vous passe la description vous connaissez l'bonhomme. Héhé. J'l'ai miré. J'ai bondi. L'a bien essayé d'me tarter. M'a raté. J'avais une autre cible. Ses panards. En r'tombant au sol, me suis laissé glissé. J'avais encore d'l'inertie. J'suis passé à coté du gus, sur l'marbre tout clinquant. J'ai grippé son pied droit. Et j'm'suis rel'vé en tournant. Red a quitter l'sol. Y décrivait un cercle, dont j'étais l'centre. Et j'ai continuer d'le faire tourner.

              Entre l'tournis et la gerbe, j'ai pu miré les otages. S'carapataient vers la sortie. Et plusieurs pékins l'avaient d'jà atteinte. Et nous qui tournions. D'plus en plus vite. Impossible d'piger quoi qu'ce soit. Trop rapide. Plus qu'des couleurs. En trainées. J'ai lâché Red.

              Et j'ai gerbé.

              Content d'avoir viré l'masque. Héhé. En même temps qu'mon vomit souillait l'pavé luxueux, j'ai capté l'raffut. Genre vraiment bruyant. Cris et fracas. Hahaha. Avais-je fait mouche? Expression à la con, c'la dit en passant. Faut croire qu'oui. Rel'vant la tronche, j'peux mirer mon œuvre. L'Red s'était mangé une colonne. Pas n'importe laquelle. L'une des deux qu'sout'nait la porte. L'était à moitié sonné, dans l' gravât. Quant à l'entrée... L'avait pas l'air de kiffé. Des lézardures commençaient à la bouffer. Ça m'a filer un idée. J'm'en suis courru à la s'conde, de colonne. Et d'vine? Ouais t'as d'viné! J'les brisée. L'a fallu s'y prendre à deux fois. Mais après l'second impact, la longue pierre s'est fendue. Pour s'écrouler. J'ai à peine eut l'temps d'bondir, pour éviter.

              Poussière. Lapis. Et grond'ment. L'entrée s'effondre. Héhé. J'me tourne vers les otages. La plupart sont toujours là. Y voient mon visage. Et j'leur fais mon plus beau sourire, en allumant un clope.

              Enfin seul.

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