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La solitude des statues de glace au dégel

Une nouvelle victoire à mon actif. Une nouvelle victoire, et comme après chaque bataille, c'est une fois que les combats s’arrêtent que le vrai travail commence. Gagner la guerre se joue toujours en coulisses, et c'est surement ce qui explique pourquoi tant de grands conquérants et stratèges ne font pas de vieux os en temps de paix.

-Alors ? Est ce qu'on a gagné ?
-Tu te demandes vraiment ?
-Bien sur que je me demande vraiment. Sean est mort et un paquet d'autre gars avec lui. L'homme invisible à disparu, La moitié des grands capitaine d'Armada est hors combat pour des mois, toi tu as une main qui a besoin d'un crochet et Teach n'est pas mort !
-Ouais. Dommage que le Kraken soit encore en cale sèche. La on aurait eu une belle surprise pour les types d'en Marche.
-Mais on l'avait pas.
-C'est dommage évidemment. Mais s'il n'est pas mort ça ne saurait tarder. Regarde les corps qu'on balance à la mer. On a saigné à blanc la flotte du Malvoulant, à l'exception d'Apache, tout les commandants de flotte qui ont posé le pied sur l'iceberg sont en train de nourrir les poissons. Il ne reste qu'en marche autour du vieux monstre.
-Et autour de toi il reste qui ? Tu es allé voir Jeska ? Izya ? Damien ?
-ASSEZ !

Ma main blessé frappe une paroi de glace qu'elle brise pendant que les bandages qui entourent mes plaies se teintent de sang. Pas de haki, trop facile, mais une douleur bienvenue. Quel que soit ce qui se passe sous mon crane, tant que je souffre c'est que je suis humain.

Mais la douleur n'est qu'un message dont j'ai appris a ne pas tenir compte...

-Je n'ai pas le temps pour ça ! Et toi non plus ! Tu l'as dit, Teach s'en est tiré, alors on va le traquer, le poursuivre, et ne pas le lâcher tant que je n'aurais pas remis la main dessus pour le réduire définitivement en morceaux. Et jusqu'a ce qu'on y arrive il est hors de question de ralentir. Est ce que je suis bien clair ? On se bat jusqu’à ce que quelqu'un crève, lui ou moi !
-C'est clair. On marche ou on crève alors ?
-Exactement. Et j'abats moi même ceux qui trainent.

La colère. Une colère qui ne me ressemble pas mais qui est la, grondante, mauvaise, une colère né de la frustration de cette victoire incomplète, de cette libération née au moment ou j'ai enfin surmonté l'oppression généré par le Malvoulant, exorcisé ma défaite en triomphant du monstre...

Ou du moins je l'ai cru, pendant un bref instant, avant qu'il ne réussisse malgré tout à s'en sortir.

Et je me retrouve encore à ne pas pouvoir trancher la question.

Est ce que j'ai vraiment gagné cette fois ?

-Tu pisses le sang patron.
-On s'en fout. L'abbé est la ?
-Ouais, l'abbé, Tomoé, Elize, et la flotte...
-Fais rentrer l'abbé, juste lui.
-Ça marche...

Baker fout le camp, non sans lancer un regard inquiet au mur ensanglanté et au regard sombre de Wilson qui manifeste sa réprobation de façon ostensible.

-Bon, maintenant que les choses sont bien claires il faut se préparer pour la suite. Kidd se replie sur Treize, et il est hors de question de s'y casser les dents dans une attaque conventionnelle. Alors ce qu'on va faire c'est utiliser ce tas de glace comme bélier pour pulvériser son réseau de défense et débarquer directement au coeur de cette putain de forteresse. Tu vas réunir tous les gars valide et ceux qui viennent d'arriver en renfort; il faut réparer les fractures les plus dangereuses pour la structure, et surtout remettre en état les mats et les voiles, et en rajouter autant que possible pour remettre en marche ce caillou. S'il faut démonter des navires démonte des navires. Et pendant qu'on bosse la dessus il faudra se mettre en marche en utilisant les cuirassés comme remorqueur, c'est les seuls qui peuvent tracter ce tas de glace.

En temps normal Wilson aurait ajouté quelque chose, une blague, une suggestion, mais cette fois il se contente de saluer, rigide, froid, et de foutre le camp.

Cette fois c'est marche ou crève.


-Capitaine Red ! Belle victoire ! Ou devrais je dire plutôt, félicitation Empereur ?
-Ce n'est pas encore fini. Et tu le sais bien l'abbé. Tant que le Malvoulant respire encore aucun titre n'a de sens...
-Et dire que je trouvais l’atmosphère dehors un peu lourde, je crois que je sais maintenant d'ou ça vient. Allons, haut les cœurs, vous avez remporté une victoire contre Teach, la première de mémoire d'homme, la suivante viendra.
-Pour qu'elle vienne vite j'ai besoin de ton fruit.

L'abbé sourit, après tout il n'est que la que pour ça, jouer les vautours sur les champs de bataille, arriver après la guerre en proclamant qu'il est un allié fidèle, tout prêt à dispenser aide et assistance, pour peu qu'on soit disposé à en payer le prix. Ça tombe bien, je le suis, et je n'ai pas de temps à perdre en négociation.

-Oh, j'ai vu que vous aviez encore abimé votre main. Vous devriez vous remettre au sabre, c'est aussi pour ça que les gens civilisés s'affrontent avec des armes plutôt qu'a mains nues.
-Nous allons nous mettre en route pour Treize sur le champ, dés que nous aurons amarré les cuirassés au glacier. Et j'ai besoin qu'en arrivant la bas, tout ceux qui ont assez de volonté pour une nouvelle bataille soient prêts à se battre.
-Tous ? C'est plus que ce que je peux fournir. On ne dirait pas mais l'usage répété de mon pouvoir est extrêmement fatiguant...
-Je n'ai pas envie de négocier l'abbé. Vraiment pas. Mais tu me connais, j'ai a cœur de toujours respecter les intérêts de chacun. Alors je vais te faire une offre que je pense excessivement généreuse, et tu vas l'accepter.

Du sang coule goutte à goutte de mon bandage et s'étale sur la glace pendant que l'abbé tente de soutenir mon regard. Mais je suis d'un acier maintenant bien plus trempé que lui, et il le sent très vite.

-Je vous écoute.
-Cinquante millions de Berrys pour chacun des capitaines qui en fera la demande et qui aura droit a un de tes œufs. Et après eux, un million pour chaque personne que tu sauveras, jusqu'a ce que tu tombes de fatigue ou que nous soyons en vue de Treize.
-Marché conclu Capitaine. Marché conclu.

[...]


-Tu ne peux pas faire ça ! Tu n'as pas le droit !
-Ah oui ? Et qui va m'en empêcher ? Toi ?!

Elize est furieuse, glaciale et hurlante comme un blizzard gelé, si ses yeux pouvaient lancer des éclairs je serais grillé sur place. Et je la comprends. Derrière sa colère de façade il y a cette douleur immense, cette perte, ce deuil qu'elle n'a toujours pas comblé depuis qu'elle vit traquée, poursuivie, hantée par les fantômes de tous ceux qui sont mort et qu'elle n'a pas pu accompagner dans l'au delà. J'aimerais lui tendre la main, lui dire que je la comprends, que le mausolée qui sert de tombe a ce qui fut son équipage, son passé heureux, sera maintenant préservé, mis hors d'atteinte et nettoyé du mal qui l'a un temps souillé et que nous venons de vaincre.

Mais j'ai besoin de ce mausolée pour continuer à me battre, et pas le temps de trouver autre chose.

-Teach est vivant ! Teach est vivant et a Treize, et la seule façon que nous avons de percer les défenses de cette forteresse sans nous faire couler en mer c'est d'utiliser le plus gros bélier jamais construit.

La seule façon. Je le sais, elle le sait. C'est ça ou nous écraser comme des insectes sur les murailles de Treize, c'est ça ou laisser a Teach le temps qu'il lui faut pour se remettre encore, et perdre l’avantage que pour un court instant notre victoire nous donne.

Elle le sait. Et si elle préfère ne pas l'admettre et me laisser endosser le sale rôle, très bien. C'est encore un domaine ou je suis passé maitre.

-Alors que ça te plaise ou non nous allons faire route vers Treize avec cet iceberg, et nous allons l'envoyer s'écraser sur cette tour avant de débarquer la bas et de nous battre jusqu'a ce que nous ayons trouvé le corps de Teach pour nous assurer qu'il ne respire plus !
-Mais c'est la dernière chose qu'il reste de Père !
-Je ne suis pas venu ici pour sauver le mausolée du Seigneur d'ivoire. Je suis venu ici pour affronter Teach et le tuer. Nous sommes venus pour ça ! Et nous savions que ça aurait un cout que nous devrions payer !
-Je voulais... Je voulais rassembler les survivants, faire revivre ce que nous avons perdu. Nous avons eu tant de morts déjà, tant d'amis perdus, tant de proches, tant de douleur... Nous avons déjà payé plus cher que quiconque. Tu ne peux pas nous demander ça en plus.
-Ce n'est pas encore l'heure de faire les comptes. L'ennemi n'est pas mort, le combat n'est pas fini. Mais je ne te demande rien. Que tu le veuilles ou non je vais continuer et finir cette guerre. si tu es trop faible pour en accepter le cout tu peux partir, mais si tu essayes de m'en empêcher tu as intérêt à être prête à te battre !

L'air entre nous devient crépitant pendant que la main d'Elize se crispe sur son sabre et que nos membres se gainent du noir mat du Haki... Puis Elize baisse les yeux.

-Je me souviendrais de ce moment quand il s'agira de faire les comptes. Je m'en souviendrai.

Je hausse les épaules mais la commandante a déjà tourné les talons. Des mots, des menaces, moi au moins je fais ce qu'il faut !

[...]


-Red ?
-Qu'est ce que tu veux Damien ?
-Tu n'es toujours pas allé les voir hein ?
-Voir qui ?
-Jeska, Izya, tous les autres.
-J'ai beaucoup de choses à faire. J'irai les voir après.
-Après ? Après quoi ? Treize ? Teach ? Tu crois pas que tu devrais justement les voir avant ?
-Casse toi.
-T'auras l'air malin si tu gagnes et que tu retrouves tout seul, Mais tu l'auras bien cherché.
-DÉGAGE !

Encore seul. Alors que tout ce que je fais je le fais pour eux. Pour les protéger, qu'ils soient en sécurité, qu'ils soient libres...

Ouais, si je me retrouve seul je l'aurais bien cherché.

Bien cherché.

Mais il faut bien que quelqu'un soit prêt à payer pour qu'on gagne.

Et pour payer le prix fort j'ai toujours su y faire.
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Une lance enfoncée dans le crâne, c'est la première impression et image que j'ai en tête, lorsque je reprends connaissance.
Je me souviens du choc de haki à bout portant que j'ai reçu, mais après plus rien. Je ne me souviens pas avoir été propulsé sur la moitié de Toreshky et d'avoir enchainé plusieurs fractures et m'être écrasé dans un coin de l'île.
Gardant les yeux fermés, j'entends cependant mon médecin d'équipage, Hachiro, parler à quelqu'un et j'entends la petite voix fluette et frénétique de Skela, ma seconde Tontatta.

- Skela, je peux pas t'en dire d'avantage: j'ai soigné et pansé les multiples blessures, mais j'imagine qu'elle doit récupérer du choc qu'elle a reçu. Apparemment, ce Teach a balancé une grosse onde de choc et la capitaine était carrément collé à lui. Il faut juste lui laisser le temps...

- Le temps de me remettre, je me doute. C'est bon, rassures-toi Skela, je suis réveillée.

Deux secondes plus tard, ayant mon Haki de l'observation distraitement activé, je vois la Zoan miniature me bondir dessus, s'écrasant sur mon visage:

- CAPITAINE!!! Vous allez bien!?! On était fous d'inquiétude, après que vous ayez été ramené inconsciente et toute désarticulée! Heureusement que les autres médecins nous ont partagé quelques médicaments et qu'Hachiro a pu vous rafistoler! On pensait que vous étiez [...]

Le débit de paroles de Skela devient bien vite trop frénétique pour moi et je ne comprends plus rien à ce qu'elle me dit. Je lui tapote doucement le dos, avant de délicatement la saisir et la repousser de visage, parce que...

- Euh... Hachiro, pourquoi tu as éteint la lumière? Tu ne voulais pas me réveiller et me laisser me reposer c'est ça?

Un long silence emplit la salle et il est finalement rompu par un couinement de Skela, qui bondit en arrière, de ma main au rebord du lit:

- AH! Capitaine! Tes... tes yeux! Ils...


- SKELA! Calmes-toi et laisses-moi gérer ça!

- Gérer quoi? Et qu'est-ce qu'ils ont mes yeux? Et gérer quoi? Hachiro...


Je m'étrangle bien vite, m'embrouillant dans mon début de phrase, parce que... je n'ai jamais entendu Hachiro aussi sérieux et ferme dans sa manière de parler.
Pour ma part, je tremble légèrement, alors que toujours par le biais de mon Haki, je le vois farfouiller dans ce qui semble être un placard, avant de revenir à moi, agitant sa main devant moi à plusieurs reprises. J'ai entendu un léger clic et une légère chaleur parcourir mon visage, puis plus rien...

- ... Capitaine... Qu'est-ce que j'ai fait à l'instant?

- Je... Tu as agité quelque chose devant moi...

- Combien je lève de doigts?

- Mais... enfin tu en lèves trois, mais qu'est-ce que...

- Tu ne vois pas la lumière allumée dans la pièce, ainsi que le Flash-Dial que j'ai utilisé à l'instant?

- Je... non... Hachiro... HACHIRO! Dis-moi ce qu'il se passe!


Je le saisis fermement aux épaules, noircissant et durcissant mes bras, pour être certaine qu'il ne s'échappe, mais je tremble de plus en plus:

- Tu... Tu utilises que le Haki pour voir, hein? Parce que... tes yeux sont grand ouverts et il y a de la lumière dans la pièce...

- Il... Il a raison capitaine...


Le mélange de sérieux et de professionnalisme de Hachiro et la candeur naturelle de la Tontatta, habituée à dire toujours la vérité... ce mélange m'achève mentalement alors que relâche le médecin et baisse la tête, levant ses mains devant mon visage. Je "force" comme je peux sur mon regard, mais ne fais que voir l'aura de mes mains par le Haki. Je tapote alors nerveusement mes tempes et mes paupières, grimaçant avec un mouvement de recul, lorsque je plante presque un doigt dans mon œil gauche.

Co... Comment? Que s'est-il passé?!?
Réfléchissant rapidement, tremblant de plus en plus, j'essaie de repenser et reconstituer les évènements précédant ma chute.
L'assaut final contre Teach, son attaque végétale, la liane s'étant entouré autour de mon visage... et quelque chose qui s'est enfoncé dans mon oreille, juste au moment de l'impact de Haki Royal!?!

Teach

Je gratte frénétiquement mon oreille droite, ne sentant rien, mais je force, grimaçant de douleur:

- Eh! Tu fais quoi capitaine?

- Teach! Il a enfoncé quelque chose dans mon oreille, avec son Haki! Je crois que ça venait d'une liane couverte de bourgeons et de graines s'étant enserré autour de ma tête!
C'est sûrement ça! Il y a que ça dont je me souvienne, comme étrangeté qui m'est arrivé durant le combat!


- D'accord d'accord! Je vais voir, mais arrêtes de gigoter alors!


Il appuie sur ma tête pour me la faire pencher sur le coté, avant de tendre la main vers le coté du lit, semblant prendre quelque chose et glissant cette chose froide dans mon oreille.
Il reste ainsi un moment, avant de grogner légèrement:

- Je... Je ne suis pas certain, mais il me semble qu'il y a quelque chose. Je vois surtout quelque traces jaune/vert, mais... capitaine, je ne peux pas chercher quelque chose enfoncé dans ton crâne comme ça, surtout si j'ignore les réactions de ton corps ou de ce truc si je le manipule ou force son extraction... Il n'y a que la mort qui t’attend, si j'opère ainsi...

Le ton encore plus sérieux de Hachiro m'achève et je ne dis plus rien, serrant fermement les poings.
Clairement il ne plaisante pas avec la médecine et c'est bien pour ça que je l'ai engagé... et... s'il dit que... qu'il ne peut rien... alors...

Je frictionne vivement mes tempes, sentant mes larmes couler peu à peu, avant d'inspirer longuement:

- TEACH!!! ESPÈCE D’ENFOIRÉ!!!

Ce type… non ce monstre… Il a non seulement fui le combat, mais il a en plus emporté quelque chose.
Mes yeux… il m’a volé ma vue…
Nouvel aspect des yeux de Kardelya:


Dernière édition par Kardelya Koshin le Mer 7 Sep 2022 - 16:17, édité 1 fois
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Je suis régénérée grâce aux pouvoirs de l'Abbé. Nue et poisseuse, ma première pensée va vers Red. Il doit être dans un sale état, physique et psychologique. Je sais qu'en ce qui concerne son corps, l'Ancêtre fera ce qu'il faut, j'ai peur pour son esprit. J'ai peur qu'il dévisse complètement et dise ou fasse des bêtises, voire même les deux. Faisant fi de mon propre état, je me prépare à le rejoindre quand j'entends l'homme d'église m'interpeller.

"Vous ne pensez quand même pas sortir ainsi?"

Je me regarde et me retourne vers le prélat.

"En effet, j'ai besoin d'une douche et d'habits propres."

"On vous a fait préparer le nécessaire dans la pièce d'à coté." m'annonce-t-il en me montrant une autre porte.

Je me dirige donc vers le lieu indiqué par l'homme d'église et je me hâte de me préparer. Une fois lavée et apprêtée, je vais au chevet de Lola, elle est dans un sale état, elle aussi. Elle va passer entre les mains de l'Abbé sous peu, mais je ne peux m'empêcher d'être inquiète pour elle. Je demande donc à être prévenue si son état empire ou lorsqu'elle sera soignée. Tendrement, je l'embrasse sur le front et je lui glisse quelques mots d'amour et d'encouragements au creux de l'oreille. Puis je me dirige vers les quartiers de mon aimé et je constate, non sans une certaine appréhension, que mes craintes sont fondées. Plus je m'approche de Red, plus je croise des gens à la mine renfrognée, comme si l'humeur du capitaine était une maladie contagieuse. Baker, Wilson, Elize et même Damian, tous tirent une de ces tronches et me regardent comme si j'allais à l'abattoir. La situation semble vraiment mauvaise, raison de plus pour moi d'intervenir avant que ça ne dégénère.

J'entre sans frapper. Non par manque de politesse, mais parce que je sais que Red, avec sa maîtrise du Haki de l'Observation, sait déjà que je suis là. Et aussi, pour l'embêter : je sais qu'il veut être seul, pour broyer du noir dans ses ténèbres sombres et obscures. Mais ce n'est pas ce dont il a besoin. Au contraire, il a besoin de s'aérer le cerveau et de ne pas ressasser son échec. Io suffit de voir le regard noir qu'il m'adresse pour comprendre que je ne suis pas la bienvenue, et avant même qu'il ouvre la bouche pour me mettre dehors, je prends la parole.

"Merci Red d'avoir payé pour mes soins." Dis-je d'un air joyeux un peu forcé. "Je vois que tu as fait le ménage autour de toi. Tu penses vraiment que c'est une bonne chose?" Je ne le laisse pas répondre. "Tu es frustré, ça se voit comme le nez au milieu de la figure!"

"Vas-t-en!" siffle-t-il entre ses dents.

"Non. Je ne partirai pas alors que l'homme que j'aime a besoin de moi!"

Mes yeux bleus soutiennent son regard noir. Il pourrait m'aplatir avec son haki royal, je crois qu'il l'envisage. A moins qu'il ne compte me mettre dehors de force. Et puis, il abandonne et il me tourne le dos. Sérieusement? Red va juste faire comme si je n'étais pas là? Mais je refuse de l'abandonner et je me colle contre lui pour le câliner, ma poitrine contre son dos, mon visage au niveau de son cou, et mes bras lui entourant le ventre je lui murmure.

"Je ne t'abandonnerai pas Red. Si tu veux que je sois celle qui se tait et écoute, je serai cette femme-là, si tu veux que je sois celle qui te réconforte, je trouverai les mots qu'il faut, si tu as besoin d'une catin pour te vider la tête, tu sais à quel point je peux être chienne. Mais je ne serai pas celle qui te laissera seul dans tes ténèbres à ressasser des idées noires! Tu n'as pas besoin de devenir comme Teach pour le vaincre. Tu peux rester toi-même et y arriver. J'ai foi en toi, Red."

Et je conclus en lui déposant un tendre baiser sur la nuque.


Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Lun 19 Sep 2022 - 10:47, édité 2 fois
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      Ne pouvant s’empêcher de glisser ses oreilles où il ne fallait pas, le révolutionnaire entendit et ressentit les gueulantes du capitaine Red. Quel rabat-joie, pensa-t-il. Ne pas gérer la pression à son âge, ça fait tâche. À l’inverse, trop s’en délester comme le faisait l’Atout pouvait être dangereux. Mais il appréciait les batailles plus qu’elles ne l’effrayaient. C’était presque toujours un plaisir pour lui de combattre, davantage encore quand c’était pour la Cause. Il s’attarda finalement sur la conversation entre Elize et le pirate. Cette discussion vira au drame et Elize en sortit les yeux larmoyants, blessée et bouleversée. L’Atout hésita. Devait-il en toucher deux mots à Red ou consoler la demoiselle. Dans l’état du vieux, ces deux mots pourraient se transformer en un combat malvenu. D’autant plus que frapper Treize avec ce navire n’était dénué de sens. Il attendit un peu et intercepta la reine de glace en la saisissant par le bras.

      Ne jamais saisir une femme par le bras. Leur réaction pouvait être terrible. Elle pivota immédiatement et flanqua une bonne gifle au révolutionnaire. Ce dernier aurait pu l’esquiver mais préféra l’encaisser pour l’aider à décompresser. Au pire des cas, son passage chez l’Abbé apaisera ses douleurs.

      « Tu te sens mieux ?
      - La ferme, fit-elle sans nécessairement hausser le ton.
      - Il est mort, Elize.
      - La ferme.
      - Ce navire ne tient que pour venger son maître et tu le sais. Les autres n’y comprennent sans doute rien. Red s’en moque éperdument et ne voit en ce navire que sa force de frappe. Toi, comme moi, voyons son âme et savons pertinemment que sans cette quête, ce navire serait déjà au fond de l’océan. Laisse-lui sa chance de réaliser sa dernière quête. »

      En larmes, elle regarde l’Atout sans sourciller et sans se dissimuler. S’il ne montra rien, il fut touché par cette tristesse que ressentait son alliée.

      « Que me restera-t-il de lui après tout ça ? », parvint-elle à lâcher entre deux sanglots.

      Le regard neutre mais doux, Ragnar la saisit par les épaules.

      « L’Empereur d’Ivoire t’a tout légué. Ses ambitions, ses idéaux, ses fervents supporters, sa réputation… Poursuis ce qui doit être fait. Anéantissons Teach.
      - Et après ça ? Le vide régnera.
      - Après ça, Elize, tu devras protéger ce qu’il a construit. Winter Island a besoin de toi. On a beau y mener des chantiers et les défendre des invasions ennemies, leur Reine manque toujours. Le Prince aura se trouver une donzelle, tu demeureras la petite princesse élevée par leur Protecteur. Le monde a encore besoin et de tout ce que celui que tu appelles Père t’a transmis. »

      En grimaçant de douleurs à cause de ses côtes qui le tiraillaient à chaque mouvement, il sortit une flasque d’eau-de-vie de sa poche arrière. Il but une gorgée et tendit la flasque à la sorcière de glace.

      « Dernière ligne droite avant de t’envoler de tes propres ailes. »

      Elle sourit. Il eut un léger blanc de quelques instants. Agréable.

      « C’est marrant, fit-elle. Tu ne ressembles pas vraiment à la brute écervelée que l’on m’avait décrite. »

      Peiné d’apprendre qu’on le considérait comme tel, il remercia intérieurement Suelto Visconti qui l’éduqua ces dernières années.

      ***

      « On se connaît ? », fit l’Abbé d’un regard interrogateur.

      L’enflure, pensa le révolutionnaire. Il se rappelle de moi.

      « Certainement. Ça fait maintenant une bonne paye, l’abbé.
      - Monsieur l’Abbé pour toi, gamin.
      - Plaît-il ? Garde tes manières pour ceux qui ne te connaissent pas, dit-il en balayant ces absurdités d’un geste de la main. T’as bonne mine. Tu n’aurais pas pris un peu de ventre ? La richesse semble vous engraisser comme un canard.
      - Et toi, tu as beau te présenter sous un meilleur jour, tes manières sont toujours aussi déplaisantes, sale sauvageon.
      - Un sauvageon affûté et heureux, cochon. »

      L’Abbé était trop malin pour rentrer dans un jeu si grotesque et préféra garder le silence en dénigrant son interlocuteur du regard.

      « Tu as entendu le chef ? Tu foutras dans un œuf quiconque te le demandera. J’ai besoin de récupérer avant de reprendre mes activités d’homme. Et plus vite que ça si tu veux ton fric, sinon j’irai me plaindre au chef. »

      L’homme d’église savait à quoi s’attendre avec Ragnar. Ainsi, il souffla de dépit et s’exécuta.

      « Si l’on m’avait dit que te rendre la vue engendrerait de tels fléaux, peut-être aurais-je réfléchi avant d’accepter l’argent du pirate. »

      Ragnar entra dans l’œuf et s’y installa. Il sourit. Avant que la coquille ne se referme entièrement, il prit une dernière fois la parole.

      « Tu as beau être un idiot qui ne pense qu’à son bonheur et à son porte-feuille, je sais pertinemment que tu ne le penses pas. »

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Le froid du matin
La solitude des statues de glace au dégel 51pg

Après coup:




Encore cette sensation de vide. Je revois de vieux souvenirs sur Cocoyashi, à bord de l'Ouroboros et dans ma famille sur l'Armada. La voix de maman résonne dans mes rêves lucides mais je ne suis pas capable de me réveiller. Je commence à me souvenir peu à peu de la guerre. J'ai joué les gros bras mais c'était d'un tout autre niveau. Ai-je vraiment ma place ici ? Si ça se trouve, mon plan sur l'empereur a gêné les autres au lieu de les aider comme je le voulais au départ. Finalement, je n'avais pas la moindre chance contre ce monstre. J'avais vaguement entendue parler du Haki Royal mais j'étais tellement loin de me douter de la puissance de celui-ci. Cette pourriture n'a donc que joué avec moi. Il aurait pu me mettre à terre ou me tuer d'un coup mais il a préféré s'amuser de moi. Je le détestais déjà lorsque ce maudit renard m'a appris que j'avais tué des innocents par sa faute, puis lorsque qu'il me brisait les os pour se marrer avant de finalement se lasser de son passe temps que j'étais… Teach… Putain Teach…



Lola Je vais te buter…

Abbé Ho vous êtes réveillé. Je suppose que ces paroles n'étais pas pour moi j'espère.

Lola Où suis-je ?

Abbé Au camp médical que vous avez fait construire pendant la bataille. J'ai presque fini de recoudre vos blessures. Votre ossature est intacte à nouveau.


Je n'avais jamais vu ce gars mais il finit son travail. De nouvelles cicatrices encore et encore. Mais bon heureusement que j'avais volé ce fruit, au final mes convalescence ont nettement diminué grâce à cela. Dès qu'il m'annonce avoir fini, je me lève du lit, ce qui le fait paniquer un peu. Je n'ai pas le temps de rester au lit et j'ai deux personnes à retrouver. Je me contente de ne pas répondre et de sortir. Revoir l'extérieur m'éblouit quelques instants. Et puis je le vois, adossé sur un pilotis devant moi. Il dort comme s'il avait entendu ici pendant de longues heures. Je me rapproche de lui et m'accroche à son niveau doucement.



Lola Alors on dort paisiblement ?

Tobi hein ?… DAME LOLA !


Hurle t'il en me sautant dans les bras rigolant les larmes aux yeux. Je ne pensais pas qu'il s'inquiétait autant pour moi mais ça me réconforte bien et je le sers contre moi aussi le félicitant de son travail. Évidemment il rétorque en me disant que c'est moi qui l'avait donné l'ordre de ça. Mon sourire ne reste pas longtemps car après ce moment de douceur, je constate les dégâts. Tellement de blessé, mort ou disparue… Je repousse doucement Tobi et me mets à marcher au milieu de ce chaos. Je vois certain regard me suivre pour les soldats ayant combattu à mes côtés. Je me dirige sans réfléchir vers la deuxième personne que je veux revoir. Mais, mon esprit est envahie par l'ambiance pesante du camp. Je vois tellement de soldats blessés, souffrant, handicapé à vie et même mort… pourquoi je me sens responsable. Et puis ce sont des humains après tout on s'en fout… Et puis, alors que j'hésitais à me pardonner à eux, certains se plaignent de ce qui c'est passé et que le Malvoulant soit encore en vie après tant de sacrifice.



Tobi Dame Lola et les autres ont fait du mieux qu'ils pouvaient et…

Lola fermez la ! Personne ne vous a forcé à venir ici les humains. C'est la guerre nous perdons des gens oui. Des proches, de la famille et des amis. Mais c'est vous qui avez choisi ce chemin. Alors si vous avez des objections, je vous attends.


Je déploie en même temps mes griffes d'os ce qui calme pour le moment la colère des soldats. Mais je sais que cela ne va pas. Et puis ils peuvent s'estimer heureux j'avais bien plus envie de les insulter que cela. Ça reste des humains après tout. Rien à battre de leur état d'âme. En plus je dois aller voir quelqu'un là. Alors je rétracte mes os et reprends le chemin en direction de l'odeur de ma mère. Je n'ai pas réussi à l'atteindre avant de sombrer, j'ai besoin de la voir maintenant. En approchant de son odeur, je comprends qu'elle est avec Red. Ce n'est pas le bon moment visiblement alors je fais signe à Tobi de me laisser. Moi je m'installe à côté de la porte, assise par terre contemplant les nuages et le ciel au dessus des icebergs.








Dernière édition par Lola Coelho le Sam 5 Nov 2022 - 10:36, édité 1 fois
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      Cela faisait bien longtemps que le révolutionnaire ne s’était pas senti aussi bien. Ce fruit de l’œuf représentait vraiment un atout considérable. Certes, le pape s’épuisait rapidement et ne possédait pas une grande endurance, mais tout de même. Si je tuais ce type, que je parvenais par un moyen ou un autre à récupérer ce fruit, à le donner à quelqu’un de confiance, je pourrais avoir un avantage certain, pensa l’Atout en observant l’homme dieu d’un regard qui le fit frisonner. On aurait dit un prédateur qui salivait devant sa proie. Cependant, Ragnar ressentit de terribles émotions provenant d’une position assez proche. On aurait dit de la rage et de la peur. Un ennemi ? Le révolutionnaire s’y rendit le plus rapidement possible.

      Kardelya, se dit-il en s’approchant de ses quartiers.

      Il ouvrit la porte sans frapper et vit sa seconde dans un tel état. Il se tourna aussitôt vers le médecin de cette dernière, le regard sombre et impatient. Un instant tétanisé, le médecin retrouva son sang-froid et comprit la signification de ce regard. Ragnar ne parlait pour des choses si évidentes.

      « Elle a perdu la vue », fit-il sans tact.

      Après une brève observation, le révolutionnaire ne constata aucun dommage physique. Cela provenait d’ailleurs. Kardelya n’était pas aveugle de naissance. Elle l’était devenue durant son affrontement contre Teach.

      « Un parasite. », reprit le médecin, comme s’il devinait les pensées de l’Atout.

      Cette fois-ci, Ragnar repensa aussi bien à son parcours qu’à la cécité de son Excuse. Un parasite. Le Malvoulant semblait bien connaître ses parents et Ragnar ne se rappelait pas avoir un jour eu la vue durant sa tendre enfance. Avait-il été victime d’une expérience de cette ordure, au cours d’une opération, dans laquelle ses parents succombèrent ? Cependant, quand l’empereur mentionna ses parents, ils parlaient d’eux au présent, toujours révolutionnaires. S’ils étaient encore en vie, le reste des DRAGONS lui cachaient la vérité. Un tel secret signifiait peut-être une chose : une mission tenue secrète. Ou une toute autre raison obscure. Les variations émotionnelles firent revenir l’Atout vers sa protégée. Il s’approcha, ploya le genou au bord de son lit et lui prit la main.

      « Tout ira bien, Kardelya. Fut un temps ou je souffrais des mêmes symptômes. Le fruit de l’œuf a des propriétés te permettant de récupérer ta vue. Plusieurs tentatives seront peut-être nécessaires, mais étant donné le faible, tu pourrais peut-être retrouver l’ensemble de tes fonctions. En cas d’échec, je t’apprendrai à vivre avec. Après tout, il m’arrive parfois de regretter d’avoir retrouver la vue... »

      Il resta vague sur cette dernière phrase.

      ***

      Suelto Visconti se trouvait à la tête de nombreux pirates, révolutionnaires, charpentiers, menuisiers, et toutes autres fonctions. Ragnar lui laissa le sale boulot : effectuer les réparations. Suelto, bien que très intelligent et débrouillard, n’était pas charpentier. Il supervisait seulement les opérations et gérait la logistique. Que personne ne manquât de rien. Il haïssait Ragnar.

      « Après discussion avec les maîtres charpentiers, nous avons décidé nous attaquer aux réparations de base. Elles n’ont rien de basique quand on s’aperçoit de la taille de l’engin. Certaines îles sont plus petites. Bref. Nous avons répertorié les différentes réparations, classées par importance et zone géographique. Les équipes et les zones sont affichées sur la porte. »

      Jusqu’ici, personne ne semblait être contre.

      « Ensuite, après l’échauffement, nous attaquerons les festivités. Ne vous attachez pas trop à ce navire, il n’en restera peut-être pas grand-chose. », fit-il en s’assurant qu’Elize ne se trouvait pas dans les parages. « Malgré tout, son dernier effort sera le plus important, puisqu’il devra assurer notre entrée dans cet enfer. Créons un bélier à la hauteur de la détermination de ce compagnon ! Il vit ses derniers instants pour nous, pour son ancien maître, rendons-lui hommage ! Respectons sa volonté et donnons-lui l’occasion de fièrement retrouver Thoresky ! »

      Étonnamment, la foule se souleva et hurla de joie, de détermination, de rage de vaincre. Suelto tremblait d’excitation. Dissimulée dans la glace, Elize avait malheureusement tout entendu.
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Il ne me répond pas. Sa main blessée laisse couler quelques gouttes de sang sur le sol. Et il n'y a que le son de ces dernières lorsqu'elles percutent le dallage glacé qui rompent ce silence. Je n'avais pas vraiment prévu d'être celle qui se tait et ne dit rien. Mais que pourrais-je bien faire? Que pourrais-je bien dire? Je l'ignore. Au fond, je reste là en espérant au fond de moi que ma seule présence suffise à l'apaiser un peu. Puis soudain, je l'entends.

"Je veux Izya."

Je n'en crois pas mes oreilles, mais j'ai une trop bonne ouïe pour faire comme s'il n'avait rien dit. Je me suis offerte à lui, je lui propose d'être celle qu'il veut et lui… et lui… il veut ma rivale? Le coup est dur à encaisser, bien plus que ceux que j'ai reçu lors de la dernière bataille. Je sens mon cœur se briser dans ma poitrine, mes jambes flageoler, et pourtant je ne tombe pas. Je suis K.O debout, les bras ballants, incapable de prononcer le moindre mot, ni d'esquisser le moindre geste. La colère, la déception, la stupéfaction et la tristesse tourbillonnent dans mon esprit à tel point que je ne puis affirmer avec certitude ce que je ressens.

"Vas la chercher."

Sa voix me remet dans l'instant présent, et, l'espace d'un instant, je me demande s'il est sérieux. Il vient de piétiner mes sentiments et en plus il voudrait que je joue les coursiers pour lui? Qu'il aille se faire voir! J'ai une fierté aussi, nom d'une biscotte! Avec son niveau de Haki de l'Observation comment peut-il encore passer outre ce que je ressens? Comment peut-il se permettre une telle muflerie à mon égard? Je connais la réponse, mais je crains de la formuler.

"Tu es encore là, toi?"

C'est clair à présent, je ne compte plus pour lui. Et au point où on en est, je doute même de n'avoir jamais eu d'importance à ses yeux. En quelques phrases, il vient de me détruire sentimentalement parlant. Son mouvement de bras que je méprends encore pour un geste tendre à mon égard ne sert qu'à m'écarter de son chemin alors qu'il quitte la pièce sans un mot ni un regard. C'est donc ça que je suis, maintenant? Juste un obstacle que tu écarte du revers de la main?

Je sors de la pièce et je croise le regard de Wilson, Baker et Damian. Ils se doutaient du déroulé des évènements au vu de la troche de Red, et à voir la mienne, ils comprenne que la situation est encore pire. C'est alors que je sens ma Lola près de moi. Je crois qu'elle comprend ma détresse et elle me fait un câlin comme seule une fille sait en faire. Je sens mon désarroi s'estomper tandis que je me force à sourire.

Je ne suis pas là pour suivre Red, je ne l'ai jamais été. Je suis venue pour protéger mes enfants de Teach.

Et c'est ce que je vais faire.


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Fin stratège ?
La solitude des statues de glace au dégel 51pg

En mission:




Maman sort de la pièce complètement abattue. Je fais comme si je n'avais rien entendu mais en réalité mes oreilles de lapins ont tout capté. Je ne pouvais pas ne pas entendre ce qui se disait et donc je savais parfaitement pourquoi ma mère était dans ce triste état. Sans réfléchir plus que tant, je la saisis au passage en câlin ce qui l'a fait sourire. Un sourire un peu forcé certes mais c'est déjà ça. Je colle alors mon front contre le sien comme pendant la guerre.



Lola Lola - Je ne sais pas comment va se passer la contre-attaque m'man, mais cette fois nous resterons ensemble, on se battra ensemble et on ne se quittera pas. En plus, j'ai une idée pour surprendre notre ami le buisson.


Je sais que ma dernière idée ne s'était pas du tout passée comme prévue, mais en y repensant au final ce n'était qu'une seule parmi tant d'autres. J'ai beaucoup ruminé de mon attaque sur l'empereur alors que j'ai été la première à repérer l'ennemi, que j'ai tenu une armée entière et que j'ai fait construire en catastrophe la base secondaire dans laquelle nous avons été soignés. Je ne sais pas encore très bien comment on va se rendre sur Treize même si j'ai entendue des mots par ci par là. Je sais juste que ce sera une attaque frontale mais je ne comprends pas encore comment on va y aller. Mais bref je prends maman par la main pour aller dans un coin où personne ne nous entend.



Lola Je ne sais pas si vous connaissez la suite des événements mais nous devrions ruser si vous êtes d'accord mère.

Jeska Ça dépend, c'est quoi ton idée ?

Lola Il n'y a pas de plan cette fois, on va juste poursuivre Teach et attaquer. C'est grotesque et prévisible pour lui et le reste de son armée.

Jeska Certes mais que suggère tu ?

Lola Nous allons les prendre à revers. Tobi fait l'état des lieux pendant que nous parlons pour savoir combien de soldats sous votre commandement sont encore aptes au combat. Avant d'accoster, nous quittons les autres dans la plus grande discrétion et nous partons avec nos soldats torches éteintes, totalement invisibles. Ni vous ni moi n'avons besoin de voir pour arriver au bon endroit. Pendant que l'armée de Teach sera occupée par l'attaque frontale, nous pourrons arriver par derrière et les prendre en tenaille.

Jeska Pourquoi ne pas en parler aux autres ?

Lola Si même nos alliés ne savent pas que nous préparons un piège, nos ennemis le seront encore moins. Voilà mon idée, je vous suivrais peu importe votre décision mère. Cette fois nous irons ensemble, soit avec les autres si vous le désirez, ou avec mon plan si vous pensez qu'il peut aboutir. Je suivrais votre décision maman.


La guerre nous change tellement. Avant cela, je ne savais pas que j'aimais créer des stratégies et diriger des opérations. En même temps sur mon ancien navire je n'avais pas vraiment l'occasion de m'entraîner à cela. D'ailleurs… ils seront sûrement là cette fois. Je vais les revoir, mes anciens compagnons de voyage et je ne sais pas ce qui va se passer. Je n'ai pas le temps pour cogiter dessus. Alors je reviens au moment présent et observe maman qui réfléchit et semble imaginer mon plan. Même si elle le refuse, je m'en ficherai tant que cette fois nous resterons ensemble pour nous battre côte à côte comme nous l'avions souhaité. Alors je regarde ma mère réfléchir et j'attends sagement sa réponse. Tant que nous restons ensemble et que nous survivons toutes les deux, le reste importe peu.








Dernière édition par Lola Coelho le Sam 5 Nov 2022 - 10:41, édité 1 fois
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Après que je me sois réveillée, tout ne s'est clairement pas passé comme je le souhaitais.

De toute façon, depuis que Red est revenu d'entre les morts, absolument rien ne se passe comme je le souhaite alors, une fois de plus ou de moins, je commence à m'y faire, hein ? Est ce moins douloureux pour autant ? Non, clairement pas. Est ce que cela attise encore plus ma colère et ma haine ? Oui, clairement oui.

Car alors que j'ai trouvé le navigateur de la fin de Toreshky pour lui ravir son éternal, il se trouve que Monsieur n'en avait pas. Monsieur reçoit directement les directives de Capitaine Red qui a clairement fait en sorte de me séquestré sur ce putain d'iceberg. Comme si le fait que je déteste la glace ne suffisait pas.

Ce constat fait, j'ai quelque peu hésité sur la marche à suivre. Retourner gueuler sur Red en lui cramant la tronche ou l'ignorer ? Et si j'étais bien décidé pour le premier choix, mon haki ayant ressenti la présence de Jeska près de lui m'a clairement fait faire demi tour.
Qu'ils aillent au diable tous les deux. Non mais franchement, qu'est ce que je m'emmerde encore à être là moi, hein ? Peut être devrais-je faire comme mon père et rejoindre Ravrak ? Ou simplement un autre empereur ? Il me semble que Kiyori s'intéressait à moi d'après Shoti.

Non, aucun de ces abrutis de pirates ne me méritent, et Ravrak ne perd rien pour attendre, lui et son soit disant équilibre qui lui laisse le droit d'esclavager mes anges. C'était Ludwig ? Rien a foutre. Ludwig est mort et il était le second de Ravrak, la responsabilité lui revient et il n'y a rien de plus à en dire.
Ça plus le fait que Tahar l'est choisi sont deux raisons bien suffisante pour que je lui fasse ravaler son titre et ses dents.

Alors, pourquoi je suis encore là, sur le plus haut pic de la fin de Toreshky, sentant le vent dans mes cheveux et mes écailles de dragon recouvrant mon corps hybride ? Parce qu'il n'est pas question que Red meurent une seconde fois des mains de Teach. Et pour être sûre que cela n'arrive plus, je dois m'assurer que le Malvoulant meurent bien dans les jours à venir.

Donc même si ça me rend dingue, même si je préfèrerai être morte comme j'aurai du l'être pour arrêter de penser à l'homme que j'aime et qui ose me balancer que je suis la personne la plus importante pour lui mais que ça ne change rien au fait qu'il choisisse Jeska, je suis là et je guette l'horizon.

Je guette et dès que je verrai les premières ombres d'une ville, je partirai à la recherche de celui que je tuerai. Que Red veut tuer.
Et qui peut être réussira à me tuer cette fois.


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Le vide de l’après bataille se faisait ressentir plus fort encore que d’habitude. Il y avait plusieurs raisons à cela. Nous n’étions pas sûr d’avoir vaincu Teach, nous étions même pratiquement sûr qu’il bougeait encore quand l’un de ses derniers alliés, ou plutôt sbires, car un homme comme lui ne pouvait avoir d’alliés, était venu le sauver. Ça c’était passé beaucoup trop vite. Il l’avait soustrait à notre ire, trop facilement. Il faut dire que pour ma part, j’étais en train de lutter contre les effets du Haki royal du funeste empereur.

D’ailleurs m’être fait écraser comme cela, me rendait bougon également. Ça plus l’adrénaline qui avait à présent déserté mes veines, me laissant ressentir toute la douleur accumulée durant les différentes phases de la bataille. Ça plus, le moral pas au mieux, nageant entre le sentiment de la victoire et de la défaite, je me sentais vraiment vide.

Du coup, quand j’avais accepté l’offre du soin magique, j’avais espéré qu’il soigne aussi ma détresse mentale. Ben quoi, on était venu me trouver en me disant qu’un abbé pouvait nous soigner grâce à son fruit du démon. C’était de la magie pour moi et qui sait qu’elles sont les limites de la magie.
Un type avec un drôle de chapeau me fit rentrer dans ce qui ressemblait à un œuf. Quand, je lui dis : « j’espère ressortir de votre œuf comme neuf. », vanne dont j’étais assez contente, il se contenta de claquer de la langue de mépris en m’enfermant dans son cocon.

J’avais déjà été beaucoup plus gravement blessé qu’ici, mais à force d’accumuler les dommages et de les soigner qu’à moitié, je n’étais plus jamais à 100%. J’avais enchainé Winter Island, l’exfiltration sur G11 et maintenant un combat contre l’un des quatre empereurs des mers. A force, certaines blessures se rouvraient systématiquement comme la blessure par balle infusée haki que j’avais récoltée juste avant de venir ici. J’espérais que toutes les fractures mal soignées seraient de l’histoire ancienne.

Pour ça, je ne fus pas déçu. J’étais comme neuf, frais comme un nouveau-né. Si mon corps me semblait plus en forme que jamais, si je me sentais plus fort qu’avant, mon esprit lui était toujours hanté par les spectres de la défaite, de la mort, de la honte. Ce corps à nouveau parfaitement fonctionnel était une nouvelle source de honte, méritais-je cela alors que d’autres étaient mort et que d’autres allaient mourir. Je crois qu’on appelait ça le spleen de la guerre.

Heureusement pour moi, les soins de Krishna suffirent à remettre sur pied mon équipage qui se trouva comme un poisson dans l’eau pour transformer l’ile en bélier. C’était dans ces cas-là qu’on pouvait voir que nous étions du développement et non de la guerre. Construire était notre passion avant de détruire. Tel The A Team, récupérant se qui était disponible, nous montèrent des mâts, cousirent des voiles, soudèrent de l’acier pour solidifier le bélier. Nous œuvrâmes avec ferveur pour faire un gros impact. Puis avoir les mains occupées vidait ma tête. Ça et Mira calmèrent mes démons intérieurs.


La solitude des statues de glace au dégel 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2La solitude des statues de glace au dégel Kuroko.no.Basuke.600.1903798 La solitude des statues de glace au dégel Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Sam 7 Jan 2023 - 20:29, édité 1 fois
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Quelques jours de voyage et j'ai presque fini de me brouiller avec tout le monde, mais au moins tout est en place. Au sommet de l'iceberg un dragon est en train de surveille l'approche de Treize tout en noyant l’iceberg dans un épais brouillard. Probablement pas loin, Elize regarde pour la dernière fois le navire de son ancien maitre, un navire qui a bien changé ses derniers jours. Car il ne s'agit plus du fief mouvant d'un empereur de la piraterie mais du plus gros des projectiles qu'on ait trouvé à lancer contre les défenses de Treize. D'abord tracté par les cuirassés qui m'accompagnent partout, l'iceberg est maintenant à nouveau fonctionnel, on a redressé les mats abimés par les combats contre Teach, dressées des voiles partout ou on l'a pu, transformant la banquise en un spectre entouré de linceul, mais maintenant a nouveau capable de fendre la mer par lui même, et a une allure soigneusement entretenue par les pouvoirs de Kardelya.
Et pendant que le glacier redevenait mobile, on a transformé son enveloppe en une solide muraille, les constructions à l'extérieur ont étés murés, comblés, abandonnés, les passages et les couloirs détruits, les ouvertures closes, l'une après l'autre nous avons comblé toutes les faiblesses structurelles pour ne garder fonctionnels que les retranchements les plus profondément enfouis au cœur du glacier, modifiant le navire pour en faire un gigantesque bélier capable d'endurer le terrible déluge de feu que les défenseurs de Treize vont aligner face à nous. Un déluge de feu auquel nous renonçons a riposter en nous contentant de jouer les tortues.
Mais si leurs défenses sont conçues pour envoyer par le fond la plus puissante des flottes, ou au minima la décimer sévèrement pendant son approche, la montagne que nous venons de former devrait nous permettre de traverser n'importe quel enfer. Jusqu’à ce que nous touchions terre en plein cœur des défenses de l'ile pour pouvoir jaillir de notre forteresse, droit sur l'ennemi.

D'une pensée j'étends mon champ de perception, abandonnant les deux jeunes femmes qui maitrisent le temps et la sorcière de glace pour embrasser les autres esprits qui m'entourent. Passant comme un fantôme au dessus de toutes les étincelles de vie qui se pressent autour de moi, qui doutent, qui ont peur, ou qui au contraire sont maintenant en paix, prêtes à faire face au combat qui arrive et à une mort prochaine.
A l’arrière du navire les cuirassés ralentissent, marquant le pas, déchargés de la plupart des hommes et n'ayant plus que l'équipage minimum pour fonctionner et jouer éventuellement les soutiens. Plus loin encore derrière eux des navires s'éloignent franchement, fuyant la zone, Tomoe et l'abbé ont embarqués ceux qui ne pouvaient plus se battre, les pouvoirs du pirate ont remis sur pied tous les autres, nous offrant avec un peu de chance l’avantage qui va manquer au Malvoulant.

Sur l'iceberg les zones extérieures se vident, on ferme les derniers accès, on se regroupe au cœur.

La haut le dragon décolle.

Et au loin devant nous, je sens maintenant la peur et le doute qui suinte du tombeau du Malvoulant.

Nous sommes sur Treize.
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