Cela fait quelques jours que sur Treize, la fête est finie.. Quelques jours que Kidd et ses fidèles sont rentrés et ont disparus sans un mot dans les profondeurs de la tour. Mais si les chefs d'en marche sont des cyborgs qui n'ont plus rien d'humains, ce n'est pas le cas de tous les soldats d'en Marche. Certains ont encore envie de s'amuser, de boire, et de rouler sous la table après avoir trop parlé.
Et puis sur Treize, ou la seule loi est celle du plus fort, ou aucun crime n'est vraiment puni, aucun châtiment vraiment mérité, aucun couteau dans le dos de son supérieur vraiment surprenant, les rumeurs et les mauvaises nouvelles sont comme dotées de vies propres, se créent presque toutes seules en suintant des murs avant de se répandre comme le poison a travers toute l'ile.
Et une fois les vannes ouvertes, il n'a pas fallu longtemps pour que tout le monde soit au courant... On a dit que Teach était mourant, puis mort, ou en tout cas tellement blessé qu'il ne prenait même pas la peine de se lever pour tuer ces bruits dans l’keuf. On a dit que les autres commandants étaient morts, tous, et qu'il ne restait que Kidd, ou qu'ils avaient trahis, s'étaient battus entre eux pour passer corsaires. Que c'est Red qui les avait tué, ou Elize, ou le commandant de la révolution, il a même été question un temps des fantômes vengeurs des hommes de Toreshky échappés de l'asile...
Mais il y avait une chose que tout le monde a rapidement tenu pour certain. Sur Treize, la fête était finie. Et une défaite pareille en appelait une autre sous peu.
Alors les rats les plus malins ont commencés à quitter le navire.
D'abord ça a été des gars qui devaient partir et qui avançaient un peu la date. Des navires qui partaient avant d'avoir un équipage plein ou des bourses vides. Des capitaines qui oubliaient de dire ou ils partaient, ou quand ils comptaient revenir. Et puis on s'est aperçu que plus personne n'arrivait, ce qui voulait dire qu'au delà de Treize, le reste du monde aussi savait.
Alors quand les types d'en marche ont commencés à vérifier les fortifications, tout ceux qui pensaient avoir une chance de survivre à leur proximité avec un empereur déchu se sont rués vers les bateaux pour foutre le camp au plus vite, et les quelques pertes du début de la rumeur sont devenues une hémorragie de pirates vidant Treize de son sang.
Une hémorragie qui n'a pas duré longtemps. Surgie de la mer, les renforts d'en marche ont débarqués a leur tour. Et pendant qu'a terre, Kidd expliquait a tout le monde qu'a partir de maintenant, personne ne quitterait l'ile sans se prendre un coup de laser dans la face, au large, les sous marins de la secte cautérisaient l’hémorragie pirate à grands coups de torpilles.
Les rats les moins malins ne pouvaient plus se tirer, alors ils se sont mis à attendre.
Attendre que la tempête qui avait abattu le type le plus puissant du monde leur arrive enfin sur la gueule.
Dans le poste de garde qui n'a pas de numéro parce que c'est un poste de garde de pirates et pas de chiens de la marine, les types de quart ont dépassés le stade de la nervosité depuis des jours, ils ont été à crans, énervés, colériques, il y a eu un moment ou les couteaux et les flingues ont étés tirés et ou le poste de tir a failli se transformer en boucherie. Et puis tout le monde s'est calmé, résigné. De toutes façon personne ici n'a de choix, alors pourquoi s'en faire ? Quitter l'ile c'est se faire planter par les gars d'en marche, se planquer aussi, alors il ne reste que l'attente et la lutte a venir pour espérer s'en tirer.
La lutte à venir...
La lutte qui tarde et qu'on ne voit toujours pas venir.
Et aujourd’hui encore moins qu'un autre jour, tant la mer au large de Treize est maintenant nappé d'un brouillard dense qui tient plus de la purée de pois que de la simple brume. Elle est arrivée pendant la nuit, comme un mur, dérivant droit sur l'ile, poussé par un vent qui a cessé dés que l'ile tout entière a disparu dans le brouillard. Rien d'inhabituel dans le nouveau monde évidemment, mais quand même. Heureusement qu'avec les gars d'en marche dans le coin, les postes de garde et de tir ont finalement bien mieux que des yeux pour repérer les intrus. La bas en mer, au large de Teach, sont dispersés des dizaines de balises flottantes et immergées, contenant des den den mushi prisonniers qui s'activent dés qu'ils voient quelque chose ou qu'une coque les heurte, un système imparable, parfait quel que soit le temps ou la visibilité.
Un systéme qui...
Au centre du poste de garde, une vaste table représente la baie au large de Treize. Et dans la zone maritime, des lignes formées de dizaines de petites lumières indiquent la position des den den de surveillance. Et au milieu de la ligne la plus éloignée une lumière vient de s'allumer.
-Un navire !
-J'appelle !
-Non attends, pas encore.
Sous les yeux des pirates, d'autres lumières s'allument sur la ligne qui vire intégralement au rouge. Puis c'est la ligne suivante qui s'allume, puis la suivante...
-Alors ça y est.
-Ouais, ça y est, toute une putain de flotte.
-Et alors hein ? Des flottes on en a vu a Treize, et elles sont au fond de l'eau. N'importe qui est capable de lever assez de bateaux pour se déployer en travers de la baie, ça va juste nous donner plus de cibles à couler. allez, branle bas de combats a toutes les batteries !
Dans le poste tout le monde se rue sur les den den, et a l'autre extrémité des escargophones, c'est toute l'ile de Treize qui se réveille et se rue aux postes de combats. Partout sur le port on ouvre des sabords de tir, on fait tourner des tourelles, on charge des wagonnets d'obus avant de se ruer vers les pièces pour les charger. Et avec une vitesse que ne renierait pas les meilleures garnisons de la marine, Treize commence à vomir un torrent de feu sur une baie si parfaitement arpentée et mesurée, que les artilleurs n'ont pas besoin d'y voir pour tirer précisément sur les balises qui se déclenchent et détectent un navire.
Depuis l'extérieur du poste de garde ou le boulot est terminée maintenant que l'alerte est donné, le spectacle est dantesque. Malgré le brouillard qui nappe l'ile, il y a tellement de bouches à feu et d'armes diverses qui tirent à l'unisson que les éclairs des détonations simultanées permettent de visualiser la forme de l'ile et de ses défenses, comme pailletées de milliers de bougies...
-.... !
Rendu quasiment sourd par les détonations de pièces d'artillerie qui rendraient ridicules les coups de tonnerre d'une tempête sur Grand Line, le chef de poste se retourne vers le subordonné qui lui tire le coude, essayant de le ramener à l'intérieur et d'attirer son attention vers la table qui rend compte de l'avancée de l'ennemi.
A ce stade de la riposte il ne reste plus rien de ce qui devait naviguer en surface la bas au large, plus rien non plus des pauvres den den du réseau de défense, et seuls ceux qui sont immergés sont encore fonctionnels.
Mais la ou les balises ne devraient maintenant plus afficher que des allumages épars, rendant compte du passage de navire coulés tombant vers les abysses, la carte n'a pas changé. Et continue d'afficher obstinément une vague de lumière qui avance inexorablement vers l'ile forteresse.
-Mais qu'est ce qui se passe ?
-J'en sais rien, mais c'est pas normal.
-Des sous marins ?
-Mais toute la zone est pleine de mines. On les aurait troués depuis longtemps !
-Alors explique ça !
Sur la carte, la dernière ligne avant le port de Treize s'allume a son tour, et tous les hommes du poste se ruent vers les meurtrières pour essayer de comprendre ce qui leur arrive dessus. Cherchant a percer le brouillard et les ténèbres pour trouver la cibles du déluge de feu, localiser la flotte qui semble ne pas ralentir sous un déluge de plomb qui n'a rien à envier a celui d'un buster call.
-Bordel de merde !
Jaillissant du brouillard, bien plus haut qu'un mat de navire, c'est une montagne de glace qui apparait soudain aux regards des hommes de garde. Une montagne de glace aussi haute que la tour de Treize, surmontant une forme grisâtre aussi large que la baie et le port, et dont la surface est crevassée, trouée, rendue quasiment lunaire par le déluge de tir qui continue de s'abattre sur elle.
Mais quelle puissance de feu pourrait arrêter une montagne ?
Avec une lenteur qui en souligne encore plus la puissance inexorable en marche, l'immense iceberg qui était la fin de Torhesky jaillit devant le port de Treize en repoussant la brume devant lui. Percute et broie l'énorme jetée qui protège le port et en englouti les défenses comme une avalanche emportant une maison. Sans ralentir le moins du monde, la montagne traverse le port en y broyant tous ce qui s'y trouve, faisant disparaitre en un instant d'immenses navires sous la glace comme de vulgaires lapins passant sous un charriot. Et dans un fracas titanesque qui fait trembler la monstrueuse tour jusqu'a ses fondations, la fin de Torhesky vient buter contre le cœur de Treize, broyant les quais, brisant la terre, la ville, les défenses, et en écrasant tous ceux qui s'y trouvent avant de finalement s’arrêter en se brisant à son tour dans une avalanche meurtrière de gigantesques blocs de glaces.
La bataille de Treize vient de commencer.
Et puis sur Treize, ou la seule loi est celle du plus fort, ou aucun crime n'est vraiment puni, aucun châtiment vraiment mérité, aucun couteau dans le dos de son supérieur vraiment surprenant, les rumeurs et les mauvaises nouvelles sont comme dotées de vies propres, se créent presque toutes seules en suintant des murs avant de se répandre comme le poison a travers toute l'ile.
Et une fois les vannes ouvertes, il n'a pas fallu longtemps pour que tout le monde soit au courant... On a dit que Teach était mourant, puis mort, ou en tout cas tellement blessé qu'il ne prenait même pas la peine de se lever pour tuer ces bruits dans l’keuf. On a dit que les autres commandants étaient morts, tous, et qu'il ne restait que Kidd, ou qu'ils avaient trahis, s'étaient battus entre eux pour passer corsaires. Que c'est Red qui les avait tué, ou Elize, ou le commandant de la révolution, il a même été question un temps des fantômes vengeurs des hommes de Toreshky échappés de l'asile...
Mais il y avait une chose que tout le monde a rapidement tenu pour certain. Sur Treize, la fête était finie. Et une défaite pareille en appelait une autre sous peu.
Alors les rats les plus malins ont commencés à quitter le navire.
D'abord ça a été des gars qui devaient partir et qui avançaient un peu la date. Des navires qui partaient avant d'avoir un équipage plein ou des bourses vides. Des capitaines qui oubliaient de dire ou ils partaient, ou quand ils comptaient revenir. Et puis on s'est aperçu que plus personne n'arrivait, ce qui voulait dire qu'au delà de Treize, le reste du monde aussi savait.
Alors quand les types d'en marche ont commencés à vérifier les fortifications, tout ceux qui pensaient avoir une chance de survivre à leur proximité avec un empereur déchu se sont rués vers les bateaux pour foutre le camp au plus vite, et les quelques pertes du début de la rumeur sont devenues une hémorragie de pirates vidant Treize de son sang.
Une hémorragie qui n'a pas duré longtemps. Surgie de la mer, les renforts d'en marche ont débarqués a leur tour. Et pendant qu'a terre, Kidd expliquait a tout le monde qu'a partir de maintenant, personne ne quitterait l'ile sans se prendre un coup de laser dans la face, au large, les sous marins de la secte cautérisaient l’hémorragie pirate à grands coups de torpilles.
Les rats les moins malins ne pouvaient plus se tirer, alors ils se sont mis à attendre.
Attendre que la tempête qui avait abattu le type le plus puissant du monde leur arrive enfin sur la gueule.
[...]
Dans le poste de garde qui n'a pas de numéro parce que c'est un poste de garde de pirates et pas de chiens de la marine, les types de quart ont dépassés le stade de la nervosité depuis des jours, ils ont été à crans, énervés, colériques, il y a eu un moment ou les couteaux et les flingues ont étés tirés et ou le poste de tir a failli se transformer en boucherie. Et puis tout le monde s'est calmé, résigné. De toutes façon personne ici n'a de choix, alors pourquoi s'en faire ? Quitter l'ile c'est se faire planter par les gars d'en marche, se planquer aussi, alors il ne reste que l'attente et la lutte a venir pour espérer s'en tirer.
La lutte à venir...
La lutte qui tarde et qu'on ne voit toujours pas venir.
Et aujourd’hui encore moins qu'un autre jour, tant la mer au large de Treize est maintenant nappé d'un brouillard dense qui tient plus de la purée de pois que de la simple brume. Elle est arrivée pendant la nuit, comme un mur, dérivant droit sur l'ile, poussé par un vent qui a cessé dés que l'ile tout entière a disparu dans le brouillard. Rien d'inhabituel dans le nouveau monde évidemment, mais quand même. Heureusement qu'avec les gars d'en marche dans le coin, les postes de garde et de tir ont finalement bien mieux que des yeux pour repérer les intrus. La bas en mer, au large de Teach, sont dispersés des dizaines de balises flottantes et immergées, contenant des den den mushi prisonniers qui s'activent dés qu'ils voient quelque chose ou qu'une coque les heurte, un système imparable, parfait quel que soit le temps ou la visibilité.
Un systéme qui...
Au centre du poste de garde, une vaste table représente la baie au large de Treize. Et dans la zone maritime, des lignes formées de dizaines de petites lumières indiquent la position des den den de surveillance. Et au milieu de la ligne la plus éloignée une lumière vient de s'allumer.
-Un navire !
-J'appelle !
-Non attends, pas encore.
Sous les yeux des pirates, d'autres lumières s'allument sur la ligne qui vire intégralement au rouge. Puis c'est la ligne suivante qui s'allume, puis la suivante...
-Alors ça y est.
-Ouais, ça y est, toute une putain de flotte.
-Et alors hein ? Des flottes on en a vu a Treize, et elles sont au fond de l'eau. N'importe qui est capable de lever assez de bateaux pour se déployer en travers de la baie, ça va juste nous donner plus de cibles à couler. allez, branle bas de combats a toutes les batteries !
Dans le poste tout le monde se rue sur les den den, et a l'autre extrémité des escargophones, c'est toute l'ile de Treize qui se réveille et se rue aux postes de combats. Partout sur le port on ouvre des sabords de tir, on fait tourner des tourelles, on charge des wagonnets d'obus avant de se ruer vers les pièces pour les charger. Et avec une vitesse que ne renierait pas les meilleures garnisons de la marine, Treize commence à vomir un torrent de feu sur une baie si parfaitement arpentée et mesurée, que les artilleurs n'ont pas besoin d'y voir pour tirer précisément sur les balises qui se déclenchent et détectent un navire.
Depuis l'extérieur du poste de garde ou le boulot est terminée maintenant que l'alerte est donné, le spectacle est dantesque. Malgré le brouillard qui nappe l'ile, il y a tellement de bouches à feu et d'armes diverses qui tirent à l'unisson que les éclairs des détonations simultanées permettent de visualiser la forme de l'ile et de ses défenses, comme pailletées de milliers de bougies...
-.... !
Rendu quasiment sourd par les détonations de pièces d'artillerie qui rendraient ridicules les coups de tonnerre d'une tempête sur Grand Line, le chef de poste se retourne vers le subordonné qui lui tire le coude, essayant de le ramener à l'intérieur et d'attirer son attention vers la table qui rend compte de l'avancée de l'ennemi.
A ce stade de la riposte il ne reste plus rien de ce qui devait naviguer en surface la bas au large, plus rien non plus des pauvres den den du réseau de défense, et seuls ceux qui sont immergés sont encore fonctionnels.
Mais la ou les balises ne devraient maintenant plus afficher que des allumages épars, rendant compte du passage de navire coulés tombant vers les abysses, la carte n'a pas changé. Et continue d'afficher obstinément une vague de lumière qui avance inexorablement vers l'ile forteresse.
-Mais qu'est ce qui se passe ?
-J'en sais rien, mais c'est pas normal.
-Des sous marins ?
-Mais toute la zone est pleine de mines. On les aurait troués depuis longtemps !
-Alors explique ça !
Sur la carte, la dernière ligne avant le port de Treize s'allume a son tour, et tous les hommes du poste se ruent vers les meurtrières pour essayer de comprendre ce qui leur arrive dessus. Cherchant a percer le brouillard et les ténèbres pour trouver la cibles du déluge de feu, localiser la flotte qui semble ne pas ralentir sous un déluge de plomb qui n'a rien à envier a celui d'un buster call.
-Bordel de merde !
Jaillissant du brouillard, bien plus haut qu'un mat de navire, c'est une montagne de glace qui apparait soudain aux regards des hommes de garde. Une montagne de glace aussi haute que la tour de Treize, surmontant une forme grisâtre aussi large que la baie et le port, et dont la surface est crevassée, trouée, rendue quasiment lunaire par le déluge de tir qui continue de s'abattre sur elle.
Mais quelle puissance de feu pourrait arrêter une montagne ?
Avec une lenteur qui en souligne encore plus la puissance inexorable en marche, l'immense iceberg qui était la fin de Torhesky jaillit devant le port de Treize en repoussant la brume devant lui. Percute et broie l'énorme jetée qui protège le port et en englouti les défenses comme une avalanche emportant une maison. Sans ralentir le moins du monde, la montagne traverse le port en y broyant tous ce qui s'y trouve, faisant disparaitre en un instant d'immenses navires sous la glace comme de vulgaires lapins passant sous un charriot. Et dans un fracas titanesque qui fait trembler la monstrueuse tour jusqu'a ses fondations, la fin de Torhesky vient buter contre le cœur de Treize, broyant les quais, brisant la terre, la ville, les défenses, et en écrasant tous ceux qui s'y trouvent avant de finalement s’arrêter en se brisant à son tour dans une avalanche meurtrière de gigantesques blocs de glaces.
La bataille de Treize vient de commencer.