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[Quête] La Navigatrice en sortie de scène !

La nuit vient de tomber, la végétation me fouette le visage si fort qu’il se retrouve tout tailladé au bout de vingt mètres de courses. J’ai laissé la capitaine et le médecin de bord aux prises avec ce taré du gouvernement. Non mais sérieusement, que vient faire le CP9 ici ? Elisabeth L. Gray est si dangereuse que ça ? Il y a certaines choses que je ne comprends pas, mais si je veux survivre je dois bien lui obéir même si ça ne m’enchante pas. Je pourrais totalement prendre leur navire et m’en aller, mais je ressens cette drôle impression que ce n’est pas une bonne chose, mais alors pas une bonne chose du tout. J’entends soudain des tirs qui fusent derrière moi. La panique me fait accélérer le pas jusqu’à me prendre les pieds dans des branches tombées au sol.

« Agir dans l’ombre … »

Un agent passe, puis deux … au deuxième je me relève en faisant tournoyer mon poignard entre mes doigts, pour finalement m’accroupir et taillader ses talons. Un puissant râle de douleur s’extirpe du fond de sa gorge alors que je disparais à nouveau entre les feuillages. Le premier et le dernier agent sont à la traîne, ils m’ont perdu de vue, je suis une tueuse hors-pair, ils n’ont plus d’espoir contre moi. Je sors alors des feuillages, m’apprêtant à trancher la gorge du premier venu pour finalement tomber nez à nez avec son arme à feu.

« Assez jouée la pirate. Tu es une alliée de la sorcière climatique, tes subterfuges on les connaît. »

« Alliée de la sorcière ? Oh ça me ferait mal ! »

Elle est si puissante que ça pour que je sois catégorisée comme étant l’une de ses sous-fifres de cette façon ?! Moi ? Un sous-fifre ? Je ne pense pas non. Profitant de la pénombre qui tombe dans la jungle je retire rapidement ma veste pour camoufler la vue de mon opposant qui tire deux balles dans le vent avant de ressentir un froid cinglant au niveau de sa gorge. Dans la nuit sombre, une tracée de sang se répand sur le sol. La lune éclaire à présent entre les arbres hauts et les feuillages se mouvant au rythme du vent, il n’y a plus qu’un agent, incapable de bouger face aux cadavres de ses deux collègues. Impuissant, voilà le sentiment qui doit le parcourir à cet instant. C’est tout tremblotant qu’il recule en voyant un véritable éclair rose aller et venir entre les feuillages devant lui. Pour que finalement, je me glisse dans son dos, pointant mon index sur son cou, attrapant sa mâchoire avec mon autre main, plaçant mon poignard dans sa bouche.

« Auerg .. beuark… »

« Chuuut mon grand, tu vas te couper la langue. »

Je rappe alors délicatement mon arme blanche sur le coin de sa bouche, ayant pour effet d’entailler l’ouverture de ses lèvres, je sens alors des larmes couler sur ma main. Ce qu’ils peuvent être pitoyables ces agents du gouvernement, une fois plongés dans le noir ils sont là à se pisser dessus. Ils n’ont rien de véritables combattants, c’est marrant de les voir dans cette situation. Allez, je ne m’amuse plus avec eux, ils sont surprenants certes, mais ça s’arrête là. Je ferais mieux de rejoindre le navire de la sorcière et rapidement pour lever l’ancre et me hâter vers le Nord de l’île.

« Toi, tu m’as bien occupé mais tu n’iras pas plus loin. »

« Saleté de pi… »

Pas un mot de plus ne pu sortir de sa gorge à présent déployée sur le sol devenu une véritable mare de sang. C’est en fredonnant joyeusement que je passe au-dessus des corps des trois agents gisant au sol. Allez, ce navire ne va pas prendre la mer tout seul, je dois le guider, c’est mon boulot et même si ça m’embête de le faire pour les jolis yeux de la sorcière. En tout cas si je veux survivre, je n’ai pas trop le choix, avec le CP9 ici, mes chances de survies sont nulles. Ce James Larson est impitoyable, il va dégommer la capitaine et ne fera qu’une bouchée du médecin de bord, après ça je serais son autre cible à abattre pour avoir été là et m’être enfuie. Que suis-je censée faire à présent ? Rejoindre le navire et naviguer vers le Nord de l’île … puis attendre jusqu’à quand ?

Je ne perds pas plus de temps en réflexion et je me hâte finalement jusqu’à ce qui me semble être la côte où notre navire mouillait. Mais … on dirait que mon orientation de navigatrice semble quelque peu perturbée cette nuit, avec tous les évènements qui me traversent l’esprit j’avoue avoir du mal à me concentrer sur quelque chose de somme toute assez basique. Soudain, un éclair vient illuminer le ciel derrière moi, m’arrêtant dans ma course, j’entends de puissants grondements qui font trembler le sol et le ciel. Soudain, une pluie d’éclair semble s’écraser un peu plus loin dans la jungle … cette puissance, est-ce réellement la capitaine qui déchaîne la science du climat sur l’administrateur du CP9 ? Qu’est-il en train de se passer là-bas ?


« Vue la puissance de ces éclairs, nul doute que je ne serais pas plus utile avec elle. Je devrais me dépêcher. »

Malgré tout ce que je peux penser, cette pirate a de l’énergie à revendre et semble en vouloir. Elle a ce je ne sais quoi qui me pousse à croire en elle … ça me fait du mal de l’admettre mais je dois bien dire que ça m’embêterait très fortement qu’elle perde cet affrontement et se fasse capturer par la Marine. Et c’est bien la première fois que je peux affirmer que je ne pense pas ça en pensant à mon propre sort … j’ai réellement envie qu’elle s’en sorte. Je secoue rapidement la tête avant de reprendre conscience que je ne suis pas face à notre moyen de nous échapper, mais face à un gigantesque sous-marin grâce des initiales « CP9 ». À bien l’examiner, je dirais que des agents sont encore à l’intérieur, je ne saurais dénombrer combien d’entre eux sont là-dedans mais je les entends parler, ils ne sont pas discrets et ne semblent pas vouloir l’être, ne pensant sûrement pas que de potentiels adversaires pourraient surgir.

« C’est le moment de montrer l’étendue de mes talents d’assassins. Je vais leur ruiner leur sortie de scène à ces incapables du CP9. »
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Leur submersible est assez grand pour accueillir une bonne quinzaine de personnes. Je m’efforce d’être la plus discrète possible pour monter sur le toit de ce moyen de transport sous-marin afin d’atteindre la porte d’entrée. Sans un bruit, je tourne la poulie permettant de l’ouvrir afin de me frayer un chemin, tout d’abord par l’échelle d’entrée puis dans un premier sas qui guide droit sur une pièce plutôt sobre, il y a des portes manteaux alignés et des mallettes au pied des bancs sur lesquels je suppose que les agents se préparent. Tout semble vraiment ordonné au centimètre près, je pose ma main droite sur mon cœur en prenant une longue inspiration.

« Meira. Tu es au cœur du QG de tes adversaires. Mon but ? Leur saboter leur seul moyen de sortie de cette île, ils ne seront pas dans la merde comme ça ! »

C’est avec un large sourire aux lèvres que j’entreprends alors de m’enfoncer encore un peu plus dans ce QG du Cipher Pole numéro neuf. Mes pulsations cardiaques résonnent dans mes oreilles, je sens le stress qui monte. Moi qui pensais m’enfuir d’une situation vie déplorable en quittant mon père et son équipage de tarés qui lui obéissent au doigt et à l’œil. Non mais maintenant je me retrouve alliée d’une sorcière climatique poursuivie par une pointure en termes d’agent du gouvernement. Une porte s’ouvre alors subitement devant moi, je me sens à l’étroit dans cet espace clos, mais malgré tôt, j’arrive à me glisser dans un rangement à mallette sur la gauche du couloir que je traversais, afin de rester invisible aux yeux des personnes qui ont ouvert cette porte. Une voix féminine porte alors dans le couloir.

« J’avais cru entendre des bruits. »

Un homme se joint à elle.

« Réfléchie Rebecca, qui pourrais être ici à part toi et moi ? Monsieur Larson est sur l’île, il ne laisserait personne venir ici vivant. »

« Tu dois avoir raison. Bon, où on en était ? »

« Faut mettre en place le pilotage automatique pour entrer les coordonnées magnétiques de l’Éternal de Drum. »

« Ah oui c’est vrai. »

Et la porte se referme. Je reste un petit instant, allongée là, sur le rangement à mallette, mon esprit bouillonne. Ils ont parlé de coordonnées magnétiques ? D’un éternal pose pour Drum ? Et de pilotage automatique ?! Cet engin appartient au gouvernement, ils ont dû mettre en place le moyen d’arrimer les capteurs magnétiques d’un éternal pose vers une île pour mettre en place un pilotage automatique d’une embarcation. Se serait du génie et je ne crois pas avoir déjà croisé cette technologie, serait-ce une invention de Vegapunk ? Je reste encore un instant à réfléchir, une idée me traversa l’esprit. Il allait me falloir trouver un plan de leur embarcation. Si ces sous-marins sont pourvus de règlements à suivre imposés par le gouvernement, des sortes de cartes avec d’indiqués les différents locaux et les sorties de secours doivent être entreposés à des endroits stratégiques. Encore faut-il que je les trouve ces endroits stratégiques. D’un bon agile et discret je quitte ma planque afin de rejoindre une échelle qui descend à l’étage inférieur, qui m’emmène directement à un autre couloir où il fait tout de suite un peu plus lourd.

« La salle du moteur doit être à ce niveau, tout comme leurs quartiers on dirait … Bingo ! »

Je m’arrête alors face à une carte de leur sous-marin, encadrée entre deux portes. Il y a des logos que je ne saurais deviner de dessinés un peu partout, et des notifications que je ne saurais pas comprendre non plus. Tout ce charabia officiel je ne le connais pas assez pour le saisir convenablement, en revanche ma mémoire va se charger d’enregistrer le plan complet de ce sous-marin. Je reste un petit instant, plantée devant comme pour capter chaque information qui serait assez importante, il y a la salle du moteur, puis les quartiers des agents et de James au niveau où je suis. Encore un peu plus bas il y a des sanitaires ainsi qu’une cuisine avec deux pièces qui semblent servir de fourre-tout. Oh Fourre-tout ? Qui dit fourre-tout dit coffres … ou au moins … argent ! Je devrais aller y jeter un œil ? Non Meira, tu es là pour les empêcher de s’enfuir.

« On remonte et … comment je me suis retrouvée là ? hihi. »

Oui, je dois les empêcher de s’enfuir mais rien ne m’empêche un petit crochet qui ne me prendra que quelques instants. C’est la raison pour laquelle je me retrouve plantée là au milieu de leurs biens personnels entreposés dans une espèce de pièce abandonnée après la cuisine, un étage en dessous leurs quartiers. Mine de rien … de la surface, ce sous-marin n’est pas très grand mais une fois à l’intérieur on se rend vite compte que c’est tout autre chose. En tout cas, je ne me fais pas prier pour entrer dans cette pièce qui s’offre à moi.

Une fois à l’intérieur je remarque immédiatement des pièces et des coffres un peu cachés du reste. Tiens ? Mais je reconnais ce coffre d’ailleurs, je vais pour m’en approcher mais je bute dans quelque chose en essayant d’avancer. C’est alors à tâtons que je vais deviner en tapotant le mur, où se trouve la petite languette pour allumer la lumière de la pièce. Finalement, après une longue à chercher, j’appuie sur quelque chose qui semble être un bouton, la lumière s’allume assez vivement, me forçant à fermer les yeux pour m’habituer à retrouver la vue. J’ouvre alors les yeux et un haut le cœur me prit, je dû masquer ma bouche pour ne pas hurler.


« Oh merde non non … »
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Dans un geste rapide je pu rattraper un vase que j’allais faire tomber au sol. Je fit bien attention de le reposer à sa place avant de tourner lentement la tête vers … ces deux corps balafrés, mutilés et … morts. Il s’agit des pirates qu’Elisabeth et Jyll ont combattu quelques heures auparavant, ces mêmes pirates qui m’ont capturé parce qu’ils voulaient me ramener à mon père. La vue d’un mort ne devrait pas m’effrayer après ce par quoi je suis passée. Mais eux ? Ici ? Qu’est-ce qu’ils font attachés là ? C’étaient sûrement des pirates recherchés que James Larson s’est chargé d’éliminer pour ramener à leur QG et empocher leurs primes. Mon sang ne fit qu’un tour en remarquant la brutalité avec laquelle ils ont été abattus. Ce James Larson est un véritable assassin, qui ne fait pas dans la dentelle, malgré son faux air calme, il cache un monstre de la pire espèce, apparemment prêt à tout pour servir les idéaux de son gouvernement.

Voir ça me remet immédiatement face à ce qui est en train de se passer ici. Je suis en plein cœur d’un sous-marin ennemi, ma capitaine est en train de se battre au péril de sa vie dehors pour nous offrir une porte de sortie, face à un agent d’une dangerosité rare, je ne peux pas rester là à jouer la pauvre navigatrice perdue. Je dois remettre en place la boussole de mon esprit et me relever. Ce que je fais sans tarder, décidant d’éteindre cette lumière et de quitter la pièce sans voler quoi que se soit, et dieu seul sait que cet acte-là, c’est un acte bien rare. Je me pose un instant, les deux mains à plats sur le plan de travail de leur petite kitchenette, afin de reprendre ma respiration, pourquoi est-ce que tout ça est en train d’autant m’affecter ? Je n’ai jamais réagi de la sorte. Est-ce de la peur ? Ou de la panique ?


« Je ne connais ces gens que depuis quelques heures et pourtant … ça ne les a pas empêchés de risquer leur vie pour me sauver, certes leur argent était en jeu mais ils ne m’ont pas mis de côté comme les pirates envoyés par mon père. Au contraire … ils m’ont accueilli, moi … me faire accueillir quelque part. »

Tout tourne si vite dans ma tête, on parle de vies en jeux ! Il ne s’agit pas d’argent ou de notoriété, se sont bien des vies. Et des vies proches de la mienne, des vies qui me permettent de vivre moi aussi. Je ne dois pas perdre un seul instant, ma capitaine a besoin de moi ! Je fonce alors à l’étage supérieure avant de calmer mes ardeurs en arrivant face à l’échelle qui me mènera de nouveau face à la porte qui renferme la salle des commandes, celle où les deux personnes étaient tout à l’heure, là où ils étaient en train de paramétrer un pilotage automatique. Je n’ai plus le choix, je ne peux plus faire demi-tour, je suis face à cette porte, mes poignards en main, le cœur qui bat bien plus vite que d’habitude. J’ai déjà réalisé des missions d’infiltrations, mais pas avec autant d’enjeux, la moindre de mes actions peut se répercuter sur Elisabeth maintenant.

Plus le temps de réfléchir, je donne un puissant coup de pied dans cette porte qui vole en éclat jusqu’à s’écraser sur la table des commandes, quelques boutons disjonctent alors … mais personne n’est là ? Sont-ils sortis alors que je me trouvais aux étages inférieurs ? Mon regard analyse le moindre recoin de cette pièce, soudain, un mouvement est détecté en haut à gauche de mon champ de vision. Je ne lève pas la tête, mais je crois distinguer … des écrans de caméras ! Mais oui, quelle idiote je fais. Un juron sort alors à peine de ma bouche que j’aperçois deux silhouettes s’élancer sur moi, manque de peau, vous n’êtes pas dans mes angles morts les cocos !


« Loupé. »

Je me laisse chuter volontairement en arrière pour me réceptionner de la main gauche posée au sol, effectuant une rondade parfaite avant de me réceptionner sur mes deux pieds. Faisant à présent face aux deux agents que j’entendais discuter un peu plus tôt. C’est quand même plus chaleureux d’être face à face quand on discute de choses intéressantes. Un sourire carnassier apparaît sur leurs lèvres, ils ne sont pas là pour enfiler des perles et je reconnais bien là, la vision d’un chasseur quand j’en vois un. Ils n’ont qu’un seul objectif à présent … me faire regretter amèrement ma venue en me tuant.

« Vous êtes une alliée de la Sorcière Climatique. Je ne sais pas par quel moyen vous avez réussi à échapper à monsieur Larson, mais vous n’irez pas plus loin, quoi que vous soyez venue chercher ici, vous finirez comme ces satanés pirates que monsieur Larson a tué en deux trois tours de manches avant d’arriver ici. »

« Je me fous royalement de votre background les enfants. Vous allez me laisser faire ce pour quoi j’excelle. »

« »

« L’assassinat ! Rohlala allez on se réveille ! »

Sans crier gare je m’élance vers l’homme du duo. Son index file en direction de mon épaule gauche, je me laisse tomber sur la gauche pour éviter sa frappe et ainsi profiter d’une ouverture dans sa garde pour tournoyer sur moi-même et lui taillader tout le flanc. Une giclée de sang recouvre les commandes de l’appareil derrière nous, son cri résonne dans l’espace clos dans lequel nous sommes. Sa collègue décide de passer à l’offensive aussi, elle nous envoie plusieurs lames d’airs qu’elle semble appeler des « Rankyaku ». J’ai beau les esquiver, les ondes de chocs qui se propagent de leur diffusion c’est quelque chose de puissant ! Je n’arrive pas à rester debout et termine les fesses par terre, mais pas le temps de réfléchir ni de souffler avec des assassins. Je ne connais que trop bien leurs façons de fonctionner, ils agissent comme des chasseurs faces à leur proie. Le soucis pour eux, c’est qu’ils sont tombés sur une chasseresse bien plus redoutable qu’eux, bien plus vive, on ne m’appelle pas l’éclair Rose pour rien.

« C’est terrible. »

Je me relève d’un bond pour finalement atterrir les jambes sur les épaules de l’homme qui avait à nouveau tenté de me flinguer avec son index. Sa tête est dans une position très délicate, pile entre mes jambes, le faisant rougir légèrement.

« Je serais toi, je ne rougirais pas. »

Comprenant bien vite ce qui l’attend, l’homme se met à paniquer mais c’est trop tard, je me laisse chuter en arrière pour finalement me réceptionner sur mes deux mains, emportant l’homme coincé entre mes cuisses, son crâne vient se fracasser sur le sol alors que son dos se tord dans un bruit fort désagréable. Sa coéquipière ne me laisse pas le temps de reprendre me souffle et me cueille d’un violent coup de pied en plein ventre, me faisant traverser la pièce pour finir, le dos le premier, sur le sol du couloir. Mes poumons semblent se raidir dans ma cage thoracique, l’air me manque, je relève ma poitrine comme pour me forcer à respirer, impossible. Des sons de paniques sortent de ma gorge avant que l’air daigne s’y faufiler un chemin. Quelques larmes coulent sur mes joues, je fini par m’asseoir, prenant plusieurs respirations d’affilée en voyant la femme constater le décès de son collègue. Aucune émotion n’est perceptible sur son visage … ces agents sont sacrément bien formés, en même temps, pour accompagner James Larson il faut au moins ça, des tortionnaires insensibles.

« Tu es la suivante. »

« Tu as encore le culot de parler après ce que tu viens de prendre ? »

« Apprends, sale gamine pourrie gâtée du gouvernement, à fermer ta grande gueule quand on ne t’a pas demandé ton avis. Donc je répète. Tu es la suivante ! »

« C’est trop ! »

« Eh bien, la chienne du gouvernement perd patience. »

Non pas cette fois ! Je vois son pied s’élancer vers mon visage, mais c’est mon avant-bras gauche qui réceptionne le coup, elle est forte, ça se ressent, je recule de quelques centimètres à cause du coup. Mais ce n’est pas mon hurlement qui résonne dans ce couloir morbide, c’est bien le sien, mon second poignard s’est planté dans son tibia. La voilà qui chouine en se tordant de douleur au sol. Ma respiration est compliquée, heureusement que mon adversaire ne peut plus tenir debout, sans porter plus attention à ce qu’elle me hurle, je passe au-dessus d’elle en réajustant mes lunettes flammes roses en jetant mon poignard dans sa jugulaire.

« Alors … ce pilotage automatique. »
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Je m’installe au poste de commande principal en poussant du bout de mon talon le corps mort du premier agent que j’ai étalé. Avant de vérifier autour de moi et sur les caméras que personne ne va me surprendre avant de … reprendre plusieurs fois ma respiration comme une asthmatique, oh mon dieu ce combat m’a foudroyé de fatigue ! Non mais je suis vieille à ce point ? Enchaîner si peu d’adversaires me fatigue autant que ça maintenant ? Après il faut bien avouer que j’ai combattu des agents dans la jungle aussi mais merde, j’ai que vingt-sept ans pas quarante-sept. Je me force à calmer mon cœur qui s’emballe en posant les mains à plat sur le tableau de bord du sous-marin.

Ok … on se concentre. Devant moi il y a tout un appareillage que je ne saurais absolument pas comprendre. Est-ce là tout le génie dont dispose la cellule de navigation du gouvernement ? C’est impressionnant, il y a cependant un petit objet que je reconnais bien au centre du tableau de bord, il semble bien fixer dans un socle cela dit. C’est bien un Éternal Pose pour l’île de Drum, l’aiguille semble pointer dans sa direction, et l’écran devant moi indique que des branchements ont été réalisés dessus pour que son champ magnétique si particulier se répercute dans les mécanismes du sous-marin pour le guider vers le champ magnétique de l’île sans aucune assistance humaine. Je reste un moment, abasourdie devant cette technologie avant de tenter de trouver un moyen de déconnecter cet Éternal sans risquer de briser son champ magnétique ou que sais-je.


« J’suis pas ingénieure moi merde … »

Je reste cinq bonnes minutes à me tortiller le cerveau avant d’en venir à la conclusion la plus facile, certes pas la moins risquée, mais au moins je ne prends pas de risques.

« Laissez parler les lames. »

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Je cours vers le corps inerte de l’agent que j’ai poignardé à la jugulaire pour récupérer mon second poignard et laissez pleuvoir les coups de lame sur le tableau de bord. Des bruits bizarres se mettent à résonner partout, des bruits de fils qui disjonctent également, de l’électricité jaillit d’un peu partout. Soudain, le socle de l’Éternal Pose se met à disjoncter, relâchant quelques arcs électriques avant de s’enflammer … ni une ni deux je pris mon courage pour plonger ma main gauche dans la flemme et récupérer l’Éternal, indemne.

« Merde … il s’en est fallut de peu. »

Le Saint Graal est entre mes mains, mais maintenant ce qui craint c’est le feu qui commence à prendre dans la salle principale. Forcément, déchaîner ma colère sur des éléments inflammables ce n’est jamais une bonne chose. Les flammes vont-elles atteindre les étages inférieurs ? Je l’espère, intérieurement. Se serait ma petite victoire personnelle que d’envoyer ces deux agents en enfer tout en empêchant James Larson de ramener des pirates en trophées à ses supérieurs. M’enfin, je n’ai plus rien à faire dans l’antre du démon, je me mets donc à courir vers l’échelle en métal menant à la sortie pour revoir le ciel et respirer l’air frais, de la fumée commence à se glisser dans tout le sous-marin, ce n’est pas bon signe.

De l’air ! Enfin ! Je pousse la lourde porte en métal du submersible pour finalement apercevoir cette belle nuit étoilée. Je m’extirpe difficilement de l’engin, tout endolorie par les coups des agents, ce qu’ils étaient forts tout de même, ça n’arrête pas de trotter dans ma tête, mais si j’ai galéré de cette manière face à de simples sbires je ne peux pas imaginer la situation dans laquelle Elisabeth se trouve. Tiens ? Il fait sombre d’un coup ? Je me retourne lentement vers l’océan qui s’étend à perte de vue pour apercevoir un gigantesque galion qui s’approche de la côte. Quoi ? Attends j’ai bien vu ? Deux personnes viennent de sauter du galion pour s’enfoncer dans la jungle ? Qui est-ce ? Leurs voiles grises ne m’aide absolument pas à les identifier.


« Des voiles grises sans pavillons ? Alors … enfin ! Ce n’est pas mon problème, je dois retrouver Vaillant pour le préparer à lever l’ancre et rejoindre le Nord de l’île. Héhé ! Je nous ai trouvé une porte de sortie, Drum nous voilà ! »

Et c’est ainsi que je me suis retrouvée à tituber au milieu de cette jungle pour retrouver notre navire, toute transpirante et cassée par tous ces affrontements, mais avec un Éternal Pose en poche. J’espère que tout se passe pour le mieux du côté d’Elisabeth et de Jyll.

******

Dans la clairière … teintée de rouge sang. Du côté d’Elisabeth & Jyll.

******


L’air peine à entrer dans mes poumons, mon corps réagit de manière aléatoire, je suis prise de spasmes et pour cause … James est là devant moi, je crois l’apercevoir, il est flou mais je sais que c’est lui. Il me tient par la gorge, fermement. Le voilà, debout au milieu de cette clairière teintée de rouge sang sur le sol, sur les arbres, me tenant fermement par la gorge, me soulevant de quelques centimètres du sol. Ses joues sont légèrement rosies et la bouteille d’alcool qu’il a vidé est éclatée au sol. Il est complètement saoul et sa puissance est décuplée, ce monstre de puissance m’a liquidé. Mes longs cheveux argentés virevoltent en arrière, au rythme du vent, mon visage est ensanglanté, ma cape est déchirée à plusieurs endroits, tout comme mes vêtements.

La scène fait véritablement pitié à voir, d’un point de vue extérieur j’aurais supplié James d’arrêter la torture ici, mon corps est recouvert de bleue, je dois avoir plusieurs côtes de cassées, je ne sens plus rien à part ma propre respiration qui tourne en boucle dans ma tête. Ma vision est trouble, je ne peux plus parler non plus, dieu seul sait tout ce que cet homme m’a brisé … ma maîtrise du climat n’a servi à rien. Je suis faible, je suis une moins que rien. J’essaie de tourner la tête pour apercevoir Jyll, il est au sol, transit de douleur à cause de sa main cassée et des coups que James a profité pour lui donner alors qu’il était incapable de se défendre au sol. Alors c’est donc ça … l’approche de la mort ?

L’impossibilité de réagir, l’impossibilité de parler. Ce sentiment est réellement effrayant, ce sentiment d’impuissance. Ne rien pouvoir faire, être là à subir les coups. Mon dieu que c’est effrayant, des larmes coulent sur mes joues tâchées de sang et de bleus. Je crois entendre un rire moqueur entre les vibrations désagréables des acouphènes causés par les violents coups que je me suis prise en plein visage. C’est lui, c’est ce monstre qui rit de mon malheur, de mon impuissance. J’essaye de serrer la mâchoire pour espérer pouvoir parler, mais rien ne sort, et je ne ressens qu’une douleur lancinante dans cette même mâchoire qui doit elle aussi être cassée.


« Elisabeth. Vous êtes une adversaire coriace, vous pouvez au moins vous réjouir d’avoir pu me fatiguer. Mais je vais vous tuer. »

Il est épuisé, encore largement capable de se battre mais ses mouvements sont plus lents que lors de notre affrontement. Le voila qui relâche son emprise sur mon coup, je tombe sur les genoux au sol, reprenant mon souffle en pleurant et en sanglotant. L’air qui passe dans ma gorge puis dans mes poumons me brûle, je dois faire une hémorragie interne ou quelque chose du genre, ce n’est pas normal. Je ne veux pas mourir … non je ne veux pas. Son coup est trop rapide, il va me transpercer la gorge.

« Shigan ! »

« N.. No… JE NE VEUX PAS MOURIR. »

« Li… Lise … »

Mon cœur se met à battre avec une telle ardeur que le moindre de ses battements me soulève la poitrine. Ce cri du cœur m’a brûlé l’œsophage, mais toute ma haine est sortie je l’ai senti oui … c’est donc ça ? Le Fluide Royal dont me parlait ces fameux pirates de pacotille ? C’est ironique … réussir à développer ce pouvoir si unique en son genre pour mourir quelques secondes plus tard. Mes sanglots se transforment en pleurs. De plus en plus intenses. Mon fluide m’aura fait gagner quelques secondes, James l’a ressenti, il est immobile face à moi, peinant à avaler sa salive, il l’a ressenti, ce fluide qu’il a dû rencontrer de nombreuses fois dans sa vie. Sa poigne puissante m’attrape le menton, je me suis résignée. Les larmes coulent mais les sanglots se sont transformés en impuissance totale, je ne ressens qu’une chaleur réconfortante voulant m’emporter avec elle.

« Le … le savoir ne doit pas être perdu. Je veux … juste connaître l’histoire de ce monde. Pour honorer la mémoire de ma mère, je ne … lui ai même pas … dit au revoir. Vous me l’avez volé … si cruellement. Et là encore … vous voulez me voler mon rêve. »

« Le siècle oublié ne doit pas ressurgir, et vous, sales ponéglottes n’êtes qu’un poison pour ce monde ! Entendez-vous cela mademoiselle Gray ? Vous et votre pirate de mère ne méritez rien de mieux que la mort, pour avoir tenté l’impensable. Vous opposez au Gouvernement ? Pour ? Des fantasmes d’archéologues en manque d’aventure. Votre rêve idiot n’a pas lieu d’être, et je vais y mettre fin maintenant. »

C’est la fin ? Je n’entends plus rien après qu’il m’a lâché le menton, c’est comme si tout ce qui m’entourait devenait tout à coup très lent. Je crois apercevoir Jyll se relever pour courir vers moi, mais quelque chose me renverse en même temps, un râle d’inconfort sort alors de ma gorge tandis que l’homme en face de moi se fait emporter un peu plus loin par un animal ? Qu’est-ce donc ? Je perds connaissance, mes yeux se mettent à révulser, je me sens partir, mon corps se met alors à trembler de tout son long.

« Médecin de bord ! Sauvez votre capitaine, on prend le relai. »

« Vous … qu’est-ce que vous faites là ? »

« Cessez de discuter, emportez Elisabeth en lieu sûr et partez de cette île. »

« Cet homme est effrayant, vous … vous ne vous en sortirez pas. »

Je sens une main amicale se poser sur moi, calmant ma crise, je ne vais pas ouvrir les yeux. Je ne veux pas, je n’en ai pas la force, mais ces voix sont familières. Une voix d’homme, un homme rieur, s’adresse à moi.

« Rose est là héhé ! Puis elle n’est pas venue seule, je suis là aussi mademoiselle Gray. C’est votre frère qui nous a envoyé ici. Reposez-vous, votre médecin va s’occuper de vous. »

Un nouveau râle incontrôlable sort de ma gorge alors que je sens Jyll me porter, je le sens me serrer fort contre lui … il pleure ? Je crois sentir des larmes sur ses joues qui sont collées sur mon front … Jyll … je m’en veux terriblement de te mettre dans ce genre de situation. Je n’ai cependant pas la force de m’exprimer. Mon acolyte me place correctement sur son dos en commençant sa course à travers la jungle. Même si je ne peux pas les voir je les ressens … Gabriel … Rose … la Révolution est là.
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