L'ex corsaire sur le toit.

- Patron ? J'ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Je commence par quoi ?
- Pff, comment tu peux avoir décuvé aussi vite Baker ?
- L'expérience. Et un foie d'élite !
- Mouais, ben ne parle pas trop fort. Alors c'est quoi la bonne nouvelle ?
- Le bateau que tu as commandé pour Izya est ici.
-Euh... D'accord, je vois pas trop ce qu'il vient foutre dans le coin, mais très bien... Et la mauvaise ?
- Ils ont hissés le drapeau disant qu'il y a un passager clandestin costaud a bord !
- On a un drapeau exprès pour ça ?
- On ne sait jamais...
- Hum. Ils sont ou ?
- Ils manœuvrent pour rentrer au port.
- Ok j'arrive, on se retrouve sur le quai.

[...]

Je suis assez satisfait du navire. Même au milieu de la flopée de monstres des mers venus de tous les coins du nouveau monde pour le festival de Tetsu, le navire d'Izya se distingue de la masse. La tête de dragon en figure de proue trône loin au dessus des ponts et lance un regard de prédateur sur toute la flotte locale, et le dôme de verre et d'acier qui se dresse au centre du navire attire l’œil et signale sans doute possible que ce navire la n'est pas commun.

Voila pour la bonne nouvelle...

Et maintenant, la mauvaise.


- Alors ? Qui m'explique ce qu'il fout la ?
- Et ben... En fait il est venu vous voir sur Armada, et vous étiez pas la. Et il voulait pas non plus attendre. Alors il s'est un peu engueulé avec tout le monde.
- Ouais...
- Et c'est à ce moment la qu'on est arrivé avec le navire. On avait l'impression que vous vouliez offrir le bateau rapidement, alors on s'est dit qu'on avait qu'a vous suivre, vu qu'on avait une vive card, et qu'on finirait bien par tomber sur vous. Et en fait, il a du comprendre ce qu'on faisait, parce que quand on a quitté Armada, ben, il était la...
- Hum.
- Et une fois qu'il était la... A bord. C'était compliqué de lui dire de descendre. Mais il a été très correct...
-Mouais. Bon boulot les gars. Je vais lui parler.

Ostensiblement isolé à l'autre bout du navire, assis sur le bastingage avec l'airt du mec qui sait parfaitement qu'il n'est pas à sa place et qui n'en a rien a foutre, Matsuya n'a pas bougé d'un poil pendant que j'écoutais le rapport du capitaine. L'ex corsaire ne daigne relever la téte et faire mine de me voir que quand je me plante juste devant lui.

- Red.
- Matsuya
- J'ai besoin de ton aide.
- La comme ça, je vois pas beaucoup de raisons de te l'accorder...

- Boss !
- Baker ? Je discute la...
- Ouais mais y'a Izya qui arrive ! Elle va voir le bateau !

Et merde...

- Ce doit être ma faute... Je vais l'intercepter mais réfléchissez vite à ma manière dont vous voulez lui offrir.

Un plateau délicatement posé sur sa main, Alfred se dirige vers l'extérieur du port avec une dignité de majordome à toute épreuve. Et malgré sa vitesse d'exécution, le chocolat et les biscuits qu'il transporte sur le plateau d'argent ne bronche pas un seul instant, signe de l'équilibre assuré qu'il possède.


- Dis moi Izya... Maintenant que toi et Red... Enfin...
- Hmmhmm...

Allongée sur deux tables de massages côtes à cotes, Keiko et moi profitons d'une petite matinée au spa fort bien mérité. Au programme : jacuzzi et sauna, bain thermal mais surtout massages aux huiles parfumés et aux pierres chaudes par les professionnels du centre de soin. Le pieds.

- On devait pas partir de notre côté ?
- Si, mais c'était avant ça. Maintenant on profite.
- D'accord... Mais !
- Profite...
- Bon.
- Pro... fite... zz..
- Excusez moi... Dites moi si les pierres sont trop chaudes.
- Elles ne le sont pas assez.
- Pas assez ?! Mais je vais vous brûler !
- C'est impossible ça. Plus chaud !
- D'accord... Et pour vous Madame ? Plus chaud aussi ?
- Certainement pas, je ne veux pas être défigurée.
- Tr...Très bien.

Petit ricanement complice entre nous deux tandis qu'on sent la perplexité des deux masseuses puis nous restons silencieuse, profitant simplement de ce moment. Un moment où je repense alors à l'homme que j'aime, qui m'a demandé de rester avec lui, qui m'a enfin avoué qu'il m'aimait aussi. Je soupire alors de satisfaction, laissant mon empathie vagabonder dans la ville jusqu'à sentir sa présence et ses émotions. Des émotions plutôt agacées qui me font lever un sourcil. Je sens bien qu'il y a des gens avec lui, dont Baker que je reconnais mais les autres me sont à la fois inconnu et familier. Surement ces troupes venu d'Amerzone ou d'ailleurs. Mais qu'est ce qu'ils font au port ?

La masseuse pose alors sur moi les pierres maintenant brûlante qui m'ôte alors de mes pensées, me ramenant soudain aux bienfaits de cette matinée de plaisance.
Mais dans le même temps, alors que mon empathie revient à moi, c'est une autre aura bien connue que je perçois.

- Alfred ?!
- Hein ?!

Sous le regard incompréhensible des deux femmes, je me relève brusquement, attrape un peignoir et me jette immédiatement à travers la porte, puis la première fenêtre que je vois, me changeant en dragon dès que le ciel est à portée de bras pour foncée vers mon majordome que je ne crois pas avoir autorisé à quitter Armada !

Tandis que dans mon dos, Keiko se redresse sur ses coudes à l'attention des masseuses.

- Puisqu'elle n'est plus là, vous n'avez qu'à vous occuper toutes les deux de moi.


Mon attention focalisée sur la personne qu'est Alfred, je fonce sans faire attention au reste dans sa direction, mes émotions se chamboulant dans ma tête. Ce bougre m'a tellement manqué ! J'ai été tellement mal, tellement seule et en colère ces semaines loin de lui, à devoir supporter l'autre emplumée noire se pavanant autour de Red... Et puis après, une fois Teach mort et moi toujours en vie, je me suis sentie si perdue... Heureusement que Keiko était là. Mais Alfred... C'est d'Alfred dont j'aurai vraiment eu besoin.

Et maintenant le voilà, au milieu du nouveau monde, son petit plateau d'argent sur la main, fidèle à lui même. Je me pose alors devant lui, redevenant une ange tout en ajustant mon peignoir autour de ma taille, l'air faussement en colère.

- Je peux savoir ce que tu fous là Alfred ?!
- C'est évident : je vous apporte un chocolat Madame. Buvez le tant qu'il est chaud.

Alfred s'incline légèrement en tendant un peu plus le plateau devant moi. A la fois agacée et bien trop contente de le retrouver, j'attrape la tasse et vais pour l'engloutir d'un trait avant de me délecter de la finesse de l'arôme de ce chocolat que seul lui sait préparer.

- N'essayes pas de me mener en bateau Alfred ! Comment et pourquoi es-tu venu jusqu'ici ?
- Cela me semble évident Madame : sans moi vous semblez bien en peine de vous vêtir convenablement.
- J'étais au SPA !
- Et vous auriez du y rester. Voulez vous y retourner ?
- Pas tant que tu ne m'auras pas répondu ! Qui t'as autorisé à quitter Armada ?! Et qui va s'occuper de l'atterrissage du dragon si tu n'y es pas ?!
- Oh.

Alfred lève un doigt en l'air pour me demander d'attendre avant de fouiller dans sa veste et d'en sortir une lettre.

- Voici ma lettre de démission concernant mon rôle de représentant sur Armada.

Je blêmis soudainement... Bien évidemment, je ne peux pas empêcher Alfred de faire ce qu'il veut... Vu comme il m'a servit jusque là, ce serait particulièrement égoïste de ma part de l'empêcher de vivre sa vie...

- Et tu veux faire quoi ?
- J'aimerai pouvoir naviguer avec mes amis, cela me manque...

Ces... amis ? Il se fout de moi ?!
Red se fout de moi ?!

Froissant la lettre dans ma main, je me dirige vers Red comme une furie, ignorant alors les complaintes d'Alfred qui tente vainement de me retenir en me balançant des salades comme quoi j'ai pas compris. Ouais, ouais, à d'autres, j'ai très bien compris !

- Tu dois m'aider !
- Non, je dois rien du tout. Bref, si c'est tout ce que tu voulais me dire, tu peux repartir.
- RED ! Tu veux me piquer MON Alfred c'est ça ?! Et c'est qui lui ?!
- Non mais vous allez m'écoutez oui ? C'est avec vous que je veux naviguer ! Vous ! Izya Tahgel !
- Ah ?
- Oui.
- Ooh...
- ...
- Et c'est qui lui ? Sa tête me dit vaguement quelque chose.

C'est marrant comme il a l'air vachement vexé de ne pas être reconnu...

- Il s'appelle Tsumakuni Matsuya. C'est un ancien capitaine corsaire qui a notamment participé à la bataille de Drum.
- Ah oui ? Moi aussi j'y étais ! Mais à part c'est idiot de Migou, d'Enzo et de chasseur de prime, j'y ai croisé personne... Du moins personne encore vivant pour s'en vanter... Et pourquoi il est là ?
- Parce que j'ai besoin d'aide...
- Ah oui ? Et tu demandes pas plutôt à un autre ancien corsaire comme toi ?

La mâchoire du baraqué se crispe encore plus tandis que je sens ses sentiments bouillir. Je sais pas pourquoi il a besoin de notre aide, mais ce qui est sûr, c'est que ça lui coute de demander.

- C'est à cause de lui que j'ai besoin d'aide...
- Oh... J'ai toujours dit que ce type était pas fiable. Sinon, Alfred, tu m'as pas répondu, tu es venu comment sur Tetsu ? Tu as volé un cuirassé à Red ?

Je balance cela d'un ton moqueur tout en glissant tendrement ma main dans celle du nouvel Empereur des Mers.

- Il est venu avec ton cadeau en fait, tu as déjà vu un cuirassé de la marine avec un dragon en figure de proue ? Il devait attendre à Armada mais l'équipage a décidé de le livrer en mains propres. Qu'est ce que t'en penses ? Il sent encore le neuf et la sciure... Alfred ? Tu fais visiter ? Je suis particuliérement fier du solarium a dragons...

Et bam, au moins on ne m'aura pas soufflé l'effet de surprise !

- Qu'est ce que tu veux exactement Matsuya ?  
- Kutrosinsky tient en son pouvoir des gens auquel je tiens, et que je veux libérer.
- Ouais. Et il a clairement une trop grosse main pour que te ruer dessus en hurlant soit vraiment porteur.  
- Malheureusement...

Je ne peux pas dire que j'apprécie Leonov, franchement pas. Mais entre l’apprécier et s'en faire un ennemi de plus il y a quand même une marge que j'hésite à franchir, surtout pour un type qui ne m'est rien non plus. Je l'ai vaguement soutenu pour extraire Adel de ses griffes empoisonnées, et c'est une affaire qui est encore en cours et dont je n'ai pas eu de nouvelles.. Je devrais peut être commencer par ça..

- Mon... cadeau ?

N'ayant pas de vrai navire à moi, je n'ai jamais réellement attentions aux bateaux. De toute façon, comme je n'ai pas d'équipage et que je peux voler, je n'ai pas particulièrement besoin de m'encombrer d'un telle fardeau. D'ailleurs le seul bateau que j'ai eu c'était un petit dirigeable trois places et c'était amplement suffisant.

Mais comme je devais partir en solitaire avant que Red se décide à me retenir, j'avoue avoir réfléchi à la question. Si je devais arpenter le nouveau monde seule, avoir un toit sur la tête ou pouvoir dormir quand je veux, ça me semble quelque chose de fort intéressant, voire presque nécessaire. Après tout, Armada est loin de l'autre côté du globe, je ne peux donc pas y retourner aussi facilement pour m'y ressourcer quand je suis trop fatiguée et que j'ai besoin de me détendre.

Alors quand Red parle d'un cuirassé à tête de dragon, je tourne la tête vers les navires et, immédiatement je le vois. Une allure digne de L'Usage Modérée de la Force sur le côté, mais en mieux, une tête de dragon à la proue et à la poupe, mais surtout, surtout... un magnifique château arrière à l'image de mon merveilleux hôtel du repos des Cieux sur Armada et ce sublime dôme de verre en plein milieu du pont principal, à moitié ouvert, et permettant alors à quelques dragons de se dégourdir les ailes au dessus du navires.
Mes dragons.

- C'est... mon cadeau ?
- Il te plait ?
- Il est... magnifique !

Portant mes mains l'une face à l'autre à mon visage, je retiens comme je peux la joie que j'éprouve face à cette merveille. Mon bateau. Mon propre bateau ! Avec mon propre équipage ! Et... Et mon Alfred à bord !
Je me tourne alors vers Red, subjuguée et l'embrasse avec amour et gratitude.

- Merci mon amour, t'es le meilleur.

Il sourit alors, avant de me rendre mon baiser et de répondre simplement.

- Je sais.
- Tsss.

Je joue vainement les offusqué avant qu'Alfred ne se racle bruyamment la gorge.

- Si Messieurs Dame veulent bien me suivre.

Rigolant de bonheur, je relâche mon étreinte de Red sans pour autant lâcher sa main et l'entraine derrière moi à la suite de mon majordome, parce que c'est pas parce qu'il m'a offert un bateau qu'il va se débarrasser de moi comme ça, non mais !

N’ayant globalement qu’esquissé le cahier des charges du navire, et les grandes lignes de ce que je tenais absolument à voir construire dessus, je découvre finalement la réalité du vaisseau en même temps que les autres. Et il faut reconnaître que c’est un beau bateau. A mi chemin entre un palace flottant et un navire de guerre, il manque un peu de puissance de feu pour un cuirassé, mais c’est un détail tout à fait anodin au vu de l’escouade aéroportée qu’il transporte. Avec une escadrille de dragons à bord, des canons ne sont plus que des outils encombrants et limite obsolète.

Et puis c’est vrai que ce solarium a de la gueule, même s’il est probable qu’il faille être un reptile pour apprécier les températures élevés qui y règnent. Ou un plat au four ?

- Il y a un endroit où on peut lui tendre un piège. Eoleria.
- Ça me dit vaguement quelque chose.
- C’est une ile céleste que les hommes du malvoulant contestent à la marine depuis des années.
- Ah… Léonov joue déjà les charognards… rapide.

- Une île céleste ?

Alors qu'Alfred me montre avec sa rigueur habituelle mon nouveau chez moi aménagé dans le château arrière de ce superbe bateau et que je m'extasie comme enfant dans un parc d'attraction devant la somptuosité de ce véritable chef d'œuvre, mes oreilles captent ces deux mots prononcés par l'ex corsaire à l'attention de mon homme.

Et malgré l'allégresse que me procure cette visite, voyant ma réaction et ayant lui même entendu l'information, Alfred s'arrête dans ses explications tandis que je me tourne pour rejoindre les deux hommes restés légèrement en arrière.

- Teach possédait une île céleste ?
- Contestait plus que possédait.
- Et Léonov compte prendre les anciennes recrues de Teach et conquérir définitivement l'île.
- Une île céleste ? Au niveau de la mer de nuage ?
- Izya...
- C'est ce qu'on dit.
- Et il veut la conquérir ?
- Faut vraiment que je me répète ?!
- C'est un empereur Izya...
- Raison de plus ! J'y vais !
- Hein ?
- Izya... On ne va pas se relancer dès maintenant dans une nouvelle guerre comme celle contre Teach !
- Pfeu ! On parle de Glutonny là, le mec qu'on a dégommé sur Shabaondy y'a trois ans. Ça devrait aller.
- J'en serais pas aussi sûr. Il a su se faire des alliés puissant.
- Tu doutes de moi en fait.
- Je n'ai aucune intention de faire cette guerre.
- Et je t'ai pas demandé de la faire. Je t'ai dit que moi j'allais y aller.
- Sans Red, on a aucune chance.

Pardon ? Qu'est ce qu'il dit ce con ? Sans un mot, je tourne ma tête comme une furie dans sa direction et libère toute la puissance de mon haki royal en le ciblant lui et uniquement lui. La puissance de mon pouvoir libère alors une légère onde qui signale aux gens alentours qu'il vient de se passer un truc sans pour autant les toucher tandis que l'ancien corsaire tombe soudainement au sol.

- Tu l'as assommé ?
- Je l'ai assommé.
- J'suis pas assommé... Raah sa mère j'ai mal...

Je le dévisage alors avec un air suffisant et hautain avant de revenir vers Red.

- Réfléchis Red, c'est nous qui avons tué Teach, alors c'est à nous que reviennent ses îles. Et puis, tu sais très bien que pour mon projet je finirai un jour où l'autre par aller prendre cette fameuse île. Alors autant le faire avant qu'elle soit fortifié par un autre puissant.
- Je peux pas demander à mes hommes de repartir en guerre si tôt, d'autant plus que j'ai d'autre projet avant ça.
- Encore une fois je ne t'ai pas demandé de venir. Cette fois, je ferai ça moi même, pour moi, et sans ton aide ou celle de Tahar.

Parce que oui, pour les trois îles que j'ai conquérir jusqu'à maintenant, il y a toujours eu l'un ou l'autre derrière moi pour m'aider. Mais aujourd'hui, il est temps que je montre au monde de quoi je suis réellement capable, mais surtout que je montre à Red que ma puissance est bien supérieur à celle de l'autre ange qu'il m'a préférée pendant trop longtemps.

- Tu voulais pas rester avec moi en fait ?
- Ha ha ha, très drôle. Tu sais très bien que ça n'a rien à voir. D'autant plus que j'ai fais une commande en ville qui prouve le contraire.

- D'ailleurs la voila qui arrive...

Albert, toujours professionnel, indique un type tenant une grosse boite, et qui devait probablement attendre dans le coin depuis une heure qu'arrive le moment opportun et que le majordome parfait lui fasse signe. La base de la bonne surprise c'est toujours une longue et minutieuse préparation.

Même si de toute façon, quand on t'apporte quelque chose dans une boite à trous, la surprise reste assez mince. Neuf fois sur dix c'est un chiot ou un chaton, et la dixième fois,

- Des vital den den ? Bonne idée.

Dans la boite une paire de den den jumeaux, et qui n'attendent plus que de manger une vive card pour se lier aux propriétaires des bouts de papiers, et devenir le mix parfait entre une vive card et un appareil de communication.

- Et j'ai pris la liberté de faire préparer deux vives card avant de partir d'Armada...
- Tu veux partir quand ?

- Maintenant.

Assis au sol contre le mur, la tête en arrière et un doigt appuyant sur sa narine pour arrêter le saignement provoqué par mon haki, je dévisage de haut l'ancien capitaine corsaire, ayant une forte envie de lui faire remarqué que ce n'est certainement pas à lui de prendre une telle décision. Mais d'un autre côté si je dois l'aider, je suppose que plus vite on partira et mieux ce sera...

- Ce ne sera pas possible maintenant, le Croc a besoin d'être réapprovisionner pour reprendre la mer.

Alfred, mon héro.

- Menteur...

Ignorant la remarque de l'autre énergumène au sol, je tourne la tête vers mon merveilleux majordome.

- Il faudra combien de temps ?
- Nous pourrons appareiller demain à l'aube.
- Perte de temps...
- Continue et j'y vais sans toi monsieur l'ancien corsaire...
- Et comment tu comptes les retrouver sans moi, hein ? Figure toi que j'ai aussi un de ces escargophone liée à la personne que je veux sauver.
- On a tué Teach et figure toi que sa flotte avant des éternal pour Eoleria. Et c'est ça qui m'intéresse moi. Si je t'aide, c'est uniquement parce que mon intérêt coïncide avec le tiens, garde bien ça en tête et va donc voir ailleurs jusqu'à demain matin où je risque de vraiment te laisser là.
- Tch.

L'ancien Envy me lance alors un regard noir avant de se relever et de remonter le couloir, me laissant seule avec Red alors qu'Alfred est parti chercher les deux vive card.

- Demain hein... Je t'ai dis que le navire avait un spa ?
- Un spa ? Genre, avec jacuzzi, sauna et hammam ?
- Et toutes les options que tu as mis dans ton hôtel. Du moins c'est ce que j'ai commandé. Évidemment il est de mon devoir de m'assurer que tout fonctionne correctement avant de te laisser la main dessus.
- Oui, c'est important !
- Et le mieux c'est que tu viennes avec moi... Comme en plus tu es déjà en tenue...
- Oui, c'est sûrement plus sage et... AH ! J'ai zappé Keiko !

Une main toujours dans celle de Red, je me tourne vivement vers la porte ou Alfred a disparu plus tôt et vient de réapparaitre avec les deux escargophone sur un plateau entrain de manger les vive card.

- Merci Alfred mais, tu pourrais aller au spa "Zenitude de la Déesse" et dire à Keiko de me ramener mes affaires ? Et je te laisserai vider ma chambre d'hôtel aussi !
- Bien Madame, Monsieur, n'oubliez pas ceci en partant.

Alfred pose alors le plateau sur une table tandis qu'il disparait, nous laissant enfin seul pour de bon afin que nous puissions profiter de ce dernier jour ensemble... Mais aussi me permettre de lui glisser au cours de la soirée quelques rappels sur ce qu'il doit et ne doit pas faire en mon absence. M'appeler chaque jour étant en "à faire", tandis qu'aller voir ailleurs étant dans "si tu le fais tu ne me reverras plus jamais".