- Yumeeeeeeee !
Réveil difficile à la suite d'une longue absence. Cette nuit a été l'une des plus dures et pour cause. Les flash incessants des événements passés sur l'Archipel aux Éveillés me font cauchemarder nuit et jour sans ne jamais me supposer une probable fin. Déjà plusieurs jours que nous sommes partis de l'île et cette faim continuelle de chaire et de sang me hante depuis que j'ai démembré cet équipage de révolutionnaires. J'espère que Sir Roland ne m'en voudra pas trop s'il apprend que j'ai tué pas mal de ses frères d'armes. Après tout, c'était d'la saloperie de révo; le haut commandement m'en a félicité. Un mal pour un bien. Quelle idée aussi d'avoir des contacts, et même pire, une affinité chez l'ennemi. J'ai une faim atroce de chose qui me ferait passer pour un psychopathe aux yeux de la populace, mais bizarrement, j'm'en contrefout. Je sue comme un d'ses obèses de Marie-Joyens s'empiffrant à n'en plus pouvoir sauf que dans mon cas, je transpire de peur. L'arrêt brutal de drogue me cause des hallucinations et à chaque fois que je ferme ces putains d'yeux, j'me vois dans la peau d'une bête affreuse déchiquetant tout sur son passage. Et d'après Yume, ce n'était pas un cauchemar. L'impression de vivre dans un beau bordel en ce moment, c'est grandiose.
- Pas la peine de crier, je suis à côté de toi.
La sueur ruisselant sur mon corps, le front luisant, je constate d'un air toutefois surpris que mes ébats nocturnes en compagnie de ma vice-lieutenant se poursuivent dans la plus grande des tranquillités, après les actes que j'ai pu commettre sur l'Archipel aux Éveillés. Faut croire que la vie ne m'en veut pas complétement.
- Ex-..excuse-moi. J'ai encore fais le même cauchemar ...
- Encore le même ? ... Ne te tracasse pas pour ça, c'est du passé. Moi je m'inquiéterais plus pour toi le jour où tu prendras un ton mielleux avec moi tout en t'excusant à mon égard. Oh, tiens, j'dois m'inquiéter du coup ?
Son sourire taquin tout en s'allumant une blonde aux coins des lèvres me force un rictus bête, me projetant dans ma propre bêtise. Tous ces événements me rendent faible et accessible. Que ce soit pour mon équipage ou pire, pour mes ennemis, je ne dois en aucun cas ouvrir la moindre faille de mes sentiments. Ce serait bien trop dangereux.
Et alors que mon souffle s'apaise, j'attrape à mon tour un de ces clopes que je prends la peine d'allumer en y collant l'extrémité contre celle de Yume en proie à la calcination. Quelques rapides inspirations me permettent ensuite d'expulser un épais nuage de fumée, ruinant mes poumons, mais expiant mon esprit de ses idées sombres. Triste réalité.
Mon regard se pose sur le sien, mes dents viennent arracher ses lèvres avant que l'on ne s'enlace une nouvelle fois pour un nouveau tour de manège.
En fin de compte, p't'être bien que la vie de Commodore me convient.
Réveil difficile à la suite d'une longue absence. Cette nuit a été l'une des plus dures et pour cause. Les flash incessants des événements passés sur l'Archipel aux Éveillés me font cauchemarder nuit et jour sans ne jamais me supposer une probable fin. Déjà plusieurs jours que nous sommes partis de l'île et cette faim continuelle de chaire et de sang me hante depuis que j'ai démembré cet équipage de révolutionnaires. J'espère que Sir Roland ne m'en voudra pas trop s'il apprend que j'ai tué pas mal de ses frères d'armes. Après tout, c'était d'la saloperie de révo; le haut commandement m'en a félicité. Un mal pour un bien. Quelle idée aussi d'avoir des contacts, et même pire, une affinité chez l'ennemi. J'ai une faim atroce de chose qui me ferait passer pour un psychopathe aux yeux de la populace, mais bizarrement, j'm'en contrefout. Je sue comme un d'ses obèses de Marie-Joyens s'empiffrant à n'en plus pouvoir sauf que dans mon cas, je transpire de peur. L'arrêt brutal de drogue me cause des hallucinations et à chaque fois que je ferme ces putains d'yeux, j'me vois dans la peau d'une bête affreuse déchiquetant tout sur son passage. Et d'après Yume, ce n'était pas un cauchemar. L'impression de vivre dans un beau bordel en ce moment, c'est grandiose.
- Pas la peine de crier, je suis à côté de toi.
La sueur ruisselant sur mon corps, le front luisant, je constate d'un air toutefois surpris que mes ébats nocturnes en compagnie de ma vice-lieutenant se poursuivent dans la plus grande des tranquillités, après les actes que j'ai pu commettre sur l'Archipel aux Éveillés. Faut croire que la vie ne m'en veut pas complétement.
- Ex-..excuse-moi. J'ai encore fais le même cauchemar ...
- Encore le même ? ... Ne te tracasse pas pour ça, c'est du passé. Moi je m'inquiéterais plus pour toi le jour où tu prendras un ton mielleux avec moi tout en t'excusant à mon égard. Oh, tiens, j'dois m'inquiéter du coup ?
Son sourire taquin tout en s'allumant une blonde aux coins des lèvres me force un rictus bête, me projetant dans ma propre bêtise. Tous ces événements me rendent faible et accessible. Que ce soit pour mon équipage ou pire, pour mes ennemis, je ne dois en aucun cas ouvrir la moindre faille de mes sentiments. Ce serait bien trop dangereux.
Et alors que mon souffle s'apaise, j'attrape à mon tour un de ces clopes que je prends la peine d'allumer en y collant l'extrémité contre celle de Yume en proie à la calcination. Quelques rapides inspirations me permettent ensuite d'expulser un épais nuage de fumée, ruinant mes poumons, mais expiant mon esprit de ses idées sombres. Triste réalité.
Mon regard se pose sur le sien, mes dents viennent arracher ses lèvres avant que l'on ne s'enlace une nouvelle fois pour un nouveau tour de manège.
En fin de compte, p't'être bien que la vie de Commodore me convient.
Dernière édition par Seikyuu le Mar 24 Jan 2023 - 15:18, édité 1 fois