“Le prochain qui piaille va bouffer de la cire, vos petits tours de magie sont inutiles.
-Uuuurk… Non, sérieusement… Encore un qui ne veut pas nous lâcher…
- Vexant,. Je veux pas dire mais ça représente quand même plusieurs mois d’études, merde quoi…
- Franchement Raph… depuis le début je t’ai dit que c’était une mauvaise idée, même chose sur Little Garden, pareil sur ClockWork. À chaque fois, tu veux aller TROP loin, à chaque fois tu vas nous trouver “ta cité en ruine” ou “ton trésor perdu” de machin, et à chaque fois... on se retrouve dans la merde… Est-ce que j’ai tort ? Alors maintenant, Bougie-man te dit de te la fermer, tu te la fermes ? OK ? J’me suis pas levée ce matin pour me faire épiler la moustache.
- La bougie jaune. Je crois quand même que c’est un vice-amiral, vas-y doucement quand même si tu veux l’insulter. Il est là …[ Je dis ça...]
-Ouais fin, son Haki de l’observation ça ne lui donne pas pour autant une super-ouïe que je sache !
- Hmpf…! Bonne question ?… ” dis-je en reportant mon attention sur le marine.
C’est vrai que je ne connais pas la réponse. Couleur de l'observation, mantra, fluide perceptif, forcément que j’en ai déjà entendu parlé depuis qu’on navigue sur Grand Line. Peut-être même qu’on l’a utilisé contre moi sans que je m’en rende compte, je ne l’ai jamais expérimenté moi-même, et à tout dire je m’en branle. Qu’il réponde s’il veut, qu’il nous fasse tout un exposé sur le sujet et qu’il nous démontre par A+B à quel point il nous est supérieur. Qu’il y consacre le plus de temps possible. Qu’il s’en assèche la bouche à ne plus pouvoir parler.
En quête de trésors, nous sommes arrivés sur Eoleria depuis quelques semaines. Les îles célestes sont devenus un de nos principaux centre d’intérêt cette dernière année et faut aussi dire qu’on s’y fait quand même largement moins emmerder que sur les mers bleues : c’est beau, c’est grand, extrêmement déconcertant, une expérience unique de découvrir chacune d’entre-elles. Pas de pirates, presque pas de marines, complètement en dehors des radars du gouvernement mondial, la vraie aventure en fait . Notre petite équipe s’accommode d’une vie frugale faite de belles choses, de beaux voyages, de beaux paysages, de belles ruines, et… quand on peut se faire un peu de blé en surfant sur une bonne affaire, on se gêne pas trop quoi… Sauf que là l’affaire… Elle puait sévère.
Mon corps est piégé dans la cire et le vice-amiral Scott maintient une atmosphère suffocante, il espère sans doute me décourager de trop faire usage de mes Climat Gloves, il a été surpris et comme tout bon stratège qui n’aime pas être surpris, il fait en sorte de ne plus l’être. Je ne suis pas au mieux de ma forme, il tape dur, vite et tout ce que nous avons réussi à faire jusqu’à présent c’est à gagner du temps. On joue notre jeu avec Nova, la dispute n’est qu’un jeu, une carte sortie de nos manches lorsque nous nous sommes rendus compte que nous étions dans la merde. Autour de nous des cordes brûlées, de la cire jusque dans les arbres, la terre en charpie. Nos hématomes surtout. Bordel il fait mal, il n'a pas une once de retenue contre des rookies comme nous. Mais tout ce que nous cherchons à faire c’est gagner du temps pour que nos compagnons puissent retrouver le Moby Bus II, notre navire. Qu'ils puissent se cacher, utiliser les ballons d'air chaud pour s'envoler sur un autre îlot flottant et s'enfuir.
“Ils n’en auront pas le temps, ma garnison est déjà à leur poursuite. Je ne vous laisserai pas prévenir Leonov de nos mouvements Anderswag...”
“Anderswag… Il serait peut-être temps que tu fasses changer le nom sur ton avis de recherche, ça en devient un peu ridicule à force, non ? Ah mais attends, comment il… Haki de l’observation ?
-Haki de l’observation.
- Chiaaaaant…
-Grave. Par contre, j'attends de voir sa garnison courir après notre bateau volant..."
Oui parce que, au bout de quelques jours, on s’était quand même rendu compte qu’on n'était pas totaaaaaalement tout seul et qu’on venait plus ou moins d’atterrir en plein milieu d’un champs de bataille. C'est pas tout à fait ce que décrivait la brochure touristique quand on nous avait vendu un "joli archipel de rochers flottants". Bref, on a fait avec et c'était probablement mieux de remonter les courants ascendants à notre sauce plutôt que de passer par la grande cascade truffées d'épaves sur laquelle les pirates, la garnison marine et les mauvais touristes avaient l'air d'être nombreux à s'être fracassés .
Marines. Pirates. Deux camps qui se disputaient le territoire d'Eoleria dans une guerre de tranchée qui, si elle n’était clairement pas propice au développement de l'île, signifiait au moins que Eoleria avait de l’intérêt et qu’on ne s’était pas fait chier pour rien à y monter. L’année 1629 était sous le signe des tensions, l’équilibre du monde comme il était autrefois dicté avait basculé lorsque du jour au lendemain il n’y avait plus eu 4 mais 8 empereurs des mers. La Marine était tendue, les relations entre pirates étaient tendues et les disputes territoriales -exacerbées par les dernières annonces du Gouvernement mondial- faisaient que la moindre étincelle enflammait les poudres.
Alors au milieu de tout ça bah… idéalement on s’est dit qu’on pourrait faire notre petite vie en restant discrets, en ne nous mêlant à rien et en ne faisant pas de vagues. Un petit trou par ci, l'exploration d'une petite caverne par là...Et ça avait marché… Un temps, jusqu’à ce que de nouveaux arrivants viennent foutre le bordel et faire trembler l’île. Des géants, des monstres d’horreur, dévoreurs d’hommes, qui en quelques jours à peine avaient complètement fait basculer les rapports de force : l’équipage de l’empereur Leonov Kutroshinsky, ex capitaine corsaire connu sous le nom de Gluttony, maintenant grossi des forces des terrifiants Mangemonde.
J’ai beau martelé que nous n’avons rien à voir avec eux -faut croire que parfois le mantra ça arrive quand même à être hermétique- le vice-amiral Scott ne veut rien entendre. Inquiété que ces monstres puissent s’allier aux forces en présence de feu le Malvoulant, il veut attaquer le premier, il nous a attaqué le premier en cherchant à avancer sur les positions ennemies. Sale embuscade.
Mes doigts se couvrent de fluide.
On arrive au limite du temps que nous sommes tacitement imposés. Des dizaines de mains vont apparaître derrière lui, l’aveugler, le frapper, l’électrocuter, lui tordre les bras dans tous les sens, juste ce qu’il faut pour nous permettre de nous échapper à notre tour. La cire aura beau être dure, je la déchirerai d’un coup, j’ai suffisamment récupéré, elle ne me retiendra pas. Je sais déjà par où m’enfuir. Nova est sur la même longueur d'ondes que moi.
Toutes ces certitudes, je fais en sorte de les effacer de mes pensées en continuant de railler mon amie, le vice-amiral et son Haki magique, je continue à clamer qu’on a rien à voir avec Kutroshinsky ou le Malvoulant et qu’il est en train de se foirer en se focalisant sur ma pauvre tête à 66 millions de Berrys. Je plaisante, je souris, mais au fond je ne suis pas rassuré, je me sens dépassé. Et ça il le perçoit.
“C’est inutile.”
Mes doigts gantés réussissent à déchirer une partie de ma prison, mes invocations apparaissent, mais aussitôt la traînée de cire s’infuse de Haki et me compresse plus durement qu’avant. Je suis bloqué, je lâche un gémissement de douleur, une fraction de seconde et Scott sur moi, la dernière chose que je vois c’est son poing sombre, son regard impitoyable.
Un pic de douleur au visage au moment où il me frappe.
Puis plus rien.
Je sombre.
-Uuuurk… Non, sérieusement… Encore un qui ne veut pas nous lâcher…
- Vexant,. Je veux pas dire mais ça représente quand même plusieurs mois d’études, merde quoi…
- Franchement Raph… depuis le début je t’ai dit que c’était une mauvaise idée, même chose sur Little Garden, pareil sur ClockWork. À chaque fois, tu veux aller TROP loin, à chaque fois tu vas nous trouver “ta cité en ruine” ou “ton trésor perdu” de machin, et à chaque fois... on se retrouve dans la merde… Est-ce que j’ai tort ? Alors maintenant, Bougie-man te dit de te la fermer, tu te la fermes ? OK ? J’me suis pas levée ce matin pour me faire épiler la moustache.
- La bougie jaune. Je crois quand même que c’est un vice-amiral, vas-y doucement quand même si tu veux l’insulter. Il est là …[ Je dis ça...]
-Ouais fin, son Haki de l’observation ça ne lui donne pas pour autant une super-ouïe que je sache !
- Hmpf…! Bonne question ?… ” dis-je en reportant mon attention sur le marine.
C’est vrai que je ne connais pas la réponse. Couleur de l'observation, mantra, fluide perceptif, forcément que j’en ai déjà entendu parlé depuis qu’on navigue sur Grand Line. Peut-être même qu’on l’a utilisé contre moi sans que je m’en rende compte, je ne l’ai jamais expérimenté moi-même, et à tout dire je m’en branle. Qu’il réponde s’il veut, qu’il nous fasse tout un exposé sur le sujet et qu’il nous démontre par A+B à quel point il nous est supérieur. Qu’il y consacre le plus de temps possible. Qu’il s’en assèche la bouche à ne plus pouvoir parler.
En quête de trésors, nous sommes arrivés sur Eoleria depuis quelques semaines. Les îles célestes sont devenus un de nos principaux centre d’intérêt cette dernière année et faut aussi dire qu’on s’y fait quand même largement moins emmerder que sur les mers bleues : c’est beau, c’est grand, extrêmement déconcertant, une expérience unique de découvrir chacune d’entre-elles. Pas de pirates, presque pas de marines, complètement en dehors des radars du gouvernement mondial, la vraie aventure en fait . Notre petite équipe s’accommode d’une vie frugale faite de belles choses, de beaux voyages, de beaux paysages, de belles ruines, et… quand on peut se faire un peu de blé en surfant sur une bonne affaire, on se gêne pas trop quoi… Sauf que là l’affaire… Elle puait sévère.
Mon corps est piégé dans la cire et le vice-amiral Scott maintient une atmosphère suffocante, il espère sans doute me décourager de trop faire usage de mes Climat Gloves, il a été surpris et comme tout bon stratège qui n’aime pas être surpris, il fait en sorte de ne plus l’être. Je ne suis pas au mieux de ma forme, il tape dur, vite et tout ce que nous avons réussi à faire jusqu’à présent c’est à gagner du temps. On joue notre jeu avec Nova, la dispute n’est qu’un jeu, une carte sortie de nos manches lorsque nous nous sommes rendus compte que nous étions dans la merde. Autour de nous des cordes brûlées, de la cire jusque dans les arbres, la terre en charpie. Nos hématomes surtout. Bordel il fait mal, il n'a pas une once de retenue contre des rookies comme nous. Mais tout ce que nous cherchons à faire c’est gagner du temps pour que nos compagnons puissent retrouver le Moby Bus II, notre navire. Qu'ils puissent se cacher, utiliser les ballons d'air chaud pour s'envoler sur un autre îlot flottant et s'enfuir.
“Ils n’en auront pas le temps, ma garnison est déjà à leur poursuite. Je ne vous laisserai pas prévenir Leonov de nos mouvements Anderswag...”
“Anderswag… Il serait peut-être temps que tu fasses changer le nom sur ton avis de recherche, ça en devient un peu ridicule à force, non ? Ah mais attends, comment il… Haki de l’observation ?
-Haki de l’observation.
- Chiaaaaant…
-Grave. Par contre, j'attends de voir sa garnison courir après notre bateau volant..."
Oui parce que, au bout de quelques jours, on s’était quand même rendu compte qu’on n'était pas totaaaaaalement tout seul et qu’on venait plus ou moins d’atterrir en plein milieu d’un champs de bataille. C'est pas tout à fait ce que décrivait la brochure touristique quand on nous avait vendu un "joli archipel de rochers flottants". Bref, on a fait avec et c'était probablement mieux de remonter les courants ascendants à notre sauce plutôt que de passer par la grande cascade truffées d'épaves sur laquelle les pirates, la garnison marine et les mauvais touristes avaient l'air d'être nombreux à s'être fracassés .
Marines. Pirates. Deux camps qui se disputaient le territoire d'Eoleria dans une guerre de tranchée qui, si elle n’était clairement pas propice au développement de l'île, signifiait au moins que Eoleria avait de l’intérêt et qu’on ne s’était pas fait chier pour rien à y monter. L’année 1629 était sous le signe des tensions, l’équilibre du monde comme il était autrefois dicté avait basculé lorsque du jour au lendemain il n’y avait plus eu 4 mais 8 empereurs des mers. La Marine était tendue, les relations entre pirates étaient tendues et les disputes territoriales -exacerbées par les dernières annonces du Gouvernement mondial- faisaient que la moindre étincelle enflammait les poudres.
Alors au milieu de tout ça bah… idéalement on s’est dit qu’on pourrait faire notre petite vie en restant discrets, en ne nous mêlant à rien et en ne faisant pas de vagues. Un petit trou par ci, l'exploration d'une petite caverne par là...Et ça avait marché… Un temps, jusqu’à ce que de nouveaux arrivants viennent foutre le bordel et faire trembler l’île. Des géants, des monstres d’horreur, dévoreurs d’hommes, qui en quelques jours à peine avaient complètement fait basculer les rapports de force : l’équipage de l’empereur Leonov Kutroshinsky, ex capitaine corsaire connu sous le nom de Gluttony, maintenant grossi des forces des terrifiants Mangemonde.
J’ai beau martelé que nous n’avons rien à voir avec eux -faut croire que parfois le mantra ça arrive quand même à être hermétique- le vice-amiral Scott ne veut rien entendre. Inquiété que ces monstres puissent s’allier aux forces en présence de feu le Malvoulant, il veut attaquer le premier, il nous a attaqué le premier en cherchant à avancer sur les positions ennemies. Sale embuscade.
Mes doigts se couvrent de fluide.
On arrive au limite du temps que nous sommes tacitement imposés. Des dizaines de mains vont apparaître derrière lui, l’aveugler, le frapper, l’électrocuter, lui tordre les bras dans tous les sens, juste ce qu’il faut pour nous permettre de nous échapper à notre tour. La cire aura beau être dure, je la déchirerai d’un coup, j’ai suffisamment récupéré, elle ne me retiendra pas. Je sais déjà par où m’enfuir. Nova est sur la même longueur d'ondes que moi.
Toutes ces certitudes, je fais en sorte de les effacer de mes pensées en continuant de railler mon amie, le vice-amiral et son Haki magique, je continue à clamer qu’on a rien à voir avec Kutroshinsky ou le Malvoulant et qu’il est en train de se foirer en se focalisant sur ma pauvre tête à 66 millions de Berrys. Je plaisante, je souris, mais au fond je ne suis pas rassuré, je me sens dépassé. Et ça il le perçoit.
“C’est inutile.”
Mes doigts gantés réussissent à déchirer une partie de ma prison, mes invocations apparaissent, mais aussitôt la traînée de cire s’infuse de Haki et me compresse plus durement qu’avant. Je suis bloqué, je lâche un gémissement de douleur, une fraction de seconde et Scott sur moi, la dernière chose que je vois c’est son poing sombre, son regard impitoyable.
Un pic de douleur au visage au moment où il me frappe.
Puis plus rien.
Je sombre.
Dernière édition par Raphaël Andersen le Mer 26 Avr 2023 - 21:27, édité 3 fois