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Point de départ || Pv Ambrosias


- « Heeeeh ! Ça a vraiment dû être difficile... »

La jeune de Saint Just acquiesça sans rien dire de plus. Elle était aussi enragée que mortifiée. Il n'y avait qu'à voir ses yeux larmoyants, ses poings serrés et sa mine froissée pour comprendre la frustration qui l'habitait. La conversation avait plus ou moins duré une demi-heure, mais elle fut largement suffisante pour que je saisisse les grandes lignes de ce qui se tramait au sein de cette île que je visitais pour la première fois. Sur le moment, j'eus un soupir amusé avant de me permettre de passer ma dextre sur son crâne pour caresser sa chevelure d'un air paternel. La jeune femme afficha alors la mine boudeuse d'une gosse et riva ses yeux au sol en tortillant un pan de sa veste d'officier entre ses doigts longilignes. C'est qu'elle était carrément mignonne à réagir ainsi ! L'ancien moi l'aurait très certainement emballé pour la foutre dans mon pieu ; mais l'ancien moi était bien loin maintenant, après deux années de retraite au fin fond du désert d'Alabasta. La défaite face à Kiyori avait clairement freiné mes ardeurs, en plus de me pousser à une introspection sérieuse, une remise en question profonde. Certaines défaites, quand bien même cuisantes, étaient parfois bénéfiques pour pouvoir avancer tant bien que mal. Si mon sens de la justice n'avait pas été altéré par cette descente aux enfers, il n'en demeurait pas moins qu'il avait légèrement changé : grosso modo, j'étais devenu moins naïf et beaucoup plus terre à terre ; sans pour autant devenir aigri, amer ou même hargneux.

- « Mais du coup, qu'est-ce que vous comptez faire ? Des plans futurs avec la p’tite Ambro ? »

La pauvre Celia rougissait sans savoir que dire. Manifestement, elle semblait vraiment perdue et noyée par cette situation inextricable où elle n'avait pas toutes les cartes en main. Sa mine presque enfantine m'arracha un petit rire. Rire qui, bien évidemment, intrigua encore plus les nombreux officiers assis de part et d’autre dans la cantine que j'avais immédiatement investi lorsque j'étais arrivé deux heures plus tôt aux portes de cette garnison très chic. L'endroit était tellement impeccable que je m'étonnai qu'un autre membre de l'amirauté n'ait jamais songé à s'y positionner en tant que gouverneur. A croire que feu Pancho savait vraiment mener sa barque pour être sous les radars de ses supérieurs. S'il y a bien une chose qu'on pouvait concéder à cet ancien pourri, c'était bien ça. Ou peut-être graissait-il certaines pattes plus haut ? L'éventualité n'était pas à exclure, mais je préférai ne pas trop y penser pour le moment. Maintenant que je revenais aux affaires après deux ans à travailler sur moi et mes perspectives d'avenir, l'idée était de sévir sur le terrain et non pas me muer en auditeur. Quel poste chiant ce serait, d'ailleurs. Ce genre de métier allait bien aux vioques comme mon père, tiens. Une réflexion qui m'arracha un énième sourire, avant que je ne refasse de l'ordre dans mes pensées pour me concentrer sur l'instant présent. Et l'instant présent, c'était cette charmante officière qui s'était rapprochée lentement de ma table avec un sourire charmeur :

- « Une autre tasse de café, vice-amiral ? »

- « Avec plaisir très chère ! Sans sucre cette fois-ci. Je deviens malheureusement vieux, il faut bien que je me surveille... »


Pouffant comme une dinde, ladite officière se hâta d'aller chercher mon breuvage, non sans s'être bien rincé les yeux. Qui a dit que les femmes ne mataient pas les hommes, hein ? En même temps, faut dire que je ne l'avais pas aidé en étant torse nu, avec pour seul haut mon manteau d'amiral qui pendait à mes fortes épaules. McGready qu'elle s'appelait, huh ? Plutôt mignonne et surtout bien roulée... Il n'y avait qu'à voir sa démarche chaloupée pour être convaincu de ses atouts qui ne laissaient pas indifférent la plupart des gars présents dans ce gigantesque réfectoire. Celia, elle, fut un peu plus refroidie. Jalouse ? Méfiante ? Va savoir. Il faut dire que la McGready avait tout pour énerver les femmes propres sur elles comme l'héritière des Saint Just. En attendant, je sortis un paquet de cigarettes et la boite d'allumettes qui allait avec d'une poche de mon pantalon. J'entendis alors un murmure comme "Se surveiller hein" avant de redresser ma tronche vers la commodore qui avait plissé les yeux et pincé ses lèvres. Une bouille bien moins correcte, tout d'un coup. De quoi m'amuser encore, alors que je ne me gênais point pour allumer une cigarette, tranquillement. Un coup d'œil vers un cadran accroché sur un mur, en hauteur, me donna l'heure : à peine 7 heures. Ma venue discrète sur l'île commençait à s'ébruiter puisque le réfectoire ne faisait que grouiller de monde encore et encore. Que de regards surpris, admiratifs voire craintifs pour pas mal d'entre eux.

Faut dire qu'un vice-amiral qui défiait ouvertement un empereur, ça courrait pas les rues, c'est sûr.

Peu incommodé par ce beau monde, j'me remis à taper la discute avec la commodore, clope au bec. Manquait plus la cheftaine des lieux, tiens.

Va savoir si elle allait ramener son gros derche.
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海 軍

∆ Feat. Salem Fenyang ∆


Réveillée tôt, Ambrosias avait décidé de quitter la base pour prendre un peu l'air. Sur le toit du plus grand bâtiment du QG, Kroak, son ami ptérosaure rencontré sur Little Garden, faisait sa toilette quand la militaire le salua. L'animal fit rapidement part de sa joie de voir la jeune femme. Après avoir caressé son compagnon quelques instants, la colonelle lui demanda s'il accepterait de faire un tour avec elle. Le dinosaure approuva et le duo ne tarda pas à s’élever dans les airs. Les vent frais fouettait le visage de l'humaine qui grimaçait mais appréciait malgré tout la vue. Voler était une sensation particulièrement grisante. En cela, elle enviait beaucoup tous les oiseaux et ne manqua pas de le dire à son ami ailé, bien qu'il ne soit techniquement pas un oiseau. Durant près de vingt minutes, les deux compères voletèrent au dessus de Kikai no Shima. Ambrosias remarqua qu'un navire portant les couleurs de la Marine mais qui n'appartenait ni à Saint Just ni à sa garnison était amarré au port. Elle se dit qu'il faudrait qu'elle s'y intéresse plus tard mais ne resta pas concentré longtemps sur l'embarcation. Quand sa petite balade se termina, elle sortit de la viande séchée de ses poches et l'offrit à Kroak qui chanta de contentement.


De retour au chaud, la militaire se rendit dans son bureau, se posa confortablement et s'alluma un cigare. Snick, son rat de compagnie, se jucha face à elle pour lui demander si elle avait de quoi manger. Avec un sourire, elle hocha la tête avant de sortir un paquet de gâteaux secs qu'elle lui tendit. Décidant pour sa part de sauter le petit-déjeuner, elle se plongea dans la paperasse tandis que le rongeur faisait de petits bruits de mastication. Avant que Snick n'ait le temps de terminer, l’adjudant Paracchini s'invita sans frapper, comme il en avait de toute façon déjà l'habitude.



« Et bonjour.

- Adjudant.

- Bien dormi ? Ah tiens, le petit fripon vous a délaissé de votre repas.

- Je n'ai pas faim.

- Faut manger le matin, c'est le plus important repas, tout ça, vous savez ce qu'on dit.

- Je sais, je sais.

- Café ?

- Pourquoi pas. »



Clope au bec, Dario s'avança près de la cafetière et prépara le breuvage. Après quelques minutes, il prit soin de remplir deux tasses, et prit place sur une chaise face à sa supérieure. Ambrosias posa son cigare sur le cendrier et attrapa son café.


« Merci.

- Pas de quoi.

- Du neuf ?

- Ouais, justement, c'est pour ça que je suis là.

- Je vous écoute.

- Y'a un vice-amiral dans la cantine.

- Un vice... Quoi ?!

- Un vice-amiral, Fenyang.

- Le père ou le fils ?

- Le plus jeune.

- Salem... Que diable fait-il ici ?

- Pas la moindre idée, mais il fait sensation, ça on peut pas lui retirer.

- Un tel gradé ne laisse jamais indifférent. Surtout celui là.

- Ouais, je connais sa réputation. Il doit être heureux, McGready lui tournait autour.

- Un peu de respect pour votre collègue.

- Mouais.

- Pas le temps de finir, allons-y. »



Se levant à la hâte, la jeune femme laissa sa tasse à demi pleine sur le bureau. Enfilant son manteau d'officier, elle refit un peu d'ordre dans sa coupe et remit son cigare entre ses lèvres avant de quitter la pièce. Escortée par l’adjudant, la responsable de Kikai no Shima dévala rapidement les escaliers pour se rendre à la cantine. Quand il y fit irruption, ses hommes, du moins une bonne partie, se redressèrent. D'un pas décidé, elle avança vers le membre de l'état-major. Arrivée à son niveau, elle se figea, tapa du talon et le salua.


« Mes respects Vice-amiral, colonelle Ambrosias, à vos ordres. »


Comme le voulait la coutume Marine, la militaire resta droite comme un «i» jusqu'à ce que son supérieur hiérarchique ne lui intime enfin le droit de se mettre au repos. Professionnelle, la jeune femme ne laissait rien paraître, mais elle était curieuse de savoir ce qu'un homme comme lui faisait ici. Était-il là pour raison personnelle ou professionnelle ?



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- « C'est moi ou t'as pris du cul ? »

La commodore qui buvait sagement son thé le recracha soudain, avant de se perdre dans une quinte de toux malheureuse. D'ailleurs, elle ne fut pas la seule à être médusée par ma réplique. Tous ou presque furent choqués d'entendre ma réponse sacrément déplacée, à la limite du sexisme. Même la fameuse bonasse qui me tournait autour faillit renverser mon café, alors qu'elle revenait tranquillement vers nous. Pour les autres hommes, c'était le choc absolu -ou presque. Aucun d'entre eux ne put s'imaginer un seul instant qu'un haut gradé de ma trempe puisse être aussi décontracté, surtout après la débâcle que j'avais vécu.

Peu de personnes se relèveraient d’une telle défaite, il est vrai…

Qui plus est, c'était peut-être la toute première fois qu'ils voyaient une personne s'adresser ainsi à leur colonelle. Ce dont ils étaient loin de se douter, c'est qu'Ambrosias s'était toujours mangé ce genre de remarques de ma part. Son côté rigide m'avait toujours exaspéré, raison pour laquelle j'avais essayé à maintes reprises de la décoincer à ma façon. On pouvait toujours questionner la manière de faire, mais l'effort était là. Du reste, quand j'y repensais, elle était l'une des rares femmes qui m'avaient toujours foutu un râteau sans sourciller. Une femme vaillante s'il en est, avec un caractère de fer et une "droiture" qui force le respect...

On aurait presque dit l'amirale en chef, tiens. Mais en plus jeune et moins forte. Une terreur en devenir quoi...

- « Et puis à quel moment tu veux être crédible quand tu te permets de te ramener avec un cigare au bec ? »

Étais-je vraiment à cheval sur le protocole et les manières ? Point du tout ! Néanmoins, tout était bon pour asticoter Ambrosias, raison pour laquelle je cherchais toujours la petite bête avec elle. Il n'y avait qu'à voir mon mince sourire moqueur pour comprendre que là encore, je l'embêtais plus qu'autre chose ; d'autant plus que je fumais moi aussi une clope. Dans cette ambiance un brin intimidante pour les autres officiers, McGready se ramena enfin presque sur la pointe des pieds et déposa timidement ma tasse de café devant moi, avant de reculer très rapidement. De qui avait-elle peur ? Ambrosias ? Moi ? Nous deux carrément ? Va savoir…

Toujours est-il que j’eus pour elle un sourire de remerciement, ce qui eut pour effet de la faire rougir violemment, alors que le plateau qu'elle coinçait sous son buste exagérait encore plus ses rondeurs. Là encore, je crus entendre la commodore pester, mais en me tournant vers elle, celle-ci arborait son maintien le plus noble. Les femmes hein... « Détends-toi, Ambro. Je suis juste venu voir comment tu vas et comment tu te débrouilles avec cette nouvelle affectation, rien de plus. Tu peux considérer que tu as l'instructeur et pas le vice-amiral devant toi. » Un signe de la main appuya mes dires, comme pour lui faire comprendre qu'elle pouvait rompre sa position.

- « Allez, prends donc place à nos côtés. Tu t'occuperas bien de tes travaux plus tard. De toute façon, je ne compte pas rester longtemps dans tes pattes. C'est l'histoire d'un jour ou deux... »

Vu la dégaine de ses hommes pratiquement au garde-à-vous comme elle, je préférais clairement la voir décontractée pour qu'ils puissent souffler à leur tour. Personnellement, je n'avais jamais vraiment aimé le côté trop carré de la hiérarchie, raison pour laquelle on me taxait de "laxiste" dans les hautes sphères. Pas un fait qui me gênait de toute façon puisqu'il traduisait bien mes relations avec mes pairs et subordonnés. Y'avait qu'avec les amiraux que je me tenais à carreau. « Alors, il parait que c'est pas la joie sur cette île… » Qu'avais-je fini par dire en écrasant mon mégot dans un cendrier sur la table qui me séparait de la belle commodore, attentive à la discussion qui s’amorçait.

- « Besoin d’un coup d’pouce, peut-être ? A trois, on peut régler ça en un éclair… » Finis-je par dire en récupérant ma tasse et en la humant agréablement, yeux fermés, comme si de rien était.
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∆ Feat. Salem Fenyang ∆


Le membre de l'amirauté n'avait pas changé. Fidèle à lui même, il ne cessait d'envoyer des remarques toutes plus déplacées les unes que les autres. Sachant parfaitement à quoi s'en tenir avec ce spécimen particulière, Ambrosias ne fit même pas mine de réagir à la première pique qui lui fut envoyée. Elle voulut également lui répondre que son cigare n'était certes pas très professionnel, mais que son attitude sexiste et digne d'un harceleur ne l'était pas plus. Pourtant, elle n'en fit rien, se contentant de garder le silence en soufflant très brièvement du nez jusqu'à avoir reçu l'ordre de quitter sa position de garde-à-vous.


« C'est un doux euphémisme. »


Suivant l'exemple de son supérieur, la militaire prit place à une table. N'appréciant guère se donner en spectacle, elle fit signe à l’adjudant Paracchini de s'approcher.


« Les hommes ont assez mangé. Organisez donc un exercice dans la cour.

- Vraiment ?

- Vraiment.

- Allons bon. »



Sans enthousiasme particulier, Dario s'exécuta. Pendant qu'Ambrosias prenait une bouffée de fumée, son subordonné fit lentement vider la salle. Quand le silence commença à revenir dans la grande cantine, la jeune femme prit la parole.


« Je me chargerai de mener cette mission à bien, comme on m'en a donné l'ordre. J'apprécie le fait que vous me proposiez votre aide, mais je me dois de décliner l'offre. »


Expirant la fumée contenue dans ses poumons, l'ancienne vétérinaire détailla un peu son interlocuteur. Il n'avait pas vraiment beaucoup changé. Pourtant, en dépit de ses sempiternelles remarques déplacées, il semblait tout de même un peu différent. Il n'était après tout pas impossible que ses pérégrinations contre Kiyori ne l'aient plus marquées que ce qu'il ne voulait bien montrer.


« Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus. Vous avez été absent un moment. Je peux vous demander pourquoi ? »


La raison de son absence était assez peu banale. Il n'était en effet pas très courant que des hommes aussi gradés que lui prennent du temps pour eux. Si tel était le cas, ils étaient alors souvent remplacés. Son cas était une exception, et la jeune femme se demandait pourquoi.



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- « Parce que je suis un pistonné qui doit tout à son nom de famille et à son père ! Voilà pourquoi ! »

La blague était fine et ceux qui ne me connaissaient pas spécialement y tomberaient pieds joints... Ou pas du tout, si on se fiait à tous les criminels que j'avais capturé, toutes les médailles glanées et les couilles que j'avais posé sur la table pour vouloir aller affronter un empereur. La presse avait fait trop écho de cette histoire et voilà que j'avais dû me coltiner une réputation de perdant... Qu'on pouvait surement mettre en balance en rapport avec mon poste, le courage que j'avais vu et blablabla... Mais une défaite restait une défaite et cette dernière avait eu de sacrées conséquences... Bonnes comme mauvaises. J'eus un soupir, encore, puis je trempai mes lèvres dans mon breuvage encore brulant pour en apprécier l'amertume. Y’a pas à dire... L'ambiance d'une garnison m'avait quand même manqué et il était définitivement temps de reprendre du service ! Mais reprendre du service avec de bonnes armes, très clairement et rebattre toutes ses cartes.

- « Enfin, c'est bien ce que j'aurai bien voulu clamer... Mais on ressort pas indemne d'un combat contre un empereur... Il m'a fallu remettre en ordre certaines choses dans mon esprit, comme on dit et mes faits d’armes ont plaidé en ma faveur pour que je prenne le temps de me reconstruire. Les hautes strates doivent supposer que je ferai un bon amiral si jamais l’un des trois venaient à mourir, raison pour laquelle je n’ai pas été tout simplement éjecté. Je rentrerai pas dans les détails, t’es assez mûre pour saisir la chose toute seule, dorénavant. »

Un sourire s'en suivit. J'aurai bien voulu que la jeune Celia ou encore l'autre callipyge restent sur place, mais nous étions réellement seuls. Pas plus mal, tiens. Sans un endroit aussi calme que celui-ci, je n'aurai sans doute pas pu frôler le sujet de ma défaite même à sa surface : « Il n'empêche que tu as bien grandi... Refuser l'aide d'un haut officier, c'est pas commun. Et dire que je voulais t'arracher à cette petite garnison pour te pavaner avec moi dans le nouveau monde. Il y a bien plus à faire là-bas, clairement... » Néanmoins, je comprenais cette envie de faire ses preuves, de ne pas céder à la tentation d'une offre aussi alléchante et de briller par soi-même. J'en étais même l'exemple le plus palpable, puisque j'avais décidé très tôt dans ma carrière de quitter le cadre idéal que m'offrait la stature de mon père, vice-amiral de toujours. J'avais l'impression que ça remontait loin, loin dans le temps... Et une vague de nostalgie s'empara doucement de moi. Lentement mais surement...

- « Enfin, le deal tient toujours si jamais tu viens à stagner ou t'ennuyer sur Grand Line. Il arrive toujours un moment où l'envie de se frotter à plus grand et plus dangereux se fait ressentir. Si je suis toujours en vie, faudra pas hésiter. Toute aide précieuse sera la bienvenue ! »

Un coup d'œil me suffisait pour voir qu'elle s'était endurcie et qu'elle était devenue bien plus forte, bien plus admirable... A un tel point que la sensation de voir la vierge de fer en face de moi me revint à la gueule comme l'effet d'un coup de poing. Même tronche ou presque... Même stature... Même rigidité... Etais-je le seul à faire la comparaison avec Kenora ? « J'ai cru entendre dire que certains endroits ici offraient beaucoup d'argent, voire des récompenses. Des récompenses style meitos. Que ça vienne de crapules ou pas n'a pas d'importance. Se réarmer en conséquence et reprendre du service en bonne et due forme est tout ce qui compte réellement. J'ai donc besoin de quelques informations... » Sur cette longue phrase, je me mis à boire encore une fois mon café. Je voulais donc qu'elle mette des personnes sur le coup et qu'ils glanent les bonnes infos, histoire que je puisse gagner en temps et en énergie. Après tout, ces bijoux de l'escrime se faisaient rares sur Grand Line...

Qu'il s'agisse de ventes aux enchères ou de concours sous forme de baston pour avoir un gros lot, n'avait aucune importance. J'étais preneur dans n'importe quel cas de figure...

- « Oh et... Tant qu'à faire... Jauger à quel point tu as progressé ne serait pas mal, non ? Après tout, colonelle sur Grand Line, c'est pas rien. Ça veut dire que t'as virtuellement la force d'un contre-amiral... Et que t'as potentiellement le niveau pour me foutre une raclée... »

Et cette fois-ci, le ton comme le regard devinrent on ne peut plus sérieux. Comme par magie, le Salem blagueur avait disparu en un battement de cils…
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∆ Feat. Salem Fenyang ∆


Sans chercher à l'interrompre une seconde, la jeune femme écouta son aîné avec respect et attention. Ce qu'il avait à dire concernant sa défaite face à la célébrissime Yonkô Kiyori n'était pas anodin et elle comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire. Qu'il ne cherche pas forcément à en dire plus, se contentant de gratter superficiellement la surface était normal. Elle-même ne parlait jamais de Mizukawa, l'horrible forban à l'origine de ses brûlures. Comme si ces dernières avaient pu entendre ses pensées, elle se mirent à faire des siennes, faisant légèrement grimacer de douleur la colonelle.


« Je n'ai aucune affection particulière, ni pour cette île, ni pour sa garnison. Je déteste cet endroit à vrai dire. Tout ici me déplaît. Je suis une femme de la campagne, vous le savez très bien. Tanuki est un havre de paix en comparaison de ce repaire de truands et de corrompus. Si l'on me donnait le choix, je serai bien plus encline à vous suivre qu'à rester ici. Je n'ai jamais souhaité non plus prendre la charge d'une base, mais il en a été décidé autrement. Je ne suis certes qu'un rouage insignifiant dans la grande horlogerie qu'est la Marine, mais certains ont décidé de me faire confiance en me plaçant là. Il est hors de question que je les déçoive. Une fois ma mission effectuée, nous reparlerons volontiers de cela, vice-amiral. »


Salem était loin d'être un ami pour elle, mais elle avait de l'estime pour ce qu'il était. Pas tant pour son tempérament discutable que ce qui se trouvait au fond de lui. En plus d'être un combattant redoutable et un loyal serviteur du Gouvernement Mondial, c'était surtout quelqu'un sur qui l'on pouvait compter. L'un des meilleurs escrimeurs au monde, il l'avait même aidé à s'améliorer dans ce domaine, ce dont elle lui était reconnaissante. Hochant la tête en écoutant la suite, elle posa la main qui tenait son cigare sur la table.


« Cette île est riche, je vous le confirme. De nombreuses marchandises transitent dans la région. Trouver un meitou quelque part ne m'étonnerait pas spécialement. Ceci étant dit, ces ventes se font presque toujours sur des marchés parallèles. Entendez par là des marchés clandestins. Je doute de pouvoir vous être utile au vu de la situation, mais je demanderai malgré tout à mes hommes de mener l'enquête. Parlant de cela.»


La jeune femme se leva de sa chaise pour décrocher le fourreau de son propre meitou. Avec délicatesse elle le posa sur la table avant de le tendre vers son supérieur pour qu'il puisse l'examiner lui-même.


« Coeur d'Acier. Je ne sais pas si vous connaissez déjà cette lame. Je l'ai prise des mains d'un pirate, un dénommé Kobayashi Makoto. Il m'a donné du fil à retordre, et plus d'une fois. Ce n'est qu'une lame de deuxième rang, mais j'en suis très satisfaite. »


Pendant que l'homme observait le meitou, la jeune femme tapota sur le bout de son cigare pour faire tomber des morceaux de cendre au sol. C'était une horrible habitude, elle le savait bien, mais elle oubliait presque systématiquement de ne pas le faire.


« Je n'ai pas l'audace de croire que je vous arrive ne serait-ce qu'à la cheville, vice-amiral, mais si c'est votre façon à vous de me proposer un entraînement, j'accepte de bon cœur. »




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- « Pour moi, une arme hybride ne devrait pas être considérée comme un meito... »

J'eus un gros soupir désabusé. Là, c'était clairement le puriste d'escrime qui parlait. Si je ne niais pas le fait qu'une telle arme était ultra pratique sur le terrain, il n'en demeurait pas moins que je désapprouvais complètement son intégration à la liste des plus grandes lames. A partir du moment où elle intégrait autre chose qu'un pan d'escrime, une telle aberration ne devait pas être considérée comme une épée à part entière. D'ailleurs, le manque d'esthétisme de cette dernière me faisait grincer des dents, comme si elle n'avait pas d'âme... C'était rare de me voir profondément agacé, moi qui avait l'habitude de taquiner ou de rester calme, mais c'était plus fort que moi, vraiment...

- « Enfin bon, j'imagine qu'elle le mérite... Et du coup, tu n'as pas à rougir de son rang. A moins que tu ne désires quelque chose de plus puissant ? Des pistes éventuelles, peut-être... ? »

Pour moi qui avais roulé ma bosse avec plusieurs meitos dans ma carrière d'officier, ce n'était pas la lame qui faisait le bretteur ; mais bel et bien le manieur qui donnait un "sens" et du "poids" à son arme. Armé de l'une des plus grandes épées qui soient, je n'avais même pas pu défaire la déesse enfant. N'était-ce pas là la preuve du dogme auquel j'étais attaché profondément ? La réflexion m'arracha un sourire jaune avant que je ne prenne en main le meito et que je ne l'examine sommairement. Si son poids, sa texture et sa forme étaient tout de même impressionnants, je n'arrivais pas à me débarrasser de cette idée selon laquelle Cœur d'Acier n'avait rien à faire dans la noble classification de ces bijoux inestimables...

- « Pour en revenir à tes dires, une chose m'intrigue. Comment cela se fait-il que tu ne sois pas au fait du marché noir de l'île ? Tu es pourtant là depuis un petit moment, non ? »

Sans attendre qu'elle me réponde, j'initiai un mouvement de coupe avec l'arme, dans le vide. A l'autre bout du réfectoire, une fissure oblique et très nette se dessina sur tout le long d'un mur, sans pour autant qu'il ne vole en éclats dans un grand fracas. Mon geste avait été maitrisé et j'étais bien forcé de constater que la lame avait clairement un tranchant remarquable que les bretteurs les plus aguerris pouvaient sublimer sans problème. Si seulement l'arme à feu n'y était pas intégrée... « Pas de lumière sans ombre, pas de fumée sans feu, pas de bien sans mal, surtout pas dans ce monde pourri... » Sur ces paroles presque sages, je reposai l'arme devant moi, avant de me relever tranquillement pour faire face à la jeune femme que je surplombai de ma stature.

- « J'ose espérer que t'es pas en train de me dire que tu veux balayer toute la boue de cette île au prétexte qu'il faut éradiquer le mal jusqu'à la racine ? Aucune infiltration dans leurs réseaux ? Aucun indic' digne de ce nom ? C'est ta définition de la justice ? Ta vision des choses ? »
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∆ Feat. Salem Fenyang ∆


Fronçant légèrement les sourcils, Ambrosias observa les dégâts provoqués par la lame d'air sur l'un des murs de la cafétéria. Au moins, Salem ne l'avait pas détruit, c'était déjà ça. Face à ses remarques quant au caractère hybride de son meitou, la jeune femme se contenta de hausser les épaules. Pour sa part, elle trouvait l'arme particulièrement utile.


« Pas vraiment, Cœur d'Acier me convient. »


La vétérinaire était une femme simple et elle connaissait ses limites. Même si elle se débrouillait épée à la main, elle était loin d'être une experte en la matière. Coeur d'Acier lui offrait un outil polyvalent et efficace, c'était tout ce qu'elle demandait. Ni plus, ni moins.


« Pas depuis très longtemps non, un peu moins de deux semaines. »


Toujours debout, la militaire rendit son regard au vice-amiral. Elle ne comprenait pas bien où il voulait en venir. Remettant son cigare fumant entre ses lèvres, elle se gratta le cou. Les paroles de l'aîné rendaient la jeune femme perplexe.


« Je refuse d'accepter un tel état de fait. Le monde n'est pas pourri par essence, il l'est par la faute de certains individus. Détrompez vous, je suis exactement là pour ça. Ma vision de la justice n'a rien à voir là dedans. J'ai des ordres et je les appliquerai, il ne m'appartient pas de les discuter. Le chef de la mafia locale a fait assassiner mon prédécesseur. Qu'il ait été une vermine d'officier corrompu ne change rien au fait qu'il est inacceptable de laisser des criminels s'arroger le droit de vie ou de mort sur des représentants du Gouvernement Mondial. »


L'ambiance venait de se refroidir brusquement. Croisant les bras sur son torse, Ambrosias s'étonnait de voir un homme pareil se montrer si laxiste. Elle ne trouvait pas normal qu'un militaire si puissant et si influent puisse s'avérer si conciliant à l'égard du crime. Il n'était cependant pas impossible qu'elle ait mal cerné ses intentions. Une chose était certaine cependant, lui serait à présent parfaitement au courant des siennes.



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- « Doute, incompréhension, posture défensive. Tu te braques vite, dis donc... »

Un sourire adoucit finalement mes traits. Même sans haki de l'observation, il n'était pas bien difficile de cerner la position de la jeune femme. Sa réponse avait eu le mérite d'être claire et de me rassurer sur un point dans une certaine mesure. Il serait de toute façon incongru de se targuer de pouvoir nettoyer tout un endroit du vice qui l'habite. Si l'objectif principal était de ruiner l'empire du crime qui s'était bâtie ici et mettre les gros bonnets sous les barreaux, fort bien. C'était non seulement un but légitime, mais également et surtout très louable. Cependant, si sa quête de justice s'étalait dans un sens plus large aux petits poissons et autres souris qui n'avaient pas grand-chose à voir avec l'empire qu'elle devait démanteler, je trouverais ça dommage, fastidieux et ironique. Dommage parce qu'il y avait mieux à faire que de chasser quelques petites bestioles sans importance... Fastidieux, parce que c'était un travail de longue haleine qui ne connaissait jamais de fin... Ironique parce qu'il n'y avait qu'à voir la caste des corsaires pour se rendre compte que notre faction n'était pas blanche comme neige et qu'il fallait parfois composer avec des pirates. D'où l'importance d'avoir des espions et des indics un peu partout. Enfin bon...

- « Navré. J'ai cru que tu étais là depuis des mois. J'avais également mal compris tes intentions et ordre de mission. La belle commodore ne m'a pas donné tous les détails, faut croire. Ou alors, c'est moi qui veux p'être t'avoir à mes côtés, coute que coute, pour aller braver les eaux du nouveau monde... »

En moins d'une seconde, l'une de ses mains alla tapoter la tête de la jeune femme qui avait une quinzaine d'années de moins que moi... Ou presque. De quoi me faire déprimer quelque part. Cette même main finit par coulisser sur une partie de son visage. Celle qui était marquée par une grosse trace de brûlure. Pendant un moment, mes yeux clairs se perdirent dans les siens, en silence. J'étais presque redevenu aussi sérieux que lorsque je lui avais précédemment posé mes quelques questions pour mettre ses intentions au clair : « Que le monde ne soit pas pourri par essence est une affirmation qui se discute... Mais surtout, qu'une officière supérieure déclare qu'elle n'ait pas son mot à dire sur sa carrière me désole un peu. Pas besoin de faire partie de l'amirauté pour faire comprendre aux pontes que tu veux autre chose que les restes d'un minable ayant amplement mérité son sort... » Et là, j'eus un soupir, retirant alors ma main de sa joue pour ne pas la gêner davantage. J'aurai pu lui donner comme exemple ma propre trajectoire professionnelle, mais il n'était pas dit qu'elle soit convaincue, surtout qu'on pouvait facilement penser que j'avais bénéficié du soutien de mon père. Et puis, telle que je la voyais, j'avais l'impression qu'elle était totalement formatée comme une chienne de chasse.

Prête à bondir sur les proies qu'on lui désignait sans cogiter un seul instant.

Là encore, j'espérais vraiment me tromper sur son compte. « Enfin bon, j'imagine qu'il faut quelqu'un pour faire le boulot. Cela dit, j'aimerais bien savoir qui sont les supérieurs t'ayant muté ici... » L'amirale en chef en personne ? Des gratte-papiers de l'amirauté ? Voyaient-ils comme moi un potentiel à faire éclore ? Bonne question ! Si c'était le cas, c'était plutôt gratifiant pour elle. C'était la preuve même qu'elle avait du mérite. Toutefois, je ne pouvais pas m'empêcher de m'interroger sur la pertinence de la présence d'une colonelle et non d'un amiral (sous-amiral ou vice-amiral) à la tête d'une garnison pareille. On parlait quand même d'un recoin de Grand Line qui brassait pas mal de forbans et pas d'une île paumée des Blues. Des faits qui me laissaient songeur... Avant que je ne passe finalement à autre chose de plus concret et somme toute de plus intéressant : « Et donc, tu as déjà un plan d'action pour le faire tomber ? Saint Just semblait perdue, elle. » Une seconde confrontation entre Ambrosias et le fameux bonnet qui régnait dans l'ombre sur l'île semblait inévitable. Mais au-delà de cette évidence, je voulais savoir si elle avait de quoi faire et surtout de la suite dans les idées. Le fait qu'elle ait refusé mon aide me confortait un peu dans cette supposition, il faut bien avouer...


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Sam 25 Fév 2023 - 17:42, édité 1 fois
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∆ Feat. Salem Fenyang ∆


Le rapprochement soudain du vice-amiral ne fut pas du tout du goût  de la jeune femme. Qu'il lui tapote le crâne de manière paternaliste passait encore, mais si cela ne lui plaisait pas le moins du monde, mais qu'il se permette de caresser son visage était tout bonnement inacceptable. Qu'importaient ses intentions, il n'avait en rien le droit de se permettre un tel comportement avec elle. Grimaçant et affichant une moue volontairement hostile, la colonelle ne manqua pas de reculer d'un pas quand il effleura les brûlures de son visage. Manque de chance pour l'homme, plus que tout, Ambrosias détestait ces cicatrices et ne laissait personne les toucher. Se gardant bien de répondre à soin supérieure hiérarchique, le regard noir qu'elle lui offrit était malgré tout assez lourd de sens.


« Saint Just est personnellement impliquée. Elle a un compte à régler avec Bradley, ce n'est pas étonnant que ne soit pas montré plus mesurée que moi. »


À présent, la vétérinaire elle aussi avait un contentieux avec l'homme. Non content de la battre, il l'avait humilié en la laissant vivre et en lui proposant d'argent par la suite, comme s'il imaginait que de l'avoir rossé aurait suffi à la mater, à l'image d'un animal récalcitrant. Tout cela ne se terminerait que dans le sang, cela ne faisait aucun doute, pour Ambrosias comme pour sa camarade Célia.


« Ne vous méprenez pas, vice-amiral, bien que la situation me déplaise, elle présente aussi des avantages. Obtenir la charge d'une base sur Grand Line à mon âge est en soit une belle réussite. Quand j'aurai éradiqué les Chinamire Kitsune, car c'est ce qui arrivera, la voie de l'amirauté s'ouvrira à moi. Seule, par mon courage, mon travail et ma détermination, j’accéderai aux plus hautes sphères de l'État-major, et là, seulement à ce moment, je pourrai faire valoir ma vision des choses. En attendant, je sais où est ma place et je l'accepte. »


Résignée et dévouée, la jeune femme n'en demeurait pas moins une officière talentueuse et bourrée d'ambition. Une fois son travail sur Kikai no Shima effectué, nul doute qu'elle pourrait demander à ses supérieurs de repartir chasser les pirates en mer. Si elle jouait bien son coup, une fois le poste de contre-amiral obtenu, elle pourrait même évoluer au sein de sa propre flottille. Tout cela était une motivation immense pour la vétérinaire. Penchant légèrement la tête sur le côté, Ambrosias soupira avant de se rasseoir.


« J'ai déjà contacté le sous-amiral Shoga, il a accepté que nous procédions à un transfert d'effectifs entre nos bases respectives. Avant de continuer, il faut que je purifie ma garnison, sans cela, rien ne pourra fonctionner correctement. Les hommes dont je dispose pour le moment sont pourris pour la plupart. Ces misérables traîtres ont même libéré un prisonnier de grande importance que j'avais eu du mal à arrêter. Une fois cela fait, je frapperai un grand coup, bien plus que la dernière fois, et à ce moment là, même Bradley commencera à douter la puissance de son empire. »




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- « Consolider ses assises pour repartir sur une base saine, hein ? Pourquoi pas, après tout. Ça t'évitera à n'en point douter des coups de poignards dans le dos... »

Avoir l'appui d'un sous-amiral n'était pas un rien, il faut bien l'avouer. Niveau réseautage, on pouvait sans conteste dire qu'elle était plutôt douée. Si on rajoutait à ce fait l'argument sur sa carrière, disons que son plan sur le long terme se tenait plutôt bien et que sa situation n'était pas si mauvaise que ça. Il ne manquait plus qu'à lui souhaiter bonne chance... Mais encore qu'elle semblât ne pas en avoir besoin tant elle respirait la confiance ! Supporter l'instant présent et tracer son propre chemin était totalement admirable ; si bien que je ne me voyais pas lui prodiguer un quelconque conseil. De toute évidence, c'était pas dit qu'elle m'écouterait, d'autant plus qu'elle ne m'avait rien demandé en ce sens. Voir cette nouvelle génération grandir et prendre du galon était quelque chose de beau à voir, mais aussi déprimant dans un certain sens. Faut croire que je n'assumais absolument pas le fait de vieillir et de me rapprocher petit à petit de la cinquantaine...

- « J'vais pas te déranger plus longtemps. Je pense qu'on a déjà brassé le plus gros de l'affaire... Et puis, si j'te demandais des trucs plus personnels, je te verrai mal me répondre... »

Là-dessus, un soupir : est-ce qu'elle avait enfin quelqu'un dans sa vie ? Des amis ? Des hobbies ? Retournait-elle souvent dans sa contrée natale ? Toutes ces choses-là étaient importantes pour la santé mentale d'une personne et j'étais bien placé pour le savoir. Les marines qui n'avaient que leur carrière au centre de leur vie étaient plutôt tristes... Surtout lorsqu'ils n'avaient même pas encore la trentaine. M'enfin, tout ceci ne me concernait pas. Sur cette réflexion interne, je me tournai vers la table pour toucher ma tasse, mais le breuvage était devenu tiède. Pas de quoi m'encourager à le finir. « Je vais me promener dans le centre-ville... Et peut-être m'isoler l'après-midi au sud-est de l'île, sur les côtes sauvages. Tu peux venir me défier à n'importe quelle heure si l'envie te dit. » Sur cette phrase, je tapotai encore une fois son crâne comme si de rien était, avant de prendre tranquillement la direction de la sortie, les mains dans les poches de mon pantalon. Mais une fois au seuil du réfectoire...

- « Pour pimenter un peu les choses, attaque-moi à vue si tu en as l'occasion. Inutile de se perdre en protocole, tu sais que c'est pas mon fort. Considère que je suis un forban que tu dois saigner sans aucune hésitation. En gros, donne-toi à fond comme si tu devais me crever. J'imagine qu'il te sera difficile de nourrir des intentions meurtrières, mais essaye pour voir. Plus tu seras à fond dedans et mieux je pourrai apprécier tes progrès, ma p'tite Ambro ! Sur ce... »

Et sans même lui avoir laissé le temps de me répondre, je m'éclipsai aussitôt.

La visite de la ville s'était faite avec Celia. Comme un petit vieux, je m'étais laissé guider par la jeune femme et j'avais également profité pour me renseigner çà et là sur d'éventuels traces de meitos dans le coin. L'idée pour moi était de repartir sur de nouvelles bases avec une simple lame de troisième rang. Une fois toutes mes sensations retrouvées, je me laissai le loisir de chercher une lame de premier rang autre que le Kokuto Yoru sur lequel j'avais fait une croix. Si la lame était puissante et que je savais la manier sans aucun problème, il n'en demeurait pas moins qu'elle me rappelait de sombres souvenirs liés à ma débâcle d'il y a deux ans. Repartir sur de nouvelles bases était sans aucun doute la meilleure solution. Une fois la visite terminée, je me retirai comme je l'avais indiqué au sud-est de la ville, là où la nature régnait toujours. Derrière moi une forêt luxuriante... Devant moi, une mer qui promettait monts et merveilles... Le spot idéal pour se la couler douce... ou s'entrainer...

Mais l'entrainement en solo, ça allait deux minutes, raison pour laquelle j'étais accroupi devant un feu que je soufflais insouciamment avec un éventail de fortune, histoire de pouvoir griller le poulpe que j'avais embroché sur une pique en bois.
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∆ Feat. Salem Fenyang ∆


Hochant légèrement la tête de bas en haut, la militaire approuva sans dire mot. Elle manqua d'exploser quand l'amiral recommença une fois encore ses familiarité mais préféra au lieu de ça se mordre l'intérieur des joues pour se contenir. L'idée d'affronter un tel combattant ne l'enchantait guère en réalité. La différence de niveau était telle que c'en était presque ridicule. Malgré tout, elle allait relever le défi, ne serait-ce que par respect pour son aîné et tout ce qu'il avait déjà accompli. L'officier avait affronté la Déesse, ce qui n'était pas une mince affaire. Si quelqu'un pouvait continuer de lui apprendre des choses, c'était bien lui.


Retournant à ses occupations, la militaire reprit le chemin de son bureau pour continuer de mettre un peu d'ordre dans ses affaires, laissant tout le temps au vice-amiral pour faire un peu de tourisme. Elle ignorait s'il trouverait son bonheur vis à vis des meitous, mais rien ne coûtait d'essayer. Après quelques heures, elle avala un rapide repas et se prépara pour le combat. Quittant seule la base, elle en laissa la lieutenant-colonel Ligéia seule responsable.


Même si elle ne connaissait pas encore parfaitement l'île, la jeune femme savait bien de quel endroit parlait Salem. Amoureuse de la nature et des animaux, elle s'était déjà rendue plusieurs fois là bas, tant pour se détendre que faire connaissance avec la faune locale. Sur le chemin, elle bifurqua pour passer par la forêt. Ses pas la firent croiser plusieurs animaux qu'elle connaissait déjà et avec qui elle échangea quelques banalités avant de reprendre sa route. Approchant finalement de sa destination, elle vit au loin, derrière les arbres, sur un terrain découvert, le membre de l'amirauté en train d'allumer un feu.


Avançant à pas lents, la jeune femme prit le temps d'étudier la situation. Prendre par surprise un tel homme semblait illusoire, mais elle ne perdait rien à essayer après tout. Fermant les yeux, elle commença à méditer, entrant en communication avec tous les animaux présents dans une large zone. Se montrant convaincante, la militaire arriva à faire en sorte que toutes les mouettes aux alentours convergent en un point, quelques centaines de mètres au dessus du vice-amiral Fenyang. Quand les oiseaux commencèrent à être très nombreux, ils descendirent en piqué vers le militaire, non pour le blesser, mais pour le distraire et potentiellement voler sa maigre pitance. Ayant pensé à tout, Ambrosias avait préalablement demandé à ses amis ailé de ne pas se mettre dans le dos de l'homme afin de pouvoir lui laisser le champ libre. Dégainant Coeur d'Acier elle prit sa visée et tira.





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- « Mais qu'est-ce que... ?! »

J'avais tout essuyé ou presque dans ma vie... Mais voir cette nuée de mouettes s'abattre sur moi comme ça, c'était le comble ! Le symbole même de ma faction ! Comme si je payais quelque part ma défaite contre Kiyori et mes années d'inactivité derrière ! Pour peu, j'aurai crié à la malédiction ! Pour peu... Mais il faut dire que j'étais trop occupé à essayer de les esquiver et protéger ma bouffe en même temps que je n'avais pas le temps de réagir ! Malheureusement, deux bestioles réussirent à me chiper ma broche avant de se barrer, pendant que les autres continuaient de me tourner autour ! Le plus difficile n'était pas de les esquiver sur le moment, mais plutôt de résister à la tentation de faire usage de mon arme pour les effrayer. Mais alors que je dandinais sur moi-même comme un homme ivre et que je me contorsionnais dans tous les sens, je sentis rapidement un projectile se diriger vers moi. Haki de l'observation oblige. Et là, j'eus un sourire qui fendit ma gueule...

Elle s'était enfin ramenée...

Esquiver la balle reviendrait à mettre en danger l'une des bêtes qui pourraient se la prendre derrière moi... Pareil pour une déviation du plat de la lame. Vu leur nombre, la probabilité était grande... Alors, sans hésiter une seconde de plus, je dégainai ma lame accrochée à ma taille avant fendre en deux la balle d'un coup sec, dans un mouvement de coupe vers l'avant, net et impeccable ! Mais plutôt que de m'arrêter à ce simple mouvement, je fis tournoyer mon épée au-dessus de ma tête, telle une hélice, pour brasser violemment l'air et ainsi déclencher une espèce de bourrasque qui balaya les quelques piafs autour de moi, à quelques mètres ! Leur comportement de groupe n'avait rien d'un hasard. Un coup de la gamine ? Va savoir. Y'avait des chances en tout cas. Toujours est-il que j'eus un sourire aux lèvres. J'avais bien fait de ne pas user de mon haki sur un périmètre bien plus large. Couvrir toute l'île était dans mes cordes, mais à quoi bon ? Cela tuerait le suspens...

En attendant, je pouvais... Ne rien faire. Rester sur la défensive. Lui accorder le monopole des imitatives. La voir m'épater... Mais l'idée serait ennuyante pour elle comme pour moi. C'est sur ce principe que je dirigeai tranquillement la pointe de ma lame devant moi, en direction de la forêt environnante. La balle venait de la direction que je pointais en tout cas. Et d'un seul coup, dans le vide, j'assenai rapidement plusieurs coups dans le vide. Les mouvements, s'ils parurent inutiles dans un premier temps, brassèrent néanmoins l'air devant moi. L'air se compressa alors très rapidement et forma des sphères assimilables à des boulets de canons. Quatre, cinq, six... boules contondantes donc fusèrent en direction de la forêt, prêts à tout exploser au moindre contact. Sévère de ma part ? Pas vraiment, non. J'avais fait en sorte de m'ajuster plus ou moins à ce que je pensais être son niveau. De telles attaques ne pouvaient clairement pas la tuer, mais il lui fallait tout de même s'en débarrasser...

Ce serait bête d'en essuyer une. Blessures ou fractures assurées...
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La colonelle avait-elle vraiment pensé faire mouche si facilement ? Pas vraiment, mais qui ne tentait rien n'avait rien. Toujours était-il que, non content d'avoir admirablement paré, le vice-amiral estima qu'il se devait de riposter. La lame de son arme tendue vers l'adversaire, Ambrosias vit une petite boule d'air lui foncer dessus en défonçant le tronc de plusieurs arbres au passage. Sa seule chance était que le Fenyang ne savait pas exactement où se trouvait sa cible. Esquivant une seconde attaque d'un bond sur le côté, elle se fit effleurer par une troisième qui, entraînant avec elle des morceaux d’écorce, vint lui balafrer la joue. Avant que les dernières n'aient l'occasion de faire bien plus de dégâts, la militaire tendit un bras vers la cime des arbres tandis qu'une corde s'échappait de sa manche. Se nouant à une solide branche, elle permit à la vétérinaire de s'élancer dans les cieux pour se mettre à l'abri. Sa course se termina quelques secondes plus tard, la faisant retomber hors de la forêt, à quelques mètres seulement du membre de l'État-major. De la paume de sa main droite, elle essuya le sang qui coulait sur son visage.


« Rien que ça... »


Visiblement, l'homme n'avait pas spécialement l'intention de ménager sa cible. Tournant légèrement la tête vers l'arrière, Ambrosias vit l'état déplorable dans lequel se trouvaient les arbres touchés. Ce type était une véritable brute. Un seul coup de sa part aurait suffi à l'envoyer au tapis, et elle le savait très bien.


« En avant. »


Plus pour se donner du courage qu'autre chose, la jeune femme termina sa phrase en inspirant avec conviction. Se ruant vers sa cible, elle leva le canon de son meitou pour faire feu tandis qu'elle creusait l'écart les séparant. Comme tout à l'heure, la jeune femme espérait que son adversaire perdrait de précieuses secondes à contrer, lui laissant alors potentiellement l'occasion de placer un coup, mais il n'y croyait pas vraiment.



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Le problème avec le haki de l'observation pour ma part, c'est que même quand je n'en faisais pas usage, il se déclenchait automatiquement au bout d'un moment et à partir d'un certain périmètre. C'était comme un automatisme, un réflexe de survie qui mettait mes sens en alerte et me faisait percevoir des choses malgré moi. Et pour la première fois depuis que le pseudo combat avait commencé, je sentis cette espèce de malaise qui tiraillait la jeune femme. Le gouffre qui nous séparait lui semblait tellement insurmontable à l'heure actuelle qu'elle doutait de chacun de ses mouvements et initiatives. Le résultat dans ce genre de situations était sans appel : elle n'y tirait aucun plaisir, mérite et le moment s'assimilait plus à une corvée qu'autre chose. Conscient de cet état de fait et quelque peu désolé, j'eus un soupir, avant de dévier sa balle du plat de ma lame, d'effectuer ensuite un soru pour apparaitre derrière elle comme par magie et saisir sa main armée...

- « C'est bon. J'ai pu plus ou moins jaugé ton niveau. Ça fait tout drôle de l'avouer comme ça, mais à ton âge, j'avais à peine ton niveau et je n'étais encore qu'un simple lieutenant... »

Sur le coup, je ne mentais pas. Le constat n'était pas spécialement flatteur mais tout à fait factuel : à la même période, j'étais moins gradé, moins fort. Mais au-delà de ça, je me voyais mal lui dire que je stoppais cet entrainement parce que je percevais son manque d'entrain. A quoi bon ? Je finis donc par hausser les épaules, avant de lui lâcher le bras, puis je rangeai ma lame dans mon fourreau, non sans lui dire : « Merci de t'être prêtée au jeu, en tout cas ! Je crois que le vioque que je suis n'a plus rien à t'apprendre et qu'il ne te reste plus qu'à tracer tranquillement ton chemin. » Cependant, pour une fois, pas de remarques ou de gestes amusants et/ou déplacés à son égard. C'était clairement inutile. Peut-être était-ce finalement une mauvaise idée d'être venu la voir ; même si je ne regrettais pas mon choix. Elle faisait son bonhomme de chemin et peut-être qu'à l'instar de Blacrow Rachel, Ethan Levi et Yamamoto Kogaku, ces élèves dont j'étais plus que fier, Ambrosias atteindrait les sommets par ses propres moyens.

- « Tu peux tranquillement rentrer à ta garnison. Je ferais p'être un tour ce soir avant de m'en aller demain... »

Sur cette phrase, je lui adressai un simple sourire, avant de m'éloigner tout doucement vers le rivage où j'avais posé mon manteau de vice-amiral et quelques autres affaires, prêt du feu que je devais également éteindre.
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En un clignement de cil, le vice-amiral venait de mettre fin au combat. Un simple soru bien utilisé avait suffit à faire de lui le vainqueur. Ambrosias s'étonna de le voir mettre fin aussi vite à l’entraînement. Certes, elle n'avait aucune chance, mais c'était une chose convenue depuis le début. Pourquoi s'arrêter là ? Mais s'il disait la trouver au niveau, plus que lui au même âge, elle avait quelques doutes. Ses attaques avaient-elles été si minables qu'il avait perdu toute envie de croiser le fer avec elle. Plus perdue que vexée, la jeune femme opina du chef.


« Comme vous voulez, vice-amiral. Vous savez où me trouver. Merci pour votre temps. »


Tandis que l'homme s'éloignait, la jeune femme fit de même. Rapidement rejointe par plusieurs mouettes, elles voletèrent autour d'elle tandis que deux se posèrent sur ses épaules. Comme c'était souvent le cas avec ces animaux en particulier, ils lui réclamèrent à manger avec insistance. La colonelle eut beau leur dire qu'elle n'avait rien à leur donner, ils insistèrent pendant cinq bonnes minutes avant de finalement la laisser en paix. Affichant un sourire amusé, elle les regarda s'éloigner avant de reprendre sa route.


De retour à la base, elle apprit que l'exercice du matin s'était bien passé, même si Dario aurait préféré l'éviter. Les pas de la militaire la menèrent à son bureau où, encore une fois, elle passa de longues heures à se perdre dans une pile de documents qui semblait sans cesse grandir et jamais rétrécir. Après trois cigares fumés et de longues heures passées à travailler, elle vit que les soleil commençait à se coucher et estima qu'elle pouvait prendre un peu de temps à elle. Passant quelques minutes avec les rats de sa colonie, elle caressa Snick en écoutant ses histoires. Ne voyant pour le moment aucun signe de Salem, elle décida d'aller manger un peu et se rendit dans la salle à manger des officiers.





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A la suite du combat, j'avais fini par rentrer sur mon navire, puis à l'aide de quelques postiches, je me déguisai pour ne pas attirer l'attention sur moi. Je me rendis ensuite en ville pour chercher moi-même des indices sur les fameux meitos qui circulaient... Mais en quelques heures de promenade, de recherche et de questionnements, je n'eus aucune piste fiable. Je finis donc par abandonner l'idée, avant de consulter l'heure. Presque 23 heures. L'idée d'aller rendre une dernière visite à la garnison m'effleura l'esprit, mais à quoi bon ? J'avais cette horrible impression d'avoir faire le tour du sujet et de ne pas être à ma place ici. Première fois d'ailleurs que j'avais un tel sentiment auprès d'un groupe de marines...

La faute à mes manières ? Ou fait même d'avoir été déconnecté tout ce temps de la faction ?

Toutes mes suppositions internes étaient probables. Le tout était donc de me remettre en selle, au travail comme on dit et de regagner une légitimité presque perdue. C'est donc un peu la mort dans l'âme que je décidai de quitter l'île sans faire un dernier tour à la garnison. Et puis, à cette heure de la nuit, ils devaient presque tous être pratiquement au lit, hormis les éléments de garde. Une fois au port, je faillis rendre visite à la belle petite commodore à son navire, mais j'abandonnai également l'idée, en ayant la même réflexion que j'avais eu pour la garnison. Tant pis. J'allais peut-être les revoir dans les mois ou années à venir, en espérant qu'ils aient bien évolué. Suivre leur situation de loin et s'informer n'était pas une si mauvaise chose...

De quoi m'arracher un dernier sourire en coin avant d'embarquer et prendre le large dans la plus grande des discrétions.
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