Treize, lendemain de la bataille,
- Chers confrères, je suis le Capitaine Red. Je suis le salopard de pirate le plus teigneux et le plus coriace de la route de tous les périls. J'ai tué plus d'hommes, coulé plus de navires, affronté plus de tempêtes et volé plus de berrys qu'aucun de vous ici. Je peux tuer dix hommes d'un simple claquement de doigts, avaler une ville comme vous mangeriez un biscuit et éteindre un fruit du démon comme une vieille bougie. Je peux briser un cuirassé de la marine d'un coup de pied, arrêter un boulet de canon à la main et faire effondrer une montagne en soufflant dessus.
Un trône posé sur un champ de ruine et de gravats, des types en arme qui entourent une foule de types assis par terre. On est sur un tableau classique d’après bataille. Le décor souligne la violence des combats qui ont eu lieu ici et offre une désolation suffisante pour qu’on ait pas besoin de décrire ce qu’il reste des bâtiments. Ne reste que l’humain, les vainqueurs et les vaincus.
Comme vous pouvez le constater je suis actuellement assis sur le trône de l’ex empereur Teach et ma botte est posé sur la tête de Kidd, et s’il est tout seul c’est car ce qu’il reste des autres ne tient plus que dans une boite ou sert déjà de bouffe aux poissons. Richard est mort. Manshon est mort, Apache est morte, Kidd est mort. Et Teach est mort !
Autant dire que si vous en doutiez encore ce n’est plus la peine, maintenant, sur Treize, le seul et unique Seigneur et Maitre, c’est moi, et moi seul.
Et je suis sur que dans les visages fermés, blessés, moroses, il y en avait quelques-uns qui avait encore du mal à croire qu’on ait pu enfin mettre un point final et une épitaphe au parcours du terrible Malvoulant.
Ça m’a fait aussi. Mais surtout parce que la vieille charogne se sera battu jusqu’au bout pur ne pas crever.
- Et vous autres salopards, vous qui l’avez servi de son vivant, vous qui avez combattu pour lui, pillé pour lui, et largement profité de sa puissance et de son statut. Vous êtes maintenant à moi corps et âmes. Vos navires, vos armes, vos biens, vos vies. Tout m’appartient et je peux en faire absolument ce que je veux.
Une pause. De toute façon, tout ça est le blabla habituel. S'il y a des choses qui sont bien ancrés parmi les loups de mer, ce sont les coutumes de la piraterie. Et elles proposent évidemment des solutions problèmes aussi courants que le sort réservé à un ennemi vaincu, mais régulier.
- Mais comme vous êtes des pirates, libérés des lois, règles et contraintes des hommes, et que je suis respectueux des anciens codes et coutumes des frères de la cote, un choix vous appartient encore. Vous pouvez choisir de rester sur Treize et rejoindre ma bannière et mes flottes en tant que pirates loyaux et libres de toutes obligations envers un précédent pavillon noir.
Ou refuser mon offre et rejoindre votre ancien maitre six pieds sous terre !
Il n’y a pas tant de survivants que ça. Ils sont nombreux certes, mais pas pour une bataille entre pirates de cette envergure. La faute à Teach, à En marche, aux révolutionnaires qui ont pris la ville. Les cyborgs se sont battus jusqu’au dernier, allant jusqu'à utiliser leurs hommes comme des bombes pour emporter le plus d’assaillant possible. Et en ville, en découvrant le quotidien des monstruosités de Teach, les révolutionnaires n’ont montrés aucune pitié pour ceux qui les défendaient, n’épargnant que les esclaves de ces orgies sanglantes. Et ne laissant pas une pierre debout de champ d’immondices.
Non pas que je leur reproche, leur choix de ne pas faire de prisonniers nous évite au moins la farce des procès…
Et me laisse avec la charge de ceux parmi les pirates de Treize, qui ne sont des fidèles dévoués d’aucune des factions de Teach. Probablement pour la plupart des salopards ordinaires, amis de Teach quand il le fallait le flatter ou le craindre, pas assez puissant ou courageux pour faire autre chose que de suivre la voie la plus simple en espérant survivre au choc entre les forces au-dessus d’eux.
A croire qu’il y a un dieu protecteur même pour les simples flibustiers.
- Je n’ai suivi Teach que contraint et forcé ! Moi et mes gars on est avec vous Capitaine Red !
- Moi aussi !
- Pareil !
Sans surprise, après le carnage de ces derniers jours, ceux qui avaient de loyauté, de peur, ou trop de choses a se reprocher pour se rendre sont morts depuis longtemps. Et parmi ceux qui ont fini par déposer les armes ne restent donc que ceux qui veulent surtout survivre encore un peu, les pragmatiques, les malins.
Comme disait papy, un lâche vivant ça reste un vivant, un héros mort ça reste un mort.
Et c’est pas moi qui leur jetterait la première pierre.
Le temps de recueillir les serments de tout le monde et de s’assurer que personne n’a été oublié, et il est temps de passer à la suite.
- Inutile de regarder vos armes avec envie, personne ici n’a envie de se faire égorger dans son sommeil, et avant qu’on reparte tous se remplir les poches de gloire et de butins sur la route de tous les périls, il va falloir bosser un peu. Parce que j’ai bien l’intention de m’installer ici pour un moment, et que la façon dont vous avez défendu le coin l’a rendu un peu trop inhabitable, même pour moi.
Et je suis sûr qu’un peu de travail honnête fera du bien à tout le monde, ne serait c que pour leur rappeler les raisons qui les ont fait prendre la mer pour devenir pirate au lieu de se lancer dans une vie de labeur.
- Chers confrères, je suis le Capitaine Red. Je suis le salopard de pirate le plus teigneux et le plus coriace de la route de tous les périls. J'ai tué plus d'hommes, coulé plus de navires, affronté plus de tempêtes et volé plus de berrys qu'aucun de vous ici. Je peux tuer dix hommes d'un simple claquement de doigts, avaler une ville comme vous mangeriez un biscuit et éteindre un fruit du démon comme une vieille bougie. Je peux briser un cuirassé de la marine d'un coup de pied, arrêter un boulet de canon à la main et faire effondrer une montagne en soufflant dessus.
Un trône posé sur un champ de ruine et de gravats, des types en arme qui entourent une foule de types assis par terre. On est sur un tableau classique d’après bataille. Le décor souligne la violence des combats qui ont eu lieu ici et offre une désolation suffisante pour qu’on ait pas besoin de décrire ce qu’il reste des bâtiments. Ne reste que l’humain, les vainqueurs et les vaincus.
Comme vous pouvez le constater je suis actuellement assis sur le trône de l’ex empereur Teach et ma botte est posé sur la tête de Kidd, et s’il est tout seul c’est car ce qu’il reste des autres ne tient plus que dans une boite ou sert déjà de bouffe aux poissons. Richard est mort. Manshon est mort, Apache est morte, Kidd est mort. Et Teach est mort !
Autant dire que si vous en doutiez encore ce n’est plus la peine, maintenant, sur Treize, le seul et unique Seigneur et Maitre, c’est moi, et moi seul.
Et je suis sur que dans les visages fermés, blessés, moroses, il y en avait quelques-uns qui avait encore du mal à croire qu’on ait pu enfin mettre un point final et une épitaphe au parcours du terrible Malvoulant.
Ça m’a fait aussi. Mais surtout parce que la vieille charogne se sera battu jusqu’au bout pur ne pas crever.
- Et vous autres salopards, vous qui l’avez servi de son vivant, vous qui avez combattu pour lui, pillé pour lui, et largement profité de sa puissance et de son statut. Vous êtes maintenant à moi corps et âmes. Vos navires, vos armes, vos biens, vos vies. Tout m’appartient et je peux en faire absolument ce que je veux.
Une pause. De toute façon, tout ça est le blabla habituel. S'il y a des choses qui sont bien ancrés parmi les loups de mer, ce sont les coutumes de la piraterie. Et elles proposent évidemment des solutions problèmes aussi courants que le sort réservé à un ennemi vaincu, mais régulier.
- Mais comme vous êtes des pirates, libérés des lois, règles et contraintes des hommes, et que je suis respectueux des anciens codes et coutumes des frères de la cote, un choix vous appartient encore. Vous pouvez choisir de rester sur Treize et rejoindre ma bannière et mes flottes en tant que pirates loyaux et libres de toutes obligations envers un précédent pavillon noir.
Ou refuser mon offre et rejoindre votre ancien maitre six pieds sous terre !
Il n’y a pas tant de survivants que ça. Ils sont nombreux certes, mais pas pour une bataille entre pirates de cette envergure. La faute à Teach, à En marche, aux révolutionnaires qui ont pris la ville. Les cyborgs se sont battus jusqu’au dernier, allant jusqu'à utiliser leurs hommes comme des bombes pour emporter le plus d’assaillant possible. Et en ville, en découvrant le quotidien des monstruosités de Teach, les révolutionnaires n’ont montrés aucune pitié pour ceux qui les défendaient, n’épargnant que les esclaves de ces orgies sanglantes. Et ne laissant pas une pierre debout de champ d’immondices.
Non pas que je leur reproche, leur choix de ne pas faire de prisonniers nous évite au moins la farce des procès…
Et me laisse avec la charge de ceux parmi les pirates de Treize, qui ne sont des fidèles dévoués d’aucune des factions de Teach. Probablement pour la plupart des salopards ordinaires, amis de Teach quand il le fallait le flatter ou le craindre, pas assez puissant ou courageux pour faire autre chose que de suivre la voie la plus simple en espérant survivre au choc entre les forces au-dessus d’eux.
A croire qu’il y a un dieu protecteur même pour les simples flibustiers.
- Je n’ai suivi Teach que contraint et forcé ! Moi et mes gars on est avec vous Capitaine Red !
- Moi aussi !
- Pareil !
Sans surprise, après le carnage de ces derniers jours, ceux qui avaient de loyauté, de peur, ou trop de choses a se reprocher pour se rendre sont morts depuis longtemps. Et parmi ceux qui ont fini par déposer les armes ne restent donc que ceux qui veulent surtout survivre encore un peu, les pragmatiques, les malins.
Comme disait papy, un lâche vivant ça reste un vivant, un héros mort ça reste un mort.
Et c’est pas moi qui leur jetterait la première pierre.
Le temps de recueillir les serments de tout le monde et de s’assurer que personne n’a été oublié, et il est temps de passer à la suite.
- Inutile de regarder vos armes avec envie, personne ici n’a envie de se faire égorger dans son sommeil, et avant qu’on reparte tous se remplir les poches de gloire et de butins sur la route de tous les périls, il va falloir bosser un peu. Parce que j’ai bien l’intention de m’installer ici pour un moment, et que la façon dont vous avez défendu le coin l’a rendu un peu trop inhabitable, même pour moi.
Et je suis sûr qu’un peu de travail honnête fera du bien à tout le monde, ne serait c que pour leur rappeler les raisons qui les ont fait prendre la mer pour devenir pirate au lieu de se lancer dans une vie de labeur.
Dernière édition par Red le Dim 2 Avr 2023 - 16:47, édité 3 fois