Après quelques temps passés à Karantane, à ordonner les changements survenus suite à notre passage sur le pont, nous avions enfin mis les voiles vers Shabondy. Guidés par Nina et Elio, les meilleurs navigateurs des Sandstorms, nous avions néanmoins dû rebrousser chemin à cause d’une tempête qui occupait tout l’horizon. De celles dont seul Grand Line a le secret, nous avions été ballottés par les flots, luttant en nous agrippant aux bastingages, certains s’encordant même aux mâts pour ne pas s’envoler ou être emportés par une vague. Je dû même en rattraper certains à l’aide de mes pouvoirs gravitationnels afin de les ramener jusqu’aux navires. Toutefois, grâce aux ordres et aux talents coordonnés des deux navigateurs émérites, nous parvînmes à échapper à la tempête.
Voilà une semaine que cette dernière nous suivait et nous avions même changés de voie, mais rien n’y faisait, la tempête était toujours là à l’horizon, bloquant notre avancée vers notre destination. Montant à la barre de l’Amadeus, je rejoignis Nina en pleine concentration sur sa navigation.
Du neuf?
Ouais, j’ai aperçu une mouette un peu plus tôt, demandes aux vigies de scruter l’horizon, il devrait y avoir une terre pas loin.
Enfin, on pourra se mettre à l’abri de cette tempête le temps qu’elle passe.
Une heure plus tard, la terre était enfin en vue, si on pouvait dire. Un épais brouillard entourait l’île dont on ne devinait que l’ombre. Et il ne fallut pas longtemps pour que la flotte entre dans le voile blanc. Le silence qui y pesait était inquiétant, seulement interrompu par les rames des navires qui fendaient les flots de concert, les voiles rabattues à l’approche de l’île mystérieuse.
Tu sais où on se trouve? demandais-je à Djaymily sur le pont de l’Indompté.
Si j’ai bien lu les cartes, on se trouve à Kuraigana.
Le nom me dit rien, y a des trucs particuliers à connaître sur les lieux?
C’est une petite île, avec un grand château en son centre et principalement peuplée par des guerriers simiesques.
Des singes?
Ouais, ils sont capables de manier des armes et même de parler notre langue pour les plus intelligents. Selon les informations que j’ai, il semblerait que ce soit un peuple agressif qui passe son temps à se battre entre eux et contre les étrangers de passage afin de prouver qui est le plus fort.
Haha ça me plaît de plus en plus ce bled.
Ne nous attire pas des problèmes encore, on doit rester discret pour repartir dès que la tempête sera passée.
Je te promets rien. ricanais-je en m’éloignant, m’approchant d’un bastingage pour scruter l’ombre grandissante de l’île.
Je déployais mon haki de l’observation dans sa direction, parcourant le brouillard jusqu’aux côtes de Kuraigana. Là, je devinais plusieurs présences cachées derrière les rochers et récifs. Ces créatures avaient une bonne vue, et ils avaient déjà décelés notre présence et se tenaient prêts à agir dès que nous aurions accostés.
Y a une grande crique abritée un peu plus loin vers l’est, mais restez sur vos gardes, un comité d’accueil nous attend. dis-je alors dans mon den-den mushi, relié à tous ceux des officiers pour les tenir informés et les guider dans ce brouillard.
Les minutes passaient et les présences devenaient plus nombreuses, s’amassant autour de la crique en question en suivant les mouvements des navires. Nous étions à présent assez proches des côtes pour voir leurs silhouettes de grands singes, équipés d’armes en tous genres. Je sentais leur impatience et leur joie. L’arrivée de nouveaux étrangers semblait déclencher chez ces primates une euphorie collective liée à leur envie de prouver qu’ils sont l’espèce dominante. Leurs émotions n’étaient pas différentes de certains humains et moi-même me retrouvait dans ce désir de puissance.
Alors que les navires s’engageaient dans la crique, je sentis une des présences, la plus imposante que je ressentais, sauter à l’eau alors que tous les autres semblaient en avoir peur. Bondissant depuis la plus haute falaise, le Mandrill plongea et s’enfonça sous la surface tandis que je suivais sa trace grâce au mantra. Il était rapide, même sous l’eau, presque autant que les blugoris.
On a de la visite les gars, tenez-vous prêts.
Le guerrier simiesque jaillit alors hors de l’eau, bondissant sur le bastingage juste devant moi. Il faisait près de trois mètres, arborant une musculature imposante recouverte par une épaisse fourrure blanche. Ses yeux jaunes se posèrent sur moi et ses lèvres se retroussèrent légèrement alors qu’il prenait la parole.
Humains..plus fort venir se battre contre Monkeyza ! rugit la bête de sa voix caverneuse.
C’est toi Monkeyza ? Tu veux quoi?
Combattre plus fort. Toi, plus fort?
On peut dire ça oui...
À peine eus-je répondus que l’imposant Mandrill me fondait dessus. Rapide comme l’éclair, il me décocha un coup de poing sans prévenir. Loin de me laisser faire, j’attrapais son poing en arborant un grand sourire.
C’est pas très poli ça, les singes ne connaissent pas les bonnes manières? ricanais-je en repoussant Monkeyza. Vous en faites pas les gars, je m’occupe de celui-là, ça a l’air d’être leur chef et les autres qui nous observent ne semblent pas décidés à intervenir pour l’instant. dis-je aux membres d’équipage qui s’étaient rapprochés, prêts à fondre sur le guerrier simiesque avant que je ne les interrompe.
Sur ces mots, je décochais un coup de pied circulaire au singe qui bondit pour l’éviter, me retombant dessus en joignant ses deux poings au-dessus de sa tête. J’encaissais le coup en le bloquant de mes deux mains croisées, mais j’entendis les planches du pont grincer sous le choc. Ce Monkeyza était une véritable force de la nature et je ne souhaitais pas abîmer les navires, ainsi la meilleure solution restait d’affronter cet adversaire à terre. Ma main se ganta de haki et de l’aura violette du fruit de la gravité, m’élançant sur le singe en lui décochant un coup de poing de toute beauté.
Monkeyza fut propulsé en arrière puis, prit dans un couloir gravitationnel, sa vitesse de propulsion augmenta drastiquement et le singe guerrier s’envola à toute vitesse droit sur une falaise rocheuse. L’impact était brutal, mais je savais évaluer mes adversaires et celui-ci était loin d’avoir dit son dernier mot. Je m’assis alors sur un tonneau, levant ma main toujours gantée de violet.
Le tonneau se souleva alors dans les airs et se mit à flotter en direction de la terre ferme sous les regards ahuris des mandrills. Je les survolais jusqu’à atteindre une grande plaine ouverte où j’atterris tout en douceur. Toujours assis sur mon tonneau, un grand sourire aux lèvres, j’observais les mandrills former un grand cercle tout autour de la plaine, gardant leurs distances avec moi. Monkeyza réapparut alors en écartant la foule, faisant rouler ses épaules et ses muscles en s’approchant.
Moi reconnaître, humain être fort ! Mais Mandrills meilleurs qu’humains, Mandrills supérieurs! rugit Monkeyza, auquel répondirent tous les simiens des environs en hurlant et frappant leurs poitrines de façon menaçante.
Que de la gueule, je t’attends baboulinet! ricanais-je en lui faisant signe d’approcher.
Voilà une semaine que cette dernière nous suivait et nous avions même changés de voie, mais rien n’y faisait, la tempête était toujours là à l’horizon, bloquant notre avancée vers notre destination. Montant à la barre de l’Amadeus, je rejoignis Nina en pleine concentration sur sa navigation.
Du neuf?
Ouais, j’ai aperçu une mouette un peu plus tôt, demandes aux vigies de scruter l’horizon, il devrait y avoir une terre pas loin.
Enfin, on pourra se mettre à l’abri de cette tempête le temps qu’elle passe.
Une heure plus tard, la terre était enfin en vue, si on pouvait dire. Un épais brouillard entourait l’île dont on ne devinait que l’ombre. Et il ne fallut pas longtemps pour que la flotte entre dans le voile blanc. Le silence qui y pesait était inquiétant, seulement interrompu par les rames des navires qui fendaient les flots de concert, les voiles rabattues à l’approche de l’île mystérieuse.
Tu sais où on se trouve? demandais-je à Djaymily sur le pont de l’Indompté.
Si j’ai bien lu les cartes, on se trouve à Kuraigana.
Le nom me dit rien, y a des trucs particuliers à connaître sur les lieux?
C’est une petite île, avec un grand château en son centre et principalement peuplée par des guerriers simiesques.
Des singes?
Ouais, ils sont capables de manier des armes et même de parler notre langue pour les plus intelligents. Selon les informations que j’ai, il semblerait que ce soit un peuple agressif qui passe son temps à se battre entre eux et contre les étrangers de passage afin de prouver qui est le plus fort.
Haha ça me plaît de plus en plus ce bled.
Ne nous attire pas des problèmes encore, on doit rester discret pour repartir dès que la tempête sera passée.
Je te promets rien. ricanais-je en m’éloignant, m’approchant d’un bastingage pour scruter l’ombre grandissante de l’île.
Je déployais mon haki de l’observation dans sa direction, parcourant le brouillard jusqu’aux côtes de Kuraigana. Là, je devinais plusieurs présences cachées derrière les rochers et récifs. Ces créatures avaient une bonne vue, et ils avaient déjà décelés notre présence et se tenaient prêts à agir dès que nous aurions accostés.
Y a une grande crique abritée un peu plus loin vers l’est, mais restez sur vos gardes, un comité d’accueil nous attend. dis-je alors dans mon den-den mushi, relié à tous ceux des officiers pour les tenir informés et les guider dans ce brouillard.
Les minutes passaient et les présences devenaient plus nombreuses, s’amassant autour de la crique en question en suivant les mouvements des navires. Nous étions à présent assez proches des côtes pour voir leurs silhouettes de grands singes, équipés d’armes en tous genres. Je sentais leur impatience et leur joie. L’arrivée de nouveaux étrangers semblait déclencher chez ces primates une euphorie collective liée à leur envie de prouver qu’ils sont l’espèce dominante. Leurs émotions n’étaient pas différentes de certains humains et moi-même me retrouvait dans ce désir de puissance.
Alors que les navires s’engageaient dans la crique, je sentis une des présences, la plus imposante que je ressentais, sauter à l’eau alors que tous les autres semblaient en avoir peur. Bondissant depuis la plus haute falaise, le Mandrill plongea et s’enfonça sous la surface tandis que je suivais sa trace grâce au mantra. Il était rapide, même sous l’eau, presque autant que les blugoris.
On a de la visite les gars, tenez-vous prêts.
Le guerrier simiesque jaillit alors hors de l’eau, bondissant sur le bastingage juste devant moi. Il faisait près de trois mètres, arborant une musculature imposante recouverte par une épaisse fourrure blanche. Ses yeux jaunes se posèrent sur moi et ses lèvres se retroussèrent légèrement alors qu’il prenait la parole.
Humains..plus fort venir se battre contre Monkeyza ! rugit la bête de sa voix caverneuse.
C’est toi Monkeyza ? Tu veux quoi?
Combattre plus fort. Toi, plus fort?
On peut dire ça oui...
À peine eus-je répondus que l’imposant Mandrill me fondait dessus. Rapide comme l’éclair, il me décocha un coup de poing sans prévenir. Loin de me laisser faire, j’attrapais son poing en arborant un grand sourire.
C’est pas très poli ça, les singes ne connaissent pas les bonnes manières? ricanais-je en repoussant Monkeyza. Vous en faites pas les gars, je m’occupe de celui-là, ça a l’air d’être leur chef et les autres qui nous observent ne semblent pas décidés à intervenir pour l’instant. dis-je aux membres d’équipage qui s’étaient rapprochés, prêts à fondre sur le guerrier simiesque avant que je ne les interrompe.
Sur ces mots, je décochais un coup de pied circulaire au singe qui bondit pour l’éviter, me retombant dessus en joignant ses deux poings au-dessus de sa tête. J’encaissais le coup en le bloquant de mes deux mains croisées, mais j’entendis les planches du pont grincer sous le choc. Ce Monkeyza était une véritable force de la nature et je ne souhaitais pas abîmer les navires, ainsi la meilleure solution restait d’affronter cet adversaire à terre. Ma main se ganta de haki et de l’aura violette du fruit de la gravité, m’élançant sur le singe en lui décochant un coup de poing de toute beauté.
Fly Me to the Moon
Monkeyza fut propulsé en arrière puis, prit dans un couloir gravitationnel, sa vitesse de propulsion augmenta drastiquement et le singe guerrier s’envola à toute vitesse droit sur une falaise rocheuse. L’impact était brutal, mais je savais évaluer mes adversaires et celui-ci était loin d’avoir dit son dernier mot. Je m’assis alors sur un tonneau, levant ma main toujours gantée de violet.
Highway to Hell
Le tonneau se souleva alors dans les airs et se mit à flotter en direction de la terre ferme sous les regards ahuris des mandrills. Je les survolais jusqu’à atteindre une grande plaine ouverte où j’atterris tout en douceur. Toujours assis sur mon tonneau, un grand sourire aux lèvres, j’observais les mandrills former un grand cercle tout autour de la plaine, gardant leurs distances avec moi. Monkeyza réapparut alors en écartant la foule, faisant rouler ses épaules et ses muscles en s’approchant.
Moi reconnaître, humain être fort ! Mais Mandrills meilleurs qu’humains, Mandrills supérieurs! rugit Monkeyza, auquel répondirent tous les simiens des environs en hurlant et frappant leurs poitrines de façon menaçante.
Que de la gueule, je t’attends baboulinet! ricanais-je en lui faisant signe d’approcher.