Ashlinn s’y employa avec une extrême minutie. C’était à la fois touchant et très étrange, personne d’autres que mon père et moi n’avait encore eu accès à cette zone, eu la possibilité d’actionner ces câbles et ces engrenages ni admirer le soin qui avait été apporter à toute cette machinerie qui me maintenait en vie depuis maintenant plusieurs années.
Les mots de la jeune femme ne tombèrent pas non plus dans l’oreille d’une sourde, si je préférai sourire et rester muette durant l’opération, il était clair que cela me touchait. Je tournai même le regard dans la direction opposée de peur qu’elle ne puisse apercevoir un rougissement à travers le blanc de mes pommettes. Et cela ne s’arrangea nullement avec l’approche de sa poitrine dénudée. Difficile de détacher les yeux de ces monts pâles surplombés d’un sommet rosi, surtout à une telle proximité.
La gêne s’installa rapidement jusqu’à ce que la Capitaine termine et recule en se rhabillant.
Je fermai les yeux et pris une profonde inspiration, ce nouveau fluide s’immisçait rapidement dans tout mon organisme, se mélangeant au peu d’huile d’olive qu’il me restait et réhydratant tout le reste. Un intense frisson me parcouru tout le dos jusqu’aux orteils tandis que la mixture prenait ses aises à travers tous mes tubes et boulons, réactionnait les pistons endoloris et les soulageait les moteurs fatigués.
« Aaah … fiou … je ne vais pas vous le cacher Capitaine, ça fait du bien. J’étais tellement à cours, c’en est presque orgasmique. Mais un peu de tenue voyons, même si de votre côté le top less vous va plutôt bien, héhé. »
Toujours cette petite marque d’humour.
Je me redressai et fus moi-même surprise par la vitesse et l’aisance du mouvement. Alors que j’avais commencé à m’habituer au poids monstrueux de mon corps métallique, sentir chaque parcelle réagir comme à la sortie du laboratoire me fit presque sauter sur mes jambes. Toute ma force était revenue, et même si je sentais encore au fond qu’une amélioration serait la bienvenue, après tant d’heures passées à vide c’était malgré tout fantastique.
« Ça a l’air de fonctionner, je pense que vous pouvez demander votre diplôme de chimiste. » Dis-je en remuant les bras et me mettant à faire des squats sur place. « Ouaip c’est pas mal. Merci. Je vais enfin pouvoir être utile, prochaine étape : le campement. »
Plus que ravie de me sentir à nouveau vivante et remplie d’énergie, je ne me fis pas prier pour remplir un maximum de taches et même soulager régulièrement la jeune femme dès que j’en avais l’occasion. Les heures s’écoulèrent rapidement, avoir l’esprit occupé évitait de faire attention à la courbure du soleil. Et le crépuscule arrivant, nous avions déjà établit un solide plancher de bois, avec moults cordes végétales et rochers pour assurer une certaine stabilité au-dessus du sable. Le toit d’abord constitué de simples branches épaisses pour nous protéger des intempéries fut progressivement remplacé au fil des jours par d’autres planches de bois récupérées ici et là dans le cimetière de navire non loin.
Ces journées furent autant rythmées par la construction du campement que par les premières réparations sur notre futur navire. Cet immense pavillon prévu initialement pour des géants nous permettait de part les dimensions folles d’un champ de possible fantastique, mais également aussi énormément de travail. Chaque fin de journée était ainsi épuisante, éreintante et heureusement que l’effort soudait autant les planches et les rouages que notre duo.
Je l’avais remarqué, ses regards quand je tournai le dos, les miens à son attention lorsqu’elle ne regardait pas. Certains mots lancés au détour d’une conversation, certaines remarques aussi. Vous me direz chers lectrices et lecteurs que je me faisais des idées, que tout n’était que le fruit de mon imagination. Pourtant …
Je voulu vérifier quelque chose. La fin de journée approchant, une pause bien méritée, j’observai ma capitaine un instant après m’être abreuvée d’eau fraiche. Un pas après l’autre, je me glissai dans son dos et refermai les bras autour d’elle, la joue couchée contre son omoplate.
Pas un mot, pas un commentaire, pas une explication ne sortit de mes lèvres, je me contentai de la serrer contre moi, de respirer son odeur malgré la journée d’effort et d’absorber sa chaleur dans le froid de mon métal.
« Merci de m’avoir prise avec vous Capitaine. Shell Town reste mon île natale mais sans vous je n’aurais jamais osée prendre la mer. Et je n’avais jamais pris le temps alors merci. Merci. »
Les mots de la jeune femme ne tombèrent pas non plus dans l’oreille d’une sourde, si je préférai sourire et rester muette durant l’opération, il était clair que cela me touchait. Je tournai même le regard dans la direction opposée de peur qu’elle ne puisse apercevoir un rougissement à travers le blanc de mes pommettes. Et cela ne s’arrangea nullement avec l’approche de sa poitrine dénudée. Difficile de détacher les yeux de ces monts pâles surplombés d’un sommet rosi, surtout à une telle proximité.
La gêne s’installa rapidement jusqu’à ce que la Capitaine termine et recule en se rhabillant.
Je fermai les yeux et pris une profonde inspiration, ce nouveau fluide s’immisçait rapidement dans tout mon organisme, se mélangeant au peu d’huile d’olive qu’il me restait et réhydratant tout le reste. Un intense frisson me parcouru tout le dos jusqu’aux orteils tandis que la mixture prenait ses aises à travers tous mes tubes et boulons, réactionnait les pistons endoloris et les soulageait les moteurs fatigués.
« Aaah … fiou … je ne vais pas vous le cacher Capitaine, ça fait du bien. J’étais tellement à cours, c’en est presque orgasmique. Mais un peu de tenue voyons, même si de votre côté le top less vous va plutôt bien, héhé. »
Toujours cette petite marque d’humour.
Je me redressai et fus moi-même surprise par la vitesse et l’aisance du mouvement. Alors que j’avais commencé à m’habituer au poids monstrueux de mon corps métallique, sentir chaque parcelle réagir comme à la sortie du laboratoire me fit presque sauter sur mes jambes. Toute ma force était revenue, et même si je sentais encore au fond qu’une amélioration serait la bienvenue, après tant d’heures passées à vide c’était malgré tout fantastique.
« Ça a l’air de fonctionner, je pense que vous pouvez demander votre diplôme de chimiste. » Dis-je en remuant les bras et me mettant à faire des squats sur place. « Ouaip c’est pas mal. Merci. Je vais enfin pouvoir être utile, prochaine étape : le campement. »
Plus que ravie de me sentir à nouveau vivante et remplie d’énergie, je ne me fis pas prier pour remplir un maximum de taches et même soulager régulièrement la jeune femme dès que j’en avais l’occasion. Les heures s’écoulèrent rapidement, avoir l’esprit occupé évitait de faire attention à la courbure du soleil. Et le crépuscule arrivant, nous avions déjà établit un solide plancher de bois, avec moults cordes végétales et rochers pour assurer une certaine stabilité au-dessus du sable. Le toit d’abord constitué de simples branches épaisses pour nous protéger des intempéries fut progressivement remplacé au fil des jours par d’autres planches de bois récupérées ici et là dans le cimetière de navire non loin.
Ces journées furent autant rythmées par la construction du campement que par les premières réparations sur notre futur navire. Cet immense pavillon prévu initialement pour des géants nous permettait de part les dimensions folles d’un champ de possible fantastique, mais également aussi énormément de travail. Chaque fin de journée était ainsi épuisante, éreintante et heureusement que l’effort soudait autant les planches et les rouages que notre duo.
Je l’avais remarqué, ses regards quand je tournai le dos, les miens à son attention lorsqu’elle ne regardait pas. Certains mots lancés au détour d’une conversation, certaines remarques aussi. Vous me direz chers lectrices et lecteurs que je me faisais des idées, que tout n’était que le fruit de mon imagination. Pourtant …
Je voulu vérifier quelque chose. La fin de journée approchant, une pause bien méritée, j’observai ma capitaine un instant après m’être abreuvée d’eau fraiche. Un pas après l’autre, je me glissai dans son dos et refermai les bras autour d’elle, la joue couchée contre son omoplate.
Pas un mot, pas un commentaire, pas une explication ne sortit de mes lèvres, je me contentai de la serrer contre moi, de respirer son odeur malgré la journée d’effort et d’absorber sa chaleur dans le froid de mon métal.
« Merci de m’avoir prise avec vous Capitaine. Shell Town reste mon île natale mais sans vous je n’aurais jamais osée prendre la mer. Et je n’avais jamais pris le temps alors merci. Merci. »