L'art du Cipher Pol
Purururu, purururu
- Mmmh.... " Émergeant petit à petit d'un profond sommeil.
Purururu, purururu
- " Qu'est-ce que... "
Purururu, purururu
Allongé dans l'herbe, un mal de crâne pas croyable, j'observais l'escargophone rose qui ne cessait de sonner depuis déjà plusieurs minutes. Cette petite créature, assez mignonne dans son genre me fixait de ses petits yeux ronds dans lesquels je pu lire de l'impatience. Fait plutôt étrange venant d'un animal qui a d'ordinaire passe son temps à dormir en attendant un appel. Il faut croire que j'étais tombé sur un caractériel. Après tout, en dehors d'être un outil de communication, cela restait un être vivant comme un autre.
Purururu, purururu
Plissant de plus en plus les yeux, le petit escargot, qui semblait être une femelle, essayé de me faire comprendre qu'il était temps que je réponde. Sans plus attendre, je me redressais avant d'attraper le combiné, faisant taire la sonnerie de cette petite bête dont les traits changèrent pour imiter celui qui était au bout. Si mignonne, malgré cet air renfrogné, celle-ci portait dorénavant une paire de lunettes de soleil et une pipe à la bouche.
- " Alors, on a bien dormi la belle au bois dormant ? " Se fit soudain entendre une voix d'homme qui ne m'était pas inconnu.
La personne au bout du fil, n'était autre que l'agent de catégorie I Karl Strefe. Cet homme du Cipher Pol était en charge de mon entraînement et c'était avec lui que j'étais venu sur cette île, qu'est l'Archipel Vert. Voyant que je mettais du temps à lui répondre, l'homme qui venait de m'appeler s'énerva et se mit à me hurler dessus, donnant un air assez effrayant à ce pauvre petit escargophone.
- " Wooh ! Te rendors pas Bleubite ! Déjà qu'ça fait presque une heure qu'j'essaie de te contacter, alors si tu te rendors, ça va chier ! "
- " Pardon ? " Le questionnais-je, surprise par cet aveu.
- " Bah ouais, j'sais bien qu't'es qu'une petite biche sans défense, mais d'là à perdre connaissance aussi longtemps, t'abuses ! " Un long soupir se fit entendre sur ces mots. " Si une simple pichenette te met dans cet état, j'sais pas c'que j'vais faire de toi. "
Une pichenette ? Mais oui, ça me revient. Strefe était en train de me montrer les techniques du Rokushiki, tout en m'expliquant leur fonctionnement. Quand tout d'un coup, j'ai ressenti comme un choc à l'arrière de la nuque avant de m'évanouir. Alors c'était à cause de lui. Ce soi-disant instructeur m'avait lâchement attaqué en traître, d'où mon mal de tête. Mais pourquoi ?
Comme s'il avait anticipé ma question, l'agent du Cipher Pol m'apporta la réponse sur un plateau.
- " Bon, écoute moi bien Bambi... "
- " C'est Hayase ! " Le coupais-je sans ménagement, agacé par ces petits surnoms qu'il avait pris l'habitude de me donner.
- " Ouais, ouais c'pareil. " Lâcha celui-ci avec dédain avant de reprendre. " Comme tu l'as sûrement remarqué, tu te retrouves livré à toi-même sur cette île. Sans arme, sans nourriture ni eau. "
En l'entendant signifier que je n'avais aucune arme, mon premier réflexe fut de porter la main à ma ceinture. Tâtant cette dernière, je me rendis vite compte qu'en effet, mes précieux jouets n'étaient plus à leur place et qu'il n'y avait aucune trace d'eux à l'horizon.
- " Où sont mes yo-yos ?! " Me mis-je à hurler en fusillant l'escargophone du regard.
- " C'est moi qui les ai. " Répondit mon interlocuteur dans le plus grand calme. " Tu n'en auras pas besoin. "
- " Vous êtes sérieux ?! Et on venait à m'attaquer ? " Continuais-je de hurler, une pointe de peur faisant tressaillir légèrement ma voix.
Le silence, voilà que fut la réponse de l'homme au bout du fil. Plusieurs secondes de silence, semblant durer des heures, s'écoulèrent avant qu'il ne reprenne la parole. Des secondes durant lesquelles, je regardais avec colère ce pauvre petit animal qui n'y était absolument pour rien dans cette histoire.
- " C'est bon, t'as fini d'sonner les cloches, Esmeralda ? " Me demanda ce dernier, d'un ton sec avant de reprendre en voyant que je gardais le silence. " Bien. Tu vas rester seule sur cette île, pendant une semaine entière. Ton objectif si tu l'acceptes... Pas comme si tu avais l'choix en même temps... Est, d'ici mon retour, apprendre à maîtriser au moins une technique du Rokushiki. Peu importe laquelle, j'm'en fous. De toute façon, si tu veux survivre, tu devras obligatoirement en maîtriser une. " A ces mots, un vilain sourire étira le visage du petit escargot, reflétant à l'identique l'expression de Strefe. " Il n'y aucune population sur cette île à part des créatures plus sauvage les une que les autres. Si tu ne veux pas finir en fricassée de lapin, tu ferais mieux de te bouger le cul, Clochette. "
Alors que ce dernier riait à gorge déployée, moi, de mon côté, je déglutissais à cette idée. Imaginer me faire dévorer vivante par un animal ne me rassurait pas trop. A tel point, que je me mis soudain à regarder dans tous les sens, qu'aucune bête n'état caché, autour de moi, prête à me sauter à la gorge.
- " Oh une dernière chose. " Me faisant sursauter à cette déclaration qui me fit sortir de mes songes. " Si ta simple vie ne suffisait pas à te motiver, peut-être que celle de ton lapin en peluche, si. "
Une fois de plus, je portais la main à ma ceinture par réflexe pour vérifier ses dires. Ne sentant pas la peluche à laquelle je tenais tant, mes yeux s'exorbitèrent de peur et ma bouche s'entrouvrit.
- " Si à la fin de cette semaine, tu es encore vivante, mais que tu ne maîtrise pas au moins une technique, tu pourras dire adieu à ton... doudou. " Fini par me dire Karl avec une pointe de dégoût dans la voix avant de raccrocher.
Gacha.
- " Attendez !!! " M'écriais-je tout en secouant l'escargophone qui avait reprit son apparence normale.
Voyant que je perdais mon temps et que je maltraitais plus qu'autre chose cette créature qui n'y était pour rien, je me repris. Cessant de torturer l'animal, je continuais de le fixer, plongeant mon regard dans le sien tout en reprenant petit à petit mes esprits.
- " Excuse-moi petit escargot... Ce n'est pas après toi que j'en ai. " Lui assurais-je d'un ton rassurant, pour qu'il comprenne que je ne lui veuille pas de mal. " C'est cet enfoiré qui m'a mis en colère ! Quand je le reverrai, je lui ferai passer l'envie de me piquer mes biens ! " Stipulais-je avec mépris, tout en serrant ma main valide, déterminée à lui faire avaler ses dents.
Quant à mon petit compagnon, celui-ci ne me lâchait pas du regard. Alors que ce dernier semblait impatient, tout à l'heure, son expression affichait maintenant de la lassitude. Ce petit animal était décidément bien étrange. C'était la première fois que je voyais un escargophone montrer une telle palette d'émotion différente en-dehors des appels. Il me plaisait bien ce petit. Même s'il ne parlait pas, ça me ferait de la compagnie. En plus, en rose, il est vraiment trop mignon.
- " Hé, ça te dit qu'on devient copine toutes les deux ? " Lui demandais-je avec engouement, un sourire radieux sur mes jolies lèvres et la tête légèrement penché sur le côté.
Pensant toujours que c'était une femelle... Même s'il est impossible de les différencier... c'est avec les yeux étincelants à l'idée de me faire une nouvelle amie, que je toise ce petit animal. Petite créature qui ne trouva rien de mieux comme réponse que de disparaître tout d'un coup dans sa coquille.... En assistant à cela, j'en restais bouche bée. La voir ainsi m'ignorer de la sorte était tellement vexant. Mais ce qui était plus dur encore, c'est de comprendre que je me retrouvais définitivement seule au monde, sur cette île hostile. Et qui sait, quel genre de créature la peuple. Un sanglier géant comme sur l'ïlot Flottant, des dinosaures ou... pire encore.
- Mmmh.... " Émergeant petit à petit d'un profond sommeil.
Purururu, purururu
- " Qu'est-ce que... "
Purururu, purururu
Allongé dans l'herbe, un mal de crâne pas croyable, j'observais l'escargophone rose qui ne cessait de sonner depuis déjà plusieurs minutes. Cette petite créature, assez mignonne dans son genre me fixait de ses petits yeux ronds dans lesquels je pu lire de l'impatience. Fait plutôt étrange venant d'un animal qui a d'ordinaire passe son temps à dormir en attendant un appel. Il faut croire que j'étais tombé sur un caractériel. Après tout, en dehors d'être un outil de communication, cela restait un être vivant comme un autre.
Purururu, purururu
Plissant de plus en plus les yeux, le petit escargot, qui semblait être une femelle, essayé de me faire comprendre qu'il était temps que je réponde. Sans plus attendre, je me redressais avant d'attraper le combiné, faisant taire la sonnerie de cette petite bête dont les traits changèrent pour imiter celui qui était au bout. Si mignonne, malgré cet air renfrogné, celle-ci portait dorénavant une paire de lunettes de soleil et une pipe à la bouche.
- " Alors, on a bien dormi la belle au bois dormant ? " Se fit soudain entendre une voix d'homme qui ne m'était pas inconnu.
La personne au bout du fil, n'était autre que l'agent de catégorie I Karl Strefe. Cet homme du Cipher Pol était en charge de mon entraînement et c'était avec lui que j'étais venu sur cette île, qu'est l'Archipel Vert. Voyant que je mettais du temps à lui répondre, l'homme qui venait de m'appeler s'énerva et se mit à me hurler dessus, donnant un air assez effrayant à ce pauvre petit escargophone.
- " Wooh ! Te rendors pas Bleubite ! Déjà qu'ça fait presque une heure qu'j'essaie de te contacter, alors si tu te rendors, ça va chier ! "
- " Pardon ? " Le questionnais-je, surprise par cet aveu.
- " Bah ouais, j'sais bien qu't'es qu'une petite biche sans défense, mais d'là à perdre connaissance aussi longtemps, t'abuses ! " Un long soupir se fit entendre sur ces mots. " Si une simple pichenette te met dans cet état, j'sais pas c'que j'vais faire de toi. "
Une pichenette ? Mais oui, ça me revient. Strefe était en train de me montrer les techniques du Rokushiki, tout en m'expliquant leur fonctionnement. Quand tout d'un coup, j'ai ressenti comme un choc à l'arrière de la nuque avant de m'évanouir. Alors c'était à cause de lui. Ce soi-disant instructeur m'avait lâchement attaqué en traître, d'où mon mal de tête. Mais pourquoi ?
Comme s'il avait anticipé ma question, l'agent du Cipher Pol m'apporta la réponse sur un plateau.
- " Bon, écoute moi bien Bambi... "
- " C'est Hayase ! " Le coupais-je sans ménagement, agacé par ces petits surnoms qu'il avait pris l'habitude de me donner.
- " Ouais, ouais c'pareil. " Lâcha celui-ci avec dédain avant de reprendre. " Comme tu l'as sûrement remarqué, tu te retrouves livré à toi-même sur cette île. Sans arme, sans nourriture ni eau. "
En l'entendant signifier que je n'avais aucune arme, mon premier réflexe fut de porter la main à ma ceinture. Tâtant cette dernière, je me rendis vite compte qu'en effet, mes précieux jouets n'étaient plus à leur place et qu'il n'y avait aucune trace d'eux à l'horizon.
- " Où sont mes yo-yos ?! " Me mis-je à hurler en fusillant l'escargophone du regard.
- " C'est moi qui les ai. " Répondit mon interlocuteur dans le plus grand calme. " Tu n'en auras pas besoin. "
- " Vous êtes sérieux ?! Et on venait à m'attaquer ? " Continuais-je de hurler, une pointe de peur faisant tressaillir légèrement ma voix.
Le silence, voilà que fut la réponse de l'homme au bout du fil. Plusieurs secondes de silence, semblant durer des heures, s'écoulèrent avant qu'il ne reprenne la parole. Des secondes durant lesquelles, je regardais avec colère ce pauvre petit animal qui n'y était absolument pour rien dans cette histoire.
- " C'est bon, t'as fini d'sonner les cloches, Esmeralda ? " Me demanda ce dernier, d'un ton sec avant de reprendre en voyant que je gardais le silence. " Bien. Tu vas rester seule sur cette île, pendant une semaine entière. Ton objectif si tu l'acceptes... Pas comme si tu avais l'choix en même temps... Est, d'ici mon retour, apprendre à maîtriser au moins une technique du Rokushiki. Peu importe laquelle, j'm'en fous. De toute façon, si tu veux survivre, tu devras obligatoirement en maîtriser une. " A ces mots, un vilain sourire étira le visage du petit escargot, reflétant à l'identique l'expression de Strefe. " Il n'y aucune population sur cette île à part des créatures plus sauvage les une que les autres. Si tu ne veux pas finir en fricassée de lapin, tu ferais mieux de te bouger le cul, Clochette. "
Alors que ce dernier riait à gorge déployée, moi, de mon côté, je déglutissais à cette idée. Imaginer me faire dévorer vivante par un animal ne me rassurait pas trop. A tel point, que je me mis soudain à regarder dans tous les sens, qu'aucune bête n'état caché, autour de moi, prête à me sauter à la gorge.
- " Oh une dernière chose. " Me faisant sursauter à cette déclaration qui me fit sortir de mes songes. " Si ta simple vie ne suffisait pas à te motiver, peut-être que celle de ton lapin en peluche, si. "
Une fois de plus, je portais la main à ma ceinture par réflexe pour vérifier ses dires. Ne sentant pas la peluche à laquelle je tenais tant, mes yeux s'exorbitèrent de peur et ma bouche s'entrouvrit.
- " Si à la fin de cette semaine, tu es encore vivante, mais que tu ne maîtrise pas au moins une technique, tu pourras dire adieu à ton... doudou. " Fini par me dire Karl avec une pointe de dégoût dans la voix avant de raccrocher.
Gacha.
- " Attendez !!! " M'écriais-je tout en secouant l'escargophone qui avait reprit son apparence normale.
Voyant que je perdais mon temps et que je maltraitais plus qu'autre chose cette créature qui n'y était pour rien, je me repris. Cessant de torturer l'animal, je continuais de le fixer, plongeant mon regard dans le sien tout en reprenant petit à petit mes esprits.
- " Excuse-moi petit escargot... Ce n'est pas après toi que j'en ai. " Lui assurais-je d'un ton rassurant, pour qu'il comprenne que je ne lui veuille pas de mal. " C'est cet enfoiré qui m'a mis en colère ! Quand je le reverrai, je lui ferai passer l'envie de me piquer mes biens ! " Stipulais-je avec mépris, tout en serrant ma main valide, déterminée à lui faire avaler ses dents.
Quant à mon petit compagnon, celui-ci ne me lâchait pas du regard. Alors que ce dernier semblait impatient, tout à l'heure, son expression affichait maintenant de la lassitude. Ce petit animal était décidément bien étrange. C'était la première fois que je voyais un escargophone montrer une telle palette d'émotion différente en-dehors des appels. Il me plaisait bien ce petit. Même s'il ne parlait pas, ça me ferait de la compagnie. En plus, en rose, il est vraiment trop mignon.
- " Hé, ça te dit qu'on devient copine toutes les deux ? " Lui demandais-je avec engouement, un sourire radieux sur mes jolies lèvres et la tête légèrement penché sur le côté.
Pensant toujours que c'était une femelle... Même s'il est impossible de les différencier... c'est avec les yeux étincelants à l'idée de me faire une nouvelle amie, que je toise ce petit animal. Petite créature qui ne trouva rien de mieux comme réponse que de disparaître tout d'un coup dans sa coquille.... En assistant à cela, j'en restais bouche bée. La voir ainsi m'ignorer de la sorte était tellement vexant. Mais ce qui était plus dur encore, c'est de comprendre que je me retrouvais définitivement seule au monde, sur cette île hostile. Et qui sait, quel genre de créature la peuple. Un sanglier géant comme sur l'ïlot Flottant, des dinosaures ou... pire encore.
Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:02, édité 2 fois